LASSERAN (32) – UN CAFE ASSOCIATIF

Lorsque le maire de la commune, Michel Soriano, a su que l’Etat donnait des Licences IV aux communes de moins de 3500 habitants qui n’en disposaient pas déjà, il a décidé de lancer l’idée d’un café associatif.

« Nous avons fait une réunion d’informations dans le village pour savoir qui pouvait être intéressé. Une quarantaine de personnes était présente et une vingtaine était intéressée ».

La commune a opté pour un café associatif en loi 1901, ouvert le vendredi de 18 heures à 21 heures. Une vingtaine de bénévoles suffit donc largement à maintenir l’ouverture.

« Lorsqu’on en a envie, on peut ouvrir un autre jour pour organiser un spectacle », se réjouit Michel Soriano. L’esplanade devant le café permet d’accueillir plus de monde et d’installer la scène.

L’intérieur du café, quant à lui, peut accueillir une quarantaine de personnes. Depuis son ouverture le 28 mai 2022, l’association compte une quarantaine d’adhérents, mais le café est ouvert à tout le monde. « Nous accueillons des gens extérieurs à la commune et des nouveaux arrivants qu’on avait jamais vus avant », se félicite le maire, « ça fait vivre le village. Des gens qui habitaient à 500 mètres les uns des autres ne se connaissaient pas. »

Pour une soirée avec spectacle, le café est parvenu à faire 2000 euros de recettes.

« On ne le fait pas pour gagner de l’argent, mais pour gagner en convivialité, confie Michel Soriano. Mais nous ne perdons pas d’argent ».

La commune compte une dizaine d’associations.

Le maire a proposé à chacune d’adhérer au café pour organiser des soirées dans le café pour gagner un peu d’argent.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de la Dépêche

Michel Soriano

Maire de la commune de Lasséran

« N’oubliez pas de regarder avant quelle est la possibilité d’attractivité de la commune »

BENGY-SUR-CRAON (18) INVESTIT DANS LE NUMÉRIQUE POUR DEVENIR UNE COMMUNE CONNECTÉE

Grâce à ses actions réalisées en faveur du développement du numérique, la commune de Bengy-sur-Craon, dans le Cher, a obtenu le label « @@@ » décerné par l’association Villes Internet.

Une certification qui témoigne de l’implication de son maire, Denis Durand, dans les problématiques liées à l’accès au numérique.

« On est très fier d’être reconnus au niveau national. Cela a été tout un travail », se félicite Denis Durand. Sa commune de 728 habitants a obtenu le label « @@@ » en 2022, témoignage du succès avec lequel elle a su s’insérer dans le numérique. « Je me suis toujours dit que si on ne prenait pas le virage du numérique, on allait être largué », explique le maire. Plusieurs projets dans le domaine de l’accessibilité et du développement d’internet ont permis à Bengy d’obtenir ce label.

Un investissement qui dure depuis longtemps

En 1984, la commune a accompagné le plan numérique dans les écoles. Il y a eu l’installation d’un tableau numérique et d’une classe mobile c’est-à-dire dix ordinateurs sur une table à roulettes reliés en wifi et qui passe d’une classe à l’autre », détaille l’ancien informaticien et adjoint au maire, Christian Mathault. En 2017, chaque classe a été dotée d’une tablette.

Des investissements qui vont aussi permettre à la commune d’attirer de nouveaux habitants. En effet, après plusieurs années de mobilisation des élus, elle n’est plus en zone blanche au niveau de la téléphonie mobile. Depuis l’installation et la mise en service d’un pilonne dédié, la grande majorité des maisons à vendre a trouvé acquéreur et à la rentrée prochaine les effectifs de l’école (primaire et maternelle) communale vont progresser de 20%.

Des services numériques pour les habitants

En 2008, Bengy a été l’une des premières communes rurales du Cher à créer son site internet, grâce au service Campagnol.fr proposé par l’AMRF. « Les habitants y retrouvent le bulletin municipal annuel poursuit Aurore Brogniart, secrétaire de mairie. Il est en complète évolution et nous allons bientôt le basculer sur une appli »

Par ailleurs, ouverte depuis 2017, l’agence postale est couplée d’un espace Caf, où les habitants peuvent faire leurs démarches digitales. Bengy-sur-Craon est aussi abonnée à une application (Panneau Pocket) sur smartphone pour prévenir la population. Les habitants reçoivent des alertes météo, les dates des fêtes communales… Un outil de communication essentiel.

Afin de faire en sorte que chacun soit familier avec le numérique la commune a aussi fait venir le bus multimédia du Cher qui propose des formations pour les habitants.

Le label décerné par l’association Villes Internet viens donc récompenser un travail de long terme de la commune en faveur de l’accessibilité et du développement numérique. Une véritable victoire pour Bengy-sur-Craon selon Denis Durand. « Il faut montrer que les petites communes rurales savent innover. C’est un atout pour attirer de nouvelles populations », conclut-il.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Site de Villes Internet

> Site de campagnol.fr

Denis Durand

Maire de Bengy-sur-Craon et Président de l’AMR 18

« Les communes rurales doivent prendre le virage du numérique, c’est un gage de modernité et c’est une demande de nos concitoyens notamment les jeunes générations que nous accueillons. D’ailleurs pour la prochaine rentrée scolaire les réservations et les paiements de la cantine scolaire se feront par voie dématérialisée grâce à un logiciel que nous avons acquis par le plan de relance. »

ROUFFIGNAC-DE-SIGOULES (24) S’APPRÊTE A INAUGURER SON AIRE DE CAMPING-CAR MODERNE

À partir du 1er juillet 2022 les touristes pourront venir s’installer sur la nouvelle aire de camping-car de la commune de Rouffignac-de-Sigoulès en Dordogne.

Ce projet devrait permettre à la commune de disposer d’une nouvelle source de revenus pérenne en capitalisant sur le potentiel touristique de la région.

Le maire, Alain Castang, qualifie cette aire de moderne en raison des aménagements spécifiques dont elle a fait l’objet, ainsi que de la présence d’un espace de vente de produits locaux.

Après une étude réalisée auprès des touristes utilisant des camping-cars, Alain Castang a estimé que le projet de création d’une aire pour les accueillir était pertinent. « Chaque jour, pendant les vacances, entre 300 et 400 camping-cars passent à proximité de la commune », explique-t-il. L’objectif était donc de pouvoir profiter de la présence des touristes afin d’apporter des revenus supplémentaires à la commune. « C’était d’autant plus important que l’État a supprimé beaucoup de subventions », détaille Alain Castang. L’aire de camping-car, dont les tarifs sont de 9€ par jour pendant les périodes creuses et de 11€ pendant les vacances, devrait rapporter entre 10 et 40 000€ par an à Rouffignac-de-Sigoulès. Au total, le projet a coûté 300 000€ à la commune qui a bénéficié de subventions couvrant à 80% ce coût.

Une aire de camping-car moderneConfronter le 16éme et le 21éme siècle »

Grâce à des aménagements spécifiques l’aire de camping-car de la commune se distingue des autres. Traditionnellement, celles-ci proposent des places disposées sous forme de rangs. À Rouffignac-de-Sigoulès, la disposition est faite en étoile ce qui offre plus d’espace et est bien plus agréable pour les touristes selon Alain Castang. À cela s’ajoute des espaces dédiés pour que les campeurs puissent attacher leurs vélos ainsi qu’une aire de jeux destinée aux enfants.

La question de l’accès à internet a posé problème à la commune dans la réalisation du projet. « Nous sommes dans une zone rurale et la qualité de la connexion était vraiment médiocre, j’ai donc décidé de changer d’opérateur pour que les campeurs puissent bénéficier d’un meilleur service », explique le maire de Rouffignac-de-Sigoulès

La vente de produits locaux

Pour distinguer plus encore l’aire de camping-car et associer à ce projet les habitants, Alain Castang a décidé de mettre en place un espace de vente de produits locaux.

« De la même façon, nous avons fait en sorte que le boulanger et la pizzeria puissent proposer leurs services aux touristes », détaille le maire.

Pour cet été il est même envisagé que deux marchés gourmands soient mis en place afin d’augmenter l’offre de restauration.

Grâce à cette spécificité, les habitants de la commune ont tout de suite été très satisfaits du projet.

« Ils le sont d’autant plus que grâce aux revenus que cela va générer nous allons pouvoir nous lancer dans d’autres projets à l’avenir », conclut Alain Castang.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Article du Sud-Ouest



Alain Castang

Maire de Rouffignac-de-Sigoulès

« Ce genre de projet est très utile pour les communes puisqu’il permet d’avoir une source de revenus quand l’État diminue nos subventions. Pour réussir, il est essentiel de s’appuyer au maximum sur les subventions. »

LE COMBAT D’ECHOURGNAC (24) POUR SAUVER UNE CLASSE DE L’ECOLE PRIMAIRE DE LA COMMUNE

Depuis la notification en janvier 2020, par le directeur académique des services de l’éducation (DASEN), de la volonté de fermer une des trois classes de l’école primaire d’Échourgnac, le maire, les parents d’élèves et des élus locaux se mobilisent.

Leur objectif : sauver la classe en rendant l’école la plus attractive possible.

Si les résultats ont été à la hauteur de ses attentes, le maire continue tout de même d’agir et veut créer une maison d’assistants maternelles (MAM) sur la commune pour pérenniser l’existence de la classe.

Issue d’un regroupement pédagogique avec la commune de Saint-Michel-de-Double, l’école primaire publique d’Échourgnac était fréquentée par des élèves de plusieurs communes. « Avec la volonté de la région d’optimiser les transports en communs, le ramassage scolaire est devenu de moins en moins important, il y a donc eu nécessairement moins d’enfants dans l’école », explique Jacques Gambro, maire d’Échourgnac. Le nombre d’élèves est tombé à 30, un chiffre qui ne justifiait pas de maintenir les 3 classes de l’école selon le DASEN. Pour autant, personne dans la commune n’entendait se satisfaire de cette décision. « Nous sommes déjà dans un désert scolaire, il était impossible de laisser une classe disparaitre. D’autant plus qu’elle risquait, à terme, d’entrainer la fermeture de l’école puisque les parents n’étaient pas emballés par des classes avec 4 ou 5 niveaux différents », détaille Jacques Gambro.

Communiquer et rendre l’école « plus attractive »

Pour sauver la classe de l’école d’Échourgnac il fallait, selon les termes du préfet, la rendre « plus attractive » afin d’attirer de nouveaux élèves. Le maire de la commune a donc entrepris plusieurs projets en ce sens. Le premier a été d’obtenir un label « éco-école » ainsi que de rendre la cantine scolaire éco-responsable. Les plats servis sont désormais réalisés à partir d’une majorité de produits bios et la quantité de déchets produits est limitée. Ensuite, à la rentrée de septembre 2022 sera lancé le programme « Lire et faire lire » avec les élèves.

« Nous avons beaucoup communiqués sur ces actions et cela a payé puisque l’école accueille aujourd’hui une cinquantaine d’enfants », explique Jacques Gambro.

La mobilisation générale contre la fermeture a aussi beaucoup aidé. Les parents d’élèves étaient très mobilisés ainsi que des maires de communes alentours. Le mouvement a aussi reçu le soutien de l’inspecteur de circonscription de l’époque, M. Gutwoski, ainsi que de sa successeuse Mme Milliard. « Deux autres classes de la région étaient frappées d’une décision de fermeture donc nous avons décidé de faire front commun », détaille le maire d’Échourgnac. Des rassemblements réunissant plusieurs dizaines de personnes devant les écoles ont donc été organisés. Selon Jacques Gambro la médiatisation de cette lutte a aussi servi la cause. En effet, compte tenu de l’augmentation des effectifs et de la mobilisation le DASEN a assuré que la classe resterait ouverte au moins jusqu’à la rentrée de septembre 2023.

Pérenniser le succès de la mobilisation avec la création d’une MAM

Aujourd’hui, le sursis obtenu par la commune ne satisfait pas complétement le maire qui cherche des solutions pérennes.

C’est pourquoi il a décidé de se lancer dans un projet de création d’une maison d’assistants maternelles (MAM).

« Parce que nous n’avions pas de structures pour accueillir les enfants en bas-âge, les parents étaient obligés de les envoyer dans d’autres communes.

Une fois là-bas ils se faisaient des amis et ils n’étaient donc pas scolarisés dans l’école d’Échourgnac. En créant une MAM on s’assure que les enfants restent », explique Jacques Gambro.

Tout est prêt pour lancer la construction du bâtiment qui va accueillir cette structure, ne manquent plus que les subventions.

Le coût total du projet s’élève à 280 000€ mais la CAF ainsi que le département ont déjà prévu d’accorder des aides à la commune.

Deux assistantes sont déjà recrutées, le maire espère donc que les travaux pourront commencer en septembre 2022.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de France Bleu

Jacques Gambro

Maire de la commune d’ Échourgnac

« J’ai déjà été contacté par plusieurs maires qui connaissent une situation similaire. Je leur ai dit qu’il est essentiel de mettre en place des projets complémentaires qui permettent de valoriser l’école et de la distinguer. Cela permet de faire venir de nouveaux élèves tout en restant dans le système de l’école publique républicaine. »

SAINT-PAUL-DE-TARTAS (43) PERMET LA CREATION D’UNE ŒUVRE DE LAND ART DANS LE VILLAGE

Sur la place Zacatin de la commune de Saint-Paul-de-Tartas, dans la Haute-Loire, trône désormais une œuvre monumentale de land art.

Réalisée exclusivement à partir de planches de bois par l’artiste plasticien Jérôme Leyre cette création est baptisée « le tournis de Tartas ».

Les habitants de la commune peuvent en profiter depuis son inauguration le 18 avril 2022.

Un constat sur l’organisation de l’espace dans les communes rurales a poussé Marie-Laure Mugnier, à accueillir sur sa commune une œuvre de land art. « Dans nos communes nous avons souvent de grandes places qui ne sont pas vraiment utilisées ou mises en valeur, j’avais donc envie de pouvoir occuper cet espace », explique-t-elle. Marie-Laure Mugnier a donc pris contact avec Jérôme Leyre puisque son travail lui semblait en mesure de répondre à cette aspiration. Cet artiste plasticien travaille uniquement le bois et ses sculptures imposantes entrent toujours en relation direct avec l’environnement alentour. La commune a laissé une liberté très importante à l’artiste dans la réalisation de son œuvre et c’est elle qui s’est occupée de la financer intégralement. C’est donc 3 500€ qui ont été investi pour acheter les 600 planches de bois qui composent le tournis de Tartas ainsi que pour rémunérer Jérôme Leyre.

Une œuvre qui interroge sur la nature de l’environnement 

« Pour moi il était primordial que l’œuvre soit porteuse de sens », témoigne Marie-Laure Mugnier. La sculpture de la place Zacatin cherche à amener les passants à se questionner sur notre rapport à l’environnement et à l’aménagement du territoire. « C’est d’ailleurs pour cela que nous avons fait le choix d’une réalisation totalement en bois », détaille la maire de Saint-Paul-de-Tartas.

Le tournis de Tartas est une œuvre de land art interactive. En fonction de la position à travers laquelle on la regarde on ne voit pas la même partie de l’environnement autour. Ainsi, on peut aussi bien observer des bâtis anciens et plus récents, des friches et des espaces naturels. Le public est incité à se questionner sur la nature de l’espace qui l’entoure. « En plus de cela, les enfants peuvent jouer dans l’œuvre puisqu’ils peuvent grimper à l’intérieur », explique Marie-Laure Mugnier.

Les habitants de la commune et l’œuvre

Une des spécificités de la réalisation du tournis de Tartas se trouve dans la place qu’ont occupé les habitants de la commune.

Ce n’est pas Jérôme Leyre qui s’est occupé d’assembler les 600 planches. Le choix qui a été fait a été de faire participer tout le monde à sa construction.

« Le matin, beaucoup de jeunes du village se sont déplacés pour assembler l’œuvre et ensuite nous avons organisé un grand repas en extérieur », détaille la maire de Saint-Paul de Tartas.

Aujourd’hui, cette œuvre imposante connait un véritable succès parmi les habitants de la commune, à tel point que la place Zacatin est désormais désignée de façon officieuse « place de la statue ».

Il y a même des personnes des communes alentours qui viennent pour découvrir le tournis de Tartas.

« On voit bien que la forme atypique de l’œuvre attire tout de suite l’œil des passants », explique Marie-Laure Mugnier qui se satisfait aujourd’hui de la réussite de ce projet.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune : http://www.saint-paul-de-tartas.fr/public/

> Article



Marie-Laure Mugnier

Maire de la commune de Saint-Paul de Tartas

« Je pense que des œuvres aussi imposantes doivent avoir un sens, elles doivent pouvoir permettre de réfléchir à une thématique précise et de sensibiliser grâce à l’art. »

A ANGLARDS-DE-SALERS (15), UN CHÂTEAU AU CŒUR DES ACTIVITÉS CULTURELLES DE LA COMMUNE

Une forte volonté politique a permis de faire de la commune un lieu de culture immergé dans la ruralité.

François Descœur, maire d’Anglards-de-Salers, organise depuis plus de 20 ans des rendez-vous culturels.

Ce village de 754 habitants est propriétaire du château de la Trémolière dans lequel se tiennent des manifestations, connues nationalement.

À l’intérieur du château de la Trémolière, classé Monument Historique, sont exposées des tapisseries d’Aubusson, caractéristiques des verdures du 16e siècle. Ce joyau unique au monde, nommé « le bestiaire fantastique », est aussi classé Monument Historique.

Autour, un jardin médiéval d’inspiration contemporaine a été créé par EricOssart et Arnaud Maurière, « Le verger de Déduit ». Ce jardin a été labélisé « Jardin Remarquable » par le Ministère de la Culture, dès sa création. Son entretien a été confiée à une jardinière, employée communale, sur la base des conseils des paysagistes.

Ce lieu, au milieu des vaches rouges du pays vert (les Salers du Cantal), est devenu un lieu culturel vivant. Il a été rejoint par de nombreuses associations qui contribuent à le faire rayonner. « Approprié par les habitants il montre que le droit à la Culture, le droit au village n’est pas un rêve », explique François Descœur.

Confronter le 16éme et le 21éme siècle »

L’idée a été de créer un évènementiel autour de ce site. Aussi, grâce à un partenariat avec la galerie d’art Claire Gastaud de Clermont-Ferrand, chaque année, un artiste contemporain est exposé à côté du Bestiaire Fantastique et du Verger de Déduit. « L’objectif est de confronter le 16e siècle et le 21e siècle. L’artiste peut être photographe, sculpteur, peintre, plasticien…. Il doit trouver sa place dans le système « Textile – Jardin » ; là est l’unique cahier des charges », précise le maire, et de continuer : « Le site du château de la Trémolière avec le bestiaire fantastique reste la base fondamentale de notre développement culturel »

La renommée de ce lieu dépasse largement la géographie locale avec une couverture médiatique importante. « Télévision, radio, presse écrite et la proximité de deux « Plus beaux villages de France », dont Salers, nous permet d’être un point d’accroche culturel important », explique François Descœur.

Les relais dans le territoire se font grâce à la communauté de commune du Pays de Salers qui porte la compétence « Culture ». Le Ministère de la Culture (DRAC Auvergne), le Conseil Régional AURA, le Conseil Départemental du cantal, la communauté de communes, ainsi que plusieurs partenaires privés sont des partenaires précieux pour cet évènement culturel dans le monde rural.

Une véritable fourmilière culturelle s’organise autour du château

Le château de la Trémolière est devenu avec le temps un haut lieu de médiation culturelle pour les enfants, avec des activités d’EAC organisées par la communauté de communes.

A l’automne les médiateurs et l’artiste contemporain présent, rencontrent les enfants de toutes les écoles de la communauté de commune en expliquant et démystifiant l’art exposé.

Les associations sont aussi très actives en complément du site : l’association « Les peintres du dimanche » réunit des peintres amateurs, dont les œuvres sont exposées sans limitation ou censure dans l’enceinte du château.

L’association les amis du « Verger de Déduit » promeut quant à elle le jardin labélisé. Et cela ne s’arrête pas là puisque l’association « Découvertes chemin et patrimoine » travaille sur l’environnement et l’architecture vernaculaire, tandis que l’association « La musique des mots d’Anglards-de-Salers » a pour objectif de promouvoir la lecture et les livres.

Elle intervient aussi dans les jardins et le château. Enfin, un danseur, avec son association « Angl’Arts » originaire de la commune, organise des galas dans le verger.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Facebook de la commune

> Article de La Montagne

> Site de l’office du tourisme



François Descœur

Maire de la commune d’ Anglards-de-Salers

« La culture dans le monde rural est universelle, mais l’échelon national doit être équitable entre tous. Facteur d’attractivité du territoire, les actions culturelles qui sont proposées dans les villages sont avant tout de formidables outils pour favoriser le lien social, le vivre-ensemble et l’émancipation de tous. A l’heure des droits culturels favorisant la participation des habitants, il est temps de voir la culture avec un esprit d’ouverture. Il est urgent de ne pas attendre et que les élus et associations se mobilisent dans nos 30 000 communes rurales qui représentent un tiers de la population Française.
Il faut bannir le vieux préjugé : « Ce n’est pas pour nous » et promouvoir un éloge du partage et de la diversité, avec toute la bienveillance

MICHEL FOURNIER PORTE HAUT ET FORT LES PRIORITÉS DES MAIRES RURAUX AUPRÈS DU GOUVERNEMENT

Le lundi 25 juillet, Michel Fournier, président de l’Association des Maires Ruraux de France rencontrait à leur demande, Eric Dupond-Moretti, Garde des sceaux, Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. 

Cette séquence conclut une première série de rencontres avec les membres du nouveau Gouvernement au cours de laquelle le Président a également rencontré Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Dominique Faure, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de la Ruralité, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. 

L’occasion de porter haut et fort les priorités de l’AMRF au seuil de ce nouveau mandat pour la liberté et l’autonomie des communes et le développement du monde rural. 

Parmi les priorités portées lors de ces entretiens :

· La nécessité de supprimer l’écart de dotations et de considération entre ruraux et urbains dans toute l’action publique pour un aménagement équilibré du territoire

· Faire de la résorption des inégalités d’accès aux soins une urgence prioritaire et réduire les inégalités en matière d’espérance de vie

· Abonder un fonds spécifique pour accélérer la rénovation du bâti

· Créer un programme Villages d’avenir pour booster les maires développeurs ouvert à toutes les communes rurales

· Supprimer l’obligation de transfert dans les domaines de l’eau et de l’assainissement

Ce mois de juillet est aussi l’occasion de porter auprès des nouveaux députés les 100 propositions de l’AMRF afin de régler une partie des problèmes et lever les freins à l’action des maires. 

CREANCES (50) RENOVE SA SALLE MULTI-ACTIVITES DANS UNE LOGIQUE DE REDUCTION DE LA CONSOMMATION ENERGETIQUE COMMUNALE

En octobre 2022 commenceront les travaux de rénovation énergétique de la salle multi-activités de la commune de Créances dans la Manche.

L’objectif est double : réduire les dépenses de la commune en énergie et améliorer son empreinte carbone.

Ce projet s’inscrit dans une dynamique globale de réduction de la consommation au niveau de la commune.

Économiser de l’énergie

« Nous avons un objectif précis dans le cadre de ces travaux : économiser de l’énergie », explique le maire de Créances. L’isolation du plafond et des murs va donc être totalement remise à neuve, les lampes seront remplacées en LED, la chaudière à fioul va devenir une chaudière à gaz. « Une commune voisine de la nôtre va se lancer dans la construction d’un méthaniseur, à terme nous espérons pouvoir utiliser le gaz vert produit par cette structure. »

L’accent est donc aussi mis sur le local : l’énergie le sera et les 7 entreprises qui interviennent dans les travaux sont aussi issues de la région. Au total, la commune a dépensé 352 000€ et a bénéficié de 147 000€ de subventions, soit environ 60%.

Une logique déclinée sur toute la commune

La rénovation énergétique permet d’économiser à la fois de l’argent et de consommer moins de ressources. C’est pourquoi cette stratégie appliquée à la salle multi-activités est déclinée au niveau de la commune entière.

« Nous avons déjà remplacé la plupart des lampadaires par des éclairages LED, nous allons aussi refaire l’isolation de la mairie. », explique le maire de Créances.

Le travail de diagnostic de la consommation en énergie est au cœur de la politique écologique de la commune, qui compte pour cela sur l’aide du SDEM (Syndicat départemental d’énergie de la Manche).

« Tous les bâtiments communaux ont fait l’objet d’étude en vue de réduire, à terme, la consommation énergétique », conclut Henri Lemoigne.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

Henri Lemoigne

Maire de la commune de Créances

« Pour les projets de rénovation énergétique il faut toujours s’appuyer sur un diagnostic le plus détaillé possible, réalisé par un professionnel. Il faut ensuite aviser en fonction de la capacité financière de la commune et essayer de faire le maximum. Je pense qu’il faut se fixer pour objectif de réduire d’au moins 50% la consommation en énergie. »

DEUX LIGNES DE CO-VOITURAGE INAUGUREES SUR L’INTERCOMMUNALITE DE LA HOUVE ET DU PAYS BOULAGEOIS (57)

Lancé après une étude réalisée en 2020, le projet de création de deux lignes de co-voiturage a été lancé officiellement en juin 2022.

La commune de Varize-Vaudoncourt, en Moselle, investie dans le projet dès ses débuts, bénéficie désormais d’un arrêt sur l’une de ces lignes.

L’une d’entre elle fonctionne grâce à une application, l’autre grâce à des panneaux indiquant la destination du passager.

Varize-Vaudoncourt se situe à proximité de la métropole de Metz. « Il y a beaucoup d’actifs qui font le trajet vers la ville chaque jour pour travailler », explique Franck Rogovitz, maire de la commune et vice-président de l’intercommunalité de la Houve et du Pays Boulageois. Face à cette problématique de mobilité, la communauté de communes a lancé en 2020 une étude auprès des habitants. Après celle-ci, qui a souligné le besoin de chacun pour plus de mobilité, il a été décidé de se lancer dans un projet de co-voiturage. « Je crois que le co-voiturage est une des solutions d’avenir pour notre territoire. C’est une solution écologique, économique et solidaire », estime Franck Rogovitz. Deux lignes ont donc été lancées, chacune avec des destinations précises.

Deux lignes de co-voiturage

« La ligne covoit’ici fonctionne grâce à une application numérique et elle s’adresse principalement aux actifs qui travaillent sur l’Eurométropole de Metz ou aux étudiants », explique le maire de Varize-Vaudoncourt. Les conducteurs s’inscrivent sur l’application et reçoivent des notifications de la part des passagers qui stationnent à des arrêts indiqués par des panneaux. Une solution économique puisque les usagers sont indemnisés à hauteur de 2€ par passagers, qui eux n’ont pas besoin de payer pendant les premières semaines de fonctionnement du service. Cette première ligne est fonctionnelle du lundi au vendredi aux heures de pointes. Le matin l’aller vers Metz peut se faire entre 6h30 et 8h30 et le retour entre 17h et 19h. « Ce qui est intéressant c’est que les usagers n’ont pas à s’inquiéter pour le retour. S’ils ne trouvent pas de chauffeurs, l’application fournit un taxi sans frais », détaille Franck Rogovitz.

La ligne covoit’ici a été mise en place en partenariat avec l’Eurométropole de Metz, elle-même désireuse de réduire le nombre de voitures. Au total le coût du projet s’élevait à 300 000€ mais la communauté de communes a bénéficié de deux tiers de subventions.

La seconde ligne de co-voiturage, mise en place grâce à covoit’go, en partenariat avec la Communauté de communes Bouzonvillois Trois Frontières, fonctionne tous les jours de la semaine et à n’importe quelle heure. Autre spécificité, elle utilise des panneaux et pas une application. Les usagers indiquent grâce à des boutons l’arrêt où ils souhaitent se rendre, celui-ci s’affiche et les conducteurs peuvent s’arrêter. Cette ligne a coûté 100 000€ avec, là encore, deux tiers de subventions.

« Un véritable service public »

« Il a fallu convaincre les maires des autres communes. Il y a des risques inhérents à ce genre de projet : est-ce que les gens vont s’en servir ? vont-ils apprécier ? », explique Franck Rogovitz.

À ces incertitudes s’ajoute la problématique du coût : « ce n’est absolument pas un projet lucratif pour les communes, c’est un véritable service public qui n’a pas pour objectif de faire des gains. Il y a même des coûts en raison de la maintenance, de la communication qui doit être importante, … », complète le vice-président de la communauté de communes.

Les deux lignes sont en service depuis maintenant 1 mois et les retours sont déjà très positifs, le maire ne regrette donc rien de l’investissement dans le projet. « Je me suis moi-même inscrit sur la plateforme en tant que conducteur. Cela permet de rencontrer des gens, de créer du lien » conclut Franck Rogovitz.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de Ouest France

Franck Rogovitz

Maire de la commune de Créances

« Pour les projets de rénovation énergétique il faut toujours s’appuyer sur un diagnostic le plus détaillé possible, réalisé par un professionnel. Il faut ensuite aviser en fonction de la capacité financière de la commune et essayer de faire le maximum. Je pense qu’il faut se fixer pour objectif de réduire d’au moins 50% la consommation en énergie. »

DUN (09) POSE LES BASES DE SON PROJET DE VEHICULE ELECTRIQUE EN AUTO-PARTAGE POUR LES HABITANTS

Pour répondre aux attentes de ses habitants sur la question de la mobilité, une thématique forte de la campagne municipale de 2020, la commune de Dun, dans l’Ariège, envisage de se lancer dans un nouveau projet.

L’objectif : mettre à disposition un véhicule électrique que chacun pourrait utiliser après l’avoir réservé.

Si le projet n’en est qu’à ses débuts, le maire a une idée déjà assez claire de ce qu’il ambitionne de faire.

La commune de Dun, comme beaucoup de communes rurales, souffre d’un manque de moyens de mobilités pour les habitants. Le maire, Florent Pauly, a vu combien cette problématique était au cœur des préoccupations des habitants pendant la campagne de 2022. « Nous sommes assez éloignés des centres-bourgs voisins de la communauté de communes, certaines personnes n’ont pas d’emploi et ont des difficultés à en retrouver à cause de problèmes de mobilité, il y a aussi des personnes qui n’ont pas de véhicules », constate-t-il. Le constat du besoin urgent de solutions ne justifiait pas pour autant de se lancer dans un projet irréfléchi. « Notre commune est très engagée dans la protection de l’environnement. Nous avons reçu plusieurs labels comme celui du ‘‘territoire bio-engagé’’ ou ‘‘terre saine’’ », continue Florent Pauly, qui précise que sa commune était l’une des seules de la région à disposer d’une borne électrique pour les voitures. À cela s’ajoute le contexte mondial actuel : la hausse du prix de l’essence, la fin de la production des voitures thermiques en 2035, … Autant d’éléments qui devaient être pris en compte dans le projet de mobilité de Dun.

Une première phase de consultation citoyenne

Le choix du maire a été de s’inspirer de ce qui avait été fait dans une commune de l’Aude : un véhicule électrique partagé entre les habitants. La première étape a donc été de lancer une consultation de la population. « Nous avons eu beaucoup de participation. Il était intéressant de voir qu’il y a des besoins très différents entre les habitants. Certains proposent même d’aller plus loin en instaurant en plus un système de co-voiturage avec ce véhicule », détaille Florent Pauly.

Les habitants de Dun ont aussi été consultés sur le choix du véhicule qui serait fait. Si certains ont émis l’idée d’un véhicule utilitaire, le maire préfère choisir une Zoé de la marque Renault.

Le fonctionnement du système d’auto-partage

L’utilisation du véhicule se fera grâce à un système de réservation sur une application. La commune est déjà avec en relation avec Clem’, la société prestataire en charge de la partie numérique. « Le fait de réserver permettra aux habitants de recevoir un code pour accéder au boitier contenant les clefs du véhicule. Nous n’avons pas encore décidé si la location se ferait sur une plage de deux heures ou d’une demi-journée », complète Florent Pauly.

La commune devra réaliser certains aménagements pour rendre le projet possible. Il faudra notamment que soit installée une nouvelle borne électrique ainsi qu’un espace pour garer le véhicule.

« Nous n’en sommes qu’au début du projet mais pour l’instant il semblerait que le coût total soit de 50 000€ », détaille le maire de Dun.

Il précise d’ailleurs que le but de la commune n’est pas de tirer des bénéfices grâce à la location mais simplement de rembourser l’investissement de la mairie.

« Nous avons aussi candidaté à un appel à projet de Mobilité Montagne, ce qui devrait nous permettre d’obtenir plus de subventions », précise-t-il.

Concernant les prochaines étapes, Florent Pauly espère que les dossiers de subventions seront déposés à l’automne 2022 et que le projet pourra être lancé dans les six premiers mois de l’année 2023. 

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

Florent Pauly

Maire de la commune de Dun

« Nous nous sommes inspirés de ce qui avait été fait dans une autre commune. C’est très important de partager ses expériences et de s’inspirer de ce qui existe déjà, de prendre contact avec les maires, … La concertation citoyenne est aussi un des piliers des projets de mobilité. »