MASSERAC (44) INAUGURE SON FOUR A PAIN COMMUNAL

Image mise en avant - Masserac (44) - Four à pain

À l’occasion, le 4 juin 2022, de la venue des élus de la commune belge de Souvret pour un échange culturel, Massérac, en Loire-Atlantique, a inauguré son four à pain communal.

Les travaux, réalisés par l’association des Fours de Massérac, ont duré un peu plus d’un an.

Selon, Fabrice Sanchez, maire de Massérac, cette réalisation vise à créer du lien entre les habitants et s’inscrit dans une volonté de faire du centre du village un lieu vivant.

La commune de Massérac s’est lancée en 2020 dans un projet de construction d’un four à pain communal.

« Il est totalement neuf. Il n’y avait pas de fours dans les environs et nous avions envie de lancer ce projet pour plusieurs raisons », explique Fabrice Sanchez.

La première est, selon lui, de recréer du lien entre les habitants et de créer de la vie dans la commune.

« Le four se trouve à côté de la salle polyvalente du village. Nous avons aussi aménagé une galerie commerçante avec quatre emplacements à côté du four afin de faire venir des commerces ambulants. Enfin, nous avons déplacé la mairie dans l’ancien presbytère situé à côté lui aussi. Cela permet d’avoir une concentration de ces espaces de convivialité au sein du village », détaille Fabrice Sanchez.

Un four à l’ancienne

La commune a pu compter sur la générosité des habitants pour réaliser le projet. Les matériaux utilisés sont uniquement tirés d’un processus de recyclage. Le granite est par exemple issu d’anciens ponts de chemins de fer à l’abandon.

La construction a été réalisée avec l’aide d’une association locale, les Fours de Massérac. Grâce aux 20 bénévoles, les travaux ont été réalisés à la main avec l’accompagnement d’un tailleur de pierre. Au total, la commune a dépensé, à ses seuls frais, 10 000€ dans le projet.

L’utilisation du four

Utiliser un four à pain demande une certaine expertise. « Les personnes qui souhaitent s’en servir doivent d’abord suivre une formation auprès de l’association, elles reçoivent ensuite un diplôme qui certifie cette maitrise », détaille Fabrice Sanchez. Les travaux ont duré plus d’un an et ont été rallongés en raison du Covid qui empêchait les rassemblements dans la rue.

Les associations de la commune peuvent utiliser le four gratuitement. Les personnes qui louent la salle polyvalente peuvent-elles aussi s’en servir. Chacun peut donc profiter de ce four qui sert aussi bien à faire des pizzas que du pain. « Pour célébrer les 150 ans de l’Église de la commune nous avons organisé une fête et le four a beaucoup servi », confie Fabrice Sanchez. « Les habitants sont très satisfaits. Désormais nous avons même pour projet de construire un fournil pour mettre le four à l’abri des intempéries », conclut le maire de Massérac.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article Ouest France

> Facebook du Four de Massérac

Fabrice Sanchez

Maire de Massérac

« Pour faire d’un projet de four communal un succès il me paraît essentiel de s’entourer d’une association et de bénévoles expérimentés. C’est utile car ils permettent d’apporter une expertise précieuse et parce que cela permet de réduire les coûts de ce qui serait autrement trop onéreux pour une commune rurale. »

A BLANQUEFORT-SUR-BRIOLANCE (47), LA MAIRE SAUVE L’ECOLE PUBLIQUE GRACE A LA PEDAGOGIE MONTESSORI

Image mise en avant - Blanquefort (47) – Ecole montessori
A BLANQUEFORT-SUR-BRIOLANCE (47), LA MAIRE SAUVE L’ECOLE PUBLIQUE GRACE A LA PEDAGOGIE MONTESSORI

Au cours de l’année 2015, Sophie Gargowitsch, maire de Blanquefort-sur-Briolance, apprend qu’une des trois classes de l’école publique de la commune va être fermée.

Pour la sauver elle va se lancer dans un projet original : la transformer en école Montessori tout en conservant son statut d’école publique.

Depuis la rentrée 2016 c’est un véritable succès, qui a même permis à l’école de se développer.

Les maires des communes rurales savent que l’annonce d’une fermeture de classe n’est souvent que la première étape avant une fermeture totale de l’école. Consciente de ce risque, Sophie Gargowitsch, voulait s’engager pour défendre l’établissement de Blanquefort-sur-Briolance. « Pour sauver notre école, où mes deux enfants étaient scolarisés, j’ai décidé de l’ouvrir à la pédagogie Montessori », témoigne-t-elle. Pour autant, pas question qu’elle devienne privée. Afin, de faire bouger les choses la maire n’a pas hésité à passer par des chemins peu conventionnels, au risque de froisser le rectorat. « J’ai réussi à obtenir un rendez-vous au ministère de l’Education – à l’époque Najat Vallaud-Belkacem était ministre – pour leur présenter mon projet », explique-t-elle. « Le rectorat nous a fait savoir que l’on ne pouvait pas directement s’adresser au ministère mais je voulais que ça aille vite », continue Sophie Gargowitsch. Elle ne regrette d’ailleurs pas cette démarche puisque la commune a obtenu un feu vert. Le projet a donc été lancé et en septembre 2016 les élèves ont fait leur première rentrée avec la pédagogie Montessori.

Une nouvelle pédagogie dans une école publique

La maire de Blanquefort-sur-Briolance tenait absolument à inclure les enseignants dans le projet. Tous ont été convaincus par la transformation et ont donc été formés au cours de l’été 2016. Des travaux et des aménagements ont aussi été réalisés pendant cette période. « La pédagogie Montessori est basée sur l’expérimentation de l’enfant, il faut donc du matériel adapté. L’aménagement des salles de classe est aussi différent. Par contre, nous continuons de respecter strictement le programme de l’Education nationale », explique Sophie Gargowitsch.

Aujourd’hui, la maire se félicite de la réussite du projet. Elle-même professeure de lycée, elle est satisfaite qu’on laisse plus de place à de nouvelles formes de pédagogie, qui accompagnent les enfants et qui suppriment toutes compétitions entre eux. « Je craignais que les enseignants reçoivent des pressions ou des sanctions mais ça n’a pas été le cas. Je suis contente que l’on puisse mettre en avant des formes de pédagogie alternatives, d’autant plus que celles-ci existent déjà dans l’Education nationale mais qu’elles sont parfois marginalisées », détaille Sophie Gargowitsch.

Une prise de risque récompensée

« Au début, j’avais peur de la réaction des parents plus que de celle de l’administration. Finalement, je n’ai eu que des retours très positifs, tout le monde était emballé par le projet. », confie la maire de Blanquefort-sur-Briolance. Son projet est original puisqu’à l’époque l’école de sa commune était le premier établissement public de France à user de cette pédagogie.

Le succès a été tel que ce qui n’était qu’un moyen de sauver l’école a permis de la développer. De nouvelles personnes sont venus s’installer sur la commune et une quatrième classe a été ouverte en septembre 2018. Aujourd’hui, il y a 80 enfants qui y sont scolarisés.

Des règles strictes ont même été fixées pour éviter de se retrouver en surnombre. « Seuls les enfants qui vivent sur le RPI de l’école sont acceptés », détaille Sophie Gargowitsch qui se dit prête à rencontrer le nouveau ministre de l’Education nationale pour lui présenter le travail des enseignants. « Il faut que nous luttions bien plus contre la désertification scolaire pour éviter que nos enfants aient à se déplacer sur des kilomètres pour trouver une école », conclut-elle.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article du journal Le Monde

Sophie Gargowitsch

Maire de la commune de Blanquefort-sur-Briolance

«Si on veut transformer son école publique, il est absolument essentiel d’inclure les professeurs et les parents d’élèves à la discussion. Sans les enseignants rien ne peut se faire, s’ils ne sont pas motivés par le projet il n’a pas de chance d’aboutir. Il faut donc se montrer à l’écoute et ne pas essayer de forcer les choses coûte que coûte.»

CHAMPLAN (91) RELEVE DEPUIS PLUSIEURS ANNEES LE DEFI DE L’EDITION D’UN MAGAZINE COMMUNAL

Image mise en avant - Champlan (91) – Magazine communal

Depuis 2008, la commune de Champlan dans l’Essonne édite son propre magazine communal au format papier.

Le titre, La Plume de Champlan, est publié en moyenne 3 fois par an et rencontre un vrai succès auprès des habitants.

À chaque fois, c’est l’ensemble des services municipaux et des élus qui participent activement à sa création.

Grâce à cet important travail, la commune a fait paraitre le 35ème numéro au mois de juin 2022.

La Plume de Champlan est un outil de communication très important pour la mairie. « Le magazine nous permet d’informer le public des actions menées par la mairie, notamment des sujets sur lesquels les habitants ne savent pas nécessairement que nous agissons », explique Christian Leclerc, maire de Champlan. Par exemple il a récemment, obtenu après un long combat, la possibilité que soit ouverte une gare du RER C dans la commune. Un article sur ce point devrait figurer dans le prochain numéro, afin de valoriser le travail de la mairie auprès des habitants.

Un investissement temporel important

« Nous prenons vraiment beaucoup de plaisir à éditer La Plume de Champlan, même si cela peut parfois être chronophage », détaille Christian Leclerc. En effet, pour cette petite commune de 2 000 habitants qui n’a pas d’employés dédiés spécifiquement à la réalisation du magazine, il est parfois compliqué de publier régulièrement un titre d’une quarantaine de pages. « C’est pour cela que nous ne nous sommes pas fixés de calendrier, nous essayons en moyenne de publier 3 à 4 numéros par an en fonction du temps que chacun peut y consacrer » continue-t-il.

Le financement du magazine est entièrement à la charge de la commune. « Nous vendons parfois des pages de pub dans certains numéros afin de réduire le coût », précise Tristan Tramoni, responsable du service culture, sports, communication et événementiel.

Un travail d’équipe

Pour réussir à éditer le magazine, l’énergie des élus, des services municipaux et du maire sont mobilisées. « J’ai toujours adoré la photographie, dès que je me déplace quelque part dans le cadre de mes fonctions, je prends donc des photos qui serviront ensuite à illustrer un article », explique Christian Leclerc.

En ce qui concerne la partie rédactionnelle, chacun participe. Il n’y a pas une seule personne en charge de la rédaction, en fonction des sujets c’est celui ou celle qui est le plus à même d’en parler qui va avoir la responsabilité de l’écriture. « On essaie à chaque fois de produire des articles détaillés et complets qui permettent une bonne compréhension des enjeux du sujet. Il y a aussi des brèves pour les informations moins denses », détaille le maire de Champlan. La conception graphique et l’impression sont quant à elles réalisées via un prestataire extérieur.

La distribution du magazine

« Chaque mois nous tirons 1 500 exemplaires du magazine », témoigne Tristan Tramoni. Pour la distribution le système a évolué au cours du temps. « Avant, nous passions par un organisme mais il y avait certains habitants qui ne le recevaient pas. C’est pourquoi maintenant ce sont les élus qui s’en occupent, cela permet de renforcer le contact avec tout le monde », explique Christian Leclerc.

Certains exemplaires sont aussi directement mis en libre-service à la mairie et d’autres sont envoyés à la bibliothèque associative. Une version numérique du magazine est aussi disponible sur le site de la commune.

Le maire estime aujourd’hui que La plume de Champlan est un véritable succès. « Souvent, des habitants viennent nous voir pour savoir quand va sortir le prochain numéro. Ils sont toujours très contents de lire sur ce qui est fait pour animer la commune », conclut-il.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Numéro 35 de Juin 2022

Christian Leclerc

Maire de la commune de Champlan

«Un magazine communal doit retracer la vie de la commune, il faut qu’il s’adresse directement aux habitants. C’est aussi un outil très précieux pour mettre en lumière l’action de la mairie surtout sur des sujets où celle-ci n’est pas toujours très visible.»

AUGER-SAINT-VINCENT (60) DEVIENT UN TIERS-LIEU TRES ACTIF GRACE A UN CAFE-CITOYEN FINANCE PAR UN GITE COMMUNAL

Image mise en avant - Auger-st-vincent (60) - Café citoyen

L’ancien presbytère d’Auger-Saint-Vincent dans l’Oise est désormais occupé par un café citoyen et un gîte communal.

Racheté par la commune au début des années 2010, il est aujourd’hui mis au profit du village qui ambitionne de devenir un véritable tiers-lieu.

C’est un projet ambitieux qui connait déjà un départ très positif et qui se construit sur un modèle économique solide et réfléchi.

Fabrice Dalongeville, maire d’Auger-Saint-Vincent, ambitionnait depuis longtemps de transformer l’ancien presbytère en une structure dont la commune tirerait des avantages. Après plusieurs projets abandonnés, il décide en 2018 de s’orienter dans la direction du tiers-lieu. La solution retenue est celle d’un café-citoyen ; la question du financement se pose alors : comment rendre ce projet viable ? « Pour les cafés-citoyens le lancement est une étape parfois complexe. Nous avons fait le choix d’une gestion par une association mais il fallait que la commune finance le lancement », explique Fabrice Dalongeville, qui a alors décidé de créer un gîte en plus du café, sur les 500m2 qu’offraient le presbytère. « Tous les bénéfices tirés de la location pouvaient alors être investis dans le lancement du café pour faciliter son installation et la prise en main par l’association », continue-t-il.

Au total, la commune a déboursé 486 000€ dans la totalité du projet et a reçu 70% de subventions de l’État, de la Région, du département et de la communauté de commune. Le gîte qui comprend 3 chambres connaît un véritable succès puisqu’avant même sa mise en ligne sur les plateformes de location il était réservé sur une durée de 10 mois. Pour l’instant, le gain financier est de 26 000€ par an et Fabrice Dalongeville estime que ce n’est qu’un début puisqu’il a pour projet d’en étendre la location aux séminaires d’entreprises. Une aubaine pour la commune sur le long terme et une source de financement importante pour le café avant que celui-ci ne puisse commencer à travailler de façon autonome. Ce modèle économique très poussé a porté ses fruits puisque depuis son ouverture en juin 2021, le café rencontre un vrai succès et les idées de projets fusent.

Des habitants investis

« Il y a eu une implication très forte des habitants sur le projet », explique le maire d’Auger-Saint-Vincent. La plupart des travaux ont été réalisés grâce à eux dans le cadre des journées citoyennes organisées par la commune. Le bar du café est par exemple le fruit du travail d’un menuisier retraité. La décoration du gîte a été faite quant à elle par une architecte d’intérieur vivant dans le village.

Cette implication se manifeste aussi dans la gestion quotidienne du café-citoyen. Une association d’habitants a été créée et c’est elle qui est en charge de la structure. Fabrice Dalongeville a aussi fait appel à deux jeunes en services civiques pour épauler les bénévoles. Pour faciliter son lancement, l’association ne paye pour l’instant aucun loyer mais à terme, une fois le projet bien engagé, cela devrait être le cas.

Un espace festif et vivant Le café citoyen d’Auger-Saint-Vincent propose une offre culturelle aux habitants qui n’existait pas jusqu’alors. « Nous avons noué des partenariats avec le théâtre de Compiègne mais aussi avec des associations comme l’Art en chemin et L’atelier des arts qui propose de mettre le théâtre au plus près des gens », précise Fabrice Dalongeville. Ainsi, des artistes viennent régulièrement se produire dans le café qui dispose d’un espace prévu à cet effet. « Nous essayons aussi de diversifier au maximum l’offre musicale avec des concerts de rock, de jazz, de blues, … », continue le maire. Pour valoriser ces différents évènements, le village a même investi 1 500€ dans du matériel vidéo afin de créer, à l’avenir, une chaîne YouTube dédiée au café.

La restauration est évidemment aussi au cœur du projet. Chaque mardi et vendredi, un camion-pizza ainsi qu’un food truck proposant des plats traditionnels français, viennent à proximité du café qui devient pour l’occasion un restaurant. « Nous avons aménagé une très grande terrasse sur laquelle les clients peuvent consommer ce qu’ils achètent auprès des deux camions », explique Fabrice Dalongeville. En plus, de ce volet restauration, le café joue aussi le rôle d’épicerie en permettant aux habitants d’acheter des produits issus de circuits courts et locaux.

D’autres projets sont en cours qui devraient permettre de développer plus encore le café-citoyen comme la venue d’un médiateur informatique tous les mercredis. La commune espère aussi pouvoir participer à la prochaine édition de la semaine du court-métrage puisque le café est déjà équipé d’un vidéo-projecteur.

« C’est un très beau projet que nous avons mené, il permet de recréer du lien et de la vie dans le village qui n’a plus de bistrot depuis plusieurs années », confie Fabrice Dalongeville. Il se félicite aujourd’hui des avantages économiques dont va bénéficier la commune mais aussi, et surtout, des gains en termes de notoriété pour son village. « Des maires d’autres communes et des sénateurs sont venus voir ce que nous avions réalisé, cela permet d’apporter de la visibilité à Auger-Saint-Vincent », conclut le maire.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de la gazette

> Le Gîte Saint-Vincent

Fabrice Dalongeville

Maire de Auger-Saint-Vincent

« Le plus important pour réussir à lancer un café citoyen c’est de disposer d’un modèle économique pensé en amont qui permette d’assurer la pérennité du projet. Sans une source de revenus complémentaire toute la charge retombe sur la mairie et les profits générés par un café ne sont permettent pas de compenser les coûts. »

GUERN (56) S’APPRÊTE À INAUGURER UNE ÉPICERIE PARTICIPATIVE AVEC L’AIDE DE BOUGE TON COQ !

Image mise en avant - Guern 56 - Epicerie participative

D’ici à la fin de l’été la commune de Guern, dans le Morbihan, sera dotée d’une épicerie participative.

Ce projet, qui a vu le jour grâce à l’aide de l’association Bouge ton coQ!, devrait permettre de répondre à la problématique de l’accès aux services de vente alimentaire. L’association a pour objectif de permettre aux communes rurales de se doter d’épicerie gérées directement par des habitants-bénévoles. Une initiative qui a rencontré un véritable engouement auprès des résidents de Guern.

Le maire de Guern, Joseph le Bouédec, a découvert l’initiative #Lemoisépic’ grâce à l’AMRF qui est partenaire de Bouge ton coQ!.

Cette initiative lancée par l’association consistait en un appel à 50 candidatures pour ouvrir une épicerie participative dans des communes de moins de 3 500 habitants sans commerce de proximité.

« Une étude réalisée par l’INSEE et Famille Rurales a montré que 81% des Français considèrent que vivre à la campagne est un cadre de vie idéal », explique Aymard de la Guillonnière, responsable manifestations d’intérêts chez Bouge ton coQ!. « Pour autant, parmi ces 81% de Français, il y en a 65% qui estiment que la vie dans un milieu rural est difficile », continue-t-il.

Si plusieurs facteurs peuvent expliquer ce sentiment, la difficulté pour accéder à des commerces joue un rôle central selon lui. C’est donc à cette problématique que l’association Bouge ton coQ! tente d’apporter des réponses en se rapprochant de communes comme Guern.

Un projet qui a rencontré un véritable succès

Pour commencer à sonder l’intérêt des habitants sur ce projet, la commune a lancé une grande enquête. Au total, plus de 250 personnes ont répondu favorablement. Le projet pouvait donc être lancé sans craindre que celui-ci ne s’essouffle. « Le plus important, au début, a été de se montrer à l’écoute des besoins des habitants pour être certain qu’ils s’investissent », explique Marie Kerampran, chargée de mission revitalisation à Guern. « Afin d’être le plus efficace possible nous avons séparé les bénévoles selon des groupes thématiques comme la recherche des fournisseurs, l’aménagement du local, … », continue-t-elle.

L’association Bouge ton coQ! a de son côté pris en charge la formation des habitants souhaitant s’investir dans le projet. « La part la plus importante de la formation concerne l’application Monépi », détaille Aymard de la Guillonnière. Cet outil numérique permet de gérer l’épicerie dans sa globalité grâce à un planning partagé sur lequel les bénévoles indiquent leurs disponibilités. C’est aussi elle qui permet par exemple de gérer les relations avec les producteurs.

Chaque bénévole donne ensuite deux heures de son temps par mois pour se consacrer à la gestion de l’épicerie, que ce soit à la vente, à la gestion de l’inventaire, etc.

Le fonctionnement de l’épicerie participative

L’épicerie participative valorise au maximum les producteurs locaux pour les produits alimentaires. « Pour tous les autres biens, l’application Monépi permet d’avoir accès à des grossistes », explique Marie Kerampran. Toutes les ventes sont réalisées à prix coûtant puisque le but de l’épicerie n’est pas de faire des bénéfices.

Pour pouvoir acheter un produit il est par contre nécessaire de devenir adhérent. Le tarif est de 10€ par an, il existe aussi un tarif pour les familles à 20€. Ensuite, il suffit simplement de recharger son compte sur internet pour pouvoir effectuer des achats. « Nous avons aussi un tarif spécial pour les personnes qui ne sont pas adhérentes, il leur suffit simplement d’ajouter 1€ à leur panier total quand elles achètent », explique Marie Kerampran

« La commune de Guern n’a pas eu à investir d’argent dans le projet puisque Bouge ton coQ! octroie à chaque commune 1 100€, qui servent à financer l’aménagement d’un local mis à disposition par la mairie », confie Aymard de la Guillonière.

En ce qui concerne la gestion quotidienne de l’épicerie, celle-ci est faite sur un mode collégial.

« Il n’y a pas de conseil d’administration ou de personne à la tête du projet, cela permet d’assurer la pérennité dans le temps puisque l’épicerie est gérée de façon autonome via l’application et si des bénévoles quittent le projet il peut continuer à perdurer », explique Aymard de la Guillonière, fier du succès que rencontre aujourd’hui l’initiative réalisée en collaboration avec la mairie de Guern.

SAINT ARCONS-DE-BARGES (43) : UN CHÈQUE ALIMENTAIRE DE 30€ POUR LES HABITANTS

Image mise en avant - St Arcons-de-Barges 43 - cheque alimentaire

Pour faire face à l’augmentation brutale des prix Lionel Bruchet, maire de Saint Arcons-de-Barges dans la Haute-Loire, a pris l’initiative de distribuer des chèques alimentaires d’une valeur de 30 euros aux habitants de sa commune. Une mesure essentielle selon lui en raison de la situation actuelle et de celle des habitants.

« Les prix de l’alimentation ont beaucoup augmenté récemment et je pense qu’ils risquent de continuer à augmenter », témoigne Lionel Bruchet. Ce n’est cependant pas que la constatation de l’évolution inquiétante des prix qui a poussé le maire de Saint Arcons-de-Barges à agir, c’est aussi les habitants de sa commune. Il explique en effet que la population y est constituée en grande partie d’agriculteurs retraités ou de personnes âgées seules vivant avec de très petites pensions de retraites.

Pour ces personnes, ce chèque ne permet pas de régler les difficultés de pouvoir d’achat mais octroie au moins un moyen de souffler.

Une aide universelle

Le choix de Lionel Bruchet a été de ne pas conditionner ce chèque alimentaire au revenu des habitants de la commune. Ainsi, c’est au total 130 chèques qui ont été distribués aux habitants, « du plus jeune au plus âgé », explique le maire de Saint Arcons-de-Barges.

D’après les retours, il semble que les habitants sont très satisfaits de cette décision. Certains confient d’ailleurs à Lionel Bruchet que cela permet de mettre du beurre dans leurs épinards. « Au fond cette mesure ne pouvait qu’être bien reçue puisque la population d’Arcons-sur-Barges n’est pas très fortunée », constate le maire.

La logistique derrière cette mesure

La mairie a porté cette initiative conjointement avec le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale).

« Nous avons la chance d’avoir un CCAS qui est encore très actif », explique le maire qui rappelle par ailleurs que cela a grandement facilité la mise en œuvre de cette mesure.

Concernant le chèque, celui-ci prend la forme d’un bon que les habitants peuvent utiliser dans l’épicerie de proximité de la commune.

Cette aide peut être utilisée jusqu’au 15 juin et selon les retours du gérant de l’épicerie, l’immense majorité des personnes résidant à Saint Arcons-de-Barges en ont profité.

Au total, le coût de cette aide alimentaire s’élève à 4 000€ pour la mairie, mais Lionel Bruchet ne regrette absolument pas cette décision.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Article de France TV info

Lionel Bruchet

Maire de la commune de Saint Arcons-de-Barges

« Pour mettre en place un chèque alimentaire, il est essentiel de bien communiquer avec le conseil municipal et de s’appuyer sur le CCAS »

EURE (27) : DES ATELIERS D’AUTO-DÉFENSE POUR LES MAIRES DE L’EURE

Image mise en avant - EURE (27) : Des ateliers d'auto-défense pour les maires de l'Eure

Laurance Bussière, maire de Daubeuf-la-Campagne et présidente de l’AMR27, organise en compagnie de son mari Hervé Bussière des ateliers dont le but est de permettre aux élus de savoir réagir face à des agressions physiques ou verbales.

À chaque fois, c’est une commune différente du département qui accueille l’équipe, composée d’un psychologue et d’Hervé Bussière.

Ouverts aussi aux personnels des mairies, ces cours rencontrent, depuis plus de deux ans, un grand succès.

Le 6 août 2019, le pays a été bouleversé par l’annonce du décès du maire de Signes dans le Var, tué par un automobiliste alors qu’il s’opposait à un dépôt sauvage sur sa commune.

C’est cet événement qui a poussé Laurance Bussière à agir pour assurer la sécurité des maires. « Dans les petites communes rurales, les maires et les personnels des mairies sont en première ligne car il n’y a pas de police municipale », rapporte la présidente de l’AMR27, qui a alors voulu capitaliser sur l’expertise de son mari, professeur de karaté et rattaché au comité départemental de karaté de l’Eure (CDK27).

Ensemble, ils ont mis en place ce module d’auto-défense avec l’aide d’un psychologue, qui les accompagne à chacun de leurs déplacements.

Au total, cette petite équipe déterminée a déjà dispensé 6 cours, d’une durée de 3 heures dans des communes du département, à chaque fois c’est une trentaine de personnes qui y a assisté.

Une approche d’abord préventive

« Le but de ces modules, ce n’est pas d’atteindre un bon niveau en karaté », explique Hervé Bussière. C’est d’ailleurs pour cela que la moitié de ces cours est consacrée à un apprentissage plus théorique sur les mécanismes des conflits verbaux et physiques. Le but est d’être en mesure de les désamorcer avant même d’avoir besoin de recourir à la force physique.

En effet, les élus municipaux sont plus souvent victimes de violences verbales que de violences physiques, d’où la nécessité d’apprendre à réagir dans ces situations. C’est ce point qu’a beaucoup apprécié Bernard Forcher, maire de La Neuville-du-Bosc, qui a accueilli deux fois ce module sur sa commune. « L’auto-défense c’est bien, mais le plus important c’est de réussir à faire redescendre la pression », estime l’élu qui est très satisfait de la qualité de ces ateliers.

En ce qui concerne la partie de défense physique, l’enjeu principal est de donner confiance aux participants : « ce que l’on essaie de faire, c’est avant tout de permettre aux élus de prendre conscience de leur potentiel, via des gestes simples à réaliser et à mémoriser », explique Hervé Bussière.

Une organisation bien ficelée

Pour que les ateliers puissent avoir lieu, Laurance Bussière précise qu’il n’y a besoin que d’une salle avec un vidéo-projecteur pour la partie théorique. Ensuite, Hervé Bussière et le psychologue peuvent intervenir bénévolement. Ces modules n’ont aucun coût pour les communes de l’Eure. « Tout ce que la commune a payé, c’est le prix du café pour tout le monde », réagit Bernard Forcher. Si l’équipe est amenée à intervenir dans d’autres départements, le prix est de 400€ en plus des frais de déplacement.

Ces ateliers permettent aussi d’inclure l’ensemble des personnes gravitant autour des maires. Les secrétaires de mairies peuvent aussi participer. Selon le maire de La Neuville-du-Bosc, ce module est intéressant pour tous ceux qui sont amenés à rencontrer du public. C’est pour cela que, la première fois, sa secrétaire l’a accompagné. « Il faut qu’un maximum de personnes participent », estime-t-il.

À la fin de chacun des modules, les participants repartent tous avec un diplôme certifié par le CDK27, un moyen de rendre plus officiel la participation aux ateliers.

SIGY-LE-CHATEL (71) ACCUEILLE LE BUS ITINERANT « CHEZ MARGUERITE »

Image mise en avant - Sigy-le-Chatel 71 - Bus itinerant

Pour répondre à la problématique de la mobilité, la commune de Sigy-le-Châtel, dans la Saône-et-Loire, envisage de mettre en place un système de co-voiturage entre les habitants.

Afin de l’aider à progresser dans la construction de cette initiative, le bus « Chez Marguerite » a été accueilli par le village le 7 mai.

Ce bus part à la rencontre des habitants des communes rurales de la région et organise des débats sur des sujets qui touchent à la vie quotidienne, dans un cadre ludique.

Selon le constat de Nicole Raphanel, 1ère adjointe au maire de Sigy-le-Châtel, Alain Douard, sa commune a besoin d’un service de co-voiturage pour permettre aux habitants de mutualiser les trajets récurrents vers les communes proches.

« Pour mettre en place ce système, il était nécessaire d’organiser une grande concertation avec tous ceux qui vivent sur la commune, c’est pourquoi nous avons saisi l’opportunité que nous offrait le bus chez Marguerite », explique-t-elle.

Mis en place par le FRGS (Foyer Rural Grand Secteur) clunisois, ce bus se compose entièrement de bénévoles, qui interviennent sur des sujets très variés, autour d’un café et de différentes activités culturelles comme des concerts.

Une concertation plus informelle

« Le but du bus Chez Marguerite est de rompre l’isolement des habitants des communes rurales pour leur permettre d’avoir une vraie concertation citoyenne dans un cadre festif », détaille Pauline Bonnard, coordinatrice du bus. C’est toujours la commune qui l’accueille qui propose un sujet aux organisateurs. Ils se chargent alors de contacter des professionnels bénévoles, qui acceptent de consacrer une part de leur temps à une ou plusieurs interventions sur la thématique retenue. Celles-ci sont très larges et peuvent aller de la mobilité à l’aménagement du territoire. « Le bus prend la couleur de la commune où il fait étape », explique Pauline Bonnard.

La commune de Sigy-le-Châtel a fait pour sa part le choix de la mobilité.

Comme à chaque fois, après une définition de la thématique, plusieurs réunions avec les élus ont eu lieu afin de préciser le planning de l’après-midi de ce 7 mai.

« Parfois, le bus se déplace aussi pour proposer des aides aux habitants pour les démarches administratives, quand ces services sont trop éloignés de chez eux », ajoute Pauline Bonnard.

Concernant l’organisation logistique, les communes ne doivent s’occuper que de dégager un espace pour accueillir le bus.

La participation financière est surtout symbolique puisqu’il faut payer uniquement le prix de l’essence, le reste étant financé par le FRGS. Pour Sigy-le-Châtel cela représentait un total de 80€.

BILLOM (63) SE LANCE DANS L’AUTO-STOP MODERNE EN COLLABORANT AVEC HALT O STOP

Image mise en avant - BILLOM (63) Se lance dans l'auto-stop moderne en collaborant avec Halt o stop

Jean-Michel Charlat, maire de Billom dans le Puy-de-Dôme, a voulu soutenir l’initiative de Loan Momboisse fondateur de HALT ô STOP.

Son association, qui deviendra bientôt une entreprise, vise à faciliter la pratique de l’auto-stop dans les communes rurales.

Une initiative qui permet de répondre aux difficultés en matière de mobilité que connaissent les territoires ruraux.

« La commune de Billom souffre de problèmes importants en matière de mobilité », explique Jean-Michel Charlat.

C’est ce constat qui a poussé le maire à accepter d’installer 4 panneaux HALT ô STOP. Ces installations sont assez simples mais très efficaces. Elles permettent aux auto-stoppeurs de sélectionner, en faisant dérouler des panneaux, une série de villes proches. Ensuite, ils n’ont plus qu’à pointer du doigt la ville vers laquelle ils veulent se rendre et attendre qu’une voiture les laisse monter.

Pour que les communes puissent s’équiper de cette installation, il faut compter entre 1000 et 15000€.

HALT ô STOP : un projet simple mais innovant

Loan Momboisse, à l’origine de cette initiative, a grandi à Billom. « La ville est isolée et marginalisée des moyens de transports », explique-t-il. C’est pourquoi le stop est souvent une nécessité pour les habitants et en particulier pour les plus jeunes. « Le maire a été tout de suite très intéressé par mon projet », confie le jeune homme qui espère maintenant développer HALT ô STOP vers d’autres communes du département.

Le projet rencontre pour l’instant un véritable succès puisqu’en l’espace de 8 mois Loan Momboisse a eu un total de 147 avis d’usagers positifs via Facebook et par des connaissances. La problématique qui se pose désormais est celle des retours. Souvent les utilisateurs parviennent à se faire transporter mais cela reste difficile de revenir puisque les panneaux HALT ô STOP ne sont pour l’instant qu’à Billom. « J’ai déjà pris contact avec la communauté de communes et a priori les maires sont très intéressés, c’est pour eux un moyen d’apporter une solution aux problématiques de mobilité des territoires ruraux. »

L’investissement de Billom dans le projet

 Le fondateur d’HALT ô STOP admet volontiers qu’il a reçu une aide précieuse de la part de Billom. Le maire a en effet accepté très rapidement d’installer les 4 panneaux tests. « L’accord de la mairie permet d’institutionnaliser la pratique du stop, les gens se sentent beaucoup plus confiants et prennent plus facilement des passagers », explique Jean-Michel Charlat.

Billom ne s’est pas contentée d’accueillir les panneaux, elle a participé activement à leur création notamment en fournissant à Loan Momboisse les matériaux nécessaires à leur fabrication. La commune a aussi procédé à quelques aménagements. Elle a notamment créé autour d’un panneau un espace assez large pour que les voitures puissent s’arrêter sans danger pour faire monter des auto-stoppeurs.

Le projet HALT ô STOP témoigne donc, de par son succès, de la manière dont une commune peut jouer un rôle actif pour promouvoir la pratique du stop. « On est content du succès de cette opération car nous avions déjà essayé de mettre en place un système de co-voiturage mais cela n’avait pas vraiment fonctionné », détaille Jean Michel-Charlat.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune de Billom : http://www.billom.fr

> Site HALT ô STOP

> Article de France 3 régions

Jean-Michel Charlat

Maire de la commune de Billom

« Pour réussir à mettre en place un système de stop efficace il est important de communiquer avec les habitants de la commune, en particulier les jeunes, pour connaître leurs besoins. » 

PEYRUS (26) – INSTALLATION D’UNE TURBINE HYDROELECTRIQUE

Image mise en avant - PEYRUS (26) - Installation d'une turbine hydroélectrique

La commune de Peyrus, dans la Drôme, va installer prochainement une turbine hydroélectrique sur le réseau d’eau potable. « Comme toutes les communes rurales, nous avons besoin de créer des ressources financières », confie Georges Deloche, le maire de cette commune de 600 habitants.

La commune possède une source. L’eau est vendue à la communauté d’agglomération, ce qui permet d’avoir une ressource financière, qui représente un tiers du budget de fonctionnement du village.

L’eau de la source tombe de la montagne dans un tuyau de 130 mètres de hauteur directement sur le brise charge. L’idée est venue d’installer une turbine hydroélectrique.

Mais est ce que la turbine peut-elle être compatible avec de l’eau courante ? Le maire a donc fait appel à un bureau d’études. « Nous avons fait un dossier pour les services de l’Etat et pour l’ARS », explique Georges Deloche. Le projet a été accepté. « C’est un projet vertueux : on produit de l’énergie propre sans porter atteinte à l’environnement ».

Deux choix se sont alors posés :

. soit la commune décide d’utiliser l’énergie produite et peut financer l’installation grâce à des subventions,
. soit elle choisit de revendre l’électricité à un tarif bonifié pendant 20 ans mais ne peut pas prétendre à une subvention pour financer l’installation.

Peyrus a choisi la deuxième option.

La commune a souscrit un prêt pour financer les 400 000 euros nécessaires à l’installation de la turbine. L’électricité revendue permettra de rembourser l’emprunt, d’entretenir l’ouvrage et d’apporter 35 000 à 40 000 euros de recettes annuelles supplémentaires à la commune.

Les habitants du village sont ravis de cette initiative.

Les travaux devraient démarrer fin 2022 pour une mise en service en 2023.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de presse du Dauphiné Libéré

Georges Deloche

Maire de la commune de Peyrus (26)

“il ne faut pas hésiter. On n’a rien à perdre à faire une étude. La technologie permet aujourd’hui de turbiner de l’eau qui sort d’une station d’épuration. Il n’y a plus besoin d’énormément de flux pour faire tourner une turbine.”