SAINT-MÉDARD-DE-GUZIÈRES (33) INSTALLE UNE OMBRIÈRE PHOTOVOLTAÏQUE QUI RÉCUPÈRE L’EAU DE PLUIE

Image mise en avant - SAINT-MÉDARD-DE-GUZIÈRES (33) - Installe une ombrière photovoltaïque qui récupère l'eau de pluie

Commune : Saint-Médard-de-Guzières
Département : Gironde
Code commune : 33 447
Population : 2 413 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition écologique

Résumé du projet : La commune a obtenu le Prix Territoria 2022 avec l’implantation de deux ombrières photovoltaïques sur le parking du stade municipal qui produisent de l’électricité mais aussi récupèrent l’eau de pluie pour arroser le terrain de football et fournir de l’eau aux pompiers sans pomper la nappe phréatique.

Contexte : La commune a été contacté par le Syndicat Départemental Énergies et Environnement de la Gironde (SDEEG) et a accepté d’implanter des ombrières sur deux surfaces de son territoire.

Objectifs : Avoir des grandes surfaces ombragées, produire de l’énergie verte, récupérer de l’eau pluviale pour arroser les terrains de football et de rugby, et fournir de l’eau aux pompiers.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Le SDEEG a démarché la commune pour savoir si elle était intéressée par l’implantation d’ombrières sur son territoire. Il fallait des surfaces de 500 m². Saint-Médard-de-Guzières a trouvé deux emplacements : le parking de son stade municipal et son terrain de pétanque. Pour le moment, deux ombrières photovoltaïques ont été implantés sur le parking du stade et le terrain de pétanque est toujours en cours d’études sachant qu’il se trouve dans une zone inondable.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 3 ans

Coût financier : Aucun

Ingénierie : SDEEG

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : SDEEG – Investissement de 130 000 euros

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Parking couvert, production d’électricité donc pas d’importation, et récupération de l’eau pluviale.

Difficultés rencontrées : Aucune

CONTACT

Nom du maire : Mireille CONTE JAUBERT

Téléphone mairie : 05 57 56 45 45

Adresse e-mail mairie : s.mairie@saintmedarddeguizieres.fr

Site internet de la commune : https://www.saintmedarddeguizieres.fr/

Le conseil du Maire :

“Mettre des ombrières photovoltaïques sur sa commune va dans le sens de tout ce qu’on nous demande. Ça ne représente aucune difficulté de mise en œuvre et les avantages sont multiples.”

La commune de Saint-Médard-de-Guzières a obtenu le Prix Territoria Or 2022 pour son projet d’ombrières photovoltaïques. Un projet écologique en tous points : il permet à la commune de produire de l’énergie verte et de récupérer de l’eau pluviale.

Seule commune rurale à avoir obtenu une distinction lors du Prix Territoira 2022, Saint-Médard-de-Guzières a réalisé un projet très innovant. Mises en service en décembre 2022, deux ombrières ont été installées sur le parking du stade municipal de football, soit sur une surface de 490 m².

Cet aménagement permet en outre à la mairie de récupérer l’eau de pluie grâce à des canalisations. Elle est ensuite stockée dans une réserve d’eau enterrée. La ressource est utilisée par les pompiers ou permet d’arroser le terrain de football sans pomper la nappe phréatique.

Grâce au photovoltaïque, la commune obtient une énergie renouvelable située au plus près des zones de consommation. L’électricité produite équivaut à la consommation de 40 foyers, et Mireille Conte Jaubert, maire de la commune, précise que « la production va très probablement augmenter à l’avenir. »

Le projet a vu le jour grâce au SDEEG, le syndicat départemental a contacté la commune pour implanter ces panneaux solaires. La commune a accepté d’en accueillir sur deux surfaces : le parking du stade municipal et le terrain de pétanque, mais pour le moment seul le parking en est équipé. Le SDEEG a financé tous les travaux pour un montant de 130 000 euros et verse un petit loyer annuel à la commune.

Pour 2023, le terrain de pétanque devrait lui aussi obtenir son ombrière avec le même système pour récupérer l’eau de pluie afin d’arroser le terrain de rugby qui se trouve à côté. Les études sont en cours pour déterminer si une implantation est vraiment possible, sachant que l’emplacement se trouve en zone inondable.

Un projet vert qui permet à la commune d’injecter de l’électricité dans le réseau sans importation, « une démarche avec un vrai impact écologique » conclut Mireille Conte Jaubert.

HAUTECOUR (73) LAURÉAT DE L’APPEL À PROJET « PLANS DE PAYSAGE » 2022

Image mise en avant - HAUTECOUR (73) - Lauréat de l'appel à projet "Plans de paysage" 2022

Commune : Hautecour
Département : Savoie
Code commune : 73 131
Population : 311 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Lauréat de l’appel à projet « Plans de paysage » 2022.

Contexte : La commune de Hautecour a souhaité postuler à l’appel à projet « Plans de paysage » 2022 du Ministère de la Transition écologique car malgré la qualité de ses paysages et la richesse de ses patrimoines naturel et historique, le territoire de la commune n’est pas suffisamment structuré et manque de coordination entre ses différents paysages (forêt, alpages…).

Objectifs : Préserver et valoriser les espaces naturels et agricoles. Préserver et valoriser le patrimoine bâti de la commune et son histoire patrimoniale. Favoriser et développer les mobilités douces et le tourisme vert en développant un réseau de sentiers reliant les différents hameaux et les communes limitrophes. Favoriser la qualité du cadre de vie des habitants.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Pour rédiger son dossier de candidature, la commune a contacté la commune d’Evisa en Corse, (très semblable à Hautecour en superficie, paysage, nombre d’habitants) qui avait été lauréate du programme. Lauréate « Plans de paysage » en 2022, Hautecour a ensuite mis en place un cahier des charges avec l’assistance de la DREAL qui vise à créer une stratégie d’aménagement du territoire qui s’appuie sur ses atouts et son relief spécifique. Grâce à une procédure de marchés publics, Hautecour a recruté un maître d’œuvre pour réaliser un diagnostic pendant un an. Ce paysagiste-concepteur créé actuellement des fiches action qui seront prêtes en septembre 2024. Il y aura ensuite deux ans de travaux.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 1 an de diagnostic, 1 an pour la création du programme d’action et 2 ans de travaux, soit 4 ans environ.

Coût financier : 40 000 euros HT

Ingénierie : Secrétaire de mairie chargée du suivi du projet

Cofinancements (prévus) : Oui

Partenaires mobilisés (prévus) : Région, Département, État (Fonds vert) et Europe + DREAL pour la réalisation du cahier des charges.

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Restructuration de tout le village par l’aménagement de son territoire sous l’angle paysager.

Difficultés rencontrées : Pas de difficulté rencontrée pour le moment. Projet très adapté à la commune.

CONTACT

Nom du maire : Annie LEDUC

Téléphone mairie : 04 79 24 02 62

Adresse e-mail mairie : mairie-de-hautecour@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://hautecour-savoie.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut une définir une problématique, savoir pourquoi on postule et qu’est-ce que le programme peut nous apporter. Tous les candidats retenus ont la même réflexion de départ : mettre en valeur leur paysage et leurs patrimoines naturel et historiques. “

Premier village métropolitain lauréat du programme « Plans paysage » du Ministère de la Transition écologique, Hautecour est fière de pouvoir restructurer et mettre en valeur ses patrimoines naturel et historique.

Une récompense décernée par le Ministère de la Transition écologique, encore jamais obtenue par une commune rurale dans l’Hexagone. Le jury soutient généralement des structures plus importantes telles que des parcs régionaux ou des intercommunalités qui disposent davantage d’espaces.

Le parcours effectué par le village pionnier

La première étape est le dépôt du dossier de candidature sur la plateforme « Plans de paysage ». Afin de le rédiger, Hautecour a contacté la commune d’Evisa en Corse (très semblable en superficie, paysage, nombre d’habitants) qui avait été lauréate du Plan de paysage, pour avoir quelques conseils. Hautecour a tout de suite compris que ce programme était très adapté à son territoire. Avec un plan d’eau, des sentiers de randonnées, des patrimoines naturel et historique remarquables, Hautecour cochait toutes les cases.

Avec l’assistance de Stéphanie Doucet, référente régionale paysage de la DREAL, les élus ont constitué un cahier des charges contenant toutes les exigences nécessaires pour réaliser un plan d’action. Ce texte disposait que la commune devait faire appel à un paysagiste-concepteur diplômé, un professionnel de la restructuration des territoires travaillant pour les collectivités. Catherine Garda, secrétaire de mairie en charge du suivi du projet, explique que la commune a préféré organiser une « consultation publique par peur de ne pas avoir assez de candidats. Or, les élus ont été agréablement surpris en découvrant que 8 dossiers ont été déposés sur la plateforme en ligne. On ne s’attendait pas à avoir autant de succès. » Accompagnés de la DREAL, les élus ont analysé les différents candidats jusqu’à retenir l’Atelier Passeurs Paysagistes à Chambéry.

Début des premiers travaux prévu pour fin 2024

Pendant une année, le maître d’œuvre a réalisé un diagnostic pour établir ce qu’il faut faire et ce qu’il est possible de faire. Depuis fin 2023 et jusqu’en septembre 2024, ce paysagiste-concepteur réalise des fiches action qui permettront à la commune d’effectuer les travaux nécessaires pour restructurer et mettre en valeur ses paysages. D’ici 2026, les habitants pourront observer les changements. Actuellement, la secrétaire de mairie affirme que « Hautecour a énormément de potentiel mais rien n’est organisé. » Le programme va permettre à la commune de favoriser le cadre de vie de ses habitants. Le Plan de paysage se met en place avec tous les acteurs et partenaires de la commune, ce qui conditionne sa réussite. Catherine Garda tient à préciser qu’ « il sera réalisé en partenariat avec la Communauté de communes Cœur de Tarentaise, l’ONF, la DREAL, la DDT, le service d’Architecture et du Patrimoine du Département et tous les habitants de la commune. »

Un beau coup de pouce financier

Lauréate, la commune rurale a pu bénéficier d’une aide de l’État de 30 000 euros (15 000 euros déjà obtenus et 15 000 euros versés à la fin du projet) pour mettre en œuvre son plan d’action.

Les élus avaient fixé un montant de 40 000 euros pour effectuer tous les travaux nécessaires. Une somme très proche de ce que l’Atelier Passeurs Paysagistes a estimé puisque la commune devrait débourser 39 862, 50 euros. Mais elle ne sera pas seule à financer. Catherine Garda précise que le projet mené est « écologique et environnemental, et l’État accorde une importance particulière aux projets en lien avec ces thématiques. » La commune compte donc faire appel à plusieurs partenaires comme la région, le département, l’État avec le Fonds vert et l’Europe.

La secrétaire de mairie s’occupera des demandes de subventions qui seront effectuées une fois que le maître d’œuvre aura établi toutes les fiches action.

Le déroulement du projet ne pose pour le moment aucune difficulté pour Hautecour. Le seul défi qu’il lui faudra relever lors de la mise en œuvre du plan d’action : valoriser l’histoire de la Savoie à laquelle elle est intimement liée.

LE MONESTIER (07) COMMANDE DES RÉCUPÉRATEURS D’EAU

Image mise en avant - LE MONESTIER (07) - Commande des récupérateurs d'eau

Commune : Le Monestier
Département : Ardèche
Code commune : 07 160
Population : 62 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Achat groupé de récupérateurs d’eau pour les administrés.

Contexte : La commune a connu une forte période de sécheresse lors de l’été 2022 et les maires des cinq communes de la Vocance ont rapidement souhaité équiper leurs habitants de cuves de récupération d’eau pluviale pour arroser leurs potagers.

Objectifs : Stocker l’eau pluviale pour arroser les potagers et/ou stocker de l’eau de source. Récupérer l’eau pluviale sur les toitures des administrés.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Les cinq communes ont lancé un sondage dans leurs bulletins municipaux afin de savoir combien d’administrés étaient intéressées. Six modèles de cuves de différentes proportions étaient proposés aux habitants. Le Monestier a contacté trois revendeurs et fabricants dans la vallée de la Vocance. La commune a réussi à négocier environ 20% de réduction sur le prix d’une cuve. Les élus ont alors recontacté les personnes intéressées pour les informer des prix des cuves et leur demander de remplir un bon de commande. Il y a eu 54 achetées par les habitants sur les 133 précommandées. La commande a atteint un montant de 35 000 euros pour le prix d’une cuve compris entre 1 000 et 3 000 euros.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 6 mois

Coût financier : Aucun

Ingénierie : Pas de besoin

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : Entreprises locales pour les récupérateurs d’eau, le transport, la manutention et le stockage. L’alliance entre les cinq communes leur a permis de mutualiser les frais de commande et de transport des cuves.

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : 50 logements ont bénéficié d’une cuve sur une vallée de 3 000 habitants et 3 communes ont équipé leurs bâtiments municipaux (Villevocance, Vocance et Le Monestier).

Difficultés rencontrées : Les habitants ne payent pas au moment de la commande donc certains se sont engagés et ont commandé mais ne sont finalement pas venus chercher leur cuve. Il faut aussi trouver un endroit spacieux pour stocker les cuves et trouver des entreprises de manutention pour les cuves bétons.

CONTACT

Nom du maire : Agnès LORY

Téléphone mairie : 04 75 34 68 03

Site internet de la commune : https://www.monestier07.fr/

Le conseil du Maire :

“Certains habitants se sont engagés pour commander une cuve mais ne l’ont finalement pas prise. Je pense qu’un chèque de caution serait une solution car quand il n’y a pas d’engagement financier, les gens ne mesurent pas toute l’implication qu’il y a derrière. Dans le cadre de ce projet, il y a des possibilités de financements car il y a un réel intérêt à ce que les gens stockent de l’eau. Pour gérer toute la mise en œuvre du projet, il faudrait une personne dédiée car cela représente une lourde partie administrative et logistique pour une petite commune.”

De nature téméraire et déterminée, Agnès Lory, maire de la petite commune du Monestier, s’est lancée dans un projet écologique entièrement dédié à ses 62 habitants.

En 2022, les cinq communes de la Vocance se sont réunies pour faire une commande groupée de récupérateurs d’eau pluviale pour leurs administrés. Plusieurs modèles de cuves aériennes et enterrées étaient proposés aux habitants : 1 000, 3 000, 5 000 ou 10 200 litres. Pour les élus cette expérience est une réussite : 50 logements ainsi que les bâtiments municipaux des communes de Villevocance, Vocance et Le Monestier ont été équipés.

Un projet essentiel pour faire face aux nouvelles conditions climatiques

Agnès Lory explique que « les conditions climatiques en Ardèche sont difficiles l’été, l’année dernière la vallée de la Vocance a subi une grande sécheresse sur tout son territoire ». La maire indique que dans la commune du Monestier, la plupart des habitants ont des potagers. Les restrictions d’eau ont été terribles pour eux. Les récupérateurs d’eau pluviale étaient donc une solution viable et efficace pour permettre à ces personnes de stocker de l’eau et arroser librement leur jardin.

La maire précise également que les récupérateurs d’eau ont servi aux habitants non raccordés au réseau public et dont les sources d’eau diminuent dangereusement. Mais à l’origine, elle indique que « l’objectif des récupérateurs était de stocker les eaux pluviales des toitures. »

Une mission prenante mais réussie pour les élus

Agnès Lory raconte que la première étape a été de lancer un sondage dans le bulletin municipal pour connaître combien d’habitants étaient intéressés par l’achat d’une cuve. Ensuite, la commune a contacté les revendeurs et fabricants locaux de récupérateurs d’eau pour échanger avec eux sur les modèles proposés et sur les prix. La maire explique que la commune a réussi à négocier avec les fabricants et que les acheteurs ont bénéficié « d’environ 20% d’économies grâce à la commande groupée. »

Le seul bémol de cette expérience a été le changement d’avis de certains habitants. Agnès Lory indique qu’ « il y a eu 50% de perte entre ceux qui ont commandé et ceux qui ont vraiment acheté. » Sur les 133 cuves précommandées par les habitants, seulement 54 ont été achetées. La mairie a contacté les personnes ayant répondu au sondage pour les informer des prix, certaines ont rempli des bons de commande mais aucun paiement n’a été effectué au moment de la précommande. Agnès Lory explique que sa commune « a fait avec les moyens dont elle disposait mais avec le recul peut-être qu’on aurait pu mettre en place une caution. » Les cinq communes ont choisi de signer le contrat avec les fabricants au nom des administrés et ces derniers ont réglé le montant dû lors du retrait de leur commande. « Lorsqu’il n’y a pas d’engagement financier, les gens ne mesurent pas toute l’implication derrière le projet », conclut la maire.

Aucune demande de financement au bénéfice de la rapidité

La mairie a envoyé les premiers sondages en automne 2022 et les commandes définitives ont été passées en avril 2023. Agrès Lory indique que la commune « a voulu agir vite pour que les gens puissent être équipés avant l’été, pendant qu’il pleut encore. »

Côté financement, la maire explique qu’une demande de subventions aurait pris trop de temps, « on a essayé d’intégrer le projet dans le plan sur la ressource en eau mais c’était trop long, on allait perdre un an. On était dans l’urgence. » La maire explique que le projet n’a rien couté à commune, « si ce n’est du temps et de l’énergie ainsi que quelques heures de secrétariat de mairie. »

Dans le cadre d’un projet similaire, Agnès Lory est persuadée qu’une commune ou une intercommunalité peut obtenir des subventions car « il y a un intérêt à ce que les gens stockent de l’eau. » L’agglomération Annonay Rhône a affirmé aux cinq communes qu’elle était intéressée pour reproduire ce projet pilote.

Se remémorant toutes les étapes de ce projet et son intense implication, la maire du Monestier déclare que les élus ont été « fiers d’avoir pu initier ce projet. Mais pour le futur, ils ont compris qu’il fallait vraiment désigner une personne dédiée qui puisse faire un suivi de l’avancée du projet et disponible pour répondre aux demandes des habitants. »

Définissant ce projet comme une vraie réussite, Agnès Lory conclut que « cette opération est modeste mais représente un grand impact pour les gens et la ressource en eau. »

SAINT-ANGEL (03) SOUHAITE IMPLANTER UN PARC ÉOLIEN

Image mise en avant - Saint Angel 03

Commune : Saint-Angel
Département : Allier
Code commune : 03 217
Population : 760 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition énergétique

Résumé du projet : Implantation d’un parc éolien

Contexte : Saint-Angel est régulièrement contactée par des opérateurs depuis une dix ans car c’est une « zone à fort potentiel » pour l’implantation d’éoliennes. Guy Fabre, conseiller municipal, a une expérience professionnelle dans le domaine de la transition énergétique et souhaitait mener un projet éolien sur sa commune. En 2022, l’équipe municipale se lance à l’unanimité dans ce projet.

Objectifs : Utiliser les ressources financières de la production des éoliennes pour favoriser le développement économique de la commune et contribuer à une meilleure maitrise de la consommation des habitants.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Neuf opérateurs avaient contacté la commune. Le Conseil municipal en a sélectionné quatre, puis deux, puis un seul. Ils sont tous venus à la mairie pour présenter leurs projets aux conseillers municipaux. Les élus ont ensuite visité deux sites pour s’imprégner du futur projet. Depuis mai 2022, Saint-Angel est dans une phase d’études menées par l’opérateur Boralex. Un comité de suivi de 15 personnes (habitants et personnes sollicitées par la commune) a été mis en place pour éclairer et apporter des critiques constructives au comité de pilotage du projet.

Année de réalisation : En cours

Durée de réalisation du projet (prévue) : 4 à 5 ans

Coût financier : Aucun pour le moment, les dépenses des études de faisabilité sont prises en charge par l’opérateur.

Ingénierie : Prestataire extérieur (opérateur Boralex).

Cofinancements (prévus) : Pas de montants précis pour le moment mais ce projet devrait se financer par la vente de l’électricité produite.

Partenaires mobilisés : Région, État, Europe

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Les études sur la faune et la flore ont bien avancé, il reste l’analyse du vent (en cours). Un mât a été installé pour prendre les mesures. Toutes les études prendront fin en 2023 et la commune aura toutes les informations nécessaires (nombre d’éoliennes, hauteur, puissance…) pour déposer son dossier à la préfecture début 2024. La validation du dossier prendra alors un à deux ans.

Difficultés rencontrées : Les conseillers municipaux, dont certains étaient sceptiques, n’étaient pas tous informés ou mal informés sur l’énergie éolienne.

> Projet éolien de Saint-Angel

CONTACT

Nom du maire : Olivier LABOUESSE

Téléphone mairie : 04 70 07 80 16

Adresse e-mail mairie : mairie-saint-angel03@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://saintangel03.fr/

Personne en charge du projet :
Guy FABRE

Fonction : Conseiller municipal

Le conseil du Maire :

“Pour engager un projet éolien dans sa commune, il faut une conviction, une ambition pour embarquer le Conseil municipal derrière soi. Si on est complètement impliqué, avec une faisabilité technique et financière établie, on sera convaincant.”

La commune de Saint-Angel dans l’Allier, 760 habitants, travaille sur un projet d’implantation d’éoliennes sur son territoire depuis 2020.

Conseiller municipal en charge du projet, Guy Fabre a une expérience professionnelle précieuse dans le domaine de l’énergie. Ancien salarié de l’Agence de la transition écologique (ADEME), ce passionné n’a pas hésité à prendre la tête de cette initiative environnementale sur la demande du maire. « Lorsque Olivier Labouesse m’a demandé de prendre en charge le dossier pour avancer sur le projet, en connaissant mon expérience dans le changement climatique et les énergies renouvelables, c’était un grand oui mais à deux conditions : que le Conseil municipal vote le projet à l’unanimité et que la production d’électricité issue de l’implantation des éoliennes contribue au développement économique de la commune et au meilleur confort de tous. »

Améliorer le confort de vie des habitants

Les objectifs sociaux et environnementaux du projet sont multiples. Les élus souhaitent diminuer les factures d’électricité de leurs administrés pour apporter à l’ensemble des habitants un meilleur confort de vie. Mais la démarche a aussi pour ambition de « contribuer au mix énergétique de demain pour que la France soit plus autonome et responsable avec un outil de production localisé et intégré à son patrimoine » déclare Guy Fabre.

De longues étapes pour un grand projet en faveur de la transition énergétique

 « Déjà il y a 10 ans, les élus avaient fait des démarches mais il y avait eu un vote négatif du Conseil municipal. » Néanmoins Guy Fabre explique que les mentalités ont évolué et que l’arrivée d’une nouvelle équipe municipale a changé la donne. La commune a été de nouveau sollicitée par des opérateurs prêts à investir sur son territoire, « il faut dire que Saint-Angel est une zone à “fort potentiel” comme l’appellent les experts. » Convaincu de la pertinence d’un projet éolien dans sa commune, l’élu l’a présenté au Conseil municipal. La motivation et la détermination de Guy Fabre ont emporté l’unanimité, 13 votes pour et 1 abstention, le projet éolien était déjà sur un très bon départ.

Depuis le vote en mai 2022, les élus restent impliqués en se rappelant que « toutes les ressources financières liées aux éoliennes seront dédiées au développement économique de la commune et à l’allégement de la facture des habitants. » Mais Guy Fabre précise que le travail n’a pas été aussi simple qu’il en a l’air, « j’ai conduit un important travail d’information des élus qui n’étaient pas tous convaincus car mal informés sur le sujet de l’énergie éolienne. »

Le choix du bon opérateur

Les opérateurs se bousculaient aux portes de Saint-Angel. Mais les élus ne se sont pas laissés facilement convaincre. Ils s’y sont pris méthodiquement, « j’ai réuni les neuf opérateurs qui ont sollicité la commune puis j’ai rassemblé le Conseil municipal pour participer à la réunion et à l’audition des opérateurs. Nous avons sélectionné quatre d’entre eux, qui sont venus présenter leur projet aux élus, puis deux opérateurs ont été sélectionnés. À la fin, notre choix s’est porté sur Boralex. Il avait la qualité de pouvoir traiter l’intégralité du projet en tant que développeur et exploitant. Il était également très attaché à la concertation, que nous souhaitions privilégier. »

Ensuite, les 15 élus de la commune rurale ont effectué plusieurs visites de sites pour s’imprégner et imaginer la concrétisation du projet. Déjà prêts à s’engager, ces déplacements n’ont fait que renforcer leur motivation.

Les études de faisabilité

Depuis 2021, plusieurs études sont menées par l’opérateur en charge du projet pour définir le bon endroit, la bonne puissance et le bon nombre d’éoliennes à implanter. Guy Fabre précise que les « études sur la faune et la flore sont pratiquement finies mais qu’il reste encore l’analyse des potentiels de vents qui dure 12 à 18 mois. » En effet, un mât de 104 mètres de haut a été dressé sur un terrain communal pour permettre de mesurer les vents locaux.

Un comité de suivi a été également mis en place en mai 2022 pour éclairer et accompagner le comité de pilotage du projet. Guy Fabre indique que « cet organe consultatif est constitué de deux habitants volontaires et d’autres personnes que nous avons sollicitées, aussi bien en accord qu’opposées fermement au projet. »

Une arrivée du dossier en préfecture prévue pour 2024

La prochaine grande étape pour l’arrivée des aérogénérateurs à Saint-Angel aura lieu au mois d’octobre 2023. L’élu explique que la commune aura alors « des éléments pour mettre toutes les couches du projet sur la table : le lieu exact d’implantation, la puissance, le nombre et la hauteur des éoliennes. » Début 2024, le dossier sera déposé en préfecture et la commune n’aura plus qu’à faire preuve de patience. « On restera dans l’incertitude pendant un moment car avec la commission d’enquête publique qui aura lieu, cela peut prendre un à deux ans avant de valider le dossier. »

L’élu affirme que la commune ne s’est pas encore penchée sur les demandes de subvention. Confiant, Guy Fabre indique que Boralex, porteur du projet, s’en occupera au moment venu et que « la production électrique par l’éolienne est aujourd’hui rentable et le projet s’autofinancera par les ressources financières de sa production. » Pour le moment, l’opérateur a pris à sa charge toutes les dépenses concernant les études de faisabilité. Les élus municipaux sont optimistes sur la préparation du dossier, l’avenir du projet sera bientôt entre les mains de la préfecture.

VILLECERF (77) CRÉE UN ATLAS DE LA BIODIVERSITÉ

Image mise en avant - VILLECERF (77) - Crée un atlas de la biodiversité

Commune : Villecerf
Département : Seine-et-Marne
Code commune : 77 501
Population : 736 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Atlas de Biodiversité Communal (ABC)

Contexte : Un conseiller municipal a mis la commune en contact avec l’association Seine et Marne Environnement. Villecerf a adhéré à l’association.

Objectifs : Connaître les espèces de la faune et de la flore présentes sur le territoire de la commune afin d’en prendre compte dans les projets d’aménagements et faire découvrir les espèces locales aux élèves de l’école primaire communale.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Le Conseil municipal a rencontré un membre de Seine et Marne Environnement. La commune a adhéré à l’association et l’Atlas a été lancé. Les naturalistes de l’association ont fait un premier état des lieux sur les bases de données existantes et réalisent désormais des observations de terrain pour compléter l’Atlas progressivement. Les habitants peuvent également participer.

Année de réalisation : 2020

Durée de réalisation du projet : Quelques semaines

Coût financier : Adhésion à l’association Seine et Marne Environnement (0,5 centimes d’euro par habitant chaque année. Soit 368 euros par an pour Villecerf).

Ingénierie : Pas de besoin

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : L’association départementale Seine et Marne Environnement

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : L’Atlas réunit progressivement toutes les espèces de faune et de flore présentes. Des sessions de formation et de sensibilisation au public et des réunions publiques sont organisées en partenariat avec Seine et Marne Environnement. Les habitants qui souhaitent participer à l’Atlas peuvent envoyer un mail à l’association pour partager l’espèce trouvée.

Difficultés rencontrées : Intéresser les habitants pour qu’ils complètent l’Atlas.

> Atlas de la biodiversité de Villecerf

CONTACT

Nom du maire : François DEYSSON

Téléphone mairie : 01 64 24 93 08

Adresse e-mail mairie : mairie@villecerf.fr

Site internet de la commune : https://villecerf.fr/

Personne en charge du projet :
Mélanie LAMOTTE

Fonction : Maire adjointe

Le conseil du Maire :

“Les élus doivent être convaincus de la démarche et de l’intérêt d’un Atlas. Les agents des espaces verts doivent être impliqués en amont, ils sont les premiers concernés face aux changements des façons de faire. Il faut impliquer les habitants en communiquant et contacter les communes voisines pour construire un pont entre les actions de chaque commune.”

La commune de Villecerf, 750 habitants, a mis en place un Atlas de la biodiversité. Ce répertoire de la faune et de la flore locales permet de connaître les espèces présentes sur le territoire et repose en partie sur la participation des habitants. Un projet débuté fin 2020, encore en construction et en constante évolution.

Cette initiative locale constitue un engagement fort, des 13 élus municipaux, en faveur de l’environnement.

L’idée d’un conseiller municipal au bénéfice de la biodiversité locale

La création de cet Atlas de la biodiversité communal (ABC) s’inscrit dans la mise en œuvre d’une politique environnementale dynamique. En 2019, Fabien Herreman, conseiller municipal de Villecerf, propose l’élaboration d’un inventaire de la biodiversité locale. Cet élu engagé met alors la mairie en contact avec l’association Seine et Marne Environnement, un organisme départemental dont la raison d’être est de sensibiliser à l’environnement.

Séduit par cette idée, l’équipe municipale s’est investie pleinement dans le projet. Elle a rencontré les spécialistes en biodiversité de l’association qui se chargent d’inventorier les différentes espèces de faune et de flore.

Une mise en place rapide et sans vraies difficultés

Mélanie Lamotte, maire adjointe, explique que l’Atlas de la biodiversité n’a mis que « quelques semaines à se mettre en place. » En effet, la commune de Villecerf a simplement adhéré à l’association départementale et le tour était presque joué. Le coût pour la commune s’élève à 0,50 centimes par habitant pour une année. L’adjointe précise que la commune n’a pas eu la nécessité de recourir à des financements extérieurs.

La principale difficulté de ce projet n’est pas financière mais humaine. Mélanie Lamotte indique que Villecerf a eu « un peu de mal à mobiliser les habitants. Des stands étaient installés sur la place du village mais peu de personnes sont venues. Le vrai enjeu est de réussir à intéresser nos administrés. »

La commune rurale n’a pas baissé les bras pour autant, une panoplie de stratégies leur a permis d’avoir quelques habitants sensibilisés et enthousiastes à l’idée de contribuer à l’Atlas. « Des naturalistes de l’association s’occupent de faire des observations et de gérer la base de données, mais il y aussi l’implication de la population. Nous avons mis en place des sessions de formation et de sensibilisation du public, des ateliers et une réunion publique pour expliquer le dispositif qui a rassemblé une trentaine de personnes. »

La contribution essentielle des habitants

« L’Atlas de la biodiversité repose sur les sciences participatives », énonce l’adjointe au maire. Les Villecerfois peuvent consulter les « avis de recherche » de différentes espèces que la mairie publie sur ses réseaux sociaux, son site internet et son journal municipal.

Pour transmettre leurs trouvailles, les habitants envoient directement un mail à Seine et Marne Environnement avec l’heure, le lieu et le nombre d’individus de l’espèce trouvée.

Concilier la faune et la flore avec l’aménagement des territoires

Les objectifs de cet Atlas sont multiples. Mélanie Lamotte précise que ce projet permet à la mairie de « mieux connaître son territoire et les espèces présentes pour les préserver et orienter ses projets d’aménagement. » L’adjointe au maire confirme que la commune étudie déjà l’inventaire pour les futures initiatives. « Par exemple, on prend en compte nos amphibiens, leurs périodes de reproduction, pour orienter notre projet sur le marais de Vorvanne dont nous souhaiterions la qualification d’espace naturel sensible par le département. »

Un projet pédagogique avec des perspectives pour l’avenir

« On essaie d’associer les élèves de l’école communale au projet. Avec des membres de Seine et Marne Environnement, les enfants ont planté des haies d’espèces locales. C’est une activité que l’on aimerait perpétuer », décrit Mélanie Lamotte. Toutes les classes de l’école communale bénéficient également d’une sensibilisation à la protection de la biodiversité avec l’appui de l’Atlas. L’adjointe au maire explique que l’Atlas a aussi permis à la commune d’avoir de nouvelles initiatives ambitieuses en faveur de l’environnement. Les élus ont suivi une formation sur la gestion différenciée pendant la mise en place du projet, ce temps d’apprentissage a été un vrai déclic pour aller encore plus loin. Ainsi, Villecerf dispose aujourd’hui d’une politique de l’environnement qui interdit l’utilisation de produits phytosanitaires pour entretenir ses espaces verts. « Avec l’arrivée de l’ABC, les élus de Villecerf ont élargi le spectre. »

PAROLE À LAURENCE TUBIANA : Interpeller les politiques globales à partir du niveau local

Image mise en avant - Laurance Tubiana

POINTS DE REPÈRES

Fondation européenne pour le climat : L’European Climate Foundation (ECF), est une initiative indépendante dont l’objectif est de promouvoir des politiques liées au climat et à l’énergie pour atteindre une société à zéro émission nette de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. En tant que Fondation, ECF accompagne un large éventail d’organisations et la fondation est à ce titre partenaire du « Grand atelier des Maires ruraux pour la transition écologique » porté par l’AMRF. 

Green deal : Le pacte vert pour l’Europe est un ensemble d’initiatives politiques proposées en 2019 par la Commission européenne dans le but de rendre l’Europe climatiquement neutre en 2050. Le plan consiste à revoir chaque loi existante sur ses mérites climatiques et à introduire également de nouvelles directives sur l’économie circulaire, la rénovation des bâtiments, la biodiversité, l’agriculture et l’innovation.

Vous dirigez la Fondation européenne pour le Climat après avoir joué un rôle clé lors de la Conférence de Paris en 2015. Aujourd’hui, quel message avez-vous envie d’adresser aux maires ruraux ? 

Quand on parle de transition écologique, le discours médiatique présente souvent les territoires ruraux comme les laissés-pour-compte, alors qu’ils font preuve d’une incroyable dynamique d’innovation. Il est donc important aujourd’hui de reconnaitre leur rôle, et par conséquent leur capacité à s’approprier et à interroger en retour les politiques nationales ou internationales. C’est une erreur fondamentale que d’opposer le global avec le local. Il faut cesser avec cette lecture de visions et d’intérêts très spécifiques, avec des citoyens et des élus qui ne feraient pas le lien avec des enjeux plus collectifs. Or, quand on regarde toutes les mobilisations dans les territoires ruraux, on voit très souvent que l’application locale des politiques soulève des questions plus globales qui sont éminemment légitimes pour interroger le niveau national et international, qui est incapable de créer les bases, non seulement d’un consensus, mais d’un engagement des citoyens pour la transition. 

Le débat sur la transition écologique n’est pas un débat linéaire ; c’est aussi une question de vivre ensemble et de modèle d’organisation de nos sociétés. C’est pourquoi il me parait vraiment important de restituer le caractère positif des projets menés et des solutions recherchées, et en même temps, dans la légitimité des territoires locaux, d’interroger la cohérence des politiques nationales et internationales.

« Les territoires ruraux font preuve d’une incroyable dynamique d’innovation »

Si la lutte contre le réchauffement nécessite d’ar­ticuler le local et le global, comment reconnaître la capacité d’agir des acteurs locaux et valoriser le fait que les territoires ruraux portent une part de la solution pour parvenir à un horizon décarboné ? 

Au moment où nous en sommes, le Green Deal demeure un cadre technique, fruit d’une discussion entre gouvernements et différents représentants au niveau européen. On a une grande direction ambitieuse, mais ce que je souhaite pousser la Fondation à faire, c’est de voir comment les territoires vont reconstruire ce projet de transition global à partir d’abord de leurs ressources. Je ne pense pas que ce Green deal puisse s’incarner en déclinant une directive européenne dans une loi nationale. On ne peut pas traiter cela en silo, sujet par sujet, en prenant séparément la question des transports, de la production agricole, des infrastructures, des bâtiments, etc., comme c’est malheureusement bien souvent le cas dans les politiques de transition. 

L’enjeu majeur aujourd’hui c’est de savoir comment les citoyens vont organiser leur vie collective dans un système très différent. Il faut rompre avec un certain nombre de doctrines administratives, qui ont par ailleurs en partie été un facteur de destruction de la vie collective des territoires ruraux. C’est frappant de voir comment ce système a organisé la disparition des services publics, l’éloignement du travail par rapport aux possibilités de logement, l’artificialisation des terres agricoles, et j’en passe… C’est pourquoi il est temps, notamment dans la perspective des élections européennes, dans un an et demi maintenant, d’arriver à mettre ces sujets dans le débat public et alimenter les plateformes qui vont être proposées et débattues. On a un besoin urgent d’innovation démocratique pour alimenter le projet de Green Deal après 2024.

« Rompre avec les doctrines administratives qui ont détruit la vie collective des territoires ruraux »

L’engagement des habitants réactive la dimension locale de la citoyenneté. Alors que les questions démocratiques sont au coeur des enjeux de nos sociétés européennes, quel rôle peuvent avoir les élus pour mettre en oeuvre le pacte vert que vous appelez de vos voeux ? 

Le réseau des maires ruraux de l’AMRF pourrait utilement être une force de proposition sur la reconnaissance de la contribution des territoires et la manière de donner vie à ces innovations démocratiques ; car encore une fois, une politique descendante ne va pas fonctionner.

C’est cela que j’ai trouvé très intéressant dans l’approche présentée dans l’article de Fanny Lacroix (voir 36000 Communes n°402), montrant que sur des sujets éminemment polémiques, on pouvait complètement retourner la dynamique à condition que le projet soit conçu, approprié, dessiné, ajusté avec les principaux intéressés. 

Je crois que pour que la transition s’inscrive pleinement dans la transformation de la société, il faut s’affranchir de ce que nous disent les gouvernements qui répètent que : « ce n’est pas possible, les citoyens ne vont pas l’accepter ». Mais l’acceptation ce n’est pas la même chose que l’acceptabilité. La transition doit être pensée comme le produit de la réflexion collective à différentes échelles.

« La transition doit être le produit de la réflexion collective à différentes échelles »

Le rééquilibrage des politiques de développe­ment territorial pourrait-il être une partie de la réponse et à quelles conditions ? 

De fait, beaucoup de sujets sont finalement très mal connus, car très peu repérés et avec tant de préjugés. Pourquoi semble-t-il impossible de se passer de la voi­ture dans les territoires ruraux ? Parce qu’on n’a pas as­sez bien réfléchi d’abord au minimum de transport col­lectif, ni à imaginer un “autre chose” qui serait adapté aux zones rurales. Ensuite parce qu’on n’a cessé de dé­sertifier les lieux de sociabilités, sans réfléchir aux liens entre travail et lieux de vie. On reste avec des visions d’aménagement qui ont 50 ans ! Les métropoles ce n’est pas une idée nouvelle, or on continue à penser que c’est le modèle à suivre, alors que lorsque ce schéma a été trop poussé, il devient complètement ingérable tant du point de vue de la santé publique, que de l’efficacité de la vie quotidienne tout simplement ! La multitude des externa­lités négatives, comme le fait de passer des heures dans les embouteillages, ne permet pas d’avoir la vie sociale et donc la solidarité, l’entraide, la socialisation qui sont nécessaires à cette transition. 

Je suis notamment très inquiète à propos de l’artificialisation des sols, quand les contournements routiers ont pris une proportion sans précédent en France ces cinq dernières années. Et ce avec comme justification le fait que ces projets ont été préparés il y a plus de 40 ans… ! Ce qui est le pire argument que l’on puisse utiliser. Et pourtant le Conseil d’État continue de trouver cela encore parfaitement légitime d’un point de vue légaliste… Il y a besoin d’une petite révolution intellectuelle. Une autre idée reçue très dommageable est de lire les territoires ruraux comme conservateurs et impuissants, or il y a en ruralité des mouvements de population important susceptibles de créer quelque chose de nouveau. Or, s’il y a une image positive de l’écologie à valoriser, c’est sa dimension humaine, alors qu’on se réfère tout le temps à sa dimension technologique. Cela implique de regarder les territoires ruraux comme des lieux de vie et d’activité, et non pas seulement comme des espaces de ressources.

« On reste avec des visions d’aménagement qui ont 50 ans ! »

Beaucoup d’élus, en France et en Europe portent les enjeux spécifiques des ruralités. Comment les aider dans cette mission d’acteurs clé ? 

Le rôle de l’élu est très important, notamment parce qu’il nous interroge collectivement sur la nouvelle façon des maires de gérer leurs administrés. Car si les élus ruraux n’ont plus tous les moyens pour agir sur l’administration de leur territoire, leur relation directe avec les citoyens demeure le niveau le plus actif de participation et d’élaboration d’idées. Les principes de représentativité sont essentiels, mais cela me paraît indispensable d’y ajouter les principes d’une démocratie participative. 

Avec les élus, il s’agit de réussir à faire réfléchir la commune sur son avenir, de discuter – pas seulement en conseil municipal – des plans d’occupation des sols, etc. ; en somme, de réfléchir à ce que cela veut dire de redonner de la vie et de gérer avec le collectif. Les moyens de certaines collectivités sont limités, mais ils peuvent être décuplés grâce à l’effort collectif que chacun peut contribuer à apporter. Il y a un changement de culture à faire, qui interroge aussi la capacité des citoyens à s’engager dans un mandat local, pour animer le débat collectif et amener chacun à être un acteur de cette réflexion sociale rénovée. Mais il faut aussi être équipé pour cela, et je vois trop souvent malheureusement que le fossé se creuse entre les moyens dont disposent les élus et la tâche qu’ils doivent accomplir. 

Mais il y a globalement un manque de soutien et de formation des élus sur la manière de faire un état des lieux sur les ressources, notamment humaines, et les capacités de mise en oeuvre d’une transition. Il y a une « infrastructure de débat » qui de­vrait être apportée aux élus pour qu’ils se familiarisent et puissent trouver, parmi les nom­breux outils existants, des leviers pour faire vivre le dé­bat et créer une projection collective sur leur territoire, car on oublie parfois qu’il y a beaucoup de ressources chez les citoyens que l’on peut activer à l’échelle commu­nale. À l’échelle européenne, il y a des choses qui ont été un peu décoincées, et notamment par exemple la facili­tation des communautés énergétiques, qui permettent d’autoriser des formes d’associations innovantes. Mais d’une manière générale, il y a trop de mécanismes qui ne sont pas mis en valeur.

« La relation directe avec les citoyens demeure le niveau le plus actif de participation et d’élaboration d’idées »

Si les territoires ruraux ont besoin d’être accompagnés, comment la prise en compte de la ruralité a-t-elle évoluée ?

Les outils techniques (Sraddet/Scot/Plu) sont importants, mais ils restent des outils techniques. Un projet mobilisateur pour les citoyens à l’échelle locale ne peut pas être celui de la compatibilité du Scot avec le Sradett ! Par ailleurs, la gouvernance ne doit pas effacer les enjeux de gouvernement. Le Scot ce n’est pas un espace de gouvernement. Comment les habitants du territoire sont-ils représen

La manière de projeter les atouts et les difficultés des espaces ruraux a considérablement évoluée ces vingt dernières années. Le pari initial d’une transition écolo­gique centrée sur les seules transitions technologiques s’est construit, dans la manière de concevoir des poli­tiques, en pensant qu’on aurait le soutien des urbains et l’opposition des ruraux. Maintenant, à la fois parce qu’on voit les liens extraordinairement étroits entre les changements globaux, comme le changement clima­tique et toutes ses composantes comme les questions de biodiversité qui sont à la fois des phénomènes généraux mais aussi éminemment ancrées localement, on voit bien qu’on ne peut plus séparer les échelles d’action et oppo­ser les territoires entre eux. 

Face aux questions de résilience, et notamment cette capacité des humains à continuer à vivre là où ils sont, si on porte uniquement une solution technologique, on n’arrivera jamais à reconnaitre tous les efforts qu’il faut faire. La construction de cette résilience doit se faire kilomètre carré par kilomètre carré ; mais ce n’est pas avec un plan global que l’on y arrivera. En cela, le regard a complètement changé, car on voit bien aujourd’hui que les sources de régénération autour des enjeux de l’eau, de la biodiversité, et du climat se jouent à l’échelle fine du territoire. Nous sommes en train de basculer dans des processus qui reconnaissent et valorisent enfin les interactions complexes à l’échelle locale. 

tés à cette échelle ? Et qui agit ? On peut discuter pendant des heures des questions techniques, mais le problème fonda

« La relation directe avec les citoyens demeure le niveau le plus actif de participation et d’élaboration d’idées »

FONDS VERT : TOUT COMPRENDRE EN 2′

Image mise en avant - Fond vert : Tout comprendre en 2'

Les crédits du fonds vert sont désormais mobilisables et accessibles à toutes les communes, y compris rurales, souhaitant financer des projets s’inscrivant dans la transition écologique.

Aussi, pour vous guider dans vos démarches de sollicitation, l’AMRF a réalisé une fiche récapitulative. Vous pourrez y trouver les renseignements nécessaires concernant le cadre général du dispositif, les projets éligibles, les modalités de sollicitation et les interlocuteurs auprès desquels vous rapprocher sur le terrain.

Le service ingénierie de l’AMRF (charlie.fournier@amrf.fr) reste par ailleurs à votre disposition pour vous accompagner.

GRAND ATELIER – C’EST PARTI !

Image mise en avant - Grand atelier 1ere session

Grand atelier des maires ruraux pour la transition écologique
Première session les 25 et 26 février à Paris

L’association des maires ruraux de France inaugure ce week-end le Grand Atelier des maires ruraux pour la transition écologique et souhaite ainsi illustrer l’effort collectif des élus ruraux. Près de 100 élus ruraux venant de 56 départements participeront à cet exercice inédit en France se déroulera sur 4 fins de semaines à Paris  avec l’objectif de définir une stratégie pour l’action publique rurale. 

Les trois orientations principales du Grand Atelier

  • Faciliter l’implication des élus ruraux dans l’effort national et européen de lutte contre le changement climatique.
  • Permettre d’engager par le bas des démarches de transition à haute qualité démocratique. 
  • Permettre un changement d’approche de la transition écologique, moins portée sur une visée technique et d’investissement que sur une mise en capacité politique et citoyenne des territoires. 

Session 1 : samedi 25 et dimanche 26 février

Thématique 1 – Formation et installation – Energies

Session 2 : samedi 22 et dimanche 23 avril 

Suite Thématique 1 – Energies : sobriété et production d’énergies renouvelables 

Session 3 : samedi 3 et dimanche 4 juin

Thématique 2 : Biens communs naturels et aménités rurales au service de la transition écologique

Session 4 : samedi 1 et dimanche 2 juillet 

Thématique 3 : Leviers d’action et ressources pour la transition écologique des territoires ruraux

Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page du Grand Atelier

VILLECERF (77) : DES TRAVAUX DE RENOVATION D’UN PONT QUI S’INSCRIVENT DANS LA CREATION D’UN ESPACE NATUREL SENSIBLE

Image mise en avant - Villecerf (77) – Des travaux de renovation d'un pont

La commune de Villecerf, en Seine-et-Marne, est traversée par le GR11.

Du fait d’une affluence importante, la commune a engagé des travaux de rénovation des ponts empruntés par les randonneurs, ainsi qu’une sécurisation du chemin à certains endroits spécifiques.

Afin d’harmoniser ces chantiers avec le respect de la faune et de la flore de la commune, ils s’inscrivent dans le cadre de la création d’un espace naturel sensible.

Deux ponts permettent aux randonneurs qui empruntent le GR11 de traverser la rivière de l’Orvanne. Situés sur la commune de Villecerf, ces deux structures étaient très abîmées. « Nous avons fait de la rénovation de ces ponts notre priorité pour des raisons de sécurité », explique François Deysson, le maire de Villecerf. Pour autant, il n’était pas question que les travaux visant à sécuriser le chemin se fassent au détriment du respect de la faune et de la flore locale. « Nous sommes dans une zone très marécageuse, cela présente des risques pour les randonneurs mais c’est aussi un espace qui regorge de biodiversité », détaille Mélanie Lamotte, maire adjointe déléguée au vivre ensemble.

Les travaux de sécurisation du sentier

Le pont noir, le plus long des deux ponts qui doivent être rénovés, a été terminé en juin 2022. « Nous avons été accompagnés par une entreprise privée qui s’est occupé principalement de la structure en métal qui soutient le pont », explique Claude Lazaro, conseiller municipal de Villecerf. La découpe du bois et l’installation des planches a ensuite été réalisée bénévolement par un menuisier de la commune et conseiller municipal, Jean-Paul Lenfant. Il a été aidé par les autres membres du conseil municipal. « Le projet a été initié en 2020, cela a pris beaucoup de temps car il y avait un réseau d’eau et la fibre qui passaient au niveau du pont », précise Claude Lazaro. Le second pont devrait lui aussi être rénové à terme par la mairie, en utilisant sensiblement le même mode opératoire.

Dans la continuité de cette logique de sécurisation du sentier, la mairie va faire installer un platelage en bois au niveau des zones les plus marécageuses. « Une des difficultés que nous avons rencontrées ici a été de convaincre certains propriétaires de revendre leurs terrains sur lesquels passe le sentier », précise François Deysson. Au total, pour l’ensemble des travaux la commune a dépensé 12 000€ et a bénéficié de 60% de subventions. Ces chantiers de sécurisation ont été réalisés avec le souci du respect de la biodiversité de la commune et avec le concours de l’EPAGE (Établissement public d’aménagement et de gestion des eaux), notamment dans le cadre de la création d’un espace naturel sensible.

La création d’un espace naturel sensible

« Autour de Villecerf il y a beaucoup de communes qui connaissent des inondations », explique Mélanie Lamotte.

« La présence d’une zone marécageuse est donc une véritable aubaine puisqu’elle agit comme un tampon qui permet de réguler le niveau de l’eau et d’éviter ces inondations », continue-t-elle. Selon François Deysson, il y a environ 8 mètres de tourbe à certains endroits. C’est ce constat qui a donné envie à l’équipe municipale de créer un espace naturel sensible autour de la commune.

À cela s’ajoute aussi une préoccupation écologique. De nombreuses espèces de plantes et d’animaux évoluent dans ces marais.

« En coopération avec le département de la Seine-et-Marne nous avons lancé un ABC (Atlas Biodiversité Communale) de la faune et de la flore sur la commune », détaille Mélanie Lamotte. Initié au début de l’année 2021 ce projet va s’étendre sur 3 ans et permettre de recenser précisément la biodiversité existante sur la commune. « Ce document est participatif, les habitants peuvent signaler les espèces qu’ils rencontrent », souligne la maire déléguée au ‘‘vivre ensemble’’.

À terme, ce sera un outil très précieux qui va permettre d’orienter tous les travaux d’aménagement au niveau de la commune.

« La prise en compte de la biodiversité est d’ailleurs déjà en cours puisque nous devons réfléchir à l’emplacement du platelage de tel sorte qu’il ne vienne pas bouleverser l’écosystème du marais », conclut Mélanie Lamotte.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune



François Deysson

Maire de la commune de Villecerf et président de l’AMR 77

« Il faut savoir tirer avantage des potentialités écologiques de nos communes. La protection de ces zones permet d’améliorer le cadre de vie des habitants autant qu’elle permet de protéger la biodiversité. C’est notamment le cas avec la défense qu’offrent les espaces marécageux contre les inondations. »

VILLECERF (77) ABANDONNE LE FIOUL POUR DES CHAUDIERES UTILISANT LA BIOMASSE

Image mise en avant - Villecerf (77) - Abandonne le fioul pour des chaudière biomasse

Par souci de réduction de la consommation énergétique et d’économies budgétaires, la commune de Villecerf, en Seine-et-Marne, a décidé d’abandonner l’utilisation du fioul.

Au cours de l’année 2022, les chaudières de l’école primaire et de la mairie ont donc été remplacées.

Elles utilisent désormais la biomasse, une source d’énergie bien plus écologique.

Les travaux pour installer la nouvelle chaudière de la mairie était bien prévue en 2021 mais le remplacement de celle de l’école était prévu en juillet 2022 C’était sans compter sur une panne irréparable 2 semaines avant Noël ! « Nous n’avions pas le choix… il fallait que la nouvelle chaudière à pellets soit opérationnelle pour la rentrée de janvier 2022 ! », se rappelle François Deysson, maire de Villecerf. L’entreprise a été très coopérative et ses employés ont travaillé fort tard et se sont beaucoup impliqués pour tenir les délais imposés à l’entreprise.

Il est important de souligner que ces installations ont fait l’objet d’un projet mûrement réfléchi depuis le précédent mandat, notamment avec le concours du SDESM (Syndicat des énergies de Seine-et-Marne).

Un projet pilote

« L’abandon du fioul par notre commune s’inscrit dans une logique économique et écologique. Désormais il n’est d’ailleurs plus possible d’installer de nouvelles chaudières à fioul », explique Jacques Illien, maire adjoint délégué au budget et également vice-président du SDESM.

La commune a fait le choix de la biomasse en conscience. Le retour sur investissement est notamment intéressant car, au bout de 12 ans, la commune fera des économies par rapport au fioul. « L’espérance de vie de ce genre de chaudière atteint les 50 ans », précise Jacques Illien.

Dans le cadre de ce projet d’un coût total de 177 K€, l’équipe municipale s’est faite accompagner par le syndicat. « Villecerf est devenu site pilote ce qui nous a permis de bénéficier d’un taux de subvention de 80% abondé, de manière importante par l’État dans le cadre du plan de relance », précise François Deysson.

Des travaux importants

Pour installer les deux nouvelles chaudières à pellets de bois, d’importants chantiers ont été lancés. Pour l’école primaire et ses 69 élèves, qui ont été installés deux semaines dans la salle polyvalente le temps des travaux, il a fallu construire un grand silo. « Nous n’avions pas la place dans l’ancien local d’installer le silo à pellets qui alimente la chaudière, nous avons donc construit un nouveau local à côté », détaille Jacques Illien. Tout au long de l’été, des travaux d’isolation sont réalisés sur l’école afin de pouvoir réduire plus encore la consommation énergétique du bâtiment. Une rénovation qui devrait aussi bientôt avoir lieu à la mairie.

La chaudière de la mairie étant plus petite que celle de l’école, il n’a d’ailleurs pas été nécessaire de construire un nouvel espace pour accueillir le silo de pellets. Les deux locaux ont été rénovés en même temps.

Un entretien plus simple que le fioul

Spécificité de ces nouvelles installations : elles peuvent être gérées à distance via une application, sur smartphone. Celle-ci indique aussi l’état de fonctionnement de la chaudière, ainsi que les différents paramètres de chauffe.

« Cela demande très peu d’entretien et de surveillance de la part des employés communaux, la seule chose à faire est de vider le cendrier de la chaudière de temps en temps », complète Jacques Illien.

Pour le combustible, le pellet, la commune devra passer chaque année une commande en prévision de l’hiver.

« Il sera sûrement nécessaire de refaire une seconde livraison au milieu de la saison mais c’est beaucoup moins cher que le fioul, dont les prix ne cessent d’augmenter », continue le maire délégué.

Le bois nécessaire à la fabrication des pellets est originaire de l’Est de la France plutôt que d’Europe de l’Est comme c’est souvent le cas ; un point auquel la commune tenait beaucoup pour que ce projet soit résolument écologique et durable.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article (en page 4) dans le magazine de la commune



François Deysson

Maire de la commune de Villecerf et Président de l’AMR 77


” Il y a beaucoup de projets municipaux qui s’inscrivent dans la durée, comme celui d’un changement des chaudières. Ne craignez pas d’engager de tels projets d’investissement durant la dernière année de mandat, charge ensuite aux suivants de reprendre le flambeau ! C’est important pour permettre à la commune de continuer à se développer, c’est important pour les carnets de commande de nos entreprises et donc pour la sauvegarde de l’emploi !”