CREANCES (50) RENOVE SA SALLE MULTI-ACTIVITES DANS UNE LOGIQUE DE REDUCTION DE LA CONSOMMATION ENERGETIQUE COMMUNALE

Image mise en avant - Créances (50) – rénovation de sa salle multi-activités

En octobre 2022 commenceront les travaux de rénovation énergétique de la salle multi-activités de la commune de Créances dans la Manche.

L’objectif est double : réduire les dépenses de la commune en énergie et améliorer son empreinte carbone.

Ce projet s’inscrit dans une dynamique globale de réduction de la consommation au niveau de la commune.

Économiser de l’énergie

« Nous avons un objectif précis dans le cadre de ces travaux : économiser de l’énergie », explique le maire de Créances. L’isolation du plafond et des murs va donc être totalement remise à neuve, les lampes seront remplacées en LED, la chaudière à fioul va devenir une chaudière à gaz. « Une commune voisine de la nôtre va se lancer dans la construction d’un méthaniseur, à terme nous espérons pouvoir utiliser le gaz vert produit par cette structure. »

L’accent est donc aussi mis sur le local : l’énergie le sera et les 7 entreprises qui interviennent dans les travaux sont aussi issues de la région. Au total, la commune a dépensé 352 000€ et a bénéficié de 147 000€ de subventions, soit environ 60%.

Une logique déclinée sur toute la commune

La rénovation énergétique permet d’économiser à la fois de l’argent et de consommer moins de ressources. C’est pourquoi cette stratégie appliquée à la salle multi-activités est déclinée au niveau de la commune entière.

« Nous avons déjà remplacé la plupart des lampadaires par des éclairages LED, nous allons aussi refaire l’isolation de la mairie. », explique le maire de Créances.

Le travail de diagnostic de la consommation en énergie est au cœur de la politique écologique de la commune, qui compte pour cela sur l’aide du SDEM (Syndicat départemental d’énergie de la Manche).

« Tous les bâtiments communaux ont fait l’objet d’étude en vue de réduire, à terme, la consommation énergétique », conclut Henri Lemoigne.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

Henri Lemoigne

Maire de la commune de Créances

« Pour les projets de rénovation énergétique il faut toujours s’appuyer sur un diagnostic le plus détaillé possible, réalisé par un professionnel. Il faut ensuite aviser en fonction de la capacité financière de la commune et essayer de faire le maximum. Je pense qu’il faut se fixer pour objectif de réduire d’au moins 50% la consommation en énergie. »

DEUX LIGNES DE CO-VOITURAGE INAUGUREES SUR L’INTERCOMMUNALITE DE LA HOUVE ET DU PAYS BOULAGEOIS (57)

Image mise en avant - Interco Houve et Pays Boulageois (57) - co-voiturage

Lancé après une étude réalisée en 2020, le projet de création de deux lignes de co-voiturage a été lancé officiellement en juin 2022.

La commune de Varize-Vaudoncourt, en Moselle, investie dans le projet dès ses débuts, bénéficie désormais d’un arrêt sur l’une de ces lignes.

L’une d’entre elle fonctionne grâce à une application, l’autre grâce à des panneaux indiquant la destination du passager.

Varize-Vaudoncourt se situe à proximité de la métropole de Metz. « Il y a beaucoup d’actifs qui font le trajet vers la ville chaque jour pour travailler », explique Franck Rogovitz, maire de la commune et vice-président de l’intercommunalité de la Houve et du Pays Boulageois. Face à cette problématique de mobilité, la communauté de communes a lancé en 2020 une étude auprès des habitants. Après celle-ci, qui a souligné le besoin de chacun pour plus de mobilité, il a été décidé de se lancer dans un projet de co-voiturage. « Je crois que le co-voiturage est une des solutions d’avenir pour notre territoire. C’est une solution écologique, économique et solidaire », estime Franck Rogovitz. Deux lignes ont donc été lancées, chacune avec des destinations précises.

Deux lignes de co-voiturage

« La ligne covoit’ici fonctionne grâce à une application numérique et elle s’adresse principalement aux actifs qui travaillent sur l’Eurométropole de Metz ou aux étudiants », explique le maire de Varize-Vaudoncourt. Les conducteurs s’inscrivent sur l’application et reçoivent des notifications de la part des passagers qui stationnent à des arrêts indiqués par des panneaux. Une solution économique puisque les usagers sont indemnisés à hauteur de 2€ par passagers, qui eux n’ont pas besoin de payer pendant les premières semaines de fonctionnement du service. Cette première ligne est fonctionnelle du lundi au vendredi aux heures de pointes. Le matin l’aller vers Metz peut se faire entre 6h30 et 8h30 et le retour entre 17h et 19h. « Ce qui est intéressant c’est que les usagers n’ont pas à s’inquiéter pour le retour. S’ils ne trouvent pas de chauffeurs, l’application fournit un taxi sans frais », détaille Franck Rogovitz.

La ligne covoit’ici a été mise en place en partenariat avec l’Eurométropole de Metz, elle-même désireuse de réduire le nombre de voitures. Au total le coût du projet s’élevait à 300 000€ mais la communauté de communes a bénéficié de deux tiers de subventions.

La seconde ligne de co-voiturage, mise en place grâce à covoit’go, en partenariat avec la Communauté de communes Bouzonvillois Trois Frontières, fonctionne tous les jours de la semaine et à n’importe quelle heure. Autre spécificité, elle utilise des panneaux et pas une application. Les usagers indiquent grâce à des boutons l’arrêt où ils souhaitent se rendre, celui-ci s’affiche et les conducteurs peuvent s’arrêter. Cette ligne a coûté 100 000€ avec, là encore, deux tiers de subventions.

« Un véritable service public »

« Il a fallu convaincre les maires des autres communes. Il y a des risques inhérents à ce genre de projet : est-ce que les gens vont s’en servir ? vont-ils apprécier ? », explique Franck Rogovitz.

À ces incertitudes s’ajoute la problématique du coût : « ce n’est absolument pas un projet lucratif pour les communes, c’est un véritable service public qui n’a pas pour objectif de faire des gains. Il y a même des coûts en raison de la maintenance, de la communication qui doit être importante, … », complète le vice-président de la communauté de communes.

Les deux lignes sont en service depuis maintenant 1 mois et les retours sont déjà très positifs, le maire ne regrette donc rien de l’investissement dans le projet. « Je me suis moi-même inscrit sur la plateforme en tant que conducteur. Cela permet de rencontrer des gens, de créer du lien » conclut Franck Rogovitz.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de Ouest France

Franck Rogovitz

Maire de la commune de Créances

« Pour les projets de rénovation énergétique il faut toujours s’appuyer sur un diagnostic le plus détaillé possible, réalisé par un professionnel. Il faut ensuite aviser en fonction de la capacité financière de la commune et essayer de faire le maximum. Je pense qu’il faut se fixer pour objectif de réduire d’au moins 50% la consommation en énergie. »

DUN (09) POSE LES BASES DE SON PROJET DE VEHICULE ELECTRIQUE EN AUTO-PARTAGE POUR LES HABITANTS

Image mise en avant -Dun (09) – véhicule électrique auto-partagé

Pour répondre aux attentes de ses habitants sur la question de la mobilité, une thématique forte de la campagne municipale de 2020, la commune de Dun, dans l’Ariège, envisage de se lancer dans un nouveau projet.

L’objectif : mettre à disposition un véhicule électrique que chacun pourrait utiliser après l’avoir réservé.

Si le projet n’en est qu’à ses débuts, le maire a une idée déjà assez claire de ce qu’il ambitionne de faire.

La commune de Dun, comme beaucoup de communes rurales, souffre d’un manque de moyens de mobilités pour les habitants. Le maire, Florent Pauly, a vu combien cette problématique était au cœur des préoccupations des habitants pendant la campagne de 2022. « Nous sommes assez éloignés des centres-bourgs voisins de la communauté de communes, certaines personnes n’ont pas d’emploi et ont des difficultés à en retrouver à cause de problèmes de mobilité, il y a aussi des personnes qui n’ont pas de véhicules », constate-t-il. Le constat du besoin urgent de solutions ne justifiait pas pour autant de se lancer dans un projet irréfléchi. « Notre commune est très engagée dans la protection de l’environnement. Nous avons reçu plusieurs labels comme celui du ‘‘territoire bio-engagé’’ ou ‘‘terre saine’’ », continue Florent Pauly, qui précise que sa commune était l’une des seules de la région à disposer d’une borne électrique pour les voitures. À cela s’ajoute le contexte mondial actuel : la hausse du prix de l’essence, la fin de la production des voitures thermiques en 2035, … Autant d’éléments qui devaient être pris en compte dans le projet de mobilité de Dun.

Une première phase de consultation citoyenne

Le choix du maire a été de s’inspirer de ce qui avait été fait dans une commune de l’Aude : un véhicule électrique partagé entre les habitants. La première étape a donc été de lancer une consultation de la population. « Nous avons eu beaucoup de participation. Il était intéressant de voir qu’il y a des besoins très différents entre les habitants. Certains proposent même d’aller plus loin en instaurant en plus un système de co-voiturage avec ce véhicule », détaille Florent Pauly.

Les habitants de Dun ont aussi été consultés sur le choix du véhicule qui serait fait. Si certains ont émis l’idée d’un véhicule utilitaire, le maire préfère choisir une Zoé de la marque Renault.

Le fonctionnement du système d’auto-partage

L’utilisation du véhicule se fera grâce à un système de réservation sur une application. La commune est déjà avec en relation avec Clem’, la société prestataire en charge de la partie numérique. « Le fait de réserver permettra aux habitants de recevoir un code pour accéder au boitier contenant les clefs du véhicule. Nous n’avons pas encore décidé si la location se ferait sur une plage de deux heures ou d’une demi-journée », complète Florent Pauly.

La commune devra réaliser certains aménagements pour rendre le projet possible. Il faudra notamment que soit installée une nouvelle borne électrique ainsi qu’un espace pour garer le véhicule.

« Nous n’en sommes qu’au début du projet mais pour l’instant il semblerait que le coût total soit de 50 000€ », détaille le maire de Dun.

Il précise d’ailleurs que le but de la commune n’est pas de tirer des bénéfices grâce à la location mais simplement de rembourser l’investissement de la mairie.

« Nous avons aussi candidaté à un appel à projet de Mobilité Montagne, ce qui devrait nous permettre d’obtenir plus de subventions », précise-t-il.

Concernant les prochaines étapes, Florent Pauly espère que les dossiers de subventions seront déposés à l’automne 2022 et que le projet pourra être lancé dans les six premiers mois de l’année 2023. 

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

Florent Pauly

Maire de la commune de Dun

« Nous nous sommes inspirés de ce qui avait été fait dans une autre commune. C’est très important de partager ses expériences et de s’inspirer de ce qui existe déjà, de prendre contact avec les maires, … La concertation citoyenne est aussi un des piliers des projets de mobilité. »

RELAIS DE L’ÉGALITÉ (ERRE)

Image mise en avant - ERRE

Relais de l’égalité (ERRE)

Ce lundi 3 février 2025, l’Association des maires ruraux de France et la Fédération Nationale Solidarité Femmes ont signé une convention pour accélérer l’efficacité de l’engagement des deux réseaux dans le combat contre les violences intrafamiliales dans les villagesLa convention vise à développer les liens entre l’AMRF et la FNSF au plan national et local, pour notamment favoriser la mise en place de partenariats conventionnés au niveau départemental pour une action conjointe dans la lutte contre les violences faites aux femmes, en particulier conjugales ou encore mettre en place des campagnes communes de sensibilisation, outils de communication, plaidoyers et études conjointes portant sur les violences faites aux femmes en milieu rural. Depuis 2022, l’AMRF déploie un réseau de conseillers municipaux dans plusieurs milliers de communes rurales afin d’aider les personnes confrontées à ces violences. Dominique Chappuit, maire de Rosoy, vice-présidente en charge de l’action représentait l’AMRF à la signature et organise en 2025 un Tour de France pour déployer plus fortement le réseau des sentinelles grâce à la force de la proximité de la solution communale.

TÉMOIGNAGES DE NOS MEMBRES ÉLU.E.S RURAUX RELAIS DE L’ÉGALITÉ (ERRE)

ERRE trouve sa justification dans une décision forte du Bureau de l’AMRF et dans un rapport d’information sénatorial alarmantconcernant les conditions de vie de femmes vivants dans les milieux ruraux. En effet, le rapport souligne que la moitié des féminicides se produisent en milieu rural alors que ces zones ne sont occupées que par un tiers de la population.

Les milieux ruraux sont reconnus comme étant des amplificateurs d’inégalités, ERRE vise à inverser ce processus, en palliant aux obstacles rencontrés dans le monde rural. Profitant de la spécificité positive de l’élu d’être accessible « dès le premier mètre », la présence d’élus ruraux relais de l’égalité vise à  permet de rapprocher l’information vers la population bénéficiaire du projet.

L’ENGAGEMENT DES ÉLUS RURAUX EN VIDÉO

LE PROGRAMME ERRE

Pour lutter contre les violences et les inégalités en milieu rural, l’AMRF a répondu à un appel à manifestation d’intérêt interministériel visant à mettre en place des actions adaptées aux spécificités des territoires ruraux en faveur des femmes et de la lutte contre les violences. Avec sa nouvelle action « Élu Rural Relais de l’Égalité », l’association continue la trajectoire inaugurée lors du Congrès « La Femme, La République, La Commune ».

ERRE a vocation à s’appliquer à toute situation de discrimination rencontrée sur une commune rurale : raciale, LGBTQI+, situation de handicap… Les élus sont formés à accueillir la parole des victimes et à les orienter les structures d’accueil les plus adaptées.

L’action ERRE se décline autour de trois axes, adaptés en fonction des spécificités départementales et de la mobilisation du réseau :

1. La désignation d’élus référents volontaires départementaux et communaux.
2. La formation de ces élus – formation à l’accueil, à l’accompagnement et à l’aide des victimes ; participation aux différents forums réguliers en visioconférence ; grâce à des interventions d’experts.
3. L’animation d’un réseau national et départemental, mettant en lien l’ensemble des acteurs impliqués afin de travailler en complémentarité.

Au niveau national, cette action est portée par Dominique Chappuit maire de Rosoy (89) et Eric Krezel maire de Ceffonds (52).  

ACTUALITÉS

LES TÉMOIGNAGES DES ÉLU.E.S ERRE EN VIDÉO

F A Q

36000 COMMUNES – JUILLET/AOÛT 2022

Image mise en avant - 36000 Communes - n°397

LE JOURNAL DES MAIRES RURAUX

Mensuel de 20 pages, 36 000 Communes entend aider les maires ruraux à se tenir informés de l’actualité nationale en leur apportant une information précise et ciblée. Fidèle aux valeurs d’indépendance de l’AMRF, ce journal porte un regard critique sur l’actualité. Il a vocation à donner aux maires ruraux les outils pour influer sur les décisions qui concernent la ruralité.

Le journal est aussi un lieu d’échanges, rendant compte des actions menées par les maires ruraux dans leur commune ou dans leurs associations départementales. Tiré à plus de 10 000 exemplaires, il est adressé aux adhérents de l’AMRF ainsi qu’à tous les parlementaires, les Conseils généraux et les Conseils régionaux.

N°397 – À la recherche de la bonne étoile ?

ÉDITO

Michel Fournier,

président de l’AMRF

Comme l’étoile du berger, dans un autre temps, annonçait la venue des rois mages, qui de ces nouveaux ministres, devant se pencher sur le berceau de la Ruralité, apportera pour l’un l’encens, pour l’autre la myrrhe, et pour le troisième l’or ?

Là est la question.

Si nous devons croire aux nouveaux testaments de ce deuxième quinquennat, nous voulons nous, les Maires ruraux, être considéré pour ce que nous représentons, c’est-à-dire 33% de la population et 88 % du territoire, ni plus, ni moins !

En effet, nous avons trop souvent espéré la venue d’un sauveur, alors que notre seule ambition doit rester principalement dans notre énergie et notre volonté de développement de nos communes, pour le bien de nos administrés.

Avec toutes les richesses que nous possédons, sachons les faire valoir et imaginons ce concept de « Village d’avenir ».

N’attendons pas tout d’une seule étoile, et faisons confiance à la galaxie des Maires ruraux qui, par leur action au quotidien, ne sont en aucun cas des étoiles filantes.

A RAUVILLE-LA-BIGOT (50) LA COMMUNE RACHETE UNE FRICHE POUR EN FAIRE UNE CANTINE SCOLAIRE ET DES LOGEMENTS

Image mise en avant - Rauville (50) - Rachat friche

Pour faire face à la demande croissante de logements sur le centre-bourg et à l’augmentation du nombre d’enfants inscrits au restaurant scolaire, la commune de Rauville-la-Bigot, dans la Manche, a décidé d’acheter une friche.

Sur ce terrain la mairie a lancé des travaux importants pour répondre aux besoins de ses habitants.

Hubert Lefevre, maire de Rauville-la-Bigot, a réussi à faire d’un terrain laissé à l’abandon, une opportunité pour sa commune. « À proximité du centre du village se trouvait une friche, c’était le terrain d’une ancienne école privée avec un réfectoire », explique-t-il avant de préciser « qu’en 2019 nous avons décidé de racheter ce terrain qui appartenait au diocèse. Cela faisait 5 ans que l’école était fermée. Il fallait en faire quelque chose car je ne voulais pas d’une friche à côté du centre-bourg. » Pour acquérir le terrain la commune a dépensé 170 000€. Une fois propriétaire, elle a pu se lancer dans des travaux de réhabilitation de grande ampleur : la construction de 14 logements et d’un réfectoire pour l’école publique. Au total, le coût du chantier s’élève à 780 000€ et la commune bénéficie d’environ 50% de subventions de l’État, de la région, du département et de l’Europe.

La création de logements communaux

Rauville-la-Bigot dispose de plusieurs services qui se font rares dans les communes rurales : une supérette, un coiffeur, un pâtissier, une boulangerie, … « Beaucoup de personnes, notamment âgées, avaient envie de se rapprocher du centre-bourg pour avoir accès plus facilement aux commerces. Il fallait donc augmenter l’offre de logements », détaille Hubert Lefevre.

La commune a lancé un appel d’offre pour 4 logements locatifs (F3) à la place des anciennes salles de classe. Les travaux seront lancés en septembre 2022. « Nous allons aussi raser un vieux bâtiment des années 50 situé derrière l’ancienne école et construire à la place 10 logements HLM locatifs », complète le maire. Le début des travaux est cette fois estimé à mai 2023, le temps de finaliser l’appel d’offre.

« En plus de répondre à une demande, ce projet permettra à la commune de disposer d’une source de revenu pérenne pour faire face à la baisse des subventions de l’État », explique Hubert Lefevre qui estime déjà que les 4 premiers logements devraient rapporter 28 800€ par an à la commune.

Un nouveau réfectoire pour l’école de la commune

En plus des logements, le maire a voulu rénover l’ancien réfectoire de l’école privée pour que celui-ci puisse être utilisé par l’école publique de la commune.

« La demande est très forte, nous avons trop d’élèves inscrits à la cantine, il y a besoin de plus d’espace », détaille Hubert Lefevre.

Sur les 125 enfants scolarisés aujourd’hui, environ 90 vont à la cantine. Les travaux sont déjà terminés et ce nouveau réfectoire sera opérationnel pour la rentrée de septembre 2022.

Le maire de Rauville-la-Bigot compte bien exploiter au maximum l’espace offert par l’ancienne friche.

« Il reste une petite partie de terrain que j’aimerais transformer en aire de jeux pour les enfants ou en un jardin partagé pour les futurs logements », conclut Hubert Lefevre.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune : http://rauvillelabigot.fr/web/index.php

Hubert Lefevre

Maire de la commune de Rauville-la-Bigot

« Les subventions sont clefs dans le succès d’un tel projet. Il est important de bien se renseigner sur celles qui peuvent être obtenues même si cela peut prendre du temps et devenir fastidieux. »

MASSERAC (44) INAUGURE SON FOUR A PAIN COMMUNAL

Image mise en avant - Masserac (44) - Four à pain

À l’occasion, le 4 juin 2022, de la venue des élus de la commune belge de Souvret pour un échange culturel, Massérac, en Loire-Atlantique, a inauguré son four à pain communal.

Les travaux, réalisés par l’association des Fours de Massérac, ont duré un peu plus d’un an.

Selon, Fabrice Sanchez, maire de Massérac, cette réalisation vise à créer du lien entre les habitants et s’inscrit dans une volonté de faire du centre du village un lieu vivant.

La commune de Massérac s’est lancée en 2020 dans un projet de construction d’un four à pain communal.

« Il est totalement neuf. Il n’y avait pas de fours dans les environs et nous avions envie de lancer ce projet pour plusieurs raisons », explique Fabrice Sanchez.

La première est, selon lui, de recréer du lien entre les habitants et de créer de la vie dans la commune.

« Le four se trouve à côté de la salle polyvalente du village. Nous avons aussi aménagé une galerie commerçante avec quatre emplacements à côté du four afin de faire venir des commerces ambulants. Enfin, nous avons déplacé la mairie dans l’ancien presbytère situé à côté lui aussi. Cela permet d’avoir une concentration de ces espaces de convivialité au sein du village », détaille Fabrice Sanchez.

Un four à l’ancienne

La commune a pu compter sur la générosité des habitants pour réaliser le projet. Les matériaux utilisés sont uniquement tirés d’un processus de recyclage. Le granite est par exemple issu d’anciens ponts de chemins de fer à l’abandon.

La construction a été réalisée avec l’aide d’une association locale, les Fours de Massérac. Grâce aux 20 bénévoles, les travaux ont été réalisés à la main avec l’accompagnement d’un tailleur de pierre. Au total, la commune a dépensé, à ses seuls frais, 10 000€ dans le projet.

L’utilisation du four

Utiliser un four à pain demande une certaine expertise. « Les personnes qui souhaitent s’en servir doivent d’abord suivre une formation auprès de l’association, elles reçoivent ensuite un diplôme qui certifie cette maitrise », détaille Fabrice Sanchez. Les travaux ont duré plus d’un an et ont été rallongés en raison du Covid qui empêchait les rassemblements dans la rue.

Les associations de la commune peuvent utiliser le four gratuitement. Les personnes qui louent la salle polyvalente peuvent-elles aussi s’en servir. Chacun peut donc profiter de ce four qui sert aussi bien à faire des pizzas que du pain. « Pour célébrer les 150 ans de l’Église de la commune nous avons organisé une fête et le four a beaucoup servi », confie Fabrice Sanchez. « Les habitants sont très satisfaits. Désormais nous avons même pour projet de construire un fournil pour mettre le four à l’abri des intempéries », conclut le maire de Massérac.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article Ouest France

> Facebook du Four de Massérac

Fabrice Sanchez

Maire de Massérac

« Pour faire d’un projet de four communal un succès il me paraît essentiel de s’entourer d’une association et de bénévoles expérimentés. C’est utile car ils permettent d’apporter une expertise précieuse et parce que cela permet de réduire les coûts de ce qui serait autrement trop onéreux pour une commune rurale. »

A BLANQUEFORT-SUR-BRIOLANCE (47), LA MAIRE SAUVE L’ECOLE PUBLIQUE GRACE A LA PEDAGOGIE MONTESSORI

Image mise en avant - Blanquefort (47) – Ecole montessori
A BLANQUEFORT-SUR-BRIOLANCE (47), LA MAIRE SAUVE L’ECOLE PUBLIQUE GRACE A LA PEDAGOGIE MONTESSORI

Au cours de l’année 2015, Sophie Gargowitsch, maire de Blanquefort-sur-Briolance, apprend qu’une des trois classes de l’école publique de la commune va être fermée.

Pour la sauver elle va se lancer dans un projet original : la transformer en école Montessori tout en conservant son statut d’école publique.

Depuis la rentrée 2016 c’est un véritable succès, qui a même permis à l’école de se développer.

Les maires des communes rurales savent que l’annonce d’une fermeture de classe n’est souvent que la première étape avant une fermeture totale de l’école. Consciente de ce risque, Sophie Gargowitsch, voulait s’engager pour défendre l’établissement de Blanquefort-sur-Briolance. « Pour sauver notre école, où mes deux enfants étaient scolarisés, j’ai décidé de l’ouvrir à la pédagogie Montessori », témoigne-t-elle. Pour autant, pas question qu’elle devienne privée. Afin, de faire bouger les choses la maire n’a pas hésité à passer par des chemins peu conventionnels, au risque de froisser le rectorat. « J’ai réussi à obtenir un rendez-vous au ministère de l’Education – à l’époque Najat Vallaud-Belkacem était ministre – pour leur présenter mon projet », explique-t-elle. « Le rectorat nous a fait savoir que l’on ne pouvait pas directement s’adresser au ministère mais je voulais que ça aille vite », continue Sophie Gargowitsch. Elle ne regrette d’ailleurs pas cette démarche puisque la commune a obtenu un feu vert. Le projet a donc été lancé et en septembre 2016 les élèves ont fait leur première rentrée avec la pédagogie Montessori.

Une nouvelle pédagogie dans une école publique

La maire de Blanquefort-sur-Briolance tenait absolument à inclure les enseignants dans le projet. Tous ont été convaincus par la transformation et ont donc été formés au cours de l’été 2016. Des travaux et des aménagements ont aussi été réalisés pendant cette période. « La pédagogie Montessori est basée sur l’expérimentation de l’enfant, il faut donc du matériel adapté. L’aménagement des salles de classe est aussi différent. Par contre, nous continuons de respecter strictement le programme de l’Education nationale », explique Sophie Gargowitsch.

Aujourd’hui, la maire se félicite de la réussite du projet. Elle-même professeure de lycée, elle est satisfaite qu’on laisse plus de place à de nouvelles formes de pédagogie, qui accompagnent les enfants et qui suppriment toutes compétitions entre eux. « Je craignais que les enseignants reçoivent des pressions ou des sanctions mais ça n’a pas été le cas. Je suis contente que l’on puisse mettre en avant des formes de pédagogie alternatives, d’autant plus que celles-ci existent déjà dans l’Education nationale mais qu’elles sont parfois marginalisées », détaille Sophie Gargowitsch.

Une prise de risque récompensée

« Au début, j’avais peur de la réaction des parents plus que de celle de l’administration. Finalement, je n’ai eu que des retours très positifs, tout le monde était emballé par le projet. », confie la maire de Blanquefort-sur-Briolance. Son projet est original puisqu’à l’époque l’école de sa commune était le premier établissement public de France à user de cette pédagogie.

Le succès a été tel que ce qui n’était qu’un moyen de sauver l’école a permis de la développer. De nouvelles personnes sont venus s’installer sur la commune et une quatrième classe a été ouverte en septembre 2018. Aujourd’hui, il y a 80 enfants qui y sont scolarisés.

Des règles strictes ont même été fixées pour éviter de se retrouver en surnombre. « Seuls les enfants qui vivent sur le RPI de l’école sont acceptés », détaille Sophie Gargowitsch qui se dit prête à rencontrer le nouveau ministre de l’Education nationale pour lui présenter le travail des enseignants. « Il faut que nous luttions bien plus contre la désertification scolaire pour éviter que nos enfants aient à se déplacer sur des kilomètres pour trouver une école », conclut-elle.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article du journal Le Monde

Sophie Gargowitsch

Maire de la commune de Blanquefort-sur-Briolance

«Si on veut transformer son école publique, il est absolument essentiel d’inclure les professeurs et les parents d’élèves à la discussion. Sans les enseignants rien ne peut se faire, s’ils ne sont pas motivés par le projet il n’a pas de chance d’aboutir. Il faut donc se montrer à l’écoute et ne pas essayer de forcer les choses coûte que coûte.»