A LASSERAN (32) LES PLUS JEUNES PEUVENT PARTICIPER A DE FAUSSES ELECTIONS

Les enfants de la commune de Lasséran, dans le Gers, peuvent participer, les années d’élections, à de faux scrutins organisés par la mairie.

L’objectif est de les intéresser à la vie démocratique et de leur présenter le fonctionnement d’une élection.

Le succès de cette pratique est tel que des jeunes en SNU ont été accueillis dans le village pour y participer.

« La commune de Lasséran est très impliquée sur tout ce qui touche à la question de la citoyenneté », explique Michel Soriano, le maire. Depuis qu’il a été élu maire, il organise, chaque année où se tient un scrutin, de fausses élections. « Les bureaux de votes sont tenus par les enfants de l’école primaire et ils peuvent aussi tous voter pour des personnalités célèbres », explique-t-il. Il se rappelle avec émotion qu’avant les présidentielles de 2022, les 36 élèves ont plébiscité Kilian Mbappé et le rugbyman Antoine Dupont. « C’est incroyable de voir comme ils se prennent tous au jeu », s’amuse Michel Soriano qui met un point d’honneur à travailler régulièrement avec les enfants de la commune.

« Moi je reste passif, je rectifie les erreurs »

Le but du projet du maire de Lasséran est vraiment de laisser les enfants participer seuls. « Moi je me contente de rester passif et de rectifier les erreurs qu’ils pourraient commettre », précise-t-il. C’est avec beaucoup d’émotion qu’il évoque ces journées passées avec les plus jeunes. « Je me suis parfois amusé à les piéger en introduisant des faux bulletins dans l’urne pour observer leur réaction et leur apprendre comment comptabiliser correctement les voix », s’amuse le maire.

Les élèves sont tous ravis de ces journées, à tel point que l’institutrice du village vient même demander à Michel Soriano d’organiser ces fausses élections.

L’accueil de jeunes en SNU

Dans le cadre du SNU (Service National Universel) la commune de Lasséran a organisé une journée axée autour de la démocratie, notamment via ces élections fictives dont le maire a le secret. « J’ai été contacté par les animateurs de ces jeunes entre 16 et 18 ans en SNU qui avaient entendus parler de ce que je faisais à Lasséran », explique-t-il.

Au début de la journée le maire leur a présenté le fonctionnement et les spécificités d’une commune rurale. « Je leur ai aussi expliqué quel était le rôle d’un conseil municipal », complète-t-il. Un scrutin a ensuite été organisé avec des candidats fictifs et ce sont les jeunes qui se sont chargés de tenir les bureaux de vote et de dépouiller les voix. « Je suis resté en retrait comme je le fais d’habitude, je me contentais d’expliquer comment fonctionne des élections et je leur ai indiqué leurs erreurs », précise Michel Soriano.

Une fois les élections terminées, les jeunes ont participé à un faux conseil municipal sur le thème de la création d’éoliennes sur la commune de Lasséran. « Ils ont nommé un maire et deux adjoints ainsi que des conseillers municipaux. Chacun avait ensuite une position précise sur le sujet qu’il fallait défendre », raconte le maire. L’occasion pour ces jeunes d’apprendre comment débattre sans se couper la parole, en respectant l’opinion des autres, … « À la fin des débats ils ont ensuite voté. Tout s’est très bien passé, je pense que cela a leur a été très instructif. On peut faire des choses incroyables avec les plus jeunes quand ils sont motivés », conclut Michel Soriano.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de la Dépèche



Michel Soriano

Maire de la commune de Lasseran


« J’aimerais dire à tous les maires que s’ils ont la chance d’avoir une école sur leur commune, il faut à tout prix faire travailler les plus jeunes sur des sujets qui touchent à la démocratie, la paix, la citoyenneté, la tolérance et la laïcité. Quand on leur présente un projet motivant les jeunes vont toujours s’investir au maximum, c’est très touchant et instructif pour eux comme pour nous. »

VILLECERF (77) : DES TRAVAUX DE RENOVATION D’UN PONT QUI S’INSCRIVENT DANS LA CREATION D’UN ESPACE NATUREL SENSIBLE

La commune de Villecerf, en Seine-et-Marne, est traversée par le GR11.

Du fait d’une affluence importante, la commune a engagé des travaux de rénovation des ponts empruntés par les randonneurs, ainsi qu’une sécurisation du chemin à certains endroits spécifiques.

Afin d’harmoniser ces chantiers avec le respect de la faune et de la flore de la commune, ils s’inscrivent dans le cadre de la création d’un espace naturel sensible.

Deux ponts permettent aux randonneurs qui empruntent le GR11 de traverser la rivière de l’Orvanne. Situés sur la commune de Villecerf, ces deux structures étaient très abîmées. « Nous avons fait de la rénovation de ces ponts notre priorité pour des raisons de sécurité », explique François Deysson, le maire de Villecerf. Pour autant, il n’était pas question que les travaux visant à sécuriser le chemin se fassent au détriment du respect de la faune et de la flore locale. « Nous sommes dans une zone très marécageuse, cela présente des risques pour les randonneurs mais c’est aussi un espace qui regorge de biodiversité », détaille Mélanie Lamotte, maire adjointe déléguée au vivre ensemble.

Les travaux de sécurisation du sentier

Le pont noir, le plus long des deux ponts qui doivent être rénovés, a été terminé en juin 2022. « Nous avons été accompagnés par une entreprise privée qui s’est occupé principalement de la structure en métal qui soutient le pont », explique Claude Lazaro, conseiller municipal de Villecerf. La découpe du bois et l’installation des planches a ensuite été réalisée bénévolement par un menuisier de la commune et conseiller municipal, Jean-Paul Lenfant. Il a été aidé par les autres membres du conseil municipal. « Le projet a été initié en 2020, cela a pris beaucoup de temps car il y avait un réseau d’eau et la fibre qui passaient au niveau du pont », précise Claude Lazaro. Le second pont devrait lui aussi être rénové à terme par la mairie, en utilisant sensiblement le même mode opératoire.

Dans la continuité de cette logique de sécurisation du sentier, la mairie va faire installer un platelage en bois au niveau des zones les plus marécageuses. « Une des difficultés que nous avons rencontrées ici a été de convaincre certains propriétaires de revendre leurs terrains sur lesquels passe le sentier », précise François Deysson. Au total, pour l’ensemble des travaux la commune a dépensé 12 000€ et a bénéficié de 60% de subventions. Ces chantiers de sécurisation ont été réalisés avec le souci du respect de la biodiversité de la commune et avec le concours de l’EPAGE (Établissement public d’aménagement et de gestion des eaux), notamment dans le cadre de la création d’un espace naturel sensible.

La création d’un espace naturel sensible

« Autour de Villecerf il y a beaucoup de communes qui connaissent des inondations », explique Mélanie Lamotte.

« La présence d’une zone marécageuse est donc une véritable aubaine puisqu’elle agit comme un tampon qui permet de réguler le niveau de l’eau et d’éviter ces inondations », continue-t-elle. Selon François Deysson, il y a environ 8 mètres de tourbe à certains endroits. C’est ce constat qui a donné envie à l’équipe municipale de créer un espace naturel sensible autour de la commune.

À cela s’ajoute aussi une préoccupation écologique. De nombreuses espèces de plantes et d’animaux évoluent dans ces marais.

« En coopération avec le département de la Seine-et-Marne nous avons lancé un ABC (Atlas Biodiversité Communale) de la faune et de la flore sur la commune », détaille Mélanie Lamotte. Initié au début de l’année 2021 ce projet va s’étendre sur 3 ans et permettre de recenser précisément la biodiversité existante sur la commune. « Ce document est participatif, les habitants peuvent signaler les espèces qu’ils rencontrent », souligne la maire déléguée au ‘‘vivre ensemble’’.

À terme, ce sera un outil très précieux qui va permettre d’orienter tous les travaux d’aménagement au niveau de la commune.

« La prise en compte de la biodiversité est d’ailleurs déjà en cours puisque nous devons réfléchir à l’emplacement du platelage de tel sorte qu’il ne vienne pas bouleverser l’écosystème du marais », conclut Mélanie Lamotte.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune



François Deysson

Maire de la commune de Villecerf et président de l’AMR 77

« Il faut savoir tirer avantage des potentialités écologiques de nos communes. La protection de ces zones permet d’améliorer le cadre de vie des habitants autant qu’elle permet de protéger la biodiversité. C’est notamment le cas avec la défense qu’offrent les espaces marécageux contre les inondations. »

BENEVENT-L’ABBAYE (23) FAIT CONSTRUIRE UNE MAISON DES PATRIMOINES DANS L’ANCIENNE ABBAYE

Labélisée petite cité de caractère, la commune de Bénévent-l’Abbaye veut faire de la protection et de la promotion du patrimoine son principal levier de développement.

Dans la lignée de cet objectif la commune a donc entrepris de réhabiliter une aile de l’ancienne abbaye pour en faire une maison des patrimoines qui accueille aujourd’hui 8 artistes.

En 2020 la commune de Bénévent-l’Abbaye, dans la Creuse, a lancé des travaux visant à rénover une partie de l’abbaye de la commune. « Cette ancienne abbaye qui appartient à la commune a été valorisée depuis longtemps. Une aile est consacrée à l’école primaire et celle dont les travaux viennent de s’achever sera consacrée à une maison des patrimoines », explique André Mavigner, maire de Bénévent-l’Abbaye. Avec ce projet il espère attirer des artistes qui vont installer leur atelier dans l’Abbaye pour pouvoir se développer. Ensuite ils pourront s’installer plus durablement sur la commune. « Pour l’instant, nous avons un coutelier, un artisan vitrailliste, un céramiste, une potière, une productrice de laine de mohair, une illustratrice et deux peintres », détaille le maire.

Une pépinière artistique

L’opportunité offerte par la commune de Bénévent-l’Abbaye est très intéressante pour les artistes. « Ils habitent tous dans un rayon de 15km. La possibilité de s’installer si près de chez eux leur permet de limiter grandement leurs déplacements et donc de réaliser des économies », explique André Mavigner.

Pour les motiver à venir s’installer le maire a compté sur le bouche-à-oreille et sur le réseau du CAC23, un collectif d’artisans de la Creuse. « Le prix du loyer est aussi très attractif puisqu’ils ne paient que 30€ par mois pour bénéficier d’un emplacement », détaille le maire.

Afin d’apporter de la visibilité aux artistes, des expositions seront organisées régulièrement dans les deux espaces prévus à cet effet. La première est d’ailleurs déjà en cours depuis le 8 juillet 2022. « J’aimerais aussi que nous installions une boutique dans les locaux pour aider les artistes à vendre leurs créations. Nous allons aussi recruter une animatrice qui s’occupera de l’accueil du public », explique André Mavigner.

Des travaux de grande ampleur

Pour réaliser le chantier de rénovation de l’abbaye la commune a dépensé 1 300 000€.

« Nous avons touché beaucoup de subventions pour nous aider dans le cadre de ce projet », précise André Mavigner. L’Europe a versé 440 000€, l’État 242 000€, la région Nouvelle-Aquitaine 120 000€, le département de la Creuse 78 000€ et la fondation Crédit Agricole Centre-France 10 000€.

Ce chantier s’inscrit pour la commune dans un projet de rénovation de l’abbaye qui est en cours depuis déjà plusieurs années.

« Nous avons déjà refait toute l’accessibilité de l’édifice, restauré la charpente et la lumière.

À terme nous allons aussi investir dans la géothermie pour chauffer l’édifice.

C’est important de valoriser ce patrimoine unique que nous avons sur notre commune », conclut le maire.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Site de l’office du tourisme



André Mavigner

Maire de la commune de Bénèvent-l’Abbaye


« Je pense qu’il est important quand on est maire de se fixer des objectifs politiques clairs et de s’y tenir coûte que coûte. C’est un investissement quotidien qui demande de ne pas avoir peur d’aller parfois contre ce que pensent les administrés, surtout en matière de culture. »

VILLECERF (77) ABANDONNE LE FIOUL POUR DES CHAUDIERES UTILISANT LA BIOMASSE

Par souci de réduction de la consommation énergétique et d’économies budgétaires, la commune de Villecerf, en Seine-et-Marne, a décidé d’abandonner l’utilisation du fioul.

Au cours de l’année 2022, les chaudières de l’école primaire et de la mairie ont donc été remplacées.

Elles utilisent désormais la biomasse, une source d’énergie bien plus écologique.

Les travaux pour installer la nouvelle chaudière de la mairie était bien prévue en 2021 mais le remplacement de celle de l’école était prévu en juillet 2022 C’était sans compter sur une panne irréparable 2 semaines avant Noël ! « Nous n’avions pas le choix… il fallait que la nouvelle chaudière à pellets soit opérationnelle pour la rentrée de janvier 2022 ! », se rappelle François Deysson, maire de Villecerf. L’entreprise a été très coopérative et ses employés ont travaillé fort tard et se sont beaucoup impliqués pour tenir les délais imposés à l’entreprise.

Il est important de souligner que ces installations ont fait l’objet d’un projet mûrement réfléchi depuis le précédent mandat, notamment avec le concours du SDESM (Syndicat des énergies de Seine-et-Marne).

Un projet pilote

« L’abandon du fioul par notre commune s’inscrit dans une logique économique et écologique. Désormais il n’est d’ailleurs plus possible d’installer de nouvelles chaudières à fioul », explique Jacques Illien, maire adjoint délégué au budget et également vice-président du SDESM.

La commune a fait le choix de la biomasse en conscience. Le retour sur investissement est notamment intéressant car, au bout de 12 ans, la commune fera des économies par rapport au fioul. « L’espérance de vie de ce genre de chaudière atteint les 50 ans », précise Jacques Illien.

Dans le cadre de ce projet d’un coût total de 177 K€, l’équipe municipale s’est faite accompagner par le syndicat. « Villecerf est devenu site pilote ce qui nous a permis de bénéficier d’un taux de subvention de 80% abondé, de manière importante par l’État dans le cadre du plan de relance », précise François Deysson.

Des travaux importants

Pour installer les deux nouvelles chaudières à pellets de bois, d’importants chantiers ont été lancés. Pour l’école primaire et ses 69 élèves, qui ont été installés deux semaines dans la salle polyvalente le temps des travaux, il a fallu construire un grand silo. « Nous n’avions pas la place dans l’ancien local d’installer le silo à pellets qui alimente la chaudière, nous avons donc construit un nouveau local à côté », détaille Jacques Illien. Tout au long de l’été, des travaux d’isolation sont réalisés sur l’école afin de pouvoir réduire plus encore la consommation énergétique du bâtiment. Une rénovation qui devrait aussi bientôt avoir lieu à la mairie.

La chaudière de la mairie étant plus petite que celle de l’école, il n’a d’ailleurs pas été nécessaire de construire un nouvel espace pour accueillir le silo de pellets. Les deux locaux ont été rénovés en même temps.

Un entretien plus simple que le fioul

Spécificité de ces nouvelles installations : elles peuvent être gérées à distance via une application, sur smartphone. Celle-ci indique aussi l’état de fonctionnement de la chaudière, ainsi que les différents paramètres de chauffe.

« Cela demande très peu d’entretien et de surveillance de la part des employés communaux, la seule chose à faire est de vider le cendrier de la chaudière de temps en temps », complète Jacques Illien.

Pour le combustible, le pellet, la commune devra passer chaque année une commande en prévision de l’hiver.

« Il sera sûrement nécessaire de refaire une seconde livraison au milieu de la saison mais c’est beaucoup moins cher que le fioul, dont les prix ne cessent d’augmenter », continue le maire délégué.

Le bois nécessaire à la fabrication des pellets est originaire de l’Est de la France plutôt que d’Europe de l’Est comme c’est souvent le cas ; un point auquel la commune tenait beaucoup pour que ce projet soit résolument écologique et durable.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article (en page 4) dans le magazine de la commune



François Deysson

Maire de la commune de Villecerf et Président de l’AMR 77


” Il y a beaucoup de projets municipaux qui s’inscrivent dans la durée, comme celui d’un changement des chaudières. Ne craignez pas d’engager de tels projets d’investissement durant la dernière année de mandat, charge ensuite aux suivants de reprendre le flambeau ! C’est important pour permettre à la commune de continuer à se développer, c’est important pour les carnets de commande de nos entreprises et donc pour la sauvegarde de l’emploi !”

CROTENAY (39) INAUGURE UN NOUVEAU BAR-RESTAURANT DANS LE CADRE DU PROJET LANCE PAR 1000 CAFES

La commune de Crotenay (630 hab.) dans le Jura a inauguré le 18 juin 2022 un nouvel établissement.

Les services proposés sont variés puisqu’il servira à la fois d’épicerie, de bar, de restaurant et de relais colis.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme 1000 cafés (groupe SOS), dont l’objectif est d’ouvrir des cafés multiservices dans des communes rurales de moins de 3 500 habitants.

Pendant la campagne municipale de 2020 l’un des principaux engagements d’Olivier Cavallin, le maire actuel de Crotenay, était de ramener des lieux de convivialité dans le village. « J’ai entendu parler de 1000 cafés pendant le confinement avant d’être élu. J’ai donc monté le dossier qui était déjà prêt une fois les élections passées », explique-t-il. Une semaine après les résultats le projet était donc lancé. 1000 cafés accompagne les maires des communes rurales dans le lancement de cafés multiservices, notamment en réalisant des enquêtes auprès de la population et en facilitant la gestion de la structure une fois celle-ci ouverte. Ce partenariat permet donc d’assurer des coûts plus bas pour les gérants et de pérenniser leur établissement, baptisé Le comptoir de l’Heute.

« Notre village s’endormait »

La commune de Crotenay comptait 1 cafés et 4 restaurants, mais ils sont aujourd’hui tous fermés. « Lorsque le dernier restaurant a fermé la mairie s’est positionnée pour le racheter. J’avais vraiment l’impression que notre village s’endormait, il fallait rouvrir un café », confie Olivier Cavallin.

Une fois le local racheté, la commune a déposé le dossier de candidature en septembre 2020. 1000 cafés s’est rendu sur place et après les résultats très positifs de l’enquête auprès des habitants le projet de Crotenay a été retenu.

La commune s’est ensuite lancée dans les travaux pour réhabiliter les locaux, inutilisés depuis 12 ans, et le logement pour les futurs gérants. « 1000 cafés nous a accompagné dans le recrutement des gérants. Finalement, nous avons choisi un couple originaire de Chambéry qui est venu s’installer à Crotenay en mars 2022 », détaille le maire.

Pour l’ensemble des travaux, la commune a dépensé 200 000€ et 100 000€ pour acheter le local. Elle a bénéficié respectivement d’un taux de subvention de 66% et 30%. « Nous louons le restaurant et le logement aux gérants pour 400€ par mois », complète Olivier Cavallin.

Un bar-restaurant-épicerie-relais colis

L’une des spécificités du programme 1000 cafés est de chercher à adapter l’offre en fonction des besoins de chaque commune. Dans le cas de Crotenay, il a été décidé d’aller plus loin que le simple café en proposant un véritable service de restauration combiné avec une partie épicerie. « Nous privilégions systématiquement les produits locaux », insiste Olivier Cavallin. L’établissement sert aussi de relais colis, un moyen efficace pour attirer plus de potentiels clients.

En ce qui concerne les horaires d’ouverture la mairie avait à cœur que le restaurant soit ouvert le dimanche et en particulier le soir. « Il y a un club de foot qui compte 240 licenciés dans la commune. Le dimanche soir ils ont pour tradition d’aller manger des pizzas. Maintenant, grâce au restaurant, ils peuvent rester à Crotenay et ne sont pas obligés de se déplacer sur des kilomètres. On leur propose même des pizzas ce soir-là », détaille Olivier Cavallin.

Aujourd’hui, Au comptoir de l’Heute, connaît un lancement très positif. « Il y a des gens qui viennent d’autres communes. J’essaye moi-même d’y aller le plus souvent possible, il est important de maintenir des bonnes relations avec les gérants pour que le projet soit pérenne », explique Olivier Cavallin.

La visite de quatre maires dans la commune pour découvrir ce qui avait été fait dans le cadre du programme 1000 cafés, est elle aussi un symbole fort de la réussite du projet porté par Crotenay.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Facebook du Comptoir de l’Heute

> Article de Hebdo 39

Olivier Cavallin

Maire de la commune de Crotenay

« C’est très important de se rapprocher très tôt de 1000 cafés, j’aurais aimé les rencontrer avant même de pouvoir déposer mon dossier de candidature. C’est aussi très utile de partager son expérience avec les autres maires et de prendre le temps de se renseigner sur leurs expériences. »

BOURGHEIM (67) AMELIORE ET RELANCE L’ANCIEN DEPOT DE PAIN

Depuis un an, le dépôt de pain de la commune de Bourgheim (630 hab.), dans le Bas-Rhin, était laissé à l’abandon.

Mais depuis le 1er mai 2022, grâce au travail du maire, Jacques Cornec, les habitants ont retrouvé ce commerce dans une version améliorée et avec un succès grandissant.

Le village de Bourgheim s’était lancé en 2008 dans un projet de création d’un dépôt de pain dans une ancienne agence de banque. Relancé en février 2022 après l’abandon du propriétaire, il a rouvert ses portes en mai. « Nous avons commencé par chercher une personne motivée pour reprendre le commerce », explique Jacques Cornec. Le local, que la commune loue 180€ par mois, a finalement trouvé une nouvelle propriétaire : une habitante de Bourgheim. Afin de s’assurer de la pérennité du dépôt de pain, le maire a décidé de rénover le local. « Je me suis personnellement occupé de faire les travaux intérieurs, notamment l’électricité », confie-t-il. Une terrasse extérieure a aussi été aménagée pour permettre aux clients de consommer sur place. C’est une véritable collaboration qui s’est instituée entre la mairie et la gérante du commerce, un partenariat que le maire qualifie volontiers de « gagnant-gagnant ». Au total, la commune a dépensé 3 900€ dans les travaux sans toucher de subventions. 

Un dépôt de pain amélioré

Si le but initial du dépôt est la vente de pains, l’offre s’est néanmoins diversifiée depuis la réouverture. Aujourd’hui, La Boîte à Cadeaux propose aussi de la vente de boissons, de sandwichs et d’autres produits locaux. « Une demande a été faite pour obtenir une licence IV, cela permettra vraiment de faire de ce commerce un bistrot à part entière », explique Jacques Cornec.

À l’avenir la commune aimerait aussi ajouter une véranda à côté du dépôt de pain afin de le rendre plus attractif. « Nous avons aussi profité de la réouverture pour installer à proximité un lockeramazon. Cela permet à ceux qui viennent récupérer des colis de s’arrêter au dépôt de pain, donc d’avoir plus de clients », complète le maire de Bourgheim.

Un véritable succès

Depuis l’ouverture les horaires initiaux ont été maintenus, signe de l’engouement des habitants pour le nouveau commerce du village.

« Il y a même des personnes qui viennent d’autres communes. Les deux boulangeries périphériques ayant fermées ce commerce est devenu très important pour beaucoup de personnes », explique Jacques Cornec qui confie que la gérante doit souvent refaire des provisions en pain dans la journée.

La Boîte à Cadeaux est aussi un outil de lien social entre les habitants qui se réunissent pour discuter.

« En plus, les gens peuvent venir à pied, ils n’ont pas besoin de prendre la voiture, c’est plus écologique », conclut le maire de Bourgheim.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Facebook de la commune

> Article de journal Dernières nouvelles d’Alsace

Jacques Cornec

Maire de Bourgheim et Président de l’AMR67

« Quand on veut relancer un commerce dans sa commune il est très important de trouver la bonne personne pour le reprendre. Pour qu’un bon partenariat s’installe j’avais demandé à la nouvelle gérante de présenter son projet devant le conseil municipal, je pense que c’est un bon moyen de créer de la confiance. »

SAINT-GERAND-CROIXANVEC (56) OUVRE UN CAFE-RESTAURANT GRACE A UN PARTENARIAT AVEC LE PROGRAMME 1000 CAFES

« Le Géranais » a ouvert ses portes le 16 mars dans la commune de Saint-Gérand-Croixanvec dans le Morbihan.

Cet établissement, géré aujourd’hui par un couple venu d’Alsace, a vu le jour dans le cadre du programme 1000 cafés qui a pour objectif d’ouvrir des cafés multiservices dans des communes rurales de moins de 3 500 habitants.

Pour le maire, Claude-Albert Le Bris, c’est une véritable opportunité qui permet de répondre à l’absence de tels établissements sur sa commune.

L’objectif du maire de Saint-Gérand-Croixanvec était précis : ouvrir un établissement de restauration qui soit pérenne et qui ne risque pas de compromettre la stabilité financière des gérants. C’est ainsi qu’il a décidé de se rapprocher du programme 1000 cafés, une entreprise solidaire du groupe SOS. Un grand processus de concertation des habitants a ensuite été lancé afin d’identifier quels étaient les besoins précis de chacun. Il est ressorti de cette consultation que la commune avait besoin d’un café-restaurant. « Notre objectif est d’accompagner les maires qui nous sollicitent afin d’apporter une solution à l’abandon des territoires ruraux », explique Yves Massari, responsable exploitation au sein de 1000 cafés.

La mise en œuvre du projet

Une fois les besoins identifiés l’étape la plus importante est de trouver des gérants pour l’établissement. « La plupart des personnes qui sont choisies sont des entrepreneurs qui n’ont pas les moyens financiers de se lancer », détaille Yves Massari. En effet, le programme 1000 cafés permet aux futurs gérants de ne pas avoir à acheter les locaux puisque ceux-ci sont pris en charge par la commune et le programme avance aux gérants les frais d’installation. « À Saint-Gérand nous avons fait le choix de réhabiliter l’ancienne mairie afin qu’elle puisse accueillir le café-restaurant, cela a représenté un coût de 200 000€ pour la commune », explique Claude-Albert Le Bris. Le programme 1000 cafés aide les communes à réunir ces sommes en leur indiquant vers quels acteurs se tourner. C’est ainsi que Saint-Gérand-Croixanvec a reçu des financements du département, de l’intercommunalité, …

La collaboration entre plusieurs acteurs est donc au centre du programme 1000 cafés. « On a une très bonne relation avec le maire et les habitants, sans cela rien n’aurait été possible », témoigne Dominique Sponne, gérant du nouveau café-restaurant.

La gestion quotidienne de l’établissement

Si les équipes de 1000 cafés sont très présentes au lancement du projet elles ne disparaissent pas pour autant une fois celui-ci ouvert.

L’accompagnement est constant puisque ce sont elles qui gèrent ensuite la comptabilité, la mutuelle, proposent un accès à un service juridique … « Pour tous ces services nous devons reverser 2000€ par an à 1000 cafés », explique Dominique Sponne.

« Le but du programme n’est absolument pas de gagner de l’argent, nous sommes une entreprise solidaire donc nous réinvestissons toute l’argent dans le développement du projet », précise quant à lui Yves Massari. Les gérants du café sont d’ailleurs totalement libres, 1000 cafés ne dispose d’aucun pouvoir de direction.

Aujourd’hui, Claude-Albert Le Bris assure que les habitants de sa commune sont ravis de l’ouverture du « Géranais ».

Le petit restaurant de 25 couverts rejoint donc la liste des 52 établissements ouverts à ce jour grâce au programme 1000 cafés.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de Ouest France

> Site de 1000 cafés

Claude-Albert Le Bris

Maire de la commune de Saint-Gérand-Croixanvec

« Dans ce genre de projet il est essentiel que tous les acteurs s’entendent bien. Il faut aussi accompagner au maximum les gérants pour s’assurer de la pérennité du café-restaurant. »

LEIMBACH (68) INAUGURE SA SALLE POLYVALENTE TOTALEMENT RENOVEE

En travaux depuis 2019, la salle polyvalente de la commune de Leimbach, dans l’Alsace, a été inauguré le 19 février 2022 en présence de Brigitte Klinkert la ministre déléguée à l’insertion.

Ces rénovations étaient importantes pour les habitants et le maire puisque la salle était tout ce qu’il restait à la commune après la fermeture des commerces ; des travaux de grande ampleur dont le résultat a conquis le village.

La salle polyvalente de Leimbach a une histoire toute particulière. Bâtie dans les années cinquante par les habitants de la commune sous l’impulsion du directeur de l’école et du secrétaire de mairie, elle compte beaucoup pour ceux qui vivent ici depuis longtemps et qui ont, pour certain, participé à sa construction. « L’attachement sentimental au bâtiment a porté l’idée qu’il était nécessaire de faire des travaux dans la salle pour la rénover », explique Philippe Ziegler, maire de Leimbach. À cela s’ajoute le mauvais état des lieux ainsi qu’une isolation sonore défaillante. « À cause de la mauvaise isolation les habitants étaient très dérangés et nous ne pouvions ouvrir la salle que 6 fois par an », continue le maire. L’objectif était donc de sauver le bâtiment qui pouvait accueillir des cours de danse, le don du sang, les spectacles d’écoles, les fêtes privées, … sans le détruire complétement en raison de l’attachement des habitants.

Des travaux de grande envergure

La volonté de transformer la salle est née en 2008 sous l’impulsion du maire de l’époque, René Kippelen. Le chantier n’a commencé qu’en 2019 en raison de la lourdeur de la procédure préliminaire. Pour réaliser la rénovation il était tout d’abord nécessaire de récolter des fonds et d’obtenir des subventions. « Nous sommes une petite commune et le but était de sauver la salle sans pour autant nous endetter », témoigne Philippe Ziegler. Le coût total du projet s’élevait à 1,5 millions d’euros mais Leimbach a obtenu 800 000€ de subventions. « Grâce à ces aides il ne nous restait qu’à emprunter 400 000€ et vendre trois parcelles de terrain », détaille le maire.

La salle a été rénovée de fond en comble mais l’architecture originale a été conservée. La charpente a été totalement refaite ainsi que l’isolation sonore puisque c’était ce qui posait le plus problème. Puisque les travaux étaient lancés le maire a décidé de rénover en même temps la fontaine devant la salle ainsi que l’aire de jeux située à côté.

Philippe Ziegler a aussi estimé qu’il était important d’ajouter un garage supplémentaire pour les pompiers du CPI (Centre de Première Intervention) en plus de celui qui était déjà accolé à la salle polyvalente. « Nous avons même aménagé les sous-sols pour les pompiers afin qu’ils aient plus d’espace », explique le maire de Leimbach.

Une inauguration en grande pompe

Pour l’inauguration du 19 février 2022 la commune a reçu la visite officielle de Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l’insertion, après une invitation du maire.

« Je l’avais rencontré lors d’un congrès de l’AMF et comme elle est alsacienne je lui ai proposé de venir inaugurer la salle polyvalente », témoigne Philippe Ziegler.

La soirée s’est ensuite poursuivie par un spectacle au cours duquel s’est notamment produit le groupe de musique du maire. Le lendemain les habitants étaient ensuite invités à une journée porte ouverte avec une rétrospective des travaux.

Aujourd’hui, le maire ne regrette pas de s’être lancé dans ce projet ambitieux. « Nous allons pouvoir rembourser le prêt grâce à la location de la salle. En plus, les gens sont très contents du résultat », explique-t-il.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de l’Alsace

Philippe Ziegler

Maire de la commune de Leimbach

« Ce genre de projet est souvent très coûteux mais si on essaye on peut toujours réussir à trouver des subventions. Elles sont absolument essentielles pour ne pas surendetter la commune »

LASSERAN (32) – UN CAFE ASSOCIATIF

Lorsque le maire de la commune, Michel Soriano, a su que l’Etat donnait des Licences IV aux communes de moins de 3500 habitants qui n’en disposaient pas déjà, il a décidé de lancer l’idée d’un café associatif.

« Nous avons fait une réunion d’informations dans le village pour savoir qui pouvait être intéressé. Une quarantaine de personnes était présente et une vingtaine était intéressée ».

La commune a opté pour un café associatif en loi 1901, ouvert le vendredi de 18 heures à 21 heures. Une vingtaine de bénévoles suffit donc largement à maintenir l’ouverture.

« Lorsqu’on en a envie, on peut ouvrir un autre jour pour organiser un spectacle », se réjouit Michel Soriano. L’esplanade devant le café permet d’accueillir plus de monde et d’installer la scène.

L’intérieur du café, quant à lui, peut accueillir une quarantaine de personnes. Depuis son ouverture le 28 mai 2022, l’association compte une quarantaine d’adhérents, mais le café est ouvert à tout le monde. « Nous accueillons des gens extérieurs à la commune et des nouveaux arrivants qu’on avait jamais vus avant », se félicite le maire, « ça fait vivre le village. Des gens qui habitaient à 500 mètres les uns des autres ne se connaissaient pas. »

Pour une soirée avec spectacle, le café est parvenu à faire 2000 euros de recettes.

« On ne le fait pas pour gagner de l’argent, mais pour gagner en convivialité, confie Michel Soriano. Mais nous ne perdons pas d’argent ».

La commune compte une dizaine d’associations.

Le maire a proposé à chacune d’adhérer au café pour organiser des soirées dans le café pour gagner un peu d’argent.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de la Dépêche

Michel Soriano

Maire de la commune de Lasséran

« N’oubliez pas de regarder avant quelle est la possibilité d’attractivité de la commune »

BENGY-SUR-CRAON (18) INVESTIT DANS LE NUMÉRIQUE POUR DEVENIR UNE COMMUNE CONNECTÉE

Grâce à ses actions réalisées en faveur du développement du numérique, la commune de Bengy-sur-Craon, dans le Cher, a obtenu le label « @@@ » décerné par l’association Villes Internet.

Une certification qui témoigne de l’implication de son maire, Denis Durand, dans les problématiques liées à l’accès au numérique.

« On est très fier d’être reconnus au niveau national. Cela a été tout un travail », se félicite Denis Durand. Sa commune de 728 habitants a obtenu le label « @@@ » en 2022, témoignage du succès avec lequel elle a su s’insérer dans le numérique. « Je me suis toujours dit que si on ne prenait pas le virage du numérique, on allait être largué », explique le maire. Plusieurs projets dans le domaine de l’accessibilité et du développement d’internet ont permis à Bengy d’obtenir ce label.

Un investissement qui dure depuis longtemps

En 1984, la commune a accompagné le plan numérique dans les écoles. Il y a eu l’installation d’un tableau numérique et d’une classe mobile c’est-à-dire dix ordinateurs sur une table à roulettes reliés en wifi et qui passe d’une classe à l’autre », détaille l’ancien informaticien et adjoint au maire, Christian Mathault. En 2017, chaque classe a été dotée d’une tablette.

Des investissements qui vont aussi permettre à la commune d’attirer de nouveaux habitants. En effet, après plusieurs années de mobilisation des élus, elle n’est plus en zone blanche au niveau de la téléphonie mobile. Depuis l’installation et la mise en service d’un pilonne dédié, la grande majorité des maisons à vendre a trouvé acquéreur et à la rentrée prochaine les effectifs de l’école (primaire et maternelle) communale vont progresser de 20%.

Des services numériques pour les habitants

En 2008, Bengy a été l’une des premières communes rurales du Cher à créer son site internet, grâce au service Campagnol.fr proposé par l’AMRF. « Les habitants y retrouvent le bulletin municipal annuel poursuit Aurore Brogniart, secrétaire de mairie. Il est en complète évolution et nous allons bientôt le basculer sur une appli »

Par ailleurs, ouverte depuis 2017, l’agence postale est couplée d’un espace Caf, où les habitants peuvent faire leurs démarches digitales. Bengy-sur-Craon est aussi abonnée à une application (Panneau Pocket) sur smartphone pour prévenir la population. Les habitants reçoivent des alertes météo, les dates des fêtes communales… Un outil de communication essentiel.

Afin de faire en sorte que chacun soit familier avec le numérique la commune a aussi fait venir le bus multimédia du Cher qui propose des formations pour les habitants.

Le label décerné par l’association Villes Internet viens donc récompenser un travail de long terme de la commune en faveur de l’accessibilité et du développement numérique. Une véritable victoire pour Bengy-sur-Craon selon Denis Durand. « Il faut montrer que les petites communes rurales savent innover. C’est un atout pour attirer de nouvelles populations », conclut-il.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Site de Villes Internet

> Site de campagnol.fr

Denis Durand

Maire de Bengy-sur-Craon et Président de l’AMR 18

« Les communes rurales doivent prendre le virage du numérique, c’est un gage de modernité et c’est une demande de nos concitoyens notamment les jeunes générations que nous accueillons. D’ailleurs pour la prochaine rentrée scolaire les réservations et les paiements de la cantine scolaire se feront par voie dématérialisée grâce à un logiciel que nous avons acquis par le plan de relance. »