LE JOURNAL DES MAIRES RURAUX
Mensuel de 24 pages, 36 000 Communes entend aider les maires ruraux à se tenir informés de l’actualité nationale en leur apportant une information précise et ciblée. Fidèle aux valeurs d’indépendance de l’AMRF, ce journal porte un regard critique sur l’actualité. Il a vocation à donner aux maires ruraux les outils pour influer sur les décisions qui concernent la ruralité.
Le journal est aussi un lieu d’échanges, rendant compte des actions menées par les maires ruraux dans leur commune ou dans leurs associations départementales. Tiré à plus de 15 000 exemplaires, il est adressé aux adhérents de l’AMRF ainsi qu’à tous les parlementaires, les Conseils généraux et les Conseils régionaux.
N°420 – « Gaviscon, Spasfon et Doliprane »
ÉDITO
Michel Fournier,
président de l’AMRF
Notre Congrès des Maires Ruraux à Saint-Julien est, de l’avis de tous les participants, que ce soit le Président du Sénat, du Département, de la Métropole, de la Région, et y compris les invités ministériels, un moment d’échanges et de travail des plus riche !
La motion finale mettant en valeur l’intérêt fondamental de la proximité, représentée au premier échelon par la Commune et le Département, pour nos administrés, a semble-t-il donné certaines aigreurs d’estomac, suivies de maux de ventre, puis de fortes fièvres à d’autres structures qui se sentent mises à l’index de nos réflexions.
D’une part, ce sentiment d’exclusion n’est pas justifié.
D’autre part, il faut que chacun dans la place qu’il occupe, en cette nouvelle organisation territoriale imposée par la trop fameuse loi dite NOTRe, évite de se mettre la tête dans le sable.
En effet, si tout n’est pas à jeter, il demeure certaines réalités partagées par beaucoup de nos concitoyens dans nos ruralités qui ont un sentiment d’exclusion, d’abandon et surtout d’iniquité de traitement au niveau des services tels que la médecine, l’économie, la mobilité… pour n’en citer que quelques-uns.
En faire état et se battre pour améliorer cette situation fait partie de notre ADN et nous n’en changerons pas !
Pour rappel, c’est également dans nos territoires que bon nombre de réponses actuelles et pour l’avenir peuvent se faire car nous possédons les fondamentaux de la vie que sont les ressources air, eau, forêt, terre, alimentation et cadre de vie !
Alors les procès d’intention qui nous sont faits et qui veulent nous culpabiliser tout en nous associant à des mouvements surfant sur nos revendications légitimes ne peuvent aboutir qu’à un seul diagnostic et une seule prescription : pour les maux d’estomac, prendre du Gaviscon, pour les maux de ventre, prendre du Spasfon et pour la fièvre et les maux de tête, utiliser à forte dose du Doliprane !
Et à l’inverse de ce dernier médicament, agissons en proximité, pendant qu’il est encore temps.