SAINT-VICTOR-SUR-RHINS (42) CRÉE DES JARDINS PARTAGÉS

Image mise en avant - SAINT-VICTOR-SUR-RHINS (42) - Crée des jardins partagés

Commune : Saint-Victor-sur-Rhins
Département : Loire
Code commune : 42 293
Population : 1 200 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Réalisation de jardins partagés et d’un verger pour les habitants.

Contexte : À l’image de l’école de la commune qui dispose d’un jardin sans produits chimiques, la mairie a souhaité développer ce type de jardin pour les habitants afin que les personnes intéressées puissent avoir une parcelle et faire pousser leurs légumes. Les élus ont également implanté un verger d’une quinzaine d’arbres fruitiers avec les jeunes du village.

Objectifs : Permettre aux habitants d’avoir leurs propres légumes de qualité sachant qu’il est de plus en plus difficile de se nourrir avec l’augmentation des prix, inclure les jeunes du village et leur proposer une activité intergénérationnelle.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La mairie a accordé un terrain à la MJC, partagé avec les personnes qui désirent une parcelle pour faire un jardin. Les habitants intéressés doivent payer une cotisation de 11 euros par an à la MJC. Les jardins partagés ont reçu une subvention européenne via ”LEADER” et les habitants ont pu acheter une serre. Un premier verger a été installé récemment, le maire souhaite en implanter un par hameau dans les prochains mois. 

Année de réalisation : 2022-2023

Durée de réalisation du projet : Quelques mois

Coût financier : 13 390 euros (verger)

Ingénierie : Mairie de Saint-Victor-sur-Rhins

Cofinancements :
LEADER (serre) – 6 585 euros
Plan France Relance – 6 505 euros

Partenaires mobilisés : Europe, État

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Les habitants sont ravis. Ils peuvent avoir accès à une parcelle de terrain pour faire leur jardin et cueillir des fruits librement dans le verger de leur hameau.

Difficultés rencontrées : Aucun entretien n’est effectué pour le verger, une association va venir dans la commune pour organiser une formation gratuite pour les habitants et agents de mairies intéressés.

CONTACT

Nom du maire : Timothée CRIONAY

Téléphone mairie : 04 74 64 06 18

Adresse e-mail mairie : mairie.stvictor.sur.rhins@copler.fr

Site internet de la commune : http://www.stvictorsurrhins.fr

Le conseil du Maire :

“C’est un projet qui ne coûte pratiquement rien à la commune et qui permet aux habitants d’avoir leur propre jardin, leurs légumes et de créer du lien. Il ne faut pas hésiter, les habitants sont ravis de ce type de projet.”

Le bonheur des enfants de l’école de Saint-Victor-sur-Rhins témoigne de toute la réussite d’un premier projet : un jardin de légumes de qualité et sans produits chimiques pour alimenter leur cantine. Depuis plus d’un an, entre six et huit bénévoles s’y rendent tous les matins pour l’entretenir.

Un premier succès qui a encouragé Timothée Crionay, maire de la commune, à aller plus loin.

Le Conseil municipal a accordé un terrain à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) du village. La friche a ensuite été partagée avec les habitants intéressés pour en faire un jardin potager. Ainsi, 8 parcelles ont été créées pour 8 personnes à la main verte. Devant l’enthousiasme des habitants, la MJC a même mis en place un atelier de permaculture chaque premier samedi du mois.

L’année dernière, la commune a perçu une subvention LEADER de l’Europe qui a permis aux administrés impliqués d’acheter une serre, « ils pourront faire du meilleur travail encore » s’exclame le maire.

Timothée Crionay explique que l’obtention d’une parcelle de terrain coûte aux habitants le prix d’une adhésion à la MJC, soit 11 euros par an.

Ravis de leurs jardins potagers, les habitants ont adoré le nouveau projet de la mairie. « On développe des vergers par hameaux, nous avons planté une quinzaine d’arbres fruitiers au premier verger avec des jeunes du village. Ça n’a coûté que 300 euros à la mairie » indique le maire.

Pour le moment, ce sont les habitants bénévoles qui effectuent l’entretien avec leurs connaissances. Mais Timothée Crionay explique que « l’association Les Croqueurs de Pommes va venir dans la commune dans les jours qui viennent pour faire une formation gratuite pour tous ceux qui veulent y participer ».

SAINT-LOUP-SUR-AUJON (52) A MIS EN PLACE UNE AIRE TERRESTRE ÉDUCATIVE

Image mise en avant - SAINT-LOUP-SUR-AUJON (52) - A mis en place une aire terrestre éducative

Commune : Saint-Loup-sur-Aujon
Département : Haute-Marne
Code commune : 52 450
Population : 133 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Création d’une aire terrestre éducative (ATE) pour l’école de la commune en lien avec le Parc national de forêts.

Contexte : À la rentrée scolaire 2021, l’école a subi une forte baisse des effectifs, la menaçant de fermeture. Les habitants de la commune et l’équipe municipale se sont battus contre la disparition de leur école. Grâce à sa lutte, la commune a réussi à obtenir un troisième enseignant en charge de projets innovants en lien avec la nature et à convaincre l’intercommunalité, qui dispose de la compétence scolaire, de maintenir l’école.

Objectifs : Transmettre et faire découvrir aux enfants la forêt, les arbres, les animaux qui y vivent, les métiers liés à la nature ; mettre en pratique les connaissances apprises à l’école et comprendre leur intérêt concret ; permettre une meilleure concentration et susciter une envie d’apprendre de la part des élèves.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Lors de la mise en œuvre du projet, la maire de la commune faisait partie des instances du Parc national de forêts et connaissait l’existence des ATE portées par l’Office français de la biodiversité. Le Parc national a pris contact avec l’enseignant qui a préparé le dossier de candidature retenu pour l’école de Saint-Loup-sur-Aujon. Le Conseil municipal a accordé une décision favorable à l’unanimité pour accorder une parcelle à l’école, des enfants ont travaillé pendant un an avec leur enseignant pour obtenir la labellisation ATE.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier : Aucun

Ingénierie : Mairie de Saint-Loup-sur-Aujon

Cofinancements : L’Office français de la biodiversité (OFB) – 2 000 euros

Partenaires mobilisés : L’OFB

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Les enfants ont investi une parcelle de la forêt et forme une assemblée dans laquelle ils déterminent leurs rôles et mènent leurs réunions. Ils discutent des projets qu’ils veulent mettre en œuvre. Ils ont découvert que des apprentissages de l’école ont un sens sur le terrain, et ont appris à travailler dans un espace forestier qu’ils se sont approprié.

Difficultés rencontrées : Il faut dédier un budget au projet car du matériel peut être nécessaire, beaucoup de temps a été consacré à ce projet. À noter que certaines communes ou communautés de communes n’ont pas obtenu de subventions de l’OFB. Les communes peuvent être amenées à utiliser leurs propres fonds.

CONTACT

Nom du maire (démission en mars 2023) : Claire COLLIAT

Téléphone mairie : 03 25 87 26 15

Adresse e-mail mairie : mairie.saintloup@hotmail.fr

Site internet de la commune : https://saintloupsuraujon.fr

Le conseil du Maire :

“Comme tout projet, ce qui compte c’est la volonté de le faire. Je conseille aux élus intéressés de voir d’autres écoles qui l’ont mis en place. Il y a plusieurs questions à se poser concernant le dépôt de la candidature : qui porte le projet ? Sur quel compte bancaire verser l’argent ? C’est un projet qui demande du temps mais qui est à la portée de tous.”

Crédit photo : Claire Colliat

Tout est parti d’une menace de fermeture de l’école et d’un cadre naturel forestier exceptionnel.

À la rentrée scolaire 2021, l’école maternelle et élémentaire de Saint-Loup-sur-Aujon est désemparée. Les effectifs ont fortement diminué, il ne reste qu’une classe de primaire et une classe de maternelle. L’école est menacée.

Mais l’équipe municipale et les habitants ne baissent pas les bras. Ils se battent pendant plusieurs semaines pour maintenir l’école de leur village. D’autant que depuis 2020, la commune est sur le territoire du Parc national de forêts et les élus sont convaincus que cet atout permettra d’accroître les effectifs de l’école.

La communauté de communes d’Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais, dont l’école relève de sa compétence, décide alors de lui laisser une chance. Un enseignant formé dans la mise en œuvre de projets innovants en lien avec la nature est recruté et motivé pour permettre aux enfants de bénéficier du cadre forestier exceptionnel de leur commune. Claire Colliat, ancienne maire de la commune, raconte que « le chargé de mission au Parc national de forêts a pris contact avec l’enseignant et a exprimé son souhait de monter un projet avec les enfants. L’enseignant a monté un dossier de candidature auprès de l’Office français de la biodiversité et l’école de Saint-Loup-sur-Aujon a été sélectionnée. »

Les questions de partage de l’espace auraient pu rapidement poser difficultés, entre les randonneurs, les chasseurs, les cueilleurs… Mais l’ex-maire indique que « tout le monde a mis de côté ses querelles pour que les enfants profitent de la forêt. »

L’investissement essentiel des enfants dans le projet

« Ce sont les enfants qui pilotent le projet », insiste Claire Colliat. Plein d’ingéniosité, ils ont écrit une lettre à Madame la Maire pour demander à la mairie de leur accorder une parcelle de la forêt. À l’unanimité, le Conseil municipal a accepté la demande pour que l’école développe des projets concrets et obtienne le label « aire terrestre éducative ». La maire est fière de la réussite de ce dispositif : « il met en œuvre des apprentissages différents qui ont du sens. »

En une année scolaire, l’aire terrestre éducative a déjà permis aux enfants de réaliser de nombreux projets. Ils ont rencontré un agent de l’Office national des forêts (ONF) pour découvrir les particularités de cet environnement, découvert les missions des membres de l’ONF, assisté à une séance de martelage, compris les raisons d’une coupe d’un arbre et appris à décoder le langage des signes dessinés sur les arbres. « C’est drôle comme ces moments d’échange marquent les enfants, maintenant certains d’entre eux disent à leurs familles qu’ils souhaitent devenir agent de l’ONF plus tard. Les enfants ont découvert que les apprentissages de l’école ont un sens sur le terrain. »

Un dispositif qui fait appel à des compétences différentes et concrètes

Même les mathématiques sont de la partie dans la forêt. Lors d’une sortie des élèves de primaire, Claire Colliat se souvient qu’un enfant rencontrait quelques difficultés scolaires. « Quand les agents de l’ONF ont appris aux enfants à mesurer les troncs des arbres pour avoir le volume du bois, le petit garçon a tout de suite compris ce qu’était un diamètre. »

« Normalement le dispositif est prévu pour des enfants du troisième cycle, mais nos maternelles se rendaient déjà en forêt avant la labellisation de la parcelle. Ils y font des exercices de motricité, apprennent à se repérer et créent des choses en volume. » Pour l’ancienne maire, cette aire terrestre éducative est un espace adapté à toute forme d’apprentissage. Les enfants sont motivés pour s’y rendre et sont davantage concentrés dans leur travail. C’est un moteur qui donne du sens à leurs connaissances. »

Un financement de l’Office français de la biodiversité

Claire Colliat indique que l’école a bénéficié d’une aide de 2 000 euros de la part de l’OFB. Mais elle précise que certaines écoles sélectionnées n’ont pas obtenu de subventions, « la commune ou la communauté de communes, en fonction de l’attribution de la compétence, peut être amenée à mettre la main à la poche. » Et dans ce cas précis, le Parc national de forêts a pu aussi participer financièrement à la mise en place du projet.

Crédit photo : Claire Colliat

Un dispositif en plein développement

Actuellement, environ 1 000 aires terrestres éducatives sont dispersées sur le territoire national et le Gouvernement souhaite atteindre les 18 000 à l’horizon 2030. Pour les communes rurales qui ne disposeraient pas de forêt communale mais d’un cours d’eau accessible aux enfants, la première ministre a annoncé le développement d’« aires fluviales éducatives » dans les dix prochaines années.

LES MESNULS (78) A ORGANISÉ UNE CONCERTATION DE SES HABITANTS

Image mise en avant - LES MESNULS (78) - A organisé une concertation de ses habitants

Commune : Les Mesnuls
Département : Yvelines
Code commune : 78 398
Population : 887 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : La mairie a organisé une consultation de ses habitants pour repenser les installations de la commune et réaliser leurs idées.

Contexte : Pour Michel Roux, maire des Mesnuls depuis 2014, le centre-ville est spacieux mais de nombreuses commodités ne sont plus en phase avec les attentes des habitants : la salle des fêtes est une passoire thermique et le parking municipal est une friche. Le bistrot du village est fermé depuis huit ans. Il y a une vraie carence au niveau des services. Lors de l’élection municipale de 2020, il a fait de la concertation des habitants une promesse de campagne. La mairie a choisi le prestaire « Palabréo » pour s’occuper de l’organisation, et en juillet 2021 la concertation était lancée.

Objectifs : Connaître les avis et les idées des habitants pour repenser les lieux de vie du village et réaliser des travaux pour qu’ils correspondent à leurs attentes.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Palabréo a envoyé des invitations à tous les Mesnulois. 150 d’entre eux sont venus aux deux réunions organisées. La première a permis de poser les constats. Les habitants ont été divisés en groupes de travail, ils ont visité cinq sites de la commune préalablement choisi par la mairie et ont exprimé leurs attentes. Lors de la deuxième réunion, chaque groupe a présenté ses projets devant les autres. L’équipe municipale a ensuite étudier les projets synthétisés par l’opérateur pour en sélectionner quatre. Les choix ont été révélés lors de la fête du village en juin 2022. 80% des idées des habitants ont été conservées pour être mises en œuvre.

Année de réalisation : 2021-2022

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier : 20 000 euros

Ingénierie : Mairie des Mesnuls

Cofinancements : Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse – 10 000 euros

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : La concertation a changé la relation avec les administrés. Les rencontres entre les élus et les habitants ont développé la citoyenneté et la vie de la cité. Une coopération efficace doublée de la satisfaction des habitants.

Difficultés rencontrées : Des moments de doutes pour les élus qui n’osaient pas vraiment lancer la concertation pensant que les projets devaient venir de la mairie et que les habitants ne s’impliqueraient pas forcément.

CONTACT

Nom du maire : Michel ROUX

Téléphone mairie : 01 34 57 04 40

Adresse e-mail mairie : mairie@lesmesnuls.fr

Site internet de la commune : https://lesmesnuls.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut choisir les bons partenaires, c’est essentiel dans la réussite d’une concertation. Palabréo s’est adapté à la dimension des Mesnuls. Le prestataire est la clé de voute du système.”

Maire de la commune des Mesnuls depuis 2014, Michel Roux connait les attentes de son village. Mais comment les matérialiser concrètement pour satisfaire tout le monde ?
Pour y répondre, quoi de mieux que de consulter la population directement…

Cinq années plus tard, la concertation des habitants fut la promesse de campagne de Michel Roux.

Chose promise, chose due. Après un an de doutes sur la légitimité de ce projet, les élus se sont lancés. « Palabréo » a été désigné par l’équipe municipale comme prestataire pour organiser toute la concertation. La première réunion a lieu en juillet 2021 dans le parc municipal près de l’église, « c’était un lieu très sympa. Palabréo avait envoyé des invitations à tous les habitants et 150 d’entre eux sont venus. Le prestataire nous a dit que c’était un très bon ratio » explique Michel Roux. Pendant ce premier rassemblement, les habitants ont visité cinq sites de la commune : le parking municipal, le parc municipal, la place de l’église, la maison du jardinier et la salle des fêtes. Chacun a exprimé son avis sur les choses à modifier et sur sa vision du futur de ces emplacements grâce à de multiples supports mis à disposition par le prestataire.

Des habitants impliqués et satisfaits

Les Mesnulois ont été divisés en plusieurs groupes de travail. « Les gens ont fait des dessins et plusieurs documents pour présenter ce qu’ils voulaient faire aux autres groupes. C’était un moment convivial, on a fait un pique-nique dans le parc. Les administrés étaient vraiment satisfaits qu’on les consulte pour le futur de notre village. » La présentation des différents projets des groupes de travail a eu lieu lors de la seconde réunion. « Les habitants pouvaient présenter toutes les initiatives qu’ils avaient imaginées mais elles devaient obligatoirement concerner les sites que nous avions définis. L’équipe municipale avait expliqué aux participants que certains endroits comme le parking municipal ne pouvaient être totalement transformés » précise le maire. Des propositions innovantes sur la sécurité et les transports ont été mises en avant, comme l’idée de créer un « petit théâtre de verdure » et un terrain de sport pour les enfants, inauguré l’année dernière. « Ce sont des choses auxquelles on ne s’attendait pas », souligne Michel Roux.

80% des projets ont été conservés

Le prestataire a réuni et synthétisé toutes les idées pour les remettre au Conseil municipal. Les élus ont analysé chaque proposition pour valider ou non son réalisme, le financement nécessaire, le temps et l’ampleur d’éventuels travaux… Après plusieurs mois de réflexion, l’équipe a choisi de garder 80% des projets. L’annonce à la population a eu lieu en juin 2022, lors de la fête du village. « Une grande partie des personnes qui ont participé à la concertation était présente. Nous avons exposé les idées retenues sur de grands panneaux sur lesquels nous avons détaillé nos principes de réflexion. Les gens étaient très positifs. Cette expérience a permis de construire un lien privilégié entre les administrés et les élus » relate Michel Roux.

Pas de projets démesurés ?

« Les projets des habitants étaient très réalistes, et il y avait une vraie réflexion économique dans leurs propositions. Ils savent que ce sont leurs impôts qui financeront en partie » explique le maire.

Les travaux de l’aménagement du parking et du parc municipaux ont été estimés à 600 000 euros. La commune bénéficiera de 420 000 euros de subventions de la part de la région et du département dans le cadre du contrat rural. Le projet de concertation a représenté un coût de 20 000 euros dont 10 000 euros financés par le Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse et l’autre moitié provenant des fonds propres de la mairie.

Ce projet à taille humaine et citoyen a permis de créer un lien privilégié entre élus et administrés. Une belle réussite pour laquelle la commune a été choisie comme l’un des deux coups de cœurs du jury de l’Observatoire international de la démocratie participative dans le cadre des Trophées de la participation et de la concertation 2022.

SAINT-MÉDARD-DE-GUZIÈRES (33) INSTALLE UNE OMBRIÈRE PHOTOVOLTAÏQUE QUI RÉCUPÈRE L’EAU DE PLUIE

Image mise en avant - SAINT-MÉDARD-DE-GUZIÈRES (33) - Installe une ombrière photovoltaïque qui récupère l'eau de pluie

Commune : Saint-Médard-de-Guzières
Département : Gironde
Code commune : 33 447
Population : 2 413 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition écologique

Résumé du projet : La commune a obtenu le Prix Territoria 2022 avec l’implantation de deux ombrières photovoltaïques sur le parking du stade municipal qui produisent de l’électricité mais aussi récupèrent l’eau de pluie pour arroser le terrain de football et fournir de l’eau aux pompiers sans pomper la nappe phréatique.

Contexte : La commune a été contacté par le Syndicat Départemental Énergies et Environnement de la Gironde (SDEEG) et a accepté d’implanter des ombrières sur deux surfaces de son territoire.

Objectifs : Avoir des grandes surfaces ombragées, produire de l’énergie verte, récupérer de l’eau pluviale pour arroser les terrains de football et de rugby, et fournir de l’eau aux pompiers.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Le SDEEG a démarché la commune pour savoir si elle était intéressée par l’implantation d’ombrières sur son territoire. Il fallait des surfaces de 500 m². Saint-Médard-de-Guzières a trouvé deux emplacements : le parking de son stade municipal et son terrain de pétanque. Pour le moment, deux ombrières photovoltaïques ont été implantés sur le parking du stade et le terrain de pétanque est toujours en cours d’études sachant qu’il se trouve dans une zone inondable.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 3 ans

Coût financier : Aucun

Ingénierie : SDEEG

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : SDEEG – Investissement de 130 000 euros

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Parking couvert, production d’électricité donc pas d’importation, et récupération de l’eau pluviale.

Difficultés rencontrées : Aucune

CONTACT

Nom du maire : Mireille CONTE JAUBERT

Téléphone mairie : 05 57 56 45 45

Adresse e-mail mairie : s.mairie@saintmedarddeguizieres.fr

Site internet de la commune : https://www.saintmedarddeguizieres.fr/

Le conseil du Maire :

“Mettre des ombrières photovoltaïques sur sa commune va dans le sens de tout ce qu’on nous demande. Ça ne représente aucune difficulté de mise en œuvre et les avantages sont multiples.”

La commune de Saint-Médard-de-Guzières a obtenu le Prix Territoria Or 2022 pour son projet d’ombrières photovoltaïques. Un projet écologique en tous points : il permet à la commune de produire de l’énergie verte et de récupérer de l’eau pluviale.

Seule commune rurale à avoir obtenu une distinction lors du Prix Territoira 2022, Saint-Médard-de-Guzières a réalisé un projet très innovant. Mises en service en décembre 2022, deux ombrières ont été installées sur le parking du stade municipal de football, soit sur une surface de 490 m².

Cet aménagement permet en outre à la mairie de récupérer l’eau de pluie grâce à des canalisations. Elle est ensuite stockée dans une réserve d’eau enterrée. La ressource est utilisée par les pompiers ou permet d’arroser le terrain de football sans pomper la nappe phréatique.

Grâce au photovoltaïque, la commune obtient une énergie renouvelable située au plus près des zones de consommation. L’électricité produite équivaut à la consommation de 40 foyers, et Mireille Conte Jaubert, maire de la commune, précise que « la production va très probablement augmenter à l’avenir. »

Le projet a vu le jour grâce au SDEEG, le syndicat départemental a contacté la commune pour implanter ces panneaux solaires. La commune a accepté d’en accueillir sur deux surfaces : le parking du stade municipal et le terrain de pétanque, mais pour le moment seul le parking en est équipé. Le SDEEG a financé tous les travaux pour un montant de 130 000 euros et verse un petit loyer annuel à la commune.

Pour 2023, le terrain de pétanque devrait lui aussi obtenir son ombrière avec le même système pour récupérer l’eau de pluie afin d’arroser le terrain de rugby qui se trouve à côté. Les études sont en cours pour déterminer si une implantation est vraiment possible, sachant que l’emplacement se trouve en zone inondable.

Un projet vert qui permet à la commune d’injecter de l’électricité dans le réseau sans importation, « une démarche avec un vrai impact écologique » conclut Mireille Conte Jaubert.

PANJAS (32) RÉNOVE SON ANCIEN BISTROT POUR CRÉER UN LIEU MULTI-SERVICES

Image mise en avant - PANJAS (03) - Rénove son ancien bistrot pour créer un lieu multi-services

Commune : Panjas
Département : Gers
Code commune : 32 305
Population : 463 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Création d’un commerce multi-services, lauréat du programme de reconquête du commerce rural piloté par le Ministère de la Transition écologique.

Contexte : Le dernier bistrot de la commune a fermé en 2013. L’équipe municipale actuelle est arrivée en 2014 et a souhaité redonner du souffle au village. Le bistrot fermé n’appartenait pas à la commune. Après avoir cherché des investisseurs, le propriétaire l’a mis en vente en 2018 et la commune a décidé de racheter les bâtiments. La crise du Covid-19 a ensuite permis à l’équipe municipale d’affiner son projet. Avec l’arrivée de 80 habitants depuis 2019, les élus sont motivés et ont travaillé avec la volonté d’en faire un projet économique, de proximité et de lien social.

Objectifs : Créer un restaurant, une épicerie avec des produits régionaux, un café, un accès à des jardins, une grande salle pour faire des expositions, des visioconférences et des événements touristiques.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La mairie réhabilite le bâtiment d’un ancien bistrot. Elle l’a racheté avec ses fonds propres en 2018. Le bâtiment sera démoli mais les élus souhaitent garder l’identité du lieu. Les travaux couvriront une surface de 400 m2. L’association 1 000 cafés accompagne la commune dans la recherche de gérants.

Année de réalisation (prévue) : 2024

Durée de réalisation du projet : 11 mois

Coût financier : Plus de 500 000 euros

Ingénierie : Mairie de Panjas

Cofinancements (prévus) : Oui
DETR, DSR, France ruralités (50 000 euros)

Partenaires mobilisés (prévus) : État, Région, 1 000 cafés

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Redynamisation économique et sociale du territoire, développement du tourisme, meilleur cadre de vie pour les habitants.

Difficultés rencontrées : Les dossiers de subventions sont compliqués à réaliser. Beaucoup de travail, de pression et d’énergie dépensée.

CONTACT

Nom du maire : Marie-Claude MAURAS

Téléphone mairie : 05 62 09 07 25

Adresse e-mail mairie : mairiedepanjas@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://mairie-panjas.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut savoir s’entourer d’une équipe. La mairie doit bien analyser son territoire pour construire au bon emplacement, se demander où se trouve le bassin de vie le plus proche. Chacun peut amener quelque chose, notamment si des associations locales peuvent participer. Il faut échanger avec d’autres élus et surtout faire confiance aux professionnels et faire mûrir le projet. “

La commune de Panjas dans le Gers souhaite redynamiser son centre-bourg en créant un lieu multi-services.

Restaurant, café, épicerie avec produits régionaux, grande salle proposant des activités culturelles, relais de presse ou encore dépôt de colis, ce sera un endroit vivant et utile au quotidien des 463 Panjagais qui pourront l’utiliser en septembre 2024.

Un village sans commerce

Tout a débuté avec la fermeture du seul bistrot de la commune en 2013. Le village s’est alors retrouvé avec sa boulangerie, son école, sa piscine, son bureau de poste et sa bibliothèque. En 2014, l’équipe municipale actuelle est arrivée à la mairie et a souhaité redonner un nouveau souffle au village. Marie Claude Mauras, mairie de Panjas, raconte que « le propriétaire de l’ancien bistrot a cherché des investisseurs pour reprendre l’affaire mais n’en a pas trouvé. Le bâtiment a alors été mis en vente en 2018 et la mairie a décidé de le racheter avec ses propres fonds. Il était temps de redynamiser le centre, sachant qu’on avait aussi perdu la boulangerie depuis peu. »

Dès le rachat du bâtiment, la mairie s’est mise à travailler sur un projet mêlant économie, proximité et lien social. En 2019, la crise du Covid-19 est arrivée et les élus ont utilisé cette période pour affiner leur projet de multi-activités. L’initiative a été éligible au dispositif 1 000 cafés de l’association SOS qui épaule la mairie pour trouver les nouveaux gérants du futur lieu de convivialité. « On cherche un couple de gérants, un appartement est déjà prêt et sera à leur disposition » indique Marie Claude Mauras.

De lourds travaux de réhabilitation

« C’est une surface de 400 m2 qu’il faut refaire entièrement, les appels d’offres n’ont pas encore été lancés mais d’après les évaluations effectuées nous sommes sur un projet à plus de 500 000 euros », précise la maire de Panjas.

Ce projet d’une grande ampleur pour la commune rurale préoccupe beaucoup Marie Claude Mauras mais il est indéniable que l’aboutissement de ce travail lui tient à cœur « il faut que la population s’approprie ce lieu de vie, lui donne de la visibilité et que cet endroit permette de ramener des touristes dans notre village. Les gens pourront y retrouver du lien, de la proximité. Avec l’équipe municipale nous avons eu des doutes, des dossiers de demandes de financements pas simples à faire mais il faut faire confiance aux professionnels, mûrir le projet, travailler en équipe et être passionné par son territoire. »

Le projet est sur les bons rails. Les travaux devraient débuter en novembre prochain. La pérennisation du projet était une problématique essentielle pour la maire de la commune. Maire Claude Mauras explique que la chambre de commerce a réalisé une analyse de marché pour savoir si le projet était viable. D’autres actions pleines d’ambition attendent encore la commune car « le territoire est un puzzle que l’on construit », conclut la maire de Panjas. Cette année, grâce à ce projet social favorisant son développement économique, la commune fait partie des 76 premiers lauréats du programme de reconquête du commerce rural porté par le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Cette distinction lui a permis d’obtenir une subvention supplémentaire de 50 000 euros de l’État.

SAINT-ROMAIN-D’URFÉ (42) RÉNOVE SON ANCIENNE BOULANGERIE

Image mise en avant - SAINT-ROMAIN-D’URFÉ (42) - Rénove son ancienne boulangerie

Commune : Saint-Romain-d’Urfé
Département : Loire
Code commune : 42 282
Population : 250 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Réhabilitation et aménagement de l’ancienne boulangerie pour créer un lieu d’animation avec un café-épicerie associatif, un dépôt de pain et des activités culturelles.

Contexte : Dès son installation, le Conseil municipal a eu la volonté de rendre le bourg plus vivant et attractif notamment pour les résidents de la Marpa (Maison d’Accueil et de Résidence pour l’Autonomie) et tous les habitants arrivés à la suite de la crise covid. La commune fait partie des 76 premiers lauréats du programme de reconquête du commerce rural de 2023 et a obtenu une subvention de 50 000 euros pour financer la réhabilitation de son ancienne boulangerie, lieu emblématique du village.

Objectifs : Rénover le fournil pour qu’il devienne un lieu d’animation culturelle ; rénover le four qui fonctionne avec un système très particulier de « gueulard » ; rénover le premier étage de la salle associative ; rénover le magasin de l’association « Ma P’tite Boutique » pour installer un café-épicerie associatif.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La commune a acheté le bâtiment de l’ancienne boulangerie. Elle souhaitait conserver ce patrimoine historique emblématique du village. Ce projet accueillera des actions culturelles pour maintenir du lien social. L’ancienne boulangerie nécessite des travaux importants de rénovation : la toiture, le bâti dans son ensemble, le fournil, le four… des travaux impératifs pour utiliser le four et faire un lieu d’accueil du public. L’architecture de la façade sera conservée et les pierres seront apparentes afin de retrouver l’aspect d’origine. La commune a fait appel à des financements participatifs avec la plateforme Collecticity et a obtenu des subventions. Les travaux ont débuté mi-juin.

Année de réalisation : Début 2024

Durée de réalisation du projet : 7 mois de travaux

Coût financier : 360 000 euros

Ingénierie : Mairie de Saint-Romain-d’Urfé

Cofinancements : Oui
Région Auvergne Rhône-Alpes – 93 887 euros
Département de la Loire – 46 173 euros
État, DSIL – 110 000 euros
Financement participatif – 10 000 euros

Partenaires mobilisés : Région, Département et État

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Création d’un lieu de convivialité, mise en valeur et conservation du patrimoine historique local.

Difficultés rencontrées : L’ingénierie avec des demandes de financement trop lourdes à effectuer. Demande de subvention pour l’Europe trop compliquée.

CONTACT

Nom du maire : Pascale MONAT

Téléphone mairie : 04 77 65 05 01

Adresse e-mail mairie : mairie@saintromaindurfe.fr

Site internet de la commune : https://saintromaindurfe.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut y croire même si la situation est difficile par le manque de moyens humains en termes d’ingénierie. Le projet doit être cohérent par rapport aux besoins de la population. Il doit permettre de redonner de la vie au village.”

Pour redonner vie à son centre-bourg, Saint-Romain-d’Urfé a choisi de se lancer dans la réhabilitation et l’aménagement de son ancienne boulangerie.

Le bâtiment aujourd’hui vacant va devenir un lieu d’animation où les habitants pourront prendre un café, faire des courses de première nécessité mais aussi participer à des veillées autour de la lecture, des jeux, du chant… sans oublier l’achat du pain !

Lors de son installation, le Conseil municipal a voulu mettre en œuvre un projet pour rendre le bourg plus vivant, l’animer et rendre sa commune plus attractive. Actuellement, Pascale Monat, maire de Saint-Romain-d’Urfé explique que « des commerçants déambulent dans le village mais les résidents de la Maison d’Accueil et de Résidence pour l’Autonomie (MARPA) ne les voient pas toujours défiler. » Ce projet a en outre pour objectif de simplifier l’accès aux produits de première nécessité pour les seniors.

Sauver le four remarquable de la commune

Avant le début de la crise du Covid-19, la commune a eu l’opportunité de racheter l’ancienne boulangerie pour permettre de sauver son patrimoine historique. Le bâtiment recueille encore un four qui possède une importance spécifique pour la commune. En effet, l’appareil fonctionne avec un système dit de « gueulard ». Le bois est brûlé dans un compartiment dédié sous le four, la chaleur est dispersée par ce gueulard abouché à l’intérieur du four.

Ce patrimoine communal est aussi important aux yeux des habitants. L’événement « Les fours en Marche » permet à des visiteurs de découvrir 11 fours dans la commune et de déguster plusieurs créations. Le four de l’ancienne boulangerie est le point de départ de cette marche très appréciée.

D’une ancienne boulangerie à un lieu d’animation

L’association locale « Ma P’tite Boutique » s’occupera de l’épicerie et permettra aux habitants de trouver un point de rencontre convivial pour tous. Les boulangers de Juré et de Saint-Just-en-Chevalet continueront d’approvisionner le magasin se trouvant actuellement dans des locaux devenus trop étroits. Plusieurs activités culturelles seront également organisées.

La réhabilitation nécessite des grands travaux de rénovation. La commune doit impérativement remettre aux normes la toiture, le bâti dans son ensemble, le fournil et le four, pour accueillir le public. Avec un montant des travaux s’élevant à 360 000 euros, la maire indique que « la taille du village a contraint la mairie à trouver des solutions innovantes de financement. » La commune a choisi de se faire accompagner par des professionnels du financement participatif des collectivités : la plateforme Collecticity, qui permet aux donateurs de défiscaliser leurs dons. Pour le moment, la commune a récolté 650 euros. « Nous comptions fermer la cagnotte en ligne en octobre mais je pense que nous allons repousser la date prévue », indique la maire.

Saint-Romain-d’Urfé a aussi fait de nombreuses demandes de subventions et a obtenu plusieurs financeurs : la région Auvergne Rhône Alpes, le département de la Loire, l’État avec la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) et elle a récemment obtenu une dotation de 50 000 euros au titre du fonds de reconquête du commerce rural.

Les travaux ont débuté il y a une semaine. La maire explique que « le toit de l’ancienne boulangerie a été enlevé et va être complètement refait dans les jours à venir. » Les habitants pourront retrouver leur patrimoine communal et un tout nouveau lieu de vie dès début 2024.

HAUTECOUR (73) LAURÉAT DE L’APPEL À PROJET « PLANS DE PAYSAGE » 2022

Image mise en avant - HAUTECOUR (73) - Lauréat de l'appel à projet "Plans de paysage" 2022

Commune : Hautecour
Département : Savoie
Code commune : 73 131
Population : 311 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Lauréat de l’appel à projet « Plans de paysage » 2022.

Contexte : La commune de Hautecour a souhaité postuler à l’appel à projet « Plans de paysage » 2022 du Ministère de la Transition écologique car malgré la qualité de ses paysages et la richesse de ses patrimoines naturel et historique, le territoire de la commune n’est pas suffisamment structuré et manque de coordination entre ses différents paysages (forêt, alpages…).

Objectifs : Préserver et valoriser les espaces naturels et agricoles. Préserver et valoriser le patrimoine bâti de la commune et son histoire patrimoniale. Favoriser et développer les mobilités douces et le tourisme vert en développant un réseau de sentiers reliant les différents hameaux et les communes limitrophes. Favoriser la qualité du cadre de vie des habitants.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Pour rédiger son dossier de candidature, la commune a contacté la commune d’Evisa en Corse, (très semblable à Hautecour en superficie, paysage, nombre d’habitants) qui avait été lauréate du programme. Lauréate « Plans de paysage » en 2022, Hautecour a ensuite mis en place un cahier des charges avec l’assistance de la DREAL qui vise à créer une stratégie d’aménagement du territoire qui s’appuie sur ses atouts et son relief spécifique. Grâce à une procédure de marchés publics, Hautecour a recruté un maître d’œuvre pour réaliser un diagnostic pendant un an. Ce paysagiste-concepteur créé actuellement des fiches action qui seront prêtes en septembre 2024. Il y aura ensuite deux ans de travaux.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 1 an de diagnostic, 1 an pour la création du programme d’action et 2 ans de travaux, soit 4 ans environ.

Coût financier : 40 000 euros HT

Ingénierie : Secrétaire de mairie chargée du suivi du projet

Cofinancements (prévus) : Oui

Partenaires mobilisés (prévus) : Région, Département, État (Fonds vert) et Europe + DREAL pour la réalisation du cahier des charges.

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Restructuration de tout le village par l’aménagement de son territoire sous l’angle paysager.

Difficultés rencontrées : Pas de difficulté rencontrée pour le moment. Projet très adapté à la commune.

CONTACT

Nom du maire : Annie LEDUC

Téléphone mairie : 04 79 24 02 62

Adresse e-mail mairie : mairie-de-hautecour@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://hautecour-savoie.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut une définir une problématique, savoir pourquoi on postule et qu’est-ce que le programme peut nous apporter. Tous les candidats retenus ont la même réflexion de départ : mettre en valeur leur paysage et leurs patrimoines naturel et historiques. “

Premier village métropolitain lauréat du programme « Plans paysage » du Ministère de la Transition écologique, Hautecour est fière de pouvoir restructurer et mettre en valeur ses patrimoines naturel et historique.

Une récompense décernée par le Ministère de la Transition écologique, encore jamais obtenue par une commune rurale dans l’Hexagone. Le jury soutient généralement des structures plus importantes telles que des parcs régionaux ou des intercommunalités qui disposent davantage d’espaces.

Le parcours effectué par le village pionnier

La première étape est le dépôt du dossier de candidature sur la plateforme « Plans de paysage ». Afin de le rédiger, Hautecour a contacté la commune d’Evisa en Corse (très semblable en superficie, paysage, nombre d’habitants) qui avait été lauréate du Plan de paysage, pour avoir quelques conseils. Hautecour a tout de suite compris que ce programme était très adapté à son territoire. Avec un plan d’eau, des sentiers de randonnées, des patrimoines naturel et historique remarquables, Hautecour cochait toutes les cases.

Avec l’assistance de Stéphanie Doucet, référente régionale paysage de la DREAL, les élus ont constitué un cahier des charges contenant toutes les exigences nécessaires pour réaliser un plan d’action. Ce texte disposait que la commune devait faire appel à un paysagiste-concepteur diplômé, un professionnel de la restructuration des territoires travaillant pour les collectivités. Catherine Garda, secrétaire de mairie en charge du suivi du projet, explique que la commune a préféré organiser une « consultation publique par peur de ne pas avoir assez de candidats. Or, les élus ont été agréablement surpris en découvrant que 8 dossiers ont été déposés sur la plateforme en ligne. On ne s’attendait pas à avoir autant de succès. » Accompagnés de la DREAL, les élus ont analysé les différents candidats jusqu’à retenir l’Atelier Passeurs Paysagistes à Chambéry.

Début des premiers travaux prévu pour fin 2024

Pendant une année, le maître d’œuvre a réalisé un diagnostic pour établir ce qu’il faut faire et ce qu’il est possible de faire. Depuis fin 2023 et jusqu’en septembre 2024, ce paysagiste-concepteur réalise des fiches action qui permettront à la commune d’effectuer les travaux nécessaires pour restructurer et mettre en valeur ses paysages. D’ici 2026, les habitants pourront observer les changements. Actuellement, la secrétaire de mairie affirme que « Hautecour a énormément de potentiel mais rien n’est organisé. » Le programme va permettre à la commune de favoriser le cadre de vie de ses habitants. Le Plan de paysage se met en place avec tous les acteurs et partenaires de la commune, ce qui conditionne sa réussite. Catherine Garda tient à préciser qu’ « il sera réalisé en partenariat avec la Communauté de communes Cœur de Tarentaise, l’ONF, la DREAL, la DDT, le service d’Architecture et du Patrimoine du Département et tous les habitants de la commune. »

Un beau coup de pouce financier

Lauréate, la commune rurale a pu bénéficier d’une aide de l’État de 30 000 euros (15 000 euros déjà obtenus et 15 000 euros versés à la fin du projet) pour mettre en œuvre son plan d’action.

Les élus avaient fixé un montant de 40 000 euros pour effectuer tous les travaux nécessaires. Une somme très proche de ce que l’Atelier Passeurs Paysagistes a estimé puisque la commune devrait débourser 39 862, 50 euros. Mais elle ne sera pas seule à financer. Catherine Garda précise que le projet mené est « écologique et environnemental, et l’État accorde une importance particulière aux projets en lien avec ces thématiques. » La commune compte donc faire appel à plusieurs partenaires comme la région, le département, l’État avec le Fonds vert et l’Europe.

La secrétaire de mairie s’occupera des demandes de subventions qui seront effectuées une fois que le maître d’œuvre aura établi toutes les fiches action.

Le déroulement du projet ne pose pour le moment aucune difficulté pour Hautecour. Le seul défi qu’il lui faudra relever lors de la mise en œuvre du plan d’action : valoriser l’histoire de la Savoie à laquelle elle est intimement liée.

LE MONESTIER (07) COMMANDE DES RÉCUPÉRATEURS D’EAU

Image mise en avant - LE MONESTIER (07) - Commande des récupérateurs d'eau

Commune : Le Monestier
Département : Ardèche
Code commune : 07 160
Population : 62 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Achat groupé de récupérateurs d’eau pour les administrés.

Contexte : La commune a connu une forte période de sécheresse lors de l’été 2022 et les maires des cinq communes de la Vocance ont rapidement souhaité équiper leurs habitants de cuves de récupération d’eau pluviale pour arroser leurs potagers.

Objectifs : Stocker l’eau pluviale pour arroser les potagers et/ou stocker de l’eau de source. Récupérer l’eau pluviale sur les toitures des administrés.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Les cinq communes ont lancé un sondage dans leurs bulletins municipaux afin de savoir combien d’administrés étaient intéressées. Six modèles de cuves de différentes proportions étaient proposés aux habitants. Le Monestier a contacté trois revendeurs et fabricants dans la vallée de la Vocance. La commune a réussi à négocier environ 20% de réduction sur le prix d’une cuve. Les élus ont alors recontacté les personnes intéressées pour les informer des prix des cuves et leur demander de remplir un bon de commande. Il y a eu 54 achetées par les habitants sur les 133 précommandées. La commande a atteint un montant de 35 000 euros pour le prix d’une cuve compris entre 1 000 et 3 000 euros.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 6 mois

Coût financier : Aucun

Ingénierie : Pas de besoin

Cofinancements : Non

Partenaires mobilisés : Entreprises locales pour les récupérateurs d’eau, le transport, la manutention et le stockage. L’alliance entre les cinq communes leur a permis de mutualiser les frais de commande et de transport des cuves.

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : 50 logements ont bénéficié d’une cuve sur une vallée de 3 000 habitants et 3 communes ont équipé leurs bâtiments municipaux (Villevocance, Vocance et Le Monestier).

Difficultés rencontrées : Les habitants ne payent pas au moment de la commande donc certains se sont engagés et ont commandé mais ne sont finalement pas venus chercher leur cuve. Il faut aussi trouver un endroit spacieux pour stocker les cuves et trouver des entreprises de manutention pour les cuves bétons.

CONTACT

Nom du maire : Agnès LORY

Téléphone mairie : 04 75 34 68 03

Site internet de la commune : https://www.monestier07.fr/

Le conseil du Maire :

“Certains habitants se sont engagés pour commander une cuve mais ne l’ont finalement pas prise. Je pense qu’un chèque de caution serait une solution car quand il n’y a pas d’engagement financier, les gens ne mesurent pas toute l’implication qu’il y a derrière. Dans le cadre de ce projet, il y a des possibilités de financements car il y a un réel intérêt à ce que les gens stockent de l’eau. Pour gérer toute la mise en œuvre du projet, il faudrait une personne dédiée car cela représente une lourde partie administrative et logistique pour une petite commune.”

De nature téméraire et déterminée, Agnès Lory, maire de la petite commune du Monestier, s’est lancée dans un projet écologique entièrement dédié à ses 62 habitants.

En 2022, les cinq communes de la Vocance se sont réunies pour faire une commande groupée de récupérateurs d’eau pluviale pour leurs administrés. Plusieurs modèles de cuves aériennes et enterrées étaient proposés aux habitants : 1 000, 3 000, 5 000 ou 10 200 litres. Pour les élus cette expérience est une réussite : 50 logements ainsi que les bâtiments municipaux des communes de Villevocance, Vocance et Le Monestier ont été équipés.

Un projet essentiel pour faire face aux nouvelles conditions climatiques

Agnès Lory explique que « les conditions climatiques en Ardèche sont difficiles l’été, l’année dernière la vallée de la Vocance a subi une grande sécheresse sur tout son territoire ». La maire indique que dans la commune du Monestier, la plupart des habitants ont des potagers. Les restrictions d’eau ont été terribles pour eux. Les récupérateurs d’eau pluviale étaient donc une solution viable et efficace pour permettre à ces personnes de stocker de l’eau et arroser librement leur jardin.

La maire précise également que les récupérateurs d’eau ont servi aux habitants non raccordés au réseau public et dont les sources d’eau diminuent dangereusement. Mais à l’origine, elle indique que « l’objectif des récupérateurs était de stocker les eaux pluviales des toitures. »

Une mission prenante mais réussie pour les élus

Agnès Lory raconte que la première étape a été de lancer un sondage dans le bulletin municipal pour connaître combien d’habitants étaient intéressés par l’achat d’une cuve. Ensuite, la commune a contacté les revendeurs et fabricants locaux de récupérateurs d’eau pour échanger avec eux sur les modèles proposés et sur les prix. La maire explique que la commune a réussi à négocier avec les fabricants et que les acheteurs ont bénéficié « d’environ 20% d’économies grâce à la commande groupée. »

Le seul bémol de cette expérience a été le changement d’avis de certains habitants. Agnès Lory indique qu’ « il y a eu 50% de perte entre ceux qui ont commandé et ceux qui ont vraiment acheté. » Sur les 133 cuves précommandées par les habitants, seulement 54 ont été achetées. La mairie a contacté les personnes ayant répondu au sondage pour les informer des prix, certaines ont rempli des bons de commande mais aucun paiement n’a été effectué au moment de la précommande. Agnès Lory explique que sa commune « a fait avec les moyens dont elle disposait mais avec le recul peut-être qu’on aurait pu mettre en place une caution. » Les cinq communes ont choisi de signer le contrat avec les fabricants au nom des administrés et ces derniers ont réglé le montant dû lors du retrait de leur commande. « Lorsqu’il n’y a pas d’engagement financier, les gens ne mesurent pas toute l’implication derrière le projet », conclut la maire.

Aucune demande de financement au bénéfice de la rapidité

La mairie a envoyé les premiers sondages en automne 2022 et les commandes définitives ont été passées en avril 2023. Agrès Lory indique que la commune « a voulu agir vite pour que les gens puissent être équipés avant l’été, pendant qu’il pleut encore. »

Côté financement, la maire explique qu’une demande de subventions aurait pris trop de temps, « on a essayé d’intégrer le projet dans le plan sur la ressource en eau mais c’était trop long, on allait perdre un an. On était dans l’urgence. » La maire explique que le projet n’a rien couté à commune, « si ce n’est du temps et de l’énergie ainsi que quelques heures de secrétariat de mairie. »

Dans le cadre d’un projet similaire, Agnès Lory est persuadée qu’une commune ou une intercommunalité peut obtenir des subventions car « il y a un intérêt à ce que les gens stockent de l’eau. » L’agglomération Annonay Rhône a affirmé aux cinq communes qu’elle était intéressée pour reproduire ce projet pilote.

Se remémorant toutes les étapes de ce projet et son intense implication, la maire du Monestier déclare que les élus ont été « fiers d’avoir pu initier ce projet. Mais pour le futur, ils ont compris qu’il fallait vraiment désigner une personne dédiée qui puisse faire un suivi de l’avancée du projet et disponible pour répondre aux demandes des habitants. »

Définissant ce projet comme une vraie réussite, Agnès Lory conclut que « cette opération est modeste mais représente un grand impact pour les gens et la ressource en eau. »

DIGES (89) MET EN PLACE UN TIERS-LIEU DE SERVICES ET DE CONVIVIALITÉ

Image mise en avant - DIGES (89) - Met en place un tiers-lieu de services et de convivialité

Commune : Diges
Département : Yonne
Code commune : 89 139
Population : 1 150 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Création d’un tiers-lieu dans le centre-bourg

Contexte : Le dernier café de la commune a fermé en 2019. Les habitants ont peu à peu délaissé le centre-bourg. L’équipe municipale a décidé de racheter le café ainsi que les bâtiments à proximité pour installer un tiers-lieu.

Objectifs : Redonner du dynamisme à la commune, faire un lieu de rencontres convivial avec de multiples services (bar-tabac, épicerie, dépôt de colis, de pain, gîtes avec des chambres d’hôtes…).

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La commune souhaite créer un lieu multifonctionnel qui sera à la fois un espace de sociabilité et un pôle de services pour les habitants du village et des communes aux alentours. Les élus ont souhaité construire le projet avec les habitants et les associations locales. Ils ont initié un processus participatif, les habitants se réunissaient avec le cabinet Ocalia en charge du projet, pour co-construire une offre de services adaptée à leurs attentes. Ocalia va définir les conditions de faisabilité du projet dans les semaines à venir et rédigera un programme de pilotage du projet.

Année de réalisation : En cours

Durée de réalisation du projet (prévue) : 3 à 5 ans

Coût financier : 1 million d’euros

Ingénierie : Prestataire extérieur (cabinet Ocalia).

Cofinancements (prévus) : DETR, FIR, FEDER

Partenaires mobilisés : Département, Région, État, Europe

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : La commune souhaite créer un endroit convivial avec plusieurs services associés : un café-restaurant, un tabac, la poste, un relais colis, un guichet administratif (France Services) et des activités culturelles.

Difficultés rencontrées : Diges doit trouver un bon gérant pour le tiers-lieu et fixer les bonnes règles de fonctionnement. Le maire estime qu’il faudra 3 à 4 personnes pour faire fonctionner le lieu.

CONTACT

Nom du maire : Jean-Luc VENDAELE

Téléphone mairie : 03 86 41 12 89

Adresse e-mail mairie : mairie.diges89@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://www.mairiediges89.fr/

Le conseil du Maire :

“Il faut contacter des gens qui ont du savoir-faire et qui s’y connaissent dans plusieurs domaines. Je pense que si c’était à refaire j’éliminerai le tabac même si c’est une ressource financières intéressante car il empêche la commune de bénéficier du programme national “1 000 cafés”. Il ne faut pas hésiter à créer un lieu qui propose plusieurs services, les habitants sont très demandeurs.”

La fermeture de l’épicerie du centre-bourg en 2018 puis du dernier café en 2019 a raisonné comme une sonnette d’alarme pour les élus locaux de la commune de Diges.

Pendant quatre ans, les 1 150 habitants ont peu à peu délaissé le centre pour aller faire leurs achats dans les commerces des communes voisines.

Très rapidement, la commune a souhaité racheter le bâtiment de l’ancien café ainsi que les autres constructions à proximité. Jean- Luc Vendaele, maire de Diges, explique qu’il fallait ramener du monde dans le village. Et pour ce faire, son « objectif a été de créer un tiers-lieu avec un bar, un tabac (Diges a conservé la licence tabac de l’ancien café), une épicerie, un dépôt de pain, des gîtes avec des chambres d’hôtes, un pôle de services administratifs, la poste, un relais colis et des activités culturelles. » En somme, un lieu avec de multiples composantes pour que les habitants redynamisent le centre et puissent trouver tous les services dont ils ont besoin près de chez eux.

Les longs débuts d’un projet ambitieux et attendu

Le maire indique que la commune a dû demander l’aide d’un prestataire extérieur pour accomplir le projet. « Il y a de gros travaux à réaliser, on pensait faire ça en tant que maître d’ouvrage mais vu l’ampleur des travaux et la diversité des fonctions du lieu, on en a conclu qu’il valait mieux être accompagnés. » Diges a alors choisi de confier toutes les étapes du projet à un cabinet privé, Ocalia, qui travaille depuis le mois de février sur la création du tiers-lieu. « Le cabinet nous aide à mieux définir notre projet et à l’approfondir. Ocalia nous permet également de mieux définir les fonctions dont nous avons besoin et la répartition des surfaces du lieu » précise Jean-Luc Vendaele.

Si le projet n’en est qu’à ses débuts, la mairie a engagé depuis plusieurs mois une démarche de participation citoyenne que le cabinet doit poursuivre. La commune a envoyé aux 550 familles de Diges un questionnaire sur leurs attentes concernant le projet du tiers-lieu avec la possibilité de laisser leurs coordonnées afin de participer à son élaboration. 30 familles ont répondu positivement. Deux rencontres ont déjà eu lieu avec Ocalia et le maire est satisfait des résultats obtenus : « ce n’est pas facile de faire s’exprimer des personnes venues de tout horizon, le travail de groupe a bien fonctionné et des pistes intéressantes sont sorties pour savoir si on s’orientait vers tel ou tel type de service. Ocalia avait méthodiquement tout préparé avec des questionnaires précis pour que les réunions puissent avoir un vrai intérêt. »

Un projet nécessaire avec des dépenses importantes

Aucun habitant n’est réticent. Au contraire, c’est un projet que tous les habitants attendent avec impatience. Mais le maire explique que la mise en place du tiers-lieu prendra un long moment et nécessite un important budget : « il faut prendre le temps de bien définir ce que souhaitent les habitants car le projet représente quand même de grosses dépenses. » En effet, Jean-Luc Vendaele précise que tous les travaux « dépasseront le million d’euros car on est sur des surfaces exceptionnelles de 500 à 700 mètres carrés. »

Il reste encore quelques démarches sur lesquelles la mairie travaille et se questionne : quel type de contractualisation fixer avec le futur gérant du lieu ? Pour le moment, le maire explique que la commune réfléchit à la mise en place d’un « loyer faible au début puis progressif, fixé en fonction du chiffre d’affaires ou du résultat du tiers-lieu. » Jean-Luc Vendaele émet quelques réticences concernant le fonctionnement du tiers-lieu, « entre un gérant et le système associatif c’est un peu délicat. » Mais le maire est tout de même très optimiste sur la concrétisation prochaine du projet, il est convaincu que les bonnes personnes et les bonnes règles de fonctionnement permettront de faire vivre ce lieu essentiel à la dynamisation de la commune et aux quotidiens de ses habitants.

SAINT-ANGEL (03) SOUHAITE IMPLANTER UN PARC ÉOLIEN

Image mise en avant - Saint Angel 03

Commune : Saint-Angel
Département : Allier
Code commune : 03 217
Population : 760 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition énergétique

Résumé du projet : Implantation d’un parc éolien

Contexte : Saint-Angel est régulièrement contactée par des opérateurs depuis une dix ans car c’est une « zone à fort potentiel » pour l’implantation d’éoliennes. Guy Fabre, conseiller municipal, a une expérience professionnelle dans le domaine de la transition énergétique et souhaitait mener un projet éolien sur sa commune. En 2022, l’équipe municipale se lance à l’unanimité dans ce projet.

Objectifs : Utiliser les ressources financières de la production des éoliennes pour favoriser le développement économique de la commune et contribuer à une meilleure maitrise de la consommation des habitants.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Neuf opérateurs avaient contacté la commune. Le Conseil municipal en a sélectionné quatre, puis deux, puis un seul. Ils sont tous venus à la mairie pour présenter leurs projets aux conseillers municipaux. Les élus ont ensuite visité deux sites pour s’imprégner du futur projet. Depuis mai 2022, Saint-Angel est dans une phase d’études menées par l’opérateur Boralex. Un comité de suivi de 15 personnes (habitants et personnes sollicitées par la commune) a été mis en place pour éclairer et apporter des critiques constructives au comité de pilotage du projet.

Année de réalisation : En cours

Durée de réalisation du projet (prévue) : 4 à 5 ans

Coût financier : Aucun pour le moment, les dépenses des études de faisabilité sont prises en charge par l’opérateur.

Ingénierie : Prestataire extérieur (opérateur Boralex).

Cofinancements (prévus) : Pas de montants précis pour le moment mais ce projet devrait se financer par la vente de l’électricité produite.

Partenaires mobilisés : Région, État, Europe

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats obtenus : Les études sur la faune et la flore ont bien avancé, il reste l’analyse du vent (en cours). Un mât a été installé pour prendre les mesures. Toutes les études prendront fin en 2023 et la commune aura toutes les informations nécessaires (nombre d’éoliennes, hauteur, puissance…) pour déposer son dossier à la préfecture début 2024. La validation du dossier prendra alors un à deux ans.

Difficultés rencontrées : Les conseillers municipaux, dont certains étaient sceptiques, n’étaient pas tous informés ou mal informés sur l’énergie éolienne.

> Projet éolien de Saint-Angel

CONTACT

Nom du maire : Olivier LABOUESSE

Téléphone mairie : 04 70 07 80 16

Adresse e-mail mairie : mairie-saint-angel03@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://saintangel03.fr/

Personne en charge du projet :
Guy FABRE

Fonction : Conseiller municipal

Le conseil du Maire :

“Pour engager un projet éolien dans sa commune, il faut une conviction, une ambition pour embarquer le Conseil municipal derrière soi. Si on est complètement impliqué, avec une faisabilité technique et financière établie, on sera convaincant.”

La commune de Saint-Angel dans l’Allier, 760 habitants, travaille sur un projet d’implantation d’éoliennes sur son territoire depuis 2020.

Conseiller municipal en charge du projet, Guy Fabre a une expérience professionnelle précieuse dans le domaine de l’énergie. Ancien salarié de l’Agence de la transition écologique (ADEME), ce passionné n’a pas hésité à prendre la tête de cette initiative environnementale sur la demande du maire. « Lorsque Olivier Labouesse m’a demandé de prendre en charge le dossier pour avancer sur le projet, en connaissant mon expérience dans le changement climatique et les énergies renouvelables, c’était un grand oui mais à deux conditions : que le Conseil municipal vote le projet à l’unanimité et que la production d’électricité issue de l’implantation des éoliennes contribue au développement économique de la commune et au meilleur confort de tous. »

Améliorer le confort de vie des habitants

Les objectifs sociaux et environnementaux du projet sont multiples. Les élus souhaitent diminuer les factures d’électricité de leurs administrés pour apporter à l’ensemble des habitants un meilleur confort de vie. Mais la démarche a aussi pour ambition de « contribuer au mix énergétique de demain pour que la France soit plus autonome et responsable avec un outil de production localisé et intégré à son patrimoine » déclare Guy Fabre.

De longues étapes pour un grand projet en faveur de la transition énergétique

 « Déjà il y a 10 ans, les élus avaient fait des démarches mais il y avait eu un vote négatif du Conseil municipal. » Néanmoins Guy Fabre explique que les mentalités ont évolué et que l’arrivée d’une nouvelle équipe municipale a changé la donne. La commune a été de nouveau sollicitée par des opérateurs prêts à investir sur son territoire, « il faut dire que Saint-Angel est une zone à “fort potentiel” comme l’appellent les experts. » Convaincu de la pertinence d’un projet éolien dans sa commune, l’élu l’a présenté au Conseil municipal. La motivation et la détermination de Guy Fabre ont emporté l’unanimité, 13 votes pour et 1 abstention, le projet éolien était déjà sur un très bon départ.

Depuis le vote en mai 2022, les élus restent impliqués en se rappelant que « toutes les ressources financières liées aux éoliennes seront dédiées au développement économique de la commune et à l’allégement de la facture des habitants. » Mais Guy Fabre précise que le travail n’a pas été aussi simple qu’il en a l’air, « j’ai conduit un important travail d’information des élus qui n’étaient pas tous convaincus car mal informés sur le sujet de l’énergie éolienne. »

Le choix du bon opérateur

Les opérateurs se bousculaient aux portes de Saint-Angel. Mais les élus ne se sont pas laissés facilement convaincre. Ils s’y sont pris méthodiquement, « j’ai réuni les neuf opérateurs qui ont sollicité la commune puis j’ai rassemblé le Conseil municipal pour participer à la réunion et à l’audition des opérateurs. Nous avons sélectionné quatre d’entre eux, qui sont venus présenter leur projet aux élus, puis deux opérateurs ont été sélectionnés. À la fin, notre choix s’est porté sur Boralex. Il avait la qualité de pouvoir traiter l’intégralité du projet en tant que développeur et exploitant. Il était également très attaché à la concertation, que nous souhaitions privilégier. »

Ensuite, les 15 élus de la commune rurale ont effectué plusieurs visites de sites pour s’imprégner et imaginer la concrétisation du projet. Déjà prêts à s’engager, ces déplacements n’ont fait que renforcer leur motivation.

Les études de faisabilité

Depuis 2021, plusieurs études sont menées par l’opérateur en charge du projet pour définir le bon endroit, la bonne puissance et le bon nombre d’éoliennes à implanter. Guy Fabre précise que les « études sur la faune et la flore sont pratiquement finies mais qu’il reste encore l’analyse des potentiels de vents qui dure 12 à 18 mois. » En effet, un mât de 104 mètres de haut a été dressé sur un terrain communal pour permettre de mesurer les vents locaux.

Un comité de suivi a été également mis en place en mai 2022 pour éclairer et accompagner le comité de pilotage du projet. Guy Fabre indique que « cet organe consultatif est constitué de deux habitants volontaires et d’autres personnes que nous avons sollicitées, aussi bien en accord qu’opposées fermement au projet. »

Une arrivée du dossier en préfecture prévue pour 2024

La prochaine grande étape pour l’arrivée des aérogénérateurs à Saint-Angel aura lieu au mois d’octobre 2023. L’élu explique que la commune aura alors « des éléments pour mettre toutes les couches du projet sur la table : le lieu exact d’implantation, la puissance, le nombre et la hauteur des éoliennes. » Début 2024, le dossier sera déposé en préfecture et la commune n’aura plus qu’à faire preuve de patience. « On restera dans l’incertitude pendant un moment car avec la commission d’enquête publique qui aura lieu, cela peut prendre un à deux ans avant de valider le dossier. »

L’élu affirme que la commune ne s’est pas encore penchée sur les demandes de subvention. Confiant, Guy Fabre indique que Boralex, porteur du projet, s’en occupera au moment venu et que « la production électrique par l’éolienne est aujourd’hui rentable et le projet s’autofinancera par les ressources financières de sa production. » Pour le moment, l’opérateur a pris à sa charge toutes les dépenses concernant les études de faisabilité. Les élus municipaux sont optimistes sur la préparation du dossier, l’avenir du projet sera bientôt entre les mains de la préfecture.