CHÉDIGNY (37) – UN VILLAGE JARDIN

Image mise en avant - CHEDIGNY (37) - Un village jardin

La commune de 500 habitants est la seule en France à avoir obtenu le label « Jardin remarquable », en 2013. Le label, délivré par le ministère de la Culture est généralement attribué à des jardins spécifiques. Mais pour Chédigny, c’est l’ensemble du village qui a été récompensé.

« L’idée de départ était de redonner le village aux Chédignois pour qu’ils puissent vivre dans la rue plutôt que collés à leur téléviseur », explique le maire, Pascal Dugué.

Dans les années 90, le maire de l’époque décide de planter des grimpants dans la rue en enlevant quelques pavés. En 2001, lors de travaux d’enfouissement des réseaux dans le cadre d’une opération « Cœur de village », des rosiers et des grimpants ont été plantés à la place des trottoirs.

La voiture a laissé la place à la végétalisation. Une déviation est créée dès l’entrée du village pour empêcher les véhicules de passer. Les habitants disposent d’un badge sur leur pare-brise pour circuler, au pas, dans le village. Mais le stationnement est proscrit. Des parkings ont été créés à plusieurs endroits.

Ce fleurissement a permis de repenser toute la vie du village : la circulation piétonne et motorisée, le stationnement, la rue comme lieu de rencontre, etc.

Aujourd’hui, le village reçoit entre 80 000 et 100 000 touristes par an. Il compte 1000 rosiers et 3000 vivaces.

Le village plante régulièrement de nouvelles plantes. « Ca nous coute très peu, confie le maire, nous produisons nous-mêmes beaucoup de plantes ». Pas plus de 3000 euros par an.

Mais l’entretien demande presque 4 personnes à temps plein, dont un apprenti.

L’afflux de touristes ne finance pas directement la commune mais les commerces, gites et chambres d’hôtes. Les associations du village, nombreuses, organisent des manifestations qui permettent de faire de belles recettes.

A LA SANTE DU DER (52) – UNE ASSOCIATION POUR AMÉLIORER L’OFFRE DE SOINS

Image mise en avant - Sante du Der

Les élus de l’ancien canton de Montier en Der, en Haute-Marne, se sont regroupés en association avec les professionnels de santé du territoire.

« Nous avons réagi suite au départ imprévu de deux de nos médecins », explique Eric Krezel, coprésident de l’association et président de l’AMR52.

Suite à ces départs, les professionnels de santé ont interpellé les élus pour trouver une solution de remplacement.

« Nous avons fait des réunions tous les 15 jours pour faire un état de lieux et réfléchir à la meilleure alternative. »

Eric Krezel avait déjà participé à la CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé) de l’agglomération. Plutôt que de faire adhérer chaque professionnel de santé à la CPTS et exclure les élus, une association, nommée « A la santé du Der », regroupant les élus et les professionnels de santé du territoire se sont regroupés en association pour adhérer collectivement à la CPTS.

Cette association permet à la fois de structurer le dialogue entre les élus et les professionnels de santé, et de concrétiser les démarches auprès de l’ARS, via la CPTS.

A très court terme, l’association va réussir à faire venir un jeune médecin, en dernière année de thèse. Un chariot de télémedecine va également être installé, gratuitement, via le CPTS.

A plus long terme, « A la santé du Der » va travailler à favoriser l’installation de médecins sur le territoire, qui comprend 7000 habitants à l’année et 5000 de plus en période estivale.
Elle va également veiller à répondre aux demandes des professionnels de santé, notamment un lieu commun où exercer avec un secrétariat commun et la mise en place de visites à domicile.
Les médecins souhaiteraient également que certains actes, comme la prise de tension, la pesée, etc., soient effectués avant la consultation pour permettre aux médecins de gagner du temps et de ne se consacrer qu’au diagnostic du patient.
L’association sera financée par les cotisations et les subventions.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Eric Krezel

Coprésident de l’association “A la santé du Der” et président de l’Association des maires ruraux de la Haute-Marne 

mairesruraux52@gmail.com 

36 000 COMMUNES – MARS 2022

Image mise en avant - 36000 Communes - n°393

LE JOURNAL DES MAIRES RURAUX

Mensuel de 20 pages, 36 000 Communes entend aider les maires ruraux à se tenir informés de l’actualité nationale en leur apportant une information précise et ciblée. Fidèle aux valeurs d’indépendance de l’AMRF, ce journal porte un regard critique sur l’actualité. Il a vocation à donner aux maires ruraux les outils pour influer sur les décisions qui concernent la ruralité.

Le journal est aussi un lieu d’échanges, rendant compte des actions menées par les maires ruraux dans leur commune ou dans leurs associations départementales. Tiré à plus de 10 000 exemplaires, il est adressé aux adhérents de l’AMRF ainsi qu’à tous les parlementaires, les Conseils généraux et les Conseils régionaux.

N°393 – La loi 3DS passée au crible

ÉDITO

Michel Fournier,

président de l’AMRF

Une loi entre un parrain et Poutine

Si un éditorial doit coller à l’actualité, aujourd’hui les sujets ne manquent pas.

– La loi 3DS du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et la simplification de l’action publique locale présente un bilan en demi-teinte…

Car si des avancées notoires ont été obtenues dans cette loi grâce à notre association, il n’en reste pas moins que l’énergie dépensée et les résultats obtenus ne sont pas à la hauteur des espérances des communes rurales.

En effet, si l’Amrf peut se satisfaire de plusieurs points sur les CDPENAF, la Simplification de la procédure pour la récupération des biens sans maître, la Protection des chemins ruraux et le CEREMA ; plusieurs points défendus n’ont pas été repris. 

Tout cela est développé dans ce 36 000.

– La course aux derniers parrainages avec les inquiétudes pour certains favoris des instituts de sondage finiront certainement en tempête dans un verre d’eau ! 

Aussi, inutile de culpabiliser les Maires Ruraux dans cette démarche.

– Le plus inquiétant, lors de l’écriture de cet édito est sans aucun doute la situation ukrainienne et cette guerre en Europe voulue par l’ambition d’un dirigeant Russe. 

Et si les efforts déployés pour éviter cet acte de folie n’ont pu aboutir, l’histoire retiendra que des responsables politiques ont eu le courage d’avoir essayé !

Il sera toujours très facile de retrouver les « y a qu’à, faut qu’on » que nous connaissons tous à un autre niveau, nous élu(e)s locaux dans la gestion de nos communes. 

En effet, il est toujours plus facile de critiquer sans avoir l’obligation d’agir, chacun(e) de nous peut le mesurer.

Et à toutes celles et tous ceux qui défilent en scandant que la France est une dictature, bienvenus à elles et à eux dans cette Russie de Poutine ou de ses comparses de même acabit !

À notre porte, des gens et un pays sont en souffrance, sachons les soutenir !

LOT-ET-GARONNE (47) – DÉMOGRAPHIE MÉDICALE : LE TEMPS DES SOLUTIONS COURAGEUSES

Image mise en avant - LOT-ET-GARONNE (47) - Démographie médicale : le temps des solutions courageuses

Les élus du Lot-et-Garonne se sont rassemblés en collectif pour interpeller les candidats aux élections présidentielle et législatives sur le thème de la Santé et font 13 propositions pour lutter contre les déserts médicaux :

Mettre en place un conventionnement sélectif temporaire : les conventionnements par la sécurité sociale des médecins libéraux, généralistes ou spécialistes qui s’installent seront temporairement réservés aux territoires sous-dotés. Une évaluation de ce dispositif sera réalisée en concertation avec le Conseil National de l’Ordre, les représentants de l’État et les collectivités locales. 
Maintenir certaines mesures nationales d’incitation à l’installation, notamment pour les jeunes médecins, au plan financier comme au plan professionnel, complémentaires au dispositif de conventionnement sélectif, pour les zones sous dotées.
Mettre en place une obligation exceptionnelle et transitoire pour les internes de médecine d’effectuer des périodes de stages en zones classées en déficit de professionnels de santé et dans le même temps faciliter les maitrises de stage pour les médecins accueillant ces étudiants, et, de manière plus globale renforcer les moyens des universités.
Assurer un plus grand soutien financier de l’État aux collectivités locales pour ouvrir des centres de santé, aider à salarier des médecins, développer la coordination des professionnels de santé et la coordination autour du patient, renforcer l’attractivité des métiers. 
Promouvoir le champ d’intervention de certaines catégories de professionnels de santé (infirmières…) en développant de nouvelles pratiques en faveur de l’ambulatoire (délégation d’actes, infirmières en pratique avancée…) et favoriser l’installation des médecins collaborateurs… 
Encourager les initiatives visant à éviter la concurrence entre les territoires. 
Moderniser et simplifier les contrats locaux de santé afin d’en faire des outils efficaces d’élaboration de projets locaux de santé, selon les besoins du territoire ciblé en termes de soins, de prévention ou encore d’accompagnement médico-social. 

Favoriser les liens entre les territoires et les facultés de médecine tout en rappelant l’interdépendance entre soin hospitalier et soin de ville. La création d’antennes universitaires dans chaque département permettrait de faire le lien entre la formation et la demande. 
Introduire une dotation supplémentaire pour les services d’urgences dans les secteurs sous-dotés afin de mieux tenir compte du surcroît d’activité liée à la faible densité en médecins. 
Mieux encadrer le recours au secteur de l’activité intérimaire médicale et les remplacements afin de limiter les effets d’aubaine, abus ou excès en la matière. 
Encourager le développement des dispositifs et initiatives locales en matière d’e-santé en complément des mesures évoquées précédemment. Complémentarité et non substitution. 
Garantir une augmentation réelle du nombre de professionnels de santé formés suite à l’introduction du numerus apertus. 
Réformer les critères d’élaboration des zonages (ZRR, ZAC, ZIP…) permettant aux territoires de bénéficier d’aides spécifiques en matière de démographie médicale afin d’en faire des outils justes et efficaces prenant réellement en compte les réalités et spécificités locales.

Téléchargez l’appel solennel des élus locaux Lot-et-Garonnais aux candidats aux élections présidentielle et législatives, cliquez ici. 

PAYS DE LANGRES (52) – TRANSPORTS À LA DEMANDE

Image mise en avant - PAYS DE LANGRES (52) -Transport à la demande

Le P.E.T.R. du Pays de Langres, dans le département de la Haute-Marne, s’est lancé dans les Transports à la Demande (TAD) depuis 2008. Linggo est une plateforme de mobilité sur tout le territoire. Il regroupe tous les services mis en place en termes de mobilités.

Il existe deux services de TAD : le TAD village et le TAD gare.

Le TAD village propose un transport 4 demi-journées par semaine sur les lieux de commerces et de santé (Langres et Saint-Geosmes). Le transport vient à domicile et ramène au domicile.

Le TAD gare permet un déplacement deux fois par jour (matin et soir) du domicile jusqu’aux gares de Langres et de Culmont Chalindrey.

La réservation doit se faire la veille avant midi et il n’y a pas de nombres de places limitées. Le nombre de véhicules est augmenté ou diminué suivant le nombre de réservation.

Le choix du TAD s’est fait en 2008 après un constat d’échec des lignes de bus traditionnels.


« Les bus circulaient souvent à vide et n’étaient pas adaptés au territoire et aux usagers », explique Didier Riquet, coordinateur mobilité du PETR du Pays de Langres.

Le TAD permet d’utiliser des véhicules plus petits et plus pratiques pour le territoire avec une prise en charge à domicile, plus adapté aux personnes âgées.

Pour les usagers, le coût est de 3 euros par trajet. Pour les collectivités, le coût représentait 4 euros par habitant et par an jusqu’à début 2022.
Le financement se faisait sur la base d’une cotisation des communes volontaires.
Depuis le 1er janvier, la mobilité est devenue une compétence du PETR et ce sont les trois EPCI qui le composent qui prennent en charge le financement des transports à la demande.
Une partie du budget est également pris en charge par la Région.

Sur ce territoire très rural et peu dense, les transports à la demande ont remplacé les lignes de bus.
Même s’il ne s’agit pas d’une solution de mobilité quotidienne, c’est celle qui semblait le plus adaptée au territoire.

POUR ALLER PLUS LOIN :

>Linggo 

> P.E.T.R. du Pays de Langres : http://www.pays-langres.fr

> Plaquette de présentation de Linggo 

> Résultats de l’étude mobilité en pays de Langres 

COMMERCE : OUVREZ UNE ÉPICERIE ASSOCIATIVE DANS VOTRE VILLAGE

Image mise en avant - Epicerie associative

L’Association des maires ruraux de France s’engage pour accompagner les maires et les porteurs de projets mobilisés pour la dynamisation de la vie commerciale et associative. 
C’est pourquoi votre association, en lien avec Bouge ton coQ, vous propose de saisir l’opportunité d’être soutenue dans l’ouverture d’une épicerie au sein de votre village via un accompagnement sur-mesure.

Passez de l’idée à l’action !

7 semaines d’accompagnement sur-mesure (mobilisation citoyenne, sourdine produits, configuration logiciel)
Mise à disposition d’un logiciel gratuit pour gérer toutes les dimensions de votre épicerie
Un financement de 1 100 € pour lancer l’aventure
50 places disponibles : premiers arrivés, premiers servis

Pour bénéficier de cet accompagnement, remplissez le bulletin de candidature en ligne : cliquez ici.

Enfin, si vous souhaitez en savoir davantage, n’hésitez pas à contacter : 

Aymard de La Guillonnière | Bouge ton coQ : a.delaguillonniere@bougetoncoq.fr

Crédit photo : Bouge ton coQ

DRÔME (26) : UNE NAVETTE ÉLECTRIQUE SANS CHAUFFEUR

Image mise en avant - DRÔME (26) : Une navette électrique sans chauffeur

Depuis septembre 2020, une navette électrique autonome circule entre la gare de Crest, dans la Drôme, et l’écosite du Val de Drôme, à Eurre. Il s’agit de la première expérimentation de ce genre en zone rurale.


« En milieu rural, le paysage bouge tout le temps », explique Jean Serret, maire d’Eurre et président de la Communauté de communes, « il faut savoir modéliser ». Contrairement aux villes, où la navette peut facilement s’appuyer sur des repères immuables comme les immeubles, la nature en zone rurale change constamment : les végétaux poussent, bougent avec le vent, etc. La paysage change tout le temps, au gré des saisons et il est difficile de trouver des repères pour une navette autonome. Le trajet a du être balisé de panneaux verticaux et les marquages routiers ont été refaits.

Beti, c’est son nom, circule donc depuis septembre 2020 sur ce trajet de 7 kilomètres en zone rurale. Elle peut prendre 10 passagers et s’arrêtent à plusieurs endroits sur son trajet.
L’expérimentation est financée par la Région Auvergne Rhône Alpes, le Département de la Drôme, la Communauté de communes Val de Drôme en biovallée, la ville de Crest. La navette est fabriquée, modélisée, préparée par des entreprises de la région.

Crédit photo : ©CCVD

AYEN (19) – DU COVOITURAGE POUR LES COURTES DISTANCES

Image mise en avant - AYEN (19) - Du covoiturage pour les courtes distances

Ecosyst’m est un dispositif de Covoiturage adossé a une monnaie locale pour des trajets de courtes distances exclusif au territoire de la commune d’Ayen depuis 2014 et de 7 autres communes limitrophes depuis 2016.

Ecosyst’m est un dispositif de Covoiturage pour des trajets de courtes distances exclusif au territoire de la commune d’Ayen depuis 2014 et de 7 autres communes limitrophes depuis 2016. Il s’inscrit dans la volonté de la collectivité de développer des solutions pragmatiques responsables et dynamisantes répondant aux grands enjeux environnementaux et sociaux de demain

Ce covoiturage de proximité conçu dans un esprit de citoyenneté est adossé à une monnaie locale, “le Y’ACA”, évitant ainsi toute transaction financière entre utilisateurs. Il est piloté par le collectif associatif « le durable a son village » en partenariat avec la structure communale : la Maison de Services au Public et la fédération Ecosyst’m à but non lucratif.

C’est une expérience novatrice en France qui contribue à une mobilité responsable en favorisant la vie sociale, l’entraide et le respect mutuel entre les habitants des zones rurales de moins en moins desservies par les transports collectifs. L’impact économique local est aussi prégnant grâce à la monnaie locale qui est échangeable sur la valeur de l’euro contre des denrées et services dans 20 commerces de proximité.

Objectif : Réduire les inégalités face à la mobilité sur un territoire peu desservi par les transports publics en proposant un dispositif solidaire de proximité.

Chaque passager et conducteur doit s’être préalablement inscrit sur la base de covoiturage en signant la charte d’engagement et en présentant sa carte d’identité et/ou son permis de conduire. Cette opération est réalisable dans les bureaux de la MSAP ou dans les sept secrétariats de mairies des communes limitrophes.

Les conducteurs collent un macaron numéroté sur le pare-brise de leur véhicule afin d’être repéré par les passagers potentiels.

Les passagers rétribuent les conducteurs pour la distance parcourue avec des fichets kilométriques préalablement achetés 6 cents du kilomètre. Un aller retourAyen/ Brive (50 km) équivaut à un trajet d’une valeur de 3 euros.

Les demandes et les offres de covoiturage sont communiquées par les utilisateurs à la maison de services au public d’Ayen qui les centralise et informe l’ensemble des conducteurs. Les offres et demandes sont faites par internet, téléphone ou en se rendant physiquement à la MSAP d’Ayen ou bien dans les mairies partenaires.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune :  http://www.ayen.fr/sous-categories-article/47/ecosystm/fiche/33/ecosystm-covoiturage-de-proximite.html

> Article de Biosphère Bassin Dordogne