La commune n’a malheureusement pas trouvé de médecins remplissant ses attentes. Mais le maire n’a pas désespéré pour autant, « tout ceci m’a permis de créer des réseaux relationnels et notamment de rencontrer les futurs médecins de la commune qui entreront officiellement en fonction le 24 juillet 2023. »
La création d’un pôle santé
Passionné et expert sur ce sujet, Jean-Pierre Poussard explique que « la situation géographique de Bégaar fait qu’il y a un besoin de soins car la commune voisine de Tartas dispose de 7 médecins mais 4 d’entre eux partent à la retraite bientôt. » Vice-Président de sa communauté de communes, le maire de la petite commune avait à cœur de développer une vraie offre de soins pour tous les habitants.
Un faible montant d’aides de l’État (DETR) et les fonds propres de la commune lui ont permis de créer un pôle de santé dans son ancienne salle des associations. L’établissement accueille 15 praticiens dont une sage-femme, un orthophonique, une réflexologue et deux professionnels du paramédical.
L’arrivée de médecins espagnols à Bégaar
Il y a six mois, le maire rencontrait par hasard le futur médecin de sa commune. « C’est un médecin espagnol nouvellement diplômé que nous avons accueilli dans la commune. Quand il m’a dit qu’il souhaitait s’implanter à Bégaar, j’ai créé un groupe WhatsApp dans lequel j’ai échangé avec d’autres structures et d’autres médecins. » C’est ainsi que le maire rencontra un deuxième médecin, également espagnol, qui va débuter sa carrière dans les Landes.
La municipalité a préparé trois cabinets médicaux mais aucune aide publique n’a été obtenue. « Tous les travaux engagés pour créer les cabinets ont été supportés par Bégaar car c’est un projet porté par une commune et non une intercommunalité, une région ou un département. Nous n’avons jamais eu de réponse de nos demandes de subventions. La commune n’est pas en zone prioritaire, on ne rentre dans une aucune case » se désole le maire.
Une somme de 50 000 euros a été dépensée par la petite commune pour mettre en place les trois cabinets médicaux. « Nous allons louer les deux logements situés au-dessus des cabinets et nous espérons qu’avec ça, le projet sera rentabilisé dans dix ans » prévoit Jean-Pierre Poussard.
Malgré cette situation, le maire reste motivé et convaincu de la nécessité de son projet. Il retient de cette expérience que la création d’une offre de soin par une petite commune « c’est dur mais on peut y arriver ! »