LE COMBAT D’ECHOURGNAC (24) POUR SAUVER UNE CLASSE DE L’ECOLE PRIMAIRE DE LA COMMUNE

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LE COMBAT D’ECHOURGNAC (24) POUR SAUVER UNE CLASSE DE L’ECOLE PRIMAIRE DE LA COMMUNE

Depuis la notification en janvier 2020, par le directeur académique des services de l’éducation (DASEN), de la volonté de fermer une des trois classes de l’école primaire d’Échourgnac, le maire, les parents d’élèves et des élus locaux se mobilisent.

Leur objectif : sauver la classe en rendant l’école la plus attractive possible.

Si les résultats ont été à la hauteur de ses attentes, le maire continue tout de même d’agir et veut créer une maison d’assistants maternelles (MAM) sur la commune pour pérenniser l’existence de la classe.

Issue d’un regroupement pédagogique avec la commune de Saint-Michel-de-Double, l’école primaire publique d’Échourgnac était fréquentée par des élèves de plusieurs communes. « Avec la volonté de la région d’optimiser les transports en communs, le ramassage scolaire est devenu de moins en moins important, il y a donc eu nécessairement moins d’enfants dans l’école », explique Jacques Gambro, maire d’Échourgnac. Le nombre d’élèves est tombé à 30, un chiffre qui ne justifiait pas de maintenir les 3 classes de l’école selon le DASEN. Pour autant, personne dans la commune n’entendait se satisfaire de cette décision. « Nous sommes déjà dans un désert scolaire, il était impossible de laisser une classe disparaitre. D’autant plus qu’elle risquait, à terme, d’entrainer la fermeture de l’école puisque les parents n’étaient pas emballés par des classes avec 4 ou 5 niveaux différents », détaille Jacques Gambro.

Communiquer et rendre l’école « plus attractive »

Pour sauver la classe de l’école d’Échourgnac il fallait, selon les termes du préfet, la rendre « plus attractive » afin d’attirer de nouveaux élèves. Le maire de la commune a donc entrepris plusieurs projets en ce sens. Le premier a été d’obtenir un label « éco-école » ainsi que de rendre la cantine scolaire éco-responsable. Les plats servis sont désormais réalisés à partir d’une majorité de produits bios et la quantité de déchets produits est limitée. Ensuite, à la rentrée de septembre 2022 sera lancé le programme « Lire et faire lire » avec les élèves.

« Nous avons beaucoup communiqués sur ces actions et cela a payé puisque l’école accueille aujourd’hui une cinquantaine d’enfants », explique Jacques Gambro.

La mobilisation générale contre la fermeture a aussi beaucoup aidé. Les parents d’élèves étaient très mobilisés ainsi que des maires de communes alentours. Le mouvement a aussi reçu le soutien de l’inspecteur de circonscription de l’époque, M. Gutwoski, ainsi que de sa successeuse Mme Milliard. « Deux autres classes de la région étaient frappées d’une décision de fermeture donc nous avons décidé de faire front commun », détaille le maire d’Échourgnac. Des rassemblements réunissant plusieurs dizaines de personnes devant les écoles ont donc été organisés. Selon Jacques Gambro la médiatisation de cette lutte a aussi servi la cause. En effet, compte tenu de l’augmentation des effectifs et de la mobilisation le DASEN a assuré que la classe resterait ouverte au moins jusqu’à la rentrée de septembre 2023.

Pérenniser le succès de la mobilisation avec la création d’une MAM

Aujourd’hui, le sursis obtenu par la commune ne satisfait pas complétement le maire qui cherche des solutions pérennes.

C’est pourquoi il a décidé de se lancer dans un projet de création d’une maison d’assistants maternelles (MAM).

« Parce que nous n’avions pas de structures pour accueillir les enfants en bas-âge, les parents étaient obligés de les envoyer dans d’autres communes.

Une fois là-bas ils se faisaient des amis et ils n’étaient donc pas scolarisés dans l’école d’Échourgnac. En créant une MAM on s’assure que les enfants restent », explique Jacques Gambro.

Tout est prêt pour lancer la construction du bâtiment qui va accueillir cette structure, ne manquent plus que les subventions.

Le coût total du projet s’élève à 280 000€ mais la CAF ainsi que le département ont déjà prévu d’accorder des aides à la commune.

Deux assistantes sont déjà recrutées, le maire espère donc que les travaux pourront commencer en septembre 2022.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Article de France Bleu

Jacques Gambro

Maire de la commune d’ Échourgnac

« J’ai déjà été contacté par plusieurs maires qui connaissent une situation similaire. Je leur ai dit qu’il est essentiel de mettre en place des projets complémentaires qui permettent de valoriser l’école et de la distinguer. Cela permet de faire venir de nouveaux élèves tout en restant dans le système de l’école publique républicaine. »

SAINT-PAUL-DE-TARTAS (43) PERMET LA CREATION D’UNE ŒUVRE DE LAND ART DANS LE VILLAGE

Image mise en avant - Saint-Paul-de-Tartas (43)- Land Art

Sur la place Zacatin de la commune de Saint-Paul-de-Tartas, dans la Haute-Loire, trône désormais une œuvre monumentale de land art.

Réalisée exclusivement à partir de planches de bois par l’artiste plasticien Jérôme Leyre cette création est baptisée « le tournis de Tartas ».

Les habitants de la commune peuvent en profiter depuis son inauguration le 18 avril 2022.

Un constat sur l’organisation de l’espace dans les communes rurales a poussé Marie-Laure Mugnier, à accueillir sur sa commune une œuvre de land art. « Dans nos communes nous avons souvent de grandes places qui ne sont pas vraiment utilisées ou mises en valeur, j’avais donc envie de pouvoir occuper cet espace », explique-t-elle. Marie-Laure Mugnier a donc pris contact avec Jérôme Leyre puisque son travail lui semblait en mesure de répondre à cette aspiration. Cet artiste plasticien travaille uniquement le bois et ses sculptures imposantes entrent toujours en relation direct avec l’environnement alentour. La commune a laissé une liberté très importante à l’artiste dans la réalisation de son œuvre et c’est elle qui s’est occupée de la financer intégralement. C’est donc 3 500€ qui ont été investi pour acheter les 600 planches de bois qui composent le tournis de Tartas ainsi que pour rémunérer Jérôme Leyre.

Une œuvre qui interroge sur la nature de l’environnement 

« Pour moi il était primordial que l’œuvre soit porteuse de sens », témoigne Marie-Laure Mugnier. La sculpture de la place Zacatin cherche à amener les passants à se questionner sur notre rapport à l’environnement et à l’aménagement du territoire. « C’est d’ailleurs pour cela que nous avons fait le choix d’une réalisation totalement en bois », détaille la maire de Saint-Paul-de-Tartas.

Le tournis de Tartas est une œuvre de land art interactive. En fonction de la position à travers laquelle on la regarde on ne voit pas la même partie de l’environnement autour. Ainsi, on peut aussi bien observer des bâtis anciens et plus récents, des friches et des espaces naturels. Le public est incité à se questionner sur la nature de l’espace qui l’entoure. « En plus de cela, les enfants peuvent jouer dans l’œuvre puisqu’ils peuvent grimper à l’intérieur », explique Marie-Laure Mugnier.

Les habitants de la commune et l’œuvre

Une des spécificités de la réalisation du tournis de Tartas se trouve dans la place qu’ont occupé les habitants de la commune.

Ce n’est pas Jérôme Leyre qui s’est occupé d’assembler les 600 planches. Le choix qui a été fait a été de faire participer tout le monde à sa construction.

« Le matin, beaucoup de jeunes du village se sont déplacés pour assembler l’œuvre et ensuite nous avons organisé un grand repas en extérieur », détaille la maire de Saint-Paul de Tartas.

Aujourd’hui, cette œuvre imposante connait un véritable succès parmi les habitants de la commune, à tel point que la place Zacatin est désormais désignée de façon officieuse « place de la statue ».

Il y a même des personnes des communes alentours qui viennent pour découvrir le tournis de Tartas.

« On voit bien que la forme atypique de l’œuvre attire tout de suite l’œil des passants », explique Marie-Laure Mugnier qui se satisfait aujourd’hui de la réussite de ce projet.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune : http://www.saint-paul-de-tartas.fr/public/

> Article



Marie-Laure Mugnier

Maire de la commune de Saint-Paul de Tartas

« Je pense que des œuvres aussi imposantes doivent avoir un sens, elles doivent pouvoir permettre de réfléchir à une thématique précise et de sensibiliser grâce à l’art. »

A ANGLARDS-DE-SALERS (15), UN CHÂTEAU AU CŒUR DES ACTIVITÉS CULTURELLES DE LA COMMUNE

Image mise en avant - ANGLARDS-DE-SALERS (15) - Château

Une forte volonté politique a permis de faire de la commune un lieu de culture immergé dans la ruralité.

François Descœur, maire d’Anglards-de-Salers, organise depuis plus de 20 ans des rendez-vous culturels.

Ce village de 754 habitants est propriétaire du château de la Trémolière dans lequel se tiennent des manifestations, connues nationalement.

À l’intérieur du château de la Trémolière, classé Monument Historique, sont exposées des tapisseries d’Aubusson, caractéristiques des verdures du 16e siècle. Ce joyau unique au monde, nommé « le bestiaire fantastique », est aussi classé Monument Historique.

Autour, un jardin médiéval d’inspiration contemporaine a été créé par EricOssart et Arnaud Maurière, « Le verger de Déduit ». Ce jardin a été labélisé « Jardin Remarquable » par le Ministère de la Culture, dès sa création. Son entretien a été confiée à une jardinière, employée communale, sur la base des conseils des paysagistes.

Ce lieu, au milieu des vaches rouges du pays vert (les Salers du Cantal), est devenu un lieu culturel vivant. Il a été rejoint par de nombreuses associations qui contribuent à le faire rayonner. « Approprié par les habitants il montre que le droit à la Culture, le droit au village n’est pas un rêve », explique François Descœur.

Confronter le 16éme et le 21éme siècle »

L’idée a été de créer un évènementiel autour de ce site. Aussi, grâce à un partenariat avec la galerie d’art Claire Gastaud de Clermont-Ferrand, chaque année, un artiste contemporain est exposé à côté du Bestiaire Fantastique et du Verger de Déduit. « L’objectif est de confronter le 16e siècle et le 21e siècle. L’artiste peut être photographe, sculpteur, peintre, plasticien…. Il doit trouver sa place dans le système « Textile – Jardin » ; là est l’unique cahier des charges », précise le maire, et de continuer : « Le site du château de la Trémolière avec le bestiaire fantastique reste la base fondamentale de notre développement culturel »

La renommée de ce lieu dépasse largement la géographie locale avec une couverture médiatique importante. « Télévision, radio, presse écrite et la proximité de deux « Plus beaux villages de France », dont Salers, nous permet d’être un point d’accroche culturel important », explique François Descœur.

Les relais dans le territoire se font grâce à la communauté de commune du Pays de Salers qui porte la compétence « Culture ». Le Ministère de la Culture (DRAC Auvergne), le Conseil Régional AURA, le Conseil Départemental du cantal, la communauté de communes, ainsi que plusieurs partenaires privés sont des partenaires précieux pour cet évènement culturel dans le monde rural.

Une véritable fourmilière culturelle s’organise autour du château

Le château de la Trémolière est devenu avec le temps un haut lieu de médiation culturelle pour les enfants, avec des activités d’EAC organisées par la communauté de communes.

A l’automne les médiateurs et l’artiste contemporain présent, rencontrent les enfants de toutes les écoles de la communauté de commune en expliquant et démystifiant l’art exposé.

Les associations sont aussi très actives en complément du site : l’association « Les peintres du dimanche » réunit des peintres amateurs, dont les œuvres sont exposées sans limitation ou censure dans l’enceinte du château.

L’association les amis du « Verger de Déduit » promeut quant à elle le jardin labélisé. Et cela ne s’arrête pas là puisque l’association « Découvertes chemin et patrimoine » travaille sur l’environnement et l’architecture vernaculaire, tandis que l’association « La musique des mots d’Anglards-de-Salers » a pour objectif de promouvoir la lecture et les livres.

Elle intervient aussi dans les jardins et le château. Enfin, un danseur, avec son association « Angl’Arts » originaire de la commune, organise des galas dans le verger.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Facebook de la commune

> Article de La Montagne

> Site de l’office du tourisme



François Descœur

Maire de la commune d’ Anglards-de-Salers

« La culture dans le monde rural est universelle, mais l’échelon national doit être équitable entre tous. Facteur d’attractivité du territoire, les actions culturelles qui sont proposées dans les villages sont avant tout de formidables outils pour favoriser le lien social, le vivre-ensemble et l’émancipation de tous. A l’heure des droits culturels favorisant la participation des habitants, il est temps de voir la culture avec un esprit d’ouverture. Il est urgent de ne pas attendre et que les élus et associations se mobilisent dans nos 30 000 communes rurales qui représentent un tiers de la population Française.
Il faut bannir le vieux préjugé : « Ce n’est pas pour nous » et promouvoir un éloge du partage et de la diversité, avec toute la bienveillance

CREANCES (50) RENOVE SA SALLE MULTI-ACTIVITES DANS UNE LOGIQUE DE REDUCTION DE LA CONSOMMATION ENERGETIQUE COMMUNALE

Image mise en avant - Créances (50) – rénovation de sa salle multi-activités

En octobre 2022 commenceront les travaux de rénovation énergétique de la salle multi-activités de la commune de Créances dans la Manche.

L’objectif est double : réduire les dépenses de la commune en énergie et améliorer son empreinte carbone.

Ce projet s’inscrit dans une dynamique globale de réduction de la consommation au niveau de la commune.

Économiser de l’énergie

« Nous avons un objectif précis dans le cadre de ces travaux : économiser de l’énergie », explique le maire de Créances. L’isolation du plafond et des murs va donc être totalement remise à neuve, les lampes seront remplacées en LED, la chaudière à fioul va devenir une chaudière à gaz. « Une commune voisine de la nôtre va se lancer dans la construction d’un méthaniseur, à terme nous espérons pouvoir utiliser le gaz vert produit par cette structure. »

L’accent est donc aussi mis sur le local : l’énergie le sera et les 7 entreprises qui interviennent dans les travaux sont aussi issues de la région. Au total, la commune a dépensé 352 000€ et a bénéficié de 147 000€ de subventions, soit environ 60%.

Une logique déclinée sur toute la commune

La rénovation énergétique permet d’économiser à la fois de l’argent et de consommer moins de ressources. C’est pourquoi cette stratégie appliquée à la salle multi-activités est déclinée au niveau de la commune entière.

« Nous avons déjà remplacé la plupart des lampadaires par des éclairages LED, nous allons aussi refaire l’isolation de la mairie. », explique le maire de Créances.

Le travail de diagnostic de la consommation en énergie est au cœur de la politique écologique de la commune, qui compte pour cela sur l’aide du SDEM (Syndicat départemental d’énergie de la Manche).

« Tous les bâtiments communaux ont fait l’objet d’étude en vue de réduire, à terme, la consommation énergétique », conclut Henri Lemoigne.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

Henri Lemoigne

Maire de la commune de Créances

« Pour les projets de rénovation énergétique il faut toujours s’appuyer sur un diagnostic le plus détaillé possible, réalisé par un professionnel. Il faut ensuite aviser en fonction de la capacité financière de la commune et essayer de faire le maximum. Je pense qu’il faut se fixer pour objectif de réduire d’au moins 50% la consommation en énergie. »

DEUX LIGNES DE CO-VOITURAGE INAUGUREES SUR L’INTERCOMMUNALITE DE LA HOUVE ET DU PAYS BOULAGEOIS (57)

Image mise en avant - Interco Houve et Pays Boulageois (57) - co-voiturage

Lancé après une étude réalisée en 2020, le projet de création de deux lignes de co-voiturage a été lancé officiellement en juin 2022.

La commune de Varize-Vaudoncourt, en Moselle, investie dans le projet dès ses débuts, bénéficie désormais d’un arrêt sur l’une de ces lignes.

L’une d’entre elle fonctionne grâce à une application, l’autre grâce à des panneaux indiquant la destination du passager.

Varize-Vaudoncourt se situe à proximité de la métropole de Metz. « Il y a beaucoup d’actifs qui font le trajet vers la ville chaque jour pour travailler », explique Franck Rogovitz, maire de la commune et vice-président de l’intercommunalité de la Houve et du Pays Boulageois. Face à cette problématique de mobilité, la communauté de communes a lancé en 2020 une étude auprès des habitants. Après celle-ci, qui a souligné le besoin de chacun pour plus de mobilité, il a été décidé de se lancer dans un projet de co-voiturage. « Je crois que le co-voiturage est une des solutions d’avenir pour notre territoire. C’est une solution écologique, économique et solidaire », estime Franck Rogovitz. Deux lignes ont donc été lancées, chacune avec des destinations précises.

Deux lignes de co-voiturage

« La ligne covoit’ici fonctionne grâce à une application numérique et elle s’adresse principalement aux actifs qui travaillent sur l’Eurométropole de Metz ou aux étudiants », explique le maire de Varize-Vaudoncourt. Les conducteurs s’inscrivent sur l’application et reçoivent des notifications de la part des passagers qui stationnent à des arrêts indiqués par des panneaux. Une solution économique puisque les usagers sont indemnisés à hauteur de 2€ par passagers, qui eux n’ont pas besoin de payer pendant les premières semaines de fonctionnement du service. Cette première ligne est fonctionnelle du lundi au vendredi aux heures de pointes. Le matin l’aller vers Metz peut se faire entre 6h30 et 8h30 et le retour entre 17h et 19h. « Ce qui est intéressant c’est que les usagers n’ont pas à s’inquiéter pour le retour. S’ils ne trouvent pas de chauffeurs, l’application fournit un taxi sans frais », détaille Franck Rogovitz.

La ligne covoit’ici a été mise en place en partenariat avec l’Eurométropole de Metz, elle-même désireuse de réduire le nombre de voitures. Au total le coût du projet s’élevait à 300 000€ mais la communauté de communes a bénéficié de deux tiers de subventions.

La seconde ligne de co-voiturage, mise en place grâce à covoit’go, en partenariat avec la Communauté de communes Bouzonvillois Trois Frontières, fonctionne tous les jours de la semaine et à n’importe quelle heure. Autre spécificité, elle utilise des panneaux et pas une application. Les usagers indiquent grâce à des boutons l’arrêt où ils souhaitent se rendre, celui-ci s’affiche et les conducteurs peuvent s’arrêter. Cette ligne a coûté 100 000€ avec, là encore, deux tiers de subventions.

« Un véritable service public »

« Il a fallu convaincre les maires des autres communes. Il y a des risques inhérents à ce genre de projet : est-ce que les gens vont s’en servir ? vont-ils apprécier ? », explique Franck Rogovitz.

À ces incertitudes s’ajoute la problématique du coût : « ce n’est absolument pas un projet lucratif pour les communes, c’est un véritable service public qui n’a pas pour objectif de faire des gains. Il y a même des coûts en raison de la maintenance, de la communication qui doit être importante, … », complète le vice-président de la communauté de communes.

Les deux lignes sont en service depuis maintenant 1 mois et les retours sont déjà très positifs, le maire ne regrette donc rien de l’investissement dans le projet. « Je me suis moi-même inscrit sur la plateforme en tant que conducteur. Cela permet de rencontrer des gens, de créer du lien » conclut Franck Rogovitz.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de Ouest France

Franck Rogovitz

Maire de la commune de Créances

« Pour les projets de rénovation énergétique il faut toujours s’appuyer sur un diagnostic le plus détaillé possible, réalisé par un professionnel. Il faut ensuite aviser en fonction de la capacité financière de la commune et essayer de faire le maximum. Je pense qu’il faut se fixer pour objectif de réduire d’au moins 50% la consommation en énergie. »

DUN (09) POSE LES BASES DE SON PROJET DE VEHICULE ELECTRIQUE EN AUTO-PARTAGE POUR LES HABITANTS

Image mise en avant -Dun (09) – véhicule électrique auto-partagé

Pour répondre aux attentes de ses habitants sur la question de la mobilité, une thématique forte de la campagne municipale de 2020, la commune de Dun, dans l’Ariège, envisage de se lancer dans un nouveau projet.

L’objectif : mettre à disposition un véhicule électrique que chacun pourrait utiliser après l’avoir réservé.

Si le projet n’en est qu’à ses débuts, le maire a une idée déjà assez claire de ce qu’il ambitionne de faire.

La commune de Dun, comme beaucoup de communes rurales, souffre d’un manque de moyens de mobilités pour les habitants. Le maire, Florent Pauly, a vu combien cette problématique était au cœur des préoccupations des habitants pendant la campagne de 2022. « Nous sommes assez éloignés des centres-bourgs voisins de la communauté de communes, certaines personnes n’ont pas d’emploi et ont des difficultés à en retrouver à cause de problèmes de mobilité, il y a aussi des personnes qui n’ont pas de véhicules », constate-t-il. Le constat du besoin urgent de solutions ne justifiait pas pour autant de se lancer dans un projet irréfléchi. « Notre commune est très engagée dans la protection de l’environnement. Nous avons reçu plusieurs labels comme celui du ‘‘territoire bio-engagé’’ ou ‘‘terre saine’’ », continue Florent Pauly, qui précise que sa commune était l’une des seules de la région à disposer d’une borne électrique pour les voitures. À cela s’ajoute le contexte mondial actuel : la hausse du prix de l’essence, la fin de la production des voitures thermiques en 2035, … Autant d’éléments qui devaient être pris en compte dans le projet de mobilité de Dun.

Une première phase de consultation citoyenne

Le choix du maire a été de s’inspirer de ce qui avait été fait dans une commune de l’Aude : un véhicule électrique partagé entre les habitants. La première étape a donc été de lancer une consultation de la population. « Nous avons eu beaucoup de participation. Il était intéressant de voir qu’il y a des besoins très différents entre les habitants. Certains proposent même d’aller plus loin en instaurant en plus un système de co-voiturage avec ce véhicule », détaille Florent Pauly.

Les habitants de Dun ont aussi été consultés sur le choix du véhicule qui serait fait. Si certains ont émis l’idée d’un véhicule utilitaire, le maire préfère choisir une Zoé de la marque Renault.

Le fonctionnement du système d’auto-partage

L’utilisation du véhicule se fera grâce à un système de réservation sur une application. La commune est déjà avec en relation avec Clem’, la société prestataire en charge de la partie numérique. « Le fait de réserver permettra aux habitants de recevoir un code pour accéder au boitier contenant les clefs du véhicule. Nous n’avons pas encore décidé si la location se ferait sur une plage de deux heures ou d’une demi-journée », complète Florent Pauly.

La commune devra réaliser certains aménagements pour rendre le projet possible. Il faudra notamment que soit installée une nouvelle borne électrique ainsi qu’un espace pour garer le véhicule.

« Nous n’en sommes qu’au début du projet mais pour l’instant il semblerait que le coût total soit de 50 000€ », détaille le maire de Dun.

Il précise d’ailleurs que le but de la commune n’est pas de tirer des bénéfices grâce à la location mais simplement de rembourser l’investissement de la mairie.

« Nous avons aussi candidaté à un appel à projet de Mobilité Montagne, ce qui devrait nous permettre d’obtenir plus de subventions », précise-t-il.

Concernant les prochaines étapes, Florent Pauly espère que les dossiers de subventions seront déposés à l’automne 2022 et que le projet pourra être lancé dans les six premiers mois de l’année 2023. 

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

Florent Pauly

Maire de la commune de Dun

« Nous nous sommes inspirés de ce qui avait été fait dans une autre commune. C’est très important de partager ses expériences et de s’inspirer de ce qui existe déjà, de prendre contact avec les maires, … La concertation citoyenne est aussi un des piliers des projets de mobilité. »

A RAUVILLE-LA-BIGOT (50) LA COMMUNE RACHETE UNE FRICHE POUR EN FAIRE UNE CANTINE SCOLAIRE ET DES LOGEMENTS

Image mise en avant - Rauville (50) - Rachat friche

Pour faire face à la demande croissante de logements sur le centre-bourg et à l’augmentation du nombre d’enfants inscrits au restaurant scolaire, la commune de Rauville-la-Bigot, dans la Manche, a décidé d’acheter une friche.

Sur ce terrain la mairie a lancé des travaux importants pour répondre aux besoins de ses habitants.

Hubert Lefevre, maire de Rauville-la-Bigot, a réussi à faire d’un terrain laissé à l’abandon, une opportunité pour sa commune. « À proximité du centre du village se trouvait une friche, c’était le terrain d’une ancienne école privée avec un réfectoire », explique-t-il avant de préciser « qu’en 2019 nous avons décidé de racheter ce terrain qui appartenait au diocèse. Cela faisait 5 ans que l’école était fermée. Il fallait en faire quelque chose car je ne voulais pas d’une friche à côté du centre-bourg. » Pour acquérir le terrain la commune a dépensé 170 000€. Une fois propriétaire, elle a pu se lancer dans des travaux de réhabilitation de grande ampleur : la construction de 14 logements et d’un réfectoire pour l’école publique. Au total, le coût du chantier s’élève à 780 000€ et la commune bénéficie d’environ 50% de subventions de l’État, de la région, du département et de l’Europe.

La création de logements communaux

Rauville-la-Bigot dispose de plusieurs services qui se font rares dans les communes rurales : une supérette, un coiffeur, un pâtissier, une boulangerie, … « Beaucoup de personnes, notamment âgées, avaient envie de se rapprocher du centre-bourg pour avoir accès plus facilement aux commerces. Il fallait donc augmenter l’offre de logements », détaille Hubert Lefevre.

La commune a lancé un appel d’offre pour 4 logements locatifs (F3) à la place des anciennes salles de classe. Les travaux seront lancés en septembre 2022. « Nous allons aussi raser un vieux bâtiment des années 50 situé derrière l’ancienne école et construire à la place 10 logements HLM locatifs », complète le maire. Le début des travaux est cette fois estimé à mai 2023, le temps de finaliser l’appel d’offre.

« En plus de répondre à une demande, ce projet permettra à la commune de disposer d’une source de revenu pérenne pour faire face à la baisse des subventions de l’État », explique Hubert Lefevre qui estime déjà que les 4 premiers logements devraient rapporter 28 800€ par an à la commune.

Un nouveau réfectoire pour l’école de la commune

En plus des logements, le maire a voulu rénover l’ancien réfectoire de l’école privée pour que celui-ci puisse être utilisé par l’école publique de la commune.

« La demande est très forte, nous avons trop d’élèves inscrits à la cantine, il y a besoin de plus d’espace », détaille Hubert Lefevre.

Sur les 125 enfants scolarisés aujourd’hui, environ 90 vont à la cantine. Les travaux sont déjà terminés et ce nouveau réfectoire sera opérationnel pour la rentrée de septembre 2022.

Le maire de Rauville-la-Bigot compte bien exploiter au maximum l’espace offert par l’ancienne friche.

« Il reste une petite partie de terrain que j’aimerais transformer en aire de jeux pour les enfants ou en un jardin partagé pour les futurs logements », conclut Hubert Lefevre.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune : http://rauvillelabigot.fr/web/index.php

Hubert Lefevre

Maire de la commune de Rauville-la-Bigot

« Les subventions sont clefs dans le succès d’un tel projet. Il est important de bien se renseigner sur celles qui peuvent être obtenues même si cela peut prendre du temps et devenir fastidieux. »

MASSERAC (44) INAUGURE SON FOUR A PAIN COMMUNAL

Image mise en avant - Masserac (44) - Four à pain

À l’occasion, le 4 juin 2022, de la venue des élus de la commune belge de Souvret pour un échange culturel, Massérac, en Loire-Atlantique, a inauguré son four à pain communal.

Les travaux, réalisés par l’association des Fours de Massérac, ont duré un peu plus d’un an.

Selon, Fabrice Sanchez, maire de Massérac, cette réalisation vise à créer du lien entre les habitants et s’inscrit dans une volonté de faire du centre du village un lieu vivant.

La commune de Massérac s’est lancée en 2020 dans un projet de construction d’un four à pain communal.

« Il est totalement neuf. Il n’y avait pas de fours dans les environs et nous avions envie de lancer ce projet pour plusieurs raisons », explique Fabrice Sanchez.

La première est, selon lui, de recréer du lien entre les habitants et de créer de la vie dans la commune.

« Le four se trouve à côté de la salle polyvalente du village. Nous avons aussi aménagé une galerie commerçante avec quatre emplacements à côté du four afin de faire venir des commerces ambulants. Enfin, nous avons déplacé la mairie dans l’ancien presbytère situé à côté lui aussi. Cela permet d’avoir une concentration de ces espaces de convivialité au sein du village », détaille Fabrice Sanchez.

Un four à l’ancienne

La commune a pu compter sur la générosité des habitants pour réaliser le projet. Les matériaux utilisés sont uniquement tirés d’un processus de recyclage. Le granite est par exemple issu d’anciens ponts de chemins de fer à l’abandon.

La construction a été réalisée avec l’aide d’une association locale, les Fours de Massérac. Grâce aux 20 bénévoles, les travaux ont été réalisés à la main avec l’accompagnement d’un tailleur de pierre. Au total, la commune a dépensé, à ses seuls frais, 10 000€ dans le projet.

L’utilisation du four

Utiliser un four à pain demande une certaine expertise. « Les personnes qui souhaitent s’en servir doivent d’abord suivre une formation auprès de l’association, elles reçoivent ensuite un diplôme qui certifie cette maitrise », détaille Fabrice Sanchez. Les travaux ont duré plus d’un an et ont été rallongés en raison du Covid qui empêchait les rassemblements dans la rue.

Les associations de la commune peuvent utiliser le four gratuitement. Les personnes qui louent la salle polyvalente peuvent-elles aussi s’en servir. Chacun peut donc profiter de ce four qui sert aussi bien à faire des pizzas que du pain. « Pour célébrer les 150 ans de l’Église de la commune nous avons organisé une fête et le four a beaucoup servi », confie Fabrice Sanchez. « Les habitants sont très satisfaits. Désormais nous avons même pour projet de construire un fournil pour mettre le four à l’abri des intempéries », conclut le maire de Massérac.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article Ouest France

> Facebook du Four de Massérac

Fabrice Sanchez

Maire de Massérac

« Pour faire d’un projet de four communal un succès il me paraît essentiel de s’entourer d’une association et de bénévoles expérimentés. C’est utile car ils permettent d’apporter une expertise précieuse et parce que cela permet de réduire les coûts de ce qui serait autrement trop onéreux pour une commune rurale. »

A BLANQUEFORT-SUR-BRIOLANCE (47), LA MAIRE SAUVE L’ECOLE PUBLIQUE GRACE A LA PEDAGOGIE MONTESSORI

Image mise en avant - Blanquefort (47) – Ecole montessori
A BLANQUEFORT-SUR-BRIOLANCE (47), LA MAIRE SAUVE L’ECOLE PUBLIQUE GRACE A LA PEDAGOGIE MONTESSORI

Au cours de l’année 2015, Sophie Gargowitsch, maire de Blanquefort-sur-Briolance, apprend qu’une des trois classes de l’école publique de la commune va être fermée.

Pour la sauver elle va se lancer dans un projet original : la transformer en école Montessori tout en conservant son statut d’école publique.

Depuis la rentrée 2016 c’est un véritable succès, qui a même permis à l’école de se développer.

Les maires des communes rurales savent que l’annonce d’une fermeture de classe n’est souvent que la première étape avant une fermeture totale de l’école. Consciente de ce risque, Sophie Gargowitsch, voulait s’engager pour défendre l’établissement de Blanquefort-sur-Briolance. « Pour sauver notre école, où mes deux enfants étaient scolarisés, j’ai décidé de l’ouvrir à la pédagogie Montessori », témoigne-t-elle. Pour autant, pas question qu’elle devienne privée. Afin, de faire bouger les choses la maire n’a pas hésité à passer par des chemins peu conventionnels, au risque de froisser le rectorat. « J’ai réussi à obtenir un rendez-vous au ministère de l’Education – à l’époque Najat Vallaud-Belkacem était ministre – pour leur présenter mon projet », explique-t-elle. « Le rectorat nous a fait savoir que l’on ne pouvait pas directement s’adresser au ministère mais je voulais que ça aille vite », continue Sophie Gargowitsch. Elle ne regrette d’ailleurs pas cette démarche puisque la commune a obtenu un feu vert. Le projet a donc été lancé et en septembre 2016 les élèves ont fait leur première rentrée avec la pédagogie Montessori.

Une nouvelle pédagogie dans une école publique

La maire de Blanquefort-sur-Briolance tenait absolument à inclure les enseignants dans le projet. Tous ont été convaincus par la transformation et ont donc été formés au cours de l’été 2016. Des travaux et des aménagements ont aussi été réalisés pendant cette période. « La pédagogie Montessori est basée sur l’expérimentation de l’enfant, il faut donc du matériel adapté. L’aménagement des salles de classe est aussi différent. Par contre, nous continuons de respecter strictement le programme de l’Education nationale », explique Sophie Gargowitsch.

Aujourd’hui, la maire se félicite de la réussite du projet. Elle-même professeure de lycée, elle est satisfaite qu’on laisse plus de place à de nouvelles formes de pédagogie, qui accompagnent les enfants et qui suppriment toutes compétitions entre eux. « Je craignais que les enseignants reçoivent des pressions ou des sanctions mais ça n’a pas été le cas. Je suis contente que l’on puisse mettre en avant des formes de pédagogie alternatives, d’autant plus que celles-ci existent déjà dans l’Education nationale mais qu’elles sont parfois marginalisées », détaille Sophie Gargowitsch.

Une prise de risque récompensée

« Au début, j’avais peur de la réaction des parents plus que de celle de l’administration. Finalement, je n’ai eu que des retours très positifs, tout le monde était emballé par le projet. », confie la maire de Blanquefort-sur-Briolance. Son projet est original puisqu’à l’époque l’école de sa commune était le premier établissement public de France à user de cette pédagogie.

Le succès a été tel que ce qui n’était qu’un moyen de sauver l’école a permis de la développer. De nouvelles personnes sont venus s’installer sur la commune et une quatrième classe a été ouverte en septembre 2018. Aujourd’hui, il y a 80 enfants qui y sont scolarisés.

Des règles strictes ont même été fixées pour éviter de se retrouver en surnombre. « Seuls les enfants qui vivent sur le RPI de l’école sont acceptés », détaille Sophie Gargowitsch qui se dit prête à rencontrer le nouveau ministre de l’Education nationale pour lui présenter le travail des enseignants. « Il faut que nous luttions bien plus contre la désertification scolaire pour éviter que nos enfants aient à se déplacer sur des kilomètres pour trouver une école », conclut-elle.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article du journal Le Monde

Sophie Gargowitsch

Maire de la commune de Blanquefort-sur-Briolance

«Si on veut transformer son école publique, il est absolument essentiel d’inclure les professeurs et les parents d’élèves à la discussion. Sans les enseignants rien ne peut se faire, s’ils ne sont pas motivés par le projet il n’a pas de chance d’aboutir. Il faut donc se montrer à l’écoute et ne pas essayer de forcer les choses coûte que coûte.»

CHAMPLAN (91) RELEVE DEPUIS PLUSIEURS ANNEES LE DEFI DE L’EDITION D’UN MAGAZINE COMMUNAL

Image mise en avant - Champlan (91) – Magazine communal

Depuis 2008, la commune de Champlan dans l’Essonne édite son propre magazine communal au format papier.

Le titre, La Plume de Champlan, est publié en moyenne 3 fois par an et rencontre un vrai succès auprès des habitants.

À chaque fois, c’est l’ensemble des services municipaux et des élus qui participent activement à sa création.

Grâce à cet important travail, la commune a fait paraitre le 35ème numéro au mois de juin 2022.

La Plume de Champlan est un outil de communication très important pour la mairie. « Le magazine nous permet d’informer le public des actions menées par la mairie, notamment des sujets sur lesquels les habitants ne savent pas nécessairement que nous agissons », explique Christian Leclerc, maire de Champlan. Par exemple il a récemment, obtenu après un long combat, la possibilité que soit ouverte une gare du RER C dans la commune. Un article sur ce point devrait figurer dans le prochain numéro, afin de valoriser le travail de la mairie auprès des habitants.

Un investissement temporel important

« Nous prenons vraiment beaucoup de plaisir à éditer La Plume de Champlan, même si cela peut parfois être chronophage », détaille Christian Leclerc. En effet, pour cette petite commune de 2 000 habitants qui n’a pas d’employés dédiés spécifiquement à la réalisation du magazine, il est parfois compliqué de publier régulièrement un titre d’une quarantaine de pages. « C’est pour cela que nous ne nous sommes pas fixés de calendrier, nous essayons en moyenne de publier 3 à 4 numéros par an en fonction du temps que chacun peut y consacrer » continue-t-il.

Le financement du magazine est entièrement à la charge de la commune. « Nous vendons parfois des pages de pub dans certains numéros afin de réduire le coût », précise Tristan Tramoni, responsable du service culture, sports, communication et événementiel.

Un travail d’équipe

Pour réussir à éditer le magazine, l’énergie des élus, des services municipaux et du maire sont mobilisées. « J’ai toujours adoré la photographie, dès que je me déplace quelque part dans le cadre de mes fonctions, je prends donc des photos qui serviront ensuite à illustrer un article », explique Christian Leclerc.

En ce qui concerne la partie rédactionnelle, chacun participe. Il n’y a pas une seule personne en charge de la rédaction, en fonction des sujets c’est celui ou celle qui est le plus à même d’en parler qui va avoir la responsabilité de l’écriture. « On essaie à chaque fois de produire des articles détaillés et complets qui permettent une bonne compréhension des enjeux du sujet. Il y a aussi des brèves pour les informations moins denses », détaille le maire de Champlan. La conception graphique et l’impression sont quant à elles réalisées via un prestataire extérieur.

La distribution du magazine

« Chaque mois nous tirons 1 500 exemplaires du magazine », témoigne Tristan Tramoni. Pour la distribution le système a évolué au cours du temps. « Avant, nous passions par un organisme mais il y avait certains habitants qui ne le recevaient pas. C’est pourquoi maintenant ce sont les élus qui s’en occupent, cela permet de renforcer le contact avec tout le monde », explique Christian Leclerc.

Certains exemplaires sont aussi directement mis en libre-service à la mairie et d’autres sont envoyés à la bibliothèque associative. Une version numérique du magazine est aussi disponible sur le site de la commune.

Le maire estime aujourd’hui que La plume de Champlan est un véritable succès. « Souvent, des habitants viennent nous voir pour savoir quand va sortir le prochain numéro. Ils sont toujours très contents de lire sur ce qui est fait pour animer la commune », conclut-il.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Numéro 35 de Juin 2022

Christian Leclerc

Maire de la commune de Champlan

«Un magazine communal doit retracer la vie de la commune, il faut qu’il s’adresse directement aux habitants. C’est aussi un outil très précieux pour mettre en lumière l’action de la mairie surtout sur des sujets où celle-ci n’est pas toujours très visible.»