VALLEROY (52) RÉHABILITE SON ÉTANG POUR LA BIODIVERSITÉ

Commune : Valleroy
Département : Haute-Marne
Code commune : 52 503
Population : 25 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Réhabilitation d’un étang de biodiversité en y intégrant une réserve incendie.

Contexte : William Joffrain, maire de Valleroy, est engagé dans la transition écologique depuis son premier mandat. Après plusieurs projets en faveur de la biodiversité, il a décidé de se lancer dans la réhabilitation de l’étang sur sa commune.

Objectifs : Créer une réserve incendie pour les pompiers, préserver la biodiversité, et créer des installations de loisirs.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Dès son élection pour un 3ème mandat en 2020, William Joffrain a questionné les conseillers municipaux sur les projets qu’ils souhaitaient mettre en place dans sa commune de 25 habitants. L’idée de réhabilitation de l’étang a été mise en avant et a conquis tout le monde. La mairie a fait appel à un agent de développement pour l’accompagner sur les différentes idées.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 2 ans

Coût financier :
55 000 euros

Ingénierie : Mairie de Valleroy

Cofinancement : DETR – 27 500 euros
Conseil départemental – 5 500 euros
GIP Haute-Marne – 11 000 euros

Partenaires mobilisés : État, Département, Groupement d’Intérêt Public Haute-Marne

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Renforcement de la défense incendie, préservation d’espèces locales et création d’un lieu de loisirs pour les habitants.

Difficultés rencontrées : Recrutement de l’agent de développement et ampleur des déclarations à effectuer, car l’étang n’existait pas administrativement. Obtenir des devis des entreprises débordées.

CONTACT

Nom du maire : William JOFFRAIN

Téléphone mairie : 03 25 88 75 70

Adresse e-mail mairie : mairie.valleroy@gmail.com

Le conseil du Maire :

« Il faut penser aux projets réalisables pour favoriser le cadre de vie. L’aide de l’agent de développement a été très précieuse. Il faut faire appel à des personnes pour faire des diagnostics techniques. L’ingénierie est cruciale pour un projet, et pas uniquement pour les subventions.  »

« Le projet aurait pu s’arrêter dès le début », affirme William Joffrain, maire de la petite commune de Valleroy en Haute-Marne. En effet, la réhabilitation de l’étang situé sur son territoire n’était pas gagnée d’avance.

Malgré l’engagement sans faille du maire, un problème administratif relativement surprenant a failli mettre en péril le projet avant même sa naissance. « L’étang n’existe pas administrativement, il n’y a pas de déclaration officielle en préfecture. Heureusement, l’agent de développement a réussi à retrouver un très vieux document de la Caisse des dépôts où l’on peut lire dans les petites lignes que l’État laisse la propriété de l’étang à la commune » décrit William Joffrain.

Après cette découverte et le précieux papier trouvé, la mairie a enfin réussi à se lancer dans le projet. Débuté fin 2020, la réhabilitation de l’étang vient tout juste de s’achever. C’est une initiative aux multiples bienfaits pour la commune : renforcement de la défense incendie pour les pompiers, préservation de la biodiversité et création d’un espace de loisirs avec une table de pique-nique. Le maire ne s’en cache pas et donne un conseil précieux à ses confrères : « on a présenté ce projet comme une initiative nécessaire au renforcement de la défense incendie car c’est d’utilité publique et ça nous a permis d’avoir beaucoup de subventions. » En effet, la commune a réussi à obtenir 80% d’aides pour l’étang et son chemin qui doit être accessible aux pompiers.

Le recrutement d’un agent de développement

Lorsqu’on lui demande de souligner les difficultés du projet, William Joffrain pense tout de suite au recrutement de l’agent de développement dont la gestion administrative a été très compliquée à gérer. « On est une petite commune, on a mis 3 mois pour faire un contrat de travail à temps partiel car il n’y a pas de service des ressources humaines à Valleroy. Un accompagnement nous aurait bien aidé » souligne le maire.

Un projet au service de tous les habitants de la commune

Engagé dans la transition écologique depuis son premier mandat en 2008, William Joffrain met l’environnement au cœur de ses préoccupations. Après s’être consacré à la gestion et au traitement de l’eau pour les habitants “humains” de sa commune, le maire s’intéresse au bien-être des habitants à “pâtes, ailes et nageoires” qui nécessitent une protection. Pour son projet d’étang, la Ligue des Oiseaux a posé un premier diagnostic. « L’étang nous semblait mort, on ne savait pas comment s’y prendre pour le nettoyer. Les spécialistes nous ont transmis des préconisations indispensables pour favoriser la biodiversité, comme par exemple la nécessité de retirer des arbres car l’étang était beaucoup trop ombragé pour la faune et la flore » explique le maire.

Aujourd’hui, le projet est pratiquement terminé. « Il ne reste que quelques détails à régler comme la mise en place d’une signalétique », précise William Joffrain.

La biodiversité est complètement revenue : amphibiens, poissons, libellules, plantes aquatiques… Toutes ces espèces cohabitent désormais dans ce nouveau lieu accessible aux habitants heureux de retrouver leur étang comme espace de loisirs et de pêche mais aussi de biodiversité.

De la biodiversité dans chaque projet

Ce projet révèle une grande partie de l’engagement de William Joffrain pour l’environnement. Pour lui, placer la biodiversité dans chaque projet doit devenir un réflexe pour les élus.

« On a tendance à se fixer sur un seul volet dans la création d’un projet mais c’est très dommage. Dans tous les projets il y a un moyen de penser différemment, de ne pas choisir le plus rentable mais d’ajouter un volet écologique qui n’est pas forcément le plus cher mais qui est plus intéressant et qui améliore le cadre de vie » déclare le maire.

Le prochain projet de Valleroy est la création d’un sentier pédagogique sur l’eau et la forêt. Un nouveau moyen pour le maire de démontrer qu’en effet, tous ses projets ont une vocation immuable : protéger la biodiversité.

VAL LOUYRE ET CAUDEAU (24) LABELLISÉE « NOTRE VILLAGE TERRE D’AVENIR »

Commune : Val de Louyre et Caudeau
Département : Dordogne
Code commune : 24 362
Population : 1 600 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Renouvellement du label « Notre Village Terre d’Avenir » avec les félicitations du jury en 2022

Contexte : La commune nouvelle de Val de Louyre et Caudeau a été créée en 2017. Elle regroupe trois anciennes communes dont Sainte-Alvère, très engagée en faveur du développement durable depuis 2006, date à laquelle le Conseil municipal prend la décision de participer au programme « Notre Village Terre d’Avenir » et obtient en 2008 sa première labellisation qui a été renouvelée 5 fois depuis. En 2013, Val de Louyre et Caudeau s’est enrichie de « deux hirondelles » et a obtenu une mention spéciale du jury en 2017. En octobre 2021, la commune a déposé sa candidature pour le renouvellement du label sur la période 2021-2024.

Objectifs : Les projets mis en place dans ce cadre montrent l’exemple aux citoyens et leur apportent un meilleur cadre de vie, respectueux du présent et préservant l’avenir des générations futures.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Depuis que la commune est labellisée, des programmes d’actions sont régulièrement présentés au jury qui contrôle le suivi et la bonne mise en place des projets proposés. Val Louyre et Caudeau marque son implication en s’attachant autant aux dimensions économique, sociale, qu’environnementale. En 2022, le label attribué à la commune a été renouvelé avec les félicitations du jury.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 6 mois

Gain financier (pour obtenir la labellisation) :
Aucun

Partenaire mobilisé : Association « Notre Village Terre d’Avenir »

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Mise en place de « petites » actions quotidiennes pour engager le territoire dans une dynamique de développement durable.

Difficultés rencontrées : Mettre en place des actions à plus grande échelle qui impliquent différents niveaux d’institutions publiques.

CONTACT

Nom du maire : Philippe DUCENE

Téléphone mairie : 05 53 73 55 80

Adresse e-mail mairie : mairie@ville-sainte-alvere.fr

Site internet de la commune : https://www.valdelouyre-et-caudeau.fr/

Le conseil du Maire :

« La labellisation “Notre Village Terre d’Avenir” nécessite une implication au quotidien de la commune et des élus mais aussi de ses habitants. Il faut savoir que la commune peut compter sur le soutien de l’association. »

En savoir plus sur le label : site internet

Dès 2006, l’équipe municipale de la commune de Sainte-Alvère, devenue Val Louyre et Caudeau, s’est engagée dans une démarche pionnière de développement durable. Cette implication sans faille lui a permis d’obtenir plusieurs labellisations « Notre Village Terre d’Avenir » au fil du temps, propulsant la commune dans un cercle vertueux pour l’environnement admirable au présent et nécessaire au futur.

Chaque labellisation se traduit par une charte avec un programme d’actions d’une durée de 4 ans, établie en collaboration avec l’association Notre Village. La commune de Val Louyre et Caudeau a ainsi réalisé 4 chartes, ce qui équivaut à 262 actions prévues ou projets mis en place en faveur du développement durable. Le bilan est impressionnant : 257 actions ont été réalisées contre seulement 5 annulées.

Pour le programme 2021-2024, 40 actions supplémentaires sont planifiées. Les nouveaux objectifs d’actions de la commune s’inscrivent dans l’adaptation et le changement des gestes du quotidien. Les élus sont convaincus que l’obtention d’un tel label ne peut se faire sans le soutien et la participation des administrés.

Voici les « petites » actions quotidiennes mises en place à Val Louyre et Caudeau :

> À la mairie, les agents utilisent des outils vertueux pour l’environnement : utilisation de stylos à recharges, papier recyclable, économiseurs d’eau…

> Communication aux habitants : un bulletin municipal est dédié aux bonnes actions en faveur du développement durable pour inciter et aider les habitants à agir au rythme qu’ils le souhaitent sans être dans une démarche écoresponsable forcée. Une page du site internet permet aux citoyens d’obtenir des informations générales sur les projets mis en place.

> Gestion des bâtiments communaux ou publics : vestiaires avec panneaux photovoltaïques, station d’épuration naturelle.

> Actions de service public proposées aux citoyens : composteurs dans les écoles, circuit court et bio dans les cantines, borne de recharge pour véhicules auto et vélos, station bioéthanol, zéro pesticide.

La commune mène également des projets à plus grande échelle impliquant différents niveaux d’institutions publiques : implication dans le développement de la fibre optique en collaboration avec le SDE 24, gestion raisonnée de l’éclairage public, développement et valorisation d’e-projets touristiques…

En parallèle de ses actions remarquables en faveur de l’environnement, Val Louyre et Caudeau soutient des projets et actions économiques et sociales locales : valorisation des actions écoresponsables des commerçants locaux , création de nombreux logements sociaux, réhabilitation d’un bâtiment communal en gîte d’étape, accueil d’une maison France services, création d’une maison pluridisciplinaire de santé, d’une salle culturelle, d’une piste pumptrack, action de randonnée, nettoyage de la nature, journée solidaire intergénérationnelle, défibrillateur dans chaque centre bourg…

Précurseuse depuis presque 20 ans, la commune a commencé très tôt à mettre en place des actions en faveur de la transition écologique, ce qui lui permet aujourd’hui d’être un territoire modèle, remarqué et reconnu. La démarche de développement durable est aujourd’hui répandue mais Val Louyre et Caudeau démontre qu’un changement progressif et effectif est possible avec une implication quotidienne de la commune, de ses élus mais aussi de ses habitants.

SAINT-VICTOR-SUR-RHINS (42) CRÉE DES JARDINS PARTAGÉS

Commune : Saint-Victor-sur-Rhins
Département : Loire
Code commune : 42 293
Population : 1 200 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Réalisation de jardins partagés et d’un verger pour les habitants.

Contexte : À l’image de l’école de la commune qui dispose d’un jardin sans produits chimiques, la mairie a souhaité développer ce type de jardin pour les habitants afin que les personnes intéressées puissent avoir une parcelle et faire pousser leurs légumes. Les élus ont également implanté un verger d’une quinzaine d’arbres fruitiers avec les jeunes du village.

Objectifs : Permettre aux habitants d’avoir leurs propres légumes de qualité sachant qu’il est de plus en plus difficile de se nourrir avec l’augmentation des prix, inclure les jeunes du village et leur proposer une activité intergénérationnelle.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La mairie a accordé un terrain à la MJC, partagé avec les personnes qui désirent une parcelle pour faire un jardin. Les habitants intéressés doivent payer une cotisation de 11 euros par an à la MJC. Les jardins partagés ont reçu une subvention européenne via ”LEADER” et les habitants ont pu acheter une serre. Un premier verger a été installé récemment, le maire souhaite en implanter un par hameau dans les prochains mois. 

Année de réalisation : 2022-2023

Durée de réalisation du projet : Quelques mois

Coût financier : 13 390 euros (verger)

Ingénierie : Mairie de Saint-Victor-sur-Rhins

Cofinancements :
LEADER (serre) – 6 585 euros
Plan France Relance – 6 505 euros

Partenaires mobilisés : Europe, État

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Les habitants sont ravis. Ils peuvent avoir accès à une parcelle de terrain pour faire leur jardin et cueillir des fruits librement dans le verger de leur hameau.

Difficultés rencontrées : Aucun entretien n’est effectué pour le verger, une association va venir dans la commune pour organiser une formation gratuite pour les habitants et agents de mairies intéressés.

CONTACT

Nom du maire : Timothée CRIONAY

Téléphone mairie : 04 74 64 06 18

Adresse e-mail mairie : mairie.stvictor.sur.rhins@copler.fr

Site internet de la commune : http://www.stvictorsurrhins.fr

Le conseil du Maire :

“C’est un projet qui ne coûte pratiquement rien à la commune et qui permet aux habitants d’avoir leur propre jardin, leurs légumes et de créer du lien. Il ne faut pas hésiter, les habitants sont ravis de ce type de projet.”

Le bonheur des enfants de l’école de Saint-Victor-sur-Rhins témoigne de toute la réussite d’un premier projet : un jardin de légumes de qualité et sans produits chimiques pour alimenter leur cantine. Depuis plus d’un an, entre six et huit bénévoles s’y rendent tous les matins pour l’entretenir.

Un premier succès qui a encouragé Timothée Crionay, maire de la commune, à aller plus loin.

Le Conseil municipal a accordé un terrain à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) du village. La friche a ensuite été partagée avec les habitants intéressés pour en faire un jardin potager. Ainsi, 8 parcelles ont été créées pour 8 personnes à la main verte. Devant l’enthousiasme des habitants, la MJC a même mis en place un atelier de permaculture chaque premier samedi du mois.

L’année dernière, la commune a perçu une subvention LEADER de l’Europe qui a permis aux administrés impliqués d’acheter une serre, « ils pourront faire du meilleur travail encore » s’exclame le maire.

Timothée Crionay explique que l’obtention d’une parcelle de terrain coûte aux habitants le prix d’une adhésion à la MJC, soit 11 euros par an.

Ravis de leurs jardins potagers, les habitants ont adoré le nouveau projet de la mairie. « On développe des vergers par hameaux, nous avons planté une quinzaine d’arbres fruitiers au premier verger avec des jeunes du village. Ça n’a coûté que 300 euros à la mairie » indique le maire.

Pour le moment, ce sont les habitants bénévoles qui effectuent l’entretien avec leurs connaissances. Mais Timothée Crionay explique que « l’association Les Croqueurs de Pommes va venir dans la commune dans les jours qui viennent pour faire une formation gratuite pour tous ceux qui veulent y participer ».

SAINT-LOUP-SUR-AUJON (52) A MIS EN PLACE UNE AIRE TERRESTRE ÉDUCATIVE

Commune : Saint-Loup-sur-Aujon
Département : Haute-Marne
Code commune : 52 450
Population : 133 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Création d’une aire terrestre éducative (ATE) pour l’école de la commune en lien avec le Parc national de forêts.

Contexte : À la rentrée scolaire 2021, l’école a subi une forte baisse des effectifs, la menaçant de fermeture. Les habitants de la commune et l’équipe municipale se sont battus contre la disparition de leur école. Grâce à sa lutte, la commune a réussi à obtenir un troisième enseignant en charge de projets innovants en lien avec la nature et à convaincre l’intercommunalité, qui dispose de la compétence scolaire, de maintenir l’école.

Objectifs : Transmettre et faire découvrir aux enfants la forêt, les arbres, les animaux qui y vivent, les métiers liés à la nature ; mettre en pratique les connaissances apprises à l’école et comprendre leur intérêt concret ; permettre une meilleure concentration et susciter une envie d’apprendre de la part des élèves.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Lors de la mise en œuvre du projet, la maire de la commune faisait partie des instances du Parc national de forêts et connaissait l’existence des ATE portées par l’Office français de la biodiversité. Le Parc national a pris contact avec l’enseignant qui a préparé le dossier de candidature retenu pour l’école de Saint-Loup-sur-Aujon. Le Conseil municipal a accordé une décision favorable à l’unanimité pour accorder une parcelle à l’école, des enfants ont travaillé pendant un an avec leur enseignant pour obtenir la labellisation ATE.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier : Aucun

Ingénierie : Mairie de Saint-Loup-sur-Aujon

Cofinancements : L’Office français de la biodiversité (OFB) – 2 000 euros

Partenaires mobilisés : L’OFB

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Les enfants ont investi une parcelle de la forêt et forme une assemblée dans laquelle ils déterminent leurs rôles et mènent leurs réunions. Ils discutent des projets qu’ils veulent mettre en œuvre. Ils ont découvert que des apprentissages de l’école ont un sens sur le terrain, et ont appris à travailler dans un espace forestier qu’ils se sont approprié.

Difficultés rencontrées : Il faut dédier un budget au projet car du matériel peut être nécessaire, beaucoup de temps a été consacré à ce projet. À noter que certaines communes ou communautés de communes n’ont pas obtenu de subventions de l’OFB. Les communes peuvent être amenées à utiliser leurs propres fonds.

CONTACT

Nom du maire (démission en mars 2023) : Claire COLLIAT

Téléphone mairie : 03 25 87 26 15

Adresse e-mail mairie : mairie.saintloup@hotmail.fr

Site internet de la commune : https://saintloupsuraujon.fr

Le conseil du Maire :

“Comme tout projet, ce qui compte c’est la volonté de le faire. Je conseille aux élus intéressés de voir d’autres écoles qui l’ont mis en place. Il y a plusieurs questions à se poser concernant le dépôt de la candidature : qui porte le projet ? Sur quel compte bancaire verser l’argent ? C’est un projet qui demande du temps mais qui est à la portée de tous.”

Crédit photo : Claire Colliat

Tout est parti d’une menace de fermeture de l’école et d’un cadre naturel forestier exceptionnel.

À la rentrée scolaire 2021, l’école maternelle et élémentaire de Saint-Loup-sur-Aujon est désemparée. Les effectifs ont fortement diminué, il ne reste qu’une classe de primaire et une classe de maternelle. L’école est menacée.

Mais l’équipe municipale et les habitants ne baissent pas les bras. Ils se battent pendant plusieurs semaines pour maintenir l’école de leur village. D’autant que depuis 2020, la commune est sur le territoire du Parc national de forêts et les élus sont convaincus que cet atout permettra d’accroître les effectifs de l’école.

La communauté de communes d’Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais, dont l’école relève de sa compétence, décide alors de lui laisser une chance. Un enseignant formé dans la mise en œuvre de projets innovants en lien avec la nature est recruté et motivé pour permettre aux enfants de bénéficier du cadre forestier exceptionnel de leur commune. Claire Colliat, ancienne maire de la commune, raconte que « le chargé de mission au Parc national de forêts a pris contact avec l’enseignant et a exprimé son souhait de monter un projet avec les enfants. L’enseignant a monté un dossier de candidature auprès de l’Office français de la biodiversité et l’école de Saint-Loup-sur-Aujon a été sélectionnée. »

Les questions de partage de l’espace auraient pu rapidement poser difficultés, entre les randonneurs, les chasseurs, les cueilleurs… Mais l’ex-maire indique que « tout le monde a mis de côté ses querelles pour que les enfants profitent de la forêt. »

L’investissement essentiel des enfants dans le projet

« Ce sont les enfants qui pilotent le projet », insiste Claire Colliat. Plein d’ingéniosité, ils ont écrit une lettre à Madame la Maire pour demander à la mairie de leur accorder une parcelle de la forêt. À l’unanimité, le Conseil municipal a accepté la demande pour que l’école développe des projets concrets et obtienne le label « aire terrestre éducative ». La maire est fière de la réussite de ce dispositif : « il met en œuvre des apprentissages différents qui ont du sens. »

En une année scolaire, l’aire terrestre éducative a déjà permis aux enfants de réaliser de nombreux projets. Ils ont rencontré un agent de l’Office national des forêts (ONF) pour découvrir les particularités de cet environnement, découvert les missions des membres de l’ONF, assisté à une séance de martelage, compris les raisons d’une coupe d’un arbre et appris à décoder le langage des signes dessinés sur les arbres. « C’est drôle comme ces moments d’échange marquent les enfants, maintenant certains d’entre eux disent à leurs familles qu’ils souhaitent devenir agent de l’ONF plus tard. Les enfants ont découvert que les apprentissages de l’école ont un sens sur le terrain. »

Un dispositif qui fait appel à des compétences différentes et concrètes

Même les mathématiques sont de la partie dans la forêt. Lors d’une sortie des élèves de primaire, Claire Colliat se souvient qu’un enfant rencontrait quelques difficultés scolaires. « Quand les agents de l’ONF ont appris aux enfants à mesurer les troncs des arbres pour avoir le volume du bois, le petit garçon a tout de suite compris ce qu’était un diamètre. »

« Normalement le dispositif est prévu pour des enfants du troisième cycle, mais nos maternelles se rendaient déjà en forêt avant la labellisation de la parcelle. Ils y font des exercices de motricité, apprennent à se repérer et créent des choses en volume. » Pour l’ancienne maire, cette aire terrestre éducative est un espace adapté à toute forme d’apprentissage. Les enfants sont motivés pour s’y rendre et sont davantage concentrés dans leur travail. C’est un moteur qui donne du sens à leurs connaissances. »

Un financement de l’Office français de la biodiversité

Claire Colliat indique que l’école a bénéficié d’une aide de 2 000 euros de la part de l’OFB. Mais elle précise que certaines écoles sélectionnées n’ont pas obtenu de subventions, « la commune ou la communauté de communes, en fonction de l’attribution de la compétence, peut être amenée à mettre la main à la poche. » Et dans ce cas précis, le Parc national de forêts a pu aussi participer financièrement à la mise en place du projet.

Crédit photo : Claire Colliat

Un dispositif en plein développement

Actuellement, environ 1 000 aires terrestres éducatives sont dispersées sur le territoire national et le Gouvernement souhaite atteindre les 18 000 à l’horizon 2030. Pour les communes rurales qui ne disposeraient pas de forêt communale mais d’un cours d’eau accessible aux enfants, la première ministre a annoncé le développement d’« aires fluviales éducatives » dans les dix prochaines années.

HAUTECOUR (73) LAURÉAT DE L’APPEL À PROJET « PLANS DE PAYSAGE » 2022

Commune : Hautecour
Département : Savoie
Code commune : 73 131
Population : 311 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Lauréat de l’appel à projet « Plans de paysage » 2022.

Contexte : La commune de Hautecour a souhaité postuler à l’appel à projet « Plans de paysage » 2022 du Ministère de la Transition écologique car malgré la qualité de ses paysages et la richesse de ses patrimoines naturel et historique, le territoire de la commune n’est pas suffisamment structuré et manque de coordination entre ses différents paysages (forêt, alpages…).

Objectifs : Préserver et valoriser les espaces naturels et agricoles. Préserver et valoriser le patrimoine bâti de la commune et son histoire patrimoniale. Favoriser et développer les mobilités douces et le tourisme vert en développant un réseau de sentiers reliant les différents hameaux et les communes limitrophes. Favoriser la qualité du cadre de vie des habitants.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Pour rédiger son dossier de candidature, la commune a contacté la commune d’Evisa en Corse, (très semblable à Hautecour en superficie, paysage, nombre d’habitants) qui avait été lauréate du programme. Lauréate « Plans de paysage » en 2022, Hautecour a ensuite mis en place un cahier des charges avec l’assistance de la DREAL qui vise à créer une stratégie d’aménagement du territoire qui s’appuie sur ses atouts et son relief spécifique. Grâce à une procédure de marchés publics, Hautecour a recruté un maître d’œuvre pour réaliser un diagnostic pendant un an. Ce paysagiste-concepteur créé actuellement des fiches action qui seront prêtes en septembre 2024. Il y aura ensuite deux ans de travaux.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 1 an de diagnostic, 1 an pour la création du programme d’action et 2 ans de travaux, soit 4 ans environ.

Coût financier : 40 000 euros HT

Ingénierie : Secrétaire de mairie chargée du suivi du projet

Cofinancements (prévus) : Oui

Partenaires mobilisés (prévus) : Région, Département, État (Fonds vert) et Europe + DREAL pour la réalisation du cahier des charges.

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Restructuration de tout le village par l’aménagement de son territoire sous l’angle paysager.

Difficultés rencontrées : Pas de difficulté rencontrée pour le moment. Projet très adapté à la commune.

CONTACT

Nom du maire : Annie LEDUC

Téléphone mairie : 04 79 24 02 62

Adresse e-mail mairie : mairie-de-hautecour@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://hautecour-savoie.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut une définir une problématique, savoir pourquoi on postule et qu’est-ce que le programme peut nous apporter. Tous les candidats retenus ont la même réflexion de départ : mettre en valeur leur paysage et leurs patrimoines naturel et historiques. “

Premier village métropolitain lauréat du programme « Plans paysage » du Ministère de la Transition écologique, Hautecour est fière de pouvoir restructurer et mettre en valeur ses patrimoines naturel et historique.

Une récompense décernée par le Ministère de la Transition écologique, encore jamais obtenue par une commune rurale dans l’Hexagone. Le jury soutient généralement des structures plus importantes telles que des parcs régionaux ou des intercommunalités qui disposent davantage d’espaces.

Le parcours effectué par le village pionnier

La première étape est le dépôt du dossier de candidature sur la plateforme « Plans de paysage ». Afin de le rédiger, Hautecour a contacté la commune d’Evisa en Corse (très semblable en superficie, paysage, nombre d’habitants) qui avait été lauréate du Plan de paysage, pour avoir quelques conseils. Hautecour a tout de suite compris que ce programme était très adapté à son territoire. Avec un plan d’eau, des sentiers de randonnées, des patrimoines naturel et historique remarquables, Hautecour cochait toutes les cases.

Avec l’assistance de Stéphanie Doucet, référente régionale paysage de la DREAL, les élus ont constitué un cahier des charges contenant toutes les exigences nécessaires pour réaliser un plan d’action. Ce texte disposait que la commune devait faire appel à un paysagiste-concepteur diplômé, un professionnel de la restructuration des territoires travaillant pour les collectivités. Catherine Garda, secrétaire de mairie en charge du suivi du projet, explique que la commune a préféré organiser une « consultation publique par peur de ne pas avoir assez de candidats. Or, les élus ont été agréablement surpris en découvrant que 8 dossiers ont été déposés sur la plateforme en ligne. On ne s’attendait pas à avoir autant de succès. » Accompagnés de la DREAL, les élus ont analysé les différents candidats jusqu’à retenir l’Atelier Passeurs Paysagistes à Chambéry.

Début des premiers travaux prévu pour fin 2024

Pendant une année, le maître d’œuvre a réalisé un diagnostic pour établir ce qu’il faut faire et ce qu’il est possible de faire. Depuis fin 2023 et jusqu’en septembre 2024, ce paysagiste-concepteur réalise des fiches action qui permettront à la commune d’effectuer les travaux nécessaires pour restructurer et mettre en valeur ses paysages. D’ici 2026, les habitants pourront observer les changements. Actuellement, la secrétaire de mairie affirme que « Hautecour a énormément de potentiel mais rien n’est organisé. » Le programme va permettre à la commune de favoriser le cadre de vie de ses habitants. Le Plan de paysage se met en place avec tous les acteurs et partenaires de la commune, ce qui conditionne sa réussite. Catherine Garda tient à préciser qu’ « il sera réalisé en partenariat avec la Communauté de communes Cœur de Tarentaise, l’ONF, la DREAL, la DDT, le service d’Architecture et du Patrimoine du Département et tous les habitants de la commune. »

Un beau coup de pouce financier

Lauréate, la commune rurale a pu bénéficier d’une aide de l’État de 30 000 euros (15 000 euros déjà obtenus et 15 000 euros versés à la fin du projet) pour mettre en œuvre son plan d’action.

Les élus avaient fixé un montant de 40 000 euros pour effectuer tous les travaux nécessaires. Une somme très proche de ce que l’Atelier Passeurs Paysagistes a estimé puisque la commune devrait débourser 39 862, 50 euros. Mais elle ne sera pas seule à financer. Catherine Garda précise que le projet mené est « écologique et environnemental, et l’État accorde une importance particulière aux projets en lien avec ces thématiques. » La commune compte donc faire appel à plusieurs partenaires comme la région, le département, l’État avec le Fonds vert et l’Europe.

La secrétaire de mairie s’occupera des demandes de subventions qui seront effectuées une fois que le maître d’œuvre aura établi toutes les fiches action.

Le déroulement du projet ne pose pour le moment aucune difficulté pour Hautecour. Le seul défi qu’il lui faudra relever lors de la mise en œuvre du plan d’action : valoriser l’histoire de la Savoie à laquelle elle est intimement liée.

LE MONESTIER (07) COMMANDE DES RÉCUPÉRATEURS D’EAU

Commune : Le Monestier
Département : Ardèche
Code commune : 07 160
Population : 62 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Achat groupé de récupérateurs d’eau pour les administrés.

Contexte : La commune a connu une forte période de sécheresse lors de l’été 2022 et les maires des cinq communes de la Vocance ont rapidement souhaité équiper leurs habitants de cuves de récupération d’eau pluviale pour arroser leurs potagers.

Objectifs : Stocker l’eau pluviale pour arroser les potagers et/ou stocker de l’eau de source. Récupérer l’eau pluviale sur les toitures des administrés.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Les cinq communes ont lancé un sondage dans leurs bulletins municipaux afin de savoir combien d’administrés étaient intéressées. Six modèles de cuves de différentes proportions étaient proposés aux habitants. Le Monestier a contacté trois revendeurs et fabricants dans la vallée de la Vocance. La commune a réussi à négocier environ 20% de réduction sur le prix d’une cuve. Les élus ont alors recontacté les personnes intéressées pour les informer des prix des cuves et leur demander de remplir un bon de commande. Il y a eu 54 achetées par les habitants sur les 133 précommandées. La commande a atteint un montant de 35 000 euros pour le prix d’une cuve compris entre 1 000 et 3 000 euros.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 6 mois

Coût financier : Aucun

Ingénierie : Pas de besoin

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : Entreprises locales pour les récupérateurs d’eau, le transport, la manutention et le stockage. L’alliance entre les cinq communes leur a permis de mutualiser les frais de commande et de transport des cuves.

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : 50 logements ont bénéficié d’une cuve sur une vallée de 3 000 habitants et 3 communes ont équipé leurs bâtiments municipaux (Villevocance, Vocance et Le Monestier).

Difficultés rencontrées : Les habitants ne payent pas au moment de la commande donc certains se sont engagés et ont commandé mais ne sont finalement pas venus chercher leur cuve. Il faut aussi trouver un endroit spacieux pour stocker les cuves et trouver des entreprises de manutention pour les cuves bétons.

CONTACT

Nom du maire : Agnès LORY

Téléphone mairie : 04 75 34 68 03

Site internet de la commune : https://www.monestier07.fr/

Le conseil du Maire :

“Certains habitants se sont engagés pour commander une cuve mais ne l’ont finalement pas prise. Je pense qu’un chèque de caution serait une solution car quand il n’y a pas d’engagement financier, les gens ne mesurent pas toute l’implication qu’il y a derrière. Dans le cadre de ce projet, il y a des possibilités de financements car il y a un réel intérêt à ce que les gens stockent de l’eau. Pour gérer toute la mise en œuvre du projet, il faudrait une personne dédiée car cela représente une lourde partie administrative et logistique pour une petite commune.”

De nature téméraire et déterminée, Agnès Lory, maire de la petite commune du Monestier, s’est lancée dans un projet écologique entièrement dédié à ses 62 habitants.

En 2022, les cinq communes de la Vocance se sont réunies pour faire une commande groupée de récupérateurs d’eau pluviale pour leurs administrés. Plusieurs modèles de cuves aériennes et enterrées étaient proposés aux habitants : 1 000, 3 000, 5 000 ou 10 200 litres. Pour les élus cette expérience est une réussite : 50 logements ainsi que les bâtiments municipaux des communes de Villevocance, Vocance et Le Monestier ont été équipés.

Un projet essentiel pour faire face aux nouvelles conditions climatiques

Agnès Lory explique que « les conditions climatiques en Ardèche sont difficiles l’été, l’année dernière la vallée de la Vocance a subi une grande sécheresse sur tout son territoire ». La maire indique que dans la commune du Monestier, la plupart des habitants ont des potagers. Les restrictions d’eau ont été terribles pour eux. Les récupérateurs d’eau pluviale étaient donc une solution viable et efficace pour permettre à ces personnes de stocker de l’eau et arroser librement leur jardin.

La maire précise également que les récupérateurs d’eau ont servi aux habitants non raccordés au réseau public et dont les sources d’eau diminuent dangereusement. Mais à l’origine, elle indique que « l’objectif des récupérateurs était de stocker les eaux pluviales des toitures. »

Une mission prenante mais réussie pour les élus

Agnès Lory raconte que la première étape a été de lancer un sondage dans le bulletin municipal pour connaître combien d’habitants étaient intéressés par l’achat d’une cuve. Ensuite, la commune a contacté les revendeurs et fabricants locaux de récupérateurs d’eau pour échanger avec eux sur les modèles proposés et sur les prix. La maire explique que la commune a réussi à négocier avec les fabricants et que les acheteurs ont bénéficié « d’environ 20% d’économies grâce à la commande groupée. »

Le seul bémol de cette expérience a été le changement d’avis de certains habitants. Agnès Lory indique qu’ « il y a eu 50% de perte entre ceux qui ont commandé et ceux qui ont vraiment acheté. » Sur les 133 cuves précommandées par les habitants, seulement 54 ont été achetées. La mairie a contacté les personnes ayant répondu au sondage pour les informer des prix, certaines ont rempli des bons de commande mais aucun paiement n’a été effectué au moment de la précommande. Agnès Lory explique que sa commune « a fait avec les moyens dont elle disposait mais avec le recul peut-être qu’on aurait pu mettre en place une caution. » Les cinq communes ont choisi de signer le contrat avec les fabricants au nom des administrés et ces derniers ont réglé le montant dû lors du retrait de leur commande. « Lorsqu’il n’y a pas d’engagement financier, les gens ne mesurent pas toute l’implication derrière le projet », conclut la maire.

Aucune demande de financement au bénéfice de la rapidité

La mairie a envoyé les premiers sondages en automne 2022 et les commandes définitives ont été passées en avril 2023. Agrès Lory indique que la commune « a voulu agir vite pour que les gens puissent être équipés avant l’été, pendant qu’il pleut encore. »

Côté financement, la maire explique qu’une demande de subventions aurait pris trop de temps, « on a essayé d’intégrer le projet dans le plan sur la ressource en eau mais c’était trop long, on allait perdre un an. On était dans l’urgence. » La maire explique que le projet n’a rien couté à commune, « si ce n’est du temps et de l’énergie ainsi que quelques heures de secrétariat de mairie. »

Dans le cadre d’un projet similaire, Agnès Lory est persuadée qu’une commune ou une intercommunalité peut obtenir des subventions car « il y a un intérêt à ce que les gens stockent de l’eau. » L’agglomération Annonay Rhône a affirmé aux cinq communes qu’elle était intéressée pour reproduire ce projet pilote.

Se remémorant toutes les étapes de ce projet et son intense implication, la maire du Monestier déclare que les élus ont été « fiers d’avoir pu initier ce projet. Mais pour le futur, ils ont compris qu’il fallait vraiment désigner une personne dédiée qui puisse faire un suivi de l’avancée du projet et disponible pour répondre aux demandes des habitants. »

Définissant ce projet comme une vraie réussite, Agnès Lory conclut que « cette opération est modeste mais représente un grand impact pour les gens et la ressource en eau. »

VILLECERF (77) CRÉE UN ATLAS DE LA BIODIVERSITÉ

Commune : Villecerf
Département : Seine-et-Marne
Code commune : 77 501
Population : 736 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Atlas de Biodiversité Communal (ABC)

Contexte : Un conseiller municipal a mis la commune en contact avec l’association Seine et Marne Environnement. Villecerf a adhéré à l’association.

Objectifs : Connaître les espèces de la faune et de la flore présentes sur le territoire de la commune afin d’en prendre compte dans les projets d’aménagements et faire découvrir les espèces locales aux élèves de l’école primaire communale.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Le Conseil municipal a rencontré un membre de Seine et Marne Environnement. La commune a adhéré à l’association et l’Atlas a été lancé. Les naturalistes de l’association ont fait un premier état des lieux sur les bases de données existantes et réalisent désormais des observations de terrain pour compléter l’Atlas progressivement. Les habitants peuvent également participer.

Année de réalisation : 2020

Durée de réalisation du projet : Quelques semaines

Coût financier : Adhésion à l’association Seine et Marne Environnement (0,5 centimes d’euro par habitant chaque année. Soit 368 euros par an pour Villecerf).

Ingénierie : Pas de besoin

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : L’association départementale Seine et Marne Environnement

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : L’Atlas réunit progressivement toutes les espèces de faune et de flore présentes. Des sessions de formation et de sensibilisation au public et des réunions publiques sont organisées en partenariat avec Seine et Marne Environnement. Les habitants qui souhaitent participer à l’Atlas peuvent envoyer un mail à l’association pour partager l’espèce trouvée.

Difficultés rencontrées : Intéresser les habitants pour qu’ils complètent l’Atlas.

> Atlas de la biodiversité de Villecerf

CONTACT

Nom du maire : François DEYSSON

Téléphone mairie : 01 64 24 93 08

Adresse e-mail mairie : mairie@villecerf.fr

Site internet de la commune : https://villecerf.fr/

Personne en charge du projet :
Mélanie LAMOTTE

Fonction : Maire adjointe

Le conseil du Maire :

“Les élus doivent être convaincus de la démarche et de l’intérêt d’un Atlas. Les agents des espaces verts doivent être impliqués en amont, ils sont les premiers concernés face aux changements des façons de faire. Il faut impliquer les habitants en communiquant et contacter les communes voisines pour construire un pont entre les actions de chaque commune.”

La commune de Villecerf, 750 habitants, a mis en place un Atlas de la biodiversité. Ce répertoire de la faune et de la flore locales permet de connaître les espèces présentes sur le territoire et repose en partie sur la participation des habitants. Un projet débuté fin 2020, encore en construction et en constante évolution.

Cette initiative locale constitue un engagement fort, des 13 élus municipaux, en faveur de l’environnement.

L’idée d’un conseiller municipal au bénéfice de la biodiversité locale

La création de cet Atlas de la biodiversité communal (ABC) s’inscrit dans la mise en œuvre d’une politique environnementale dynamique. En 2019, Fabien Herreman, conseiller municipal de Villecerf, propose l’élaboration d’un inventaire de la biodiversité locale. Cet élu engagé met alors la mairie en contact avec l’association Seine et Marne Environnement, un organisme départemental dont la raison d’être est de sensibiliser à l’environnement.

Séduit par cette idée, l’équipe municipale s’est investie pleinement dans le projet. Elle a rencontré les spécialistes en biodiversité de l’association qui se chargent d’inventorier les différentes espèces de faune et de flore.

Une mise en place rapide et sans vraies difficultés

Mélanie Lamotte, maire adjointe, explique que l’Atlas de la biodiversité n’a mis que « quelques semaines à se mettre en place. » En effet, la commune de Villecerf a simplement adhéré à l’association départementale et le tour était presque joué. Le coût pour la commune s’élève à 0,50 centimes par habitant pour une année. L’adjointe précise que la commune n’a pas eu la nécessité de recourir à des financements extérieurs.

La principale difficulté de ce projet n’est pas financière mais humaine. Mélanie Lamotte indique que Villecerf a eu « un peu de mal à mobiliser les habitants. Des stands étaient installés sur la place du village mais peu de personnes sont venues. Le vrai enjeu est de réussir à intéresser nos administrés. »

La commune rurale n’a pas baissé les bras pour autant, une panoplie de stratégies leur a permis d’avoir quelques habitants sensibilisés et enthousiastes à l’idée de contribuer à l’Atlas. « Des naturalistes de l’association s’occupent de faire des observations et de gérer la base de données, mais il y aussi l’implication de la population. Nous avons mis en place des sessions de formation et de sensibilisation du public, des ateliers et une réunion publique pour expliquer le dispositif qui a rassemblé une trentaine de personnes. »

La contribution essentielle des habitants

« L’Atlas de la biodiversité repose sur les sciences participatives », énonce l’adjointe au maire. Les Villecerfois peuvent consulter les « avis de recherche » de différentes espèces que la mairie publie sur ses réseaux sociaux, son site internet et son journal municipal.

Pour transmettre leurs trouvailles, les habitants envoient directement un mail à Seine et Marne Environnement avec l’heure, le lieu et le nombre d’individus de l’espèce trouvée.

Concilier la faune et la flore avec l’aménagement des territoires

Les objectifs de cet Atlas sont multiples. Mélanie Lamotte précise que ce projet permet à la mairie de « mieux connaître son territoire et les espèces présentes pour les préserver et orienter ses projets d’aménagement. » L’adjointe au maire confirme que la commune étudie déjà l’inventaire pour les futures initiatives. « Par exemple, on prend en compte nos amphibiens, leurs périodes de reproduction, pour orienter notre projet sur le marais de Vorvanne dont nous souhaiterions la qualification d’espace naturel sensible par le département. »

Un projet pédagogique avec des perspectives pour l’avenir

« On essaie d’associer les élèves de l’école communale au projet. Avec des membres de Seine et Marne Environnement, les enfants ont planté des haies d’espèces locales. C’est une activité que l’on aimerait perpétuer », décrit Mélanie Lamotte. Toutes les classes de l’école communale bénéficient également d’une sensibilisation à la protection de la biodiversité avec l’appui de l’Atlas. L’adjointe au maire explique que l’Atlas a aussi permis à la commune d’avoir de nouvelles initiatives ambitieuses en faveur de l’environnement. Les élus ont suivi une formation sur la gestion différenciée pendant la mise en place du projet, ce temps d’apprentissage a été un vrai déclic pour aller encore plus loin. Ainsi, Villecerf dispose aujourd’hui d’une politique de l’environnement qui interdit l’utilisation de produits phytosanitaires pour entretenir ses espaces verts. « Avec l’arrivée de l’ABC, les élus de Villecerf ont élargi le spectre. »

VILLECERF (77) : DES TRAVAUX DE RENOVATION D’UN PONT QUI S’INSCRIVENT DANS LA CREATION D’UN ESPACE NATUREL SENSIBLE

La commune de Villecerf, en Seine-et-Marne, est traversée par le GR11.

Du fait d’une affluence importante, la commune a engagé des travaux de rénovation des ponts empruntés par les randonneurs, ainsi qu’une sécurisation du chemin à certains endroits spécifiques.

Afin d’harmoniser ces chantiers avec le respect de la faune et de la flore de la commune, ils s’inscrivent dans le cadre de la création d’un espace naturel sensible.

Deux ponts permettent aux randonneurs qui empruntent le GR11 de traverser la rivière de l’Orvanne. Situés sur la commune de Villecerf, ces deux structures étaient très abîmées. « Nous avons fait de la rénovation de ces ponts notre priorité pour des raisons de sécurité », explique François Deysson, le maire de Villecerf. Pour autant, il n’était pas question que les travaux visant à sécuriser le chemin se fassent au détriment du respect de la faune et de la flore locale. « Nous sommes dans une zone très marécageuse, cela présente des risques pour les randonneurs mais c’est aussi un espace qui regorge de biodiversité », détaille Mélanie Lamotte, maire adjointe déléguée au vivre ensemble.

Les travaux de sécurisation du sentier

Le pont noir, le plus long des deux ponts qui doivent être rénovés, a été terminé en juin 2022. « Nous avons été accompagnés par une entreprise privée qui s’est occupé principalement de la structure en métal qui soutient le pont », explique Claude Lazaro, conseiller municipal de Villecerf. La découpe du bois et l’installation des planches a ensuite été réalisée bénévolement par un menuisier de la commune et conseiller municipal, Jean-Paul Lenfant. Il a été aidé par les autres membres du conseil municipal. « Le projet a été initié en 2020, cela a pris beaucoup de temps car il y avait un réseau d’eau et la fibre qui passaient au niveau du pont », précise Claude Lazaro. Le second pont devrait lui aussi être rénové à terme par la mairie, en utilisant sensiblement le même mode opératoire.

Dans la continuité de cette logique de sécurisation du sentier, la mairie va faire installer un platelage en bois au niveau des zones les plus marécageuses. « Une des difficultés que nous avons rencontrées ici a été de convaincre certains propriétaires de revendre leurs terrains sur lesquels passe le sentier », précise François Deysson. Au total, pour l’ensemble des travaux la commune a dépensé 12 000€ et a bénéficié de 60% de subventions. Ces chantiers de sécurisation ont été réalisés avec le souci du respect de la biodiversité de la commune et avec le concours de l’EPAGE (Établissement public d’aménagement et de gestion des eaux), notamment dans le cadre de la création d’un espace naturel sensible.

La création d’un espace naturel sensible

« Autour de Villecerf il y a beaucoup de communes qui connaissent des inondations », explique Mélanie Lamotte.

« La présence d’une zone marécageuse est donc une véritable aubaine puisqu’elle agit comme un tampon qui permet de réguler le niveau de l’eau et d’éviter ces inondations », continue-t-elle. Selon François Deysson, il y a environ 8 mètres de tourbe à certains endroits. C’est ce constat qui a donné envie à l’équipe municipale de créer un espace naturel sensible autour de la commune.

À cela s’ajoute aussi une préoccupation écologique. De nombreuses espèces de plantes et d’animaux évoluent dans ces marais.

« En coopération avec le département de la Seine-et-Marne nous avons lancé un ABC (Atlas Biodiversité Communale) de la faune et de la flore sur la commune », détaille Mélanie Lamotte. Initié au début de l’année 2021 ce projet va s’étendre sur 3 ans et permettre de recenser précisément la biodiversité existante sur la commune. « Ce document est participatif, les habitants peuvent signaler les espèces qu’ils rencontrent », souligne la maire déléguée au ‘‘vivre ensemble’’.

À terme, ce sera un outil très précieux qui va permettre d’orienter tous les travaux d’aménagement au niveau de la commune.

« La prise en compte de la biodiversité est d’ailleurs déjà en cours puisque nous devons réfléchir à l’emplacement du platelage de tel sorte qu’il ne vienne pas bouleverser l’écosystème du marais », conclut Mélanie Lamotte.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune



François Deysson

Maire de la commune de Villecerf et président de l’AMR 77

« Il faut savoir tirer avantage des potentialités écologiques de nos communes. La protection de ces zones permet d’améliorer le cadre de vie des habitants autant qu’elle permet de protéger la biodiversité. C’est notamment le cas avec la défense qu’offrent les espaces marécageux contre les inondations. »

DAUBEUF-LA-CAMPAGNE (27) – POTAGER PARTAGÉ

Commune de 239 habitants, Daubeuf-la-Campagne a fait installer en mai 2018 un potager partagé. Accessible à tous, l’entretien du potager et les récoltes de fruits et légumes sont assurés par les habitants. Près de ce potager partagé, la commune dispose également d’un poulailler et d’un hôtel à insectes. Le potager est alimenté en eau grâce à un réservoir placé sur le toit d’un habitant.

Le projet est une initiative du conseil municipal des enfants, appuyée par le maire, membre de la commission bio et diversité des maires ruraux.

Objectifs :

– Développer un projet bio à l’échelle communale

– Sensibiliser les enfants à l’entretien d’un potager

– Créer du lien social entre les générations

Résultats obtenus :

Très positifs. Les enfants sont motivés et impliqués dans l’entretien du potager. Ils incitent les adultes à les imiter.

Le potager est amené à se développer : la commune envisage de créer un verger avec des pommiers, et d’y apporter des nids pour les oiseaux.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Conseils du maire : Se lancer, motiver tous les types de population à participer au projet afin de transmettre des savoir-faire et développer des liens de solidarité

> Site de la commune

CHÉDIGNY (37) – UN VILLAGE JARDIN

La commune de 500 habitants est la seule en France à avoir obtenu le label « Jardin remarquable », en 2013. Le label, délivré par le ministère de la Culture est généralement attribué à des jardins spécifiques. Mais pour Chédigny, c’est l’ensemble du village qui a été récompensé.

« L’idée de départ était de redonner le village aux Chédignois pour qu’ils puissent vivre dans la rue plutôt que collés à leur téléviseur », explique le maire, Pascal Dugué.

Dans les années 90, le maire de l’époque décide de planter des grimpants dans la rue en enlevant quelques pavés. En 2001, lors de travaux d’enfouissement des réseaux dans le cadre d’une opération « Cœur de village », des rosiers et des grimpants ont été plantés à la place des trottoirs.

La voiture a laissé la place à la végétalisation. Une déviation est créée dès l’entrée du village pour empêcher les véhicules de passer. Les habitants disposent d’un badge sur leur pare-brise pour circuler, au pas, dans le village. Mais le stationnement est proscrit. Des parkings ont été créés à plusieurs endroits.

Ce fleurissement a permis de repenser toute la vie du village : la circulation piétonne et motorisée, le stationnement, la rue comme lieu de rencontre, etc.

Aujourd’hui, le village reçoit entre 80 000 et 100 000 touristes par an. Il compte 1000 rosiers et 3000 vivaces.

Le village plante régulièrement de nouvelles plantes. « Ca nous coute très peu, confie le maire, nous produisons nous-mêmes beaucoup de plantes ». Pas plus de 3000 euros par an.

Mais l’entretien demande presque 4 personnes à temps plein, dont un apprenti.

L’afflux de touristes ne finance pas directement la commune mais les commerces, gites et chambres d’hôtes. Les associations du village, nombreuses, organisent des manifestations qui permettent de faire de belles recettes.