METHANISEUR D’APPRIEU (38) : L’ACCEPTATION PROGRESSIVE D’UN PROJET CONTROVERSE

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Le maire d’Apprieu, Dominique Pallier, a organisé en mai une visite du méthaniseur se situant sur sa commune de l’Isère. Dirigé par la société Méthanisère dont les 12 associés sont des agriculteurs de la région, le projet lancé en 2012 a été inauguré en 2019.

Il permet aujourd’hui aux agriculteurs associés de vendre une partie de leurs récoltes pour qu’elles soient transformées en gaz vert, une alternative écologique efficace aux gaz fossiles qui permet d’alimenter la zone industrielle, Apprieu et les communes environnantes.

Pour autant la création de cette structure a pendant longtemps agité la commune et les habitants qui n’y étaient pas favorables. Selon Dominique Pallier « la création d’un méthaniseur a été un véritable choc de culture. »

Une absence de communication fatale

Maire de la commune d’Apprieu depuis 2014, Dominique Pallier explique que la méthanisation est un sujet qui l’a toujours intéressé. Pour autant lorsque lui a été présenté le permis de construire du méthaniseur cela a été un choc. « Il n’y avait eu aucune discussion avec la commune et les riverains avant l’obtention du permis, on a considéré qu’ils étaient passés en force. » La commune a estimé que ce permis n’était pas en accord avec le PLU et a donc effectué un recours au fond et en référé pour empêcher la poursuite des travaux. Le juge des référés a ordonné la suspension du chantier mais le jugement au fond a donné raison aux agriculteurs à l’origine du projet. 

La commune a ensuite préféré reprendre le chemin des discussions avec les agriculteurs jusqu’à l’inauguration du site en 2019. « Le fond du problème, c’était la communication pas le méthaniseur en lui-même » confie Dominique Pallier. 

Un projet qui a réussi à convaincre 

Les apports du méthaniseur pour la commune ont permis de fédérer autour du projet. Selon Max Gros-Balthazard, président de Méthanisère, 2 600 foyers, à Apprieu et dans les communes alentours, sont fournis en énergie verte grâce à sa société. Les 12 agriculteurs associés peuvent aussi réaliser d’importantes économies en engrais grâce au digestat, entre 15 et 20 000 euros par an selon le président de la société, et tirer des gains de la vente de cultures pour créer du gaz. 

Au niveau de la commune le méthaniseur a aussi permis le développement d’une nouvelle économie locale plus expérimentale basée sur les thématiques d’avenir que sont la transition écologique et les énergies vertes. Pour le maire d’Apprieu ce projet n’a aujourd’hui plus que des avantages. 

Les projets futurs de la commune autour du méthaniseur

La commune espère aussi capitaliser sur cette source d’énergie verte à l’avenir. Avec la création de ZFE-m (Zones à faibles émissions mobilité) par des villes proches comme Grenoble et Lyon les habitants des communes rurales, et notamment les professionnels, doivent s’adapter pour pouvoir circuler sans difficultés.

C’est pourquoi le maire d’Apprieu envisage de créer une station multi-énergie qui pourrait capitaliser sur les ressources produites par le méthaniseur permettant ainsi d’alimenter des véhicules propres. 

La fierté locale vient aussi du fait que cette nouvelle installation s’inscrit dans les débats européens relatifs à l’indépendance énergétique notamment vis-à-vis du gaz russe.

« Le bénéfice n’est pas que pour la commune, il est aussi collectif et présente un véritable atout pour la protection de l’environnement » explique le maire.  

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de presse de l’Essor

Dominique Pallier

Maire de la commune d’Apprieu (38))

« Pour des projets tels que celui du méthaniseur une communication transparente est indispensable en raison du nombre d’acteurs présents. »

VARENNES-SUR-LOIRE (49) : LA MAISON DE SANTE DE VARENNES-SUR-LOIRE AU CŒUR DES PREOCCUPATIONS DE LA COMMUNE

Image mise en avant - VARENNES-SUR-LOIRE (49) : La maison de santé de Varennes-sur-Loire au coeur des préoccupations de la commune

Grâce à l’impulsion de son maire, Gilles Talluau, la commune de Varennes-sur-Loire dans le Maine-et-Loire (49), s’est dotée d’une maison de santé.

Un projet de grande ampleur et d’un coût total de 470 000€ qui permet aujourd’hui aux habitants d’avoir à proximité plus d’une dizaine de professionnels de santé ainsi qu’une pharmacie.

Si la construction de la maison de santé s’est achevée en 2015 elle continue d’occuper l’attention du maire qui gère son fonctionnement et son développement.

La genèse du projet 

Le projet de maison de santé de Varennes-sur-Loire a débuté en 2009. Avant, la commune ne comptait qu’un médecin généraliste et face à l’absence de véritable aide de l’ARS le maire a décidé de prendre les choses en main. 

Un nouveau bâtiment visant à accueillir la maison de santé a été construit en même temps qu’étaient contactés les médecins. Deux nouveaux médecins généralistes, un homme et une femme, ont alors accepté de venir s’installer sur la commune. Une fois les premiers médecins présents il a été beaucoup plus facile de faire venir d’autres professionnels de santé et d’installer une pharmacie. « La maison de santé a rencontré un grand succès et les habitants sont très satisfaits » explique Gilles Talluau.  

La gestion quotidienne de la maison de santé

Le prix du loyer a été fixé par la mairie à 330€ par mois. Une somme qui permet de couvrir le prix du bâtiment à 40%, le reste étant totalement pris en charge par la commune. « Sans des loyers aussi attractifs il aurait été impossible de faire venir les médecins » explique Gilles Talluau.

Pour l’entretien des parties communes, en particulier la salle d’attente, le maire a décidé de mettre à disposition les agents municipaux mais le coût de cette opération est inclus dans les charges mensuelles des médecins.

Le futur de la maison de santé 

« Un des objectifs principaux de 2022-2023 pour continuer de développer la maison de santé est de permettre l’arrivée d’un dentiste sur le site » explique Gilles Talluau. 

Pour s’assurer de la convivialité à la maison de santé le maire organise chaque année une réunion entre la commune et les professionnels qui se termine par un barbecue. « C’est l’occasion de renforcer les liens et de maintenir une bonne entente, ce qui est essentiel pour rendre le lieu attractif à d’autres médecins » selon le maire de la commune.

La maison de santé de Varennes-sur-Loire en chiffres 

– 3 médecins généralistes

– 1 podologue

– 1 psychologue

– 1 kiné

– 4 infirmières 

– 1 sage-femme 

– 1 orthophoniste 

– 1 psychomotricienne 

– 1 pharmacie

– 25m2 de cabinet pour chaque professionnel

– 470 000€ investit par la mairie pour le projet. 

– 330€/mois pour les loyers 

– 80€/mois de charges

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune : http://www.varennessurloire.fr/Service-de-sante-130.php

> Article de presse de l’Ouest France

Gilles Talluau

Maire de la commune de Varennes-sur-Loire (49)

“Aujourd’hui, le seul moyen de faire venir des médecins dans des communes rurales ce sont les maisons de santé. Les professionnels de santé ne veulent plus travailler seuls.” 

VEYRAC TIERS VILLAGE (87) : UN PROJET COLLABORATIF POUR CONSTRUIRE LA COMMUNE DE DEMAIN

Image mise en avant - VEYRAC TIERS VILLAGE (87) : Un projet collaboratif pour construire la commune de demain

La commune de Veyrac, village de 2100 habitants dans la Haute-Vienne, a remporté un appel à projets de l’innovation sociale lancé par la Région et obtenu une subvention de 20 000 euros pour lancer Veyrac Tiers village.

Le but : proposer à la population d’être force de proposition sur des sujets libres.

« Les élus ne peuvent pas travailler tous seuls », explique le maire, Jean-Yves Rigout.

Deux ateliers ont été organisés pour permettre de mettre en lien la population avec les élus et connaitre quelle vision les habitants ont de leur commune.

« Nous avons été très agréablement surpris de la participation », se félicite le maire. Une cinquantaine d’habitants ont participé aux ateliers. Sur une commune assez éclatée géographiquement avec une soixantaine de hameaux, c’est une jolie réussite. « Sur les idées proposées lors de ces ateliers, il y a des choses nouvelles et des d’autres auxquelles on avait déjà pensé mais que nous ne voulions pas faire seuls. Il fallait que les idées viennent des habitants. Ce qui est vraiment nouveau avec cette démarche participative, c’est que les élus ne vont pas travailler tous seuls.  Et puis les gens ont envie d’être écoutés, de participer. C’est le moment de le faire. »

Tout ce qui est proposé lors de ces réunions ne sera pas forcément mis en place lors de ce mandat, mais Jean-Yves Rigout souhaite mettre en place quelque chose de pérenne, qui continue même après un changement de municipalité.

« Ce qu’on essaie de mettre en place, c’est une méthode », explique le maire.

Des référents de village devraient être désignés sur les différents hameaux.

Ce projet présente un intérêt supplémentaire : intégrer les gens dans la vie communale permet de développer le bénévolat et renouveler les associations.

Les habitants deviennent partie prenante et ne sont pas juste des consommateurs.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Veyrac Tiers Village : tout savoir sur le projet ! – Veyrac – Site officiel de la commune

> Un collectif villageois en marche – Veyrac (87520) (lepopulaire.fr)

Jean-Yves Rigout

Maire de la commune de Veyrac

« Il faut prendre le temps de construire le projet, le faire avec une méthodologie et ne pas hésiter à faire appel à des professionnels de l’animation. Il faut aussi prendre le temps de faire une analyse sociologique de la commune. Plus l’analyse sera juste, plus facilement on pourra mettre en place ce type de projets. » 

LA PIARRE 05 – CRÉATION D’UNE ÉPICERIE PARTICIPATIVE

Image mise en avant - LA PIARRE 05 - Création d'une épicerie participative

La commune de La Piarre, dans les Hautes-Alpes, a décidé de monter une épicerie associative. Ce village de 93 habitants n’avait pas de commerce d’alimentation générale.

La maire de la commune, Magali Prunster, a d’abord assisté à un Jeudi de la formation, en visioconférence, organisé par l’AMRF en lien avec le collectif Bouge ton coQ, qui expliquait comment ouvrir une épicerie participative communale.

La municipalité a ensuite choisi d’évoquer le sujet dans la gazette du village pour savoir quels habitants seraient prêts à s’investir dans le projet. Pari gagné. Les habitants se sont montrés enthousiastes à cette idée.

La commune a donc répondu à l’appel à candidatures lancé par Bouge ton coQ pour bénéficier d’un accompagnement gratuit à la création d’une épicerie participative en moins de 3 mois, avec un logiciel gratuit et un financement de 1 100 euros.

Cet appel à candidatures concerne uniquement les communes de moins de 3 500 habitants sans commerce alimentaire généraliste. L’accompagnement comprend un module de formation de 7 semaines à destination des maires et du groupe de citoyens volontaires.

« Pour que ça fonctionne, il faut compter au moins une dizaine de bénévoles pour une épicerie ouverte une à deux fois par semaine », explique Aymard de la Guillonnière, de Bouge ton coQ.

Chaque bénévole devra donner au moins 2 h par mois de son temps.

L’épicerie ne fera pas de bénéfices sur les produits vendus. Ils seront proposés à prix coutants. Elle sera gérée par des bénévoles et il n’y aura pas de mouvement d’argent. Les achats se feront par un système de comptes par adhérent crédités au préalable.

Dans un premier temps, l’épicerie de La Piarre sera hébergée dans la salle polyvalente qui dispose déjà d’un frigo. « Après, on verra si l’épicerie fonctionne et on aménagera un local », confie Nadine Depeyre, 2e adjointe de la commune.

Le commerce devrait ouvrir ses portes d’ici l’été.

LA LANDE CHASLES (49) – INAUGURATION DE LA STATION PHOTOVOLTAÏQUE

Image mise en avant - LA LANDE CHASLES (49) – Inauguration de la station photovoltaïque

La commune La Lande Chasles, dans le Maine et Loire, vient d’inaugurer sa station photovoltaïque sur le toit de la salle des fêtes.

Il s’agit de la commune la moins peuplée du département. Pourtant aujourd’hui, c’est la première commune régionale à énergie positive sur ses bâtiments publics et éclairage public.

Le Maire, Jean-Christophe Rouxel, a fait installer 150 panneaux solaires sur le toit de la salle des fêtes. Un quart des panneaux sont là pour l’autoconsommation de la salle communale et les deux tiers restants sont destinés à la revente. « Quand la salle des fêtes n’est pas utilisée, l’électricité est rachetée par Enédis ». 

L’installation a coûté 50 000 euros. La Région a financé 20% de la somme dans le cadre du plan de relance et la commune a payé les 80% restants. « Nous avons 0% d’endettement depuis 20 ans », confie le maire. La commune a choisi de ne pas faire de prêt.

Cette installation va rapporter 6000 euros par an à la commune pendant 20 ans.

Pour ce projet, le maire a cependant dû négocier avec les architectes des Bâtiments de France, étant donné que la salle des fêtes est dans le périmètre classé d’une église du XIIe siècle.

Jean-Christophe Rouxel a démontré aux ABF que l’église ne se voyait pas du côté sud de la salle des fêtes et que de l’église, on ne voyait pas la partie sud du bâtiment.

Les ABF ont accepté mais donné quelques recommandations sur le choix des panneaux solaires, notamment qu’ils soient sans liseré blanc. Le coût de l’installation (50 000 euros) a permis à la commune de ne pas avoir à faire d’appel d’offre.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune de La Lande Chasles : http://lalandechasles.free.fr/

> Article de presse Ouest-France

Jean-Christophe Rouxel
Maire de la commune de La Lande Chasles

Conseil du maire : “Rentabilité assurée !”

LUC SUR AUDE (11) – HABITAT PARTICIPATIF

Image mise en avant - LUC SUR AUDE (11) - Habitat participatif

Lotissement communal

A la suite de la faillite d’un promoteur immobilier, la commune de Luc-sur-Aude s’est retrouvée avec un lotissement inachevé et laissé à l’abandon depuis 2007.

Le maire a alors décidé de lancer une démarche participative. Les futurs habitants du lotissement ont pu s’emparer du projet et définir ensemble, avec l’aide de professionnels, l’aménagement de l’espace : le positionnement des habitations, les voiries, les stationnements, les espaces collectifs, etc.

D’un projet de lotissement de 16 parcelles avec une voie centrale, il s’agira finalement de 14 lots, dont un espace commun, avec des voiries limitées et un parking à l’extérieur du lotissement.

Le projet prend le nom de Pech des possibles. Chaque lot est vendu par la mairie à prix coutant. « La mairie ne fait aucun bénéfice sur cette opération », explique Jean-Claude Pons, maire de Luc-sur-Aude. Tous les lots ont été vendus.

Parmi les 13 lots, trois restent à la mairie et sont destinés à du logement social. Ces trois maisons étaient les seules déjà construites (murs et toit) par l’ancien promoteur. Lors de leur réhabilitation, la mairie a choisi de l’éco-construction : huisseries en bois local fabriquées dans le département, placoplatre ANTI COV, enduits terre obtenus avec la terre du terrassement, chauffage au bois avec pellets, panneaux solaires pour la production d’électricité, isolation des combles avec la ouate de cellulose produite à partir du recyclage des journaux, utilisation de peinture intérieure écologique.

Le lotissement a reçu le label Ecoquartier, délivré par le ministère de la Transition écologique.

Les constructions doivent suivre une charte : des maisons bioclimatiques et écologiques, des matériaux biosourcés … financièrement accessible grâce en grande partie à un foncier attractif démontrant que de tels projets peuvent être accessibles. Chaque propriétaire doit cumuler 30 points pour que le permis de construire soit accordé. Pour exemple, les toilettes sèches rapportent 5 points. « Nous avons établi un cahier des charges assez exigent, et pourtant nous avons une liste d’attente pour des potentiels acquéreurs », confie le maire.

Pour l’élu, la démarche participative était essentielle à ce projet. Les futurs habitants peuvent ainsi choisir leur maison, choisir leurs voisins et choisir la façon dont ils vont vivre dans cet espace. « Ils ont appris à se connaitre et ils ont échangé sur leurs besoins, notamment sur la parcelle commune. »

Cette parcelle commune accueillera un verger, un jardin et un bâtiment pour héberger les motoculteurs.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Charte de l’habitat groupé du “Pech des possibles”

> Site internet de la commune

Le conseil du maire

« il faut se ré-emparer des lotissements communaux. C’est compliqué mais ça donne une grande satisfaction d’apporter du bien-être et un urbanisme raisonné. Quant à la démarche participative, je n’étais au départ pas convaincu mais c’était finalement extrêmement fécond ».

HAUTE-SAÔNE (70) : UN OPTICIEN ITINÉRANT

Image mise en avant - HAUTE-SAÔNE (70) : Un opticien itinérant

L’association des maires ruraux de Haute-Saône a lancé, en partenariat avec l’enseigne Ecouter Voir, anciennement les opticiens mutualistes, un service d’opticien itinérant.

« Nous sommes partenaires depuis plus de 10 ans avec Ecouter Voir, confie Jean-Paul Carteret, président des maires ruraux de Haute-Saône et lorsque nous avons entamé une démarche de réflexion, nous nous sommes dit que c’était le moment de mettre en place une solution mobile, pour aller vers les gens. »

La crise sanitaire a rendu primordial le besoin d’aller à la rencontre des gens.

L’enseigne a acheté un camping-car qui a été aménagé. A bord, une opticienne se rendra dans tout le département, de maisons France service en maisons France service.

« Le camping-car ira partout, sauf dans les communes où il y a déjà un opticien », rassure Jean-Paul Carteret.

Les habitants du département pourront donc faire des tests de vue et d’audition et acheter des lunettes.

L’opticienne se rendra également chez les personnes qui ne peuvent pas se déplacer, ainsi que dans les EPHAD qui en feront la demande.

Cette opération ne coûte rien aux communes. Tous les frais sont pris en charge par Ecouter Voir.

MUROL (63) – UNE CRÈCHE DANS UN ANCIEN MILLE-CLUBS

Image mise en avant - MUROL (63) – Une crèche dans un ancien mille-clubs
MUROL (63) – UNE CRÈCHE DANS UN ANCIEN MILLE-CLUBS
(Crédit photo : Commune de Saint-Victor-la-Rivière)

Dans les années soixante-dix, Sous la présidence de Valéry Giscard D’Etaing, l’Etat a fait réaliser 1000 clubs, qu’il a donné aux communes volontaires et fait livrer en pièces détachées.

Ces bâtiments à l’architecture bien reconnaissables étaient voués à la jeunesse.

Depuis, les mille clubs sont tombés dans l’oubli. Soit détruits, soit détournés dans leur première fonction. Le Sivom Vallée verte de la Couze Chambon, dans le Puy-de-Dôme, qui regroupe 4 communes (Murol, Saint-Nectaire, Chambon-sur-Lac et Saint-Victor-la-Rivière) a décidé de rénover le mille clubs de Murol pour accueillir une micro-crèche et un relais d’assistantes maternelles.

Le bâtiment était voué à la destruction.

Depuis le mois de septembre, 12 enfants sont accueillis chaque jour.

La crèche est ouverte toute l’année, sauf à Noël.

« Nous avons beaucoup de demandes, nous sommes obligés de refuser des enfants », confie Sébastien Gouttebel, maire de Murol et vice-président de l’AMRF.

Coût de l’opération : 300 000 euros environ, financés par l’Etat, la Caf, la MSA et le Sivom.

LAVONCOURT (70) – CRÉATION D’UN ESPACE FRANCE SERVICE

Image mise en avant - Lavoncourt - France Service

Depuis une vingtaine d’années, la commune de Lavoncourt a réaménagé un foyer logement pour personnes non dépendantes en pôle gérontologique. Ce pôle comprend notamment :

– un espace kiné où trois professionnels exercent aidés d’infirmières lesquelles disposent de leur propre cabinet

– un espace réservé à un opticien lequel vient de manière hebdomadaire

– le Bureau de Poste

– une salle polyvalente reconvertie en point culturel et qui accueille la bibliothèque

– deux agents permanents qui renseignent les gens sur tous les services publics

– Un service pour permis de conduire et carte grise

– un service pour carte d’identité et passeport

Objectif : Rendre accessible au plus grand nombre des services publics et de santé.

Aménager un lieu unique pour tous ces services.

La création d’un CIAS a permis de valoriser ce foyer logement. Dans un premier temps, la restauration scolaire au niveau intercommunal y a été regroupée.

Dans un second temps, ce foyer a servi de relais pour le portage de repas chauds à domicile. Le personnel étant déjà présent, il a simplement suffit d’augmenter la capacité de préparation de nourriture.

Pour ce service, le CIAS a travaillé en partenariat avec des associations d’aide à domicile et a pu servir 30 communes 7 jours sur 7.

En 2016, 8000 repas ont ainsi été servis.

Le développement des services dans ce foyer logement s’est de fait poursuivi et l’appel à domicile a été rendu possible grâce au partenariat avec “Présence Vert”.

Un ancien local a ensuite été réhabilité en maison de services. Le bâtiment a récemment été équipé d’un chauffage géothermique, d’un capteur solaire pour chauffer l’eau et d’un toit végétal.

Les résultats sont très satisfaisants et la commune a créé une extension de cet espace mixte santé/social en restructurant son ancien presbytère pour accueillir un ostéopathe, des vétérinaires, une entreprise de taxis et deux logements pour des apprentis.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune

> Dépliant France Service


Jean-Paul Carteret

Maire de la commune de Lavoncourt


«  Il faut arrêter le saucissonnage et penser qu’un sujet n’a pas d’impact sur un autre sujet. En commune rural, tout est plus ou moins lié. Cet espace sert aussi bien aux personnes malades, qu’aux sans emplois, qu’aux jeunes, qu’aux vieux, … »

DAUBEUF-LA-CAMPAGNE (27) – POTAGER PARTAGÉ

Image mise en avant - DAUBEUF-LA-CAMPAGNE (27) – Potager partagé

Commune de 239 habitants, Daubeuf-la-Campagne a fait installer en mai 2018 un potager partagé. Accessible à tous, l’entretien du potager et les récoltes de fruits et légumes sont assurés par les habitants. Près de ce potager partagé, la commune dispose également d’un poulailler et d’un hôtel à insectes. Le potager est alimenté en eau grâce à un réservoir placé sur le toit d’un habitant.

Le projet est une initiative du conseil municipal des enfants, appuyée par le maire, membre de la commission bio et diversité des maires ruraux.

Objectifs :

– Développer un projet bio à l’échelle communale

– Sensibiliser les enfants à l’entretien d’un potager

– Créer du lien social entre les générations

Résultats obtenus :

Très positifs. Les enfants sont motivés et impliqués dans l’entretien du potager. Ils incitent les adultes à les imiter.

Le potager est amené à se développer : la commune envisage de créer un verger avec des pommiers, et d’y apporter des nids pour les oiseaux.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Conseils du maire : Se lancer, motiver tous les types de population à participer au projet afin de transmettre des savoir-faire et développer des liens de solidarité

> Site de la commune