BOURGHEIM (67) AMELIORE ET RELANCE L’ANCIEN DEPOT DE PAIN

Image mise en avant - Bourgheim (67) - Dépôt de pain

Depuis un an, le dépôt de pain de la commune de Bourgheim (630 hab.), dans le Bas-Rhin, était laissé à l’abandon.

Mais depuis le 1er mai 2022, grâce au travail du maire, Jacques Cornec, les habitants ont retrouvé ce commerce dans une version améliorée et avec un succès grandissant.

Le village de Bourgheim s’était lancé en 2008 dans un projet de création d’un dépôt de pain dans une ancienne agence de banque. Relancé en février 2022 après l’abandon du propriétaire, il a rouvert ses portes en mai. « Nous avons commencé par chercher une personne motivée pour reprendre le commerce », explique Jacques Cornec. Le local, que la commune loue 180€ par mois, a finalement trouvé une nouvelle propriétaire : une habitante de Bourgheim. Afin de s’assurer de la pérennité du dépôt de pain, le maire a décidé de rénover le local. « Je me suis personnellement occupé de faire les travaux intérieurs, notamment l’électricité », confie-t-il. Une terrasse extérieure a aussi été aménagée pour permettre aux clients de consommer sur place. C’est une véritable collaboration qui s’est instituée entre la mairie et la gérante du commerce, un partenariat que le maire qualifie volontiers de « gagnant-gagnant ». Au total, la commune a dépensé 3 900€ dans les travaux sans toucher de subventions. 

Un dépôt de pain amélioré

Si le but initial du dépôt est la vente de pains, l’offre s’est néanmoins diversifiée depuis la réouverture. Aujourd’hui, La Boîte à Cadeaux propose aussi de la vente de boissons, de sandwichs et d’autres produits locaux. « Une demande a été faite pour obtenir une licence IV, cela permettra vraiment de faire de ce commerce un bistrot à part entière », explique Jacques Cornec.

À l’avenir la commune aimerait aussi ajouter une véranda à côté du dépôt de pain afin de le rendre plus attractif. « Nous avons aussi profité de la réouverture pour installer à proximité un lockeramazon. Cela permet à ceux qui viennent récupérer des colis de s’arrêter au dépôt de pain, donc d’avoir plus de clients », complète le maire de Bourgheim.

Un véritable succès

Depuis l’ouverture les horaires initiaux ont été maintenus, signe de l’engouement des habitants pour le nouveau commerce du village.

« Il y a même des personnes qui viennent d’autres communes. Les deux boulangeries périphériques ayant fermées ce commerce est devenu très important pour beaucoup de personnes », explique Jacques Cornec qui confie que la gérante doit souvent refaire des provisions en pain dans la journée.

La Boîte à Cadeaux est aussi un outil de lien social entre les habitants qui se réunissent pour discuter.

« En plus, les gens peuvent venir à pied, ils n’ont pas besoin de prendre la voiture, c’est plus écologique », conclut le maire de Bourgheim.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Facebook de la commune

> Article de journal Dernières nouvelles d’Alsace

Jacques Cornec

Maire de Bourgheim et Président de l’AMR67

« Quand on veut relancer un commerce dans sa commune il est très important de trouver la bonne personne pour le reprendre. Pour qu’un bon partenariat s’installe j’avais demandé à la nouvelle gérante de présenter son projet devant le conseil municipal, je pense que c’est un bon moyen de créer de la confiance. »

SAINT-GERAND-CROIXANVEC (56) OUVRE UN CAFE-RESTAURANT GRACE A UN PARTENARIAT AVEC LE PROGRAMME 1000 CAFES

Image mise en avant - Saint-Gérand (56) - Café restaurant

« Le Géranais » a ouvert ses portes le 16 mars dans la commune de Saint-Gérand-Croixanvec dans le Morbihan.

Cet établissement, géré aujourd’hui par un couple venu d’Alsace, a vu le jour dans le cadre du programme 1000 cafés qui a pour objectif d’ouvrir des cafés multiservices dans des communes rurales de moins de 3 500 habitants.

Pour le maire, Claude-Albert Le Bris, c’est une véritable opportunité qui permet de répondre à l’absence de tels établissements sur sa commune.

L’objectif du maire de Saint-Gérand-Croixanvec était précis : ouvrir un établissement de restauration qui soit pérenne et qui ne risque pas de compromettre la stabilité financière des gérants. C’est ainsi qu’il a décidé de se rapprocher du programme 1000 cafés, une entreprise solidaire du groupe SOS. Un grand processus de concertation des habitants a ensuite été lancé afin d’identifier quels étaient les besoins précis de chacun. Il est ressorti de cette consultation que la commune avait besoin d’un café-restaurant. « Notre objectif est d’accompagner les maires qui nous sollicitent afin d’apporter une solution à l’abandon des territoires ruraux », explique Yves Massari, responsable exploitation au sein de 1000 cafés.

La mise en œuvre du projet

Une fois les besoins identifiés l’étape la plus importante est de trouver des gérants pour l’établissement. « La plupart des personnes qui sont choisies sont des entrepreneurs qui n’ont pas les moyens financiers de se lancer », détaille Yves Massari. En effet, le programme 1000 cafés permet aux futurs gérants de ne pas avoir à acheter les locaux puisque ceux-ci sont pris en charge par la commune et le programme avance aux gérants les frais d’installation. « À Saint-Gérand nous avons fait le choix de réhabiliter l’ancienne mairie afin qu’elle puisse accueillir le café-restaurant, cela a représenté un coût de 200 000€ pour la commune », explique Claude-Albert Le Bris. Le programme 1000 cafés aide les communes à réunir ces sommes en leur indiquant vers quels acteurs se tourner. C’est ainsi que Saint-Gérand-Croixanvec a reçu des financements du département, de l’intercommunalité, …

La collaboration entre plusieurs acteurs est donc au centre du programme 1000 cafés. « On a une très bonne relation avec le maire et les habitants, sans cela rien n’aurait été possible », témoigne Dominique Sponne, gérant du nouveau café-restaurant.

La gestion quotidienne de l’établissement

Si les équipes de 1000 cafés sont très présentes au lancement du projet elles ne disparaissent pas pour autant une fois celui-ci ouvert.

L’accompagnement est constant puisque ce sont elles qui gèrent ensuite la comptabilité, la mutuelle, proposent un accès à un service juridique … « Pour tous ces services nous devons reverser 2000€ par an à 1000 cafés », explique Dominique Sponne.

« Le but du programme n’est absolument pas de gagner de l’argent, nous sommes une entreprise solidaire donc nous réinvestissons toute l’argent dans le développement du projet », précise quant à lui Yves Massari. Les gérants du café sont d’ailleurs totalement libres, 1000 cafés ne dispose d’aucun pouvoir de direction.

Aujourd’hui, Claude-Albert Le Bris assure que les habitants de sa commune sont ravis de l’ouverture du « Géranais ».

Le petit restaurant de 25 couverts rejoint donc la liste des 52 établissements ouverts à ce jour grâce au programme 1000 cafés.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de Ouest France

> Site de 1000 cafés

Claude-Albert Le Bris

Maire de la commune de Saint-Gérand-Croixanvec

« Dans ce genre de projet il est essentiel que tous les acteurs s’entendent bien. Il faut aussi accompagner au maximum les gérants pour s’assurer de la pérennité du café-restaurant. »

LEIMBACH (68) INAUGURE SA SALLE POLYVALENTE TOTALEMENT RENOVEE

Image mise en avant - Leimbach (68) - Renovation salle polyvalente

En travaux depuis 2019, la salle polyvalente de la commune de Leimbach, dans l’Alsace, a été inauguré le 19 février 2022 en présence de Brigitte Klinkert la ministre déléguée à l’insertion.

Ces rénovations étaient importantes pour les habitants et le maire puisque la salle était tout ce qu’il restait à la commune après la fermeture des commerces ; des travaux de grande ampleur dont le résultat a conquis le village.

La salle polyvalente de Leimbach a une histoire toute particulière. Bâtie dans les années cinquante par les habitants de la commune sous l’impulsion du directeur de l’école et du secrétaire de mairie, elle compte beaucoup pour ceux qui vivent ici depuis longtemps et qui ont, pour certain, participé à sa construction. « L’attachement sentimental au bâtiment a porté l’idée qu’il était nécessaire de faire des travaux dans la salle pour la rénover », explique Philippe Ziegler, maire de Leimbach. À cela s’ajoute le mauvais état des lieux ainsi qu’une isolation sonore défaillante. « À cause de la mauvaise isolation les habitants étaient très dérangés et nous ne pouvions ouvrir la salle que 6 fois par an », continue le maire. L’objectif était donc de sauver le bâtiment qui pouvait accueillir des cours de danse, le don du sang, les spectacles d’écoles, les fêtes privées, … sans le détruire complétement en raison de l’attachement des habitants.

Des travaux de grande envergure

La volonté de transformer la salle est née en 2008 sous l’impulsion du maire de l’époque, René Kippelen. Le chantier n’a commencé qu’en 2019 en raison de la lourdeur de la procédure préliminaire. Pour réaliser la rénovation il était tout d’abord nécessaire de récolter des fonds et d’obtenir des subventions. « Nous sommes une petite commune et le but était de sauver la salle sans pour autant nous endetter », témoigne Philippe Ziegler. Le coût total du projet s’élevait à 1,5 millions d’euros mais Leimbach a obtenu 800 000€ de subventions. « Grâce à ces aides il ne nous restait qu’à emprunter 400 000€ et vendre trois parcelles de terrain », détaille le maire.

La salle a été rénovée de fond en comble mais l’architecture originale a été conservée. La charpente a été totalement refaite ainsi que l’isolation sonore puisque c’était ce qui posait le plus problème. Puisque les travaux étaient lancés le maire a décidé de rénover en même temps la fontaine devant la salle ainsi que l’aire de jeux située à côté.

Philippe Ziegler a aussi estimé qu’il était important d’ajouter un garage supplémentaire pour les pompiers du CPI (Centre de Première Intervention) en plus de celui qui était déjà accolé à la salle polyvalente. « Nous avons même aménagé les sous-sols pour les pompiers afin qu’ils aient plus d’espace », explique le maire de Leimbach.

Une inauguration en grande pompe

Pour l’inauguration du 19 février 2022 la commune a reçu la visite officielle de Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l’insertion, après une invitation du maire.

« Je l’avais rencontré lors d’un congrès de l’AMF et comme elle est alsacienne je lui ai proposé de venir inaugurer la salle polyvalente », témoigne Philippe Ziegler.

La soirée s’est ensuite poursuivie par un spectacle au cours duquel s’est notamment produit le groupe de musique du maire. Le lendemain les habitants étaient ensuite invités à une journée porte ouverte avec une rétrospective des travaux.

Aujourd’hui, le maire ne regrette pas de s’être lancé dans ce projet ambitieux. « Nous allons pouvoir rembourser le prêt grâce à la location de la salle. En plus, les gens sont très contents du résultat », explique-t-il.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de l’Alsace

Philippe Ziegler

Maire de la commune de Leimbach

« Ce genre de projet est souvent très coûteux mais si on essaye on peut toujours réussir à trouver des subventions. Elles sont absolument essentielles pour ne pas surendetter la commune »

LASSERAN (32) – UN CAFE ASSOCIATIF

Image mise en avant - Lasseran (32) - Café associatif

Lorsque le maire de la commune, Michel Soriano, a su que l’Etat donnait des Licences IV aux communes de moins de 3500 habitants qui n’en disposaient pas déjà, il a décidé de lancer l’idée d’un café associatif.

« Nous avons fait une réunion d’informations dans le village pour savoir qui pouvait être intéressé. Une quarantaine de personnes était présente et une vingtaine était intéressée ».

La commune a opté pour un café associatif en loi 1901, ouvert le vendredi de 18 heures à 21 heures. Une vingtaine de bénévoles suffit donc largement à maintenir l’ouverture.

« Lorsqu’on en a envie, on peut ouvrir un autre jour pour organiser un spectacle », se réjouit Michel Soriano. L’esplanade devant le café permet d’accueillir plus de monde et d’installer la scène.

L’intérieur du café, quant à lui, peut accueillir une quarantaine de personnes. Depuis son ouverture le 28 mai 2022, l’association compte une quarantaine d’adhérents, mais le café est ouvert à tout le monde. « Nous accueillons des gens extérieurs à la commune et des nouveaux arrivants qu’on avait jamais vus avant », se félicite le maire, « ça fait vivre le village. Des gens qui habitaient à 500 mètres les uns des autres ne se connaissaient pas. »

Pour une soirée avec spectacle, le café est parvenu à faire 2000 euros de recettes.

« On ne le fait pas pour gagner de l’argent, mais pour gagner en convivialité, confie Michel Soriano. Mais nous ne perdons pas d’argent ».

La commune compte une dizaine d’associations.

Le maire a proposé à chacune d’adhérer au café pour organiser des soirées dans le café pour gagner un peu d’argent.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de la Dépêche

Michel Soriano

Maire de la commune de Lasséran

« N’oubliez pas de regarder avant quelle est la possibilité d’attractivité de la commune »

A RAUVILLE-LA-BIGOT (50) LA COMMUNE RACHETE UNE FRICHE POUR EN FAIRE UNE CANTINE SCOLAIRE ET DES LOGEMENTS

Image mise en avant - Rauville (50) - Rachat friche

Pour faire face à la demande croissante de logements sur le centre-bourg et à l’augmentation du nombre d’enfants inscrits au restaurant scolaire, la commune de Rauville-la-Bigot, dans la Manche, a décidé d’acheter une friche.

Sur ce terrain la mairie a lancé des travaux importants pour répondre aux besoins de ses habitants.

Hubert Lefevre, maire de Rauville-la-Bigot, a réussi à faire d’un terrain laissé à l’abandon, une opportunité pour sa commune. « À proximité du centre du village se trouvait une friche, c’était le terrain d’une ancienne école privée avec un réfectoire », explique-t-il avant de préciser « qu’en 2019 nous avons décidé de racheter ce terrain qui appartenait au diocèse. Cela faisait 5 ans que l’école était fermée. Il fallait en faire quelque chose car je ne voulais pas d’une friche à côté du centre-bourg. » Pour acquérir le terrain la commune a dépensé 170 000€. Une fois propriétaire, elle a pu se lancer dans des travaux de réhabilitation de grande ampleur : la construction de 14 logements et d’un réfectoire pour l’école publique. Au total, le coût du chantier s’élève à 780 000€ et la commune bénéficie d’environ 50% de subventions de l’État, de la région, du département et de l’Europe.

La création de logements communaux

Rauville-la-Bigot dispose de plusieurs services qui se font rares dans les communes rurales : une supérette, un coiffeur, un pâtissier, une boulangerie, … « Beaucoup de personnes, notamment âgées, avaient envie de se rapprocher du centre-bourg pour avoir accès plus facilement aux commerces. Il fallait donc augmenter l’offre de logements », détaille Hubert Lefevre.

La commune a lancé un appel d’offre pour 4 logements locatifs (F3) à la place des anciennes salles de classe. Les travaux seront lancés en septembre 2022. « Nous allons aussi raser un vieux bâtiment des années 50 situé derrière l’ancienne école et construire à la place 10 logements HLM locatifs », complète le maire. Le début des travaux est cette fois estimé à mai 2023, le temps de finaliser l’appel d’offre.

« En plus de répondre à une demande, ce projet permettra à la commune de disposer d’une source de revenu pérenne pour faire face à la baisse des subventions de l’État », explique Hubert Lefevre qui estime déjà que les 4 premiers logements devraient rapporter 28 800€ par an à la commune.

Un nouveau réfectoire pour l’école de la commune

En plus des logements, le maire a voulu rénover l’ancien réfectoire de l’école privée pour que celui-ci puisse être utilisé par l’école publique de la commune.

« La demande est très forte, nous avons trop d’élèves inscrits à la cantine, il y a besoin de plus d’espace », détaille Hubert Lefevre.

Sur les 125 enfants scolarisés aujourd’hui, environ 90 vont à la cantine. Les travaux sont déjà terminés et ce nouveau réfectoire sera opérationnel pour la rentrée de septembre 2022.

Le maire de Rauville-la-Bigot compte bien exploiter au maximum l’espace offert par l’ancienne friche.

« Il reste une petite partie de terrain que j’aimerais transformer en aire de jeux pour les enfants ou en un jardin partagé pour les futurs logements », conclut Hubert Lefevre.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune : http://rauvillelabigot.fr/web/index.php

Hubert Lefevre

Maire de la commune de Rauville-la-Bigot

« Les subventions sont clefs dans le succès d’un tel projet. Il est important de bien se renseigner sur celles qui peuvent être obtenues même si cela peut prendre du temps et devenir fastidieux. »

MASSERAC (44) INAUGURE SON FOUR A PAIN COMMUNAL

Image mise en avant - Masserac (44) - Four à pain

À l’occasion, le 4 juin 2022, de la venue des élus de la commune belge de Souvret pour un échange culturel, Massérac, en Loire-Atlantique, a inauguré son four à pain communal.

Les travaux, réalisés par l’association des Fours de Massérac, ont duré un peu plus d’un an.

Selon, Fabrice Sanchez, maire de Massérac, cette réalisation vise à créer du lien entre les habitants et s’inscrit dans une volonté de faire du centre du village un lieu vivant.

La commune de Massérac s’est lancée en 2020 dans un projet de construction d’un four à pain communal.

« Il est totalement neuf. Il n’y avait pas de fours dans les environs et nous avions envie de lancer ce projet pour plusieurs raisons », explique Fabrice Sanchez.

La première est, selon lui, de recréer du lien entre les habitants et de créer de la vie dans la commune.

« Le four se trouve à côté de la salle polyvalente du village. Nous avons aussi aménagé une galerie commerçante avec quatre emplacements à côté du four afin de faire venir des commerces ambulants. Enfin, nous avons déplacé la mairie dans l’ancien presbytère situé à côté lui aussi. Cela permet d’avoir une concentration de ces espaces de convivialité au sein du village », détaille Fabrice Sanchez.

Un four à l’ancienne

La commune a pu compter sur la générosité des habitants pour réaliser le projet. Les matériaux utilisés sont uniquement tirés d’un processus de recyclage. Le granite est par exemple issu d’anciens ponts de chemins de fer à l’abandon.

La construction a été réalisée avec l’aide d’une association locale, les Fours de Massérac. Grâce aux 20 bénévoles, les travaux ont été réalisés à la main avec l’accompagnement d’un tailleur de pierre. Au total, la commune a dépensé, à ses seuls frais, 10 000€ dans le projet.

L’utilisation du four

Utiliser un four à pain demande une certaine expertise. « Les personnes qui souhaitent s’en servir doivent d’abord suivre une formation auprès de l’association, elles reçoivent ensuite un diplôme qui certifie cette maitrise », détaille Fabrice Sanchez. Les travaux ont duré plus d’un an et ont été rallongés en raison du Covid qui empêchait les rassemblements dans la rue.

Les associations de la commune peuvent utiliser le four gratuitement. Les personnes qui louent la salle polyvalente peuvent-elles aussi s’en servir. Chacun peut donc profiter de ce four qui sert aussi bien à faire des pizzas que du pain. « Pour célébrer les 150 ans de l’Église de la commune nous avons organisé une fête et le four a beaucoup servi », confie Fabrice Sanchez. « Les habitants sont très satisfaits. Désormais nous avons même pour projet de construire un fournil pour mettre le four à l’abri des intempéries », conclut le maire de Massérac.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article Ouest France

> Facebook du Four de Massérac

Fabrice Sanchez

Maire de Massérac

« Pour faire d’un projet de four communal un succès il me paraît essentiel de s’entourer d’une association et de bénévoles expérimentés. C’est utile car ils permettent d’apporter une expertise précieuse et parce que cela permet de réduire les coûts de ce qui serait autrement trop onéreux pour une commune rurale. »

CHAMPLAN (91) RELEVE DEPUIS PLUSIEURS ANNEES LE DEFI DE L’EDITION D’UN MAGAZINE COMMUNAL

Image mise en avant - Champlan (91) – Magazine communal

Depuis 2008, la commune de Champlan dans l’Essonne édite son propre magazine communal au format papier.

Le titre, La Plume de Champlan, est publié en moyenne 3 fois par an et rencontre un vrai succès auprès des habitants.

À chaque fois, c’est l’ensemble des services municipaux et des élus qui participent activement à sa création.

Grâce à cet important travail, la commune a fait paraitre le 35ème numéro au mois de juin 2022.

La Plume de Champlan est un outil de communication très important pour la mairie. « Le magazine nous permet d’informer le public des actions menées par la mairie, notamment des sujets sur lesquels les habitants ne savent pas nécessairement que nous agissons », explique Christian Leclerc, maire de Champlan. Par exemple il a récemment, obtenu après un long combat, la possibilité que soit ouverte une gare du RER C dans la commune. Un article sur ce point devrait figurer dans le prochain numéro, afin de valoriser le travail de la mairie auprès des habitants.

Un investissement temporel important

« Nous prenons vraiment beaucoup de plaisir à éditer La Plume de Champlan, même si cela peut parfois être chronophage », détaille Christian Leclerc. En effet, pour cette petite commune de 2 000 habitants qui n’a pas d’employés dédiés spécifiquement à la réalisation du magazine, il est parfois compliqué de publier régulièrement un titre d’une quarantaine de pages. « C’est pour cela que nous ne nous sommes pas fixés de calendrier, nous essayons en moyenne de publier 3 à 4 numéros par an en fonction du temps que chacun peut y consacrer » continue-t-il.

Le financement du magazine est entièrement à la charge de la commune. « Nous vendons parfois des pages de pub dans certains numéros afin de réduire le coût », précise Tristan Tramoni, responsable du service culture, sports, communication et événementiel.

Un travail d’équipe

Pour réussir à éditer le magazine, l’énergie des élus, des services municipaux et du maire sont mobilisées. « J’ai toujours adoré la photographie, dès que je me déplace quelque part dans le cadre de mes fonctions, je prends donc des photos qui serviront ensuite à illustrer un article », explique Christian Leclerc.

En ce qui concerne la partie rédactionnelle, chacun participe. Il n’y a pas une seule personne en charge de la rédaction, en fonction des sujets c’est celui ou celle qui est le plus à même d’en parler qui va avoir la responsabilité de l’écriture. « On essaie à chaque fois de produire des articles détaillés et complets qui permettent une bonne compréhension des enjeux du sujet. Il y a aussi des brèves pour les informations moins denses », détaille le maire de Champlan. La conception graphique et l’impression sont quant à elles réalisées via un prestataire extérieur.

La distribution du magazine

« Chaque mois nous tirons 1 500 exemplaires du magazine », témoigne Tristan Tramoni. Pour la distribution le système a évolué au cours du temps. « Avant, nous passions par un organisme mais il y avait certains habitants qui ne le recevaient pas. C’est pourquoi maintenant ce sont les élus qui s’en occupent, cela permet de renforcer le contact avec tout le monde », explique Christian Leclerc.

Certains exemplaires sont aussi directement mis en libre-service à la mairie et d’autres sont envoyés à la bibliothèque associative. Une version numérique du magazine est aussi disponible sur le site de la commune.

Le maire estime aujourd’hui que La plume de Champlan est un véritable succès. « Souvent, des habitants viennent nous voir pour savoir quand va sortir le prochain numéro. Ils sont toujours très contents de lire sur ce qui est fait pour animer la commune », conclut-il.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Numéro 35 de Juin 2022

Christian Leclerc

Maire de la commune de Champlan

«Un magazine communal doit retracer la vie de la commune, il faut qu’il s’adresse directement aux habitants. C’est aussi un outil très précieux pour mettre en lumière l’action de la mairie surtout sur des sujets où celle-ci n’est pas toujours très visible.»

AUGER-SAINT-VINCENT (60) DEVIENT UN TIERS-LIEU TRES ACTIF GRACE A UN CAFE-CITOYEN FINANCE PAR UN GITE COMMUNAL

Image mise en avant - Auger-st-vincent (60) - Café citoyen

L’ancien presbytère d’Auger-Saint-Vincent dans l’Oise est désormais occupé par un café citoyen et un gîte communal.

Racheté par la commune au début des années 2010, il est aujourd’hui mis au profit du village qui ambitionne de devenir un véritable tiers-lieu.

C’est un projet ambitieux qui connait déjà un départ très positif et qui se construit sur un modèle économique solide et réfléchi.

Fabrice Dalongeville, maire d’Auger-Saint-Vincent, ambitionnait depuis longtemps de transformer l’ancien presbytère en une structure dont la commune tirerait des avantages. Après plusieurs projets abandonnés, il décide en 2018 de s’orienter dans la direction du tiers-lieu. La solution retenue est celle d’un café-citoyen ; la question du financement se pose alors : comment rendre ce projet viable ? « Pour les cafés-citoyens le lancement est une étape parfois complexe. Nous avons fait le choix d’une gestion par une association mais il fallait que la commune finance le lancement », explique Fabrice Dalongeville, qui a alors décidé de créer un gîte en plus du café, sur les 500m2 qu’offraient le presbytère. « Tous les bénéfices tirés de la location pouvaient alors être investis dans le lancement du café pour faciliter son installation et la prise en main par l’association », continue-t-il.

Au total, la commune a déboursé 486 000€ dans la totalité du projet et a reçu 70% de subventions de l’État, de la Région, du département et de la communauté de commune. Le gîte qui comprend 3 chambres connaît un véritable succès puisqu’avant même sa mise en ligne sur les plateformes de location il était réservé sur une durée de 10 mois. Pour l’instant, le gain financier est de 26 000€ par an et Fabrice Dalongeville estime que ce n’est qu’un début puisqu’il a pour projet d’en étendre la location aux séminaires d’entreprises. Une aubaine pour la commune sur le long terme et une source de financement importante pour le café avant que celui-ci ne puisse commencer à travailler de façon autonome. Ce modèle économique très poussé a porté ses fruits puisque depuis son ouverture en juin 2021, le café rencontre un vrai succès et les idées de projets fusent.

Des habitants investis

« Il y a eu une implication très forte des habitants sur le projet », explique le maire d’Auger-Saint-Vincent. La plupart des travaux ont été réalisés grâce à eux dans le cadre des journées citoyennes organisées par la commune. Le bar du café est par exemple le fruit du travail d’un menuisier retraité. La décoration du gîte a été faite quant à elle par une architecte d’intérieur vivant dans le village.

Cette implication se manifeste aussi dans la gestion quotidienne du café-citoyen. Une association d’habitants a été créée et c’est elle qui est en charge de la structure. Fabrice Dalongeville a aussi fait appel à deux jeunes en services civiques pour épauler les bénévoles. Pour faciliter son lancement, l’association ne paye pour l’instant aucun loyer mais à terme, une fois le projet bien engagé, cela devrait être le cas.

Un espace festif et vivant Le café citoyen d’Auger-Saint-Vincent propose une offre culturelle aux habitants qui n’existait pas jusqu’alors. « Nous avons noué des partenariats avec le théâtre de Compiègne mais aussi avec des associations comme l’Art en chemin et L’atelier des arts qui propose de mettre le théâtre au plus près des gens », précise Fabrice Dalongeville. Ainsi, des artistes viennent régulièrement se produire dans le café qui dispose d’un espace prévu à cet effet. « Nous essayons aussi de diversifier au maximum l’offre musicale avec des concerts de rock, de jazz, de blues, … », continue le maire. Pour valoriser ces différents évènements, le village a même investi 1 500€ dans du matériel vidéo afin de créer, à l’avenir, une chaîne YouTube dédiée au café.

La restauration est évidemment aussi au cœur du projet. Chaque mardi et vendredi, un camion-pizza ainsi qu’un food truck proposant des plats traditionnels français, viennent à proximité du café qui devient pour l’occasion un restaurant. « Nous avons aménagé une très grande terrasse sur laquelle les clients peuvent consommer ce qu’ils achètent auprès des deux camions », explique Fabrice Dalongeville. En plus, de ce volet restauration, le café joue aussi le rôle d’épicerie en permettant aux habitants d’acheter des produits issus de circuits courts et locaux.

D’autres projets sont en cours qui devraient permettre de développer plus encore le café-citoyen comme la venue d’un médiateur informatique tous les mercredis. La commune espère aussi pouvoir participer à la prochaine édition de la semaine du court-métrage puisque le café est déjà équipé d’un vidéo-projecteur.

« C’est un très beau projet que nous avons mené, il permet de recréer du lien et de la vie dans le village qui n’a plus de bistrot depuis plusieurs années », confie Fabrice Dalongeville. Il se félicite aujourd’hui des avantages économiques dont va bénéficier la commune mais aussi, et surtout, des gains en termes de notoriété pour son village. « Des maires d’autres communes et des sénateurs sont venus voir ce que nous avions réalisé, cela permet d’apporter de la visibilité à Auger-Saint-Vincent », conclut le maire.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de la gazette

> Le Gîte Saint-Vincent

Fabrice Dalongeville

Maire de Auger-Saint-Vincent

« Le plus important pour réussir à lancer un café citoyen c’est de disposer d’un modèle économique pensé en amont qui permette d’assurer la pérennité du projet. Sans une source de revenus complémentaire toute la charge retombe sur la mairie et les profits générés par un café ne sont permettent pas de compenser les coûts. »

GUERN (56) S’APPRÊTE À INAUGURER UNE ÉPICERIE PARTICIPATIVE AVEC L’AIDE DE BOUGE TON COQ !

Image mise en avant - Guern 56 - Epicerie participative

D’ici à la fin de l’été la commune de Guern, dans le Morbihan, sera dotée d’une épicerie participative.

Ce projet, qui a vu le jour grâce à l’aide de l’association Bouge ton coQ!, devrait permettre de répondre à la problématique de l’accès aux services de vente alimentaire. L’association a pour objectif de permettre aux communes rurales de se doter d’épicerie gérées directement par des habitants-bénévoles. Une initiative qui a rencontré un véritable engouement auprès des résidents de Guern.

Le maire de Guern, Joseph le Bouédec, a découvert l’initiative #Lemoisépic’ grâce à l’AMRF qui est partenaire de Bouge ton coQ!.

Cette initiative lancée par l’association consistait en un appel à 50 candidatures pour ouvrir une épicerie participative dans des communes de moins de 3 500 habitants sans commerce de proximité.

« Une étude réalisée par l’INSEE et Famille Rurales a montré que 81% des Français considèrent que vivre à la campagne est un cadre de vie idéal », explique Aymard de la Guillonnière, responsable manifestations d’intérêts chez Bouge ton coQ!. « Pour autant, parmi ces 81% de Français, il y en a 65% qui estiment que la vie dans un milieu rural est difficile », continue-t-il.

Si plusieurs facteurs peuvent expliquer ce sentiment, la difficulté pour accéder à des commerces joue un rôle central selon lui. C’est donc à cette problématique que l’association Bouge ton coQ! tente d’apporter des réponses en se rapprochant de communes comme Guern.

Un projet qui a rencontré un véritable succès

Pour commencer à sonder l’intérêt des habitants sur ce projet, la commune a lancé une grande enquête. Au total, plus de 250 personnes ont répondu favorablement. Le projet pouvait donc être lancé sans craindre que celui-ci ne s’essouffle. « Le plus important, au début, a été de se montrer à l’écoute des besoins des habitants pour être certain qu’ils s’investissent », explique Marie Kerampran, chargée de mission revitalisation à Guern. « Afin d’être le plus efficace possible nous avons séparé les bénévoles selon des groupes thématiques comme la recherche des fournisseurs, l’aménagement du local, … », continue-t-elle.

L’association Bouge ton coQ! a de son côté pris en charge la formation des habitants souhaitant s’investir dans le projet. « La part la plus importante de la formation concerne l’application Monépi », détaille Aymard de la Guillonnière. Cet outil numérique permet de gérer l’épicerie dans sa globalité grâce à un planning partagé sur lequel les bénévoles indiquent leurs disponibilités. C’est aussi elle qui permet par exemple de gérer les relations avec les producteurs.

Chaque bénévole donne ensuite deux heures de son temps par mois pour se consacrer à la gestion de l’épicerie, que ce soit à la vente, à la gestion de l’inventaire, etc.

Le fonctionnement de l’épicerie participative

L’épicerie participative valorise au maximum les producteurs locaux pour les produits alimentaires. « Pour tous les autres biens, l’application Monépi permet d’avoir accès à des grossistes », explique Marie Kerampran. Toutes les ventes sont réalisées à prix coûtant puisque le but de l’épicerie n’est pas de faire des bénéfices.

Pour pouvoir acheter un produit il est par contre nécessaire de devenir adhérent. Le tarif est de 10€ par an, il existe aussi un tarif pour les familles à 20€. Ensuite, il suffit simplement de recharger son compte sur internet pour pouvoir effectuer des achats. « Nous avons aussi un tarif spécial pour les personnes qui ne sont pas adhérentes, il leur suffit simplement d’ajouter 1€ à leur panier total quand elles achètent », explique Marie Kerampran

« La commune de Guern n’a pas eu à investir d’argent dans le projet puisque Bouge ton coQ! octroie à chaque commune 1 100€, qui servent à financer l’aménagement d’un local mis à disposition par la mairie », confie Aymard de la Guillonière.

En ce qui concerne la gestion quotidienne de l’épicerie, celle-ci est faite sur un mode collégial.

« Il n’y a pas de conseil d’administration ou de personne à la tête du projet, cela permet d’assurer la pérennité dans le temps puisque l’épicerie est gérée de façon autonome via l’application et si des bénévoles quittent le projet il peut continuer à perdurer », explique Aymard de la Guillonière, fier du succès que rencontre aujourd’hui l’initiative réalisée en collaboration avec la mairie de Guern.

SAINT ARCONS-DE-BARGES (43) : UN CHÈQUE ALIMENTAIRE DE 30€ POUR LES HABITANTS

Image mise en avant - St Arcons-de-Barges 43 - cheque alimentaire

Pour faire face à l’augmentation brutale des prix Lionel Bruchet, maire de Saint Arcons-de-Barges dans la Haute-Loire, a pris l’initiative de distribuer des chèques alimentaires d’une valeur de 30 euros aux habitants de sa commune. Une mesure essentielle selon lui en raison de la situation actuelle et de celle des habitants.

« Les prix de l’alimentation ont beaucoup augmenté récemment et je pense qu’ils risquent de continuer à augmenter », témoigne Lionel Bruchet. Ce n’est cependant pas que la constatation de l’évolution inquiétante des prix qui a poussé le maire de Saint Arcons-de-Barges à agir, c’est aussi les habitants de sa commune. Il explique en effet que la population y est constituée en grande partie d’agriculteurs retraités ou de personnes âgées seules vivant avec de très petites pensions de retraites.

Pour ces personnes, ce chèque ne permet pas de régler les difficultés de pouvoir d’achat mais octroie au moins un moyen de souffler.

Une aide universelle

Le choix de Lionel Bruchet a été de ne pas conditionner ce chèque alimentaire au revenu des habitants de la commune. Ainsi, c’est au total 130 chèques qui ont été distribués aux habitants, « du plus jeune au plus âgé », explique le maire de Saint Arcons-de-Barges.

D’après les retours, il semble que les habitants sont très satisfaits de cette décision. Certains confient d’ailleurs à Lionel Bruchet que cela permet de mettre du beurre dans leurs épinards. « Au fond cette mesure ne pouvait qu’être bien reçue puisque la population d’Arcons-sur-Barges n’est pas très fortunée », constate le maire.

La logistique derrière cette mesure

La mairie a porté cette initiative conjointement avec le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale).

« Nous avons la chance d’avoir un CCAS qui est encore très actif », explique le maire qui rappelle par ailleurs que cela a grandement facilité la mise en œuvre de cette mesure.

Concernant le chèque, celui-ci prend la forme d’un bon que les habitants peuvent utiliser dans l’épicerie de proximité de la commune.

Cette aide peut être utilisée jusqu’au 15 juin et selon les retours du gérant de l’épicerie, l’immense majorité des personnes résidant à Saint Arcons-de-Barges en ont profité.

Au total, le coût de cette aide alimentaire s’élève à 4 000€ pour la mairie, mais Lionel Bruchet ne regrette absolument pas cette décision.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Article de France TV info

Lionel Bruchet

Maire de la commune de Saint Arcons-de-Barges

« Pour mettre en place un chèque alimentaire, il est essentiel de bien communiquer avec le conseil municipal et de s’appuyer sur le CCAS »