BELLEGARDE-EN-MARCHE (23) A OUVERT UN CENTRE DE SANTÉ AVEC L’AIDE DE MÉDECINS SOLIDAIRES

Image mise en avant - BELLEGARDE-EN-MARCHE (23) - À ouvert un centre de santé avec l'aide de médecins solidaires

Commune : Bellegarde-en-Marche
Département : Creuse
Code commune : 23 020
Population : 392 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Santé

Résumé du projet : Création d’un centre de santé avec des médecins généralistes venus de toute la France à tour de rôle pour soigner les habitants en partenariat avec Médecins Solidaires.

Contexte : La commune n’a plus de médecin généraliste depuis juin 2022. En anticipation, les deux communes jumelles de Bellegarde-en-Marche et Saint-Silvain-Bellegarde avaient construit en 2021-2022 un bâtiment intercommunal destiné à accueillir un centre de santé associatif. Mais fin 2022, aucun généraliste ne l’avait encore rejoint. Un contact a alors été pris avec le collectif Médecins Solidaires qui a permis d’ouvrir dans le bâtiment intercommunal son deuxième centre de santé, avec l’appui de l’association Bouge-ton-coQ.

Objectifs : Faire face à la désertification médicale qui touche la région, attirer et convaincre des médecins de s’installer sur le territoire.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : En février 2023, les maires des deux communes de Bellegarde et Saint-Silvain-Bellegarde ont été mis en relation avec les associations Médecins Solidaires et Bouge-Ton-CoQ. Celles-ci ont accepté d’installer un centre de santé associatif dans le bâtiment intercommunal construit à Bellegarde par un syndicat réunissant les deux communes. Le bâtiment avait été livré en mars 2022, mais il n’avait pas pu ouvrir faute de médecins. En mars 2023, l’ARS et la préfecture ont donné leurs autorisations à l’ouverture du centre de santé de Médecins Solidaires, qui a ouvert le 19 juin. Les deux postes de généralistes ont depuis été tenus par des médecins venus de toute la France se relayant chaque semaine.

Maîtrise d’ouvrage : Syndicat de communes Bellegarde et Saint-Silvain Ensemble

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 7 mois (hors construction du bâtiment)

Coût financier : 550 000 euros HT pour la construction du bâtiment ; 33 000 euros HT pour l’acquisition des mobiliers et matériels ; 14 000 euros/an de prise en charge des coûts de fonctionnement du bâtiment.

Ingénierie : Mairie de Bellegarde-en-Marche

Cofinancements (prévu) : Oui

Partenaires mobilisés (prévus ) : Région, État, Département

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Chaque semaine, deux médecins venus de toute la France viennent soigner les habitants, soit 104 médecins qui vont se relayer sur une année. Bouge-ton-coQ se charge de la logistique pour accueillir les médecins et les loger.

Difficultés rencontrées : Les deux communes souhaitaient accueillir des médecins salariés au sein d’un centre de santé associatif mais celui-ci n’a pu ouvrir faute de les avoir trouvés. Aucune difficulté n’a été rencontré avec Médecins Solidaires.

CONTACT

Nom du maire : Jean-Pierre BONNAUD

Téléphone mairie : 05 55 67 65 27

Adresse e-mail mairie : mairie.bellegarde23@orange.fr

Site internet de la commune : https://www.bellegarde-en-marche.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut faire de la prospection, être tenace et déterminé. On est passés par beaucoup d’étapes pour réaliser ce projet, par des périodes euphoriques puis plus compliquées… Mais quand le contact a été pris avec Médecins Solidaires on a retrouvé le sourire et depuis c’est que du bonheur ! “

Il y a quelques mois, la commune de Bellegarde-en-Marche vivait avec l’inquiétude du départ de son seul médecin et aucun remplaçant ne se profilait à l’horizon.

Mais depuis le 19 juin, ce sont 104 médecins qui vont arriver au cours de l’année à tour de rôle pour soigner les 392 habitants du village.

C’est le deuxième centre de santé de ce type qui a ouvert dans la Creuse après celui d’Ajain. L’objectif de Médecins Solidaires est d’aider les communes rurales à lutter contre la désertification médicale. Pour ce faire, « le collectif ne demande pas “beaucoup à peu” de médecins mais demande “peu à beaucoup de médecins” » comme aime l’expliquer le maire de la commune, Jean-Pierre Bonnaud. Ce sont ainsi deux médecins venus de la France entière qui arriveront chaque semaine pour soigner les habitants.

Une équipe municipale prévoyante et déterminée

La commune avait pourtant tout fait pour ne pas se retrouver sans médecin. Dès 2018, l’idée de l’implantation d’un centre de santé avait émergé au sein des équipes municipales de Bellegarde-Marche et Saint-Silvain-Bellegarde. Via un syndicat intercommunal constitué à cet effet, elles ont alors investi 550 000 euros pour construire un bâtiment équipé tout neuf. Jean-Pierre Bonnaud, maire de la commune, précise que le lieu dispose de toutes les commodités nécessaires « il y a six cabinets, un grand parking, un accueil adapté, du matériel médical… » Mais malgré tous les efforts de la mairie, aucun médecin n’a souhaité s’installer dans la commune.

Les deux communes ont alors choisi de faire appel au collectif Médecins Solidaires. Les professionnels sont venus visiter l’emplacement et « ils ont tout de suite accepté d’ouvrir un centre de santé » explique le maire. Le plus compliqué a été d’obtenir les autorisations de l’ARS et de la préfecture, mais « on a eu de la chance, tout s’est plutôt bien enchaîné. C’est allé vite pour une fois » sourit le maire. En effet, en 7 mois le centre de santé était opérationnel.

Un centre de santé rapidement opérationnel

Les communes de Bellegarde-en-Marche et de Saint-Sylvain-Bellegarde se sont associées pour créer un syndicat intercommunal, « grâce à l’aide de la préfecture » tient à souligner Jean-Pierre Bonnaud. Le projet permettant aux habitants des deux communes d’accéder à une offre de soins, une alliance était naturelle. Cette structure leur a permis d’obtenir plus facilement des aides de la part de la région et de l’État. Le maire indique que « le département n’est intervenu que lors de la dernière ligne droite, pour l’acquisition du mobilier et le fonctionnement du lieu. »

Lorsque Médecins Solidaires a assuré aux communes de sa venue à Bellegarde-en-Marche, les deux villages ont dû ajouter un budget de 40 000 euros TTC pour acheter du mobilier de consultation spécifique et des outils informatiques. Les médecins seront accompagnés par une équipe salariée fixe : une coordinatrice, une assistance médicale et une infirmière de l’association « Asalée ».

Tenter de convaincre et attirer

« On ne désespère pas de trouver un médecin un jour ». Le maire reste positif, l’objectif sera de revenir à l’idée de départ et d’avoir un centre de santé avec un médecin salarié. « 100 médecins vont passer dans l’année, ce serait bien qu’un ou deux d’entre eux se disent que ce sont les conditions de travail et de vie qu’ils recherchent, et si on arrive à les convaincre on pourra faire fonctionner un centre de santé comme on avait prévu au départ. »

En attendant, le maire est persuadé que les répercussions de ce centre de santé seront bénéfiques pour l’économie locale. « Notre pharmacie va augmenter son chiffre-d’affaires, les commerces vont être dynamisés et peut-être même que d’autres commerces vont venir s’installer. » Le maire n’est pas contre l’idée de nouveaux spécialistes dans sa commune, « il reste deux cabinets donc il pourrait y avoir un dentiste et un kinésithérapeute par exemple. » Depuis que le centre de santé est opérationnel, le maire est souriant et confiant, « si on ne l’avait pas fait on n’aurait pas de médecins. Il faut savoir prendre des risques. »

SAINT-VICTOR-SUR-RHINS (42) CRÉE DES JARDINS PARTAGÉS

Image mise en avant - SAINT-VICTOR-SUR-RHINS (42) - Crée des jardins partagés

Commune : Saint-Victor-sur-Rhins
Département : Loire
Code commune : 42 293
Population : 1 200 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Réalisation de jardins partagés et d’un verger pour les habitants.

Contexte : À l’image de l’école de la commune qui dispose d’un jardin sans produits chimiques, la mairie a souhaité développer ce type de jardin pour les habitants afin que les personnes intéressées puissent avoir une parcelle et faire pousser leurs légumes. Les élus ont également implanté un verger d’une quinzaine d’arbres fruitiers avec les jeunes du village.

Objectifs : Permettre aux habitants d’avoir leurs propres légumes de qualité sachant qu’il est de plus en plus difficile de se nourrir avec l’augmentation des prix, inclure les jeunes du village et leur proposer une activité intergénérationnelle.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La mairie a accordé un terrain à la MJC, partagé avec les personnes qui désirent une parcelle pour faire un jardin. Les habitants intéressés doivent payer une cotisation de 11 euros par an à la MJC. Les jardins partagés ont reçu une subvention européenne via ”LEADER” et les habitants ont pu acheter une serre. Un premier verger a été installé récemment, le maire souhaite en implanter un par hameau dans les prochains mois. 

Année de réalisation : 2022-2023

Durée de réalisation du projet : Quelques mois

Coût financier : 13 390 euros (verger)

Ingénierie : Mairie de Saint-Victor-sur-Rhins

Cofinancements :
LEADER (serre) – 6 585 euros
Plan France Relance – 6 505 euros

Partenaires mobilisés : Europe, État

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Les habitants sont ravis. Ils peuvent avoir accès à une parcelle de terrain pour faire leur jardin et cueillir des fruits librement dans le verger de leur hameau.

Difficultés rencontrées : Aucun entretien n’est effectué pour le verger, une association va venir dans la commune pour organiser une formation gratuite pour les habitants et agents de mairies intéressés.

CONTACT

Nom du maire : Timothée CRIONAY

Téléphone mairie : 04 74 64 06 18

Adresse e-mail mairie : mairie.stvictor.sur.rhins@copler.fr

Site internet de la commune : http://www.stvictorsurrhins.fr

Le conseil du Maire :

“C’est un projet qui ne coûte pratiquement rien à la commune et qui permet aux habitants d’avoir leur propre jardin, leurs légumes et de créer du lien. Il ne faut pas hésiter, les habitants sont ravis de ce type de projet.”

Le bonheur des enfants de l’école de Saint-Victor-sur-Rhins témoigne de toute la réussite d’un premier projet : un jardin de légumes de qualité et sans produits chimiques pour alimenter leur cantine. Depuis plus d’un an, entre six et huit bénévoles s’y rendent tous les matins pour l’entretenir.

Un premier succès qui a encouragé Timothée Crionay, maire de la commune, à aller plus loin.

Le Conseil municipal a accordé un terrain à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) du village. La friche a ensuite été partagée avec les habitants intéressés pour en faire un jardin potager. Ainsi, 8 parcelles ont été créées pour 8 personnes à la main verte. Devant l’enthousiasme des habitants, la MJC a même mis en place un atelier de permaculture chaque premier samedi du mois.

L’année dernière, la commune a perçu une subvention LEADER de l’Europe qui a permis aux administrés impliqués d’acheter une serre, « ils pourront faire du meilleur travail encore » s’exclame le maire.

Timothée Crionay explique que l’obtention d’une parcelle de terrain coûte aux habitants le prix d’une adhésion à la MJC, soit 11 euros par an.

Ravis de leurs jardins potagers, les habitants ont adoré le nouveau projet de la mairie. « On développe des vergers par hameaux, nous avons planté une quinzaine d’arbres fruitiers au premier verger avec des jeunes du village. Ça n’a coûté que 300 euros à la mairie » indique le maire.

Pour le moment, ce sont les habitants bénévoles qui effectuent l’entretien avec leurs connaissances. Mais Timothée Crionay explique que « l’association Les Croqueurs de Pommes va venir dans la commune dans les jours qui viennent pour faire une formation gratuite pour tous ceux qui veulent y participer ».

SAINT-LOUP-SUR-AUJON (52) A MIS EN PLACE UNE AIRE TERRESTRE ÉDUCATIVE

Image mise en avant - SAINT-LOUP-SUR-AUJON (52) - A mis en place une aire terrestre éducative

Commune : Saint-Loup-sur-Aujon
Département : Haute-Marne
Code commune : 52 450
Population : 133 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Création d’une aire terrestre éducative (ATE) pour l’école de la commune en lien avec le Parc national de forêts.

Contexte : À la rentrée scolaire 2021, l’école a subi une forte baisse des effectifs, la menaçant de fermeture. Les habitants de la commune et l’équipe municipale se sont battus contre la disparition de leur école. Grâce à sa lutte, la commune a réussi à obtenir un troisième enseignant en charge de projets innovants en lien avec la nature et à convaincre l’intercommunalité, qui dispose de la compétence scolaire, de maintenir l’école.

Objectifs : Transmettre et faire découvrir aux enfants la forêt, les arbres, les animaux qui y vivent, les métiers liés à la nature ; mettre en pratique les connaissances apprises à l’école et comprendre leur intérêt concret ; permettre une meilleure concentration et susciter une envie d’apprendre de la part des élèves.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Lors de la mise en œuvre du projet, la maire de la commune faisait partie des instances du Parc national de forêts et connaissait l’existence des ATE portées par l’Office français de la biodiversité. Le Parc national a pris contact avec l’enseignant qui a préparé le dossier de candidature retenu pour l’école de Saint-Loup-sur-Aujon. Le Conseil municipal a accordé une décision favorable à l’unanimité pour accorder une parcelle à l’école, des enfants ont travaillé pendant un an avec leur enseignant pour obtenir la labellisation ATE.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier : Aucun

Ingénierie : Mairie de Saint-Loup-sur-Aujon

Cofinancements : L’Office français de la biodiversité (OFB) – 2 000 euros

Partenaires mobilisés : L’OFB

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Les enfants ont investi une parcelle de la forêt et forme une assemblée dans laquelle ils déterminent leurs rôles et mènent leurs réunions. Ils discutent des projets qu’ils veulent mettre en œuvre. Ils ont découvert que des apprentissages de l’école ont un sens sur le terrain, et ont appris à travailler dans un espace forestier qu’ils se sont approprié.

Difficultés rencontrées : Il faut dédier un budget au projet car du matériel peut être nécessaire, beaucoup de temps a été consacré à ce projet. À noter que certaines communes ou communautés de communes n’ont pas obtenu de subventions de l’OFB. Les communes peuvent être amenées à utiliser leurs propres fonds.

CONTACT

Nom du maire (démission en mars 2023) : Claire COLLIAT

Téléphone mairie : 03 25 87 26 15

Adresse e-mail mairie : mairie.saintloup@hotmail.fr

Site internet de la commune : https://saintloupsuraujon.fr

Le conseil du Maire :

“Comme tout projet, ce qui compte c’est la volonté de le faire. Je conseille aux élus intéressés de voir d’autres écoles qui l’ont mis en place. Il y a plusieurs questions à se poser concernant le dépôt de la candidature : qui porte le projet ? Sur quel compte bancaire verser l’argent ? C’est un projet qui demande du temps mais qui est à la portée de tous.”

Crédit photo : Claire Colliat

Tout est parti d’une menace de fermeture de l’école et d’un cadre naturel forestier exceptionnel.

À la rentrée scolaire 2021, l’école maternelle et élémentaire de Saint-Loup-sur-Aujon est désemparée. Les effectifs ont fortement diminué, il ne reste qu’une classe de primaire et une classe de maternelle. L’école est menacée.

Mais l’équipe municipale et les habitants ne baissent pas les bras. Ils se battent pendant plusieurs semaines pour maintenir l’école de leur village. D’autant que depuis 2020, la commune est sur le territoire du Parc national de forêts et les élus sont convaincus que cet atout permettra d’accroître les effectifs de l’école.

La communauté de communes d’Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais, dont l’école relève de sa compétence, décide alors de lui laisser une chance. Un enseignant formé dans la mise en œuvre de projets innovants en lien avec la nature est recruté et motivé pour permettre aux enfants de bénéficier du cadre forestier exceptionnel de leur commune. Claire Colliat, ancienne maire de la commune, raconte que « le chargé de mission au Parc national de forêts a pris contact avec l’enseignant et a exprimé son souhait de monter un projet avec les enfants. L’enseignant a monté un dossier de candidature auprès de l’Office français de la biodiversité et l’école de Saint-Loup-sur-Aujon a été sélectionnée. »

Les questions de partage de l’espace auraient pu rapidement poser difficultés, entre les randonneurs, les chasseurs, les cueilleurs… Mais l’ex-maire indique que « tout le monde a mis de côté ses querelles pour que les enfants profitent de la forêt. »

L’investissement essentiel des enfants dans le projet

« Ce sont les enfants qui pilotent le projet », insiste Claire Colliat. Plein d’ingéniosité, ils ont écrit une lettre à Madame la Maire pour demander à la mairie de leur accorder une parcelle de la forêt. À l’unanimité, le Conseil municipal a accepté la demande pour que l’école développe des projets concrets et obtienne le label « aire terrestre éducative ». La maire est fière de la réussite de ce dispositif : « il met en œuvre des apprentissages différents qui ont du sens. »

En une année scolaire, l’aire terrestre éducative a déjà permis aux enfants de réaliser de nombreux projets. Ils ont rencontré un agent de l’Office national des forêts (ONF) pour découvrir les particularités de cet environnement, découvert les missions des membres de l’ONF, assisté à une séance de martelage, compris les raisons d’une coupe d’un arbre et appris à décoder le langage des signes dessinés sur les arbres. « C’est drôle comme ces moments d’échange marquent les enfants, maintenant certains d’entre eux disent à leurs familles qu’ils souhaitent devenir agent de l’ONF plus tard. Les enfants ont découvert que les apprentissages de l’école ont un sens sur le terrain. »

Un dispositif qui fait appel à des compétences différentes et concrètes

Même les mathématiques sont de la partie dans la forêt. Lors d’une sortie des élèves de primaire, Claire Colliat se souvient qu’un enfant rencontrait quelques difficultés scolaires. « Quand les agents de l’ONF ont appris aux enfants à mesurer les troncs des arbres pour avoir le volume du bois, le petit garçon a tout de suite compris ce qu’était un diamètre. »

« Normalement le dispositif est prévu pour des enfants du troisième cycle, mais nos maternelles se rendaient déjà en forêt avant la labellisation de la parcelle. Ils y font des exercices de motricité, apprennent à se repérer et créent des choses en volume. » Pour l’ancienne maire, cette aire terrestre éducative est un espace adapté à toute forme d’apprentissage. Les enfants sont motivés pour s’y rendre et sont davantage concentrés dans leur travail. C’est un moteur qui donne du sens à leurs connaissances. »

Un financement de l’Office français de la biodiversité

Claire Colliat indique que l’école a bénéficié d’une aide de 2 000 euros de la part de l’OFB. Mais elle précise que certaines écoles sélectionnées n’ont pas obtenu de subventions, « la commune ou la communauté de communes, en fonction de l’attribution de la compétence, peut être amenée à mettre la main à la poche. » Et dans ce cas précis, le Parc national de forêts a pu aussi participer financièrement à la mise en place du projet.

Crédit photo : Claire Colliat

Un dispositif en plein développement

Actuellement, environ 1 000 aires terrestres éducatives sont dispersées sur le territoire national et le Gouvernement souhaite atteindre les 18 000 à l’horizon 2030. Pour les communes rurales qui ne disposeraient pas de forêt communale mais d’un cours d’eau accessible aux enfants, la première ministre a annoncé le développement d’« aires fluviales éducatives » dans les dix prochaines années.

LES MESNULS (78) A ORGANISÉ UNE CONCERTATION DE SES HABITANTS

Image mise en avant - LES MESNULS (78) - A organisé une concertation de ses habitants

Commune : Les Mesnuls
Département : Yvelines
Code commune : 78 398
Population : 887 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : La mairie a organisé une consultation de ses habitants pour repenser les installations de la commune et réaliser leurs idées.

Contexte : Pour Michel Roux, maire des Mesnuls depuis 2014, le centre-ville est spacieux mais de nombreuses commodités ne sont plus en phase avec les attentes des habitants : la salle des fêtes est une passoire thermique et le parking municipal est une friche. Le bistrot du village est fermé depuis huit ans. Il y a une vraie carence au niveau des services. Lors de l’élection municipale de 2020, il a fait de la concertation des habitants une promesse de campagne. La mairie a choisi le prestaire « Palabréo » pour s’occuper de l’organisation, et en juillet 2021 la concertation était lancée.

Objectifs : Connaître les avis et les idées des habitants pour repenser les lieux de vie du village et réaliser des travaux pour qu’ils correspondent à leurs attentes.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Palabréo a envoyé des invitations à tous les Mesnulois. 150 d’entre eux sont venus aux deux réunions organisées. La première a permis de poser les constats. Les habitants ont été divisés en groupes de travail, ils ont visité cinq sites de la commune préalablement choisi par la mairie et ont exprimé leurs attentes. Lors de la deuxième réunion, chaque groupe a présenté ses projets devant les autres. L’équipe municipale a ensuite étudier les projets synthétisés par l’opérateur pour en sélectionner quatre. Les choix ont été révélés lors de la fête du village en juin 2022. 80% des idées des habitants ont été conservées pour être mises en œuvre.

Année de réalisation : 2021-2022

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier : 20 000 euros

Ingénierie : Mairie des Mesnuls

Cofinancements : Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse – 10 000 euros

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : La concertation a changé la relation avec les administrés. Les rencontres entre les élus et les habitants ont développé la citoyenneté et la vie de la cité. Une coopération efficace doublée de la satisfaction des habitants.

Difficultés rencontrées : Des moments de doutes pour les élus qui n’osaient pas vraiment lancer la concertation pensant que les projets devaient venir de la mairie et que les habitants ne s’impliqueraient pas forcément.

CONTACT

Nom du maire : Michel ROUX

Téléphone mairie : 01 34 57 04 40

Adresse e-mail mairie : mairie@lesmesnuls.fr

Site internet de la commune : https://lesmesnuls.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut choisir les bons partenaires, c’est essentiel dans la réussite d’une concertation. Palabréo s’est adapté à la dimension des Mesnuls. Le prestataire est la clé de voute du système.”

Maire de la commune des Mesnuls depuis 2014, Michel Roux connait les attentes de son village. Mais comment les matérialiser concrètement pour satisfaire tout le monde ?
Pour y répondre, quoi de mieux que de consulter la population directement…

Cinq années plus tard, la concertation des habitants fut la promesse de campagne de Michel Roux.

Chose promise, chose due. Après un an de doutes sur la légitimité de ce projet, les élus se sont lancés. « Palabréo » a été désigné par l’équipe municipale comme prestataire pour organiser toute la concertation. La première réunion a lieu en juillet 2021 dans le parc municipal près de l’église, « c’était un lieu très sympa. Palabréo avait envoyé des invitations à tous les habitants et 150 d’entre eux sont venus. Le prestataire nous a dit que c’était un très bon ratio » explique Michel Roux. Pendant ce premier rassemblement, les habitants ont visité cinq sites de la commune : le parking municipal, le parc municipal, la place de l’église, la maison du jardinier et la salle des fêtes. Chacun a exprimé son avis sur les choses à modifier et sur sa vision du futur de ces emplacements grâce à de multiples supports mis à disposition par le prestataire.

Des habitants impliqués et satisfaits

Les Mesnulois ont été divisés en plusieurs groupes de travail. « Les gens ont fait des dessins et plusieurs documents pour présenter ce qu’ils voulaient faire aux autres groupes. C’était un moment convivial, on a fait un pique-nique dans le parc. Les administrés étaient vraiment satisfaits qu’on les consulte pour le futur de notre village. » La présentation des différents projets des groupes de travail a eu lieu lors de la seconde réunion. « Les habitants pouvaient présenter toutes les initiatives qu’ils avaient imaginées mais elles devaient obligatoirement concerner les sites que nous avions définis. L’équipe municipale avait expliqué aux participants que certains endroits comme le parking municipal ne pouvaient être totalement transformés » précise le maire. Des propositions innovantes sur la sécurité et les transports ont été mises en avant, comme l’idée de créer un « petit théâtre de verdure » et un terrain de sport pour les enfants, inauguré l’année dernière. « Ce sont des choses auxquelles on ne s’attendait pas », souligne Michel Roux.

80% des projets ont été conservés

Le prestataire a réuni et synthétisé toutes les idées pour les remettre au Conseil municipal. Les élus ont analysé chaque proposition pour valider ou non son réalisme, le financement nécessaire, le temps et l’ampleur d’éventuels travaux… Après plusieurs mois de réflexion, l’équipe a choisi de garder 80% des projets. L’annonce à la population a eu lieu en juin 2022, lors de la fête du village. « Une grande partie des personnes qui ont participé à la concertation était présente. Nous avons exposé les idées retenues sur de grands panneaux sur lesquels nous avons détaillé nos principes de réflexion. Les gens étaient très positifs. Cette expérience a permis de construire un lien privilégié entre les administrés et les élus » relate Michel Roux.

Pas de projets démesurés ?

« Les projets des habitants étaient très réalistes, et il y avait une vraie réflexion économique dans leurs propositions. Ils savent que ce sont leurs impôts qui financeront en partie » explique le maire.

Les travaux de l’aménagement du parking et du parc municipaux ont été estimés à 600 000 euros. La commune bénéficiera de 420 000 euros de subventions de la part de la région et du département dans le cadre du contrat rural. Le projet de concertation a représenté un coût de 20 000 euros dont 10 000 euros financés par le Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse et l’autre moitié provenant des fonds propres de la mairie.

Ce projet à taille humaine et citoyen a permis de créer un lien privilégié entre élus et administrés. Une belle réussite pour laquelle la commune a été choisie comme l’un des deux coups de cœurs du jury de l’Observatoire international de la démocratie participative dans le cadre des Trophées de la participation et de la concertation 2022.

36000 COMMUNES – JUILLET-AOÛT 2023

Image mise en avant - 36000 Communes - n°407

LE JOURNAL DES MAIRES RURAUX

Mensuel de 24 pages, 36 000 Communes entend aider les maires ruraux à se tenir informés de l’actualité nationale en leur apportant une information précise et ciblée. Fidèle aux valeurs d’indépendance de l’AMRF, ce journal porte un regard critique sur l’actualité. Il a vocation à donner aux maires ruraux les outils pour influer sur les décisions qui concernent la ruralité.

Le journal est aussi un lieu d’échanges, rendant compte des actions menées par les maires ruraux dans leur commune ou dans leurs associations départementales. Tiré à plus de 15 000 exemplaires, il est adressé aux adhérents de l’AMRF ainsi qu’à tous les parlementaires, les Conseils généraux et les Conseils régionaux.

N°407 – Ça casse et ça ne passe pas !


ÉDITO

Michel Fournier,

président de l’AMRF

La folle semaine d’émeutes dans nombre de communes de France oblige à repenser notre société. C’est la seule évidence !

Si l’étincelle fut la mort d’un jeune refusant un contrôle de police, les déferlements de violences qui s’en sont suivis ne peuvent correspondre à une solidarité émotive liée à cette tragédie.

Les organisations et les moyens artificiers (et autres) employés n’avaient comme seul but la destruction des services de proximité représentant la République, mais surtout le pillage en règle de toutes les envies de consommation facile et si possible de luxe.

Ces actes de banditisme sont plus proches d’un comportement mafieux que d’un mal-être mis systématiquement en avant.

Ne pas reconnaitre une préparation anticipée (habillements spécifiques type cagoules, stocks importants de munitions type canons et feux d’artifices, cibles programmées avec le concours des réseaux sociaux, vengeance sur des élus symboles de la République, etc.) dans l’attente d’une opportunité, c’est tout simplement se mettre la tête dans le sable et être irresponsable.

Notre Démocratie est en danger, notre République est contestée, notre société est malade car toute forme d’autorité n’est plus respectée !

Les seules réponses financières coutumières ne seront que des pansements habituels sur des jambes de bois et ne seront pas la bonne réponse.

Car cette violence n’est pas seulement l’apanage de nombreux jeunes mais également celle de plus en plus de nos administrés et même parfois de certains représentants politiques dans leur comportement, notamment à l’Assemblée Nationale.

Se croire à l’abri dans nos ruralités par absence de banlieue serait une erreur. La propagation de la toxicomanie en est malheureusement devenue le meilleur exemple ! L’étanchéité de la société rurale n’est plus.

Alors que faire !

– Retrouver les liens qui nous unissent, l’éducation populaire et le partage d’un destin commun, serait une première étape.
– Réapprendre la responsabilité individuelle, seule garante d’un épanouissement personnel.
– Construire l’équité territoriale afin de supprimer les sentiments d’abandon ressentis par des populations marginalisées.

Et surtout, quel que soit notre lieu de vie, être solidaire de ce mal-être car nous devons faire « France Ensemble ».

Et comme toute forme d’autorité est contestée, et bien à elle, l’autorité, de reprendre la main simplement, sereinement mais rapidement !

SAINT-MÉDARD-DE-GUZIÈRES (33) INSTALLE UNE OMBRIÈRE PHOTOVOLTAÏQUE QUI RÉCUPÈRE L’EAU DE PLUIE

Image mise en avant - SAINT-MÉDARD-DE-GUZIÈRES (33) - Installe une ombrière photovoltaïque qui récupère l'eau de pluie

Commune : Saint-Médard-de-Guzières
Département : Gironde
Code commune : 33 447
Population : 2 413 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition écologique

Résumé du projet : La commune a obtenu le Prix Territoria 2022 avec l’implantation de deux ombrières photovoltaïques sur le parking du stade municipal qui produisent de l’électricité mais aussi récupèrent l’eau de pluie pour arroser le terrain de football et fournir de l’eau aux pompiers sans pomper la nappe phréatique.

Contexte : La commune a été contacté par le Syndicat Départemental Énergies et Environnement de la Gironde (SDEEG) et a accepté d’implanter des ombrières sur deux surfaces de son territoire.

Objectifs : Avoir des grandes surfaces ombragées, produire de l’énergie verte, récupérer de l’eau pluviale pour arroser les terrains de football et de rugby, et fournir de l’eau aux pompiers.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Le SDEEG a démarché la commune pour savoir si elle était intéressée par l’implantation d’ombrières sur son territoire. Il fallait des surfaces de 500 m². Saint-Médard-de-Guzières a trouvé deux emplacements : le parking de son stade municipal et son terrain de pétanque. Pour le moment, deux ombrières photovoltaïques ont été implantés sur le parking du stade et le terrain de pétanque est toujours en cours d’études sachant qu’il se trouve dans une zone inondable.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 3 ans

Coût financier : Aucun

Ingénierie : SDEEG

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : SDEEG – Investissement de 130 000 euros

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Parking couvert, production d’électricité donc pas d’importation, et récupération de l’eau pluviale.

Difficultés rencontrées : Aucune

CONTACT

Nom du maire : Mireille CONTE JAUBERT

Téléphone mairie : 05 57 56 45 45

Adresse e-mail mairie : s.mairie@saintmedarddeguizieres.fr

Site internet de la commune : https://www.saintmedarddeguizieres.fr/

Le conseil du Maire :

“Mettre des ombrières photovoltaïques sur sa commune va dans le sens de tout ce qu’on nous demande. Ça ne représente aucune difficulté de mise en œuvre et les avantages sont multiples.”

La commune de Saint-Médard-de-Guzières a obtenu le Prix Territoria Or 2022 pour son projet d’ombrières photovoltaïques. Un projet écologique en tous points : il permet à la commune de produire de l’énergie verte et de récupérer de l’eau pluviale.

Seule commune rurale à avoir obtenu une distinction lors du Prix Territoira 2022, Saint-Médard-de-Guzières a réalisé un projet très innovant. Mises en service en décembre 2022, deux ombrières ont été installées sur le parking du stade municipal de football, soit sur une surface de 490 m².

Cet aménagement permet en outre à la mairie de récupérer l’eau de pluie grâce à des canalisations. Elle est ensuite stockée dans une réserve d’eau enterrée. La ressource est utilisée par les pompiers ou permet d’arroser le terrain de football sans pomper la nappe phréatique.

Grâce au photovoltaïque, la commune obtient une énergie renouvelable située au plus près des zones de consommation. L’électricité produite équivaut à la consommation de 40 foyers, et Mireille Conte Jaubert, maire de la commune, précise que « la production va très probablement augmenter à l’avenir. »

Le projet a vu le jour grâce au SDEEG, le syndicat départemental a contacté la commune pour implanter ces panneaux solaires. La commune a accepté d’en accueillir sur deux surfaces : le parking du stade municipal et le terrain de pétanque, mais pour le moment seul le parking en est équipé. Le SDEEG a financé tous les travaux pour un montant de 130 000 euros et verse un petit loyer annuel à la commune.

Pour 2023, le terrain de pétanque devrait lui aussi obtenir son ombrière avec le même système pour récupérer l’eau de pluie afin d’arroser le terrain de rugby qui se trouve à côté. Les études sont en cours pour déterminer si une implantation est vraiment possible, sachant que l’emplacement se trouve en zone inondable.

Un projet vert qui permet à la commune d’injecter de l’électricité dans le réseau sans importation, « une démarche avec un vrai impact écologique » conclut Mireille Conte Jaubert.

PANJAS (32) RÉNOVE SON ANCIEN BISTROT POUR CRÉER UN LIEU MULTI-SERVICES

Image mise en avant - PANJAS (03) - Rénove son ancien bistrot pour créer un lieu multi-services

Commune : Panjas
Département : Gers
Code commune : 32 305
Population : 463 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Création d’un commerce multi-services, lauréat du programme de reconquête du commerce rural piloté par le Ministère de la Transition écologique.

Contexte : Le dernier bistrot de la commune a fermé en 2013. L’équipe municipale actuelle est arrivée en 2014 et a souhaité redonner du souffle au village. Le bistrot fermé n’appartenait pas à la commune. Après avoir cherché des investisseurs, le propriétaire l’a mis en vente en 2018 et la commune a décidé de racheter les bâtiments. La crise du Covid-19 a ensuite permis à l’équipe municipale d’affiner son projet. Avec l’arrivée de 80 habitants depuis 2019, les élus sont motivés et ont travaillé avec la volonté d’en faire un projet économique, de proximité et de lien social.

Objectifs : Créer un restaurant, une épicerie avec des produits régionaux, un café, un accès à des jardins, une grande salle pour faire des expositions, des visioconférences et des événements touristiques.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La mairie réhabilite le bâtiment d’un ancien bistrot. Elle l’a racheté avec ses fonds propres en 2018. Le bâtiment sera démoli mais les élus souhaitent garder l’identité du lieu. Les travaux couvriront une surface de 400 m2. L’association 1 000 cafés accompagne la commune dans la recherche de gérants.

Année de réalisation (prévue) : 2024

Durée de réalisation du projet : 11 mois

Coût financier : Plus de 500 000 euros

Ingénierie : Mairie de Panjas

Cofinancements (prévus) : Oui
DETR, DSR, France ruralités (50 000 euros)

Partenaires mobilisés (prévus) : État, Région, 1 000 cafés

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Redynamisation économique et sociale du territoire, développement du tourisme, meilleur cadre de vie pour les habitants.

Difficultés rencontrées : Les dossiers de subventions sont compliqués à réaliser. Beaucoup de travail, de pression et d’énergie dépensée.

CONTACT

Nom du maire : Marie-Claude MAURAS

Téléphone mairie : 05 62 09 07 25

Adresse e-mail mairie : mairiedepanjas@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://mairie-panjas.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut savoir s’entourer d’une équipe. La mairie doit bien analyser son territoire pour construire au bon emplacement, se demander où se trouve le bassin de vie le plus proche. Chacun peut amener quelque chose, notamment si des associations locales peuvent participer. Il faut échanger avec d’autres élus et surtout faire confiance aux professionnels et faire mûrir le projet. “

La commune de Panjas dans le Gers souhaite redynamiser son centre-bourg en créant un lieu multi-services.

Restaurant, café, épicerie avec produits régionaux, grande salle proposant des activités culturelles, relais de presse ou encore dépôt de colis, ce sera un endroit vivant et utile au quotidien des 463 Panjagais qui pourront l’utiliser en septembre 2024.

Un village sans commerce

Tout a débuté avec la fermeture du seul bistrot de la commune en 2013. Le village s’est alors retrouvé avec sa boulangerie, son école, sa piscine, son bureau de poste et sa bibliothèque. En 2014, l’équipe municipale actuelle est arrivée à la mairie et a souhaité redonner un nouveau souffle au village. Marie Claude Mauras, mairie de Panjas, raconte que « le propriétaire de l’ancien bistrot a cherché des investisseurs pour reprendre l’affaire mais n’en a pas trouvé. Le bâtiment a alors été mis en vente en 2018 et la mairie a décidé de le racheter avec ses propres fonds. Il était temps de redynamiser le centre, sachant qu’on avait aussi perdu la boulangerie depuis peu. »

Dès le rachat du bâtiment, la mairie s’est mise à travailler sur un projet mêlant économie, proximité et lien social. En 2019, la crise du Covid-19 est arrivée et les élus ont utilisé cette période pour affiner leur projet de multi-activités. L’initiative a été éligible au dispositif 1 000 cafés de l’association SOS qui épaule la mairie pour trouver les nouveaux gérants du futur lieu de convivialité. « On cherche un couple de gérants, un appartement est déjà prêt et sera à leur disposition » indique Marie Claude Mauras.

De lourds travaux de réhabilitation

« C’est une surface de 400 m2 qu’il faut refaire entièrement, les appels d’offres n’ont pas encore été lancés mais d’après les évaluations effectuées nous sommes sur un projet à plus de 500 000 euros », précise la maire de Panjas.

Ce projet d’une grande ampleur pour la commune rurale préoccupe beaucoup Marie Claude Mauras mais il est indéniable que l’aboutissement de ce travail lui tient à cœur « il faut que la population s’approprie ce lieu de vie, lui donne de la visibilité et que cet endroit permette de ramener des touristes dans notre village. Les gens pourront y retrouver du lien, de la proximité. Avec l’équipe municipale nous avons eu des doutes, des dossiers de demandes de financements pas simples à faire mais il faut faire confiance aux professionnels, mûrir le projet, travailler en équipe et être passionné par son territoire. »

Le projet est sur les bons rails. Les travaux devraient débuter en novembre prochain. La pérennisation du projet était une problématique essentielle pour la maire de la commune. Maire Claude Mauras explique que la chambre de commerce a réalisé une analyse de marché pour savoir si le projet était viable. D’autres actions pleines d’ambition attendent encore la commune car « le territoire est un puzzle que l’on construit », conclut la maire de Panjas. Cette année, grâce à ce projet social favorisant son développement économique, la commune fait partie des 76 premiers lauréats du programme de reconquête du commerce rural porté par le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Cette distinction lui a permis d’obtenir une subvention supplémentaire de 50 000 euros de l’État.

FORMATION : UNE OFFRE POUR LES ÉLUS RURAUX – REJOIGNEZ LES ELUS DU DÉRUMAC

Image mise en avant - Formation : Une offre pour les élus ruraux - Rejoignez les élus du dérumac

L’Association des maires ruraux de France propose depuis 2022 un parcours de formation aux élus des communes rurales.

Pensé par les maires ruraux et pour les maires ruraux, il permet d’accéder à des formations adaptées à vos enjeux et réalités locales (finances, urbanisme, gestion locale, stratégie de développement, commande publique, etc.). Une nouvelle promotion commencera ce cycle de formation de 4 ans début 2024 : n’hésitez pas à en informer tous les membres du Conseil municipal.

Une nouvelle promotion commencera ce cycle de formation de 4 ans en juin 2024.

Sciences Po Lyon et l’AMRF ont développé ce parcours de formation inédit pour répondre aux besoins spécifiques des élus des communes de toute la France, et en particulier celles composées de moins de 3 500 habitants. 

Face aux enjeux pour consolider la commune comme premier échelon de notre démocratie, ce parcours allie l’acquisition des fondamentaux de l’exercice d’un mandat électif à une formation axée sur le pilotage du développement d’une commune au cœur de son territoire, en intégrant les spécificités de la ruralité. Composé de plusieurs kits thématiques, il propose une validation progressive du diplôme afin de répondre aux contraintes des élus locaux et compléter les acquis par la pratique sur le terrain.

À compter d’avril 2022, les élus admis dans cette première promotion entameront leur parcours de formation d’une durée de 4 ans, à raison d’une dizaine de journées par an.

Pour en savoir plus sur les objectifs, le programme et les modalités d’organisation de ce parcours de formation, consultez la plaquette de présentation du DERUMAC.

Pour candidater, merci de compléter le dossier suivant.

Vous êtes intérressé.e ? N’hésitez pas à poser vos questions, notamment sur le financement, via l’adresse mail dédiée à cette formation : derumac@sciencespo-lyon.fr ou amrf@amrf.fr 

Retrouvez également le guide sur le droit à la formation des élus locaux, rédigé par le ministère de la Cohésion des Territoires, afin de vous aider dans vos démarches. 

VILLAGES DE L’AVENIR – CONGRÈS NATIONAL DES MAIRES RURAUX DE FRANCE 29-30 SEPTEMBRE ET 1ER OCTOBRE

Image mise en avant - Communiqué de presse

L’Association des Maires ruraux de l’Isère, présidée par Cyrille Madinier accueillera le Congrès national des Maires ruraux de France en Isère à l’Alpe d’Huez du 29 & 30 septembre et 1er octobre. 450 élus de toute la France sont attendus et tous les Maires de l’Isère sont conviés. Les « Villages de l’avenir » seront au coeur du programme ainsi que la présentation des conclusions des travaux de l’AMRF sur le Grand Atelier des Maires ruraux pour la transition écologique.Un site d’inscription en ligne sera ouvert courant août.

Cliquez ici pour consulter l’intégralité de ce communiqué de presse

SAINT-ROMAIN-D’URFÉ (42) RÉNOVE SON ANCIENNE BOULANGERIE

Image mise en avant - SAINT-ROMAIN-D’URFÉ (42) - Rénove son ancienne boulangerie

Commune : Saint-Romain-d’Urfé
Département : Loire
Code commune : 42 282
Population : 250 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Réhabilitation et aménagement de l’ancienne boulangerie pour créer un lieu d’animation avec un café-épicerie associatif, un dépôt de pain et des activités culturelles.

Contexte : Dès son installation, le Conseil municipal a eu la volonté de rendre le bourg plus vivant et attractif notamment pour les résidents de la Marpa (Maison d’Accueil et de Résidence pour l’Autonomie) et tous les habitants arrivés à la suite de la crise covid. La commune fait partie des 76 premiers lauréats du programme de reconquête du commerce rural de 2023 et a obtenu une subvention de 50 000 euros pour financer la réhabilitation de son ancienne boulangerie, lieu emblématique du village.

Objectifs : Rénover le fournil pour qu’il devienne un lieu d’animation culturelle ; rénover le four qui fonctionne avec un système très particulier de « gueulard » ; rénover le premier étage de la salle associative ; rénover le magasin de l’association « Ma P’tite Boutique » pour installer un café-épicerie associatif.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La commune a acheté le bâtiment de l’ancienne boulangerie. Elle souhaitait conserver ce patrimoine historique emblématique du village. Ce projet accueillera des actions culturelles pour maintenir du lien social. L’ancienne boulangerie nécessite des travaux importants de rénovation : la toiture, le bâti dans son ensemble, le fournil, le four… des travaux impératifs pour utiliser le four et faire un lieu d’accueil du public. L’architecture de la façade sera conservée et les pierres seront apparentes afin de retrouver l’aspect d’origine. La commune a fait appel à des financements participatifs avec la plateforme Collecticity et a obtenu des subventions. Les travaux ont débuté mi-juin.

Année de réalisation : Début 2024

Durée de réalisation du projet : 7 mois de travaux

Coût financier : 360 000 euros

Ingénierie : Mairie de Saint-Romain-d’Urfé

Cofinancements : Oui
Région Auvergne Rhône-Alpes – 93 887 euros
Département de la Loire – 46 173 euros
État, DSIL – 110 000 euros
Financement participatif – 10 000 euros

Partenaires mobilisés : Région, Département et État

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Création d’un lieu de convivialité, mise en valeur et conservation du patrimoine historique local.

Difficultés rencontrées : L’ingénierie avec des demandes de financement trop lourdes à effectuer. Demande de subvention pour l’Europe trop compliquée.

CONTACT

Nom du maire : Pascale MONAT

Téléphone mairie : 04 77 65 05 01

Adresse e-mail mairie : mairie@saintromaindurfe.fr

Site internet de la commune : https://saintromaindurfe.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut y croire même si la situation est difficile par le manque de moyens humains en termes d’ingénierie. Le projet doit être cohérent par rapport aux besoins de la population. Il doit permettre de redonner de la vie au village.”

Pour redonner vie à son centre-bourg, Saint-Romain-d’Urfé a choisi de se lancer dans la réhabilitation et l’aménagement de son ancienne boulangerie.

Le bâtiment aujourd’hui vacant va devenir un lieu d’animation où les habitants pourront prendre un café, faire des courses de première nécessité mais aussi participer à des veillées autour de la lecture, des jeux, du chant… sans oublier l’achat du pain !

Lors de son installation, le Conseil municipal a voulu mettre en œuvre un projet pour rendre le bourg plus vivant, l’animer et rendre sa commune plus attractive. Actuellement, Pascale Monat, maire de Saint-Romain-d’Urfé explique que « des commerçants déambulent dans le village mais les résidents de la Maison d’Accueil et de Résidence pour l’Autonomie (MARPA) ne les voient pas toujours défiler. » Ce projet a en outre pour objectif de simplifier l’accès aux produits de première nécessité pour les seniors.

Sauver le four remarquable de la commune

Avant le début de la crise du Covid-19, la commune a eu l’opportunité de racheter l’ancienne boulangerie pour permettre de sauver son patrimoine historique. Le bâtiment recueille encore un four qui possède une importance spécifique pour la commune. En effet, l’appareil fonctionne avec un système dit de « gueulard ». Le bois est brûlé dans un compartiment dédié sous le four, la chaleur est dispersée par ce gueulard abouché à l’intérieur du four.

Ce patrimoine communal est aussi important aux yeux des habitants. L’événement « Les fours en Marche » permet à des visiteurs de découvrir 11 fours dans la commune et de déguster plusieurs créations. Le four de l’ancienne boulangerie est le point de départ de cette marche très appréciée.

D’une ancienne boulangerie à un lieu d’animation

L’association locale « Ma P’tite Boutique » s’occupera de l’épicerie et permettra aux habitants de trouver un point de rencontre convivial pour tous. Les boulangers de Juré et de Saint-Just-en-Chevalet continueront d’approvisionner le magasin se trouvant actuellement dans des locaux devenus trop étroits. Plusieurs activités culturelles seront également organisées.

La réhabilitation nécessite des grands travaux de rénovation. La commune doit impérativement remettre aux normes la toiture, le bâti dans son ensemble, le fournil et le four, pour accueillir le public. Avec un montant des travaux s’élevant à 360 000 euros, la maire indique que « la taille du village a contraint la mairie à trouver des solutions innovantes de financement. » La commune a choisi de se faire accompagner par des professionnels du financement participatif des collectivités : la plateforme Collecticity, qui permet aux donateurs de défiscaliser leurs dons. Pour le moment, la commune a récolté 650 euros. « Nous comptions fermer la cagnotte en ligne en octobre mais je pense que nous allons repousser la date prévue », indique la maire.

Saint-Romain-d’Urfé a aussi fait de nombreuses demandes de subventions et a obtenu plusieurs financeurs : la région Auvergne Rhône Alpes, le département de la Loire, l’État avec la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) et elle a récemment obtenu une dotation de 50 000 euros au titre du fonds de reconquête du commerce rural.

Les travaux ont débuté il y a une semaine. La maire explique que « le toit de l’ancienne boulangerie a été enlevé et va être complètement refait dans les jours à venir. » Les habitants pourront retrouver leur patrimoine communal et un tout nouveau lieu de vie dès début 2024.