STUCKANGE (57) A INSTALLÉ UNE PUMPTRACK

Commune : Stuckange
Département : Moselle
Code commune : 57 767
Population : 1 545 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Installation d’une piste pumptrack pour les adolescents.

Contexte : En 2018, l’actuel maire de la commune, Olivier Segura était adjoint et s’est occupé de l’installation d’une pumptrack à Stuckange. Les adolescents n’avaient pas d’endroit pour se retrouver alors l’élu a décidé de convaincre le Conseil municipal d’installer à Stuckange la première pumptrack de la région.

Objectifs : Créer un endroit de loisirs pour les adolescents et accessible à tout type de véhicules à propulsion terrestre : trottinette, vélo, skate…

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Olivier Segura a visité plusieurs pumptracks dans les régions voisines et s’est beaucoup renseigné sur les avis des élus, le cahier des charges à respecter et les entreprises clés du secteur. Après avoir rédigé un plan de financement, l’élu a convaincu le Conseil municipal de lui octroyer un budget pour lancer le projet. L’ancien adjoint a emmené le maire de l’époque à une réunion de l’entreprise de voirie Eurovia et a réussi à le persuader de l’intérêt de ce projet pour la commune.

Année de réalisation : 2018

Durée de réalisation du projet : 3 mois

Gain financier :
55 000 euros

Cofinancement : Aucun

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : La pumptrack occupe une surface de 1 000 m² et accueille des enfants de 3 à 12 ans. Elle a permis de dynamiser le village et de créer un lieu de rencontre.

Difficultés rencontrées : Pas de difficulté, l’élu s’était renseigné pendant trois ans sur le sujet.

CONTACT

Nom du maire : Olivier SEGURA

Téléphone mairie : 03 82 56 90 81

Adresse e-mail mairie : mairie@mairie-stuckange.fr

Site internet de la commune : http://www.mairie-stuckange.fr

Le conseil du Maire :

« Peu importe la taille du projet, il faut aller jusqu’au bout. Il y a toujours des élus qui auront mis en place un projet similaire et qui peuvent vous aider. »

Crédit photo : Mairie de Stuckange

Si vous cherchez un projet qui plaira aux adolescents de votre commune, c’est vers la pumptrack que vous pouvez vous tourner. C’est un parc en bitume composé de plusieurs pistes où vélo, trottinettes et skates peuvent se côtoyer.

Pour Olivier Segura, actuel maire de Stuckange et ancien adjoint, ce projet est loin d’être un effet de mode. « Tout ce qui roule peut aller dessus. Ça ne fait pas de bruit, il n’y a aucune plainte des lotissements à côté. On est vraiment contents même quatre ans plus tard. »

En 2018, l’élu s’est chargé personnellement de l’installation d’une pumptrack dans sa commune. Après trois ans de recherches, de déplacements, de devis puis de travaux, la première piste de la région ouvrait son bitume aux jeunes.

Depuis, 21 communes sont venues visiter le projet et 12 pumptracks ont vu le jour en Moselle. Celle de Stuckange est un modèle grâce au dévouement d’Olivier Segura pour dynamiser sa commune et satisfaire les attentes et les besoins des enfants. Accessible aux 3-12 ans, « ce lieu de rencontre » comme le nomme l’élu, occupe une surface de 1 000 m².

« Tous les lieux de vie du village se trouvent au même endroit », explique le maire. En effet, la pumptrack se trouve près d’un kiosque avec des tables de pique-nique, d’une école, d’un grand parking, d’un chalet en bois et bientôt de deux terrains de pétanque ainsi que d’une pizzeria-kebab pour le mois de septembre.

Une fois le budget nécessaire alloué au projet par le Conseil municipal, Olivier Segura a contacté les entreprises clés du secteur et Eurovia est sortie du lot. « Cette entreprise de voirie a développé une molécule spécifique pumptrack et elle a pris en main le dossier de A à Z » explique le maire.

La mairie n’a pas souhaité demander d’aide publique par choix politique. « Nous n’avons pas demandé de subvention car c’est très long et le projet aurait pu nous passer sous le nez », indique Olivier Segura. En effet, pour obtenir un prix préférentiel la commune devait être la première de la région à installer une pumptrack.

Persuadée que cet aménagement peut cohabiter avec tout type de projet, l’équipe municipale souhaite désormais développer un parc naturel aux alentours pour contempler la végétation et installer des nichoirs à oiseaux et des maisons à insectes, « afin de concilier l’être humain et les animaux », affirme le maire.

Crédit photo : Mairie de Stuckange

MATOUR (71) RÉNOVE UN ANCIEN COMMERCE POUR CRÉER DES LOGEMENTS

Commune : Matour
Département : Saône-et-Loire
Code commune : 71 289
Population : 1 100 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Rénovation d’un ancien hôtel-restaurant pour créer deux commerces et onze logements.

Contexte : Depuis plus de trente ans, Matour mène une politique active dans la maîtrise du foncier. Elle rachète et rénove des bâtiments vacants depuis plusieurs années. Une trentaine de logements et une quinzaine de locaux commerciaux ont été achetés puis rénovés par la commune car les nouveaux habitants ne trouvaient pas de logements et les commerçants de repreneurs. En 2004, l’hôtel-restaurant historique de Matour a fait son dépôt de bilan et une vente judiciaire de l’établissement a eu lieu. La mairie l’a racheté et a réalisé des travaux de rénovation et de démolition.

Objectifs : Réhabiliter les commerces au rez-de-chaussée et faire le plus de logements possible.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : En 2007, après plusieurs travaux de rénovation à la suite d’un incendie, la commune souhaitait redonner au lieu sa fonction d’origine mais aucun financement extérieur n’a été obtenu et l’opération paraissait alors trop risquée. Entre 2015 et 2017, des études ont été réalisées et l’opérateur OPAC a été choisi comme maître d’œuvre du nouveau projet. Une division de la propriété du bâtiment a été décidée, la mairie a été propriétaire du rez-de-chaussée tandis que l’OPAC était propriétaire des deux étages. Aujourd’hui, la commune a revendu ses locaux à l’opérateur. Ce sont ainsi 2 locaux de commerce et 11 logements qui ont été inaugurés par le maire le 4 juillet dernier.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 19 ans

Gain financier (2 commerces) :
240 000 euros

Ingénierie : Mairie de Matour + OPAC

Cofinancements : DETR – 110 400 euros
Communauté de communes – 100 000 euros
Département – 22 500 euros

Partenaires mobilisés : opérateur OPAC, État, Communauté de communes, Département

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Création d’une offre de logements accessible et proche du centre-bourg pour les jeunes ménages et les personnes plus âgées, création de deux nouveaux commerces.

Difficultés rencontrées : Ingénierie administrative, l’avance de trésorerie. Se projeter sur un projet de long terme.

CONTACT

Nom du maire : Thierry Igonnet

Téléphone mairie : 03 85 59 70 20

Adresse e-mail mairie : mairie@matour.fr

Site internet de la commune : http://www.matour.fr

Le conseil du Maire :

« Il faut être clair sur son projet, faire des études de programmation et surtout savoir ce que l’on veut. On ne peut pas laisser des bâtiments sans intervenir, la mairie doit pouvoir maîtriser le foncier et investir pour élaborer un projet. Il ne faut pas hésiter à expliquer à la population toutes les étapes, même les échecs.  »

Vingt ans après les premières discussions sur la rénovation du Lion d’Or, ancien hôtel-restaurant historique de Matour, le maire a inauguré ce nouveau lieu regroupant deux commerces et onze logements. C’était le 4 juillet dernier, et pour l’occasion Thierry Igonnet est revenu sur le parcours de ce projet marquant.

Le maire explique que le projet s’inscrit dans une dynamique politique enclenchée depuis plus d’une trentaine d’années. Dès les années 1990, Matour a priorisé une politique active du logement et du commerce. Elle achète et rénove les bâtiments vacants. Ainsi, près d’une trentaine de logements et une quinzaine de locaux commerciaux ont été réhabilités par la municipalité. Une volonté de maîtrise du foncier car les nouveaux habitants ne trouvaient pas de logements et les commerçants de repreneurs. « C’est plus simple pour une commune de déléguer mais elle peut perdre tous ses leviers d’actions et dans ce cas-là on ne peut plus parler d’une commune. Il faut faire attention à l’autonomie des collectivités qui a tendance à s’effriter. »

Tenter de redonner vie au Lion d’Or

En 2004, le Lion d’Or dépose son bilan et sa vente judiciaire est inévitable. Aucun repreneur ne s’est manifesté mais devant le potentiel d’un tel bâtiment de plus de 1 000 m2, la mairie n’a pas hésité longtemps avant de le racheter. Un incendie en ayant détruit une bonne partie avant la vente judiciaire, Matour a obtenu le bien pour 40 000 euros. Entre 2004 et 2018, plusieurs investissements de rénovation et de démolition ont été réalisés.

À partir de 2007, le conseil municipal commence à se poser de sérieuses questions sur l’avenir du Lion d’Or et se fixe comme objectif de lui redonner sa fonction d’origine : un hôtel-restaurant avec un bar et une salle des fêtes. Après plusieurs études de faisabilité et de multiples demandes de subventions, le projet patine. Aucun financement extérieur n’a été obtenu. « Nous avons donc abandonné cette première idée, c’était trop risqué pour une petite commune comme la nôtre. Mais Matour a tout de même continué à faire des acquisitions, notamment quatre propriétés privées proches du bâtiment », indique le maire.

De plus, deux restaurants se sont installés dans la commune au cours de ces années et il ne semblait pas concevable pour l’équipe municipale de faire de la concurrence à ces nouveaux commerces.

Repartir sur un nouveau projet

Après avoir expliqué à la population les raisons de son échec, la municipalité ne se laisse pas abattre et repart rapidement avec de nouvelles idées en tête. Entre 2015 et 2017, plusieurs études sont réalisées et le conseil municipal choisi l’opérateur OPAC pour conclure un contrat de partenariat. L’OPAC devient alors maître d’ouvrage et achète une partie du bâtiment. Bailleur social, il s’occupe des deux étages et des quatre maisons de plain-pied pour créer onze logements.

L’objectif de la mairie est rempli : créer une offre de logements accessible proche du centre-bourg pour les jeunes et les plus âgés. « Ici le revenu médian est très faible, beaucoup d’habitants appartiennent à des familles ouvrières ou agricoles », précise Thierry Igonnet. 

Le début des travaux tant attendu

Les travaux ont débuté en 2020 et à l’automne 2022, la première location était en place. « Tout a été loué très très rapidement », sourit le maire. Grâce à la mise en place de conditions favorables pour laisser les commerçants tester leurs projets, avec notamment un loyer modéré, la mairie a pu trouver deux gérants au rez-de-chaussée pour ouvrir une laverie et un pressing.

Pendant ces vingt années de conduite de projet, les élus ont réussi à garder la confiance de leurs habitants. « Nous avons été clairs sur notre projet, expliqué toutes les étapes aux administrés même les échecs. Certains nous ont demandé ce qu’on faisait, pourquoi c’était si long. Mais quand on arrive à expliquer ce qu’on veut et qu’on est transparent, les gens comprennent », confie le maire.

Un coup de pouce de la région apprécié

L’aboutissement de ce projet a été possible en partie grâce à la région Bourgogne-France-Comté. La commune a signé un contrat de revitalisation de son centre-bourg et a obtenu une enveloppe financière. « C’est très appréciable d’avoir une certaine somme et de pouvoir l’affecter ensuite nous-même sur les projets qu’on souhaite mener », explique le maire. Grâce à cette aide, Matour a mené à terme deux projets : la rénovation du Lion d’Or et l’aménagement de ses espaces publics.

Après avoir tenté la division de propriété volontaire avec l’OPAC, la mairie a préféré lui revendre le rez-de-chaussée pour 400 000 euros.

Aujourd’hui, d’autres projets vont faire leur apparition dans les mois ou années à venir : une maison des patrimoines, une mairie et des vestiaires pour la piscine et le stade de foot rénovés, un agrandissement de l’école maternelle, une isolation de l’école primaire et même une extension de la superbe maison de santé située en face de la mairie.

CHALABRE (11) ACCUEILLE UN TIERS-LIEU DÉDIÉ À L’INFORMATIQUE

Commune : Chalabre
Département : Aude
Code commune : 11 091
Population : 1100 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Installation d’un Tiers-lieu informatique proposant des espaces de co-working.

Contexte : 4 spécialistes et passionnés par l’informatique, avec la volonté de revenir en milieu rural, ont choisi de s’installer à Chalabre pour monter un projet d’espaces de co-working. Lors de leur rendez-vous avec le maire, ce dernier leur a fait part de la possibilité d’acquérir une partie de l’ancien hôpital de la commune.

Objectifs : Proposer des ateliers informatiques et des espaces de co-working, attirer des entreprises et de nouveaux habitants sur le territoire.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Les 4 passionnés se sont réunis en une association et une SCI pour acheter le bâtiment. Les travaux n’ont pas pu débuter avant mars 2023 à cause de l’amiante. En attendant, l’association s’est installée dans un bâtiment communal et a investi dans une grande salle informatique pour réaliser des ateliers pour jeunes et adultes.

Année de réalisation : 2024 (premiers espaces)

Durée de réalisation du projet : 4 ans

Gain financier :
Vente du bâtiment –50 000 euros

Cofinancements :
Aucun

Partenaires mobilisés : Association locale Eckco

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Arrivée de nouveaux habitants et entreprises sur la commune, démontrer aux jeunes qu’un avenir en milieu rural est possible pour qu’ils restent.

Difficultés rencontrées : Amiante dans le bâtiment, ce qui a entraîné une longue attente avant le début des travaux.

CONTACT

Nom du maire : Jean-Jacques AULOMBARD

Téléphone mairie : 04 68 69 20 39

Adresse e-mail mairie : mairie.de.chalabre@wanadoo.fr

Site internet de la commune : http://www.chalabre.fr

Le conseil du Maire :

« Il faut avoir la volonté de le faire, avoir une vision. On ne peut pas rester dans le passé, on doit évoluer et une structure comme celle-ci est une vraie opportunité qu’il ne faut pas louper. »

« On veut montrer qu’un avenir local est possible », explique Franck Jubin, fondateur de l’association Espace collaboratif en Kercorb (Eckco). Ce passionné d’informatique est arrivé à Chalabre en 2020 avec l’idée de construire un lieu de co-working pour les travailleurs à distance. Jean-Jacques Aulombard, maire de la commune, raconte leur rencontre : « nous avons discuté et je lui ai fait part de la possibilité pour sa structure d’acquérir une partie de l’ancien hôpital de 900 m2. »

L’élu a tout de suite vu une vraie opportunité pour le territoire. « Je suis convaincu que c’est un vrai atout pour la ruralité, aujourd’hui les prix du foncier et l’arrivée de la fibre font qu’on peut accueillir des métiers de demain. Des entreprises en télétravail préfèrent de plus en plus s’installer en milieu rural. »

D’un espace de co-working à un tiers-lieu

Franck Jubin est accompagné de trois associés pour gérer cet établissement de deux étages. Les 600 m2 à disposition vont permettre à l’association et ses bénévoles de créer des bureaux partagés, une salle de réunion et une quarantaine de places de co-working. Au rez-de-chaussée, les 300m2 restants seront utilisés pour créer deux salles d’ateliers ainsi qu’un espace pour accueillir des événements, des concerts, des expositions ou encore des séminaires d’entreprises.

Certaines parties du bâtiment finissent d’être démolies. Franck Jubin indique que « le maximum de travaux est réalisé par les membres de l’association et les bénévoles pour limiter les coûts. »

Le tiers-lieu ouvrira par phase, 15 places de co-working seront disponibles en avril 2024 puis de nouveaux espaces ouvriront leurs portes au public tous les six mois.

Développement de l’informatique en milieu rural

En attendant l’ouverture totale du tiers-lieu, l’association et ses bénévoles sont logés dans un bâtiment municipal. Une grande salle informatique a été constituée, « elle pourra être déplacée dans le nouvel espace dès qu’il sera prêt », précise Franck Jubin.

Depuis 2021, Eckco organise des ateliers pour les enfants autour de l’imprimante 3D, du pilotage de drones, de l’électronique et de la robotique. « Des activités créatives avec l’école primaire et le collège du village ont aussi lieu tout le long de l’année. De quoi faire découvrir aux enfants du pays l’univers de ces métiers émergents. », indique le maire.

Le projet est sur de bons rails. Après avoir attendu un an et demi pour le désamiantage du bâtiment, les travaux devraient se poursuivre tranquillement jusqu’en 2025. « Tout se déroule bien car je m’y intéresse de très près et un adjoint est chargé d’accompagner le projet et de faire le lien avec la mairie depuis le début », précise le maire.

Les élus perçoivent l’arrivée de ce nouveau lieu comme un véritable « accélérateur » pour le territoire. « Ce projet va permettre à Chalabre de passer de la “sinistreuse” vallée à la siliconvalley ! », sourit le maire. 

SAINT-VIAUD (44) A CONSTRUIT DES HABITATS INTERMÉDIAIRES POUR SENIORS, JEUNES ET FAMILLES

Commune : Saint-Viaud
Département : Loire-Atlantique
Code commune : 44 192
Population : 2 600 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Création d’habitats intermédiaires pour une certaine population pendant une période déterminée.

Contexte : La population de Saint-Viaud est vieillissante depuis une dizaine d’années et il n’existait aucune solution pour loger les seniors dans la commune. Arrivé à la tête de la mairie en 2014, Roch Chéraud a exploré toutes les alternatives pour créer un lieu spécifique pour les personnes âgées à partir de 60 ans. Après s’être renseigné pour créer une Marpa avec 10 résidences seniors autonomes et sécurisées, il s’est finalement penché sur la création d’habitats intermédiaires. Plusieurs réunions avec la population ont permis aux élus de monter un projet au plus proche des attentes des habitants.

Objectifs : Loger les seniors sur la commune, accueillir des familles et des jeunes travailleurs.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Le maire est allé voir les aménagements réalisés dans la commune voisine de Chauvé pour s’en inspirer. Destiné au départ uniquement aux seniors, le projet s’est élargi à la demande de familles et de jeunes travailleurs de pouvoir se loger sur la commune. 6 logements jeunes travailleurs, 7 logements pour les familles et 15 maisons de plain-pied ont été construites. Un cabinet de santé a également été construit à côté des logements. C’est CISN, bailleur social local, qui s’occupe des résidences. Ces habitats intermédiaires vont être inaugurés en octobre 2023.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 5 ans de réflexion et 2 ans de travaux

Coût financier :
855 000 euros (mairie) et 3 500 000 euros (bailleurs social)

Ingénierie : Cabinet Expertise Urbaine

Cofinancements :
Préfecture – 36 000 euros
Région – 57 000 euros
Département – 500 0000 euros
Communauté de communes – 90 000 euros

Partenaires mobilisés : CISN, Expertise Urbaine, Préfecture, Région, Département, Communauté de communes.

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Tous les logements sont habités, la demande est forte. Les habitants sont ravis.

Difficultés rencontrées : Trouver un bailleur social, fragilité du centre de soins infirmiers associatif local, difficultés de recrutement des médecins salariés.

CONTACT

Nom du maire : Roch CHÉRAUD

Téléphone mairie : 02 40 27 53 14

Adresse e-mail mairie : accueil@saint-viaud.fr

Site internet de la commune : http://www.saint-viaud.fr

Le conseil du Maire :

” Il faut faire beaucoup de réunions de concertation et valider les choses progressivement. On a beau avoir la meilleure des idées, si elle n’est pas partagée ça ne marche pas. “

Maire de Saint-Viaud depuis 2014, Roch Chéraud a souhaité redonner un nouveau souffle au village. Observant le monde rural se désertifier peu à peu, il s’est donné pour objectif d’attirer des commerces et de mobiliser les moyens humains et financiers municipaux nécessaires.

Une petite dizaine de commerces se sont ainsi installés à quelques pas de la mairie. « Les murs ont été financés par la commune et les commerçants les ont rachetés après, une fois que leur chiffre d’affaires le leur permettait », explique le maire.

Derrière ces petits magasins, 28 logements ont fait leur apparition en 2023. « Tout ça c’est le projet d’un mandat, j’ai donné énormément d’énergie là-dedans », affirme Roch Chéraud. Parallèlement, le village connaît un net vieillissement de la population et il n’existait aucun lieu d’accueil pour personnes âgées sur place. Pour proposer une solution à ses administrés, le maire a choisi de faire construire des habitats intermédiaires. « Nous souhaitions construire des logements pour que les personnes de plus de 60 ans puissent rester sur la commune, avec un cabinet médical tout prêt et tous les commerces à proximité », indique le maire.

Un projet ficelé selon les attentes

L’élu s’est alors lancé à bras le corps dans son idée. Une idée qui a évolué en fonction des besoins et des demandes des habitants. « Les réunions avec la population et les professionnels de santé ont été très importantes, elles nous ont permis de modifier le projet en fonction de leurs remarques », souligne le maire.

Ainsi, avec l’ancien Conseil des sages et les habitants intéressés, l’équipe municipale a retravaillé son projet pour pouvoir accueillir des jeunes travailleurs et des familles. « Nous avons même pu y loger une famille ukrainienne », précise Roch Chéraud.

Un cabinet de santé de proximité permettra aux résidents d’avoir deux médecins, des infirmiers, un kinésithérapeute et un ostéopathe au pied de leurs portes d’entrées. Le maire explique que « le kinésithérapeute et l’ostéopathe de la commune ont choisi de se déplacer pour venir s’installer tout près des personnes âgées. La pharmacie va aussi bouger prochainement pour être plus proche des nouvelles habitations. »

Favoriser la mixité sociale

Tout ce projet a pour ambition de mélanger personnes âgées, jeunes et enfants. Avec un petit parc de jeu et des tables de pique-nique au centre des 15 maisons de plain-pied à destination des seniors, le maire espère que les gens pourront rapidement se côtoyer et tisser des liens.

« Nous avons également mis en place une cuisine commune qui peut accueillir environ 25 personnes pour que les résidents puissent organiser des repas ensemble. Nous sommes actuellement en train de définir les règles d’usage de ce lieu », indique le maire.

5 ans de réflexion et 2 ans de travaux

Roch Chéraud indique que « pendant les cinq ans de montage du projet, il y a eu quelques difficultés à gérer. Au départ, aucun bailleur social ne souhaitait suivre le village. Ensuite, le centre infirmier associatif à rencontrer des soucis et le recrutement des médecins salariés n’a pas été simple, ce qui explique que les professionnels de santé n’arrivent qu’en octobre 2023 alors que les seniors ont emménagé l’année dernière. » Un médecin de la commune de Vue, située à 13 km de Saint-Viaud, fera le déplacement quelques jours par semaine pour assurer les soins des Vitaliens.

Ce projet a suscité l’intérêt de nombreux partenaires. Les deux années de travaux ont été financés par la Préfecture, la Région, le Département et la Communauté de communes. La mairie a déployé un budget de 855 000 euros.

Aujourd’hui, le maire avoue que le projet ne ressemble pas tout à fait à ce qu’il avait imaginé au départ. « Notre idée a évolué en fonction des opportunités que nous avons eu et des demandes de la population. Ce que je retiens de mon expérience, c’est qu’une idée doit être partagée pour fonctionner. »

LA CHAPELLE-SAINT-ANDRÉ (58), LAURÉAT DU PROGRAMME DE RECONQUÊTE DU COMMERCE RURAL

Commune : La Chapelle-Saint-André
Département : Nièvre
Code commune : 58 058
Population : 305 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Création d’un lieu multi-services

Contexte : La Chapelle-Saint-André fait partie des 75 premiers lauréats sélectionnés. La subvention d’un montant de 50 000 euros de l’État est accordée aux communes qui n’ont plus aucun commerce. Au début des années 2010, le dernier café-restaurant de La Chapelle-Saint-André a fermé. Cinq années plus tard, la commune a décidé de racheter le bâtiment pour développer un lieu d’accueil proposant une multitude de services pour les habitants. En 2019, le maire s’est associé au dispositif 1000 cafés pour obtenir de l’aide mais les travaux n’ont pas débuté. En 2023, le futur épicerie-café-restaurant a obtenu un coup de pouce de 50 000 euros de l’État dans le cadre du plan de reconquête du commerce rural de France Ruralités.

Objectifs : Ramener un lieu de proximité pour la population, créer un lieu de convivialité et de services.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Après le rachat du bâtiment, la mairie a bénéficié de l’aide du dispositif 1000 cafés. Elle a obtenu de nombreuses subventions. Les travaux débuteront en octobre 2023.

Année de réalisation : 2024

Durée de réalisation du projet : 7-8 mois

Coût financier : 700 000 euros

Ingénierie : Mairie La Chapelle-Saint-André

Cofinancements (prévu) :
DETR – 280 000 euros
DSIL – 70 000 euros
Programme Effilogis (Région) – 140 000 euros
Département – 70 000 euros
Reconquête du commerce rural (État) – 50 000 euros

Emprunt Banque des Territoires – 140 000 euros

Partenaires mobilisés (prévus ) : 1000 cafés, Région, Département, État, Banque des Territoires

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Satisfaire les attentes des habitants pour leur proposer un maximum de services.

Difficultés rencontrées : Trouver des entreprises pour réaliser les travaux, gérer l’évolution et le suivi, faire face aux imprévus et dédier un budget d’investissement très lourd pour la commune.

CONTACT

Nom du maire : Jany SIMEON

Téléphone mairie : 03 86 29 15 30

Adresse e-mail mairie : mairie.lachappestandre@orange.fr

Site internet de la commune : https://mairie-lachapellesaintandre.fr/

Le conseil du Maire :

” Il faut prendre contact avec des gens qui ont déjà fait cette démarche, j’aide actuellement le maire d’une commune voisine en lui donnant des renseignements. “

La commune n’a plus de commerce depuis une dizaine d’années. Entre les investissements financiers considérables à fournir pour une commune rurale et la crise du Covid-19, les habitants étaient résignés à devoir attendre pour profiter d’un nouveau lieu multi-services.

Jany Simeon, maire de La Chapelle-Saint-André, explique que la commune a racheté le bâtiment de l’ex-café-restaurant du village cinq ans après sa fermeture. « Aucun repreneur ne s’est manifesté, et nous avons dû attendre que le prix d’achat baisse avant de pouvoir racheter le bâtiment. » Ainsi, ce dernier a été vendu 50 000 euros et la mairie a obtenu des subventions à hauteur de 30 000 euros de la part de l’État avec la DETR et du département.

Fournir un lieu convivial et de services aux habitants

Pour le maire, il était nécessaire de fournir aux habitants un lieu multi-services dans ce bâtiment désormais communal. « Faute de commerce dans le village, les habitants doivent faire 7 kilomètres pour faire les courses », précise Jany Simeon.

En 2019, la commune s’inscrivait parfaitement dans le dispositif 1000 cafés mais aussi dans le programme de reconquête du commerce rural lancé par le plan France Ruralités. L’opération 1000 cafés leur permet d’avoir un accompagnement dans la création d’une épicerie, d’un café et d’un restaurant dans ce futur lieu, tandis que la subvention de 50 000 euros de l’État leur permettra d’acheter du mobilier.

Le maire explique que ce lieu devrait proposer plusieurs services très variés : la livraison de colis, une bibliothèque… « Mais pour le moment rien n’est sûr, affirme le maire, tout dépendra des futurs gérants. » Aucun futur gérant n’a été trouvé à l’heure actuelle, mais la mairie déclare qu’elle fera un choix une fois que les travaux auront débuté. Depuis son lancement en 2019, 1000 cafés a réussi à « avoir un vrai carnet d’adresses donc ils peuvent aider sur ce point », souligne Jany Simeon.

De lourds travaux sur le bâtiment

Le coût des travaux a été estimé à 550 000 euros. La commune a réussi à obtenir d’importantes subventions de plusieurs partenaires : l’État, la Région et le Département. « Nous avons réussi à avoir des aides publiques en partie car nous allons remettre le bâtiment aux normes en vigueur, ce qui permettra de faire des économies d’énergie » souligne Jany Simeon. La Chapelle-Saint-André devra tout de même effectuer un emprunt représentant 20% de la somme à la Banque des territoires.

Les appels d’offres vont être lancées dans les mois à venir. Les travaux devraient tout juste débuter en octobre 2023, pour une ouverture prévue entre avril et mai 2024.

LES MESNULS (78) A ORGANISÉ UNE CONCERTATION DE SES HABITANTS

Commune : Les Mesnuls
Département : Yvelines
Code commune : 78 398
Population : 887 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : La mairie a organisé une consultation de ses habitants pour repenser les installations de la commune et réaliser leurs idées.

Contexte : Pour Michel Roux, maire des Mesnuls depuis 2014, le centre-ville est spacieux mais de nombreuses commodités ne sont plus en phase avec les attentes des habitants : la salle des fêtes est une passoire thermique et le parking municipal est une friche. Le bistrot du village est fermé depuis huit ans. Il y a une vraie carence au niveau des services. Lors de l’élection municipale de 2020, il a fait de la concertation des habitants une promesse de campagne. La mairie a choisi le prestaire « Palabréo » pour s’occuper de l’organisation, et en juillet 2021 la concertation était lancée.

Objectifs : Connaître les avis et les idées des habitants pour repenser les lieux de vie du village et réaliser des travaux pour qu’ils correspondent à leurs attentes.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Palabréo a envoyé des invitations à tous les Mesnulois. 150 d’entre eux sont venus aux deux réunions organisées. La première a permis de poser les constats. Les habitants ont été divisés en groupes de travail, ils ont visité cinq sites de la commune préalablement choisi par la mairie et ont exprimé leurs attentes. Lors de la deuxième réunion, chaque groupe a présenté ses projets devant les autres. L’équipe municipale a ensuite étudier les projets synthétisés par l’opérateur pour en sélectionner quatre. Les choix ont été révélés lors de la fête du village en juin 2022. 80% des idées des habitants ont été conservées pour être mises en œuvre.

Année de réalisation : 2021-2022

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier : 20 000 euros

Ingénierie : Mairie des Mesnuls

Cofinancements : Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse – 10 000 euros

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : La concertation a changé la relation avec les administrés. Les rencontres entre les élus et les habitants ont développé la citoyenneté et la vie de la cité. Une coopération efficace doublée de la satisfaction des habitants.

Difficultés rencontrées : Des moments de doutes pour les élus qui n’osaient pas vraiment lancer la concertation pensant que les projets devaient venir de la mairie et que les habitants ne s’impliqueraient pas forcément.

CONTACT

Nom du maire : Michel ROUX

Téléphone mairie : 01 34 57 04 40

Adresse e-mail mairie : mairie@lesmesnuls.fr

Site internet de la commune : https://lesmesnuls.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut choisir les bons partenaires, c’est essentiel dans la réussite d’une concertation. Palabréo s’est adapté à la dimension des Mesnuls. Le prestataire est la clé de voute du système.”

Maire de la commune des Mesnuls depuis 2014, Michel Roux connait les attentes de son village. Mais comment les matérialiser concrètement pour satisfaire tout le monde ?
Pour y répondre, quoi de mieux que de consulter la population directement…

Cinq années plus tard, la concertation des habitants fut la promesse de campagne de Michel Roux.

Chose promise, chose due. Après un an de doutes sur la légitimité de ce projet, les élus se sont lancés. « Palabréo » a été désigné par l’équipe municipale comme prestataire pour organiser toute la concertation. La première réunion a lieu en juillet 2021 dans le parc municipal près de l’église, « c’était un lieu très sympa. Palabréo avait envoyé des invitations à tous les habitants et 150 d’entre eux sont venus. Le prestataire nous a dit que c’était un très bon ratio » explique Michel Roux. Pendant ce premier rassemblement, les habitants ont visité cinq sites de la commune : le parking municipal, le parc municipal, la place de l’église, la maison du jardinier et la salle des fêtes. Chacun a exprimé son avis sur les choses à modifier et sur sa vision du futur de ces emplacements grâce à de multiples supports mis à disposition par le prestataire.

Des habitants impliqués et satisfaits

Les Mesnulois ont été divisés en plusieurs groupes de travail. « Les gens ont fait des dessins et plusieurs documents pour présenter ce qu’ils voulaient faire aux autres groupes. C’était un moment convivial, on a fait un pique-nique dans le parc. Les administrés étaient vraiment satisfaits qu’on les consulte pour le futur de notre village. » La présentation des différents projets des groupes de travail a eu lieu lors de la seconde réunion. « Les habitants pouvaient présenter toutes les initiatives qu’ils avaient imaginées mais elles devaient obligatoirement concerner les sites que nous avions définis. L’équipe municipale avait expliqué aux participants que certains endroits comme le parking municipal ne pouvaient être totalement transformés » précise le maire. Des propositions innovantes sur la sécurité et les transports ont été mises en avant, comme l’idée de créer un « petit théâtre de verdure » et un terrain de sport pour les enfants, inauguré l’année dernière. « Ce sont des choses auxquelles on ne s’attendait pas », souligne Michel Roux.

80% des projets ont été conservés

Le prestataire a réuni et synthétisé toutes les idées pour les remettre au Conseil municipal. Les élus ont analysé chaque proposition pour valider ou non son réalisme, le financement nécessaire, le temps et l’ampleur d’éventuels travaux… Après plusieurs mois de réflexion, l’équipe a choisi de garder 80% des projets. L’annonce à la population a eu lieu en juin 2022, lors de la fête du village. « Une grande partie des personnes qui ont participé à la concertation était présente. Nous avons exposé les idées retenues sur de grands panneaux sur lesquels nous avons détaillé nos principes de réflexion. Les gens étaient très positifs. Cette expérience a permis de construire un lien privilégié entre les administrés et les élus » relate Michel Roux.

Pas de projets démesurés ?

« Les projets des habitants étaient très réalistes, et il y avait une vraie réflexion économique dans leurs propositions. Ils savent que ce sont leurs impôts qui financeront en partie » explique le maire.

Les travaux de l’aménagement du parking et du parc municipaux ont été estimés à 600 000 euros. La commune bénéficiera de 420 000 euros de subventions de la part de la région et du département dans le cadre du contrat rural. Le projet de concertation a représenté un coût de 20 000 euros dont 10 000 euros financés par le Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse et l’autre moitié provenant des fonds propres de la mairie.

Ce projet à taille humaine et citoyen a permis de créer un lien privilégié entre élus et administrés. Une belle réussite pour laquelle la commune a été choisie comme l’un des deux coups de cœurs du jury de l’Observatoire international de la démocratie participative dans le cadre des Trophées de la participation et de la concertation 2022.

PANJAS (03) RÉNOVE SON ANCIEN BISTROT POUR CRÉER UN LIEU MULTI-SERVICES

Commune : Panjas
Département : Gers
Code commune : 32 305
Population : 463 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Création d’un commerce multi-services, lauréat du programme de reconquête du commerce rural piloté par le Ministère de la Transition écologique.

Contexte : Le dernier bistrot de la commune a fermé en 2013. L’équipe municipale actuelle est arrivée en 2014 et a souhaité redonner du souffle au village. Le bistrot fermé n’appartenait pas à la commune. Après avoir cherché des investisseurs, le propriétaire l’a mis en vente en 2018 et la commune a décidé de racheter les bâtiments. La crise du Covid-19 a ensuite permis à l’équipe municipale d’affiner son projet. Avec l’arrivée de 80 habitants depuis 2019, les élus sont motivés et ont travaillé avec la volonté d’en faire un projet économique, de proximité et de lien social.

Objectifs : Créer un restaurant, une épicerie avec des produits régionaux, un café, un accès à des jardins, une grande salle pour faire des expositions, des visioconférences et des événements touristiques.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La mairie réhabilite le bâtiment d’un ancien bistrot. Elle l’a racheté avec ses fonds propres en 2018. Le bâtiment sera démoli mais les élus souhaitent garder l’identité du lieu. Les travaux couvriront une surface de 400 m2. L’association 1 000 cafés accompagne la commune dans la recherche de gérants.

Année de réalisation (prévue) : 2024

Durée de réalisation du projet : 11 mois

Coût financier : Plus de 500 000 euros

Ingénierie : Mairie de Panjas

Cofinancements (prévus) : Oui
DETR, DSR, France ruralités (50 000 euros)

Partenaires mobilisés (prévus) : État, Région, 1 000 cafés

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Redynamisation économique et sociale du territoire, développement du tourisme, meilleur cadre de vie pour les habitants.

Difficultés rencontrées : Les dossiers de subventions sont compliqués à réaliser. Beaucoup de travail, de pression et d’énergie dépensée.

CONTACT

Nom du maire : Marie-Claude MAURAS

Téléphone mairie : 05 62 09 07 25

Adresse e-mail mairie : mairiedepanjas@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://mairie-panjas.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut savoir s’entourer d’une équipe. La mairie doit bien analyser son territoire pour construire au bon emplacement, se demander où se trouve le bassin de vie le plus proche. Chacun peut amener quelque chose, notamment si des associations locales peuvent participer. Il faut échanger avec d’autres élus et surtout faire confiance aux professionnels et faire mûrir le projet. “

La commune de Panjas dans le Gers souhaite redynamiser son centre-bourg en créant un lieu multi-services.

Restaurant, café, épicerie avec produits régionaux, grande salle proposant des activités culturelles, relais de presse ou encore dépôt de colis, ce sera un endroit vivant et utile au quotidien des 463 Panjagais qui pourront l’utiliser en septembre 2024.

Un village sans commerce

Tout a débuté avec la fermeture du seul bistrot de la commune en 2013. Le village s’est alors retrouvé avec sa boulangerie, son école, sa piscine, son bureau de poste et sa bibliothèque. En 2014, l’équipe municipale actuelle est arrivée à la mairie et a souhaité redonner un nouveau souffle au village. Marie Claude Mauras, mairie de Panjas, raconte que « le propriétaire de l’ancien bistrot a cherché des investisseurs pour reprendre l’affaire mais n’en a pas trouvé. Le bâtiment a alors été mis en vente en 2018 et la mairie a décidé de le racheter avec ses propres fonds. Il était temps de redynamiser le centre, sachant qu’on avait aussi perdu la boulangerie depuis peu. »

Dès le rachat du bâtiment, la mairie s’est mise à travailler sur un projet mêlant économie, proximité et lien social. En 2019, la crise du Covid-19 est arrivée et les élus ont utilisé cette période pour affiner leur projet de multi-activités. L’initiative a été éligible au dispositif 1 000 cafés de l’association SOS qui épaule la mairie pour trouver les nouveaux gérants du futur lieu de convivialité. « On cherche un couple de gérants, un appartement est déjà prêt et sera à leur disposition » indique Marie Claude Mauras.

De lourds travaux de réhabilitation

« C’est une surface de 400 m2 qu’il faut refaire entièrement, les appels d’offres n’ont pas encore été lancés mais d’après les évaluations effectuées nous sommes sur un projet à plus de 500 000 euros », précise la maire de Panjas.

Ce projet d’une grande ampleur pour la commune rurale préoccupe beaucoup Marie Claude Mauras mais il est indéniable que l’aboutissement de ce travail lui tient à cœur « il faut que la population s’approprie ce lieu de vie, lui donne de la visibilité et que cet endroit permette de ramener des touristes dans notre village. Les gens pourront y retrouver du lien, de la proximité. Avec l’équipe municipale nous avons eu des doutes, des dossiers de demandes de financements pas simples à faire mais il faut faire confiance aux professionnels, mûrir le projet, travailler en équipe et être passionné par son territoire. »

Le projet est sur les bons rails. Les travaux devraient débuter en novembre prochain. La pérennisation du projet était une problématique essentielle pour la maire de la commune. Maire Claude Mauras explique que la chambre de commerce a réalisé une analyse de marché pour savoir si le projet était viable. D’autres actions pleines d’ambition attendent encore la commune car « le territoire est un puzzle que l’on construit », conclut la maire de Panjas. Cette année, grâce à ce projet social favorisant son développement économique, la commune fait partie des 76 premiers lauréats du programme de reconquête du commerce rural porté par le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Cette distinction lui a permis d’obtenir une subvention supplémentaire de 50 000 euros de l’État.

SAINT-ROMAIN-D’URFÉ (42) RÉNOVE SON ANCIENNE BOULANGERIE

Commune : Saint-Romain-d’Urfé
Département : Loire
Code commune : 42 282
Population : 250 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Réhabilitation et aménagement de l’ancienne boulangerie pour créer un lieu d’animation avec un café-épicerie associatif, un dépôt de pain et des activités culturelles.

Contexte : Dès son installation, le Conseil municipal a eu la volonté de rendre le bourg plus vivant et attractif notamment pour les résidents de la Marpa (Maison d’Accueil et de Résidence pour l’Autonomie) et tous les habitants arrivés à la suite de la crise covid. La commune fait partie des 76 premiers lauréats du programme de reconquête du commerce rural de 2023 et a obtenu une subvention de 50 000 euros pour financer la réhabilitation de son ancienne boulangerie, lieu emblématique du village.

Objectifs : Rénover le fournil pour qu’il devienne un lieu d’animation culturelle ; rénover le four qui fonctionne avec un système très particulier de « gueulard » ; rénover le premier étage de la salle associative ; rénover le magasin de l’association « Ma P’tite Boutique » pour installer un café-épicerie associatif.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La commune a acheté le bâtiment de l’ancienne boulangerie. Elle souhaitait conserver ce patrimoine historique emblématique du village. Ce projet accueillera des actions culturelles pour maintenir du lien social. L’ancienne boulangerie nécessite des travaux importants de rénovation : la toiture, le bâti dans son ensemble, le fournil, le four… des travaux impératifs pour utiliser le four et faire un lieu d’accueil du public. L’architecture de la façade sera conservée et les pierres seront apparentes afin de retrouver l’aspect d’origine. La commune a fait appel à des financements participatifs avec la plateforme Collecticity et a obtenu des subventions. Les travaux ont débuté mi-juin.

Année de réalisation : Début 2024

Durée de réalisation du projet : 7 mois de travaux

Coût financier : 360 000 euros

Ingénierie : Mairie de Saint-Romain-d’Urfé

Cofinancements : Oui
Région Auvergne Rhône-Alpes – 93 887 euros
Département de la Loire – 46 173 euros
État, DSIL – 110 000 euros
Financement participatif – 10 000 euros

Partenaires mobilisés : Région, Département et État

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Création d’un lieu de convivialité, mise en valeur et conservation du patrimoine historique local.

Difficultés rencontrées : L’ingénierie avec des demandes de financement trop lourdes à effectuer. Demande de subvention pour l’Europe trop compliquée.

CONTACT

Nom du maire : Pascale MONAT

Téléphone mairie : 04 77 65 05 01

Adresse e-mail mairie : mairie@saintromaindurfe.fr

Site internet de la commune : https://saintromaindurfe.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut y croire même si la situation est difficile par le manque de moyens humains en termes d’ingénierie. Le projet doit être cohérent par rapport aux besoins de la population. Il doit permettre de redonner de la vie au village.”

Pour redonner vie à son centre-bourg, Saint-Romain-d’Urfé a choisi de se lancer dans la réhabilitation et l’aménagement de son ancienne boulangerie.

Le bâtiment aujourd’hui vacant va devenir un lieu d’animation où les habitants pourront prendre un café, faire des courses de première nécessité mais aussi participer à des veillées autour de la lecture, des jeux, du chant… sans oublier l’achat du pain !

Lors de son installation, le Conseil municipal a voulu mettre en œuvre un projet pour rendre le bourg plus vivant, l’animer et rendre sa commune plus attractive. Actuellement, Pascale Monat, maire de Saint-Romain-d’Urfé explique que « des commerçants déambulent dans le village mais les résidents de la Maison d’Accueil et de Résidence pour l’Autonomie (MARPA) ne les voient pas toujours défiler. » Ce projet a en outre pour objectif de simplifier l’accès aux produits de première nécessité pour les seniors.

Sauver le four remarquable de la commune

Avant le début de la crise du Covid-19, la commune a eu l’opportunité de racheter l’ancienne boulangerie pour permettre de sauver son patrimoine historique. Le bâtiment recueille encore un four qui possède une importance spécifique pour la commune. En effet, l’appareil fonctionne avec un système dit de « gueulard ». Le bois est brûlé dans un compartiment dédié sous le four, la chaleur est dispersée par ce gueulard abouché à l’intérieur du four.

Ce patrimoine communal est aussi important aux yeux des habitants. L’événement « Les fours en Marche » permet à des visiteurs de découvrir 11 fours dans la commune et de déguster plusieurs créations. Le four de l’ancienne boulangerie est le point de départ de cette marche très appréciée.

D’une ancienne boulangerie à un lieu d’animation

L’association locale « Ma P’tite Boutique » s’occupera de l’épicerie et permettra aux habitants de trouver un point de rencontre convivial pour tous. Les boulangers de Juré et de Saint-Just-en-Chevalet continueront d’approvisionner le magasin se trouvant actuellement dans des locaux devenus trop étroits. Plusieurs activités culturelles seront également organisées.

La réhabilitation nécessite des grands travaux de rénovation. La commune doit impérativement remettre aux normes la toiture, le bâti dans son ensemble, le fournil et le four, pour accueillir le public. Avec un montant des travaux s’élevant à 360 000 euros, la maire indique que « la taille du village a contraint la mairie à trouver des solutions innovantes de financement. » La commune a choisi de se faire accompagner par des professionnels du financement participatif des collectivités : la plateforme Collecticity, qui permet aux donateurs de défiscaliser leurs dons. Pour le moment, la commune a récolté 650 euros. « Nous comptions fermer la cagnotte en ligne en octobre mais je pense que nous allons repousser la date prévue », indique la maire.

Saint-Romain-d’Urfé a aussi fait de nombreuses demandes de subventions et a obtenu plusieurs financeurs : la région Auvergne Rhône Alpes, le département de la Loire, l’État avec la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) et elle a récemment obtenu une dotation de 50 000 euros au titre du fonds de reconquête du commerce rural.

Les travaux ont débuté il y a une semaine. La maire explique que « le toit de l’ancienne boulangerie a été enlevé et va être complètement refait dans les jours à venir. » Les habitants pourront retrouver leur patrimoine communal et un tout nouveau lieu de vie dès début 2024.

DIGES (89) MET EN PLACE UN TIERS-LIEU DE SERVICES ET DE CONVIVIALITÉ

Commune : Diges
Département : Yonne
Code commune : 89 139
Population : 1 150 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Création d’un tiers-lieu dans le centre-bourg

Contexte : Le dernier café de la commune a fermé en 2019. Les habitants ont peu à peu délaissé le centre-bourg. L’équipe municipale a décidé de racheter le café ainsi que les bâtiments à proximité pour installer un tiers-lieu.

Objectifs : Redonner du dynamisme à la commune, faire un lieu de rencontres convivial avec de multiples services (bar-tabac, épicerie, dépôt de colis, de pain, gîtes avec des chambres d’hôtes…).

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La commune souhaite créer un lieu multifonctionnel qui sera à la fois un espace de sociabilité et un pôle de services pour les habitants du village et des communes aux alentours. Les élus ont souhaité construire le projet avec les habitants et les associations locales. Ils ont initié un processus participatif, les habitants se réunissaient avec le cabinet Ocalia en charge du projet, pour co-construire une offre de services adaptée à leurs attentes. Ocalia va définir les conditions de faisabilité du projet dans les semaines à venir et rédigera un programme de pilotage du projet.

Année de réalisation : En cours

Durée de réalisation du projet (prévue) : 3 à 5 ans

Coût financier : 1 million d’euros

Ingénierie : Prestataire extérieur (cabinet Ocalia).

Cofinancements (prévus) : DETR, FIR, FEDER

Partenaires mobilisés : Département, Région, État, Europe

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : La commune souhaite créer un endroit convivial avec plusieurs services associés : un café-restaurant, un tabac, la poste, un relais colis, un guichet administratif (France Services) et des activités culturelles.

Difficultés rencontrées : Diges doit trouver un bon gérant pour le tiers-lieu et fixer les bonnes règles de fonctionnement. Le maire estime qu’il faudra 3 à 4 personnes pour faire fonctionner le lieu.

CONTACT

Nom du maire : Jean-Luc VENDAELE

Téléphone mairie : 03 86 41 12 89

Adresse e-mail mairie : mairie.diges89@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://www.mairiediges89.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut contacter des gens qui ont du savoir-faire et qui s’y connaissent dans plusieurs domaines. Je pense que si c’était à refaire j’éliminerai le tabac même si c’est une ressource financières intéressante car il empêche la commune de bénéficier du programme national “1 000 cafés”. Il ne faut pas hésiter à créer un lieu qui propose plusieurs services, les habitants sont très demandeurs.”

La fermeture de l’épicerie du centre-bourg en 2018 puis du dernier café en 2019 a raisonné comme une sonnette d’alarme pour les élus locaux de la commune de Diges.

Pendant quatre ans, les 1 150 habitants ont peu à peu délaissé le centre pour aller faire leurs achats dans les commerces des communes voisines.

Très rapidement, la commune a souhaité racheter le bâtiment de l’ancien café ainsi que les autres constructions à proximité. Jean- Luc Vendaele, maire de Diges, explique qu’il fallait ramener du monde dans le village. Et pour ce faire, son « objectif a été de créer un tiers-lieu avec un bar, un tabac (Diges a conservé la licence tabac de l’ancien café), une épicerie, un dépôt de pain, des gîtes avec des chambres d’hôtes, un pôle de services administratifs, la poste, un relais colis et des activités culturelles. » En somme, un lieu avec de multiples composantes pour que les habitants redynamisent le centre et puissent trouver tous les services dont ils ont besoin près de chez eux.

Les longs débuts d’un projet ambitieux et attendu

Le maire indique que la commune a dû demander l’aide d’un prestataire extérieur pour accomplir le projet. « Il y a de gros travaux à réaliser, on pensait faire ça en tant que maître d’ouvrage mais vu l’ampleur des travaux et la diversité des fonctions du lieu, on en a conclu qu’il valait mieux être accompagnés. » Diges a alors choisi de confier toutes les étapes du projet à un cabinet privé, Ocalia, qui travaille depuis le mois de février sur la création du tiers-lieu. « Le cabinet nous aide à mieux définir notre projet et à l’approfondir. Ocalia nous permet également de mieux définir les fonctions dont nous avons besoin et la répartition des surfaces du lieu » précise Jean-Luc Vendaele.

Si le projet n’en est qu’à ses débuts, la mairie a engagé depuis plusieurs mois une démarche de participation citoyenne que le cabinet doit poursuivre. La commune a envoyé aux 550 familles de Diges un questionnaire sur leurs attentes concernant le projet du tiers-lieu avec la possibilité de laisser leurs coordonnées afin de participer à son élaboration. 30 familles ont répondu positivement. Deux rencontres ont déjà eu lieu avec Ocalia et le maire est satisfait des résultats obtenus : « ce n’est pas facile de faire s’exprimer des personnes venues de tout horizon, le travail de groupe a bien fonctionné et des pistes intéressantes sont sorties pour savoir si on s’orientait vers tel ou tel type de service. Ocalia avait méthodiquement tout préparé avec des questionnaires précis pour que les réunions puissent avoir un vrai intérêt. »

Un projet nécessaire avec des dépenses importantes

Aucun habitant n’est réticent. Au contraire, c’est un projet que tous les habitants attendent avec impatience. Mais le maire explique que la mise en place du tiers-lieu prendra un long moment et nécessite un important budget : « il faut prendre le temps de bien définir ce que souhaitent les habitants car le projet représente quand même de grosses dépenses. » En effet, Jean-Luc Vendaele précise que tous les travaux « dépasseront le million d’euros car on est sur des surfaces exceptionnelles de 500 à 700 mètres carrés. »

Il reste encore quelques démarches sur lesquelles la mairie travaille et se questionne : quel type de contractualisation fixer avec le futur gérant du lieu ? Pour le moment, le maire explique que la commune réfléchit à la mise en place d’un « loyer faible au début puis progressif, fixé en fonction du chiffre d’affaires ou du résultat du tiers-lieu. » Jean-Luc Vendaele émet quelques réticences concernant le fonctionnement du tiers-lieu, « entre un gérant et le système associatif c’est un peu délicat. » Mais le maire est tout de même très optimiste sur la concrétisation prochaine du projet, il est convaincu que les bonnes personnes et les bonnes règles de fonctionnement permettront de faire vivre ce lieu essentiel à la dynamisation de la commune et aux quotidiens de ses habitants.

LES MOLIÈRES (91) INSTAURE UNE CONSTITUTION MUNICIPALE

Commune : Les Molières
Département : Essonne
Code commune : 91 470
Population : 2 000 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Démocratie locale

Résumé du projet : Mise en place d’une Constitution municipale

Contexte : L’ancien maire de la commune et les conseillers municipaux ont souhaité créer un texte permettant de répertorier tous les organes consultatifs et les processus de décision du Conseil municipal mis en place par la mairie afin de les pérenniser.

Objectifs : Réunir les pratiques de démocratie locale de la commune dans un texte afin de les pérenniser et faire connaître à tous les habitants le fonctionnement des prises de décisions des élus locaux.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : L’ancien maire était convaincu des bénéfices pour la commune de la participation des habitants dans les prises de décision de la mairie. Les habitants ont travaillé en groupes sur la Constitution pendant plusieurs mois. Elle a expérimenté pendant quelques mois et la majorité des habitants ont été très satisfaits. 

Année de réalisation : 2019

Durée de réalisation du projet : 6 ans

Coût financier : Aucun

Ingénierie : Pas de besoin

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : Aucun

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Meilleure confiance des habitants, création d’un texte qui engage les élus.

Difficultés rencontrées : Quelques habitants indifférents et sceptiques.

> Constitution municipale des Molières

> « 30 propositions pour pratiquer la démocratie », éditions Bookelis

CONTACT

Nom du maire : Jean-Paul GRUFFEILLE

Téléphone mairie : 01 60 12 07 99

Adresse e-mail mairie : contact@lesmolieres.fr

Site internet de la commune : https://www.lesmolieres.fr/

Personne en charge du projet :
Yvan LUBRANESKI

Fonction : Conseiller municipal

Le conseil du Maire :

“Il faut commencer par la pratique et après travailler sur les outils de l’intelligence collective, la capacité de travailler ensemble. S’inspirer de modèles et adopter sa propre Constitution postérieurement à la pratique. Les citoyens sont intéressés par les actes pour reprendre confiance. Pas les déclarations d’amour, mais les preuves.”

Yvan Lubraneski, ancien maire de la commune des Molières (2 000 habitants), a toujours eu la volonté de faire participer les citoyens aux prises de décision.

La mise en place du projet de Constitution municipale reflète l’aboutissement de cette expérience et la concrétisation de sa manière de faire la politique locale.

Convaincu que l’existence d’une démocratie locale est essentielle au bon fonctionnement d’une collectivité territoriale, Yvan Lubraneski explique que cette initiative permet d’incarner la prise en considération de « l’intelligence collective et de nouvelles pratiques politiques », qui constituent des piliers indispensables à l’exercice de la politique locale.

Officialiser la participation des habitants aux décisions

Depuis plusieurs années, la commune des Molières a instauré plusieurs organes consultatifs afin d’impliquer concrètement les habitants dans les différents projets de l’équipe municipale. Ainsi, les Molièrois peuvent s’inscrire et intégrer plusieurs comités consultatifs sur l’alimentation, la production locale, la transition énergétique, l’environnement ou encore l’éducation. L’équipe municipale s’est également engagée à consulter ses habitants lors de la mise en place d’importants travaux. La Constitution municipale dispose que pour une « dépense supérieure à 200 000 euros et créant un ou plusieurs nouveaux équipements publics collectifs, le Conseil municipal doit s’appuyer sur une commission extra-municipale ou tout au moins sur un comité consultatif existant, garantissant dans l’un et l’autre cas la possibilité pour tout citoyen d’y participer. »

Des engagements forts que les élus municipaux respectent depuis l’adoption officielle du texte en 2019. Yvan Lubraneski explique que la commune a aussi mis en place « la votation citoyenne » pour connaître l’avis des habitants sur des projets qui vont impacter leur quotidien. Par exemple en 2017, l’ancien maire a organisé un vote pour que les parents d’élèves puissent donner leur opinion sur le changement d’emploi du temps de leurs enfants. Ils avaient un choix à faire parmi deux propositions : un emploi du temps à quatre jours d’école ou un emploi du temps sur la base de cinq matinées. Yvan Lubraneski raconte que les parents étaient très divisés sur la question mais que la seconde option l’a emporté grâce à la mise en place de réunions en groupes de travail et de la confiance accordée par les habitants à l’équipe municipale.

Pérenniser les pratiques de démocratie locale des Molières

L’ancien maire désormais conseiller municipal raconte que la Constitution a été expérimentée dès 2014, « puis elle a abouti à un texte définissant notre organisation, notre partage du pouvoir et notre envie de la pérenniser. » Yvan Lubraneski explique en effet que cette « Constitution vient graver dans le marbre les pratiques de la commune, tous ses outils de co-construction. »

« Même si certains sont restés indifférents voire sceptiques, nous avons ressenti une certaine fierté des Molièrois par rapport à la démarche ». L’élu local précise « qu’avec le temps, une véritable confiance des habitants envers les élus s’est développée. Ils étaient sensibles aux objectifs de la Constitution municipale : partager le pouvoir et inscrire les méthodes de la commune dans le long terme. »

À la suite de son expérience d’élu local et afin de mettre sur le papier ses convictions politiques en faveur de la démocratie locale et participative, Yvan Lubraneski a publié « 30 propositions pour pratiquer la démocratie » aux édition Bookelis en septembre 2021.