SAINT-VIAUD (44) A CONSTRUIT DES HABITATS INTERMÉDIAIRES POUR SENIORS, JEUNES ET FAMILLES

Image mise en avant - SAINT-VIAUD (44) - A construit des habitats intermédiaires pour séniors, jeunes et familles

Commune : Saint-Viaud
Département : Loire-Atlantique
Code commune : 44 192
Population : 2 600 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Création d’habitats intermédiaires pour une certaine population pendant une période déterminée.

Contexte : La population de Saint-Viaud est vieillissante depuis une dizaine d’années et il n’existait aucune solution pour loger les seniors dans la commune. Arrivé à la tête de la mairie en 2014, Roch Chéraud a exploré toutes les alternatives pour créer un lieu spécifique pour les personnes âgées à partir de 60 ans. Après s’être renseigné pour créer une Marpa avec 10 résidences seniors autonomes et sécurisées, il s’est finalement penché sur la création d’habitats intermédiaires. Plusieurs réunions avec la population ont permis aux élus de monter un projet au plus proche des attentes des habitants.

Objectifs : Loger les seniors sur la commune, accueillir des familles et des jeunes travailleurs.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Le maire est allé voir les aménagements réalisés dans la commune voisine de Chauvé pour s’en inspirer. Destiné au départ uniquement aux seniors, le projet s’est élargi à la demande de familles et de jeunes travailleurs de pouvoir se loger sur la commune. 6 logements jeunes travailleurs, 7 logements pour les familles et 15 maisons de plain-pied ont été construites. Un cabinet de santé a également été construit à côté des logements. C’est CISN, bailleur social local, qui s’occupe des résidences. Ces habitats intermédiaires vont être inaugurés en octobre 2023.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 5 ans de réflexion et 2 ans de travaux

Coût financier :
855 000 euros (mairie) et 3 500 000 euros (bailleurs social)

Ingénierie : Cabinet Expertise Urbaine

Cofinancements :
Préfecture – 36 000 euros
Région – 57 000 euros
Département – 500 0000 euros
Communauté de communes – 90 000 euros

Partenaires mobilisés : CISN, Expertise Urbaine, Préfecture, Région, Département, Communauté de communes.

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Tous les logements sont habités, la demande est forte. Les habitants sont ravis.

Difficultés rencontrées : Trouver un bailleur social, fragilité du centre de soins infirmiers associatif local, difficultés de recrutement des médecins salariés.

CONTACT

Nom du maire : Roch CHÉRAUD

Téléphone mairie : 02 40 27 53 14

Adresse e-mail mairie : accueil@saint-viaud.fr

Site internet de la commune : http://www.saint-viaud.fr

Le conseil du Maire :

” Il faut faire beaucoup de réunions de concertation et valider les choses progressivement. On a beau avoir la meilleure des idées, si elle n’est pas partagée ça ne marche pas. “

Maire de Saint-Viaud depuis 2014, Roch Chéraud a souhaité redonner un nouveau souffle au village. Observant le monde rural se désertifier peu à peu, il s’est donné pour objectif d’attirer des commerces et de mobiliser les moyens humains et financiers municipaux nécessaires.

Une petite dizaine de commerces se sont ainsi installés à quelques pas de la mairie. « Les murs ont été financés par la commune et les commerçants les ont rachetés après, une fois que leur chiffre d’affaires le leur permettait », explique le maire.

Derrière ces petits magasins, 28 logements ont fait leur apparition en 2023. « Tout ça c’est le projet d’un mandat, j’ai donné énormément d’énergie là-dedans », affirme Roch Chéraud. Parallèlement, le village connaît un net vieillissement de la population et il n’existait aucun lieu d’accueil pour personnes âgées sur place. Pour proposer une solution à ses administrés, le maire a choisi de faire construire des habitats intermédiaires. « Nous souhaitions construire des logements pour que les personnes de plus de 60 ans puissent rester sur la commune, avec un cabinet médical tout prêt et tous les commerces à proximité », indique le maire.

Un projet ficelé selon les attentes

L’élu s’est alors lancé à bras le corps dans son idée. Une idée qui a évolué en fonction des besoins et des demandes des habitants. « Les réunions avec la population et les professionnels de santé ont été très importantes, elles nous ont permis de modifier le projet en fonction de leurs remarques », souligne le maire.

Ainsi, avec l’ancien Conseil des sages et les habitants intéressés, l’équipe municipale a retravaillé son projet pour pouvoir accueillir des jeunes travailleurs et des familles. « Nous avons même pu y loger une famille ukrainienne », précise Roch Chéraud.

Un cabinet de santé de proximité permettra aux résidents d’avoir deux médecins, des infirmiers, un kinésithérapeute et un ostéopathe au pied de leurs portes d’entrées. Le maire explique que « le kinésithérapeute et l’ostéopathe de la commune ont choisi de se déplacer pour venir s’installer tout près des personnes âgées. La pharmacie va aussi bouger prochainement pour être plus proche des nouvelles habitations. »

Favoriser la mixité sociale

Tout ce projet a pour ambition de mélanger personnes âgées, jeunes et enfants. Avec un petit parc de jeu et des tables de pique-nique au centre des 15 maisons de plain-pied à destination des seniors, le maire espère que les gens pourront rapidement se côtoyer et tisser des liens.

« Nous avons également mis en place une cuisine commune qui peut accueillir environ 25 personnes pour que les résidents puissent organiser des repas ensemble. Nous sommes actuellement en train de définir les règles d’usage de ce lieu », indique le maire.

5 ans de réflexion et 2 ans de travaux

Roch Chéraud indique que « pendant les cinq ans de montage du projet, il y a eu quelques difficultés à gérer. Au départ, aucun bailleur social ne souhaitait suivre le village. Ensuite, le centre infirmier associatif à rencontrer des soucis et le recrutement des médecins salariés n’a pas été simple, ce qui explique que les professionnels de santé n’arrivent qu’en octobre 2023 alors que les seniors ont emménagé l’année dernière. » Un médecin de la commune de Vue, située à 13 km de Saint-Viaud, fera le déplacement quelques jours par semaine pour assurer les soins des Vitaliens.

Ce projet a suscité l’intérêt de nombreux partenaires. Les deux années de travaux ont été financés par la Préfecture, la Région, le Département et la Communauté de communes. La mairie a déployé un budget de 855 000 euros.

Aujourd’hui, le maire avoue que le projet ne ressemble pas tout à fait à ce qu’il avait imaginé au départ. « Notre idée a évolué en fonction des opportunités que nous avons eu et des demandes de la population. Ce que je retiens de mon expérience, c’est qu’une idée doit être partagée pour fonctionner. »

MOUTIER-MALCARD (23) INSTALLE UN RÉSEAU DE CHALEUR PAR GÉOTHERMIE

Image mise en avant - MOUTIER-MALCARD (23) - Installe un réseau de chaleur par Géothermie

Commune : Moutier-Malcard
Département : Creuse
Code commune : 23 139
Population : 548 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition écologique

Résumé du projet : Isolation d’un ensemble de 3 bâtiments communaux (mairie, salle polyvalente et immeuble locatif) et création d’un réseau de chaleur par géothermie.

Contexte : Lorsque les deux chaudières à gaz et à fuel des bâtiments communaux devaient être remplacées, la commune a réfléchi à l’installation d’un réseau de chaleur plus vertueux pour l’environnement. Moutier-Malcard a alors contacté le Syndicat des énergies de la Creuse (SDEC) pour trouver une énergie renouvelable en mesure de chauffer la mairie, la salle des fêtes et un petit immeuble avec un local commercial et trois appartements. Ainsi, la mairie a décidé de se lancer dans la géothermie.  

Objectifs : Chauffer les trois bâtiments communaux avec une énergie renouvelable et avoir une baisse de la facture d’électricité d’environ 60%.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Dans un premier temps, la mairie a souhaité mieux isoler ses trois bâtiments communaux avant de mettre en place un réseau de chaleur par géothermie afin que ce dernier soit le plus efficace possible. Le SDEC s’est occupé de l’ingénierie, des appels d’offres pour le bureau d’études et les entreprises. Il est co-maître d’œuvre avec la mairie. Tous les dossiers de vérifications, de l’avancement et de facturation des chantiers sont montés par le syndicat.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier :
600 000 euros HT
Autofinancement de 123 000 euros

Ingénierie : SDEC

Cofinancements : Subvention de 80%
DETR – 300 000 euros
DSIL – 120 000 euros
ADEME – 22 000 euros
SDEC – 35 000 euros

Partenaires mobilisés : État, SDEC

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : 65% de gains de facturation énergétique.

Difficultés rencontrées : L’obtention des subventions a été fastidieuse. La commune a eu la réponse de la préfecture 6 mois après le début des travaux.

CONTACT

Nom du maire : Pierre GUYOT

Téléphone mairie : 05 55 80 60 44

Adresse e-mail mairie : mairie-moutier-malcard@orange.fr

Site internet de la commune : https://www.moutiermalcard.com/

Le conseil de l’élu :

” La géothermie est un système performant mais c’est le plus coûteux à l’investissement. Il faut avoir une vision sur le très long terme et ne pas hésiter à l’élargir sur d’autres bâtiments communaux voire même aux particuliers aux abords des puits. “

Cette petite commune de 500 habitants au nord de la Creuse n’a pas froid aux yeux. L’équipe municipale de Moutier-Malcard, engagée en faveur de la transition écologique, n’a pas hésité à changer d’énergie pour chauffer ses bâtiments.

Lorsque les deux chaudières à gaz et à fuel chauffant les bâtiments communaux ont montré des signes de fatigue, le maire a cherché une alternative écologique.

Pierre Guyot, maire de Moutier-Malcard, s’est d’abord penché sur la biomasse avec une chaudière à bois mais « s’il n’y a pas de politique de reboisement efficace, cette énergie n’est pas vraiment verte à mon sens. J’ai donc choisi la géothermie, un système plus couteux mais plus efficace. »

Accompagnée du SDEC (société qui conçoit, fabrique et commercialise une large gamme d’équipements en faveur de l’environnement), la commune s’est donc lancée dans l’installation d’un réseau de chaleur qui permettra de chauffer la mairie, la salle des fêtes et un petit immeuble accueillant un local commercial et trois appartements.

Un projet écologique de grande ampleur en ruralité

Avant de débuter la création de son système de chauffage central géothermique, le maire a insisté pour isoler les trois bâtiments communaux. « Nous avons souhaité d’abord monter un programme d’isolation et donc de sobriété énergétique pour que le projet ait vraiment du sens », explique le maire.

Pour Moutier-Malcard, l’aide du SDEC a été très précieuse. « Ils ont géré l’ingénierie de départ, c’était un pré-bureau d’études pour que le Conseil municipal puisse commencer à travailler sur le projet », souligne Pierre Guyot. Le syndicat s’est également chargé des appels d’offres pour le bureau d’études et les entreprises. Le maire explique qu’une triple vérification de l’avancement du chantier et des facturations est effectuée par la mairie, le bureau d’études et le SDEC, ce qui lui permet d’être plus serein.

Deux années de réflexion sur le projet

La mairie travaille depuis plus de deux années sur l’accomplissement de tous ces travaux. « Nous avions réfléchi à la mise en place de ce projet avant l’augmentation des prix de l’énergie dû à la crise ukrainienne. Le gain sur la facturation énergétique va donc être d’autant plus intéressant pour la commune, nous l’estimons à 65% et je pense qu’on atteindra notre objectif » assure Pierre Guyot.

La principale difficulté rencontrée par la commune a été les demandes de subventions. « Même si nous avons un bon rapport avec la préfecture, cela reste compliqué. Nous avons dû attendre un long moment. C’est seulement en 2022 que la préfecture a donné son feu vert. On a pris des risques totalement inconfortables pour une petite commune », précise le maire. En effet, la commune a reçu les arrêtés préfectoraux il y a quinze jours alors que les travaux ont débuté six mois auparavant. « Il a eu des nuits où j’ai eu du mal à dormir », se rappelle Pierre Guyot.

Pour un chantier d’une telle ampleur, le maire s’entoure de personnes expertes sur le sujet. « Un élu du Conseil municipal est un ancien maçon et vient vérifier régulièrement les changements. De mon côté, je m’y rends tous les mercredis matin pour la réunion de chantier », souligne le maire. Les travaux ont débuté en janvier et devraient s’achever en septembre pour une mise en route en octobre 2023.

LE COMBAT DE BÉGAAR (40) POUR ACCUEILLIR DEUX MÉDECINS

Image mise en avant - BÉGAAR (40) - Le combat pour accueillir deux médecins

Commune : Bégaar
Département : Landes
Code commune : 40 031
Population : 1 200 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Santé

Résumé du projet : Création d’un pôle santé avec 15 professionnels et 3 cabinets médicaux pour accueillir des médecins généralistes.

Contexte : La mairie voulait créer une offre de soins proche et accessible aux résidents des établissements pour personnes âgées de sa commune.

Objectifs :

Proposer une offre de soins avec un pôle santé et des cabinets médicaux accessibles aux habitants de toute la communauté de communes du Pays Tarusate.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Des résidences pour personnes âgées étant installées à Bégaar depuis une dizaine d’années, la commune a souhaité créer une offre de soins la plus accessible possible à l’ensemble de ces personnes mais aussi pour le reste des habitants. Elle a d’abord créé un pôle santé et l’équipe municipale a ensuite voulu implanter trois cabinets médicaux pour attirer des médecins généralistes. Le maire a réussi à avoir le contact de deux médecins espagnols qui débutent leurs soins à Bégaar en juillet 2023.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier :
Pôle santé – 120 000 euros
Cabinets médicaux – 50 000 euros

Ingénierie : Mairie de Bégaar

Cofinancements : DETR – 30 000 euros (Pôle santé)

Partenaires mobilisés : État

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Deux médecins se sont installés dans les trois cabinets médicaux réalisés par la commune et 15 praticiens sont installés dans le pôle santé.

Difficultés rencontrées : La commune n’a obtenu que très peu d’aides publiques car elle n’est pas en zone prioritaire. L’État ne prend pas en compte le départ à la retraite de 4 médecins sur les 7 que compte la communauté de communes du Pays Tarusate.

CONTACT

Nom du maire : Jean-Pierre Poussard

Téléphone mairie : 05 58 73 42 35

Adresse e-mail mairie : secretariatmairie@begaar.fr

Site internet de la commune : https://www.begaar.fr/

Le conseil de l’élu :

” Même si c’est un grand projet pour lequel la commune n’a pas de subvention, on peut y arriver ! “

Avec très peu d’aides publiques, le maire de la commune de Bégaar dans Les Landes a réussi à mener un véritable combat contre la désertification médicale.

Une victoire qui montre qu’avec « peu de soutien de l’État, c’est possible d’y arriver même si c’est un travail énorme » déclare Jean-Pierre Poussard.

Tout débute il y a dix ans, le maire raconte que « l’idée première de ce projet était de créer une offre de soins car la commune accueille des résidences pour personnes âgées et je voulais qu’ils puissent avoir accès à des professionnels tout près de chez eux, c’est quand même plus sécurisant. » Aucun médecin généraliste ne souhaitant s’implanter à Bégaar, le maire a choisi de faire appel à un chasseur de tête. La mairie a reçu des offres de partout mais surtout de l’étranger, et des profils de médecins qui approchaient la retraite.

La commune n’a malheureusement pas trouvé de médecins remplissant ses attentes. Mais le maire n’a pas désespéré pour autant, « tout ceci m’a permis de créer des réseaux relationnels et notamment de rencontrer les futurs médecins de la commune qui entreront officiellement en fonction le 24 juillet 2023. »

La création d’un pôle santé

Passionné et expert sur ce sujet, Jean-Pierre Poussard explique que « la situation géographique de Bégaar fait qu’il y a un besoin de soins car la commune voisine de Tartas dispose de 7 médecins mais 4 d’entre eux partent à la retraite bientôt. » Vice-Président de sa communauté de communes, le maire de la petite commune avait à cœur de développer une vraie offre de soins pour tous les habitants.

Un faible montant d’aides de l’État (DETR) et les fonds propres de la commune lui ont permis de créer un pôle de santé dans son ancienne salle des associations. L’établissement accueille 15 praticiens dont une sage-femme, un orthophonique, une réflexologue et deux professionnels du paramédical.

L’arrivée de médecins espagnols à Bégaar

Il y a six mois, le maire rencontrait par hasard le futur médecin de sa commune. « C’est un médecin espagnol nouvellement diplômé que nous avons accueilli dans la commune. Quand il m’a dit qu’il souhaitait s’implanter à Bégaar, j’ai créé un groupe WhatsApp dans lequel j’ai échangé avec d’autres structures et d’autres médecins. » C’est ainsi que le maire rencontra un deuxième médecin, également espagnol, qui va débuter sa carrière dans les Landes.

La municipalité a préparé trois cabinets médicaux mais aucune aide publique n’a été obtenue. « Tous les travaux engagés pour créer les cabinets ont été supportés par Bégaar car c’est un projet porté par une commune et non une intercommunalité, une région ou un département. Nous n’avons jamais eu de réponse de nos demandes de subventions. La commune n’est pas en zone prioritaire, on ne rentre dans une aucune case » se désole le maire.

Une somme de 50 000 euros a été dépensée par la petite commune pour mettre en place les trois cabinets médicaux. « Nous allons louer les deux logements situés au-dessus des cabinets et nous espérons qu’avec ça, le projet sera rentabilisé dans dix ans » prévoit Jean-Pierre Poussard.

Malgré cette situation, le maire reste motivé et convaincu de la nécessité de son projet. Il retient de cette expérience que la création d’une offre de soin par une petite commune « c’est dur mais on peut y arriver ! »

TRAMAYES (71) ACCUEILLE UN CENTRE DE FORMATION EN ESS

Image mise en avant - TRAMAYES (71) - Accueille un centre de formation en ESS

Commune : Tramayes
Département : Saône-et-Loire
Code commune : 71 545
Population : 1 075 habitants

TRAMAYES (71) ACCUEILLE UN CENTRE DE FORMATION EN ESS

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Éducation

Résumé du projet : Création de l’Institut de Tramayes, dédié à la formation des métiers en économie sociale et solidaire.

Contexte : L’association “arcencielfrance” forme des jeunes à la gestion de projet et à l’économie sociale et solidaire depuis 12 ans dans plusieurs établissements d’études supérieures. L’association souhaitait créer son propre établissement pour former des étudiants bacheliers, en réorientation ou en reconversion aux métiers manuels. L’organisme avait la volonté de s’implanter dans un village qui œuvre en faveur de la transition énergétique et dont la production d’électricité relève presque uniquement d’énergies renouvelables.

Objectifs : Créer un centre de formations dédié aux métiers manuels au sein d’un village pour tout type de profil.

LE PROJET EN DÉTAIL

L’ancienne école élémentaire date du XIXème siècle et ses locaux ne sont pratiquement plus utilisés depuis, seule la maison des associations occupait l’un des quatre grands bâtiments rachetés par l’association. Depuis quelques mois, de grands travaux sont réalisés pour réhabiliter les bâtiments de l’ancienne école et accueillir les premiers étudiants en automne 2023.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier : Aucun pour la commune, “arcencielfrance” se charge de payer les coûts de la rénovation des bâtiments.

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Grâce à l’arrivée d’étudiants, il y a aura davantage de création de richesses pour le village. Les étudiants pourront s’investir dans les associations sportives, culturelles et solidaires locales.

Difficultés rencontrées : Beaucoup de travaux à réaliser. La pose de panneaux solaires sur tous les bâtiments de l’établissement n’a pas été possible en raison du mécontentement de certains.

CONTACT

Nom du maire : Michel MAYA

Téléphone mairie : 03 85 50 51 18

Adresse e-mail mairie : contactmairie@tramayes.fr

Site internet de la commune : https://www.tramayes.fr/accueil

Le conseil du Maire :

L’activité générée autour de l’implantation d’un établissement d’études supérieures est une vraie opportunité pour un village. Cette activité éducative contribuera grandement au développement économique et social local. “

TRAMAYES (71) ACCUEILLE UN CENTRE DE FORMATION EN ESS

Quelques mètres après avoir quitté le centre-bourg et la mairie, deux grands bâtiments en pierres s’élèvent près des habitations. L’un manque encore de toit et de fenêtres tandis que l’autre est en plein travaux. Impossible de rentrer dans les deux édifices, toutes les entrées sont fermées. « Début août, les artisans sont en vacances. Il y a encore du boulot mais ils feront tout pour être prêts en octobre », affirme Michel Maya, maire de Tramayes.

Ancien enseignant à l’école d’ingénieur de Cluny, le maire tenait à l’idée d’offrir la possibilité à un établissement d’études supérieures de s’installer dans sa commune. « Les deux bâtiments que vous voyez vont accueillir deux ateliers. À gauche un atelier de menuiserie et à gauche un atelier de métallerie. Un peu plus bas dans le village, ils auront également à disposition un terrain de maraîchage de 2 hectares pour labourer et apprendre le métier », explique Michel Maya.

La philosophie de cet Institut est d’affirmer que c’est en pratiquant que les étudiants apprennent. L’Institut propose trois formules de formation courte : le parcours “Boussole” pour les 18-25 ans d’une durée de 9 mois, le parcours “Azimut” pour les 25-35 ans d’une durée de 10 semaines et la “Formation Découverte” pour découvrir un métier manuel pendant 3 à 5 jours.

Après être remonté vers la micro-crèche de la commune puis avoir traversé un petit chemin, on trouve deux autres bâtiments rectangulaires et perpendiculaires également en travaux pour accueillir les étudiants. « C’est ici qu’il y avait l’ancienne école du village au XIXème siècle. Il y avait près de 5 classes à l’époque car Tramayes avoisinait largement les 2 000 habitants » indique le maire. Ces deux édifices abriteront les salles de cours et de conférence, une bibliothèque, une salle informatique, un espace de détente, une salle de restauration et de petits ateliers.

TRAMAYES (71) ACCUEILLE UN CENTRE DE FORMATION EN ESS

SAINT-PIERREVILLE (07) A INSTALLÉ UNE CENTRALE SOLAIRE SUR LA TOITURE D’UN EPHAD

Image mise en avant - SAINT-PIERREVILLE (07) - A installé une centrale solaire sur la toiture d'un Ephad

Commune : Saint-Pierreville
Département : Ardèche
Code commune : 07 286
Population : 520 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition écologique

Résumé du projet : Installation d’une centrale photovoltaïque en autoconsommation sur la toiture d’un EHPAD.

Contexte : Guillaume Barras, conseiller municipal de Saint-Pierreville connaissait l’existence du dispositif Territoires à énergie positive (TEPOS). Il a partagé son idée de mettre des panneaux solaires sur le toit de l’EPHAD, et a expliqué au maire que l’opération pourrait être financée par l’État via la Communauté de communes Val’eyrieux dans le cadre du dispositif TEPOS.

Objectifs : Pour atteindre un objectif d’autoconsommation, les panneaux solaires ont été conçus pour couvrir 20% des besoins en électricité de l’établissement.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La commune s’est associée à la Communauté de communes pour déposer un dossier de candidature au dispositif TEPOS. Plusieurs devis et études ont été menés. Le dossier a été retenu et la commune a obtenu 64 000 euros de subventions de l’État pour réaliser le projet. Un projet d’autoconsommation de cette taille n’existait pas encore. Le syndicat départemental d’énergie de l’Ardèche s’est chargé de l’appel d’offres et du suivi du chantier. Après un an de démarches et environ un an de travaux, 170 panneaux solaires ont été installés sur la toiture de l’EPHAD.

Année de réalisation : 2018

Durée de réalisation du projet : 2 ans

Coût financier : 85 000 euros HT

Ingénierie : Mairie de Saint-Pierreville et Communauté de communes Val’eyrieux

Cofinancements (prévu) : 64 000 euros – Dispositif TEPOS

Partenaires mobilisés (prévus ) : État, Syndicat départemental d’énergie de l’Ardèche

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus :L’établissement a déjà fait 5 000 euros d’économies chaque année sur le budget électricité. À partir de 2023, la mairie estime que les économies réalisées seront de 10 à 15 000 euros par an au vu du contexte de tensions des prix de l’énergie.

Difficultés rencontrées : Le site est classé « établissement recevant du public » de 3ème catégorie, avec des locaux de sommeil. Il y avait donc d’importantes exigences à respecter pour garantir un accès optimal des pompiers à l’établissement. Des études ont également été menées pour analyser le surpoids des panneaux sur les charpentes.

CONTACT

Nom du maire : Florent DUMAS

Téléphone mairie : 04 75 66 60 14

Adresse e-mail mairie : secretariat@saint-pierreville.fr

Site internet de la commune : https://saint-pierreville.fr

Personne en charge du projet : Guillaume BARRAS

Fonction : Conseiller municipal

Le conseil de l’élu :

” Il faut aller vers des dispositifs innovants car ils permettent d’obtenir davantage d’aides qu’un projet plus traditionnel qui doit s’auto-financer “

170 panneaux solaires installés sur le toit de l’EPHAD de la commune.
C’est le projet dans lequel Guillaume Barras, conseiller municipal de Saint-Pierreville, a réussi à lancer sa commune en 2017.

Six ans plus tard, la production d’électricité s’élève à 22% des besoins de l’établissement et permet de réaliser des économies non négligeables. « Ce projet novateur a permis à l’EPHAD de réaliser 5 000 euros d’économies chaque année et avec le contexte de tensions des prix de l’énergie on estime qu’il réalisera entre 10 et 15 000 euros d’économies en 2023 et dans les années qui suivent » indique Guillaume Barras.

Les Territoires à énergie positive

Dans le cadre du dispositif Territoires à énergie positive (TEPOS) à l’échelle de la Communauté de communes Val’eyrieux, Saint-Pierreville a décidé de présenter son projet emblématique au ministère de l’environnement. « Après plusieurs devis et études réalisés, notre dossier a été retenu et nous avons obtenu pas mal de financements publics » raconte le conseiller municipal. En effet, l’État a financé à 80% les 80 000 euros de travaux à effectuer. Après un an de démarches, les travaux ont démarré.

« Ça n’a pas été simple car un projet d’autoconsommation de cette taille n’existait pas encore et il a fallu défricher nos demandes de raccordement au niveau d’ENEDIS. De plus, le site étant classé ”établissement recevant du public” nous avons dû aménager des espaces libres en périphérie pour les pompiers » explique Guillaume Barras.

Avant le début des travaux, la mairie a réalisé des études sur la structure du bâtiment afin de savoir si les charpentes étaient en mesure de soutenir le surpoids des panneaux solaires. Le conseiller municipal indique que le coût de ces études s’est élevé à 5 000 euros, et qu’il n’est pas compris dans l’estimation du prix des travaux (80 000 euros).

56 mégawattheures par an

Avec 285 m² de surface de panneaux solaires, l’établissement dispose de 56 mégawattheures par an entièrement utilisés par l’EPHAD. Le projet a été dimensionné pour que toute l’énergie produite soit consommée sur place.

Pour obtenir le bon nombre de panneaux solaires à poser et la puissance nécessaire, une phase d’études avec des mesures sur site a eu lieu pour caractériser le besoin journalier de l’établissement. « Plusieurs mouchards ont été positionnés et on a enregistré 3 ou 4 mois de consommation pour dimensionner la partie solaire par rapport au besoin » se rappelle Guillaume Barras.

Aujourd’hui, la commune réfléchit à plusieurs projets d’autoconsommation collective. D’ici la fin du mandat municipal, Saint-Pierreville souhaite positionner un panneau solaire sur la toiture de son église et implanter une ombrière sur le parking de l’EPHAD.

LA CHAPELLE-SAINT-ANDRÉ (58), LAURÉAT DU PROGRAMME DE RECONQUÊTE DU COMMERCE RURAL

Image mise en avant - LA CHAPELLE-SAINT-ANDRÉ (58) - Lauréat du programme de reconquête du commerce rural

Commune : La Chapelle-Saint-André
Département : Nièvre
Code commune : 58 058
Population : 305 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Création d’un lieu multi-services

Contexte : La Chapelle-Saint-André fait partie des 75 premiers lauréats sélectionnés. La subvention d’un montant de 50 000 euros de l’État est accordée aux communes qui n’ont plus aucun commerce. Au début des années 2010, le dernier café-restaurant de La Chapelle-Saint-André a fermé. Cinq années plus tard, la commune a décidé de racheter le bâtiment pour développer un lieu d’accueil proposant une multitude de services pour les habitants. En 2019, le maire s’est associé au dispositif 1000 cafés pour obtenir de l’aide mais les travaux n’ont pas débuté. En 2023, le futur épicerie-café-restaurant a obtenu un coup de pouce de 50 000 euros de l’État dans le cadre du plan de reconquête du commerce rural de France Ruralités.

Objectifs : Ramener un lieu de proximité pour la population, créer un lieu de convivialité et de services.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Après le rachat du bâtiment, la mairie a bénéficié de l’aide du dispositif 1000 cafés. Elle a obtenu de nombreuses subventions. Les travaux débuteront en octobre 2023.

Année de réalisation : 2024

Durée de réalisation du projet : 7-8 mois

Coût financier : 700 000 euros

Ingénierie : Mairie La Chapelle-Saint-André

Cofinancements (prévu) :
DETR – 280 000 euros
DSIL – 70 000 euros
Programme Effilogis (Région) – 140 000 euros
Département – 70 000 euros
Reconquête du commerce rural (État) – 50 000 euros

Emprunt Banque des Territoires – 140 000 euros

Partenaires mobilisés (prévus ) : 1000 cafés, Région, Département, État, Banque des Territoires

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Satisfaire les attentes des habitants pour leur proposer un maximum de services.

Difficultés rencontrées : Trouver des entreprises pour réaliser les travaux, gérer l’évolution et le suivi, faire face aux imprévus et dédier un budget d’investissement très lourd pour la commune.

CONTACT

Nom du maire : Jany SIMEON

Téléphone mairie : 03 86 29 15 30

Adresse e-mail mairie : mairie.lachappestandre@orange.fr

Site internet de la commune : https://mairie-lachapellesaintandre.fr/

Le conseil du Maire :

” Il faut prendre contact avec des gens qui ont déjà fait cette démarche, j’aide actuellement le maire d’une commune voisine en lui donnant des renseignements. “

La commune n’a plus de commerce depuis une dizaine d’années. Entre les investissements financiers considérables à fournir pour une commune rurale et la crise du Covid-19, les habitants étaient résignés à devoir attendre pour profiter d’un nouveau lieu multi-services.

Jany Simeon, maire de La Chapelle-Saint-André, explique que la commune a racheté le bâtiment de l’ex-café-restaurant du village cinq ans après sa fermeture. « Aucun repreneur ne s’est manifesté, et nous avons dû attendre que le prix d’achat baisse avant de pouvoir racheter le bâtiment. » Ainsi, ce dernier a été vendu 50 000 euros et la mairie a obtenu des subventions à hauteur de 30 000 euros de la part de l’État avec la DETR et du département.

Fournir un lieu convivial et de services aux habitants

Pour le maire, il était nécessaire de fournir aux habitants un lieu multi-services dans ce bâtiment désormais communal. « Faute de commerce dans le village, les habitants doivent faire 7 kilomètres pour faire les courses », précise Jany Simeon.

En 2019, la commune s’inscrivait parfaitement dans le dispositif 1000 cafés mais aussi dans le programme de reconquête du commerce rural lancé par le plan France Ruralités. L’opération 1000 cafés leur permet d’avoir un accompagnement dans la création d’une épicerie, d’un café et d’un restaurant dans ce futur lieu, tandis que la subvention de 50 000 euros de l’État leur permettra d’acheter du mobilier.

Le maire explique que ce lieu devrait proposer plusieurs services très variés : la livraison de colis, une bibliothèque… « Mais pour le moment rien n’est sûr, affirme le maire, tout dépendra des futurs gérants. » Aucun futur gérant n’a été trouvé à l’heure actuelle, mais la mairie déclare qu’elle fera un choix une fois que les travaux auront débuté. Depuis son lancement en 2019, 1000 cafés a réussi à « avoir un vrai carnet d’adresses donc ils peuvent aider sur ce point », souligne Jany Simeon.

De lourds travaux sur le bâtiment

Le coût des travaux a été estimé à 550 000 euros. La commune a réussi à obtenir d’importantes subventions de plusieurs partenaires : l’État, la Région et le Département. « Nous avons réussi à avoir des aides publiques en partie car nous allons remettre le bâtiment aux normes en vigueur, ce qui permettra de faire des économies d’énergie » souligne Jany Simeon. La Chapelle-Saint-André devra tout de même effectuer un emprunt représentant 20% de la somme à la Banque des territoires.

Les appels d’offres vont être lancées dans les mois à venir. Les travaux devraient tout juste débuter en octobre 2023, pour une ouverture prévue entre avril et mai 2024.

BELLEGARDE-EN-MARCHE (23) A OUVERT UN CENTRE DE SANTÉ AVEC L’AIDE DE MÉDECINS SOLIDAIRES

Image mise en avant - BELLEGARDE-EN-MARCHE (23) - À ouvert un centre de santé avec l'aide de médecins solidaires

Commune : Bellegarde-en-Marche
Département : Creuse
Code commune : 23 020
Population : 392 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Santé

Résumé du projet : Création d’un centre de santé avec des médecins généralistes venus de toute la France à tour de rôle pour soigner les habitants en partenariat avec Médecins Solidaires.

Contexte : La commune n’a plus de médecin généraliste depuis juin 2022. En anticipation, les deux communes jumelles de Bellegarde-en-Marche et Saint-Silvain-Bellegarde avaient construit en 2021-2022 un bâtiment intercommunal destiné à accueillir un centre de santé associatif. Mais fin 2022, aucun généraliste ne l’avait encore rejoint. Un contact a alors été pris avec le collectif Médecins Solidaires qui a permis d’ouvrir dans le bâtiment intercommunal son deuxième centre de santé, avec l’appui de l’association Bouge-ton-coQ.

Objectifs : Faire face à la désertification médicale qui touche la région, attirer et convaincre des médecins de s’installer sur le territoire.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : En février 2023, les maires des deux communes de Bellegarde et Saint-Silvain-Bellegarde ont été mis en relation avec les associations Médecins Solidaires et Bouge-Ton-CoQ. Celles-ci ont accepté d’installer un centre de santé associatif dans le bâtiment intercommunal construit à Bellegarde par un syndicat réunissant les deux communes. Le bâtiment avait été livré en mars 2022, mais il n’avait pas pu ouvrir faute de médecins. En mars 2023, l’ARS et la préfecture ont donné leurs autorisations à l’ouverture du centre de santé de Médecins Solidaires, qui a ouvert le 19 juin. Les deux postes de généralistes ont depuis été tenus par des médecins venus de toute la France se relayant chaque semaine.

Maîtrise d’ouvrage : Syndicat de communes Bellegarde et Saint-Silvain Ensemble

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 7 mois (hors construction du bâtiment)

Coût financier : 550 000 euros HT pour la construction du bâtiment ; 33 000 euros HT pour l’acquisition des mobiliers et matériels ; 14 000 euros/an de prise en charge des coûts de fonctionnement du bâtiment.

Ingénierie : Mairie de Bellegarde-en-Marche

Cofinancements (prévu) : Oui

Partenaires mobilisés (prévus ) : Région, État, Département

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Chaque semaine, deux médecins venus de toute la France viennent soigner les habitants, soit 104 médecins qui vont se relayer sur une année. Bouge-ton-coQ se charge de la logistique pour accueillir les médecins et les loger.

Difficultés rencontrées : Les deux communes souhaitaient accueillir des médecins salariés au sein d’un centre de santé associatif mais celui-ci n’a pu ouvrir faute de les avoir trouvés. Aucune difficulté n’a été rencontré avec Médecins Solidaires.

CONTACT

Nom du maire : Jean-Pierre BONNAUD

Téléphone mairie : 05 55 67 65 27

Adresse e-mail mairie : mairie.bellegarde23@orange.fr

Site internet de la commune : https://www.bellegarde-en-marche.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut faire de la prospection, être tenace et déterminé. On est passés par beaucoup d’étapes pour réaliser ce projet, par des périodes euphoriques puis plus compliquées… Mais quand le contact a été pris avec Médecins Solidaires on a retrouvé le sourire et depuis c’est que du bonheur ! “

Il y a quelques mois, la commune de Bellegarde-en-Marche vivait avec l’inquiétude du départ de son seul médecin et aucun remplaçant ne se profilait à l’horizon.

Mais depuis le 19 juin, ce sont 104 médecins qui vont arriver au cours de l’année à tour de rôle pour soigner les 392 habitants du village.

C’est le deuxième centre de santé de ce type qui a ouvert dans la Creuse après celui d’Ajain. L’objectif de Médecins Solidaires est d’aider les communes rurales à lutter contre la désertification médicale. Pour ce faire, « le collectif ne demande pas “beaucoup à peu” de médecins mais demande “peu à beaucoup de médecins” » comme aime l’expliquer le maire de la commune, Jean-Pierre Bonnaud. Ce sont ainsi deux médecins venus de la France entière qui arriveront chaque semaine pour soigner les habitants.

Une équipe municipale prévoyante et déterminée

La commune avait pourtant tout fait pour ne pas se retrouver sans médecin. Dès 2018, l’idée de l’implantation d’un centre de santé avait émergé au sein des équipes municipales de Bellegarde-Marche et Saint-Silvain-Bellegarde. Via un syndicat intercommunal constitué à cet effet, elles ont alors investi 550 000 euros pour construire un bâtiment équipé tout neuf. Jean-Pierre Bonnaud, maire de la commune, précise que le lieu dispose de toutes les commodités nécessaires « il y a six cabinets, un grand parking, un accueil adapté, du matériel médical… » Mais malgré tous les efforts de la mairie, aucun médecin n’a souhaité s’installer dans la commune.

Les deux communes ont alors choisi de faire appel au collectif Médecins Solidaires. Les professionnels sont venus visiter l’emplacement et « ils ont tout de suite accepté d’ouvrir un centre de santé » explique le maire. Le plus compliqué a été d’obtenir les autorisations de l’ARS et de la préfecture, mais « on a eu de la chance, tout s’est plutôt bien enchaîné. C’est allé vite pour une fois » sourit le maire. En effet, en 7 mois le centre de santé était opérationnel.

Un centre de santé rapidement opérationnel

Les communes de Bellegarde-en-Marche et de Saint-Sylvain-Bellegarde se sont associées pour créer un syndicat intercommunal, « grâce à l’aide de la préfecture » tient à souligner Jean-Pierre Bonnaud. Le projet permettant aux habitants des deux communes d’accéder à une offre de soins, une alliance était naturelle. Cette structure leur a permis d’obtenir plus facilement des aides de la part de la région et de l’État. Le maire indique que « le département n’est intervenu que lors de la dernière ligne droite, pour l’acquisition du mobilier et le fonctionnement du lieu. »

Lorsque Médecins Solidaires a assuré aux communes de sa venue à Bellegarde-en-Marche, les deux villages ont dû ajouter un budget de 40 000 euros TTC pour acheter du mobilier de consultation spécifique et des outils informatiques. Les médecins seront accompagnés par une équipe salariée fixe : une coordinatrice, une assistance médicale et une infirmière de l’association « Asalée ».

Tenter de convaincre et attirer

« On ne désespère pas de trouver un médecin un jour ». Le maire reste positif, l’objectif sera de revenir à l’idée de départ et d’avoir un centre de santé avec un médecin salarié. « 100 médecins vont passer dans l’année, ce serait bien qu’un ou deux d’entre eux se disent que ce sont les conditions de travail et de vie qu’ils recherchent, et si on arrive à les convaincre on pourra faire fonctionner un centre de santé comme on avait prévu au départ. »

En attendant, le maire est persuadé que les répercussions de ce centre de santé seront bénéfiques pour l’économie locale. « Notre pharmacie va augmenter son chiffre-d’affaires, les commerces vont être dynamisés et peut-être même que d’autres commerces vont venir s’installer. » Le maire n’est pas contre l’idée de nouveaux spécialistes dans sa commune, « il reste deux cabinets donc il pourrait y avoir un dentiste et un kinésithérapeute par exemple. » Depuis que le centre de santé est opérationnel, le maire est souriant et confiant, « si on ne l’avait pas fait on n’aurait pas de médecins. Il faut savoir prendre des risques. »

SAINT-VICTOR-SUR-RHINS (42) CRÉE DES JARDINS PARTAGÉS

Image mise en avant - SAINT-VICTOR-SUR-RHINS (42) - Crée des jardins partagés

Commune : Saint-Victor-sur-Rhins
Département : Loire
Code commune : 42 293
Population : 1 200 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Réalisation de jardins partagés et d’un verger pour les habitants.

Contexte : À l’image de l’école de la commune qui dispose d’un jardin sans produits chimiques, la mairie a souhaité développer ce type de jardin pour les habitants afin que les personnes intéressées puissent avoir une parcelle et faire pousser leurs légumes. Les élus ont également implanté un verger d’une quinzaine d’arbres fruitiers avec les jeunes du village.

Objectifs : Permettre aux habitants d’avoir leurs propres légumes de qualité sachant qu’il est de plus en plus difficile de se nourrir avec l’augmentation des prix, inclure les jeunes du village et leur proposer une activité intergénérationnelle.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La mairie a accordé un terrain à la MJC, partagé avec les personnes qui désirent une parcelle pour faire un jardin. Les habitants intéressés doivent payer une cotisation de 11 euros par an à la MJC. Les jardins partagés ont reçu une subvention européenne via ”LEADER” et les habitants ont pu acheter une serre. Un premier verger a été installé récemment, le maire souhaite en implanter un par hameau dans les prochains mois. 

Année de réalisation : 2022-2023

Durée de réalisation du projet : Quelques mois

Coût financier : 13 390 euros (verger)

Ingénierie : Mairie de Saint-Victor-sur-Rhins

Cofinancements :
LEADER (serre) – 6 585 euros
Plan France Relance – 6 505 euros

Partenaires mobilisés : Europe, État

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Les habitants sont ravis. Ils peuvent avoir accès à une parcelle de terrain pour faire leur jardin et cueillir des fruits librement dans le verger de leur hameau.

Difficultés rencontrées : Aucun entretien n’est effectué pour le verger, une association va venir dans la commune pour organiser une formation gratuite pour les habitants et agents de mairies intéressés.

CONTACT

Nom du maire : Timothée CRIONAY

Téléphone mairie : 04 74 64 06 18

Adresse e-mail mairie : mairie.stvictor.sur.rhins@copler.fr

Site internet de la commune : http://www.stvictorsurrhins.fr

Le conseil du Maire :

“C’est un projet qui ne coûte pratiquement rien à la commune et qui permet aux habitants d’avoir leur propre jardin, leurs légumes et de créer du lien. Il ne faut pas hésiter, les habitants sont ravis de ce type de projet.”

Le bonheur des enfants de l’école de Saint-Victor-sur-Rhins témoigne de toute la réussite d’un premier projet : un jardin de légumes de qualité et sans produits chimiques pour alimenter leur cantine. Depuis plus d’un an, entre six et huit bénévoles s’y rendent tous les matins pour l’entretenir.

Un premier succès qui a encouragé Timothée Crionay, maire de la commune, à aller plus loin.

Le Conseil municipal a accordé un terrain à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) du village. La friche a ensuite été partagée avec les habitants intéressés pour en faire un jardin potager. Ainsi, 8 parcelles ont été créées pour 8 personnes à la main verte. Devant l’enthousiasme des habitants, la MJC a même mis en place un atelier de permaculture chaque premier samedi du mois.

L’année dernière, la commune a perçu une subvention LEADER de l’Europe qui a permis aux administrés impliqués d’acheter une serre, « ils pourront faire du meilleur travail encore » s’exclame le maire.

Timothée Crionay explique que l’obtention d’une parcelle de terrain coûte aux habitants le prix d’une adhésion à la MJC, soit 11 euros par an.

Ravis de leurs jardins potagers, les habitants ont adoré le nouveau projet de la mairie. « On développe des vergers par hameaux, nous avons planté une quinzaine d’arbres fruitiers au premier verger avec des jeunes du village. Ça n’a coûté que 300 euros à la mairie » indique le maire.

Pour le moment, ce sont les habitants bénévoles qui effectuent l’entretien avec leurs connaissances. Mais Timothée Crionay explique que « l’association Les Croqueurs de Pommes va venir dans la commune dans les jours qui viennent pour faire une formation gratuite pour tous ceux qui veulent y participer ».

SAINT-LOUP-SUR-AUJON (52) A MIS EN PLACE UNE AIRE TERRESTRE ÉDUCATIVE

Image mise en avant - SAINT-LOUP-SUR-AUJON (52) - A mis en place une aire terrestre éducative

Commune : Saint-Loup-sur-Aujon
Département : Haute-Marne
Code commune : 52 450
Population : 133 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Création d’une aire terrestre éducative (ATE) pour l’école de la commune en lien avec le Parc national de forêts.

Contexte : À la rentrée scolaire 2021, l’école a subi une forte baisse des effectifs, la menaçant de fermeture. Les habitants de la commune et l’équipe municipale se sont battus contre la disparition de leur école. Grâce à sa lutte, la commune a réussi à obtenir un troisième enseignant en charge de projets innovants en lien avec la nature et à convaincre l’intercommunalité, qui dispose de la compétence scolaire, de maintenir l’école.

Objectifs : Transmettre et faire découvrir aux enfants la forêt, les arbres, les animaux qui y vivent, les métiers liés à la nature ; mettre en pratique les connaissances apprises à l’école et comprendre leur intérêt concret ; permettre une meilleure concentration et susciter une envie d’apprendre de la part des élèves.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Lors de la mise en œuvre du projet, la maire de la commune faisait partie des instances du Parc national de forêts et connaissait l’existence des ATE portées par l’Office français de la biodiversité. Le Parc national a pris contact avec l’enseignant qui a préparé le dossier de candidature retenu pour l’école de Saint-Loup-sur-Aujon. Le Conseil municipal a accordé une décision favorable à l’unanimité pour accorder une parcelle à l’école, des enfants ont travaillé pendant un an avec leur enseignant pour obtenir la labellisation ATE.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier : Aucun

Ingénierie : Mairie de Saint-Loup-sur-Aujon

Cofinancements : L’Office français de la biodiversité (OFB) – 2 000 euros

Partenaires mobilisés : L’OFB

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Les enfants ont investi une parcelle de la forêt et forme une assemblée dans laquelle ils déterminent leurs rôles et mènent leurs réunions. Ils discutent des projets qu’ils veulent mettre en œuvre. Ils ont découvert que des apprentissages de l’école ont un sens sur le terrain, et ont appris à travailler dans un espace forestier qu’ils se sont approprié.

Difficultés rencontrées : Il faut dédier un budget au projet car du matériel peut être nécessaire, beaucoup de temps a été consacré à ce projet. À noter que certaines communes ou communautés de communes n’ont pas obtenu de subventions de l’OFB. Les communes peuvent être amenées à utiliser leurs propres fonds.

CONTACT

Nom du maire (démission en mars 2023) : Claire COLLIAT

Téléphone mairie : 03 25 87 26 15

Adresse e-mail mairie : mairie.saintloup@hotmail.fr

Site internet de la commune : https://saintloupsuraujon.fr

Le conseil du Maire :

“Comme tout projet, ce qui compte c’est la volonté de le faire. Je conseille aux élus intéressés de voir d’autres écoles qui l’ont mis en place. Il y a plusieurs questions à se poser concernant le dépôt de la candidature : qui porte le projet ? Sur quel compte bancaire verser l’argent ? C’est un projet qui demande du temps mais qui est à la portée de tous.”

Crédit photo : Claire Colliat

Tout est parti d’une menace de fermeture de l’école et d’un cadre naturel forestier exceptionnel.

À la rentrée scolaire 2021, l’école maternelle et élémentaire de Saint-Loup-sur-Aujon est désemparée. Les effectifs ont fortement diminué, il ne reste qu’une classe de primaire et une classe de maternelle. L’école est menacée.

Mais l’équipe municipale et les habitants ne baissent pas les bras. Ils se battent pendant plusieurs semaines pour maintenir l’école de leur village. D’autant que depuis 2020, la commune est sur le territoire du Parc national de forêts et les élus sont convaincus que cet atout permettra d’accroître les effectifs de l’école.

La communauté de communes d’Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais, dont l’école relève de sa compétence, décide alors de lui laisser une chance. Un enseignant formé dans la mise en œuvre de projets innovants en lien avec la nature est recruté et motivé pour permettre aux enfants de bénéficier du cadre forestier exceptionnel de leur commune. Claire Colliat, ancienne maire de la commune, raconte que « le chargé de mission au Parc national de forêts a pris contact avec l’enseignant et a exprimé son souhait de monter un projet avec les enfants. L’enseignant a monté un dossier de candidature auprès de l’Office français de la biodiversité et l’école de Saint-Loup-sur-Aujon a été sélectionnée. »

Les questions de partage de l’espace auraient pu rapidement poser difficultés, entre les randonneurs, les chasseurs, les cueilleurs… Mais l’ex-maire indique que « tout le monde a mis de côté ses querelles pour que les enfants profitent de la forêt. »

L’investissement essentiel des enfants dans le projet

« Ce sont les enfants qui pilotent le projet », insiste Claire Colliat. Plein d’ingéniosité, ils ont écrit une lettre à Madame la Maire pour demander à la mairie de leur accorder une parcelle de la forêt. À l’unanimité, le Conseil municipal a accepté la demande pour que l’école développe des projets concrets et obtienne le label « aire terrestre éducative ». La maire est fière de la réussite de ce dispositif : « il met en œuvre des apprentissages différents qui ont du sens. »

En une année scolaire, l’aire terrestre éducative a déjà permis aux enfants de réaliser de nombreux projets. Ils ont rencontré un agent de l’Office national des forêts (ONF) pour découvrir les particularités de cet environnement, découvert les missions des membres de l’ONF, assisté à une séance de martelage, compris les raisons d’une coupe d’un arbre et appris à décoder le langage des signes dessinés sur les arbres. « C’est drôle comme ces moments d’échange marquent les enfants, maintenant certains d’entre eux disent à leurs familles qu’ils souhaitent devenir agent de l’ONF plus tard. Les enfants ont découvert que les apprentissages de l’école ont un sens sur le terrain. »

Un dispositif qui fait appel à des compétences différentes et concrètes

Même les mathématiques sont de la partie dans la forêt. Lors d’une sortie des élèves de primaire, Claire Colliat se souvient qu’un enfant rencontrait quelques difficultés scolaires. « Quand les agents de l’ONF ont appris aux enfants à mesurer les troncs des arbres pour avoir le volume du bois, le petit garçon a tout de suite compris ce qu’était un diamètre. »

« Normalement le dispositif est prévu pour des enfants du troisième cycle, mais nos maternelles se rendaient déjà en forêt avant la labellisation de la parcelle. Ils y font des exercices de motricité, apprennent à se repérer et créent des choses en volume. » Pour l’ancienne maire, cette aire terrestre éducative est un espace adapté à toute forme d’apprentissage. Les enfants sont motivés pour s’y rendre et sont davantage concentrés dans leur travail. C’est un moteur qui donne du sens à leurs connaissances. »

Un financement de l’Office français de la biodiversité

Claire Colliat indique que l’école a bénéficié d’une aide de 2 000 euros de la part de l’OFB. Mais elle précise que certaines écoles sélectionnées n’ont pas obtenu de subventions, « la commune ou la communauté de communes, en fonction de l’attribution de la compétence, peut être amenée à mettre la main à la poche. » Et dans ce cas précis, le Parc national de forêts a pu aussi participer financièrement à la mise en place du projet.

Crédit photo : Claire Colliat

Un dispositif en plein développement

Actuellement, environ 1 000 aires terrestres éducatives sont dispersées sur le territoire national et le Gouvernement souhaite atteindre les 18 000 à l’horizon 2030. Pour les communes rurales qui ne disposeraient pas de forêt communale mais d’un cours d’eau accessible aux enfants, la première ministre a annoncé le développement d’« aires fluviales éducatives » dans les dix prochaines années.

LES MESNULS (78) A ORGANISÉ UNE CONCERTATION DE SES HABITANTS

Image mise en avant - LES MESNULS (78) - A organisé une concertation de ses habitants

Commune : Les Mesnuls
Département : Yvelines
Code commune : 78 398
Population : 887 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : La mairie a organisé une consultation de ses habitants pour repenser les installations de la commune et réaliser leurs idées.

Contexte : Pour Michel Roux, maire des Mesnuls depuis 2014, le centre-ville est spacieux mais de nombreuses commodités ne sont plus en phase avec les attentes des habitants : la salle des fêtes est une passoire thermique et le parking municipal est une friche. Le bistrot du village est fermé depuis huit ans. Il y a une vraie carence au niveau des services. Lors de l’élection municipale de 2020, il a fait de la concertation des habitants une promesse de campagne. La mairie a choisi le prestaire « Palabréo » pour s’occuper de l’organisation, et en juillet 2021 la concertation était lancée.

Objectifs : Connaître les avis et les idées des habitants pour repenser les lieux de vie du village et réaliser des travaux pour qu’ils correspondent à leurs attentes.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Palabréo a envoyé des invitations à tous les Mesnulois. 150 d’entre eux sont venus aux deux réunions organisées. La première a permis de poser les constats. Les habitants ont été divisés en groupes de travail, ils ont visité cinq sites de la commune préalablement choisi par la mairie et ont exprimé leurs attentes. Lors de la deuxième réunion, chaque groupe a présenté ses projets devant les autres. L’équipe municipale a ensuite étudier les projets synthétisés par l’opérateur pour en sélectionner quatre. Les choix ont été révélés lors de la fête du village en juin 2022. 80% des idées des habitants ont été conservées pour être mises en œuvre.

Année de réalisation : 2021-2022

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier : 20 000 euros

Ingénierie : Mairie des Mesnuls

Cofinancements : Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse – 10 000 euros

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : La concertation a changé la relation avec les administrés. Les rencontres entre les élus et les habitants ont développé la citoyenneté et la vie de la cité. Une coopération efficace doublée de la satisfaction des habitants.

Difficultés rencontrées : Des moments de doutes pour les élus qui n’osaient pas vraiment lancer la concertation pensant que les projets devaient venir de la mairie et que les habitants ne s’impliqueraient pas forcément.

CONTACT

Nom du maire : Michel ROUX

Téléphone mairie : 01 34 57 04 40

Adresse e-mail mairie : mairie@lesmesnuls.fr

Site internet de la commune : https://lesmesnuls.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut choisir les bons partenaires, c’est essentiel dans la réussite d’une concertation. Palabréo s’est adapté à la dimension des Mesnuls. Le prestataire est la clé de voute du système.”

Maire de la commune des Mesnuls depuis 2014, Michel Roux connait les attentes de son village. Mais comment les matérialiser concrètement pour satisfaire tout le monde ?
Pour y répondre, quoi de mieux que de consulter la population directement…

Cinq années plus tard, la concertation des habitants fut la promesse de campagne de Michel Roux.

Chose promise, chose due. Après un an de doutes sur la légitimité de ce projet, les élus se sont lancés. « Palabréo » a été désigné par l’équipe municipale comme prestataire pour organiser toute la concertation. La première réunion a lieu en juillet 2021 dans le parc municipal près de l’église, « c’était un lieu très sympa. Palabréo avait envoyé des invitations à tous les habitants et 150 d’entre eux sont venus. Le prestataire nous a dit que c’était un très bon ratio » explique Michel Roux. Pendant ce premier rassemblement, les habitants ont visité cinq sites de la commune : le parking municipal, le parc municipal, la place de l’église, la maison du jardinier et la salle des fêtes. Chacun a exprimé son avis sur les choses à modifier et sur sa vision du futur de ces emplacements grâce à de multiples supports mis à disposition par le prestataire.

Des habitants impliqués et satisfaits

Les Mesnulois ont été divisés en plusieurs groupes de travail. « Les gens ont fait des dessins et plusieurs documents pour présenter ce qu’ils voulaient faire aux autres groupes. C’était un moment convivial, on a fait un pique-nique dans le parc. Les administrés étaient vraiment satisfaits qu’on les consulte pour le futur de notre village. » La présentation des différents projets des groupes de travail a eu lieu lors de la seconde réunion. « Les habitants pouvaient présenter toutes les initiatives qu’ils avaient imaginées mais elles devaient obligatoirement concerner les sites que nous avions définis. L’équipe municipale avait expliqué aux participants que certains endroits comme le parking municipal ne pouvaient être totalement transformés » précise le maire. Des propositions innovantes sur la sécurité et les transports ont été mises en avant, comme l’idée de créer un « petit théâtre de verdure » et un terrain de sport pour les enfants, inauguré l’année dernière. « Ce sont des choses auxquelles on ne s’attendait pas », souligne Michel Roux.

80% des projets ont été conservés

Le prestataire a réuni et synthétisé toutes les idées pour les remettre au Conseil municipal. Les élus ont analysé chaque proposition pour valider ou non son réalisme, le financement nécessaire, le temps et l’ampleur d’éventuels travaux… Après plusieurs mois de réflexion, l’équipe a choisi de garder 80% des projets. L’annonce à la population a eu lieu en juin 2022, lors de la fête du village. « Une grande partie des personnes qui ont participé à la concertation était présente. Nous avons exposé les idées retenues sur de grands panneaux sur lesquels nous avons détaillé nos principes de réflexion. Les gens étaient très positifs. Cette expérience a permis de construire un lien privilégié entre les administrés et les élus » relate Michel Roux.

Pas de projets démesurés ?

« Les projets des habitants étaient très réalistes, et il y avait une vraie réflexion économique dans leurs propositions. Ils savent que ce sont leurs impôts qui financeront en partie » explique le maire.

Les travaux de l’aménagement du parking et du parc municipaux ont été estimés à 600 000 euros. La commune bénéficiera de 420 000 euros de subventions de la part de la région et du département dans le cadre du contrat rural. Le projet de concertation a représenté un coût de 20 000 euros dont 10 000 euros financés par le Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse et l’autre moitié provenant des fonds propres de la mairie.

Ce projet à taille humaine et citoyen a permis de créer un lien privilégié entre élus et administrés. Une belle réussite pour laquelle la commune a été choisie comme l’un des deux coups de cœurs du jury de l’Observatoire international de la démocratie participative dans le cadre des Trophées de la participation et de la concertation 2022.