UNGERSHEIM (68) – RÉHABILITATION D’UNE FRICHE INDUSTRIELLE AVEC DU PHOTOVOLTAÏQUE

Image mise en avant - Friche industrielle

Le terrain était une ancienne friche industrielle qui appartenait aux mines de potasse et qui servait au stockage de chlorure de sodium. Ce terrain servait aussi à des dépôts de déchets : métaux ferreux, carcasses de voiture et pneus. Quand les mines de potasse ont décidé de vendre, l’idée est venue de créer une centrale photovoltaïque à la place. 

En 2009, la commune d’Ungersheim a préempté pour racheter les 6 hectares qui était sur son territoire pour implanter une centrale solaire. La commune voisine a fait de même avec sa partie de terrain (6 hectares). Le développeur de photovoltaïque choisi est basé sur le département. Il utilise des matériaux recyclables, il propose le loyer le plus favorable et il s’engage à implanter sa société sur la commune. La commune voisine a également choisi le même développeur. Quant aux 7 hectares restants, ils ont été rachetés par le développeur. Pour pouvoir vendre l’électricité produite malgré le moratoire photovoltaïque de 2010 qui limitait la puissance à 100 kwc, 55 sociétés ont été créées sur 55 parcelles, d’une puissance égale à 100 kwc. 

La centrale est devenue une centrale sur toitures. Deux sortes de bâtiments ont été construits sur ces parcelles : des auvents de 450 m2 et des bâtiments de 700 m2 pouvant accueillir des entreprises. Les auvents sont destinés à stocker du matériel. Les bâtiments sont loués à des entreprises. La centrale dépasse les objectifs prévus. Elle devait fonctionner 1000 heures par an (calcul d’après l’ensoleillement) et finalement elle fonctionne 1100 heures. C’est la satisfaction d’apporter une pierre à l’édifice de l’autonomie énergétique. Le développeur vend l’électricité produite au réseau. La commune récupère les loyers et le foncier du bâti. Aujourd’hui 11 entreprises se sont installées et ont créé 110 emplois sur la commune.

Le village d’Ungersheim, pionnier de la transition écologique 

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune :  
https://www.mairie-ungersheim.fr


> Article du Moniteur

Jean-Claude Mensch

Maire de la commune d’Ungersheim


« Aujourd’hui, il vaut mieux se diriger vers l’autoconsommation plutôt que la vente. Il faut être au plus près de la consommation, sur des toitures. Et vendre le surplus. Ce qui est possible aujourd’hui ne l’était pas en 2010. » 

MÉZIÈRES-LEZ-CLERY (45) : CRÉATION D’UNE FERME PHOTOVOLTAÏQUE DE 9 HECTARES SUR UNE ANCIENNE CARRIÈRE

Image mise en avant - Mezieres-les-Clery

La commune de Mézières-Lez-Clery a souhaité agir en faveur de la transition énergétique en sollicitant les services d’une entreprise qui pratique le développement durable par son métier mais aussi par la réinsertion et la participation financière de ses habitants. 

Les étapes du projet

Lors de la réalisation du PLU de la commune, une entreprise a souhaité rencontrer les élus, accompagnée du propriétaire d’une carrière, pour un projet de ferme photovoltaïque. 

L’entreprise n’a finalement pas réalisé son projet mais la commune a maintenu cette zone de 12ha en zone réservée photovoltaïque en 2013 sur son PLU. 

Fin 2015, avec la COP21 de Paris, une entreprise a repris contact avec la municipalité pour savoir si les nouveaux élus étaient toujours favorables à la réalisation d’une ferme solaire. Une délibération avec avis favorable a été prise début 2016 et le propriétaire du terrain était toujours partant.

Une réunion d’information a été faite par la société Valorem de Bègles au sein de la mairie au printemps 2016 ainsi qu’une interview avec la radio locale et FR3. Les habitants de la commune ont été très intéressés par ce projet et se sont beaucoup déplacés. Le jeune technicien de la société connaissait bien son domaine et a pu répondre à toutes les questions. 

Un permis de construire a été déposé avec étude d’impact environnemental et une enquête publique en mairie. (12 mois d’instruction minimum). 

Le maire a obtenu un RDV avec la société Valorem auprès du secrétaire général de la Préfecture d’Orléans afin d’obtenir le permis de construire pour fin novembre 2017. En effet l’enquête publique, qui aurait pu commencer fin juin, n’a pas été possible à cause des vacances d’été. Elle a finalement eu lieu fin août jusqu’à fin septembre et le commissaire enquêteur a accepté de réduire à 3 semaines sa remise de rapport. Le secrétaire général s’était finalement engagé pour fin novembre 2017. 

Le dossier est passé à la CRE (commission de régulation d’électricité) début décembre 2017 et a été retenu en février 2018 par le Ministère de l’environnement. 

Les formalités administratives pour le bail, le financement et les études d’implantation se sont terminées fin 2018. Une convention avec la maison de l’emploi d’Orléans a été signée en mars 2019 car dans ses appels d’offres la société Valorem exige 7% d’heures d’insertion et elle a lancé une campagne de fonds participatifs dans le Loiret et les départements limitrophes le 2 mai pour 1 mois et un montant de 250.000€. En 3 semaines, la “cagnotte” a été très vite remplie et elle a été prolongée jusqu’au 14 juin et pour un montant maximum de 450.000€. La récolte des fonds a été de 416.000€ avec des fonds d’habitants locaux autour de la métropole d’Orléans. Mézières lez-Cléry n’est pas dans la métropole mais seulement à 18kms. D’ailleurs à la réunion publique pour le lancement de la collecte de fonds participatifs il y avait beaucoup d’Orléanais.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune :  https://mezieres-lez-clery.fr

> Article de la République du Centre 

Danielle Coroleur

Ancienne maire de Mézières-Lez-Clery

“Résultat ? Une belle image de notre petite commune de moins de 1 000 h en pleine actualité de transition énergétique. En tant que maire [porteur du projet], je ressens une certaine fierté du travail accompli. Si le maire est convaincu que la transition énergétique doit se faire, il faut y aller !”. 

VAL DE LOUYRE ET CAUDEAU (24) : NICHOIRS ET MANGEOIRES POUR OISEAUX

Image mise en avant - Val de Louyre et Caudeau

Le commune nouvelle Val de Louyre et Caudeau, dans le département de la Dordogne, est labellisée Notre village Terre d’avenir depuis 2017 et compte déjà deux hirondelles. Cette année, elle a obtenu les félicitations du jury pour toutes les initiatives de la commune au profit du développement durable.

Parmi ses nombreuses actions, la création de nichoirs et mangeoires pour oiseaux entre 2019 et 2020.

De novembre à mars, 6 nichoirs et mangeoires ont été installées sur la commune. Deux dans chaque bourg historique. Le traitement des espaces verts se fait sans pesticide depuis 2014. 

Les habitants de la commune s’apercevaient de la désertion des oiseaux dans les centres bourgs. En installant ces nichoirs, la commune espère voir revenir les espèces d’oiseaux.

Un nichoir a déjà dû être déplacé par qu’il était trop près des cyprès, alors que les oiseaux ne s’approchent pas des cyprès.

Les nichoirs et mangeoires ont été directement achetés à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Ils ont coûté 250 euros.

Les boules de graisse coûtent 120 euros par an et son aussi fournies par la LPO.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune : https://www.valdelouyre-et-caudeau.fr/

Philippe Ducène

Maire de val de Louyre et Caudeau

“Val de Louyre et Caudeau est un lieu privilégié où chacun a sa juste place ; c’est une terre d’avenir dans un environnement apaisé et sécurisé.”

PRÉSIDENTIELLE 2022 : 20 PROPOSITIONS POUR UNE RURALITÉ ACTIVE DYNAMIQUE ET OPTIMISTE

Image mise en avant - Présidentielle 2022

12 candidats ont obtenu les parrainages nécessaires. Une fois encore, les maires ont répondu présents et ont concouru, en étant les principaux pourvoyeurs de parrainages. Ils l’ont fait sous la pression rituelle et un débat récurrent, pour permettre désormais à chaque citoyen de se retrouver lors de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril en situation de choisir avec une large pluralité d’opinions.

Il faut que le prochain président de la République prenne l’engagement de réformer le système des parrainages avant la fin de l’année 2022.

L’Association des maires ruraux de France appelle l’ensemble des candidats à prendre conscience des défis et de l’impérative nécessité de lire l’avenir de notre pays avec un regard nouveau sur la ruralité et sur le rôle de la commune et de ses élus. L’enjeu de l’aménagement équilibré du territoire reste à construire et à mettre en œuvre au plus vite pour rompre avec le culte de la concentration et de la priorité aux métropoles.

En matière d’accès aux soins, en matière de déplacements (alternatifs aux déplacements devenus trop chers), à l’emploi, au numérique, aux services publics, la situation reste intolérable pour nombre de nos concitoyens ruraux et les réponses sans commune mesure avec la vie quotidienne. 

Les Maires ruraux ont une partie de la clé et appellent chacune et chacun, à prendre conscience des opportunités à voir le monde rural autrement, comme une ressource, comme un lieu des possibles pour donner un avenir positif à notre pays. Elle rappelle à travers ses 20 premières propositions l’importance de donner la chance à la subsidiarité, au « vivre avec » d’apporter des réponses concrètes à la vie quotidienne.

Ils le feront dans les semaines à venir souvent en commun avec d’autres acteurs, de la ruralité, mais pas seulement, mobilisés eux aussi pour que ces espaces cessent d’être présentés et dénommés comme « périphériques » et leur population comme « abandonnée ». Si elle peut l’être ce n’est pas par les élus ruraux qui seront toujours là et qu’il faudra renforcer dans leurs prérogatives et moyens pendant les 5 ans à venir.

1 . Supprimer l’écart de dotations et de considération entre ruraux et urbains dans toute l’action publique pour un aménagement équilibré du territoire ;

2 . Introduire la notion d’espace dans la Constitution ;

3 . Parier sur l’engagement citoyen actif par un statut de l’élu ;

4 . Permettre que le scrutin de liste pour toutes les communes de France dès le 1erhabitant ;

5 . Permettre aux communes volontaires de recouvrer tout ou partie des compétences obligatoires transférées aux outils intercommunaux ;

6 . Supprimer l’obligation de transfert dans les domaines de l’eau et de l’assainissement ;

7 . Booster l’Agenda rural et le rendre opérationnel dans tous les départements ;

8 . Créer un programme Villages d’avenir pour booster les maires développeurs ouvert à toutes les communes rurales ;

9 . Abonder un fonds spécifique pour accélérer la rénovation du bâti ;

10 . Faire le pari de la jeunesse et favoriser son accueil dans les communes de France ;

11 . Limiter le nombre d’enfants par classe multiniveaux en zones rurales ;

12 . Faire de l’inégalité d’accès aux soins une urgence prioritaire et réduire les inégalités en matière d’espérance de vie ;

13 . S’occuper de nos ainés ruraux et consolider le modèle social des Ehpad ruraux ;

14 . Encourager l’action de proximité pour réussir la transition énergétique ;

15 . Faire le choix affirmé du déploiement du numérique ;

16 . Faire de la téléphonie fixe un service universel ;

17 . Œuvrer à un retour à l’autonomie des communes au service de l’économie réelle ;

18 . Valoriser économiquement les services rendus par la ruralité ;

19 . S’appuyer sur la connaissance des maires de l’état du pays pour améliorer l’action publique ;

20 . Développer une image positive et dynamique de la ruralité.

Pour télécharger le document remis aux candidats à la présidentielle, cliquez ici.

ACTION SANTÉ

Image mise en avant - Action Santé

SANTÉ – JE SOUTIENS LES HABITANTS DE MA COMMUNE SANS MÉDECIN TRAITANT

Veuillez trouver ci-après le modèle de courrier à relayer à tous vos parlementaires pour soutenir la demande d’exonérer les patients de votre commune sans médecin traitant du Forfait Patient Urgences voté par le Parlement et mis en œuvre au 1er janvier. 

Retrouvez également le communiqué de l’AMRF paru à ce sujet : 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

Santé 

Les maires ruraux demandent l’exonération du « Forfait patient urgences » pour les patients sans médecin traitant 

Par courrier au Ministre de la Solidarité et de la Santé le 4 janvier 2021, les Maires ruraux de France demandent à ce que les patients sans médecin traitant, du fait de la carence en professionnels de santé, bénéficient de l’exonération du nouveau Forfait Patients Urgence. Ce dernier, mis en place par un arrêté paru fin décembre 2021, impose aux patients qui se rendent aux urgences de s’acquitter d’un forfait dit « patient urgence ». 

Il oblige, dorénavant, à avancer des frais, pour des ménages parfois fragiles socialement. 

Qui plus est, le recours aux urgences est désormais la seule solution pour des millions de Français, dont en proportion davantage de ruraux, qui sont privés de médecin traitant. 

Aussi, l’AMRF demande la modification de l’arrêté pour que les patients privés de médecins, faute d’une densité suffisante de professionnels de santé, soient ajoutés à la liste des personnes exonérées intégralement de ce forfait. 

En effet, dans de plus en plus de cas, et notoirement dans les communes rurales, l’accès à la médecine de ville n’est plus une option accessible qui inciterait les patients à éviter de s’orienter vers les services d’urgence, dont il est utile de rappeler qu’ils sont souvent du plus en plus éloignés du domicile des Français, comme l’a démontré une étude récente de l’Association des maires ruraux de France. 

Cette proposition a pour objectif de ne pas ajouter une double peine, en ne pénalisant pas davantage les habitants du monde rural. 

Ils sont statistiquement déjà plus souvent en situation de risque sanitaire par renoncement aux soins et, par incidence, d’inégalité d’espérance de vie ainsi que souvent sans action locale de prévention en raison d’une plus grande difficulté d’accès aux soins. 

Michel FOURNIER
Président de l’AMRF

Gilles NOEL
Président de la Commission Santé

WALLERS-EN-FAGNE (59) : RÉSEAU DE CHALEUR POUR LES BATIMENTS MUNICIPAUX

Image mise en avant - Wallers-en-Flagne

Les différents bâtiments municipaux de la commune sont équipés d’un système de chaudières en cascade, alimenté par du bois déchiqueté provenant du bois des bocages des agriculteurs locaux.

Le maire de la commune, Bernard Navarre, a décidé en 2017 d’uniformiser les systèmes de chauffages des différents bâtiments municipaux, à savoir, les écoles primaire et maternelle, la mairie, la salle polyvalente et un logement de fonction. Certains de ces bâtiments fonctionnaient au gaz, d’autres à l’électrique et d’autres au fioul.

La commune a choisi de construire un bâtiment pour installer la chaufferie. Plutôt qu’une grosse chaudière, elle a décidé d’acheter 6 chaudières moyennes (70 kw) en cascade. Ces chaudières peuvent fonctionner seules ou simultanément. « Pendant les périodes tempérées, les chaudières tournent une par une », explique le maire. Quand l’une est en panne, il n’y a pas de coupure de chauffage. 

65 à 70% du coût de l’installation a été pris en charge par les subventions.

Les chaudières fonctionnent avec du bois déchiqueté, fourni par le bois des bocages des agriculteurs locaux. « Grace à ça, on a établi une liaison avec le monde paysan, sans intermédiaire ». 

Depuis l’installation de ces chaudières, « on constate 32% de coût en moins et beaucoup de simplicité parce qu’on a une chaufferie pilotable sur mon portable ».

Mais l’élu précise qu’il ne faut pas négliger les dépenses supplémentaires que ce genre d’installation peut engendrer, notamment pour l’isolation des bâtiments.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune : http://www.wallers-en-fagne.fr

> Découvrir la stratégie thermique du réseau de chaleur

> Article de Bio Energie International 


Bernard Navarre

Maire de la commune de Wallers-en-Fagne

« Avant de se lancer, il faut faire une étude thermique de ses bâtiments par un spécialiste ou par quelqu’un qui s’occupe d’une chaufferie déjà installée. »