DIGES (89) MET EN PLACE UN TIERS-LIEU DE SERVICES ET DE CONVIVIALITÉ

Image mise en avant - DIGES (89) - Met en place un tiers-lieu de services et de convivialité

Commune : Diges
Département : Yonne
Code commune : 89 139
Population : 1 150 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Création d’un tiers-lieu dans le centre-bourg

Contexte : Le dernier café de la commune a fermé en 2019. Les habitants ont peu à peu délaissé le centre-bourg. L’équipe municipale a décidé de racheter le café ainsi que les bâtiments à proximité pour installer un tiers-lieu.

Objectifs : Redonner du dynamisme à la commune, faire un lieu de rencontres convivial avec de multiples services (bar-tabac, épicerie, dépôt de colis, de pain, gîtes avec des chambres d’hôtes…).

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La commune souhaite créer un lieu multifonctionnel qui sera à la fois un espace de sociabilité et un pôle de services pour les habitants du village et des communes aux alentours. Les élus ont souhaité construire le projet avec les habitants et les associations locales. Ils ont initié un processus participatif, les habitants se réunissaient avec le cabinet Ocalia en charge du projet, pour co-construire une offre de services adaptée à leurs attentes. Ocalia va définir les conditions de faisabilité du projet dans les semaines à venir et rédigera un programme de pilotage du projet.

Année de réalisation : En cours

Durée de réalisation du projet (prévue) : 3 à 5 ans

Coût financier : 1 million d’euros

Ingénierie : Prestataire extérieur (cabinet Ocalia).

Cofinancements (prévus) : DETR, FIR, FEDER

Partenaires mobilisés : Département, Région, État, Europe

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : La commune souhaite créer un endroit convivial avec plusieurs services associés : un café-restaurant, un tabac, la poste, un relais colis, un guichet administratif (France Services) et des activités culturelles.

Difficultés rencontrées : Diges doit trouver un bon gérant pour le tiers-lieu et fixer les bonnes règles de fonctionnement. Le maire estime qu’il faudra 3 à 4 personnes pour faire fonctionner le lieu.

CONTACT

Nom du maire : Jean-Luc VENDAELE

Téléphone mairie : 03 86 41 12 89

Adresse e-mail mairie : mairie.diges89@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://www.mairiediges89.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut contacter des gens qui ont du savoir-faire et qui s’y connaissent dans plusieurs domaines. Je pense que si c’était à refaire j’éliminerai le tabac même si c’est une ressource financières intéressante car il empêche la commune de bénéficier du programme national “1 000 cafés”. Il ne faut pas hésiter à créer un lieu qui propose plusieurs services, les habitants sont très demandeurs.”

La fermeture de l’épicerie du centre-bourg en 2018 puis du dernier café en 2019 a raisonné comme une sonnette d’alarme pour les élus locaux de la commune de Diges.

Pendant quatre ans, les 1 150 habitants ont peu à peu délaissé le centre pour aller faire leurs achats dans les commerces des communes voisines.

Très rapidement, la commune a souhaité racheter le bâtiment de l’ancien café ainsi que les autres constructions à proximité. Jean- Luc Vendaele, maire de Diges, explique qu’il fallait ramener du monde dans le village. Et pour ce faire, son « objectif a été de créer un tiers-lieu avec un bar, un tabac (Diges a conservé la licence tabac de l’ancien café), une épicerie, un dépôt de pain, des gîtes avec des chambres d’hôtes, un pôle de services administratifs, la poste, un relais colis et des activités culturelles. » En somme, un lieu avec de multiples composantes pour que les habitants redynamisent le centre et puissent trouver tous les services dont ils ont besoin près de chez eux.

Les longs débuts d’un projet ambitieux et attendu

Le maire indique que la commune a dû demander l’aide d’un prestataire extérieur pour accomplir le projet. « Il y a de gros travaux à réaliser, on pensait faire ça en tant que maître d’ouvrage mais vu l’ampleur des travaux et la diversité des fonctions du lieu, on en a conclu qu’il valait mieux être accompagnés. » Diges a alors choisi de confier toutes les étapes du projet à un cabinet privé, Ocalia, qui travaille depuis le mois de février sur la création du tiers-lieu. « Le cabinet nous aide à mieux définir notre projet et à l’approfondir. Ocalia nous permet également de mieux définir les fonctions dont nous avons besoin et la répartition des surfaces du lieu » précise Jean-Luc Vendaele.

Si le projet n’en est qu’à ses débuts, la mairie a engagé depuis plusieurs mois une démarche de participation citoyenne que le cabinet doit poursuivre. La commune a envoyé aux 550 familles de Diges un questionnaire sur leurs attentes concernant le projet du tiers-lieu avec la possibilité de laisser leurs coordonnées afin de participer à son élaboration. 30 familles ont répondu positivement. Deux rencontres ont déjà eu lieu avec Ocalia et le maire est satisfait des résultats obtenus : « ce n’est pas facile de faire s’exprimer des personnes venues de tout horizon, le travail de groupe a bien fonctionné et des pistes intéressantes sont sorties pour savoir si on s’orientait vers tel ou tel type de service. Ocalia avait méthodiquement tout préparé avec des questionnaires précis pour que les réunions puissent avoir un vrai intérêt. »

Un projet nécessaire avec des dépenses importantes

Aucun habitant n’est réticent. Au contraire, c’est un projet que tous les habitants attendent avec impatience. Mais le maire explique que la mise en place du tiers-lieu prendra un long moment et nécessite un important budget : « il faut prendre le temps de bien définir ce que souhaitent les habitants car le projet représente quand même de grosses dépenses. » En effet, Jean-Luc Vendaele précise que tous les travaux « dépasseront le million d’euros car on est sur des surfaces exceptionnelles de 500 à 700 mètres carrés. »

Il reste encore quelques démarches sur lesquelles la mairie travaille et se questionne : quel type de contractualisation fixer avec le futur gérant du lieu ? Pour le moment, le maire explique que la commune réfléchit à la mise en place d’un « loyer faible au début puis progressif, fixé en fonction du chiffre d’affaires ou du résultat du tiers-lieu. » Jean-Luc Vendaele émet quelques réticences concernant le fonctionnement du tiers-lieu, « entre un gérant et le système associatif c’est un peu délicat. » Mais le maire est tout de même très optimiste sur la concrétisation prochaine du projet, il est convaincu que les bonnes personnes et les bonnes règles de fonctionnement permettront de faire vivre ce lieu essentiel à la dynamisation de la commune et aux quotidiens de ses habitants.

SAINT-ANGEL (03) SOUHAITE IMPLANTER UN PARC ÉOLIEN

Image mise en avant - Saint Angel 03

Commune : Saint-Angel
Département : Allier
Code commune : 03 217
Population : 760 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition énergétique

Résumé du projet : Implantation d’un parc éolien

Contexte : Saint-Angel est régulièrement contactée par des opérateurs depuis une dix ans car c’est une « zone à fort potentiel » pour l’implantation d’éoliennes. Guy Fabre, conseiller municipal, a une expérience professionnelle dans le domaine de la transition énergétique et souhaitait mener un projet éolien sur sa commune. En 2022, l’équipe municipale se lance à l’unanimité dans ce projet.

Objectifs : Utiliser les ressources financières de la production des éoliennes pour favoriser le développement économique de la commune et contribuer à une meilleure maitrise de la consommation des habitants.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Neuf opérateurs avaient contacté la commune. Le Conseil municipal en a sélectionné quatre, puis deux, puis un seul. Ils sont tous venus à la mairie pour présenter leurs projets aux conseillers municipaux. Les élus ont ensuite visité deux sites pour s’imprégner du futur projet. Depuis mai 2022, Saint-Angel est dans une phase d’études menées par l’opérateur Boralex. Un comité de suivi de 15 personnes (habitants et personnes sollicitées par la commune) a été mis en place pour éclairer et apporter des critiques constructives au comité de pilotage du projet.

Année de réalisation : En cours

Durée de réalisation du projet (prévue) : 4 à 5 ans

Coût financier : Aucun pour le moment, les dépenses des études de faisabilité sont prises en charge par l’opérateur.

Ingénierie : Prestataire extérieur (opérateur Boralex).

Cofinancements (prévus) : Pas de montants précis pour le moment mais ce projet devrait se financer par la vente de l’électricité produite.

Partenaires mobilisés : Région, État, Europe

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Les études sur la faune et la flore ont bien avancé, il reste l’analyse du vent (en cours). Un mât a été installé pour prendre les mesures. Toutes les études prendront fin en 2023 et la commune aura toutes les informations nécessaires (nombre d’éoliennes, hauteur, puissance…) pour déposer son dossier à la préfecture début 2024. La validation du dossier prendra alors un à deux ans.

Difficultés rencontrées : Les conseillers municipaux, dont certains étaient sceptiques, n’étaient pas tous informés ou mal informés sur l’énergie éolienne.

> Projet éolien de Saint-Angel

CONTACT

Nom du maire : Olivier LABOUESSE

Téléphone mairie : 04 70 07 80 16

Adresse e-mail mairie : mairie-saint-angel03@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://saintangel03.fr/

Personne en charge du projet :
Guy FABRE

Fonction : Conseiller municipal

Le conseil du Maire :

“Pour engager un projet éolien dans sa commune, il faut une conviction, une ambition pour embarquer le Conseil municipal derrière soi. Si on est complètement impliqué, avec une faisabilité technique et financière établie, on sera convaincant.”

La commune de Saint-Angel dans l’Allier, 760 habitants, travaille sur un projet d’implantation d’éoliennes sur son territoire depuis 2020.

Conseiller municipal en charge du projet, Guy Fabre a une expérience professionnelle précieuse dans le domaine de l’énergie. Ancien salarié de l’Agence de la transition écologique (ADEME), ce passionné n’a pas hésité à prendre la tête de cette initiative environnementale sur la demande du maire. « Lorsque Olivier Labouesse m’a demandé de prendre en charge le dossier pour avancer sur le projet, en connaissant mon expérience dans le changement climatique et les énergies renouvelables, c’était un grand oui mais à deux conditions : que le Conseil municipal vote le projet à l’unanimité et que la production d’électricité issue de l’implantation des éoliennes contribue au développement économique de la commune et au meilleur confort de tous. »

Améliorer le confort de vie des habitants

Les objectifs sociaux et environnementaux du projet sont multiples. Les élus souhaitent diminuer les factures d’électricité de leurs administrés pour apporter à l’ensemble des habitants un meilleur confort de vie. Mais la démarche a aussi pour ambition de « contribuer au mix énergétique de demain pour que la France soit plus autonome et responsable avec un outil de production localisé et intégré à son patrimoine » déclare Guy Fabre.

De longues étapes pour un grand projet en faveur de la transition énergétique

 « Déjà il y a 10 ans, les élus avaient fait des démarches mais il y avait eu un vote négatif du Conseil municipal. » Néanmoins Guy Fabre explique que les mentalités ont évolué et que l’arrivée d’une nouvelle équipe municipale a changé la donne. La commune a été de nouveau sollicitée par des opérateurs prêts à investir sur son territoire, « il faut dire que Saint-Angel est une zone à “fort potentiel” comme l’appellent les experts. » Convaincu de la pertinence d’un projet éolien dans sa commune, l’élu l’a présenté au Conseil municipal. La motivation et la détermination de Guy Fabre ont emporté l’unanimité, 13 votes pour et 1 abstention, le projet éolien était déjà sur un très bon départ.

Depuis le vote en mai 2022, les élus restent impliqués en se rappelant que « toutes les ressources financières liées aux éoliennes seront dédiées au développement économique de la commune et à l’allégement de la facture des habitants. » Mais Guy Fabre précise que le travail n’a pas été aussi simple qu’il en a l’air, « j’ai conduit un important travail d’information des élus qui n’étaient pas tous convaincus car mal informés sur le sujet de l’énergie éolienne. »

Le choix du bon opérateur

Les opérateurs se bousculaient aux portes de Saint-Angel. Mais les élus ne se sont pas laissés facilement convaincre. Ils s’y sont pris méthodiquement, « j’ai réuni les neuf opérateurs qui ont sollicité la commune puis j’ai rassemblé le Conseil municipal pour participer à la réunion et à l’audition des opérateurs. Nous avons sélectionné quatre d’entre eux, qui sont venus présenter leur projet aux élus, puis deux opérateurs ont été sélectionnés. À la fin, notre choix s’est porté sur Boralex. Il avait la qualité de pouvoir traiter l’intégralité du projet en tant que développeur et exploitant. Il était également très attaché à la concertation, que nous souhaitions privilégier. »

Ensuite, les 15 élus de la commune rurale ont effectué plusieurs visites de sites pour s’imprégner et imaginer la concrétisation du projet. Déjà prêts à s’engager, ces déplacements n’ont fait que renforcer leur motivation.

Les études de faisabilité

Depuis 2021, plusieurs études sont menées par l’opérateur en charge du projet pour définir le bon endroit, la bonne puissance et le bon nombre d’éoliennes à implanter. Guy Fabre précise que les « études sur la faune et la flore sont pratiquement finies mais qu’il reste encore l’analyse des potentiels de vents qui dure 12 à 18 mois. » En effet, un mât de 104 mètres de haut a été dressé sur un terrain communal pour permettre de mesurer les vents locaux.

Un comité de suivi a été également mis en place en mai 2022 pour éclairer et accompagner le comité de pilotage du projet. Guy Fabre indique que « cet organe consultatif est constitué de deux habitants volontaires et d’autres personnes que nous avons sollicitées, aussi bien en accord qu’opposées fermement au projet. »

Une arrivée du dossier en préfecture prévue pour 2024

La prochaine grande étape pour l’arrivée des aérogénérateurs à Saint-Angel aura lieu au mois d’octobre 2023. L’élu explique que la commune aura alors « des éléments pour mettre toutes les couches du projet sur la table : le lieu exact d’implantation, la puissance, le nombre et la hauteur des éoliennes. » Début 2024, le dossier sera déposé en préfecture et la commune n’aura plus qu’à faire preuve de patience. « On restera dans l’incertitude pendant un moment car avec la commission d’enquête publique qui aura lieu, cela peut prendre un à deux ans avant de valider le dossier. »

L’élu affirme que la commune ne s’est pas encore penchée sur les demandes de subvention. Confiant, Guy Fabre indique que Boralex, porteur du projet, s’en occupera au moment venu et que « la production électrique par l’éolienne est aujourd’hui rentable et le projet s’autofinancera par les ressources financières de sa production. » Pour le moment, l’opérateur a pris à sa charge toutes les dépenses concernant les études de faisabilité. Les élus municipaux sont optimistes sur la préparation du dossier, l’avenir du projet sera bientôt entre les mains de la préfecture.

LES MOLIÈRES (91) INSTAURE UNE CONSTITUTION MUNICIPALE

Image mise en avant - Les Molieres 91

Commune : Les Molières
Département : Essonne
Code commune : 91 470
Population : 2 000 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Démocratie locale

Résumé du projet : Mise en place d’une Constitution municipale

Contexte : L’ancien maire de la commune et les conseillers municipaux ont souhaité créer un texte permettant de répertorier tous les organes consultatifs et les processus de décision du Conseil municipal mis en place par la mairie afin de les pérenniser.

Objectifs : Réunir les pratiques de démocratie locale de la commune dans un texte afin de les pérenniser et faire connaître à tous les habitants le fonctionnement des prises de décisions des élus locaux.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : L’ancien maire était convaincu des bénéfices pour la commune de la participation des habitants dans les prises de décision de la mairie. Les habitants ont travaillé en groupes sur la Constitution pendant plusieurs mois. Elle a expérimenté pendant quelques mois et la majorité des habitants ont été très satisfaits. 

Année de réalisation : 2019

Durée de réalisation du projet : 6 ans

Coût financier : Aucun

Ingénierie : Pas de besoin

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : Aucun

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Meilleure confiance des habitants, création d’un texte qui engage les élus.

Difficultés rencontrées : Quelques habitants indifférents et sceptiques.

> Constitution municipale des Molières

> « 30 propositions pour pratiquer la démocratie », éditions Bookelis

CONTACT

Nom du maire : Jean-Paul GRUFFEILLE

Téléphone mairie : 01 60 12 07 99

Adresse e-mail mairie : contact@lesmolieres.fr

Site internet de la commune : https://www.lesmolieres.fr/

Personne en charge du projet :
Yvan LUBRANESKI

Fonction : Conseiller municipal

Le conseil du Maire :

“Il faut commencer par la pratique et après travailler sur les outils de l’intelligence collective, la capacité de travailler ensemble. S’inspirer de modèles et adopter sa propre Constitution postérieurement à la pratique. Les citoyens sont intéressés par les actes pour reprendre confiance. Pas les déclarations d’amour, mais les preuves.”

Yvan Lubraneski, ancien maire de la commune des Molières (2 000 habitants), a toujours eu la volonté de faire participer les citoyens aux prises de décision.

La mise en place du projet de Constitution municipale reflète l’aboutissement de cette expérience et la concrétisation de sa manière de faire la politique locale.

Convaincu que l’existence d’une démocratie locale est essentielle au bon fonctionnement d’une collectivité territoriale, Yvan Lubraneski explique que cette initiative permet d’incarner la prise en considération de « l’intelligence collective et de nouvelles pratiques politiques », qui constituent des piliers indispensables à l’exercice de la politique locale.

Officialiser la participation des habitants aux décisions

Depuis plusieurs années, la commune des Molières a instauré plusieurs organes consultatifs afin d’impliquer concrètement les habitants dans les différents projets de l’équipe municipale. Ainsi, les Molièrois peuvent s’inscrire et intégrer plusieurs comités consultatifs sur l’alimentation, la production locale, la transition énergétique, l’environnement ou encore l’éducation. L’équipe municipale s’est également engagée à consulter ses habitants lors de la mise en place d’importants travaux. La Constitution municipale dispose que pour une « dépense supérieure à 200 000 euros et créant un ou plusieurs nouveaux équipements publics collectifs, le Conseil municipal doit s’appuyer sur une commission extra-municipale ou tout au moins sur un comité consultatif existant, garantissant dans l’un et l’autre cas la possibilité pour tout citoyen d’y participer. »

Des engagements forts que les élus municipaux respectent depuis l’adoption officielle du texte en 2019. Yvan Lubraneski explique que la commune a aussi mis en place « la votation citoyenne » pour connaître l’avis des habitants sur des projets qui vont impacter leur quotidien. Par exemple en 2017, l’ancien maire a organisé un vote pour que les parents d’élèves puissent donner leur opinion sur le changement d’emploi du temps de leurs enfants. Ils avaient un choix à faire parmi deux propositions : un emploi du temps à quatre jours d’école ou un emploi du temps sur la base de cinq matinées. Yvan Lubraneski raconte que les parents étaient très divisés sur la question mais que la seconde option l’a emporté grâce à la mise en place de réunions en groupes de travail et de la confiance accordée par les habitants à l’équipe municipale.

Pérenniser les pratiques de démocratie locale des Molières

L’ancien maire désormais conseiller municipal raconte que la Constitution a été expérimentée dès 2014, « puis elle a abouti à un texte définissant notre organisation, notre partage du pouvoir et notre envie de la pérenniser. » Yvan Lubraneski explique en effet que cette « Constitution vient graver dans le marbre les pratiques de la commune, tous ses outils de co-construction. »

« Même si certains sont restés indifférents voire sceptiques, nous avons ressenti une certaine fierté des Molièrois par rapport à la démarche ». L’élu local précise « qu’avec le temps, une véritable confiance des habitants envers les élus s’est développée. Ils étaient sensibles aux objectifs de la Constitution municipale : partager le pouvoir et inscrire les méthodes de la commune dans le long terme. »

À la suite de son expérience d’élu local et afin de mettre sur le papier ses convictions politiques en faveur de la démocratie locale et participative, Yvan Lubraneski a publié « 30 propositions pour pratiquer la démocratie » aux édition Bookelis en septembre 2021.

VILLECERF (77) CRÉE UN ATLAS DE LA BIODIVERSITÉ

Image mise en avant - VILLECERF (77) - Crée un atlas de la biodiversité

Commune : Villecerf
Département : Seine-et-Marne
Code commune : 77 501
Population : 736 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Atlas de Biodiversité Communal (ABC)

Contexte : Un conseiller municipal a mis la commune en contact avec l’association Seine et Marne Environnement. Villecerf a adhéré à l’association.

Objectifs : Connaître les espèces de la faune et de la flore présentes sur le territoire de la commune afin d’en prendre compte dans les projets d’aménagements et faire découvrir les espèces locales aux élèves de l’école primaire communale.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Le Conseil municipal a rencontré un membre de Seine et Marne Environnement. La commune a adhéré à l’association et l’Atlas a été lancé. Les naturalistes de l’association ont fait un premier état des lieux sur les bases de données existantes et réalisent désormais des observations de terrain pour compléter l’Atlas progressivement. Les habitants peuvent également participer.

Année de réalisation : 2020

Durée de réalisation du projet : Quelques semaines

Coût financier : Adhésion à l’association Seine et Marne Environnement (0,5 centimes d’euro par habitant chaque année. Soit 368 euros par an pour Villecerf).

Ingénierie : Pas de besoin

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : L’association départementale Seine et Marne Environnement

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : L’Atlas réunit progressivement toutes les espèces de faune et de flore présentes. Des sessions de formation et de sensibilisation au public et des réunions publiques sont organisées en partenariat avec Seine et Marne Environnement. Les habitants qui souhaitent participer à l’Atlas peuvent envoyer un mail à l’association pour partager l’espèce trouvée.

Difficultés rencontrées : Intéresser les habitants pour qu’ils complètent l’Atlas.

> Atlas de la biodiversité de Villecerf

CONTACT

Nom du maire : François DEYSSON

Téléphone mairie : 01 64 24 93 08

Adresse e-mail mairie : mairie@villecerf.fr

Site internet de la commune : https://villecerf.fr/

Personne en charge du projet :
Mélanie LAMOTTE

Fonction : Maire adjointe

Le conseil du Maire :

“Les élus doivent être convaincus de la démarche et de l’intérêt d’un Atlas. Les agents des espaces verts doivent être impliqués en amont, ils sont les premiers concernés face aux changements des façons de faire. Il faut impliquer les habitants en communiquant et contacter les communes voisines pour construire un pont entre les actions de chaque commune.”

La commune de Villecerf, 750 habitants, a mis en place un Atlas de la biodiversité. Ce répertoire de la faune et de la flore locales permet de connaître les espèces présentes sur le territoire et repose en partie sur la participation des habitants. Un projet débuté fin 2020, encore en construction et en constante évolution.

Cette initiative locale constitue un engagement fort, des 13 élus municipaux, en faveur de l’environnement.

L’idée d’un conseiller municipal au bénéfice de la biodiversité locale

La création de cet Atlas de la biodiversité communal (ABC) s’inscrit dans la mise en œuvre d’une politique environnementale dynamique. En 2019, Fabien Herreman, conseiller municipal de Villecerf, propose l’élaboration d’un inventaire de la biodiversité locale. Cet élu engagé met alors la mairie en contact avec l’association Seine et Marne Environnement, un organisme départemental dont la raison d’être est de sensibiliser à l’environnement.

Séduit par cette idée, l’équipe municipale s’est investie pleinement dans le projet. Elle a rencontré les spécialistes en biodiversité de l’association qui se chargent d’inventorier les différentes espèces de faune et de flore.

Une mise en place rapide et sans vraies difficultés

Mélanie Lamotte, maire adjointe, explique que l’Atlas de la biodiversité n’a mis que « quelques semaines à se mettre en place. » En effet, la commune de Villecerf a simplement adhéré à l’association départementale et le tour était presque joué. Le coût pour la commune s’élève à 0,50 centimes par habitant pour une année. L’adjointe précise que la commune n’a pas eu la nécessité de recourir à des financements extérieurs.

La principale difficulté de ce projet n’est pas financière mais humaine. Mélanie Lamotte indique que Villecerf a eu « un peu de mal à mobiliser les habitants. Des stands étaient installés sur la place du village mais peu de personnes sont venues. Le vrai enjeu est de réussir à intéresser nos administrés. »

La commune rurale n’a pas baissé les bras pour autant, une panoplie de stratégies leur a permis d’avoir quelques habitants sensibilisés et enthousiastes à l’idée de contribuer à l’Atlas. « Des naturalistes de l’association s’occupent de faire des observations et de gérer la base de données, mais il y aussi l’implication de la population. Nous avons mis en place des sessions de formation et de sensibilisation du public, des ateliers et une réunion publique pour expliquer le dispositif qui a rassemblé une trentaine de personnes. »

La contribution essentielle des habitants

« L’Atlas de la biodiversité repose sur les sciences participatives », énonce l’adjointe au maire. Les Villecerfois peuvent consulter les « avis de recherche » de différentes espèces que la mairie publie sur ses réseaux sociaux, son site internet et son journal municipal.

Pour transmettre leurs trouvailles, les habitants envoient directement un mail à Seine et Marne Environnement avec l’heure, le lieu et le nombre d’individus de l’espèce trouvée.

Concilier la faune et la flore avec l’aménagement des territoires

Les objectifs de cet Atlas sont multiples. Mélanie Lamotte précise que ce projet permet à la mairie de « mieux connaître son territoire et les espèces présentes pour les préserver et orienter ses projets d’aménagement. » L’adjointe au maire confirme que la commune étudie déjà l’inventaire pour les futures initiatives. « Par exemple, on prend en compte nos amphibiens, leurs périodes de reproduction, pour orienter notre projet sur le marais de Vorvanne dont nous souhaiterions la qualification d’espace naturel sensible par le département. »

Un projet pédagogique avec des perspectives pour l’avenir

« On essaie d’associer les élèves de l’école communale au projet. Avec des membres de Seine et Marne Environnement, les enfants ont planté des haies d’espèces locales. C’est une activité que l’on aimerait perpétuer », décrit Mélanie Lamotte. Toutes les classes de l’école communale bénéficient également d’une sensibilisation à la protection de la biodiversité avec l’appui de l’Atlas. L’adjointe au maire explique que l’Atlas a aussi permis à la commune d’avoir de nouvelles initiatives ambitieuses en faveur de l’environnement. Les élus ont suivi une formation sur la gestion différenciée pendant la mise en place du projet, ce temps d’apprentissage a été un vrai déclic pour aller encore plus loin. Ainsi, Villecerf dispose aujourd’hui d’une politique de l’environnement qui interdit l’utilisation de produits phytosanitaires pour entretenir ses espaces verts. « Avec l’arrivée de l’ABC, les élus de Villecerf ont élargi le spectre. »

MONTESQUIOU (32) ACCUEILLE DES JEUNES DU SERVICE NATIONAL UNIVERSEL

Image mise en avant - MONTESQUIOU (32) - Accueille des jeunes du service national universel

Commune : Montesquiou
Département : Gers
Code commune : 32 285
Population : 600 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Jeunesse

Résumé du projet : Accueil de jeunes volontaires du SNU dans la commune

Contexte : La commune accueillait déjà des scouts et des colonies de vacances depuis plusieurs années. Le maire a tout de suite accepté la demande des organisateurs du SNU pour prévoir des activités citoyennes dans sa commune.

Objectifs : Faire découvrir la ruralité, favoriser le développement du SNU et dynamiser la commune.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La commune a été contacté par les organisateurs du SNU pour savoir si elle était en capacité et prête à s’investir pour accueillir des jeunes volontaires de 15 à 17 ans. Le maire a tout de suite accepté. Depuis 2019, 200 jeunes viennent trois fois par an à Montesquiou pour faire des activités citoyennes.

Année de réalisation : 2019

Durée de réalisation du projet : Quelques mois

Coût financier : Aucun, utilisation des équipements et du matériel communaux.

Ingénierie : Aucun besoin

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : État

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : La commune accueille 200 jeunes trois fois par an (dates correspondant aux vacances scolaires des trois zones).

Difficultés rencontrées : Répondre à toutes les attentes des organisateurs du SNU (salles disponibles, matériel).

CONTACT

Nom du maire : Étienne VERRET

Téléphone mairie : 05 62 70 91 18

Adresse e-mail mairie : mairie.montesquiou@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://montesquiou.org/

Personne en charge du projet :
Marc PASSERA

Fonction : Premier adjoint

Le conseil du Maire :

Avoir de la disponibilité, des infrastructures en mesure d’accueillir un grand nombre de personnes et pouvoir répondre aux demandes des organisateurs en termes de matériel.

Chaque année, la commune de Montesquiou (600 habitants) dans le Gers accueille des jeunes volontaires de 15 à 17 ans dans le cadre du Service National Universel (SNU).

Les élus municipaux ont choisi de s’investir pour recevoir des adolescents venus de la France entière.

Depuis 2019, la commune participe au déroulement des « séjours de cohésion ». Le Service National Universel a pour objectif de faire vivre les principes républicains, de renforcer la cohésion nationale et de participer au développement d’une culture de l’engagement chez les jeunes.

La volonté de la commune de s’engager dès les débuts du SNU

La venue des jeunes est apparue comme une évidence pour Étienne Verret, maire de la commune, « en tant que pompier volontaire, j’ai tout de suite voulu les accueillir dès la mise en place du SNU. Déjà avant l’arrivée de ce programme, Montesquiou recevait des scouts et des colonies de vacances depuis longtemps. » Ainsi, dès que les organisateurs du SNU ont contacté la mairie, l’équipe municipale s’est plongée à bras le corps dans ce nouveau projet.

La mairie met tout en œuvre pour que les adolescents profitent de multiples activités pendant leur séjour en mettant des salles municipales à disposition des équipes encadrantes du programme. En effet, comme l’explique Marc Passera, premier adjoint en charge du dispositif, « l’équipe municipale travaille en coopération avec les organisateurs du SNU pour concourir au bon déroulement des activités prévues. On leur fourni tout le matériel dont ils ont besoin. »

Étienne Verret précise qu’une Journée Citoyenneté est organisée à chaque session. Les élus reçoivent les jeunes volontaires à la mairie pour que ces derniers puissent échanger dans la salle du conseil municipal sur un sujet évoqué préalablement par les conseillers municipaux. « Les jeunes jouent un conseil municipal, ils prennent des délibérations », raconte Marc Passera. Le maire ajoute que les élus participent aux Journées Défense et Secourisme planifiées pendant le séjour. Chaque après-midi, après une matinée riche en activités sportives, les adolescents assistent également à des forums sur des thèmes variés tels que l’engagement, en présence de diverses associations.

Un investissement bénévole auprès des jeunes

La commune ne perçoit aucun financement de l’État mais le maire affirme que « l’année dernière, la commune a reçu un cadeau. Et cette année aussi elle devrait en obtenir un ». Mais pour le premier adjoint, cette question ne pose aucun problème. « C’est avec joie que nous accueillons les jeunes à Montesquiou, il suffit de s’investir et de répondre aux demandes des équipes du SNU pour que tout se déroule bien. La commune venait d’effectuer des travaux et bénéficiait donc de bâtiments modernes et récents capables d’accueillir un grand nombre de jeunes. »

Pour la troisième année consécutive, la commune ouvre ses portes du 11 au 23 juin puis du 4 au 16 juillet 2023 aux 400 jeunes volontaires en quête d’aventure et de ruralité. L’occasion pour ces adolescents venus de sept départements dans toute la France de découvrir un environnement nouveau et d’expérimenter pendant quelques jours, un quotidien à la campagne.

JANVRY (91) – AU SERVICE DE LA POPULATION

Image mise en avant - Janvry (91) – Service population

Depuis une trentaine d’années, un employé communal distribue du pain aux habitants, chaque jour de la semaine, en porte à porte. Et le week-end, c’est un bénévole qui s’en charge.

« Ca permet aux personnes âgées d’avoir du pain frais tous les jours et aux habitants d’éviter de prendre la voiture pour une baguette à un euro », explique Christian Schoettl, le maire de la commune.

« On travaille avec la même boulangerie depuis 30 ans. Nous ne sommes que les vendeurs ».

Le village vend environ 70 baguettes par jour. Pendant la crise sanitaire, ces chiffres ont explosé. « Je m’occupais de la tournée avec mon premier adjoint », confie l’élu. « Les gens nous attendaient avec l’apéro sur la place du village ». Cette livraison de pain se fait aussi pour le restaurant du village et pour l’école.

Parallèlement, un petit marché est organisé toutes les semaines depuis dix ans avec des produits arrivant à la date limite, donnés par une grande surface plutôt que de les jeter.

« Nous organisons un marché par semaine avec des produits à des prix ridicules, avec 90% de réduction.  L’idée étant que ces produits ne se perdent pas ».

L’organisation est toutefois assez lourde.

Un employé communal va chercher les denrées chaque semaine avec le camion frigorifique. Ensuite, une quinzaine de bénévoles trient la marchandise et organise le marché. « Pendant les vacances, nous allons récupérer les produits tous les jours au supermarché », explique Christian Schoettl.

Il s’agit d’environ deux tonnes de déchets par semaine pendant l’année et une tonne pendant l’été.

« Durant des périodes plus fastes, nous avions 400 kg de viande par semaine ».

Le marché est ouvert à tous les habitants. « Je ne veux pas faire un marché de pauvres ».

Pour une famille, ce marché représente 200 euros d’économie par mois. Et ça ne coûte rien à la commune.

Avec l’argent récolté (10% du prix des produits), la commune paie les frigos et leur entretien.

« On finance aussi des actions humanitaires, c’est un vrai levier financier.

Par exemple, nous avons cofinancé la construction d’un orphelinat à Katmandou après le tremblement de terre de 2015, confie le maire ».

POUR ALLER PLUS LOIN :

Christian Schoettl

Maire de la commune de Janvry

« Pour faire ça, il ne faut pas avoir d’épicerie dans le village pour ne pas créer de concurrence, et avoir un tissu de bénévoles sérieux et solide. »

RAUVILLE-LA-BIGOT (50) INSTALLATION D’UNE PUMPTRACK

Image mise en avant - RAUVILLE-LA-BIGOT (50) - Installation d'une pumptrack

« On voyait des jeunes du village, de 8 à 13 ans, circuler en vélo sur les pelouses », explique Hubert Lefèvre, le maire de la commune de Rauville-la-Bigot (50).

Il décide alors d’investir dans une pumptrack, un parcours de bosses, modulable, en préfabriqué pour les vélos et les trottinettes.

« Le but était de donner une activité à ces jeunes ».

Une entreprise est donc venue installer cette pumptrack sur un terrain stabilisé. « Il faut que le sol soit dur, confie le maire, parce que sur de la pelouse, ça peut se déformer. »

L’installation a coûté 45 000 euros à la commune. Et l’Etat a contribué à hauteur de 20% par le biais de la DETR.

La pumptrack peut durer jusqu’à 10 ans.

Mais Hubert Lefèvre regrette de ne pas avoir choisi le bon emplacement. « Il faut faire attention de ne pas la mettre trop prêt des maisons ou de la salle polyvalente, parce que ça fait un peu de bruit. »

Les enfants ont tendance à aimer courir sur le parcours et faire énormément de bruit.

« J’ai mis un panneau d’interdiction de courir dessus ». A l’installation de la pumptrack, l’année dernière, beaucoup de jeunes des villages voisins sont venus s’entraîner sur le parcours de bosses.

« Ça a déclenché des achats identiques de la part des collègues riverains. »

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune de Rauville-la-Bigot : http://www.rauvillelabigot.fr/web/index.php

Hubert Lefèvre

Maire de la commune de Rauville-la-Bigot et président de l’AMR50

« Il faut le faire, mais il faut la mettre sur un terrain où il y a déjà un terrain d’animations. »

A LASSERAN (32) LES PLUS JEUNES PEUVENT PARTICIPER A DE FAUSSES ELECTIONS

Image mise en avant - Lasseran (32) – Les plus jeunes peuvent participer à des fausses elections

Les enfants de la commune de Lasséran, dans le Gers, peuvent participer, les années d’élections, à de faux scrutins organisés par la mairie.

L’objectif est de les intéresser à la vie démocratique et de leur présenter le fonctionnement d’une élection.

Le succès de cette pratique est tel que des jeunes en SNU ont été accueillis dans le village pour y participer.

« La commune de Lasséran est très impliquée sur tout ce qui touche à la question de la citoyenneté », explique Michel Soriano, le maire. Depuis qu’il a été élu maire, il organise, chaque année où se tient un scrutin, de fausses élections. « Les bureaux de votes sont tenus par les enfants de l’école primaire et ils peuvent aussi tous voter pour des personnalités célèbres », explique-t-il. Il se rappelle avec émotion qu’avant les présidentielles de 2022, les 36 élèves ont plébiscité Kilian Mbappé et le rugbyman Antoine Dupont. « C’est incroyable de voir comme ils se prennent tous au jeu », s’amuse Michel Soriano qui met un point d’honneur à travailler régulièrement avec les enfants de la commune.

« Moi je reste passif, je rectifie les erreurs »

Le but du projet du maire de Lasséran est vraiment de laisser les enfants participer seuls. « Moi je me contente de rester passif et de rectifier les erreurs qu’ils pourraient commettre », précise-t-il. C’est avec beaucoup d’émotion qu’il évoque ces journées passées avec les plus jeunes. « Je me suis parfois amusé à les piéger en introduisant des faux bulletins dans l’urne pour observer leur réaction et leur apprendre comment comptabiliser correctement les voix », s’amuse le maire.

Les élèves sont tous ravis de ces journées, à tel point que l’institutrice du village vient même demander à Michel Soriano d’organiser ces fausses élections.

L’accueil de jeunes en SNU

Dans le cadre du SNU (Service National Universel) la commune de Lasséran a organisé une journée axée autour de la démocratie, notamment via ces élections fictives dont le maire a le secret. « J’ai été contacté par les animateurs de ces jeunes entre 16 et 18 ans en SNU qui avaient entendus parler de ce que je faisais à Lasséran », explique-t-il.

Au début de la journée le maire leur a présenté le fonctionnement et les spécificités d’une commune rurale. « Je leur ai aussi expliqué quel était le rôle d’un conseil municipal », complète-t-il. Un scrutin a ensuite été organisé avec des candidats fictifs et ce sont les jeunes qui se sont chargés de tenir les bureaux de vote et de dépouiller les voix. « Je suis resté en retrait comme je le fais d’habitude, je me contentais d’expliquer comment fonctionne des élections et je leur ai indiqué leurs erreurs », précise Michel Soriano.

Une fois les élections terminées, les jeunes ont participé à un faux conseil municipal sur le thème de la création d’éoliennes sur la commune de Lasséran. « Ils ont nommé un maire et deux adjoints ainsi que des conseillers municipaux. Chacun avait ensuite une position précise sur le sujet qu’il fallait défendre », raconte le maire. L’occasion pour ces jeunes d’apprendre comment débattre sans se couper la parole, en respectant l’opinion des autres, … « À la fin des débats ils ont ensuite voté. Tout s’est très bien passé, je pense que cela a leur a été très instructif. On peut faire des choses incroyables avec les plus jeunes quand ils sont motivés », conclut Michel Soriano.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de la Dépèche



Michel Soriano

Maire de la commune de Lasseran


« J’aimerais dire à tous les maires que s’ils ont la chance d’avoir une école sur leur commune, il faut à tout prix faire travailler les plus jeunes sur des sujets qui touchent à la démocratie, la paix, la citoyenneté, la tolérance et la laïcité. Quand on leur présente un projet motivant les jeunes vont toujours s’investir au maximum, c’est très touchant et instructif pour eux comme pour nous. »

VILLECERF (77) : DES TRAVAUX DE RENOVATION D’UN PONT QUI S’INSCRIVENT DANS LA CREATION D’UN ESPACE NATUREL SENSIBLE

Image mise en avant - Villecerf (77) – Des travaux de renovation d'un pont

La commune de Villecerf, en Seine-et-Marne, est traversée par le GR11.

Du fait d’une affluence importante, la commune a engagé des travaux de rénovation des ponts empruntés par les randonneurs, ainsi qu’une sécurisation du chemin à certains endroits spécifiques.

Afin d’harmoniser ces chantiers avec le respect de la faune et de la flore de la commune, ils s’inscrivent dans le cadre de la création d’un espace naturel sensible.

Deux ponts permettent aux randonneurs qui empruntent le GR11 de traverser la rivière de l’Orvanne. Situés sur la commune de Villecerf, ces deux structures étaient très abîmées. « Nous avons fait de la rénovation de ces ponts notre priorité pour des raisons de sécurité », explique François Deysson, le maire de Villecerf. Pour autant, il n’était pas question que les travaux visant à sécuriser le chemin se fassent au détriment du respect de la faune et de la flore locale. « Nous sommes dans une zone très marécageuse, cela présente des risques pour les randonneurs mais c’est aussi un espace qui regorge de biodiversité », détaille Mélanie Lamotte, maire adjointe déléguée au vivre ensemble.

Les travaux de sécurisation du sentier

Le pont noir, le plus long des deux ponts qui doivent être rénovés, a été terminé en juin 2022. « Nous avons été accompagnés par une entreprise privée qui s’est occupé principalement de la structure en métal qui soutient le pont », explique Claude Lazaro, conseiller municipal de Villecerf. La découpe du bois et l’installation des planches a ensuite été réalisée bénévolement par un menuisier de la commune et conseiller municipal, Jean-Paul Lenfant. Il a été aidé par les autres membres du conseil municipal. « Le projet a été initié en 2020, cela a pris beaucoup de temps car il y avait un réseau d’eau et la fibre qui passaient au niveau du pont », précise Claude Lazaro. Le second pont devrait lui aussi être rénové à terme par la mairie, en utilisant sensiblement le même mode opératoire.

Dans la continuité de cette logique de sécurisation du sentier, la mairie va faire installer un platelage en bois au niveau des zones les plus marécageuses. « Une des difficultés que nous avons rencontrées ici a été de convaincre certains propriétaires de revendre leurs terrains sur lesquels passe le sentier », précise François Deysson. Au total, pour l’ensemble des travaux la commune a dépensé 12 000€ et a bénéficié de 60% de subventions. Ces chantiers de sécurisation ont été réalisés avec le souci du respect de la biodiversité de la commune et avec le concours de l’EPAGE (Établissement public d’aménagement et de gestion des eaux), notamment dans le cadre de la création d’un espace naturel sensible.

La création d’un espace naturel sensible

« Autour de Villecerf il y a beaucoup de communes qui connaissent des inondations », explique Mélanie Lamotte.

« La présence d’une zone marécageuse est donc une véritable aubaine puisqu’elle agit comme un tampon qui permet de réguler le niveau de l’eau et d’éviter ces inondations », continue-t-elle. Selon François Deysson, il y a environ 8 mètres de tourbe à certains endroits. C’est ce constat qui a donné envie à l’équipe municipale de créer un espace naturel sensible autour de la commune.

À cela s’ajoute aussi une préoccupation écologique. De nombreuses espèces de plantes et d’animaux évoluent dans ces marais.

« En coopération avec le département de la Seine-et-Marne nous avons lancé un ABC (Atlas Biodiversité Communale) de la faune et de la flore sur la commune », détaille Mélanie Lamotte. Initié au début de l’année 2021 ce projet va s’étendre sur 3 ans et permettre de recenser précisément la biodiversité existante sur la commune. « Ce document est participatif, les habitants peuvent signaler les espèces qu’ils rencontrent », souligne la maire déléguée au ‘‘vivre ensemble’’.

À terme, ce sera un outil très précieux qui va permettre d’orienter tous les travaux d’aménagement au niveau de la commune.

« La prise en compte de la biodiversité est d’ailleurs déjà en cours puisque nous devons réfléchir à l’emplacement du platelage de tel sorte qu’il ne vienne pas bouleverser l’écosystème du marais », conclut Mélanie Lamotte.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune



François Deysson

Maire de la commune de Villecerf et président de l’AMR 77

« Il faut savoir tirer avantage des potentialités écologiques de nos communes. La protection de ces zones permet d’améliorer le cadre de vie des habitants autant qu’elle permet de protéger la biodiversité. C’est notamment le cas avec la défense qu’offrent les espaces marécageux contre les inondations. »

BENEVENT-L’ABBAYE (23) FAIT CONSTRUIRE UNE MAISON DES PATRIMOINES DANS L’ANCIENNE ABBAYE

Image mise en avant - Benevent-l'Abbaye (23) - Fait construire une maison des patrimoines dans l'ancienne abbaye

Labélisée petite cité de caractère, la commune de Bénévent-l’Abbaye veut faire de la protection et de la promotion du patrimoine son principal levier de développement.

Dans la lignée de cet objectif la commune a donc entrepris de réhabiliter une aile de l’ancienne abbaye pour en faire une maison des patrimoines qui accueille aujourd’hui 8 artistes.

En 2020 la commune de Bénévent-l’Abbaye, dans la Creuse, a lancé des travaux visant à rénover une partie de l’abbaye de la commune. « Cette ancienne abbaye qui appartient à la commune a été valorisée depuis longtemps. Une aile est consacrée à l’école primaire et celle dont les travaux viennent de s’achever sera consacrée à une maison des patrimoines », explique André Mavigner, maire de Bénévent-l’Abbaye. Avec ce projet il espère attirer des artistes qui vont installer leur atelier dans l’Abbaye pour pouvoir se développer. Ensuite ils pourront s’installer plus durablement sur la commune. « Pour l’instant, nous avons un coutelier, un artisan vitrailliste, un céramiste, une potière, une productrice de laine de mohair, une illustratrice et deux peintres », détaille le maire.

Une pépinière artistique

L’opportunité offerte par la commune de Bénévent-l’Abbaye est très intéressante pour les artistes. « Ils habitent tous dans un rayon de 15km. La possibilité de s’installer si près de chez eux leur permet de limiter grandement leurs déplacements et donc de réaliser des économies », explique André Mavigner.

Pour les motiver à venir s’installer le maire a compté sur le bouche-à-oreille et sur le réseau du CAC23, un collectif d’artisans de la Creuse. « Le prix du loyer est aussi très attractif puisqu’ils ne paient que 30€ par mois pour bénéficier d’un emplacement », détaille le maire.

Afin d’apporter de la visibilité aux artistes, des expositions seront organisées régulièrement dans les deux espaces prévus à cet effet. La première est d’ailleurs déjà en cours depuis le 8 juillet 2022. « J’aimerais aussi que nous installions une boutique dans les locaux pour aider les artistes à vendre leurs créations. Nous allons aussi recruter une animatrice qui s’occupera de l’accueil du public », explique André Mavigner.

Des travaux de grande ampleur

Pour réaliser le chantier de rénovation de l’abbaye la commune a dépensé 1 300 000€.

« Nous avons touché beaucoup de subventions pour nous aider dans le cadre de ce projet », précise André Mavigner. L’Europe a versé 440 000€, l’État 242 000€, la région Nouvelle-Aquitaine 120 000€, le département de la Creuse 78 000€ et la fondation Crédit Agricole Centre-France 10 000€.

Ce chantier s’inscrit pour la commune dans un projet de rénovation de l’abbaye qui est en cours depuis déjà plusieurs années.

« Nous avons déjà refait toute l’accessibilité de l’édifice, restauré la charpente et la lumière.

À terme nous allons aussi investir dans la géothermie pour chauffer l’édifice.

C’est important de valoriser ce patrimoine unique que nous avons sur notre commune », conclut le maire.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Site de l’office du tourisme



André Mavigner

Maire de la commune de Bénèvent-l’Abbaye


« Je pense qu’il est important quand on est maire de se fixer des objectifs politiques clairs et de s’y tenir coûte que coûte. C’est un investissement quotidien qui demande de ne pas avoir peur d’aller parfois contre ce que pensent les administrés, surtout en matière de culture. »