HAUSSE DES PRIX DE L’ENERGIE ET BESOIN EN SERVICES PUBLICS

Image mise en avant - Communiqué de presse

Les perspectives financières de nombre de communes rurales s’assombrissent. De plus en plus d’élus s’inquiètent des conséquences de la hausse des prix de l’énergie impactant directement les budgets communaux. Cette dépense pourrait augmenter dans des proportions insupportables de 50 % à 200 % selon les fournisseurs d’énergie. Les communes vont se retrouver dans l’incapacité d’absorber ces dépenses et risquent d’être dans l’obligation de présenter un budget en déséquilibre. Ceci est renforcé par la diminution des dotations en raison de l’absence d’indexation sur l’inflation et de la pression mise par l’Etat pour la maîtrise de la hausse des dépenses.

Pour faire face à ce contexte déstabilisant et incertain, l’AMRF sollicite la mise en place d’un bouclier tarifaire pérenne et la révision à la hausse des dotations.

Cliquez ici pour consulter l’intégralité de ce communiqué de presse

PATRIMOINE NATUREL : PARTICIPEZ A L’ETUDE AMRF / FONDATION DU PATRIMOINE

Image mise en avant - Étude patrimoine naturel

La Fondation du patrimoine sollicite les maires ruraux pour accompagner son action en faveur de la biodiversité à travers un sondage pour recueillir l’avis des acteurs des territoires dans leurs actions de préservation et de mise en valeur du patrimoine naturel.

Dans le cadre de leur partenariat, la Fondation du patrimoine sollicite l’avis de l’AMRF pour accompagner son action en faveur du patrimoine naturel et de la biodiversité.

Comme vous le savez, la Fondation du patrimoine, organisme privé indépendant à but non lucratif, a pour mission de promouvoir la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine national.

En renforçant son action en faveur du patrimoine naturel et de la biodiversité, la Fondation du patrimoine répond à une attente : des sujets, comme le changement climatique ou la préservation de la biodiversité trouvent un écho de plus en plus large auprès de nombreux publics : grand public, entreprises et fondations, nombreuses associations et institutions, et bien sûr élus.

Ce sondage a pour objectif d’accompagner la Fondation dans sa réflexion, en recueillant notamment l’avis des acteurs des territoires qui, au plus près du terrain, sont concernés par ces actions de préservation et de mise en valeur de nos patrimoines.

Le lien vers le sondage en ligne est ICI (une dizaine de minutes suffisent).

Les réponses individuelles à ce sondage seront traitées de façon strictement confidentielle. 

Vos réponses sont attendues d’ici le 20 septembre 2022.

La Fondation du patrimoine prévoit une restitution à l’AMRF de l’ensemble de son étude d’impact.

JANVRY (91) – AU SERVICE DE LA POPULATION

Image mise en avant - Janvry (91) – Service population

Depuis une trentaine d’années, un employé communal distribue du pain aux habitants, chaque jour de la semaine, en porte à porte. Et le week-end, c’est un bénévole qui s’en charge.

« Ca permet aux personnes âgées d’avoir du pain frais tous les jours et aux habitants d’éviter de prendre la voiture pour une baguette à un euro », explique Christian Schoettl, le maire de la commune.

« On travaille avec la même boulangerie depuis 30 ans. Nous ne sommes que les vendeurs ».

Le village vend environ 70 baguettes par jour. Pendant la crise sanitaire, ces chiffres ont explosé. « Je m’occupais de la tournée avec mon premier adjoint », confie l’élu. « Les gens nous attendaient avec l’apéro sur la place du village ». Cette livraison de pain se fait aussi pour le restaurant du village et pour l’école.

Parallèlement, un petit marché est organisé toutes les semaines depuis dix ans avec des produits arrivant à la date limite, donnés par une grande surface plutôt que de les jeter.

« Nous organisons un marché par semaine avec des produits à des prix ridicules, avec 90% de réduction.  L’idée étant que ces produits ne se perdent pas ».

L’organisation est toutefois assez lourde.

Un employé communal va chercher les denrées chaque semaine avec le camion frigorifique. Ensuite, une quinzaine de bénévoles trient la marchandise et organise le marché. « Pendant les vacances, nous allons récupérer les produits tous les jours au supermarché », explique Christian Schoettl.

Il s’agit d’environ deux tonnes de déchets par semaine pendant l’année et une tonne pendant l’été.

« Durant des périodes plus fastes, nous avions 400 kg de viande par semaine ».

Le marché est ouvert à tous les habitants. « Je ne veux pas faire un marché de pauvres ».

Pour une famille, ce marché représente 200 euros d’économie par mois. Et ça ne coûte rien à la commune.

Avec l’argent récolté (10% du prix des produits), la commune paie les frigos et leur entretien.

« On finance aussi des actions humanitaires, c’est un vrai levier financier.

Par exemple, nous avons cofinancé la construction d’un orphelinat à Katmandou après le tremblement de terre de 2015, confie le maire ».

POUR ALLER PLUS LOIN :

Christian Schoettl

Maire de la commune de Janvry

« Pour faire ça, il ne faut pas avoir d’épicerie dans le village pour ne pas créer de concurrence, et avoir un tissu de bénévoles sérieux et solide. »

RAUVILLE-LA-BIGOT (50) INSTALLATION D’UNE PUMPTRACK

Image mise en avant - RAUVILLE-LA-BIGOT (50) - Installation d'une pumptrack

« On voyait des jeunes du village, de 8 à 13 ans, circuler en vélo sur les pelouses », explique Hubert Lefèvre, le maire de la commune de Rauville-la-Bigot (50).

Il décide alors d’investir dans une pumptrack, un parcours de bosses, modulable, en préfabriqué pour les vélos et les trottinettes.

« Le but était de donner une activité à ces jeunes ».

Une entreprise est donc venue installer cette pumptrack sur un terrain stabilisé. « Il faut que le sol soit dur, confie le maire, parce que sur de la pelouse, ça peut se déformer. »

L’installation a coûté 45 000 euros à la commune. Et l’Etat a contribué à hauteur de 20% par le biais de la DETR.

La pumptrack peut durer jusqu’à 10 ans.

Mais Hubert Lefèvre regrette de ne pas avoir choisi le bon emplacement. « Il faut faire attention de ne pas la mettre trop prêt des maisons ou de la salle polyvalente, parce que ça fait un peu de bruit. »

Les enfants ont tendance à aimer courir sur le parcours et faire énormément de bruit.

« J’ai mis un panneau d’interdiction de courir dessus ». A l’installation de la pumptrack, l’année dernière, beaucoup de jeunes des villages voisins sont venus s’entraîner sur le parcours de bosses.

« Ça a déclenché des achats identiques de la part des collègues riverains. »

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune de Rauville-la-Bigot : http://www.rauvillelabigot.fr/web/index.php

Hubert Lefèvre

Maire de la commune de Rauville-la-Bigot et président de l’AMR50

« Il faut le faire, mais il faut la mettre sur un terrain où il y a déjà un terrain d’animations. »

3 CHARGÉS DE MISSION DEVELOPPEMENT ET ANIMATION DU RESEAU EN CDI

Image mise en avant - AMRF recrute

L’association des maires ruraux de France recrute trois chargés de mission, développement et animation du réseau.
Poste à pourvoir cet automne. Localisation en région à définir selon les profils, avec déplacements en France entière.  

Pour consulter l’intégralité de la fiche de poste, cliquez ici
Candidature à envoyer avant le vendredi 12 septembre minuit à :Association des maires ruraux de France
302 rue Garibaldi, 69007 Lyon
Ou par mail à : amrf@amrf.fr

A LASSERAN (32) LES PLUS JEUNES PEUVENT PARTICIPER A DE FAUSSES ELECTIONS

Image mise en avant - Lasseran (32) – Les plus jeunes peuvent participer à des fausses elections

Les enfants de la commune de Lasséran, dans le Gers, peuvent participer, les années d’élections, à de faux scrutins organisés par la mairie.

L’objectif est de les intéresser à la vie démocratique et de leur présenter le fonctionnement d’une élection.

Le succès de cette pratique est tel que des jeunes en SNU ont été accueillis dans le village pour y participer.

« La commune de Lasséran est très impliquée sur tout ce qui touche à la question de la citoyenneté », explique Michel Soriano, le maire. Depuis qu’il a été élu maire, il organise, chaque année où se tient un scrutin, de fausses élections. « Les bureaux de votes sont tenus par les enfants de l’école primaire et ils peuvent aussi tous voter pour des personnalités célèbres », explique-t-il. Il se rappelle avec émotion qu’avant les présidentielles de 2022, les 36 élèves ont plébiscité Kilian Mbappé et le rugbyman Antoine Dupont. « C’est incroyable de voir comme ils se prennent tous au jeu », s’amuse Michel Soriano qui met un point d’honneur à travailler régulièrement avec les enfants de la commune.

« Moi je reste passif, je rectifie les erreurs »

Le but du projet du maire de Lasséran est vraiment de laisser les enfants participer seuls. « Moi je me contente de rester passif et de rectifier les erreurs qu’ils pourraient commettre », précise-t-il. C’est avec beaucoup d’émotion qu’il évoque ces journées passées avec les plus jeunes. « Je me suis parfois amusé à les piéger en introduisant des faux bulletins dans l’urne pour observer leur réaction et leur apprendre comment comptabiliser correctement les voix », s’amuse le maire.

Les élèves sont tous ravis de ces journées, à tel point que l’institutrice du village vient même demander à Michel Soriano d’organiser ces fausses élections.

L’accueil de jeunes en SNU

Dans le cadre du SNU (Service National Universel) la commune de Lasséran a organisé une journée axée autour de la démocratie, notamment via ces élections fictives dont le maire a le secret. « J’ai été contacté par les animateurs de ces jeunes entre 16 et 18 ans en SNU qui avaient entendus parler de ce que je faisais à Lasséran », explique-t-il.

Au début de la journée le maire leur a présenté le fonctionnement et les spécificités d’une commune rurale. « Je leur ai aussi expliqué quel était le rôle d’un conseil municipal », complète-t-il. Un scrutin a ensuite été organisé avec des candidats fictifs et ce sont les jeunes qui se sont chargés de tenir les bureaux de vote et de dépouiller les voix. « Je suis resté en retrait comme je le fais d’habitude, je me contentais d’expliquer comment fonctionne des élections et je leur ai indiqué leurs erreurs », précise Michel Soriano.

Une fois les élections terminées, les jeunes ont participé à un faux conseil municipal sur le thème de la création d’éoliennes sur la commune de Lasséran. « Ils ont nommé un maire et deux adjoints ainsi que des conseillers municipaux. Chacun avait ensuite une position précise sur le sujet qu’il fallait défendre », raconte le maire. L’occasion pour ces jeunes d’apprendre comment débattre sans se couper la parole, en respectant l’opinion des autres, … « À la fin des débats ils ont ensuite voté. Tout s’est très bien passé, je pense que cela a leur a été très instructif. On peut faire des choses incroyables avec les plus jeunes quand ils sont motivés », conclut Michel Soriano.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de la Dépèche



Michel Soriano

Maire de la commune de Lasseran


« J’aimerais dire à tous les maires que s’ils ont la chance d’avoir une école sur leur commune, il faut à tout prix faire travailler les plus jeunes sur des sujets qui touchent à la démocratie, la paix, la citoyenneté, la tolérance et la laïcité. Quand on leur présente un projet motivant les jeunes vont toujours s’investir au maximum, c’est très touchant et instructif pour eux comme pour nous. »

VILLECERF (77) : DES TRAVAUX DE RENOVATION D’UN PONT QUI S’INSCRIVENT DANS LA CREATION D’UN ESPACE NATUREL SENSIBLE

Image mise en avant - Villecerf (77) – Des travaux de renovation d'un pont

La commune de Villecerf, en Seine-et-Marne, est traversée par le GR11.

Du fait d’une affluence importante, la commune a engagé des travaux de rénovation des ponts empruntés par les randonneurs, ainsi qu’une sécurisation du chemin à certains endroits spécifiques.

Afin d’harmoniser ces chantiers avec le respect de la faune et de la flore de la commune, ils s’inscrivent dans le cadre de la création d’un espace naturel sensible.

Deux ponts permettent aux randonneurs qui empruntent le GR11 de traverser la rivière de l’Orvanne. Situés sur la commune de Villecerf, ces deux structures étaient très abîmées. « Nous avons fait de la rénovation de ces ponts notre priorité pour des raisons de sécurité », explique François Deysson, le maire de Villecerf. Pour autant, il n’était pas question que les travaux visant à sécuriser le chemin se fassent au détriment du respect de la faune et de la flore locale. « Nous sommes dans une zone très marécageuse, cela présente des risques pour les randonneurs mais c’est aussi un espace qui regorge de biodiversité », détaille Mélanie Lamotte, maire adjointe déléguée au vivre ensemble.

Les travaux de sécurisation du sentier

Le pont noir, le plus long des deux ponts qui doivent être rénovés, a été terminé en juin 2022. « Nous avons été accompagnés par une entreprise privée qui s’est occupé principalement de la structure en métal qui soutient le pont », explique Claude Lazaro, conseiller municipal de Villecerf. La découpe du bois et l’installation des planches a ensuite été réalisée bénévolement par un menuisier de la commune et conseiller municipal, Jean-Paul Lenfant. Il a été aidé par les autres membres du conseil municipal. « Le projet a été initié en 2020, cela a pris beaucoup de temps car il y avait un réseau d’eau et la fibre qui passaient au niveau du pont », précise Claude Lazaro. Le second pont devrait lui aussi être rénové à terme par la mairie, en utilisant sensiblement le même mode opératoire.

Dans la continuité de cette logique de sécurisation du sentier, la mairie va faire installer un platelage en bois au niveau des zones les plus marécageuses. « Une des difficultés que nous avons rencontrées ici a été de convaincre certains propriétaires de revendre leurs terrains sur lesquels passe le sentier », précise François Deysson. Au total, pour l’ensemble des travaux la commune a dépensé 12 000€ et a bénéficié de 60% de subventions. Ces chantiers de sécurisation ont été réalisés avec le souci du respect de la biodiversité de la commune et avec le concours de l’EPAGE (Établissement public d’aménagement et de gestion des eaux), notamment dans le cadre de la création d’un espace naturel sensible.

La création d’un espace naturel sensible

« Autour de Villecerf il y a beaucoup de communes qui connaissent des inondations », explique Mélanie Lamotte.

« La présence d’une zone marécageuse est donc une véritable aubaine puisqu’elle agit comme un tampon qui permet de réguler le niveau de l’eau et d’éviter ces inondations », continue-t-elle. Selon François Deysson, il y a environ 8 mètres de tourbe à certains endroits. C’est ce constat qui a donné envie à l’équipe municipale de créer un espace naturel sensible autour de la commune.

À cela s’ajoute aussi une préoccupation écologique. De nombreuses espèces de plantes et d’animaux évoluent dans ces marais.

« En coopération avec le département de la Seine-et-Marne nous avons lancé un ABC (Atlas Biodiversité Communale) de la faune et de la flore sur la commune », détaille Mélanie Lamotte. Initié au début de l’année 2021 ce projet va s’étendre sur 3 ans et permettre de recenser précisément la biodiversité existante sur la commune. « Ce document est participatif, les habitants peuvent signaler les espèces qu’ils rencontrent », souligne la maire déléguée au ‘‘vivre ensemble’’.

À terme, ce sera un outil très précieux qui va permettre d’orienter tous les travaux d’aménagement au niveau de la commune.

« La prise en compte de la biodiversité est d’ailleurs déjà en cours puisque nous devons réfléchir à l’emplacement du platelage de tel sorte qu’il ne vienne pas bouleverser l’écosystème du marais », conclut Mélanie Lamotte.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune



François Deysson

Maire de la commune de Villecerf et président de l’AMR 77

« Il faut savoir tirer avantage des potentialités écologiques de nos communes. La protection de ces zones permet d’améliorer le cadre de vie des habitants autant qu’elle permet de protéger la biodiversité. C’est notamment le cas avec la défense qu’offrent les espaces marécageux contre les inondations. »

BENEVENT-L’ABBAYE (23) FAIT CONSTRUIRE UNE MAISON DES PATRIMOINES DANS L’ANCIENNE ABBAYE

Image mise en avant - Benevent-l'Abbaye (23) - Fait construire une maison des patrimoines dans l'ancienne abbaye

Labélisée petite cité de caractère, la commune de Bénévent-l’Abbaye veut faire de la protection et de la promotion du patrimoine son principal levier de développement.

Dans la lignée de cet objectif la commune a donc entrepris de réhabiliter une aile de l’ancienne abbaye pour en faire une maison des patrimoines qui accueille aujourd’hui 8 artistes.

En 2020 la commune de Bénévent-l’Abbaye, dans la Creuse, a lancé des travaux visant à rénover une partie de l’abbaye de la commune. « Cette ancienne abbaye qui appartient à la commune a été valorisée depuis longtemps. Une aile est consacrée à l’école primaire et celle dont les travaux viennent de s’achever sera consacrée à une maison des patrimoines », explique André Mavigner, maire de Bénévent-l’Abbaye. Avec ce projet il espère attirer des artistes qui vont installer leur atelier dans l’Abbaye pour pouvoir se développer. Ensuite ils pourront s’installer plus durablement sur la commune. « Pour l’instant, nous avons un coutelier, un artisan vitrailliste, un céramiste, une potière, une productrice de laine de mohair, une illustratrice et deux peintres », détaille le maire.

Une pépinière artistique

L’opportunité offerte par la commune de Bénévent-l’Abbaye est très intéressante pour les artistes. « Ils habitent tous dans un rayon de 15km. La possibilité de s’installer si près de chez eux leur permet de limiter grandement leurs déplacements et donc de réaliser des économies », explique André Mavigner.

Pour les motiver à venir s’installer le maire a compté sur le bouche-à-oreille et sur le réseau du CAC23, un collectif d’artisans de la Creuse. « Le prix du loyer est aussi très attractif puisqu’ils ne paient que 30€ par mois pour bénéficier d’un emplacement », détaille le maire.

Afin d’apporter de la visibilité aux artistes, des expositions seront organisées régulièrement dans les deux espaces prévus à cet effet. La première est d’ailleurs déjà en cours depuis le 8 juillet 2022. « J’aimerais aussi que nous installions une boutique dans les locaux pour aider les artistes à vendre leurs créations. Nous allons aussi recruter une animatrice qui s’occupera de l’accueil du public », explique André Mavigner.

Des travaux de grande ampleur

Pour réaliser le chantier de rénovation de l’abbaye la commune a dépensé 1 300 000€.

« Nous avons touché beaucoup de subventions pour nous aider dans le cadre de ce projet », précise André Mavigner. L’Europe a versé 440 000€, l’État 242 000€, la région Nouvelle-Aquitaine 120 000€, le département de la Creuse 78 000€ et la fondation Crédit Agricole Centre-France 10 000€.

Ce chantier s’inscrit pour la commune dans un projet de rénovation de l’abbaye qui est en cours depuis déjà plusieurs années.

« Nous avons déjà refait toute l’accessibilité de l’édifice, restauré la charpente et la lumière.

À terme nous allons aussi investir dans la géothermie pour chauffer l’édifice.

C’est important de valoriser ce patrimoine unique que nous avons sur notre commune », conclut le maire.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Site de l’office du tourisme



André Mavigner

Maire de la commune de Bénèvent-l’Abbaye


« Je pense qu’il est important quand on est maire de se fixer des objectifs politiques clairs et de s’y tenir coûte que coûte. C’est un investissement quotidien qui demande de ne pas avoir peur d’aller parfois contre ce que pensent les administrés, surtout en matière de culture. »

VILLECERF (77) ABANDONNE LE FIOUL POUR DES CHAUDIERES UTILISANT LA BIOMASSE

Image mise en avant - Villecerf (77) - Abandonne le fioul pour des chaudière biomasse

Par souci de réduction de la consommation énergétique et d’économies budgétaires, la commune de Villecerf, en Seine-et-Marne, a décidé d’abandonner l’utilisation du fioul.

Au cours de l’année 2022, les chaudières de l’école primaire et de la mairie ont donc été remplacées.

Elles utilisent désormais la biomasse, une source d’énergie bien plus écologique.

Les travaux pour installer la nouvelle chaudière de la mairie était bien prévue en 2021 mais le remplacement de celle de l’école était prévu en juillet 2022 C’était sans compter sur une panne irréparable 2 semaines avant Noël ! « Nous n’avions pas le choix… il fallait que la nouvelle chaudière à pellets soit opérationnelle pour la rentrée de janvier 2022 ! », se rappelle François Deysson, maire de Villecerf. L’entreprise a été très coopérative et ses employés ont travaillé fort tard et se sont beaucoup impliqués pour tenir les délais imposés à l’entreprise.

Il est important de souligner que ces installations ont fait l’objet d’un projet mûrement réfléchi depuis le précédent mandat, notamment avec le concours du SDESM (Syndicat des énergies de Seine-et-Marne).

Un projet pilote

« L’abandon du fioul par notre commune s’inscrit dans une logique économique et écologique. Désormais il n’est d’ailleurs plus possible d’installer de nouvelles chaudières à fioul », explique Jacques Illien, maire adjoint délégué au budget et également vice-président du SDESM.

La commune a fait le choix de la biomasse en conscience. Le retour sur investissement est notamment intéressant car, au bout de 12 ans, la commune fera des économies par rapport au fioul. « L’espérance de vie de ce genre de chaudière atteint les 50 ans », précise Jacques Illien.

Dans le cadre de ce projet d’un coût total de 177 K€, l’équipe municipale s’est faite accompagner par le syndicat. « Villecerf est devenu site pilote ce qui nous a permis de bénéficier d’un taux de subvention de 80% abondé, de manière importante par l’État dans le cadre du plan de relance », précise François Deysson.

Des travaux importants

Pour installer les deux nouvelles chaudières à pellets de bois, d’importants chantiers ont été lancés. Pour l’école primaire et ses 69 élèves, qui ont été installés deux semaines dans la salle polyvalente le temps des travaux, il a fallu construire un grand silo. « Nous n’avions pas la place dans l’ancien local d’installer le silo à pellets qui alimente la chaudière, nous avons donc construit un nouveau local à côté », détaille Jacques Illien. Tout au long de l’été, des travaux d’isolation sont réalisés sur l’école afin de pouvoir réduire plus encore la consommation énergétique du bâtiment. Une rénovation qui devrait aussi bientôt avoir lieu à la mairie.

La chaudière de la mairie étant plus petite que celle de l’école, il n’a d’ailleurs pas été nécessaire de construire un nouvel espace pour accueillir le silo de pellets. Les deux locaux ont été rénovés en même temps.

Un entretien plus simple que le fioul

Spécificité de ces nouvelles installations : elles peuvent être gérées à distance via une application, sur smartphone. Celle-ci indique aussi l’état de fonctionnement de la chaudière, ainsi que les différents paramètres de chauffe.

« Cela demande très peu d’entretien et de surveillance de la part des employés communaux, la seule chose à faire est de vider le cendrier de la chaudière de temps en temps », complète Jacques Illien.

Pour le combustible, le pellet, la commune devra passer chaque année une commande en prévision de l’hiver.

« Il sera sûrement nécessaire de refaire une seconde livraison au milieu de la saison mais c’est beaucoup moins cher que le fioul, dont les prix ne cessent d’augmenter », continue le maire délégué.

Le bois nécessaire à la fabrication des pellets est originaire de l’Est de la France plutôt que d’Europe de l’Est comme c’est souvent le cas ; un point auquel la commune tenait beaucoup pour que ce projet soit résolument écologique et durable.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article (en page 4) dans le magazine de la commune



François Deysson

Maire de la commune de Villecerf et Président de l’AMR 77


” Il y a beaucoup de projets municipaux qui s’inscrivent dans la durée, comme celui d’un changement des chaudières. Ne craignez pas d’engager de tels projets d’investissement durant la dernière année de mandat, charge ensuite aux suivants de reprendre le flambeau ! C’est important pour permettre à la commune de continuer à se développer, c’est important pour les carnets de commande de nos entreprises et donc pour la sauvegarde de l’emploi !”

CROTENAY (39) INAUGURE UN NOUVEAU BAR-RESTAURANT DANS LE CADRE DU PROJET LANCE PAR 1000 CAFES

Image mise en avant - Crotenay (39) - Nouveau bar-restaurant

La commune de Crotenay (630 hab.) dans le Jura a inauguré le 18 juin 2022 un nouvel établissement.

Les services proposés sont variés puisqu’il servira à la fois d’épicerie, de bar, de restaurant et de relais colis.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme 1000 cafés (groupe SOS), dont l’objectif est d’ouvrir des cafés multiservices dans des communes rurales de moins de 3 500 habitants.

Pendant la campagne municipale de 2020 l’un des principaux engagements d’Olivier Cavallin, le maire actuel de Crotenay, était de ramener des lieux de convivialité dans le village. « J’ai entendu parler de 1000 cafés pendant le confinement avant d’être élu. J’ai donc monté le dossier qui était déjà prêt une fois les élections passées », explique-t-il. Une semaine après les résultats le projet était donc lancé. 1000 cafés accompagne les maires des communes rurales dans le lancement de cafés multiservices, notamment en réalisant des enquêtes auprès de la population et en facilitant la gestion de la structure une fois celle-ci ouverte. Ce partenariat permet donc d’assurer des coûts plus bas pour les gérants et de pérenniser leur établissement, baptisé Le comptoir de l’Heute.

« Notre village s’endormait »

La commune de Crotenay comptait 1 cafés et 4 restaurants, mais ils sont aujourd’hui tous fermés. « Lorsque le dernier restaurant a fermé la mairie s’est positionnée pour le racheter. J’avais vraiment l’impression que notre village s’endormait, il fallait rouvrir un café », confie Olivier Cavallin.

Une fois le local racheté, la commune a déposé le dossier de candidature en septembre 2020. 1000 cafés s’est rendu sur place et après les résultats très positifs de l’enquête auprès des habitants le projet de Crotenay a été retenu.

La commune s’est ensuite lancée dans les travaux pour réhabiliter les locaux, inutilisés depuis 12 ans, et le logement pour les futurs gérants. « 1000 cafés nous a accompagné dans le recrutement des gérants. Finalement, nous avons choisi un couple originaire de Chambéry qui est venu s’installer à Crotenay en mars 2022 », détaille le maire.

Pour l’ensemble des travaux, la commune a dépensé 200 000€ et 100 000€ pour acheter le local. Elle a bénéficié respectivement d’un taux de subvention de 66% et 30%. « Nous louons le restaurant et le logement aux gérants pour 400€ par mois », complète Olivier Cavallin.

Un bar-restaurant-épicerie-relais colis

L’une des spécificités du programme 1000 cafés est de chercher à adapter l’offre en fonction des besoins de chaque commune. Dans le cas de Crotenay, il a été décidé d’aller plus loin que le simple café en proposant un véritable service de restauration combiné avec une partie épicerie. « Nous privilégions systématiquement les produits locaux », insiste Olivier Cavallin. L’établissement sert aussi de relais colis, un moyen efficace pour attirer plus de potentiels clients.

En ce qui concerne les horaires d’ouverture la mairie avait à cœur que le restaurant soit ouvert le dimanche et en particulier le soir. « Il y a un club de foot qui compte 240 licenciés dans la commune. Le dimanche soir ils ont pour tradition d’aller manger des pizzas. Maintenant, grâce au restaurant, ils peuvent rester à Crotenay et ne sont pas obligés de se déplacer sur des kilomètres. On leur propose même des pizzas ce soir-là », détaille Olivier Cavallin.

Aujourd’hui, Au comptoir de l’Heute, connaît un lancement très positif. « Il y a des gens qui viennent d’autres communes. J’essaye moi-même d’y aller le plus souvent possible, il est important de maintenir des bonnes relations avec les gérants pour que le projet soit pérenne », explique Olivier Cavallin.

La visite de quatre maires dans la commune pour découvrir ce qui avait été fait dans le cadre du programme 1000 cafés, est elle aussi un symbole fort de la réussite du projet porté par Crotenay.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Facebook du Comptoir de l’Heute

> Article de Hebdo 39

Olivier Cavallin

Maire de la commune de Crotenay

« C’est très important de se rapprocher très tôt de 1000 cafés, j’aurais aimé les rencontrer avant même de pouvoir déposer mon dossier de candidature. C’est aussi très utile de partager son expérience avec les autres maires et de prendre le temps de se renseigner sur leurs expériences. »