Le commune nouvelle Val de Louyre et Caudeau, dans le département de la Dordogne, est labellisée Notre village Terre d’avenir depuis 2017 et compte déjà deux hirondelles. Cette année, elle a obtenu les félicitations du jury pour toutes les initiatives de la commune au profit du développement durable.
Parmi ses nombreuses actions, la création de nichoirs et mangeoires pour oiseaux entre 2019 et 2020.
De novembre à mars, 6 nichoirs et mangeoires ont été installées sur la commune. Deux dans chaque bourg historique. Le traitement des espaces verts se fait sans pesticide depuis 2014.
Les habitants de la commune s’apercevaient de la désertion des oiseaux dans les centres bourgs. En installant ces nichoirs, la commune espère voir revenir les espèces d’oiseaux.
Un nichoir a déjà dû être déplacé par qu’il était trop près des cyprès, alors que les oiseaux ne s’approchent pas des cyprès.
Les nichoirs et mangeoires ont été directement achetés à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Ils ont coûté 250 euros.
Les boules de graisse coûtent 120 euros par an et son aussi fournies par la LPO.
Les différents bâtiments municipaux de la commune sont équipés d’un système de chaudières en cascade, alimenté par du bois déchiqueté provenant du bois des bocages des agriculteurs locaux.
Le maire de la commune, Bernard Navarre, a décidé en 2017 d’uniformiser les systèmes de chauffages des différents bâtiments municipaux, à savoir, les écoles primaire et maternelle, la mairie, la salle polyvalente et un logement de fonction. Certains de ces bâtiments fonctionnaient au gaz, d’autres à l’électrique et d’autres au fioul.
La commune a choisi de construire un bâtiment pour installer la chaufferie. Plutôt qu’une grosse chaudière, elle a décidé d’acheter 6 chaudières moyennes (70 kw) en cascade. Ces chaudières peuvent fonctionner seules ou simultanément. « Pendant les périodes tempérées, les chaudières tournent une par une », explique le maire. Quand l’une est en panne, il n’y a pas de coupure de chauffage.
65 à 70% du coût de l’installation a été pris en charge par les subventions.
Les chaudières fonctionnent avec du bois déchiqueté, fourni par le bois des bocages des agriculteurs locaux. « Grace à ça, on a établi une liaison avec le monde paysan, sans intermédiaire ».
Depuis l’installation de ces chaudières, « on constate 32% de coût en moins et beaucoup de simplicité parce qu’on a une chaufferie pilotable sur mon portable ».
Mais l’élu précise qu’il ne faut pas négliger les dépenses supplémentaires que ce genre d’installation peut engendrer, notamment pour l’isolation des bâtiments.
«Avant de se lancer, il faut faire une étude thermique de ses bâtiments par un spécialiste ou par quelqu’un qui s’occupe d’une chaufferie déjà installée. »
La commune de Tramayes (71) a fait de nombreuses actions en faveur de la transition énergétique. Elle espère avoir suffisamment de panneaux solaires dans trois ans pour devenir complètement autonome.
Le maire, Michel Maya, a fait installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de la salle des fêtes du village. Les panneaux ont une puissance de 18 kw et produisent 20000 kwh par an. Avec ces capteurs, les bâtiments peuvent être considérés comme des bâtiments à énergie positive.
Cette installation a coûté 35 000 euros à la commune mais elle est autofinancée par la revente de l’énergie. En 14 ans, l’installation est rentabilisée. La commune a obtenu une garantie d’achat de l’énergie sur 20 ans. Elle aura donc 6 ans de bénéfices.
Le conseil municipal a choisi de poser également des panneaux photovoltaïques sur l’ombrière d’un parking, dans le cadre d’un aménagement de 10 logements dans l’ancienne gendarmerie. Les panneaux sont installés sur une surface de 200 m2 et produisent 40 000 kwh par an. Cette production équivaut à la consommation énergétique de l’immeuble.
L’installation a coûté 55 000 euros et sera autofinancée en 18 ans de revente d’énergie.
La commune a aussi le projet de faire une extension de la chaufferie. « Nous allons faire toute la toiture en panneaux photovoltaïques », confie le maire, Michel Maya. « La revente sur 20 ans va permettre de financer totalement la construction de ce nouveau bâtiment ».
Toutes ces installations permettent à la commune d’avoir des projets de construction ou de rénovation, tout en les finançant grâce aux revenus fournis par la revente d’électricité.
Bientôt, la commune sera libre de vendre elle-même de l’électricité à ses habitants. Le maire de Tramayes espère que sa commune aura suffisamment d’installations photovoltaïques d’ici 3 ans pour devenir complétement autonome énergétiquement.
La commune de Sendets a fait installer une chaudière à bois déchiqueté pour alimenter les bâtiments communaux en eau chaude.
Le maire avait la volonté de récupérer plein de bois en train de pourrir ici et là et de récupérer toute cette énergie pour le bien commun, d’autant que le bois est une énergie durable et renouvelable à l’infini ou presque !
LES ÉTAPES DU PROJET
Il a tout d’abord fallu convaincre le conseil municipal ainsi que les habitants du village et au-delà.
Pour cela, durant 2 années de suite, la commune a organisé un salon « bois branché ».
Chacun pouvait venir comprendre et observer les moyens techniques, toutes les machines, petites et grosses, qui transforment un tronc d’arbre en énergie propre.
Le programme ACTEE porté par la FNCCR permet d’accompagner les collectivités dans leurs projets de rénovation énergétique de leur patrimoine tertiaire au travers de différents appels à projets spécifiques, en s’appuyant sur deux principes clés : la vision long terme des projets et la mutualisation des collectivités au sein de groupements pour assurer des synergies locales ambitieuses.
Il a été choisi de lancer une démarche spécifique d’accompagnement pour les communes rurales isolées, dépourvues de dynamiques de rénovation et de partenaires techniques locaux, et qui ambitionnent néanmoins de se lancer dans la rénovation énergétique de leurs bâtiments tertiaires.
La démarche ETRIER vise à pallier le manque de synergies dans certains territoires et assurer une massification des projets, quand bien même la mise en place de groupements de collectivités n’est pas réalisable. Elle permet aux communes justifiant de l’absence de capacité de mutualisation de bénéficier d’aides financières sur 4 axes d’action :
Études techniques
Assistance à Maîtrise d’Ouvrage
Outils et équipements de suivi
Maîtrise d’œuvre
Le programme ACTEE assure aussi un appui technique au travers des différentes productions (fiches techniques, modèles de cahiers de charges, MOOC) et de la cellule de soutien, permettant une assistance à ces communes ne disposant généralement pas d’ingénierie dédiée aux thématiques énergétiques. Dans une logique d’efficacité et de massification territoriale, la démarche ETRIER vise néanmoins une mutualisation à terme afin de formaliser de véritables dynamiques locales : une mutualisation jusqu’à 3 communes est ainsi valorisée, et les communes candidatant seules seront accompagnées vers des stratégies de mutualisation avant la fin de la démarche ETRIER.
Qui peut bénéficier de l’accompagnement ETRIER ?
Pour être considérée comme une commune rurale isolée, la collectivité doit pouvoir répondre aux différents critères :
• Avoir une population municipale DGF 2020 inférieure ou égale à 3 500 habitants ;
• Justifier d’une absence d’acteurs locaux permettant d’accompagner la commune dans ses projets : syndicat d’énergie porteur d’un service de Maîtrise de la demande d’énergie, Agence locale de l’énergie (ALEC) ou tout autre EPCI porteur d’un service de Conseil en Énergie Partagé (CEP) ou Économe de flux du programme ACTEE ;
• Ne pas être lauréate ou couverte par un territoire lauréat d’un des appels à projets du programme ACTEE portant sur des bâtiments communaux.
Pour en savoir plus, télécharger la plaquette de présentation :
L’AMRF, en partenariat avec la FNCCR, dispensera, dans le cadre de ces “Jeudis de la formation”, un webinaire didactique gratuit, exclusivement réservé à ses adhérents, le jeudi 6 janvier 2022 pour présenter le dispositif. Pour vous inscrire, merci d’envoyer un mail à : amrf@amrf.fr.
Cinq bâtiments municipaux étaient chauffés au gaz avec deux chaudières. La partie école étant vétuste, il était urgent de changer tout le système. La commune en a profité pour passer à un système de chauffage alimenté avec du bois et ainsi arrêter l’énergie carbonée. La commune souhaite se fournir en bois chez des agriculteurs locaux.
QUELQUES CONSEILS AVANT DE SE LANCER
“Il faut commencer tout de suite par une étude de la délégation de l’Ademe.
L’Ademe est de très bon conseil. Il faut aussi se rapprocher des groupements d’agriculteurs, notamment la CUMA (coopération d’utilisation de matériel agricole).
Pour remplacer la toiture défectueuse de l’église, une solution de transition énergétique a été envisagée par la commune.
Au total, 130 m² de tuiles photovoltaïques recouvrent le versant sud de la toiture, conférant un aspect compatible avec le clocher couvert en ardoises.
LES ÉTAPES DU PROJET
1. Etude de faisabilité technique (surface, exposition au soleil…) et en particulier calepinage du toit pour répondre à des exigences esthétiques. Etudes financières relatives au coût du projet et au retour d’investissement en fonction du prix de rachat de l’énergie. Discussion avec les autorités religieuses.
2. En parallèle discussion avec le conseil municipal : information de la population (l’église est un lieu sensible, problématique de fin de vie des panneaux, de l’entretien etc.)
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