SIGY-LE-CHATEL (71) ACCUEILLE LE BUS ITINERANT « CHEZ MARGUERITE »

Image mise en avant - Sigy-le-Chatel 71 - Bus itinerant

Pour répondre à la problématique de la mobilité, la commune de Sigy-le-Châtel, dans la Saône-et-Loire, envisage de mettre en place un système de co-voiturage entre les habitants.

Afin de l’aider à progresser dans la construction de cette initiative, le bus « Chez Marguerite » a été accueilli par le village le 7 mai.

Ce bus part à la rencontre des habitants des communes rurales de la région et organise des débats sur des sujets qui touchent à la vie quotidienne, dans un cadre ludique.

Selon le constat de Nicole Raphanel, 1ère adjointe au maire de Sigy-le-Châtel, Alain Douard, sa commune a besoin d’un service de co-voiturage pour permettre aux habitants de mutualiser les trajets récurrents vers les communes proches.

« Pour mettre en place ce système, il était nécessaire d’organiser une grande concertation avec tous ceux qui vivent sur la commune, c’est pourquoi nous avons saisi l’opportunité que nous offrait le bus chez Marguerite », explique-t-elle.

Mis en place par le FRGS (Foyer Rural Grand Secteur) clunisois, ce bus se compose entièrement de bénévoles, qui interviennent sur des sujets très variés, autour d’un café et de différentes activités culturelles comme des concerts.

Une concertation plus informelle

« Le but du bus Chez Marguerite est de rompre l’isolement des habitants des communes rurales pour leur permettre d’avoir une vraie concertation citoyenne dans un cadre festif », détaille Pauline Bonnard, coordinatrice du bus. C’est toujours la commune qui l’accueille qui propose un sujet aux organisateurs. Ils se chargent alors de contacter des professionnels bénévoles, qui acceptent de consacrer une part de leur temps à une ou plusieurs interventions sur la thématique retenue. Celles-ci sont très larges et peuvent aller de la mobilité à l’aménagement du territoire. « Le bus prend la couleur de la commune où il fait étape », explique Pauline Bonnard.

La commune de Sigy-le-Châtel a fait pour sa part le choix de la mobilité.

Comme à chaque fois, après une définition de la thématique, plusieurs réunions avec les élus ont eu lieu afin de préciser le planning de l’après-midi de ce 7 mai.

« Parfois, le bus se déplace aussi pour proposer des aides aux habitants pour les démarches administratives, quand ces services sont trop éloignés de chez eux », ajoute Pauline Bonnard.

Concernant l’organisation logistique, les communes ne doivent s’occuper que de dégager un espace pour accueillir le bus.

La participation financière est surtout symbolique puisqu’il faut payer uniquement le prix de l’essence, le reste étant financé par le FRGS. Pour Sigy-le-Châtel cela représentait un total de 80€.

BILLOM (63) SE LANCE DANS L’AUTO-STOP MODERNE EN COLLABORANT AVEC HALT O STOP

Image mise en avant - BILLOM (63) Se lance dans l'auto-stop moderne en collaborant avec Halt o stop

Jean-Michel Charlat, maire de Billom dans le Puy-de-Dôme, a voulu soutenir l’initiative de Loan Momboisse fondateur de HALT ô STOP.

Son association, qui deviendra bientôt une entreprise, vise à faciliter la pratique de l’auto-stop dans les communes rurales.

Une initiative qui permet de répondre aux difficultés en matière de mobilité que connaissent les territoires ruraux.

« La commune de Billom souffre de problèmes importants en matière de mobilité », explique Jean-Michel Charlat.

C’est ce constat qui a poussé le maire à accepter d’installer 4 panneaux HALT ô STOP. Ces installations sont assez simples mais très efficaces. Elles permettent aux auto-stoppeurs de sélectionner, en faisant dérouler des panneaux, une série de villes proches. Ensuite, ils n’ont plus qu’à pointer du doigt la ville vers laquelle ils veulent se rendre et attendre qu’une voiture les laisse monter.

Pour que les communes puissent s’équiper de cette installation, il faut compter entre 1000 et 15000€.

HALT ô STOP : un projet simple mais innovant

Loan Momboisse, à l’origine de cette initiative, a grandi à Billom. « La ville est isolée et marginalisée des moyens de transports », explique-t-il. C’est pourquoi le stop est souvent une nécessité pour les habitants et en particulier pour les plus jeunes. « Le maire a été tout de suite très intéressé par mon projet », confie le jeune homme qui espère maintenant développer HALT ô STOP vers d’autres communes du département.

Le projet rencontre pour l’instant un véritable succès puisqu’en l’espace de 8 mois Loan Momboisse a eu un total de 147 avis d’usagers positifs via Facebook et par des connaissances. La problématique qui se pose désormais est celle des retours. Souvent les utilisateurs parviennent à se faire transporter mais cela reste difficile de revenir puisque les panneaux HALT ô STOP ne sont pour l’instant qu’à Billom. « J’ai déjà pris contact avec la communauté de communes et a priori les maires sont très intéressés, c’est pour eux un moyen d’apporter une solution aux problématiques de mobilité des territoires ruraux. »

L’investissement de Billom dans le projet

 Le fondateur d’HALT ô STOP admet volontiers qu’il a reçu une aide précieuse de la part de Billom. Le maire a en effet accepté très rapidement d’installer les 4 panneaux tests. « L’accord de la mairie permet d’institutionnaliser la pratique du stop, les gens se sentent beaucoup plus confiants et prennent plus facilement des passagers », explique Jean-Michel Charlat.

Billom ne s’est pas contentée d’accueillir les panneaux, elle a participé activement à leur création notamment en fournissant à Loan Momboisse les matériaux nécessaires à leur fabrication. La commune a aussi procédé à quelques aménagements. Elle a notamment créé autour d’un panneau un espace assez large pour que les voitures puissent s’arrêter sans danger pour faire monter des auto-stoppeurs.

Le projet HALT ô STOP témoigne donc, de par son succès, de la manière dont une commune peut jouer un rôle actif pour promouvoir la pratique du stop. « On est content du succès de cette opération car nous avions déjà essayé de mettre en place un système de co-voiturage mais cela n’avait pas vraiment fonctionné », détaille Jean Michel-Charlat.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune de Billom : http://www.billom.fr

> Site HALT ô STOP

> Article de France 3 régions

Jean-Michel Charlat

Maire de la commune de Billom

« Pour réussir à mettre en place un système de stop efficace il est important de communiquer avec les habitants de la commune, en particulier les jeunes, pour connaître leurs besoins. » 

PEYRUS (26) – INSTALLATION D’UNE TURBINE HYDROELECTRIQUE

Image mise en avant - PEYRUS (26) - Installation d'une turbine hydroélectrique

La commune de Peyrus, dans la Drôme, va installer prochainement une turbine hydroélectrique sur le réseau d’eau potable. « Comme toutes les communes rurales, nous avons besoin de créer des ressources financières », confie Georges Deloche, le maire de cette commune de 600 habitants.

La commune possède une source. L’eau est vendue à la communauté d’agglomération, ce qui permet d’avoir une ressource financière, qui représente un tiers du budget de fonctionnement du village.

L’eau de la source tombe de la montagne dans un tuyau de 130 mètres de hauteur directement sur le brise charge. L’idée est venue d’installer une turbine hydroélectrique.

Mais est ce que la turbine peut-elle être compatible avec de l’eau courante ? Le maire a donc fait appel à un bureau d’études. « Nous avons fait un dossier pour les services de l’Etat et pour l’ARS », explique Georges Deloche. Le projet a été accepté. « C’est un projet vertueux : on produit de l’énergie propre sans porter atteinte à l’environnement ».

Deux choix se sont alors posés :

. soit la commune décide d’utiliser l’énergie produite et peut financer l’installation grâce à des subventions,
. soit elle choisit de revendre l’électricité à un tarif bonifié pendant 20 ans mais ne peut pas prétendre à une subvention pour financer l’installation.

Peyrus a choisi la deuxième option.

La commune a souscrit un prêt pour financer les 400 000 euros nécessaires à l’installation de la turbine. L’électricité revendue permettra de rembourser l’emprunt, d’entretenir l’ouvrage et d’apporter 35 000 à 40 000 euros de recettes annuelles supplémentaires à la commune.

Les habitants du village sont ravis de cette initiative.

Les travaux devraient démarrer fin 2022 pour une mise en service en 2023.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de presse du Dauphiné Libéré

Georges Deloche

Maire de la commune de Peyrus (26)

“il ne faut pas hésiter. On n’a rien à perdre à faire une étude. La technologie permet aujourd’hui de turbiner de l’eau qui sort d’une station d’épuration. Il n’y a plus besoin d’énormément de flux pour faire tourner une turbine.” 

METHANISEUR D’APPRIEU (38) : L’ACCEPTATION PROGRESSIVE D’UN PROJET CONTROVERSE

Image mise en avant - METHANISEUR D’APPRIEU (38) : L’acceptation progressive d'un projet controversé

Le maire d’Apprieu, Dominique Pallier, a organisé en mai une visite du méthaniseur se situant sur sa commune de l’Isère. Dirigé par la société Méthanisère dont les 12 associés sont des agriculteurs de la région, le projet lancé en 2012 a été inauguré en 2019.

Il permet aujourd’hui aux agriculteurs associés de vendre une partie de leurs récoltes pour qu’elles soient transformées en gaz vert, une alternative écologique efficace aux gaz fossiles qui permet d’alimenter la zone industrielle, Apprieu et les communes environnantes.

Pour autant la création de cette structure a pendant longtemps agité la commune et les habitants qui n’y étaient pas favorables. Selon Dominique Pallier « la création d’un méthaniseur a été un véritable choc de culture. »

Une absence de communication fatale

Maire de la commune d’Apprieu depuis 2014, Dominique Pallier explique que la méthanisation est un sujet qui l’a toujours intéressé. Pour autant lorsque lui a été présenté le permis de construire du méthaniseur cela a été un choc. « Il n’y avait eu aucune discussion avec la commune et les riverains avant l’obtention du permis, on a considéré qu’ils étaient passés en force. » La commune a estimé que ce permis n’était pas en accord avec le PLU et a donc effectué un recours au fond et en référé pour empêcher la poursuite des travaux. Le juge des référés a ordonné la suspension du chantier mais le jugement au fond a donné raison aux agriculteurs à l’origine du projet. 

La commune a ensuite préféré reprendre le chemin des discussions avec les agriculteurs jusqu’à l’inauguration du site en 2019. « Le fond du problème, c’était la communication pas le méthaniseur en lui-même » confie Dominique Pallier. 

Un projet qui a réussi à convaincre 

Les apports du méthaniseur pour la commune ont permis de fédérer autour du projet. Selon Max Gros-Balthazard, président de Méthanisère, 2 600 foyers, à Apprieu et dans les communes alentours, sont fournis en énergie verte grâce à sa société. Les 12 agriculteurs associés peuvent aussi réaliser d’importantes économies en engrais grâce au digestat, entre 15 et 20 000 euros par an selon le président de la société, et tirer des gains de la vente de cultures pour créer du gaz. 

Au niveau de la commune le méthaniseur a aussi permis le développement d’une nouvelle économie locale plus expérimentale basée sur les thématiques d’avenir que sont la transition écologique et les énergies vertes. Pour le maire d’Apprieu ce projet n’a aujourd’hui plus que des avantages. 

Les projets futurs de la commune autour du méthaniseur

La commune espère aussi capitaliser sur cette source d’énergie verte à l’avenir. Avec la création de ZFE-m (Zones à faibles émissions mobilité) par des villes proches comme Grenoble et Lyon les habitants des communes rurales, et notamment les professionnels, doivent s’adapter pour pouvoir circuler sans difficultés.

C’est pourquoi le maire d’Apprieu envisage de créer une station multi-énergie qui pourrait capitaliser sur les ressources produites par le méthaniseur permettant ainsi d’alimenter des véhicules propres. 

La fierté locale vient aussi du fait que cette nouvelle installation s’inscrit dans les débats européens relatifs à l’indépendance énergétique notamment vis-à-vis du gaz russe.

« Le bénéfice n’est pas que pour la commune, il est aussi collectif et présente un véritable atout pour la protection de l’environnement » explique le maire.  

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de presse de l’Essor

Dominique Pallier

Maire de la commune d’Apprieu (38))

« Pour des projets tels que celui du méthaniseur une communication transparente est indispensable en raison du nombre d’acteurs présents. »

VARENNES-SUR-LOIRE (49) : LA MAISON DE SANTE DE VARENNES-SUR-LOIRE AU CŒUR DES PREOCCUPATIONS DE LA COMMUNE

Image mise en avant - VARENNES-SUR-LOIRE (49) : La maison de santé de Varennes-sur-Loire au coeur des préoccupations de la commune

Grâce à l’impulsion de son maire, Gilles Talluau, la commune de Varennes-sur-Loire dans le Maine-et-Loire (49), s’est dotée d’une maison de santé.

Un projet de grande ampleur et d’un coût total de 470 000€ qui permet aujourd’hui aux habitants d’avoir à proximité plus d’une dizaine de professionnels de santé ainsi qu’une pharmacie.

Si la construction de la maison de santé s’est achevée en 2015 elle continue d’occuper l’attention du maire qui gère son fonctionnement et son développement.

La genèse du projet 

Le projet de maison de santé de Varennes-sur-Loire a débuté en 2009. Avant, la commune ne comptait qu’un médecin généraliste et face à l’absence de véritable aide de l’ARS le maire a décidé de prendre les choses en main. 

Un nouveau bâtiment visant à accueillir la maison de santé a été construit en même temps qu’étaient contactés les médecins. Deux nouveaux médecins généralistes, un homme et une femme, ont alors accepté de venir s’installer sur la commune. Une fois les premiers médecins présents il a été beaucoup plus facile de faire venir d’autres professionnels de santé et d’installer une pharmacie. « La maison de santé a rencontré un grand succès et les habitants sont très satisfaits » explique Gilles Talluau.  

La gestion quotidienne de la maison de santé

Le prix du loyer a été fixé par la mairie à 330€ par mois. Une somme qui permet de couvrir le prix du bâtiment à 40%, le reste étant totalement pris en charge par la commune. « Sans des loyers aussi attractifs il aurait été impossible de faire venir les médecins » explique Gilles Talluau.

Pour l’entretien des parties communes, en particulier la salle d’attente, le maire a décidé de mettre à disposition les agents municipaux mais le coût de cette opération est inclus dans les charges mensuelles des médecins.

Le futur de la maison de santé 

« Un des objectifs principaux de 2022-2023 pour continuer de développer la maison de santé est de permettre l’arrivée d’un dentiste sur le site » explique Gilles Talluau. 

Pour s’assurer de la convivialité à la maison de santé le maire organise chaque année une réunion entre la commune et les professionnels qui se termine par un barbecue. « C’est l’occasion de renforcer les liens et de maintenir une bonne entente, ce qui est essentiel pour rendre le lieu attractif à d’autres médecins » selon le maire de la commune.

La maison de santé de Varennes-sur-Loire en chiffres 

– 3 médecins généralistes

– 1 podologue

– 1 psychologue

– 1 kiné

– 4 infirmières 

– 1 sage-femme 

– 1 orthophoniste 

– 1 psychomotricienne 

– 1 pharmacie

– 25m2 de cabinet pour chaque professionnel

– 470 000€ investit par la mairie pour le projet. 

– 330€/mois pour les loyers 

– 80€/mois de charges

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune : http://www.varennessurloire.fr/Service-de-sante-130.php

> Article de presse de l’Ouest France

Gilles Talluau

Maire de la commune de Varennes-sur-Loire (49)

“Aujourd’hui, le seul moyen de faire venir des médecins dans des communes rurales ce sont les maisons de santé. Les professionnels de santé ne veulent plus travailler seuls.” 

VEYRAC TIERS VILLAGE (87) : UN PROJET COLLABORATIF POUR CONSTRUIRE LA COMMUNE DE DEMAIN

Image mise en avant - VEYRAC TIERS VILLAGE (87) : Un projet collaboratif pour construire la commune de demain

La commune de Veyrac, village de 2100 habitants dans la Haute-Vienne, a remporté un appel à projets de l’innovation sociale lancé par la Région et obtenu une subvention de 20 000 euros pour lancer Veyrac Tiers village.

Le but : proposer à la population d’être force de proposition sur des sujets libres.

« Les élus ne peuvent pas travailler tous seuls », explique le maire, Jean-Yves Rigout.

Deux ateliers ont été organisés pour permettre de mettre en lien la population avec les élus et connaitre quelle vision les habitants ont de leur commune.

« Nous avons été très agréablement surpris de la participation », se félicite le maire. Une cinquantaine d’habitants ont participé aux ateliers. Sur une commune assez éclatée géographiquement avec une soixantaine de hameaux, c’est une jolie réussite. « Sur les idées proposées lors de ces ateliers, il y a des choses nouvelles et des d’autres auxquelles on avait déjà pensé mais que nous ne voulions pas faire seuls. Il fallait que les idées viennent des habitants. Ce qui est vraiment nouveau avec cette démarche participative, c’est que les élus ne vont pas travailler tous seuls.  Et puis les gens ont envie d’être écoutés, de participer. C’est le moment de le faire. »

Tout ce qui est proposé lors de ces réunions ne sera pas forcément mis en place lors de ce mandat, mais Jean-Yves Rigout souhaite mettre en place quelque chose de pérenne, qui continue même après un changement de municipalité.

« Ce qu’on essaie de mettre en place, c’est une méthode », explique le maire.

Des référents de village devraient être désignés sur les différents hameaux.

Ce projet présente un intérêt supplémentaire : intégrer les gens dans la vie communale permet de développer le bénévolat et renouveler les associations.

Les habitants deviennent partie prenante et ne sont pas juste des consommateurs.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Veyrac Tiers Village : tout savoir sur le projet ! – Veyrac – Site officiel de la commune

> Un collectif villageois en marche – Veyrac (87520) (lepopulaire.fr)

Jean-Yves Rigout

Maire de la commune de Veyrac

« Il faut prendre le temps de construire le projet, le faire avec une méthodologie et ne pas hésiter à faire appel à des professionnels de l’animation. Il faut aussi prendre le temps de faire une analyse sociologique de la commune. Plus l’analyse sera juste, plus facilement on pourra mettre en place ce type de projets. » 

LA PIARRE 05 – CRÉATION D’UNE ÉPICERIE PARTICIPATIVE

Image mise en avant - LA PIARRE 05 - Création d'une épicerie participative

La commune de La Piarre, dans les Hautes-Alpes, a décidé de monter une épicerie associative. Ce village de 93 habitants n’avait pas de commerce d’alimentation générale.

La maire de la commune, Magali Prunster, a d’abord assisté à un Jeudi de la formation, en visioconférence, organisé par l’AMRF en lien avec le collectif Bouge ton coQ, qui expliquait comment ouvrir une épicerie participative communale.

La municipalité a ensuite choisi d’évoquer le sujet dans la gazette du village pour savoir quels habitants seraient prêts à s’investir dans le projet. Pari gagné. Les habitants se sont montrés enthousiastes à cette idée.

La commune a donc répondu à l’appel à candidatures lancé par Bouge ton coQ pour bénéficier d’un accompagnement gratuit à la création d’une épicerie participative en moins de 3 mois, avec un logiciel gratuit et un financement de 1 100 euros.

Cet appel à candidatures concerne uniquement les communes de moins de 3 500 habitants sans commerce alimentaire généraliste. L’accompagnement comprend un module de formation de 7 semaines à destination des maires et du groupe de citoyens volontaires.

« Pour que ça fonctionne, il faut compter au moins une dizaine de bénévoles pour une épicerie ouverte une à deux fois par semaine », explique Aymard de la Guillonnière, de Bouge ton coQ.

Chaque bénévole devra donner au moins 2 h par mois de son temps.

L’épicerie ne fera pas de bénéfices sur les produits vendus. Ils seront proposés à prix coutants. Elle sera gérée par des bénévoles et il n’y aura pas de mouvement d’argent. Les achats se feront par un système de comptes par adhérent crédités au préalable.

Dans un premier temps, l’épicerie de La Piarre sera hébergée dans la salle polyvalente qui dispose déjà d’un frigo. « Après, on verra si l’épicerie fonctionne et on aménagera un local », confie Nadine Depeyre, 2e adjointe de la commune.

Le commerce devrait ouvrir ses portes d’ici l’été.

LA LANDE CHASLES (49) – INAUGURATION DE LA STATION PHOTOVOLTAÏQUE

Image mise en avant - LA LANDE CHASLES (49) – Inauguration de la station photovoltaïque

La commune La Lande Chasles, dans le Maine et Loire, vient d’inaugurer sa station photovoltaïque sur le toit de la salle des fêtes.

Il s’agit de la commune la moins peuplée du département. Pourtant aujourd’hui, c’est la première commune régionale à énergie positive sur ses bâtiments publics et éclairage public.

Le Maire, Jean-Christophe Rouxel, a fait installer 150 panneaux solaires sur le toit de la salle des fêtes. Un quart des panneaux sont là pour l’autoconsommation de la salle communale et les deux tiers restants sont destinés à la revente. « Quand la salle des fêtes n’est pas utilisée, l’électricité est rachetée par Enédis ». 

L’installation a coûté 50 000 euros. La Région a financé 20% de la somme dans le cadre du plan de relance et la commune a payé les 80% restants. « Nous avons 0% d’endettement depuis 20 ans », confie le maire. La commune a choisi de ne pas faire de prêt.

Cette installation va rapporter 6000 euros par an à la commune pendant 20 ans.

Pour ce projet, le maire a cependant dû négocier avec les architectes des Bâtiments de France, étant donné que la salle des fêtes est dans le périmètre classé d’une église du XIIe siècle.

Jean-Christophe Rouxel a démontré aux ABF que l’église ne se voyait pas du côté sud de la salle des fêtes et que de l’église, on ne voyait pas la partie sud du bâtiment.

Les ABF ont accepté mais donné quelques recommandations sur le choix des panneaux solaires, notamment qu’ils soient sans liseré blanc. Le coût de l’installation (50 000 euros) a permis à la commune de ne pas avoir à faire d’appel d’offre.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune de La Lande Chasles : http://lalandechasles.free.fr/

> Article de presse Ouest-France

Jean-Christophe Rouxel
Maire de la commune de La Lande Chasles

Conseil du maire : “Rentabilité assurée !”

LUC SUR AUDE (11) – HABITAT PARTICIPATIF

Image mise en avant - LUC SUR AUDE (11) - Habitat participatif

Lotissement communal

A la suite de la faillite d’un promoteur immobilier, la commune de Luc-sur-Aude s’est retrouvée avec un lotissement inachevé et laissé à l’abandon depuis 2007.

Le maire a alors décidé de lancer une démarche participative. Les futurs habitants du lotissement ont pu s’emparer du projet et définir ensemble, avec l’aide de professionnels, l’aménagement de l’espace : le positionnement des habitations, les voiries, les stationnements, les espaces collectifs, etc.

D’un projet de lotissement de 16 parcelles avec une voie centrale, il s’agira finalement de 14 lots, dont un espace commun, avec des voiries limitées et un parking à l’extérieur du lotissement.

Le projet prend le nom de Pech des possibles. Chaque lot est vendu par la mairie à prix coutant. « La mairie ne fait aucun bénéfice sur cette opération », explique Jean-Claude Pons, maire de Luc-sur-Aude. Tous les lots ont été vendus.

Parmi les 13 lots, trois restent à la mairie et sont destinés à du logement social. Ces trois maisons étaient les seules déjà construites (murs et toit) par l’ancien promoteur. Lors de leur réhabilitation, la mairie a choisi de l’éco-construction : huisseries en bois local fabriquées dans le département, placoplatre ANTI COV, enduits terre obtenus avec la terre du terrassement, chauffage au bois avec pellets, panneaux solaires pour la production d’électricité, isolation des combles avec la ouate de cellulose produite à partir du recyclage des journaux, utilisation de peinture intérieure écologique.

Le lotissement a reçu le label Ecoquartier, délivré par le ministère de la Transition écologique.

Les constructions doivent suivre une charte : des maisons bioclimatiques et écologiques, des matériaux biosourcés … financièrement accessible grâce en grande partie à un foncier attractif démontrant que de tels projets peuvent être accessibles. Chaque propriétaire doit cumuler 30 points pour que le permis de construire soit accordé. Pour exemple, les toilettes sèches rapportent 5 points. « Nous avons établi un cahier des charges assez exigent, et pourtant nous avons une liste d’attente pour des potentiels acquéreurs », confie le maire.

Pour l’élu, la démarche participative était essentielle à ce projet. Les futurs habitants peuvent ainsi choisir leur maison, choisir leurs voisins et choisir la façon dont ils vont vivre dans cet espace. « Ils ont appris à se connaitre et ils ont échangé sur leurs besoins, notamment sur la parcelle commune. »

Cette parcelle commune accueillera un verger, un jardin et un bâtiment pour héberger les motoculteurs.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Charte de l’habitat groupé du “Pech des possibles”

> Site internet de la commune

Le conseil du maire

« il faut se ré-emparer des lotissements communaux. C’est compliqué mais ça donne une grande satisfaction d’apporter du bien-être et un urbanisme raisonné. Quant à la démarche participative, je n’étais au départ pas convaincu mais c’était finalement extrêmement fécond ».

HAUTE-SAÔNE (70) : UN OPTICIEN ITINÉRANT

Image mise en avant - HAUTE-SAÔNE (70) : Un opticien itinérant

L’association des maires ruraux de Haute-Saône a lancé, en partenariat avec l’enseigne Ecouter Voir, anciennement les opticiens mutualistes, un service d’opticien itinérant.

« Nous sommes partenaires depuis plus de 10 ans avec Ecouter Voir, confie Jean-Paul Carteret, président des maires ruraux de Haute-Saône et lorsque nous avons entamé une démarche de réflexion, nous nous sommes dit que c’était le moment de mettre en place une solution mobile, pour aller vers les gens. »

La crise sanitaire a rendu primordial le besoin d’aller à la rencontre des gens.

L’enseigne a acheté un camping-car qui a été aménagé. A bord, une opticienne se rendra dans tout le département, de maisons France service en maisons France service.

« Le camping-car ira partout, sauf dans les communes où il y a déjà un opticien », rassure Jean-Paul Carteret.

Les habitants du département pourront donc faire des tests de vue et d’audition et acheter des lunettes.

L’opticienne se rendra également chez les personnes qui ne peuvent pas se déplacer, ainsi que dans les EPHAD qui en feront la demande.

Cette opération ne coûte rien aux communes. Tous les frais sont pris en charge par Ecouter Voir.