VARENNES-SUR-LOIRE (49) : LA MAISON DE SANTE DE VARENNES-SUR-LOIRE AU CŒUR DES PREOCCUPATIONS DE LA COMMUNE

Grâce à l’impulsion de son maire, Gilles Talluau, la commune de Varennes-sur-Loire dans le Maine-et-Loire (49), s’est dotée d’une maison de santé.

Un projet de grande ampleur et d’un coût total de 470 000€ qui permet aujourd’hui aux habitants d’avoir à proximité plus d’une dizaine de professionnels de santé ainsi qu’une pharmacie.

Si la construction de la maison de santé s’est achevée en 2015 elle continue d’occuper l’attention du maire qui gère son fonctionnement et son développement.

La genèse du projet 

Le projet de maison de santé de Varennes-sur-Loire a débuté en 2009. Avant, la commune ne comptait qu’un médecin généraliste et face à l’absence de véritable aide de l’ARS le maire a décidé de prendre les choses en main. 

Un nouveau bâtiment visant à accueillir la maison de santé a été construit en même temps qu’étaient contactés les médecins. Deux nouveaux médecins généralistes, un homme et une femme, ont alors accepté de venir s’installer sur la commune. Une fois les premiers médecins présents il a été beaucoup plus facile de faire venir d’autres professionnels de santé et d’installer une pharmacie. « La maison de santé a rencontré un grand succès et les habitants sont très satisfaits » explique Gilles Talluau.  

La gestion quotidienne de la maison de santé

Le prix du loyer a été fixé par la mairie à 330€ par mois. Une somme qui permet de couvrir le prix du bâtiment à 40%, le reste étant totalement pris en charge par la commune. « Sans des loyers aussi attractifs il aurait été impossible de faire venir les médecins » explique Gilles Talluau.

Pour l’entretien des parties communes, en particulier la salle d’attente, le maire a décidé de mettre à disposition les agents municipaux mais le coût de cette opération est inclus dans les charges mensuelles des médecins.

Le futur de la maison de santé 

« Un des objectifs principaux de 2022-2023 pour continuer de développer la maison de santé est de permettre l’arrivée d’un dentiste sur le site » explique Gilles Talluau. 

Pour s’assurer de la convivialité à la maison de santé le maire organise chaque année une réunion entre la commune et les professionnels qui se termine par un barbecue. « C’est l’occasion de renforcer les liens et de maintenir une bonne entente, ce qui est essentiel pour rendre le lieu attractif à d’autres médecins » selon le maire de la commune.

La maison de santé de Varennes-sur-Loire en chiffres 

– 3 médecins généralistes

– 1 podologue

– 1 psychologue

– 1 kiné

– 4 infirmières 

– 1 sage-femme 

– 1 orthophoniste 

– 1 psychomotricienne 

– 1 pharmacie

– 25m2 de cabinet pour chaque professionnel

– 470 000€ investit par la mairie pour le projet. 

– 330€/mois pour les loyers 

– 80€/mois de charges

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune : http://www.varennessurloire.fr/Service-de-sante-130.php

> Article de presse de l’Ouest France

Gilles Talluau

Maire de la commune de Varennes-sur-Loire (49)

“Aujourd’hui, le seul moyen de faire venir des médecins dans des communes rurales ce sont les maisons de santé. Les professionnels de santé ne veulent plus travailler seuls.” 

HAUTE-SAÔNE (70) : UN OPTICIEN ITINÉRANT

L’association des maires ruraux de Haute-Saône a lancé, en partenariat avec l’enseigne Ecouter Voir, anciennement les opticiens mutualistes, un service d’opticien itinérant.

« Nous sommes partenaires depuis plus de 10 ans avec Ecouter Voir, confie Jean-Paul Carteret, président des maires ruraux de Haute-Saône et lorsque nous avons entamé une démarche de réflexion, nous nous sommes dit que c’était le moment de mettre en place une solution mobile, pour aller vers les gens. »

La crise sanitaire a rendu primordial le besoin d’aller à la rencontre des gens.

L’enseigne a acheté un camping-car qui a été aménagé. A bord, une opticienne se rendra dans tout le département, de maisons France service en maisons France service.

« Le camping-car ira partout, sauf dans les communes où il y a déjà un opticien », rassure Jean-Paul Carteret.

Les habitants du département pourront donc faire des tests de vue et d’audition et acheter des lunettes.

L’opticienne se rendra également chez les personnes qui ne peuvent pas se déplacer, ainsi que dans les EPHAD qui en feront la demande.

Cette opération ne coûte rien aux communes. Tous les frais sont pris en charge par Ecouter Voir.

LAVONCOURT (70) – CRÉATION D’UN ESPACE FRANCE SERVICE

Depuis une vingtaine d’années, la commune de Lavoncourt a réaménagé un foyer logement pour personnes non dépendantes en pôle gérontologique. Ce pôle comprend notamment :

– un espace kiné où trois professionnels exercent aidés d’infirmières lesquelles disposent de leur propre cabinet

– un espace réservé à un opticien lequel vient de manière hebdomadaire

– le Bureau de Poste

– une salle polyvalente reconvertie en point culturel et qui accueille la bibliothèque

– deux agents permanents qui renseignent les gens sur tous les services publics

– Un service pour permis de conduire et carte grise

– un service pour carte d’identité et passeport

Objectif : Rendre accessible au plus grand nombre des services publics et de santé.

Aménager un lieu unique pour tous ces services.

La création d’un CIAS a permis de valoriser ce foyer logement. Dans un premier temps, la restauration scolaire au niveau intercommunal y a été regroupée.

Dans un second temps, ce foyer a servi de relais pour le portage de repas chauds à domicile. Le personnel étant déjà présent, il a simplement suffit d’augmenter la capacité de préparation de nourriture.

Pour ce service, le CIAS a travaillé en partenariat avec des associations d’aide à domicile et a pu servir 30 communes 7 jours sur 7.

En 2016, 8000 repas ont ainsi été servis.

Le développement des services dans ce foyer logement s’est de fait poursuivi et l’appel à domicile a été rendu possible grâce au partenariat avec “Présence Vert”.

Un ancien local a ensuite été réhabilité en maison de services. Le bâtiment a récemment été équipé d’un chauffage géothermique, d’un capteur solaire pour chauffer l’eau et d’un toit végétal.

Les résultats sont très satisfaisants et la commune a créé une extension de cet espace mixte santé/social en restructurant son ancien presbytère pour accueillir un ostéopathe, des vétérinaires, une entreprise de taxis et deux logements pour des apprentis.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Dépliant France Service


Jean-Paul Carteret

Maire de la commune de Lavoncourt


«  Il faut arrêter le saucissonnage et penser qu’un sujet n’a pas d’impact sur un autre sujet. En commune rural, tout est plus ou moins lié. Cet espace sert aussi bien aux personnes malades, qu’aux sans emplois, qu’aux jeunes, qu’aux vieux, … »

A LA SANTE DU DER (52) – UNE ASSOCIATION POUR AMÉLIORER L’OFFRE DE SOINS

Les élus de l’ancien canton de Montier en Der, en Haute-Marne, se sont regroupés en association avec les professionnels de santé du territoire.

« Nous avons réagi suite au départ imprévu de deux de nos médecins », explique Eric Krezel, coprésident de l’association et président de l’AMR52.

Suite à ces départs, les professionnels de santé ont interpellé les élus pour trouver une solution de remplacement.

« Nous avons fait des réunions tous les 15 jours pour faire un état de lieux et réfléchir à la meilleure alternative. »

Eric Krezel avait déjà participé à la CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé) de l’agglomération. Plutôt que de faire adhérer chaque professionnel de santé à la CPTS et exclure les élus, une association, nommée « A la santé du Der », regroupant les élus et les professionnels de santé du territoire se sont regroupés en association pour adhérer collectivement à la CPTS.

Cette association permet à la fois de structurer le dialogue entre les élus et les professionnels de santé, et de concrétiser les démarches auprès de l’ARS, via la CPTS.

A très court terme, l’association va réussir à faire venir un jeune médecin, en dernière année de thèse. Un chariot de télémedecine va également être installé, gratuitement, via le CPTS.

A plus long terme, « A la santé du Der » va travailler à favoriser l’installation de médecins sur le territoire, qui comprend 7000 habitants à l’année et 5000 de plus en période estivale.
Elle va également veiller à répondre aux demandes des professionnels de santé, notamment un lieu commun où exercer avec un secrétariat commun et la mise en place de visites à domicile.
Les médecins souhaiteraient également que certains actes, comme la prise de tension, la pesée, etc., soient effectués avant la consultation pour permettre aux médecins de gagner du temps et de ne se consacrer qu’au diagnostic du patient.
L’association sera financée par les cotisations et les subventions.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Eric Krezel

Coprésident de l’association “A la santé du Der” et président de l’Association des maires ruraux de la Haute-Marne 

mairesruraux52@gmail.com 

CENTRE DE VACCINATION RURAL DANS LES VOSGES

Un tutoriel pour les communes rurales

Pour la 4e fois depuis le début de la pandémie, le maire de Laveline du Houx (et vice-président de l’AMR88) a mis en place un centre de vaccination rural sur sa commune.

200 personnes ont déjà pu être vaccinées grâce à ce centre de vaccination qui profite à une vingtaine de communes alentour.

Le maire, Pascal Parmentelat, met à disposition de toutes les communes rurales qui voudraient s’en inspirer, un tutoriel pour la création d’un centre de vaccination

INSTALLATION D’UNE CABINE DE TÉLÉMÉDECINE : LE FAVRIL (28)

POUR RÉPONDRE AUX DIFFICULTÉS DE DÉSERTIFICATION MÉDICALE

La commune a décidé d’installer une cabine de télémédecine dans sa mairie afin de répondre aux difficultés d’accéder à une consultation médicale chez un médecin généraliste dans un délai raisonnable.

Par exemple, lorsque le citoyen estime qu’il n’est pas dans une situation d’urgence et qu’un premier avis lui semble nécessaire, ou bien pour une visite de routine : renouvellement d’ordonnance, visite médicale pour une attestation, etc.

LA CABINE CONNECTÉE DU FAVRIL, EN QUELQUES CHIFFRES : 

  • 122 téléconsultations ont été réalisées dans la cabine du Favril d’octobre 2019 à décembre 2020.
  • 35 % des utilisateurs, au dernier trimestre 2020, ont plus de 60 ans. Lors du premier trimestre de mise en service de la cabine, les utilisateurs de moins de 30 ans étaient 27 %, un chiffre tombé à moins de 12 % au dernier trimestre 2020. Les utilisateurs sont majoritairement des femmes.
  • 87 % des patients, entre octobre et décembre 2020, n’avaient jamais eu recours à un service de télémédecine.

Pour en savoir plus

QUELQUES CONSEILS AVANT DE SE LANCER

  • Nécessité de disposer d’une étude préalable pour confirmer le besoin d’accessibilité médicale en lien avec l’ARS, la CPAM, l’ordre des Médecins, etc.
  • Disposer d’un lieu adapté pour installer la cabine et recevoir les patients.
  • Mettre à disposition un personnel pour effectuer l’accueil et l’entretien de l’espace de consultation suivant un protocole strict.
  • Disposer d’un budget de fonctionnement (environ 15000 €/an)

POUR ALLEZ PLUS LOIN : 

> Plus d’information sur le site de la commune

> Article Villes internet

John Billard

Maire de la commune le Favril (28)

“Actuellement pour obtenir un rendez-vous avec un médecin dans notre bassin de vie ça peut prendre au moins quinze jours, car ils sont saturés. L’idée ce n’est pas de les remplacer, mais de pallier leur manque de disponibilité.”.