NOTRE-DAME-DES-LANDES (44) RÉNOVATION ET EXTENSION DE L’ÉCOLE PRIMAIRE PUBLIQUE

Commune : Notre-Dame-des-Landes
Département : Loire-Atlantique
Code commune : 44 111
Population : 2349 habitants
Superficie : 3740 Ha

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Petite enfance, Jeunesse, École

Résumé du projet : Rénovation et extension de l’école primaire publique

Contexte : La population de la commune est assez jeune avec près de 600 habitants sur les 2349 qui ont moins de 14 ans, générant un besoin de places supplémentaires dans les écoles. 

Objectifs : Agrandir l’école pour proposer des places à tous les enfants avec l’ajout de 2 classes de maternelle et 3 classes d’élémentaire, ainsi que l’isolation du bâtiment et le remplacement de la chaudière à fioul par une chaudière à pellets de bois biosourcé

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement :

L’inquiétude des parents face au peu de places disponibles pour leurs enfants, a poussé la mairie à se saisir du problème. Ainsi, les devis ont été lancés à partir de 2017-18, puis la recherche des financements et enfin la construction jusqu’à septembre 2024.

Année de réalisation : 2018-2024 (fini en septembre 2024)

Durée de réalisation du projet : 6 ans entre les premières estimations et l’ouverture (prévue pour septembre 2024)

Coût financier :
2,6 M€ hors taxes dont 1,6 M€ d’aides des collectivités et 1 M€ de fond propre de la mairie 

Ingénierie : Mairie de Notre-Dame-des-Landes

Cofinancement : 1,6 M sur les 2,6 M € totaux investis (60 %)

Partenaires mobilisés : la communauté de communes, le conseil départemental, la région Pays de la Loire

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Répondre à la demande de places en école pour que chacun des enfants de la commune puisse y être scolarisé.

Difficultés rencontrées : Le financement a été complexe, notamment pour aller chercher les aides publiques, mais aussi pour lancer les études et devis et faire face aux limites du terrain sur l’urbanisation, notamment suite à l’extension de la zone humide protégée. 

CONTACT

Nom du maire : Jean-Paul Naud

Téléphone mairie : 02 40 57 22 14

Adresse e-mail mairie : contact@notre-dame-des-landes.fr  

Site internet de la commune :
notre-dame-des-landes.fr

Le conseil du Maire :

« Les communes rurales manquent toujours plus de moyens et cette initiative n’aurait pas été possible aujourd’hui. C’est à l’AMRF entre autres de faire remonter ces problématiques à ceux qui peuvent les résoudre pour nous permettre d’être mieux entendus. »

L’école publique Marcel Pagnol est un enjeu central pour Notre-Dame-des-Landes, dont près de 600 de ses 2400 habitants a moins de quatorze ans. Le projet prend sa source dans les inquiétudes des parents d’élèves quant à la possibilité de scolariser leurs enfants proche de chez eux, faute de places disponibles. 

Jean-Paul Naud, maire depuis 2008, s’est rapidement saisi du sujet. Après plusieurs devis et expertises, le projet d’extension de l’école a pu être lancé et devra être achevé à la rentrée 2024. Lorsqu’il sera terminé, l’école comptera deux classes de maternelle et trois classes d’élémentaire supplémentaires, pour accueillir les près de 200 écoliers.

Une ambition écologique

Ce projet, colossal pour la commune, ne se résume pas uniquement à l’extension de l’école : il comprend aussi la rénovation de l’isolation du bâtiment ainsi que le remplacement de la chaudière au fioul par une aux pellets de bois biosourcés. Ces initiatives vont dans le sens de la transition écologique, avec l’ambition d’utiliser du bois provenant des forêts alentour, pour l’alimenter. L’objectif affiché est de réduire les dépenses en énergie ainsi que les émissions de gaz à effets de serre. 

Par ailleurs, le maire a lancé un futur projet de renaturation de la cour de l’école qui sera voté au budget 2025. L’objectif : permettre aux enfants d’évoluer dans un espace plus vert, moins bétonné et de ce fait plus résistant à la chaleur — preuve supplémentaire des nombreux engagements écologiques de la municipalité.

Un financement complexe

Toutes ces rénovations ont un coût important et lorsqu’on lui demande de souligner les difficultés du projet, Jean-Paul Naud mentionne directement l’aspect financier. Les fonds proviennent de plusieurs sources : la Communauté de communes constituée de 12 communes en périphérie nantaise, la Région Pays de la Loire, et enfin de la municipalité. Le suivi administratif du financement a été compliqué à gérer au vu de la somme globale, avec près d’un million d’euros investis par la mairie, pour un coût total de trois millions d’euros.

Le maire déplore par ailleurs le manque d’investissement et le peu de fonds accordés, assurant que mener le même projet aujourd’hui relèverait de l’impossible. Il souligne par cela l’importance de l’AMRF, pour rendre visibles ces problèmes à ceux qui peuvent y remédier. 

La continuité d’une forte mobilisation municipale pour la jeunesse

Avant cette rénovation, Jean-Paul Naud et son équipe municipale s’étaient déjà saisis de nombreux projets pour la jeunesse, notamment en reprenant le centre de loisir géré au départ par une association de parents d’élèves.

En 2013, ils avaient aussi inauguré une maison des jeunes, aujourd’hui encore très active, avec un animateur dynamique et des adhérents engagés dans de nombreuses activités. Enfin, depuis 2016, la population demandait l’ouverture d’une crèche pour garder les enfants en bas âge avant leur entrée en maternelle. 

Grâce à l’investissement de la mairie, un local en plein centre de la commune a pu être rénové pour accueillir une crèche de 18 places gérée par l’entreprise privée People and baby. Notre-Dame-des-Landes reste un village dynamique démographiquement et économiquement, qui souhaite poursuivre son engagement pour sa population et dans la transition écologique. 

À l’avenir, la commune prévoit de s’attaquer aux difficultés rencontrées par la municipalité face aux nombreux logements vacants et parfois abandonnés, qui pourraient être rénovés de manière à éviter la construction et l’artificialisation des sols.

CEFFONDS (52) RÉHABILITATION DE MARES ET VALORISATION PÉDAGOGIQUE

Commune : Ceffonds
Département : Haute-Marne (Grand-Est)
Code commune : 52 088
Population : 659 habitants
Superficie : 3652 Ha

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Réhabilitation de mares et visite dans le cadre d’un événementiel

Contexte : La commune de Ceffonds a fait un diagnostic de la biodiversité à la suite duquel trois mares avaient été réhabilitées dans le bois à proximité du village. Suite à ces rénovations, le syndicat mixte de la Voire a proposé de recréer plus de mares dans ce petit bois de 60 ha. 

Objectifs : La création et l’entretien de 14 mares dans le bois de Thu à l’aide du Syndicat Mixte de l’Aménagement du Bassin de la Voire ainsi que du CPIE Sud-Champagne, dans l’objectif de préserver la biodiversité et l’environnement ainsi que proposer des visites pédagogiques. 

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement :

Après la rénovation des trois premières mares, le SMABV a proposé de continuer les rénovations et de créer une douzaine de mares dans tout le bois. 

Année de réalisation : automne 2023

Durée de réalisation du projet : Un peu plus d’un an entre la décision début 2023 et les travaux à l’automne de la même année. 

Coût financier :
aucun coût pour la commune

Ingénierie : SMABV (Syndicat Mixte d’Aménagement du Bassin de la Voire)

Cofinancement (prévu) : Le SMABV s’est occupé de tous les financements (les enveloppes pour la biodiversité sont rarement pleinement utilisées).

Partenaires mobilisés (prévus) : SMABV et CPIE  (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement) Sud-Champagne

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Une hausse de la biodiversité dans le bois de la commune avec de nombreuses espèces animales et végétales, mais aussi des insectes. L’objectif est la réhabilitation et la préservation de l’environnement qui est au cœur du projet.

Difficultés rencontrées : Aucunes.

CONTACT

Nom du maire : Eric Krezel

Téléphone mairie : 03 25 04 20 21

Adresse e-mail mairie : mairie-ceffonds@wanadoo.fr 

Site internet de la commune : ceffonds.fr

Le conseil du Maire :

« Je recommande aux collègues de tenter de tels projets, c’est le moment, puisque les syndicats de gestion des rivières ouvrent leur point de vue et s’intéressent à de nouveaux projets comme la rénovation de mares qui sont primordiales, notamment avec les périodes de sécheresses.  »

 Depuis plusieurs années, la commune de Ceffonds en Haute-Marne met en œuvre un diagnostic de la biodiversité. Cette intervention, proposée par l’INPN Inventaire National du Patrimoine Naturel, s’inscrit dans le projet de la trame verte et bleue qui est un réseau écologique pour la préservation de la faune et de la flore. Son objectif est de freiner l’érosion de la biodiversité résultant de l’artificialisation et de la fragmentation des espaces, en particulier par la préservation et la remise en état des continuités écologiques. Ce diagnostic réalisé sur initiative de la municipalité depuis 3 ans a permis de planter de nombreux arbres fruitiers et plus de 3,5 km de haies.

 Préserver la biodiversité

 Pour Eric Krezel, maire de Ceffonds et vice-président de l’AMRF, ce diagnostic est à l’origine du projet des mares du bois de Thu. Ce bois qui s’étend sur 60 hectares de la commune abritait plusieurs mares qui avaient fini par disparaitre faute d’entretien. La municipalité avait commencé par rénover trois mares au vu de leur importance pour la faune et la flore locale. Que ce soit pour permettre aux plus gros animaux de se désaltérer, ou parce qu’elles regorgent de nombreuses espèces d’insectes, d’animaux et de végétaux. 

Après ces trois premières rénovations réussies, le Syndicat Mixte d’Aménagement du Bassin de la Voire (SMABV) s’est intéressé au projet. Le syndicat a souhaité poursuivre les rénovations dans le cadre de sa mission de protection de la biodiversité. Avec leur appui, les travaux lancés début 2023 ont permis la création d’une douzaine de mares supplémentaires. 

Le projet achevé, le SMABV a ensuite laissé le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) Sud Champagne s’occuper de l’entretien en proposant des analyses scientifiques pour évaluer la biodiversité des mares du bois de Thu. 

Valoriser une démarche partenariale pour un site unique

 Composé de 14 mares, ce site est le plus important de la Marne, ce qui lui a valu une visite-guidée le 4 juin 2024 dans le cadre de la “fête des mares”. Cette fête, organisée depuis 2016 par la Société Nationale de Protection de la Nature (SNPN), a eu lieu du 1ᵉʳ au 9 juin 2024, avec pour objectif de faire découvrir les mares et leur richesse aux habitants, curieux et randonneurs.

La visite a rassemblé des élus du conseil municipal, ainsi que Ninon Chinel, chef de projet des milieux aquatiques au CPIE Sud-Champagne, Quentin André, du syndicat de la Voire et Lucas Jeanmaire, garde forestier de l’ONF. Ensemble, ils ont pu expliquer et promouvoir l’utilité de ces aménagements et permettre aux habitants de s’approprier ces nouveaux espaces. 

En plus de l’intérêt écologique d’une telle initiative, Eric Krezel rappelle que les enveloppes sont larges pour ce genre de projet et rarement utilisées. Elles sont complémentaires de l’action des syndicats d’entretien des cours d’eaux qui élargissent aujourd’hui leurs compétences en proposant des réaménagements, mais aussi le reméandrement de rivières, etc. Au-delà des arguments en termes d’ingénierie, l’enjeu écologique et environnemental est aussi de taille puisque les mares sont des réserves d’eau indispensables lors des sécheresses de plus en plus régulières. Comme Ceffonds, faites la fête à la grenouille pour préserver l’environnement !

LABATHUDE (46) RÉNOVE SON ANCIEN PRESBYTÈRE EN MAISON COMMUNALE

Commune : Labathude
Département : Lot (région Occitanie) 
Code commune : 46 139
Population : 212 habitants
Superficie : 1005 Ha

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie

Résumé du projet : Rénovation de l’ancien presbytère en une salle communale et associative nommée la Caminade.

Contexte : Après avoir mené de nombreux projets de rénovation dans toute la commune, le presbytère légué par le prêtre depuis de nombreuses années était inutilisé et les habitants souhaitaient la création d’une maison communale.

Objectifs : La création d’une maison des associations permet à la commune de proposer à ses habitants un lieu commun où se réunir et faire vivre le village. 

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement :

Les premiers devis réalisés en 2017, laissent imaginer le coût élevé de l’opération, la commune décide de mobiliser des bénévoles pour la construction du bâtiment dans l’optique de faire baisser le coût global. Les travaux qui ont duré 5 ans, représentent plus de 2000 heures de travail bénévole, jusqu’à l’ouverture en 2022.

Année de réalisation : 2017-2022

Durée de réalisation du projet : 5 années entre les premiers devis et l’ouverture

Coût financier :
480 000€

Ingénierie : mairie de Labathude

Cofinancement : 235 000€ de subventions

Partenaires mobilisés : Département/État/Région/bénévoles

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Une salle vivante, animée par les habitants et pour les habitants, et autogérée par une association.

Difficultés rencontrées : Le coût total du projet aurait été trop élevé sans l’aide des nombreux bénévoles qui ont participé au gros œuvre. Mais dans l’ensemble, la commune a rencontré peu de difficultés, puisque le maire était expérimenté dans les demandes de financements et d’aides qui se sont avérées fructueuses.

CONTACT

Nom du maire : Jacques VIROLE

Téléphone mairie : 05 65 40 32 74

Adresse e-mail mairie : mairie.labathude@wanadoo.fr

Site internet de la commune : labathude.fr

Le conseil du Maire :

« Il est primordial de consulter les gens, et d’écouter les demandes et recommandations de la population, pour permettre aux citoyens de se sentir concerné et les intéresser au projet  »

 La création d’une maison des associations faisait partie des demandes les plus récurrentes des 200 habitants de la commune de Labathude dans le Lot. Ainsi, lorsqu’en 2017 l’occasion se présente de rénover l’ancien presbytère, Jacques Virole, maire depuis 2001, n’a pas hésité – après consultation de la population – à lancer les devis pour la création de cette maison. En seulement cinq ans, cet ancien presbytère cédé à la mairie a été transformé en salle communale de près de 400 m², répartis sur 3 étages.

 Les étapes de réalisation de ce projet n’ont pas toutes été faciles. Des premiers devis, jusqu’au début des travaux, en passant par les investissements dans le matériel, cette rénovation est vite apparue comme le plus gros projet de la commune. Pourtant, sur les 15 dernières années, les rénovations et travaux n’ont pas manqué, avec près de 3 millions d’euros investis par la municipalité : que ce soit dans la construction d’une chaufferie à bois pour alimenter les bâtiments communaux, l’installation de panneaux solaires ou encore la rénovation de logements. Jacques Virole présente ce projet comme l’aboutissement de ses différents mandats – le presbytère étant l’un des derniers bâtiments communaux à ne pas avoir été rénové. 

Une construction étape par étape

Il insiste sur la nécessité de consulter les citoyens concernés, à savoir le comité, les associations qui profiteront du projet et les habitants. Cette posture du maire a permis de convaincre les 30 bénévoles qui ont fait le gros œuvre du bâtiment : grâce à leur engagement, le coût total du projet a été considérablement réduit, permettant d’économiser près de 80 000 euros. Leur investissement sans faille sur plus de 2000 heures a permis au projet d’exister, la municipalité n’ayant eu besoin de faire appel à des professionnels que pour des travaux bien spécifiques. Parmi les 30 bénévoles, seuls 15 sont de Labathude, les autres étant venus des communes voisines apporter leur savoir-faire par passion et par solidarité.

Malgré les bénévoles, le coût du projet reste élevé, et pour le mener à bien, la municipalité a dû faire appel à de nombreux financements : l’État et le Département, qui ont financé respectivement 25% et 20% du gros œuvre. La Région a financé 80% de l’isolation du bâtiment. Sur le coût total de 480 000 euros, environ 235 000 proviennent d’aides et les 140 000 restants émanent de la commune qui a emprunté 80 000 euros pour tout financer. 

Un projet participatif

C’est donc en 2022 que la maison des associations – plus connue sous son nom de Caminade, de l’occitan camina signifiant “refuge près du chemin” – ouvre ses portes après cinq années de travaux. 

À la Caminade, chaque étage a son utilité : le rez-de-chaussée bas est réservé à l’équipe de foot et ses vestiaires ainsi qu’au comité des fêtes. Le rez-de-chaussée haut abrite le café associatif qui organise des repas plusieurs fois par mois. Ce café-restaurant, détenteur de la licence IV qui peut être loué pour des soirées privées par des particuliers, est très prisé. Enfin, l’étage supérieur et les combles ont été aménagés en salle de sport et de remise en forme équipée de matériel professionnel. Les habitants peuvent s’y rendre tous les jours pour une cotisation annuelle de 100€ et ainsi avoir accès à du matériel de seconde main, mais de qualité. 

La structure est autogérée par les habitants, qui se sont réunis dans une association de bénévoles. Celle-ci regroupe les sept associations partenaires ainsi que des personnes de la commune et alentours, qui souhaitent faire vivre le projet. Le maire souligne l’importance de l’association dans la gestion des évènements et dans le maintien de l’attractivité de la Caminade. 

Ce lieu central du village a repris vie après des années d’abandon, pour le plus grand bonheur du maire et des habitants.  Jacque Virole souhaiterait maintenant créer des chemins de randonnées qui partent de la Caminade, pour lui donner le sens de son origine occitane de chemin bordant le presbytère.

POUZAC (65) DONNE UNE SECONDE VIE AUX POULES

Commune : Pouzac
Département : Hautes-Pyrénées (Occitanie)
Code commune : 65 730
Population : 1 107 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement – Jeunesse

Résumé du projet : Favoriser l’éducation à l’environnement en adoptant des poules.

Contexte : Moins productives à partir de 18 mois, les poules pondeuses sont destinées à l’abattoir. C’est pourquoi la mairie a proposé à ses habitants d’adopter gratuitement trois poules par personne.

Objectifs : Adopter une poule permet une meilleure gestion des déchets organiques et participe aussi à la préservation du bien-être animal.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement :

Constatant à la suite d’un reportage que les poules pondeuses partaient à l’abattoir au bout de 18 mois, car plus assez “rentables”, la mairie a  tout d’abord cherché à nouer un partenariat avec un agriculteur local. Sans succès. Ce n’est qu’à l’été 2021, que la maire entend parler sur les réseaux sociaux de l’association “Champs libres aux poules”. Avec leur aide, le projet s’est concrétisé en octobre 2023.

Année de réalisation : 2023 – 2024

Durée de réalisation du projet : Le projet débute en 2022, cependant de nombreux délais ont fait que les premières adoptions n’ont eu lieu qu’en octobre 2023.

Coût financier :
868€ pour la première campagne d’adoption, car 3 poules étaient offertes aux habitants

Ingénierie : mairie de Pouzac et association Champs libres aux poules

Cofinancement : aucun

Partenaires mobilisés : Champs libres aux poules (association)

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Près de 1300 poules sauvées par la commune de l’abattoir dont 260 redistribuées aux habitants de Pouzac, les autres ayant été adoptées par des habitants alentours.

Difficultés rencontrées : La recherche des éleveurs prêts à participer à cette opération est compliquée, d’où l’intérêt de s’appuyer sur l’aide précieuse apportée par l’association.

CONTACT

Nom du maire : Patricia SENTUBERY-CHAGNOT

Téléphone mairie : 05 62 95 06 08

Adresse e-mail mairie : mairiepouzac@wanadoo.fr

Site internet de la commune : pouzac.fr

Site de l’association : www.champslibresauxpoules.com

Le conseil du Maire :

« Préserver le bien-être et améliorer sa gestion des déchets, c’est possible grâce aux poules, alors foncez, ça en vaut la peine !  »

Après 18 mois, les poules pondeuses perdent en productivité et sont alors vouées à l’abattoir. C’est de ce constat qu’a germé l’idée chez Patricia Sentubery-Chagnot, la maire de Pouzac, d’essayer de sauver ces gallinacées capables de vivre encore de longues années. Ainsi, est né le projet “Adopte ta poule” qui vise à récupérer les poules destinées à l’abattoir pour les proposer à l’adoption à des particuliers, notamment aux 1100 habitants de la commune des Hautes-Pyrénées.

Après consultation du conseil municipal, très enthousiaste pour le projet, la mairie a tenté de nouer un accord avec un éleveur local en 2021. Celui-ci n’a cependant pas pu aboutir, et le projet à peine lancé était déjà dans une impasse. La maire a alors trouvé l’association “Champs libres aux poules” dont l’objectif est de donner aux poules une seconde vie, après le traumatisme de l’élevage en batterie. En s’associant avec cette dernière, la mairie a décidé d’acheter des poules pour en offrir trois à tous les habitants qui le souhaitent, avec la possibilité d’en acheter des supplémentaires pour 4 €. Bien que l’association ne soit pas à son premier sauvetage avec déjà plus de 77 000 poules adoptées, l’opération à Pouzac met du temps à se lancer.

Une aventure écologique à succès

En effet, les premières difficultés sont rencontrées dès 2022 avec l’épidémie de grippe aviaire qui fait des ravages dans les exploitations et rend inévitable le passage des poules à l’abattoir. Ce n’est qu’en octobre 2023 que l’opération peut enfin aboutir avec les 169 premières poules adoptées par les habitants de la commune. Face au succès important de la première campagne, une deuxième vague d’adoption est proposée en novembre 2023 avec cette fois 470 poules. Enfin, en mars 2024, ce sont 370 poules qui sont sauvées. Au total, près de 260 gallinacées sur les 1300 proposées à l’adoption ont été adoptées par des résidents de Pouzac. La nouvelle de ce succès a vite fait le tour du poulailler, et s’est propagée dans d’autres villages du département, jusqu’à arriver au cabinet du président de la République qui a tenu à féliciter cette initiative. Le conseil municipal a ainsi été invité à participer à une visioconférence pour discuter de projets originaux mis en place par les communes rurales.

“Adopte ta poule” porte avant tout deux objectifs : celui de préserver le bien-être animal, mais aussi de réduire les déchets. En effet, les poules, en plus de produire des œufs frais plusieurs fois par semaine, permettent aux particuliers qui les adoptent de réduire leur production de déchets organiques, elles qui s’en nourrissent à hauteur de 150 kg par an.

Un engagement de longue date en faveur de l’environnement

Ce franc succès pousse Patricia Sentubery-Chagnot à proposer de nouveaux projets dans la continuité de l’engagement écologique de la commune. Depuis 2020, Pouzac est reconnue Territoire Engagé pour la Nature (TEN), et ce notamment suite à la protection du Milan Royal, la création de jardins partagés ou l’organisation de visites des jardins secrets de particuliers. L’initiative “Adopte ta poule !” suit donc cet engagement avec toutes ses répercussions positives pour la mairie, les habitants et leur bien-être. Ce succès donne à l’équipe municipale la volonté de lancer un projet plus ambitieux. L’objectif serait de créer un poulailler participatif pour tous les habitants sans jardin et qui servirait à recycler les déchets organiques de la cantine de l’école. Au nombre de 6 ou 8 ces poules permettraient, en plus d’égayer la cour de récré, d’apprendre aux enfants à s’occuper et à prendre soin des animaux.

En attendant que les poules aient des dents, la mairie de Pouzac préfère leur offrir une seconde vie.

VALLEROY (52) RÉHABILITE SON ÉTANG POUR LA BIODIVERSITÉ

Commune : Valleroy
Département : Haute-Marne
Code commune : 52 503
Population : 25 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Réhabilitation d’un étang de biodiversité en y intégrant une réserve incendie.

Contexte : William Joffrain, maire de Valleroy, est engagé dans la transition écologique depuis son premier mandat. Après plusieurs projets en faveur de la biodiversité, il a décidé de se lancer dans la réhabilitation de l’étang sur sa commune.

Objectifs : Créer une réserve incendie pour les pompiers, préserver la biodiversité, et créer des installations de loisirs.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Dès son élection pour un 3ème mandat en 2020, William Joffrain a questionné les conseillers municipaux sur les projets qu’ils souhaitaient mettre en place dans sa commune de 25 habitants. L’idée de réhabilitation de l’étang a été mise en avant et a conquis tout le monde. La mairie a fait appel à un agent de développement pour l’accompagner sur les différentes idées.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 2 ans

Coût financier :
55 000 euros

Ingénierie : Mairie de Valleroy

Cofinancement : DETR – 27 500 euros
Conseil départemental – 5 500 euros
GIP Haute-Marne – 11 000 euros

Partenaires mobilisés : État, Département, Groupement d’Intérêt Public Haute-Marne

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Renforcement de la défense incendie, préservation d’espèces locales et création d’un lieu de loisirs pour les habitants.

Difficultés rencontrées : Recrutement de l’agent de développement et ampleur des déclarations à effectuer, car l’étang n’existait pas administrativement. Obtenir des devis des entreprises débordées.

CONTACT

Nom du maire : William JOFFRAIN

Téléphone mairie : 03 25 88 75 70

Adresse e-mail mairie : mairie.valleroy@gmail.com

Le conseil du Maire :

« Il faut penser aux projets réalisables pour favoriser le cadre de vie. L’aide de l’agent de développement a été très précieuse. Il faut faire appel à des personnes pour faire des diagnostics techniques. L’ingénierie est cruciale pour un projet, et pas uniquement pour les subventions.  »

« Le projet aurait pu s’arrêter dès le début », affirme William Joffrain, maire de la petite commune de Valleroy en Haute-Marne. En effet, la réhabilitation de l’étang situé sur son territoire n’était pas gagnée d’avance.

Malgré l’engagement sans faille du maire, un problème administratif relativement surprenant a failli mettre en péril le projet avant même sa naissance. « L’étang n’existe pas administrativement, il n’y a pas de déclaration officielle en préfecture. Heureusement, l’agent de développement a réussi à retrouver un très vieux document de la Caisse des dépôts où l’on peut lire dans les petites lignes que l’État laisse la propriété de l’étang à la commune » décrit William Joffrain.

Après cette découverte et le précieux papier trouvé, la mairie a enfin réussi à se lancer dans le projet. Débuté fin 2020, la réhabilitation de l’étang vient tout juste de s’achever. C’est une initiative aux multiples bienfaits pour la commune : renforcement de la défense incendie pour les pompiers, préservation de la biodiversité et création d’un espace de loisirs avec une table de pique-nique. Le maire ne s’en cache pas et donne un conseil précieux à ses confrères : « on a présenté ce projet comme une initiative nécessaire au renforcement de la défense incendie car c’est d’utilité publique et ça nous a permis d’avoir beaucoup de subventions. » En effet, la commune a réussi à obtenir 80% d’aides pour l’étang et son chemin qui doit être accessible aux pompiers.

Le recrutement d’un agent de développement

Lorsqu’on lui demande de souligner les difficultés du projet, William Joffrain pense tout de suite au recrutement de l’agent de développement dont la gestion administrative a été très compliquée à gérer. « On est une petite commune, on a mis 3 mois pour faire un contrat de travail à temps partiel car il n’y a pas de service des ressources humaines à Valleroy. Un accompagnement nous aurait bien aidé » souligne le maire.

Un projet au service de tous les habitants de la commune

Engagé dans la transition écologique depuis son premier mandat en 2008, William Joffrain met l’environnement au cœur de ses préoccupations. Après s’être consacré à la gestion et au traitement de l’eau pour les habitants “humains” de sa commune, le maire s’intéresse au bien-être des habitants à “pâtes, ailes et nageoires” qui nécessitent une protection. Pour son projet d’étang, la Ligue des Oiseaux a posé un premier diagnostic. « L’étang nous semblait mort, on ne savait pas comment s’y prendre pour le nettoyer. Les spécialistes nous ont transmis des préconisations indispensables pour favoriser la biodiversité, comme par exemple la nécessité de retirer des arbres car l’étang était beaucoup trop ombragé pour la faune et la flore » explique le maire.

Aujourd’hui, le projet est pratiquement terminé. « Il ne reste que quelques détails à régler comme la mise en place d’une signalétique », précise William Joffrain.

La biodiversité est complètement revenue : amphibiens, poissons, libellules, plantes aquatiques… Toutes ces espèces cohabitent désormais dans ce nouveau lieu accessible aux habitants heureux de retrouver leur étang comme espace de loisirs et de pêche mais aussi de biodiversité.

De la biodiversité dans chaque projet

Ce projet révèle une grande partie de l’engagement de William Joffrain pour l’environnement. Pour lui, placer la biodiversité dans chaque projet doit devenir un réflexe pour les élus.

« On a tendance à se fixer sur un seul volet dans la création d’un projet mais c’est très dommage. Dans tous les projets il y a un moyen de penser différemment, de ne pas choisir le plus rentable mais d’ajouter un volet écologique qui n’est pas forcément le plus cher mais qui est plus intéressant et qui améliore le cadre de vie » déclare le maire.

Le prochain projet de Valleroy est la création d’un sentier pédagogique sur l’eau et la forêt. Un nouveau moyen pour le maire de démontrer qu’en effet, tous ses projets ont une vocation immuable : protéger la biodiversité.

GURGY (89) A MIS EN PLACE UN ESPACE CULTUREL ET UNE RÉSIDENCE D’ARTISTES

Commune : Gurcy
Département : Yonne
Code commune : 89 198
Population : 1 700 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Culture

Résumé du projet : Création d’un espace culturel et d’une résidence d’artistes.

Contexte : Un bâtiment datant de 1845 accueillait à l’époque une école élémentaire puis deux médecins et une cantine. En 2006, un incendie a ravagé tout le corps du bâtiment. Des travaux de restauration ont débuté en 2011. Jean-Luc Liverneaux, actuel maire et adjoint à la communication à ce moment-là, a souhaité réhabiliter le rez-de-chaussée du lieu en un espace culturel. Peu d’expositions avaient lieu sur le territoire et l’élu ne souhaitait pas dédier la salle uniquement aux activités associatives.

Objectifs : Créer un lieu culturel avec des expositions régulières pour favoriser l’accès à la culture.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Les expositions ont débuté en 2012 avec des présentations simples puis à partir de 2013 la commune a contracté plusieurs partenariats avec des artistes. En 2018, Gurgy est devenue la première commune rurale de l’Yonne à avoir mis en place une résidence d’artistes. Chaque année au mois d’août, la salle devient l’atelier d’un artiste pendant trois semaines. Une chargée de projet recrutée par la mairie s’occupe de la programmation.

Année de réalisation : 2012

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier :
Communication – 3 500 euros/an
Des conventions sont signées avec la FRAC pour financer les artistes.

Ingénierie : Mairie de Gurgy

Partenaires mobilisés : Le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) de Bourgogne, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Bourgogne Franche-Comté, le Conseil départemental et des partenaires privés.

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Le programme est bien chargé, des artistes du territoire mais aussi de la France entière viennent pour exposer leurs œuvres. L’espace culturel attire beaucoup : 7 000 visiteurs s’y sont rendus entre 2017 et 2021.

Difficultés rencontrées : Convaincre les élus de la pertinence d’un tel lieu pour la commune et trouver des partenaires pour accompagner financièrement le projet.

CONTACT

Nom du maire : Jean-Luc LIVERNEAUX

Téléphone mairie : 04 68 69 20 39

Adresse e-mail mairie : mairie.de.chalabre@wanadoo.fr

Site internet de la commune : http://www.chalabre.fr

Le conseil du Maire :

« Construire un espace culturel doit venir de la volonté des élus, il faut se faire un réseau d’artistes et de connaissances. Dès qu’il y avait des expositions sur le territoire, je prenais ma voiture pour y aller et prendre les cartes des artistes. Il faut être opiniâtre, ne pas hésiter à faire des partenariats avec des structures et des artistes. »

> En savoir plus sur l’Espace Culturel de Gurcy

« On accueille des artistes qu’on ne voit pas partout, on a réussi à trouver notre propre raison d’être », affirme Jean-Luc Liverneaux, maire de la commune de Gurgy. Depuis 2012, l’espace culturel du village accueille une dizaine d’artistes chaque année pour favoriser l’accès à la culture sur le territoire.

Sculpteurs, peintres, plasticiens, et autres, viennent à tour de rôle dans cet espace de 70 m2 pour présenter leurs œuvres, réaliser un projet artistique et parfois animer des ateliers avec les enfants de l’école communale.

Réussir à convaincre les élus

« Le plus difficile dans ce projet a été de convaincre les élus », soupire le maire. En effet, l’histoire du bâtiment sur deux étages est un peu chaotique. L’élu raconte qu’en 1845, l’édifice accueillait deux écoles pour filles et pour garçons. Ensuite, les changements législatifs ont permis aux écoles de se réunir pour former une école élémentaire mixte. En 1982, le bâtiment avait sensiblement la même allure qu’actuellement. Ce sont deux médecins et une cantine qui l’occupaient.

« En 2012, on a commencé par des expositions assez simples puis dès 2013 on a commencé à conclure des partenariats avec des artistes et différents partenaires », explique le maire. Gurgy est la première commune à avoir obtenu un partenariat avec le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) de Bourgogne. Ainsi, la FRAC sélectionne un artiste en émergence chaque année qui vient exposer ses œuvres au sein de l’espace culturel de Gurgy.

« Nous avons régulièrement des aides de la DRAC pour faire nos expositions », explique Jean-Luc Liverneaux. Après s’être occupé seul de la communication pendant plusieurs années, l’élu a réussi à avoir une personne à ses côtés pour l’aider à gérer l’établissement. La mairie a embauché une chargée de projet qui s’occupe désormais du programme de la salle.

Entre 2018 et 2019, l’élu a décidé d’aller encore plus loin en créant une résidence d’artistes. « Nous avons été la première commune rurale de l’Yonne à mettre en place une résidence d’artistes », affirme fièrement le maire.

Chaque année au mois d’août, un artiste occupe l’espace et monte son projet. En 2022, l’artiste plasticienne Lise Fournier a conçu une œuvre pérenne au bord de la rivière de l’Yonne. L’artiste a pris des photographies qu’elle a retravaillées et imprimées sur de l’aluminium au format lunaire. Chaque sculpture est installée à l’endroit précis où la photo a été prise.

Un bel investissement

C’est un projet rentable pour la commune puisque le maire explique que cette résidence « permet d’avoir une belle réserve qui équilibre le budget. » La mairie se charge de financer la communication des artistes pour la somme de 3 500 euros par an en moyenne, « on leur fournit les affiches, les bâches, les kakémonos et autres, tout ce dont ils ont besoin pour attirer. »

Concernant les vernissages, la mairie a réussi à trouver un compromis avec un producteur local de vin qui fournit six bouteilles gratuitement en échange de sa promotion lors de l’événement.

Ce lieu haut en couleurs a récemment reçu Dominique Faure, secrétaire d’État chargée de la cohésion des territoires et de la ruralité, pour lui faire découvrir toutes ses fonctions. « Lors de l’assemblée générale de l’AMR89, nous avions un créneau d’une heure pour faire visiter quelques communes à Dominique Faure. Elle est entrée dans l’espace culturel et a pu constater que c’est un vrai lieu de vie ! », conclut le maire.

SAINT-POINT (71) INSTALLE DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES SUR SON HANGAR

Commune : Saint-Point
Département : Saône-et-Loire
Code commune : 71 470
Population : 400 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition écologique

Résumé du projet : Installation de panneaux photovoltaïques sur le toit du hangar communal

Contexte : Les conseillers municipaux, notamment la première adjointe très engagée en faveur de l’environnement, ont soumis leur volonté au maire d’installer des panneaux photovoltaïques dans la commune pour couvrir les besoins d’électricité des bâtiments communaux. Conscient que le mix-énergétique de sa commune est un vrai enjeu d’avenir, le maire accepte le projet. Il est décidé que 500 m2 de panneaux seront installés sur le toit du hangar appartenant à la municipalité.

Objectifs : Répondre aux besoins d’électricité de la population, s’engager dans la transition écologique.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Toute l’équipe municipale est très engagée dans le projet. Après plusieurs études de faisabilité et de rentabilité, tous les feux étaient au vert. Mais le hangar se trouvant dans le périmètre des 500 mètres du château Lamartine classé au titre des Monuments Historiques, la commune s’est retrouvée dans une situation complexe. Après 1 an et demi de procédure, Saint-Point a convaincu l’État. Les panneaux seront installés pour septembre 2023 et opérationnels en janvier 2014.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 2 ans

Coût financier : 50 000 euros

Ingénierie : Mairie de Saint-Point

Cofinancement : DETR, Appel à projet du département

Partenaires mobilisés : État, Département

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Autoconsommation collective d’électricité dans un rayon de 1 kilomètre, production d’électricité pour les bâtiments communaux qui s’étendra sûrement à l’avenir au camping et au lac de Saint-Point.

Difficultés rencontrées : Les panneaux se situent dans un rayon de 500 mètres du château Lamartine classé au titre des Monuments Historiques.

CONTACT

Nom du maire : Pierre-Yves QUELIN

Téléphone mairie : 03 85 50 54 84

Adresse e-mail mairie : mairie@saintpoint.fr

Site internet de la commune : https://www.saintpoint.fr/

Le conseil du Maire :

« On a plus le choix de s’engager dans les énergies renouvelables, la demande d’énergie va augmenter. Je conseille l’installation de panneaux photovoltaïques car de toutes les manières de produire de l’électricité cela reste la mieux adaptée malgré ses défauts. Il faut s’accrocher au niveau administratif mais c’est faisable. »

L’équilibre fragile entre transition écologique et préservation du patrimoine n’est pas nouveau, mais les exemples sur le terrain se multiplient. À Saint-Point, la détermination du maire et de son équipe a permis de faire valoir l’avenir énergétique de la commune.

Village de 400 habitants, Saint-Point est concentré sur des bâtiments situés à quelques centaines de mètres les uns des autres : l’église, la mairie, la salle des fêtes, l’école, le camping municipal, le lac, le hangar et le château Lamartine classé au titre des Monuments Historiques. Dès lors, installer des panneaux solaires sur un hangar situé dans les 500 mètres du château de Lamartine, c’était loin d’être gagné.

Arrivé à la tête de la commune en 2021 à la suite de la démission de l’ancienne maire, Pierre-Yves Quelin a tout fait pour répondre au mieux aux attentes de son équipe. Très attachés à l’environnement, les conseillers municipaux ont souhaité que Saint-Point se lance dans l’installation de panneaux photovoltaïques. « Le conseil municipal a évolué, ce n’est plus la même chose que lorsque mon grand-père était maire, ce ne sont plus des agriculteurs ou des natifs. Les préoccupations ne sont plus les mêmes. Aujourd’hui beaucoup d’élus et d’habitants travaillent en ville mais viennent habiter à Saint-point pour avoir leur bouffée d’air frais donc ils font tout pour avoir un bon cadre de vie », explique le maire.

Tous les feux techniques au vert

En 2020, les premières bases étaient lancées. Les études de faisabilité et de rentabilités ont démontré que le projet était une vraie opportunité pour la commune : pas de travaux à réaliser au niveau du bâtiment grâce à l’existence d’une solide charpente en bois et en métal, et la présence d’un transformateur ENEDIS qui se situe juste à quelques mètres du hangar.

Le plan de financement est rodé depuis trois ans : l’État et le Département ont accordé leurs subventions et la commune doit apporter environ 13 000 euros de fonds propres sur un budget de 50 000 euros.

Le combat administratif de Saint-Point

Situé dans un périmètre de 500 mètres autour du château de Lamartine, la commune ne pouvait commencer les travaux sans l’avis de l’ABF. Mais le résultat est sans appel : refus catégorique car les panneaux solaires sembleraient être visibles du site historique, gênants alors la vue sur le paysage environnant.

Coup de frein incompréhensible pour le maire, « je vous assure qu’on ne peut pas voir les panneaux du château, ils sont situés en contre-bas par rapport au monument et de grands arbres les cachent. » Malgré un rendez-vous précipité avec le préfet du département, Pierre-Yves Quelin n’a pas pu obtenir gain de cause. « La décision des Monuments Historiques vient de Paris, ce n’est pas de la compétence du préfet. Il n’a rien pu faire », explique le maire. Une décision d’autant plus difficile à accepter pour la commune qui a reçu un courrier de la préfecture quelques mois plus tôt l’invitant à agir davantage en faveur de la transition énergétique.

Contradiction que Pierre-Yves Quelin n’a pas hésité à démontrer devant le juge de première instance lorsque la commune l’a saisi pour contester la décision de l’ABF. Grâce à des images de drones, un dossier de preuves bien ficelé et une conviction sans faille du maire sur les bienfaits de ce projet pour Saint-Point, la justice a fini par donner son feu vert. « Je suis conscient que nous avons un monument historique qu’il faut absolument préserver mais ce n’est pas une raison pour mettre le village sous cloche. C’est notre avenir qui est en jeu », affirme le maire.

Défi relevé : répondre aux besoins d’énergie avec du renouvelable

Ce sont ainsi 500 m2 de panneaux solaires qui seront installés sur le toit du hangar communal au cours du mois de septembre pour une production d’électricité effective à partir de janvier 2024. Cette électricité alimentera la mairie, l’école, la salle des fêtes, le hangar et peut-être même le camping municipal dans quelques années. « Étant donné que l’école n’a pas besoin d’électricité juillet-août alors que c’est le moment où le camping en a le plus besoin avec l’arrivée des touristes, on réfléchit à un basculement de la production lors de cette période », explique le maire.

MONTRICHARD VAL DE CHER (41) A MIS EN PLACE DES APÉROS-QUARTIERS

Commune : Montrichard Val de Cher
Département : Loir-et-Cher
Code commune : 41 151
Population : 3 700 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Organisation d’apéros-quartiers

Contexte : En 2016, la commune nouvelle de Montrichard Val de Cher a vu le jour et Damien Henault est devenu maire en 2017. Il a souhaité mettre en place un projet pour rassembler les administrés. De mai jusqu’à début juillet puis en septembre, le maire et ses conseillers municipaux organisent des apéros dans les neuf quartiers de la commune depuis 2018.

Objectifs : Rencontrer tous les administrés et connaître leurs demandes et priorités.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Les élus effectuent un boîtage dans chaque quartier pour annoncer la réunion. Pendant l’événement, le maire, les adjoints et les membres du conseil municipal présents commencent par présenter leurs idées avec un micro portatif. Ensuite, les habitants peuvent librement poser leurs questions aux élus qui y répondent directement. Ils partagent ensuite un moment convivial autour d’un verre.

Année de réalisation : 2018

Durée de réalisation du projet : Quelques semaines

Coût financier : 100 euros par réunion

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Les apéros-quartiers ont permis aux élus de connaître les questions et priorités des administrés, comme la sécurité qui est la problématique numéro une relevée dans tous les quartiers. Les élus ont aussi pu rencontrer des administrés qu’ils n’avaient jamais vu en mairie.

Difficultés rencontrées : Les administrés ont tendance à vouloir que leur intérêt personnel soit satisfait alors que la mairie doit servir l’intérêt général et leurs exigences sont croissantes.

CONTACT

Nom du maire : Damien HENAULT

Téléphone mairie : 02 54 71 66 34

Adresse e-mail mairie : info@montrichardvaldecher.fr

Site internet de la commune : http://www.montrichardvaldecher.fr

Le conseil du Maire :

« Il faut faire un test dans un ou deux quartiers pour voir ce que ça donne. Ce genre d’événement permet de rencontrer des administrés qui ne viendraient pas dans une salle de réunion, ça permet d’avoir plus de monde. Ils sont contents de voir des élus chez eux. »

Arrivé à la tête de la commune nouvelle de Montrichard Val de Loire après le départ de son collègue pour les sénatoriales en 2017, Damien Henault souhaitait mettre en place un projet qui puisse rassembler ses administrés et créer un lien de proximité avec les élus.

Conscient qu’aller à la rencontre des habitants n’est pas toujours simple pour les élus, le nouveau maire de nature avenante était tout de même persuadé que des apéros-quartiers permettraient à l’équipe municipale d’échanger avec les administrés et de créer un moment de convivialité.

9 réunions annuelles pour les 9 quartiers de la commune

« Nous allons dans les neuf quartiers de la commune pour que les gens ne fassent pas trop de marche pour venir », indique Damien Henault. De mai jusqu’à début juillet puis en septembre, les élus font du boîtage pour annoncer à leurs administrés la tenue prochaine d’un “apéro-quartier”.

Pendant les vingt premières minutes de la soirée, le conseil municipal présente ses projets aux habitants présents. « Avec un micro portatif, on explique ce qu’on a mis en place dans le quartier, nos idées, puis on passe aux questions-réponses », explique le maire.

Les questions pratiques du quotidien s’enchaînent. « Vous avez réduit l’éclairage public qui s’éteint désormais à 22h mais ça pose problème au niveau de la sécurité, ça pénalise le quartier », affirme un administré. Prenant en compte les remarques des administrés, le maire a déclaré que les lampadaires seront allumés jusqu’à 23h à partir de la rentrée de septembre.

Discuter avec des élus dans un contexte convivial

Les élus et les administrés se retrouvent ensuite autour d’un verre pour continuer d’échanger et évoquer des problématiques parfois plus personnelles. « Est-ce que vous allez continuer d’aider l’association dans laquelle mon fils fait du sport ? », s’interroge par exemple un administré.

Au plus proche des citoyens, les élus écoutent leurs besoins du quotidien mais également leurs propositions. « On a fait un condensé de toutes les questions secteur par secteur et on a fait une tendance générale. Le point numéro 1 dans tous les quartiers est la sécurité routière. Certains nous ont donc demandé de mettre en place des chicanes, des ralentisseurs ou des radars pédagogiques pour limiter la vitesse », indique Damien Henault.

Les habitants ont été ravis de la reprise des réunions après la crise du COVID-19. « On n’a jamais eu tant besoin de proximité et de liens », affirme le maire. Grâce à ce format de réunion atypique, les administrés sont moins timides et osent participer. « On est aux portes d’entrée des gens, ils ne viendraient pas si c’était dans une salle de réunion. On a plus de monde. »

De la proximité en direct

Cette initiative permet de créer de la proximité avec les administrés. Mais le maire reconnaît qu’elle entraîne aussi quelques contraintes pour les élus, « il n’y a rien de formel donc parfois on entend des choses pas forcément très agréables. Il faut aussi raisonner les habitants et leur expliquer que notre budget est contraint, on ne peut pas tout faire tout de suite. Cependant, quand on dit la vérité, certains ronchonnent mais comprennent. » Le maire explique également que « l’exigence des administrés est de plus en plus importante car ils voient qu’on a répondu à leur première demande. »

En 2017, les « apéros-quartiers » étaient une initiative venue des élus. Mais aujourd’hui, les administrés sont demandeurs. « Ils sont contents de voir les élus chez eux une fois par an, c’est un événement attendu », conclut le maire.

LE MUSÉE CÉCILE SABOURDY À VICQ-SUR-BREUILH (87) OBTIENT L’APPELLATION MUSÉE DE FRANCE

Commune : Vicq-sur-Breuilh
Département : Haute-Vienne
Code commune : 87 203
Population : 1 350 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Culture

Résumé du projet : Le Musée et Jardins Cécile Sabourdy à Vicq-sur-Breuilh a obtenu l’appellation musée de France.

Contexte : Créé en 2014 par les communes de Vicq-sur-Breuilh et Saint-Priest-Ligoure, le Musée et Jardin Cécile Sabourdy a obtenu l’appellation musée de France le 5 janvier 2023. Cet Établissement Public de Coopération Culturelle propose une collection permanente d’art naïf, d’art brut et de pratiques singulières mais aussi des expositions temporaires d’artistes autodidactes et de professionnels. La DRAC Nouvelle-Aquitaine a proposé la candidature du musée qui a été inspecté par un conservateur en chef du patrimoine et un membre du Haut Conseil des musées de France. Leurs avis sur la collection, la qualité des expositions et les activités de médiation ont permis au musée de candidater. Dans un dossier de 200 pages, la direction du musée a convaincu l’État que l’établissement disposait d’un niveau de qualité qui justifie l’obtention du label.

Objectifs : Donner de la visibilité au musée, avoir la possibilité de faire des partenariats avec d’autres musées de France, compléter l’exposition avec des apports extérieurs, partager les œuvres avec les autres musées de France et recevoir des fonds complémentaires pour faire des acquisitions et de la restauration.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Le Haut Conseil des musées de France a apprécié la qualité des collections de l’établissement et l’intérêt des expositions les mettant en valeur. Pour obtenir l’appellation et la conserver, le musée doit remplir de nombreuses exigences, notamment garantir la qualité des expositions, de l’étude et de la préservation des œuvres qui lui sont confiées, réunir et transmettre les connaissances, penser une offre attractive pour le Jeune Public et faire du musée un lieu de plaisir, d’apprentissage et de recherche s’adressant à tous. Des travaux d’agrandissement sont également prévus pour conserver l’appellation.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 4 ans

Coût financier : Aucun pour l’obtention de l’appellation mais des coûts sont prévus pour l’acquisition de bâtiments et la réalisation de travaux pour l’agrandissement du musée.

Partenaires mobilisés : La DRAC, Région, Département, État

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Les visites ont augmenté, le musée a été intégré dans le réseau des Musées de France. 

Difficultés rencontrées : La condition pour obtenir l’appellation : effectuer des travaux d’agrandissement avec la création d’équipements spécifiques, d’une salle d’exposition permanente supplémentaire, d’un atelier technique, d’une seconde salle de médiation consacrée à l’art brut, de bureaux administratifs et d’une extension des espaces de réserves.

CONTACT

Nom du maire : Christine DE NEUVILLE

Téléphone mairie : 05 55 00 61 03

Adresse e-mail mairie : mairie-accueil@vicqsurbreuilh.com

Site internet de la commune : https://vicqsurbreuilh.fr

Le conseil du Maire :

« La commune qui veut se lancer dans la création d’un musée doit s’assurer que ça réponde bien aux besoins de son territoire. Il faut vérifier l’authenticité et l’originalité de ce qui va être mis en place. Il faut du sens. À l’époque dans le Limousin, il n’y avait pas d’espace pour l’art naïf, l’art brut ou les pratiques singulières. La DRAC avait jugé en 2014 que ce musée serait un vrai plus pour la région. »

Site internet du Musée et Jardins Cécile Sabourdy : https://www.museejardins-sabourdy.fr/

Crédit photo : Musée et Jardins Cécile Sabourdy

Situés dans l’ancien presbytère du XVIIème siècle du village de Vicq-sur-Breuilh, le Musée et Jardins Cécile Sabourdy a vu le jour en 2014 grâce à collaboration de la commune avec celle de Saint-Priest-Ligoure.

Le 5 janvier 2023, le Musée a obtenu l’appellation « musée de France » après plusieurs années de travail sur l’amélioration constante des collections et des activités proposées.

Cet établissement public de coopération culturelle abrite des arts naïf, brut et des pratiques singulières. C’est l’un des seuls “Musée de France” à proposer ce type d’œuvres. « Il y a près de dix ans, la DRAC avait déjà vu le potentiel d’un tel musée pour la région. C’est d’ailleurs cette dernière qui a proposé notre candidature pour l’appellation musée de France », explique Christine de Neuville, maire de la commune. En effet, le niveau de qualité auquel l’établissement est parvenu justifie cette reconnaissance.

Des exigences comme gages de qualité de l’établissement

Ce « musée de la différence », comme le nomme l’élue, dispose d’une équipe dynamique et motivée depuis 2014. « Il y a un service de médiation de grande qualité, deux personnes à plein temps complétées par des stagiaires durant l’été », indique Christine de Neuville.

L’appellation musée de France comporte des critères de qualité précis de toutes les pièces muséales, protégées par l’État. Les expositions doivent être d’intérêt régional et national. Les services techniques doivent correspondre aux exigences de conservation fixées par le ministère de la Culture.

L’obtention de l’appellation ne s’est pas faite sans condition. Le Haut Conseil des musées de France a accordé le graal en échange de l’engagement de la commune d’effectuer des travaux d’agrandissement. Vicq-sur-Breuilh a alors acquis une vieille grange dans le centre-bourg. « C’est un vrai engagement financier pour la commune même si nous avons le soutien de l’État, de la Région et du Département », affirme Christine de Neuville.

Crédit photo : Musée et Jardins Cécile Sabourdy

Prévus pour 2024, les travaux devraient durer environ 6 mois. Le projet d’extension permettra au musée de se doter d’équipements compatibles avec les exigences de l’appellation pour l’étude et la conservation des œuvres. Le volume des nouvelles réserves sera plus important grâce à l’identification de l’établissement comme un lieu de référence pour la valorisation des pratiques artistiques atypiques « hors Beaux-Arts ».

L’agrandissement prévoit également la création d’une nouvelle salle d’exposition permanente dédiée à l’art brut et aux pratiques singulières.

Les apports de l’appellation

« L’appellation permet de donner une visibilité évidente car le musée sera désormais signalé dans tous les guides », explique Christine de Neuville.

Cette reconnaissance permet à tous les musées de France d‘avoir des partenariats entre eux afin de monter des expositions et ainsi se compléter les uns les autres. Les établissements peuvent se prêter librement des œuvres en toute confiance et sécurité. L’appellation permet de garantir un parfait traitement des œuvres prêtées.

Pour Vicq-sur-Breuilh, cette distinction représente aussi la possibilité de recevoir des fonds complémentaires de la part de l’État pour faire des acquisitions et des restaurations.

LUCINGES (74) A MENÉ LE PREMIER PROJET CITOYEN DE RÉSEAU DE CHALEUR BOIS

Commune : Lucinges
Département : Haute-Savoie
Code commune : 74 153
Population : 1 630 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition

Résumé du projet : Création d’un projet citoyen de réseau chaleur bois

Contexte : L’adjoint Yves Dieulesaint est arrivé au conseil municipal en 2015 et était déjà sensibilisé au problème du dérèglement climatique. La commune avait pour projet de faire venir du gaz afin d’alimenter les bâtiments en construction mais l’adjoint était persuadé que ce n’était pas une solution durable. Ainsi, après des heures de documentation et une formation sur les réseaux chaleur bois énergie, l’adjoint a convaincu les conseillers municipaux.

Objectifs : Quitter les énergies fossiles, être acteur de la transition énergétique et apporter de la chaleur pour les anciens et futurs bâtiments en construction de la commune.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La commune a fait des études de faisabilité qui ont démontré qu’un réseau de chaleur bois serait rentable mais uniquement s’il alimente les bâtiments communaux et des bâtiments privés. Pour vendre de l’énergie à des personnes privées, la commune a décidé de lancer un appel d’offres pour délégation de service public. L’opérateur ForestEner a été choisi et s’est chargé de l’investissement, de la conception, de la réalisation, et aujourd’hui de l’exploitation et de la maintenance du réseau de chaleur bois. Le contrat est d’une durée de 20 ans au bout de laquelle la commune récupérera l’installation en parfait état de marche. La commune reste maître d’ouvrage et co-actionnaire de ForestEner. Pour le financement, ForestEner a fait appel à Énergie Partagée pour la levée de fonds citoyens, ces derniers pouvaient investir dans le projet en achetant des parts à cet organisme.

Année de réalisation : 2018

Durée de réalisation du projet : 2 ans 1/2

Coût financier : Réseau de chaleur (ForestEner) – 1 000 000 euros
Coût pour la commune :
Études de faisabilité – 2 000 euros
Cabinet juridique – 10-15 000 euros
Actions ForestEner – 1 500 euros

Ingénierie : ForestEner

Cofinancement :
Région (réseau de chaleur) – 450 000 euros
Syndicat d’énergie de Haute-Savoie (études de faisabilité) – 2 000 euros

Partenaires mobilisés : ForestEner, Énergie Partagée, Syndicat d’énergie de Haute-Savoie, Cabinet juridique Kairos

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : La commune n’a plus à s’occuper de l’achat d’énergie, tous les bâtiments communaux sont alimentés par le réseau de chaleur bois. 

Difficultés rencontrées : Convaincre les élus, aucun exemple existant – c’est le premier projet citoyen de ce type en France.

CONTACT

Nom du maire : Jean-Luc SOULAT

Téléphone mairie : 04 50 43 30 93

Adresse e-mail mairie : accueil@lucinges.fr

Site internet de la commune : http://www.lucinges.fr/

Personne en charge : Yves Dieulesaint

Fonction : Adjoint

Le conseil du Maire :

« Il ne faut pas hésiter à nous appeler ! Vous allez voir sur place que ce n’est pas si compliqué que ça. Il faut juste trouver des entreprises qui soient prêtes à s’impliquer sur des petits projets. Plusieurs acteurs se sont regroupés dans le “Collectif Chaleur Bois et Territoires”  »

Le 29 septembre 2018, la commune de Lucinges a officiellement entamé sa propre transition énergétique. Le premier projet citoyen de réseau de chaleur bois de France a remplacé 50 chaudières fioul et alimente désormais l’ensemble des bâtiments communaux, quatre immeubles, une brasserie, une entreprise et cinq maisons individuelles.

La chaufferie, située dans une partie de l’ancienne salle communale, est constituée de 2 chaudières bois de 330 et 150 kW et d’une chaudière fioul de 600 kW de secours. 300 tonnes d’émissions de CO2 sont ainsi évitées chaque année.

La persuasion et la détermination d’un adjoint

Arrivé au conseil municipal en tant qu’adjoint en 2015, Yves Dieulesaint était déjà un convaincu de la transition énergétique. À l’époque, Lucinges avait pour projet de faire venir du gaz pour alimenter les bâtiments disposant de chaudières vieillissantes ainsi que pour les nouveaux édifices du centre-bourg. Mais pour l’adjoint, « le gaz n’est pas la solution même s’il est vendu comme une énergie de transition. »

Ingénieur de formation, Yves Dieulesaint s’est informé sur la consommation d’énergie de la commune et en a conclu qu’il fallait trouver une source d’énergie capable d’alimenter la future salle communale et les futures constructions dans le centre du village.

En faisant des analyses, l’élu s’est rendu compte « que la commune avait des systèmes au fuel obsolètes, plus aux normes. Il fallait faire quelque chose. » Il s’est alors documenté, « j’en suis arrivé à la conclusion que si on voulait s’éloigner des énergies fossiles et avoir quelque chose d’économiquement accessible, il fallait aller vers le réseau chaleur bois. »

Convaincre les élus

Après avoir assisté à une formation sur les réseaux de chaleur bois énergie et rencontré plusieurs spécialistes, Yves Dieulesaint a fait sa proposition au conseil municipal. « Les études de faisabilité faites par un organisme extérieur ont convaincu les élus que le projet était rentable. Le seul souci était qu’il ne fallait pas alimenter uniquement les bâtiments communaux mais aussi des privés. On s’est retrouvé à devoir faire un choix : créer une régie nous-même ou passer par une délégation de service public. »

Réticente à l’idée de devoir vendre l’énergie produite à des privés avec le peu de moyens humains disponibles en interne, la commune a lancé un appel d’offres pour délégation de service public. « Aujourd’hui, 3 grands acteurs font des réseaux de chaleur : EDF, ENGIE et IDEX. Et elles ne s’intéressent pas aux petits réseaux de chaleur. Il faut se rapprocher d’autres acteurs. » À Lucinges, deux opérateurs ont répondu à l’offre et ForestEner a été choisi. « Nous faisons à peine deux conventions de délégation de service public par an, nous avons donc dû faire appel à un cabinet juridique pour nous aider », précise l’adjoint.

Une dimension citoyenne

« Pour nous, la dimension citoyenne était importante. Je connaissais Énergie Partagée et je trouvais ça bien de donner la possibilité aux citoyens de pouvoir investir dans des projets qui ont du sens pour eux », explique Yves Dieulesaint.

En effet, les administrés pouvaient participer au projet en investissant dans des parts Énergie Partagée. Ils sont ainsi impliqués dans la gouvernance via Énergie Partagée et peuvent envoyer un représentant lors des assemblées générales de ForestEner.

Une centaine de citoyens ont permis de récolter 180 000 euros pour réaliser le projet.

Un projet écologique et pédagogique

« Dès le début du projet, on a pris contact avec l’école pour que ce soit un projet pédagogique, les élèves ont suivi le chantier », affirme Yves Dieulesaint. Une grande fête lors de l’inauguration a permis aux enfants de présenter les panneaux pédagogiques qu’ils ont fabriqués et installés sur la façade de la chaufferie.

Une visite de la chaufferie est organisée chaque année. ForestEner et la mairie organisent également différentes animations, telles que la réalisation d’une fresque du climat ou une présentation des énergies photovoltaïques.

Cinq ans plus tard, les élus sont très satisfaits du réseau de chaleur bois. « On a été actif dans la transition énergétique, on a décarboné le chauffage de nos bâtiments », se réjouit l’adjoint. Depuis l’inauguration, plusieurs communes sont venues visiter l’installation et Lucinges les a accompagnées pour leur présenter la chaufferie et les démarches à suivre.