SAINT-POINT (71) INSTALLE DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES SUR SON HANGAR

Image mise en avant - SAINT-POINT (71) - Installe des panneaux photovoltaïques sur son hangar

Commune : Saint-Point
Département : Saône-et-Loire
Code commune : 71 470
Population : 400 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition écologique

Résumé du projet : Installation de panneaux photovoltaïques sur le toit du hangar communal

Contexte : Les conseillers municipaux, notamment la première adjointe très engagée en faveur de l’environnement, ont soumis leur volonté au maire d’installer des panneaux photovoltaïques dans la commune pour couvrir les besoins d’électricité des bâtiments communaux. Conscient que le mix-énergétique de sa commune est un vrai enjeu d’avenir, le maire accepte le projet. Il est décidé que 500 m2 de panneaux seront installés sur le toit du hangar appartenant à la municipalité.

Objectifs : Répondre aux besoins d’électricité de la population, s’engager dans la transition écologique.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Toute l’équipe municipale est très engagée dans le projet. Après plusieurs études de faisabilité et de rentabilité, tous les feux étaient au vert. Mais le hangar se trouvant dans le périmètre des 500 mètres du château Lamartine classé au titre des Monuments Historiques, la commune s’est retrouvée dans une situation complexe. Après 1 an et demi de procédure, Saint-Point a convaincu l’État. Les panneaux seront installés pour septembre 2023 et opérationnels en janvier 2014.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 2 ans

Coût financier : 50 000 euros

Ingénierie : Mairie de Saint-Point

Cofinancement : DETR, Appel à projet du département

Partenaires mobilisés : État, Département

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Autoconsommation collective d’électricité dans un rayon de 1 kilomètre, production d’électricité pour les bâtiments communaux qui s’étendra sûrement à l’avenir au camping et au lac de Saint-Point.

Difficultés rencontrées : Les panneaux se situent dans un rayon de 500 mètres du château Lamartine classé au titre des Monuments Historiques.

CONTACT

Nom du maire : Pierre-Yves QUELIN

Téléphone mairie : 03 85 50 54 84

Adresse e-mail mairie : mairie@saintpoint.fr

Site internet de la commune : https://www.saintpoint.fr/

Le conseil du Maire :

« On a plus le choix de s’engager dans les énergies renouvelables, la demande d’énergie va augmenter. Je conseille l’installation de panneaux photovoltaïques car de toutes les manières de produire de l’électricité cela reste la mieux adaptée malgré ses défauts. Il faut s’accrocher au niveau administratif mais c’est faisable. »

L’équilibre fragile entre transition écologique et préservation du patrimoine n’est pas nouveau, mais les exemples sur le terrain se multiplient. À Saint-Point, la détermination du maire et de son équipe a permis de faire valoir l’avenir énergétique de la commune.

Village de 400 habitants, Saint-Point est concentré sur des bâtiments situés à quelques centaines de mètres les uns des autres : l’église, la mairie, la salle des fêtes, l’école, le camping municipal, le lac, le hangar et le château Lamartine classé au titre des Monuments Historiques. Dès lors, installer des panneaux solaires sur un hangar situé dans les 500 mètres du château de Lamartine, c’était loin d’être gagné.

Arrivé à la tête de la commune en 2021 à la suite de la démission de l’ancienne maire, Pierre-Yves Quelin a tout fait pour répondre au mieux aux attentes de son équipe. Très attachés à l’environnement, les conseillers municipaux ont souhaité que Saint-Point se lance dans l’installation de panneaux photovoltaïques. « Le conseil municipal a évolué, ce n’est plus la même chose que lorsque mon grand-père était maire, ce ne sont plus des agriculteurs ou des natifs. Les préoccupations ne sont plus les mêmes. Aujourd’hui beaucoup d’élus et d’habitants travaillent en ville mais viennent habiter à Saint-point pour avoir leur bouffée d’air frais donc ils font tout pour avoir un bon cadre de vie », explique le maire.

Tous les feux techniques au vert

En 2020, les premières bases étaient lancées. Les études de faisabilité et de rentabilités ont démontré que le projet était une vraie opportunité pour la commune : pas de travaux à réaliser au niveau du bâtiment grâce à l’existence d’une solide charpente en bois et en métal, et la présence d’un transformateur ENEDIS qui se situe juste à quelques mètres du hangar.

Le plan de financement est rodé depuis trois ans : l’État et le Département ont accordé leurs subventions et la commune doit apporter environ 13 000 euros de fonds propres sur un budget de 50 000 euros.

Le combat administratif de Saint-Point

Situé dans un périmètre de 500 mètres autour du château de Lamartine, la commune ne pouvait commencer les travaux sans l’avis de l’ABF. Mais le résultat est sans appel : refus catégorique car les panneaux solaires sembleraient être visibles du site historique, gênants alors la vue sur le paysage environnant.

Coup de frein incompréhensible pour le maire, « je vous assure qu’on ne peut pas voir les panneaux du château, ils sont situés en contre-bas par rapport au monument et de grands arbres les cachent. » Malgré un rendez-vous précipité avec le préfet du département, Pierre-Yves Quelin n’a pas pu obtenir gain de cause. « La décision des Monuments Historiques vient de Paris, ce n’est pas de la compétence du préfet. Il n’a rien pu faire », explique le maire. Une décision d’autant plus difficile à accepter pour la commune qui a reçu un courrier de la préfecture quelques mois plus tôt l’invitant à agir davantage en faveur de la transition énergétique.

Contradiction que Pierre-Yves Quelin n’a pas hésité à démontrer devant le juge de première instance lorsque la commune l’a saisi pour contester la décision de l’ABF. Grâce à des images de drones, un dossier de preuves bien ficelé et une conviction sans faille du maire sur les bienfaits de ce projet pour Saint-Point, la justice a fini par donner son feu vert. « Je suis conscient que nous avons un monument historique qu’il faut absolument préserver mais ce n’est pas une raison pour mettre le village sous cloche. C’est notre avenir qui est en jeu », affirme le maire.

Défi relevé : répondre aux besoins d’énergie avec du renouvelable

Ce sont ainsi 500 m2 de panneaux solaires qui seront installés sur le toit du hangar communal au cours du mois de septembre pour une production d’électricité effective à partir de janvier 2024. Cette électricité alimentera la mairie, l’école, la salle des fêtes, le hangar et peut-être même le camping municipal dans quelques années. « Étant donné que l’école n’a pas besoin d’électricité juillet-août alors que c’est le moment où le camping en a le plus besoin avec l’arrivée des touristes, on réfléchit à un basculement de la production lors de cette période », explique le maire.

MONTRICHARD VAL DE CHER (41) A MIS EN PLACE DES APÉROS-QUARTIERS

Image mise en avant - MONTRICHARD VAL DE CHER (41) - A mus en place des apéros-quartiers

Commune : Montrichard Val de Cher
Département : Loir-et-Cher
Code commune : 41 151
Population : 3 700 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Organisation d’apéros-quartiers

Contexte : En 2016, la commune nouvelle de Montrichard Val de Cher a vu le jour et Damien Henault est devenu maire en 2017. Il a souhaité mettre en place un projet pour rassembler les administrés. De mai jusqu’à début juillet puis en septembre, le maire et ses conseillers municipaux organisent des apéros dans les neuf quartiers de la commune depuis 2018.

Objectifs : Rencontrer tous les administrés et connaître leurs demandes et priorités.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Les élus effectuent un boîtage dans chaque quartier pour annoncer la réunion. Pendant l’événement, le maire, les adjoints et les membres du conseil municipal présents commencent par présenter leurs idées avec un micro portatif. Ensuite, les habitants peuvent librement poser leurs questions aux élus qui y répondent directement. Ils partagent ensuite un moment convivial autour d’un verre.

Année de réalisation : 2018

Durée de réalisation du projet : Quelques semaines

Coût financier : 100 euros par réunion

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Les apéros-quartiers ont permis aux élus de connaître les questions et priorités des administrés, comme la sécurité qui est la problématique numéro une relevée dans tous les quartiers. Les élus ont aussi pu rencontrer des administrés qu’ils n’avaient jamais vu en mairie.

Difficultés rencontrées : Les administrés ont tendance à vouloir que leur intérêt personnel soit satisfait alors que la mairie doit servir l’intérêt général et leurs exigences sont croissantes.

CONTACT

Nom du maire : Damien HENAULT

Téléphone mairie : 02 54 71 66 34

Adresse e-mail mairie : info@montrichardvaldecher.fr

Site internet de la commune : http://www.montrichardvaldecher.fr

Le conseil du Maire :

« Il faut faire un test dans un ou deux quartiers pour voir ce que ça donne. Ce genre d’événement permet de rencontrer des administrés qui ne viendraient pas dans une salle de réunion, ça permet d’avoir plus de monde. Ils sont contents de voir des élus chez eux. »

Arrivé à la tête de la commune nouvelle de Montrichard Val de Loire après le départ de son collègue pour les sénatoriales en 2017, Damien Henault souhaitait mettre en place un projet qui puisse rassembler ses administrés et créer un lien de proximité avec les élus.

Conscient qu’aller à la rencontre des habitants n’est pas toujours simple pour les élus, le nouveau maire de nature avenante était tout de même persuadé que des apéros-quartiers permettraient à l’équipe municipale d’échanger avec les administrés et de créer un moment de convivialité.

9 réunions annuelles pour les 9 quartiers de la commune

« Nous allons dans les neuf quartiers de la commune pour que les gens ne fassent pas trop de marche pour venir », indique Damien Henault. De mai jusqu’à début juillet puis en septembre, les élus font du boîtage pour annoncer à leurs administrés la tenue prochaine d’un “apéro-quartier”.

Pendant les vingt premières minutes de la soirée, le conseil municipal présente ses projets aux habitants présents. « Avec un micro portatif, on explique ce qu’on a mis en place dans le quartier, nos idées, puis on passe aux questions-réponses », explique le maire.

Les questions pratiques du quotidien s’enchaînent. « Vous avez réduit l’éclairage public qui s’éteint désormais à 22h mais ça pose problème au niveau de la sécurité, ça pénalise le quartier », affirme un administré. Prenant en compte les remarques des administrés, le maire a déclaré que les lampadaires seront allumés jusqu’à 23h à partir de la rentrée de septembre.

Discuter avec des élus dans un contexte convivial

Les élus et les administrés se retrouvent ensuite autour d’un verre pour continuer d’échanger et évoquer des problématiques parfois plus personnelles. « Est-ce que vous allez continuer d’aider l’association dans laquelle mon fils fait du sport ? », s’interroge par exemple un administré.

Au plus proche des citoyens, les élus écoutent leurs besoins du quotidien mais également leurs propositions. « On a fait un condensé de toutes les questions secteur par secteur et on a fait une tendance générale. Le point numéro 1 dans tous les quartiers est la sécurité routière. Certains nous ont donc demandé de mettre en place des chicanes, des ralentisseurs ou des radars pédagogiques pour limiter la vitesse », indique Damien Henault.

Les habitants ont été ravis de la reprise des réunions après la crise du COVID-19. « On n’a jamais eu tant besoin de proximité et de liens », affirme le maire. Grâce à ce format de réunion atypique, les administrés sont moins timides et osent participer. « On est aux portes d’entrée des gens, ils ne viendraient pas si c’était dans une salle de réunion. On a plus de monde. »

De la proximité en direct

Cette initiative permet de créer de la proximité avec les administrés. Mais le maire reconnaît qu’elle entraîne aussi quelques contraintes pour les élus, « il n’y a rien de formel donc parfois on entend des choses pas forcément très agréables. Il faut aussi raisonner les habitants et leur expliquer que notre budget est contraint, on ne peut pas tout faire tout de suite. Cependant, quand on dit la vérité, certains ronchonnent mais comprennent. » Le maire explique également que « l’exigence des administrés est de plus en plus importante car ils voient qu’on a répondu à leur première demande. »

En 2017, les « apéros-quartiers » étaient une initiative venue des élus. Mais aujourd’hui, les administrés sont demandeurs. « Ils sont contents de voir les élus chez eux une fois par an, c’est un événement attendu », conclut le maire.

LE MUSÉE CÉCILE SABOURDY À VICQ-SUR-BREUILH (87) OBTIENT L’APPELLATION MUSÉE DE FRANCE

Image mise en avant - VICQ-SUR-BREUILH (87) - Le musée Cécile Sabourdy obtient l'appellation musée de France

Commune : Vicq-sur-Breuilh
Département : Haute-Vienne
Code commune : 87 203
Population : 1 350 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Culture

Résumé du projet : Le Musée et Jardins Cécile Sabourdy à Vicq-sur-Breuilh a obtenu l’appellation musée de France.

Contexte : Créé en 2014 par les communes de Vicq-sur-Breuilh et Saint-Priest-Ligoure, le Musée et Jardin Cécile Sabourdy a obtenu l’appellation musée de France le 5 janvier 2023. Cet Établissement Public de Coopération Culturelle propose une collection permanente d’art naïf, d’art brut et de pratiques singulières mais aussi des expositions temporaires d’artistes autodidactes et de professionnels. La DRAC Nouvelle-Aquitaine a proposé la candidature du musée qui a été inspecté par un conservateur en chef du patrimoine et un membre du Haut Conseil des musées de France. Leurs avis sur la collection, la qualité des expositions et les activités de médiation ont permis au musée de candidater. Dans un dossier de 200 pages, la direction du musée a convaincu l’État que l’établissement disposait d’un niveau de qualité qui justifie l’obtention du label.

Objectifs : Donner de la visibilité au musée, avoir la possibilité de faire des partenariats avec d’autres musées de France, compléter l’exposition avec des apports extérieurs, partager les œuvres avec les autres musées de France et recevoir des fonds complémentaires pour faire des acquisitions et de la restauration.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Le Haut Conseil des musées de France a apprécié la qualité des collections de l’établissement et l’intérêt des expositions les mettant en valeur. Pour obtenir l’appellation et la conserver, le musée doit remplir de nombreuses exigences, notamment garantir la qualité des expositions, de l’étude et de la préservation des œuvres qui lui sont confiées, réunir et transmettre les connaissances, penser une offre attractive pour le Jeune Public et faire du musée un lieu de plaisir, d’apprentissage et de recherche s’adressant à tous. Des travaux d’agrandissement sont également prévus pour conserver l’appellation.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 4 ans

Coût financier : Aucun pour l’obtention de l’appellation mais des coûts sont prévus pour l’acquisition de bâtiments et la réalisation de travaux pour l’agrandissement du musée.

Partenaires mobilisés : La DRAC, Région, Département, État

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Les visites ont augmenté, le musée a été intégré dans le réseau des Musées de France. 

Difficultés rencontrées : La condition pour obtenir l’appellation : effectuer des travaux d’agrandissement avec la création d’équipements spécifiques, d’une salle d’exposition permanente supplémentaire, d’un atelier technique, d’une seconde salle de médiation consacrée à l’art brut, de bureaux administratifs et d’une extension des espaces de réserves.

CONTACT

Nom du maire : Christine DE NEUVILLE

Téléphone mairie : 05 55 00 61 03

Adresse e-mail mairie : mairie-accueil@vicqsurbreuilh.com

Site internet de la commune : https://vicqsurbreuilh.fr

Le conseil du Maire :

« La commune qui veut se lancer dans la création d’un musée doit s’assurer que ça réponde bien aux besoins de son territoire. Il faut vérifier l’authenticité et l’originalité de ce qui va être mis en place. Il faut du sens. À l’époque dans le Limousin, il n’y avait pas d’espace pour l’art naïf, l’art brut ou les pratiques singulières. La DRAC avait jugé en 2014 que ce musée serait un vrai plus pour la région. »

Site internet du Musée et Jardins Cécile Sabourdy : https://www.museejardins-sabourdy.fr/

Crédit photo : Musée et Jardins Cécile Sabourdy

Situés dans l’ancien presbytère du XVIIème siècle du village de Vicq-sur-Breuilh, le Musée et Jardins Cécile Sabourdy a vu le jour en 2014 grâce à collaboration de la commune avec celle de Saint-Priest-Ligoure.

Le 5 janvier 2023, le Musée a obtenu l’appellation « musée de France » après plusieurs années de travail sur l’amélioration constante des collections et des activités proposées.

Cet établissement public de coopération culturelle abrite des arts naïf, brut et des pratiques singulières. C’est l’un des seuls “Musée de France” à proposer ce type d’œuvres. « Il y a près de dix ans, la DRAC avait déjà vu le potentiel d’un tel musée pour la région. C’est d’ailleurs cette dernière qui a proposé notre candidature pour l’appellation musée de France », explique Christine de Neuville, maire de la commune. En effet, le niveau de qualité auquel l’établissement est parvenu justifie cette reconnaissance.

Des exigences comme gages de qualité de l’établissement

Ce « musée de la différence », comme le nomme l’élue, dispose d’une équipe dynamique et motivée depuis 2014. « Il y a un service de médiation de grande qualité, deux personnes à plein temps complétées par des stagiaires durant l’été », indique Christine de Neuville.

L’appellation musée de France comporte des critères de qualité précis de toutes les pièces muséales, protégées par l’État. Les expositions doivent être d’intérêt régional et national. Les services techniques doivent correspondre aux exigences de conservation fixées par le ministère de la Culture.

L’obtention de l’appellation ne s’est pas faite sans condition. Le Haut Conseil des musées de France a accordé le graal en échange de l’engagement de la commune d’effectuer des travaux d’agrandissement. Vicq-sur-Breuilh a alors acquis une vieille grange dans le centre-bourg. « C’est un vrai engagement financier pour la commune même si nous avons le soutien de l’État, de la Région et du Département », affirme Christine de Neuville.

Crédit photo : Musée et Jardins Cécile Sabourdy

Prévus pour 2024, les travaux devraient durer environ 6 mois. Le projet d’extension permettra au musée de se doter d’équipements compatibles avec les exigences de l’appellation pour l’étude et la conservation des œuvres. Le volume des nouvelles réserves sera plus important grâce à l’identification de l’établissement comme un lieu de référence pour la valorisation des pratiques artistiques atypiques « hors Beaux-Arts ».

L’agrandissement prévoit également la création d’une nouvelle salle d’exposition permanente dédiée à l’art brut et aux pratiques singulières.

Les apports de l’appellation

« L’appellation permet de donner une visibilité évidente car le musée sera désormais signalé dans tous les guides », explique Christine de Neuville.

Cette reconnaissance permet à tous les musées de France d‘avoir des partenariats entre eux afin de monter des expositions et ainsi se compléter les uns les autres. Les établissements peuvent se prêter librement des œuvres en toute confiance et sécurité. L’appellation permet de garantir un parfait traitement des œuvres prêtées.

Pour Vicq-sur-Breuilh, cette distinction représente aussi la possibilité de recevoir des fonds complémentaires de la part de l’État pour faire des acquisitions et des restaurations.

LUCINGES (74) A MENÉ LE PREMIER PROJET CITOYEN DE RÉSEAU DE CHALEUR BOIS

Image mise en avant - LUCINGES (74) - A mené le premier projet citoyen de réseau de chaleur bois

Commune : Lucinges
Département : Haute-Savoie
Code commune : 74 153
Population : 1 630 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition

Résumé du projet : Création d’un projet citoyen de réseau chaleur bois

Contexte : L’adjoint Yves Dieulesaint est arrivé au conseil municipal en 2015 et était déjà sensibilisé au problème du dérèglement climatique. La commune avait pour projet de faire venir du gaz afin d’alimenter les bâtiments en construction mais l’adjoint était persuadé que ce n’était pas une solution durable. Ainsi, après des heures de documentation et une formation sur les réseaux chaleur bois énergie, l’adjoint a convaincu les conseillers municipaux.

Objectifs : Quitter les énergies fossiles, être acteur de la transition énergétique et apporter de la chaleur pour les anciens et futurs bâtiments en construction de la commune.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : La commune a fait des études de faisabilité qui ont démontré qu’un réseau de chaleur bois serait rentable mais uniquement s’il alimente les bâtiments communaux et des bâtiments privés. Pour vendre de l’énergie à des personnes privées, la commune a décidé de lancer un appel d’offres pour délégation de service public. L’opérateur ForestEner a été choisi et s’est chargé de l’investissement, de la conception, de la réalisation, et aujourd’hui de l’exploitation et de la maintenance du réseau de chaleur bois. Le contrat est d’une durée de 20 ans au bout de laquelle la commune récupérera l’installation en parfait état de marche. La commune reste maître d’ouvrage et co-actionnaire de ForestEner. Pour le financement, ForestEner a fait appel à Énergie Partagée pour la levée de fonds citoyens, ces derniers pouvaient investir dans le projet en achetant des parts à cet organisme.

Année de réalisation : 2018

Durée de réalisation du projet : 2 ans 1/2

Coût financier : Réseau de chaleur (ForestEner) – 1 000 000 euros
Coût pour la commune :
Études de faisabilité – 2 000 euros
Cabinet juridique – 10-15 000 euros
Actions ForestEner – 1 500 euros

Ingénierie : ForestEner

Cofinancement :
Région (réseau de chaleur) – 450 000 euros
Syndicat d’énergie de Haute-Savoie (études de faisabilité) – 2 000 euros

Partenaires mobilisés : ForestEner, Énergie Partagée, Syndicat d’énergie de Haute-Savoie, Cabinet juridique Kairos

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : La commune n’a plus à s’occuper de l’achat d’énergie, tous les bâtiments communaux sont alimentés par le réseau de chaleur bois. 

Difficultés rencontrées : Convaincre les élus, aucun exemple existant – c’est le premier projet citoyen de ce type en France.

CONTACT

Nom du maire : Jean-Luc SOULAT

Téléphone mairie : 04 50 43 30 93

Adresse e-mail mairie : accueil@lucinges.fr

Site internet de la commune : http://www.lucinges.fr/

Personne en charge : Yves Dieulesaint

Fonction : Adjoint

Le conseil du Maire :

« Il ne faut pas hésiter à nous appeler ! Vous allez voir sur place que ce n’est pas si compliqué que ça. Il faut juste trouver des entreprises qui soient prêtes à s’impliquer sur des petits projets. Plusieurs acteurs se sont regroupés dans le “Collectif Chaleur Bois et Territoires”  »

Le 29 septembre 2018, la commune de Lucinges a officiellement entamé sa propre transition énergétique. Le premier projet citoyen de réseau de chaleur bois de France a remplacé 50 chaudières fioul et alimente désormais l’ensemble des bâtiments communaux, quatre immeubles, une brasserie, une entreprise et cinq maisons individuelles.

La chaufferie, située dans une partie de l’ancienne salle communale, est constituée de 2 chaudières bois de 330 et 150 kW et d’une chaudière fioul de 600 kW de secours. 300 tonnes d’émissions de CO2 sont ainsi évitées chaque année.

La persuasion et la détermination d’un adjoint

Arrivé au conseil municipal en tant qu’adjoint en 2015, Yves Dieulesaint était déjà un convaincu de la transition énergétique. À l’époque, Lucinges avait pour projet de faire venir du gaz pour alimenter les bâtiments disposant de chaudières vieillissantes ainsi que pour les nouveaux édifices du centre-bourg. Mais pour l’adjoint, « le gaz n’est pas la solution même s’il est vendu comme une énergie de transition. »

Ingénieur de formation, Yves Dieulesaint s’est informé sur la consommation d’énergie de la commune et en a conclu qu’il fallait trouver une source d’énergie capable d’alimenter la future salle communale et les futures constructions dans le centre du village.

En faisant des analyses, l’élu s’est rendu compte « que la commune avait des systèmes au fuel obsolètes, plus aux normes. Il fallait faire quelque chose. » Il s’est alors documenté, « j’en suis arrivé à la conclusion que si on voulait s’éloigner des énergies fossiles et avoir quelque chose d’économiquement accessible, il fallait aller vers le réseau chaleur bois. »

Convaincre les élus

Après avoir assisté à une formation sur les réseaux de chaleur bois énergie et rencontré plusieurs spécialistes, Yves Dieulesaint a fait sa proposition au conseil municipal. « Les études de faisabilité faites par un organisme extérieur ont convaincu les élus que le projet était rentable. Le seul souci était qu’il ne fallait pas alimenter uniquement les bâtiments communaux mais aussi des privés. On s’est retrouvé à devoir faire un choix : créer une régie nous-même ou passer par une délégation de service public. »

Réticente à l’idée de devoir vendre l’énergie produite à des privés avec le peu de moyens humains disponibles en interne, la commune a lancé un appel d’offres pour délégation de service public. « Aujourd’hui, 3 grands acteurs font des réseaux de chaleur : EDF, ENGIE et IDEX. Et elles ne s’intéressent pas aux petits réseaux de chaleur. Il faut se rapprocher d’autres acteurs. » À Lucinges, deux opérateurs ont répondu à l’offre et ForestEner a été choisi. « Nous faisons à peine deux conventions de délégation de service public par an, nous avons donc dû faire appel à un cabinet juridique pour nous aider », précise l’adjoint.

Une dimension citoyenne

« Pour nous, la dimension citoyenne était importante. Je connaissais Énergie Partagée et je trouvais ça bien de donner la possibilité aux citoyens de pouvoir investir dans des projets qui ont du sens pour eux », explique Yves Dieulesaint.

En effet, les administrés pouvaient participer au projet en investissant dans des parts Énergie Partagée. Ils sont ainsi impliqués dans la gouvernance via Énergie Partagée et peuvent envoyer un représentant lors des assemblées générales de ForestEner.

Une centaine de citoyens ont permis de récolter 180 000 euros pour réaliser le projet.

Un projet écologique et pédagogique

« Dès le début du projet, on a pris contact avec l’école pour que ce soit un projet pédagogique, les élèves ont suivi le chantier », affirme Yves Dieulesaint. Une grande fête lors de l’inauguration a permis aux enfants de présenter les panneaux pédagogiques qu’ils ont fabriqués et installés sur la façade de la chaufferie.

Une visite de la chaufferie est organisée chaque année. ForestEner et la mairie organisent également différentes animations, telles que la réalisation d’une fresque du climat ou une présentation des énergies photovoltaïques.

Cinq ans plus tard, les élus sont très satisfaits du réseau de chaleur bois. « On a été actif dans la transition énergétique, on a décarboné le chauffage de nos bâtiments », se réjouit l’adjoint. Depuis l’inauguration, plusieurs communes sont venues visiter l’installation et Lucinges les a accompagnées pour leur présenter la chaufferie et les démarches à suivre.

CHAUVÉ (44) LABELLISÉE PAR LE RÉSEAU DES « VILLES AMIES DES AINÉS »

Image mise en avant - CHAUVÉ (44) - Labéllisée par le réseau des "villes amies des ainés"

Commune : Chauvé
Département : Loire-Atlantique
Code commune : 44 038
Population : 2 900 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Labellisation de la commune par le réseau francophone des « Villes Amies des Ainés » développé par l’OMS.

Contexte : Ancien directeur de la maison de retraite de Chauvé et adjoint de 2008 à 2020, Pierre Martin a toujours voulu engager son village dans une politique de vieillesse dynamique. Plusieurs aménagements ont été réalisés jusqu’à l’arrivée de l’élu à la tête de la mairie qui a poursuivi le travail mené en créant une fonction d’adjoint dédiée à la vieillesse.

Objectifs :
Mettre en place des services et des aménagements en faveur des personnes âgées et isolées.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Après avoir mené de multiples actions depuis 2008, la commune de Chauvé a reçu le label « Villes Amies des Ainés » en 2021. Pour continuer tous ses projets et en développer de nouveaux, la municipalité a créé l’association « Chauvé Seniors » en 2022. Des balades, des visites de courtoisies, l’installation de bancs, des pauses café, des repas partagés, et bien d’autres initiatives, sont organisés quotidiennement par une vingtaine de bénévoles et les élus.

Année de réalisation : 2021

Durée de réalisation du projet : 15 ans d’actions réalisées

Coût financier : Budget annuel de la commune dédié à la politique vieillesse – 6 000 euros

Partenaires mobilisés : Réseau francophone des « Villes Amies des Ainés » de l’OMS

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : La commune a réussi à mettre en place différentes activités à destination des 75 ans et plus. Les habitants se retrouvent plusieurs fois dans la semaine. Les élus ont réussi à cibler des personnes isolées. Les personnes âgées qui participent aux activités s’épanouissent.

Difficultés rencontrées : Motiver les bénévoles pour les convaincre de continuer.

CONTACT

Nom du maire : Pierre MARTIN

Téléphone mairie : 02 40 21 12 14

Adresse e-mail mairie : accueil@chauve.fr

Site internet de la commune : https://www.chauve.fr/

Le conseil du Maire :

« Toutes les communes de France devraient s’engager dans une politique vieillesse. Le label “Villes Amies des Ainés” est accessible aux petites communes et ça fonctionne très bien. Nous connaissons tous les ainés de notre village et les personnes fragiles sont mieux accompagnées. »

> Site internet « Villes Amies des Ainés »

« L’État et les professionnels de santé ne sont pas les seuls à devoir accompagner les ainés, les communes aussi doivent bouger », affirme Pierre Martin, maire de la commune de Chauvé.

Cet ancien directeur de maison de retraite a toujours été persuadé que les collectivités devaient investir dans des politiques de vieillesse ambitieuses. Selon l’élu, « beaucoup de moyens ont été déployés pour la jeunesse mais aujourd’hui c’est à la vieillesse qu’il faut vraiment s’intéresser. »

Adjoint depuis 2008 puis maire en 2020, Pierre Martin a impulsé de nombreuses actions en faveur des plus de 75 ans : recrutement d’une animatrice spécifique pour les seniors, mise en place d’une réunion annuelle avec les anciens, création d’un réseau de bénévoles, d’une aide numérique à domicile, de repas partagés… « Tout change rapidement, on s’adapte à l’avancée de la technologie mais on ne se s’adapte pas assez aux personnes âgées », soupire le maire.

Cette série d’initiatives a naturellement conduit les élus vers le label « Villes Amies des Ainés », qui regroupe 290 adhérents en France. En payant l’adhésion 300 euros par an, la commune a accès à un accompagnement et des conseils d’une équipe de professionnels, des méthodologies, des outils et des idées pour poursuivre cet engagement.

Une politique de vieillesse au centre de l’action communale

Dès son arrivée à la tête de la mairie, Pierre Martin a démontré l’implication continue de Chauvé dans la vieillesse en nommant une adjointe et un conseiller municipal en charge de ces questions. Marie-Claude Durand, adjointe, explique s’occuper de choses plus personnelles : « Je me rends quotidiennement chez plusieurs habitants qui me contactent quand quelque chose ne va pas. Je les aide dans leurs démarches, ces derniers temps j’ai par exemple créé plein d’adresses électroniques. »

De son côté, Paul Gaël travaille sur des actions plus globales comme l’installation d’une quinzaine de bancs à différents endroits de la commune pour que les anciens puissent marcher. « Nous avons choisi les emplacements avec eux en leur demandant où il serait utile d’avoir un banc sur leur trajet pour que le projet corresponde vraiment à leurs besoins », précise le maire.

Pour les élus de cette commune, il est indispensable de s’investir pleinement pour ses ainés. Le maire explique que cette échelle est la plus efficace, « plus on agit au plus près, plus c’est concret. À Chauvé, nous avons à peine 3 000 habitants, donc les personnes âgées on les connait toutes. C’est plus simple au niveau local de repérer les personnes fragiles et isolées pour les accompagner. »

L’équipe municipale a instauré une réunion annuelle d’une demi-journée pour discuter avec une quarantaine d’anciens. « Cet événement permet d’engager une dynamique collective qui motive les élus », indique Pierre Martin.

Du label « Villes Amies des Ainés » à l’association « Chauvé Seniors »

Afin de coordonner toutes les actions et activités proposées par la mairie, cette dernière a décidé de créer une association dédiée à la vieillesse. Enregistrée en 2022, « Chauvé Seniors » est pilotée par Paul Gaël, conseiller municipal.

L’élu explique que la structure s’est fixée plusieurs objectifs qu’une vingtaine de bénévoles, avec l’aide des élus, s’efforcent de remplir quotidiennement : « s’assurer du bon déroulement des visites de courtoisie, organiser des marches tous les quinze jours et des animations régulières, ainsi qu’une solution de transport pour aller au cinéma ou au théâtre. »

Toutes ces activités nécessitent une logistique et une organisation bien ficelées. « On fait tout pour remettre le corps en activité mais on s’adapte évidemment au public. Lors des sorties de marche, des chaises sont installées le long du parcours et les anciens ne marchent souvent pas plus d’une heure. C’est une heure de marche et une heure de discussions, le plus important c’est qu’ils aient du lien social », sourit le maire. « Et l’intérêt aussi ce sont les victoires des ainés, car lors de la première marche ils ne vont pas très loin mais au fur et à mesure ils marchent de plus en plus longtemps. C’est là qu’on voit tout l’intérêt de créer des activités », ajoute Marie-Claude Durand. 

« La démarche du label “Villes Amies des Ainés” est une belle aventure. Chaque commune peut avancer à sa manière et adapter les actions à son territoire pour répondre aux besoins de ses seniors. Désormais notre objectif est que tout le département devienne ”ami des ainés” ! », conclut Pierre Martin.

LAGORCE (33) OUVRE UNE SUPÉRETTE NOUVELLE GÉNÉRATION

Image mise en avant - LAGORCE (33) - Ouvre une supérette nouvelle génération

Commune : Lagorce
Département : Gironde
Code commune : 33 218
Population : 1 680 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Création d’une supérette nouvelle génération ouverte 24H/24 et 7J/7

Contexte : Depuis l’arrivée des grandes surfaces à Coutras, à quelques kilomètres de Lagorce, les habitants privilégient leurs voitures pour faire leurs courses au détriment des commerces de proximité qui ont fermé leurs portes en raison de prix concurrents plus attractifs. Au fil du temps, les habitants se sont habitués à prendre leur voiture pour faire les courses. Il restait uniquement une boulangerie dans le centre-bourg. La société Api a alors contacté le maire en début d’année pour lui proposer d’implanter une supérette nouvelle génération à Lagorce.

Objectifs :
> Avoir une supérette avec beaucoup de références.
> Avoir une structure autonome. Les clients peuvent se ravitailler à l’heure qu’ils le souhaitent.
> Avoir une personne gérante qui passe tous les jours.
> Travailler avec des producteurs locaux.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : En début d’année, la société Api (enseigne de supérettes dédiée au monde rural) a contacté la commune pour présenter son concept. Le maire a été rapidement séduit et a réussi à convaincre l’ensemble du conseil municipal. D’abord prévue pour l’horizon 2024-2025, la supérette est finalement arrivée beaucoup plus vite que prévu. Prête à être installée dans la commune, Lagorce a mis un terrain municipal constructible et un raccordement ENEDIS à la disposition de la société. L’inauguration a eu lieu le 4 août dernier.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 6-7 mois

Coût financier : 3 000 euros

Ingénierie : Pas besoin

Partenaires mobilisés : Société Api

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Plus de 80% des habitants sont ravis et convaincus de la démarche.

Difficultés rencontrées : Aucune

CONTACT

Nom du maire : Bruno LAVIDALIE

Téléphone mairie : 05 57 56 05 30

Adresse e-mail mairie : mairie@lagorce33.fr

Site internet de la commune : https://www.lagorce33.fr

Le conseil du Maire :

« J’ai deux collègues maires qui sont venus le jour de l’inauguration, ils sont convaincus et attendent avec impatience leurs dépôts de permis. Je suis hyper convaincu que ça va marcher au vu des félicitations et des remerciements que j’ai eus. Cet outil répond vraiment aux attentes des communes rurales. Il est loin d’être froid sans humain, une personne est là tous les jours pour ravitailler le magasin et aider les gens en difficulté.  »

> Site internet d’Api 

> Article Actu Nouvelle-Aquitaine

Un nouveau concept est en train de révolutionner le commerce dans les communes rurales et fait parler de lui. La supérette nouvelle génération de la société Api permet aux habitants d’aller faire leurs courses n’importe quel jour à n’importe quelle heure de la journée.

Cette nouvelle façon de faire ses courses à la campagne a totalement séduit Bruno Lavidalie, maire de Lagorce, dont la supérette a ouvert le 4 août dernier. « J’ai reçu beaucoup de félicitations et de remerciements. Il y avait beaucoup de monde, même une dame de 90 ans qui habite à une centaine de mètres est venue pour avoir son badge et faire quelques courses », raconte l’élu.

Pour entrer dans la supérette, il suffit de télécharger une application sur votre smartphone qui génère un QR Code. C’est en le passant devant un scanner à droite de la porte d’entrée, que les habitants peuvent entrer. Pour les personnes plus âgées, une carte physique est disponible sur demande.

Redynamiser les villages avec un faible coût

« Même si les habitants s’étaient habitués à prendre la voiture pour faire leurs courses dans les grandes surfaces, on avait toujours une question qui remontait : est-ce qu’il y a la possibilité de remettre un commerce de bouche dans le centre-bourg ? », indique le maire. Alors lorsque la société Api a contacté Bruno Lavidalie pour discuter de l’implantation d’une supérette dans sa commune, ce dernier s’est empressé de convaincre le conseil municipal.

Pour recevoir la structure de 55m2 et deux places de parking, la mairie a procédé au terrassement d’un terrain communal constructible et à son raccordement ENEDIS, avec un budget de 3 000 euros. « La société ne demande pas grand-chose. Pour nous, tout est allé très vite car l’emplacement est proche d’une départementale », explique le maire. La commune a signé une convention d’occupation du domaine public avec Api d’une durée de 20 ans.

Avec pour objectif initial d’ouvrir environ six supérettes dans le département gérées par une personne, la société a finalement revu ses chiffres. « Ils ont décidé qu’entre deux et trois supérettes sur le même territoire ça suffirait pour créer un contrat à temps complet ». Chaque jour, à heure régulière, une personne d’Api s’occupe d’alimenter les rayons et d’aider les clients. Elle prend en compte leurs demandes et leurs attentes. Si un produit est manquant ou qu’un client souhaite qu’un nouvel article soit disponible, le salarié note la requête. « Il peut y avoir une évolution en fonctions des demandes, des variantes, et ça c’est vraiment intéressant pour nous. »

Un projet qui répond à toutes les attentes

Le concept a rapidement convaincu le maire car il répondait à toutes les problématiques rencontrées par les communes rurales. Grâce à un partenariat avec Carrefour, la structure propose plus de 700 références pour un prix moyen de 1,85 euros. « Il y a de l’alimentaire, de l’hygiènes, un petit rayon où on a le crayon, le rouleau de scotch, la chose qui manque pour finir d’écrire le courrier à la maison. C’est une diversité de choses qui permet de faire les courses du quotidien, et ça c’était le premier critère pour nous », décrit le maire.

La mairie n’a pas à gérer l’endroit. La supérette est complètement autonome. Des caméras de surveillance appartenant à la société sont disposées à l’intérieur et à l’extérieur de la structure.

Enfin, Api s’engage à rechercher des articles dans un rayon de 50 kilomètres de la supérette pour travailler avec des producteurs locaux. « À Lagorce, nous avons un agriculteur qui est passé au bio récemment et qui fait des glaces. Api est en train de négocier avec lui pour que ces produits soient intégrés à la supérette. Il n’y a pas que des produits préconditionnés, on y intègre du local », se réjouit Bruno Lavidalie.

Un pari gagnant

Pour le maire, cette supérette est une initiative à valoriser. « Si j’ai 80% de la population favorable à ce genre de structure, c’est qu’on a gagné le pari. De toute façon on ne pourra jamais donner satisfaction à 100%. Le seul petit défaut de ce concept est qu’on peut uniquement régler en carte bancaire mais aujourd’hui tout le monde en a une, seule une catégorie de population n’en dispose pas. Mais si le cas se présente à Lagorce, on travaillera avec Api pour trouver une solution. »

15 structures fonctionnent actuellement dans les départements des Deux-Sèvres, en Charente-Maritime et en Charentes. Lagorce accueille la première supérette de Gironde. La prochaine ouvrira ses portes en septembre à Gauriaguet, en Haute Gironde.

Si vous avez moins de 750 habitants et que vous disposez d’un terrain communal constructible bien situé, « qui permette de voir du passage » comme le décrit Bruno Lavidalie, peut-être que ce projet est fait pour votre commune !

TRAMAYES (71) RÉNOVE LE BÂTIMENT DE L’ANCIENNE GENDARMERIE POUR CRÉER DES LOGEMENTS

Image mise en avant - TRAMAYES (71) - Rénove le bâtiment de l'ancienne gendarmerie pour créer des logements

Commune : Tramayes
Département : Saône-et-Loire
Code commune : 71 545
Population : 1 075 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition écologique

Résumé du projet : Rénovation du bâtiment de l’ancienne gendarmerie du XIXème pour créer des logements.

Contexte : La commune est propriétaire d’un bâtiment qui a servi d’hébergement à l’activité de la gendarmerie cantonale. Dans les années 1970, l’ancienne gendarmerie a été exploitée en logements de particuliers puis en activités médicales au rez-de-chaussée. La municipalité a ensuite souhaité vendre l’immeuble mais l’édifice nécessitant une rénovation importante n’a pas trouvé d’acquéreur. Ainsi, le conseil municipal a décidé d’étudier une solution de rénovation globale du bâtiment.

Objectifs : Créer un bâtiment de 10 appartements avec une production d’énergies renouvelables.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Pour rénover le bâtiment, la commune a d’abord fait appel au Conseil de l’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Saône-et-Loire et à l’Agence Technique Départementale afin d’établir un cahier des charges du projet. Tramayes est reconnue à travers la France pour son implication active au niveau environnemental, ce qui lui a valu plusieurs distinctions notamment le label “Territoire à énergie positive” depuis 2011. Le projet de rénovation devait donc être exemplaire. La commune a fait un emprunt dont le remboursement s’effectue grâce aux loyers générés par la location des 10 appartements.

Année de réalisation : 2021

Durée de réalisation du projet : 7 ans

Coût financier : 1 700 000 euros
Travaux – 1 500 000 euros
Ingénierie – 200 000 euros

Ingénierie : Mairie de Tramayes

Cofinancement : TEPCV – 90 000 euros
DSIL – 350 000 euros
Conseil régional – 500 000 euros
Conseil départemental – 18 700 euros
Emprunt – 700 000 euros sur 20 ans

Partenaires mobilisés : État, Région et Département

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Les travaux se sont terminés en janvier 2021. Une chaudière à pellets et des panneaux solaires permettent de produire l’énergie nécessaire à l’alimentation de l’immeuble.

Difficultés rencontrées : Le bâtiment est classé au titre des Monuments Historiques et se situe en face d’un château également classé. La commune a dû faire appel à l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) pour avoir un avis conforme sur le projet. En 2016, ce dernier a indiqué que le projet d’isolation par l’extérieur ne respectait pas le cadre architectural et paysagé de la place, donnant lieu à une procédure administrative retardant les travaux.

CONTACT

Nom du maire : Michel MAYA

Téléphone mairie : 03 85 50 51 18

Adresse e-mail mairie : contactmairie@tramayes.fr

Site internet de la commune : http://www.tramayes.fr

Le conseil du Maire :

« Il ne faut pas hésiter à investir et emprunter pour des projets d’avenir, viser des investissements productifs avec des ressources financières. Dans la rénovation énergétique des bâtiments il y a des retours : la consommation baisse et l’énergie va devenir de plus en plus chère donc il y aura un gain de plus en plus élevé. Aller sur les énergies renouvelables, c’est garantir une ressource financière pour la collectivité.  »

Après sept années de procédures et de travaux, les 10 appartements du bâtiment de l’ancienne gendarmerie de Tramayes ont enfin accueilli leurs locataires en janvier 2021. L’édifice du XIXème siècle a été totalement rénové et ce sont aujourd’hui des logements avec une production énergétique vertueuse de l’environnement qui occupent les lieux.

Un projet aux nombreuses péripéties administratives

Même si ce projet remarquable en faveur de la transition écologique sert aujourd’hui de modèle, rien n’était gagné. Bâtiment classé et situé en face d’un château également classé au titre des Monuments Historiques, le maire de Tramayes a eu une mauvaise surprise après la visite de l’ABF sur les lieux. Dans un mail de 2016, ce dernier affirme que le projet comporte une faille : l’isolation par l’extérieure souhaitée par la mairie ne peut être acceptée dans le cadre architectural et paysagé de la place. En pratique, Michel Maya, maire de la commune, explique que « c’est la façade qui posait problème, l’architecte voulait qu’on la conserve telle qu’elle était. »

Cependant, malgré cet avis négatif, le conseil municipal est resté persuadé qu’une isolation par l’extérieur était la meilleure des réponses techniques et qu’elle ne portait pas atteinte aux vues paysagères. Partant de ce constat, les élus ont voté à l’unanimité le dépôt d’un permis de construire retenant cette solution. Mais le préfet n’a pas laissé la commune s’en sortir avec un avis non conforme de l’ABF. Après trois ans de bataille administrative contre la préfecture et l’ABF, transition énergétique contre sauvegarde du patrimoine, la Cour d’appel de Lyon a donné raison à la commune en 2019.

Tramayes a alors vu son attribution de permis de construire confirmée et les travaux ont débuté en 2020. Le plan de financement a été revu au vu du dépassement des délais dû à l’instruction. Une subvention de 350 000 euros a été accordée par le préfet de Saône-et-Loire au titre de la Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux.

La victoire d’un projet énergétiquement exemplaire

Tout a été pensé avec minutie par le maire, ancien ingénieur et fervent artisan de la transition écologique. Ce nouveau bâtiment abritant 10 logements dispose de couloirs et d’escaliers extérieurs, « ça ne servait à rien de faire des espaces communs intérieurs pour les chauffer alors que les habitants y passent juste quelques minutes pour rentrer chez eux », explique le maire.

L’énergie consommée par l’immeuble est produite par une chaudière à pellets et 200 m2 de panneaux solaires sur les deux ombrières du parking. Cette chaufferie de 45 kW produit peu grâce à l’excellente isolation du bâtiment. La rénovation énergétique totale a déjà porté ses fruits au bénéfice du portefeuille des résidents. « L’isolation performante du bâtiment permet aux locataires d’avoir une facture énergétique annuelle égale au montant d’un loyer mensuel uniquement », indique le maire.

Grâce à un contrat d’achat sur 20 ans avec EDF, la commune obtient 4 500 euros par an avec la revente d’électricité. Construites en même temps que la rénovation du bâtiment, les deux ombrières avec panneaux solaires d’une puissance de 36 kW ont nécessité un budget de 55 000 euros dont 30 000 ont été financés par la commune et 25 000 euros en aides publiques.

Pour ce projet au budget colossal, la commune a fait un emprunt de 700 000 euros sur 20 ans. Un montant qui est loin d’inquiéter Michel Maya puisque le plan de financement est bien ficelé, « avec 60 000 euros de gain avec les loyers par an et le paiement des annuités de 37 000 euros par an, on s’en sort largement. Le projet va être rapidement rentabilisé. »

Aujourd’hui, l’immeuble est un modèle de projet s’inscrivant concrètement dans la dynamique de transition énergétique menée par son maire depuis une quinzaine d’années. Plusieurs projets vont bientôt émerger, dont l’arrivée de l’Institut de Tramayes qui formera 80 étudiants à l’économie sociale et solidaire. (Lien de l’article qui sera publié)

VAL LOUYRE ET CAUDEAU (24) LABELLISÉE « NOTRE VILLAGE TERRE D’AVENIR »

Image mise en avant - VAL LOUYRE ET CAUDEAU (24) - Labellisée "Notre village terre d'avenir"

Commune : Val de Louyre et Caudeau
Département : Dordogne
Code commune : 24 362
Population : 1 600 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Renouvellement du label « Notre Village Terre d’Avenir » avec les félicitations du jury en 2022

Contexte : La commune nouvelle de Val de Louyre et Caudeau a été créée en 2017. Elle regroupe trois anciennes communes dont Sainte-Alvère, très engagée en faveur du développement durable depuis 2006, date à laquelle le Conseil municipal prend la décision de participer au programme « Notre Village Terre d’Avenir » et obtient en 2008 sa première labellisation qui a été renouvelée 5 fois depuis. En 2013, Val de Louyre et Caudeau s’est enrichie de « deux hirondelles » et a obtenu une mention spéciale du jury en 2017. En octobre 2021, la commune a déposé sa candidature pour le renouvellement du label sur la période 2021-2024.

Objectifs : Les projets mis en place dans ce cadre montrent l’exemple aux citoyens et leur apportent un meilleur cadre de vie, respectueux du présent et préservant l’avenir des générations futures.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Depuis que la commune est labellisée, des programmes d’actions sont régulièrement présentés au jury qui contrôle le suivi et la bonne mise en place des projets proposés. Val Louyre et Caudeau marque son implication en s’attachant autant aux dimensions économique, sociale, qu’environnementale. En 2022, le label attribué à la commune a été renouvelé avec les félicitations du jury.

Année de réalisation : 2022

Durée de réalisation du projet : 6 mois

Gain financier (pour obtenir la labellisation) :
Aucun

Partenaire mobilisé : Association « Notre Village Terre d’Avenir »

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Mise en place de « petites » actions quotidiennes pour engager le territoire dans une dynamique de développement durable.

Difficultés rencontrées : Mettre en place des actions à plus grande échelle qui impliquent différents niveaux d’institutions publiques.

CONTACT

Nom du maire : Philippe DUCENE

Téléphone mairie : 05 53 73 55 80

Adresse e-mail mairie : mairie@ville-sainte-alvere.fr

Site internet de la commune : https://www.valdelouyre-et-caudeau.fr/

Le conseil du Maire :

« La labellisation “Notre Village Terre d’Avenir” nécessite une implication au quotidien de la commune et des élus mais aussi de ses habitants. Il faut savoir que la commune peut compter sur le soutien de l’association. »

En savoir plus sur le label : site internet

Dès 2006, l’équipe municipale de la commune de Sainte-Alvère, devenue Val Louyre et Caudeau, s’est engagée dans une démarche pionnière de développement durable. Cette implication sans faille lui a permis d’obtenir plusieurs labellisations « Notre Village Terre d’Avenir » au fil du temps, propulsant la commune dans un cercle vertueux pour l’environnement admirable au présent et nécessaire au futur.

Chaque labellisation se traduit par une charte avec un programme d’actions d’une durée de 4 ans, établie en collaboration avec l’association Notre Village. La commune de Val Louyre et Caudeau a ainsi réalisé 4 chartes, ce qui équivaut à 262 actions prévues ou projets mis en place en faveur du développement durable. Le bilan est impressionnant : 257 actions ont été réalisées contre seulement 5 annulées.

Pour le programme 2021-2024, 40 actions supplémentaires sont planifiées. Les nouveaux objectifs d’actions de la commune s’inscrivent dans l’adaptation et le changement des gestes du quotidien. Les élus sont convaincus que l’obtention d’un tel label ne peut se faire sans le soutien et la participation des administrés.

Voici les « petites » actions quotidiennes mises en place à Val Louyre et Caudeau :

> À la mairie, les agents utilisent des outils vertueux pour l’environnement : utilisation de stylos à recharges, papier recyclable, économiseurs d’eau…

> Communication aux habitants : un bulletin municipal est dédié aux bonnes actions en faveur du développement durable pour inciter et aider les habitants à agir au rythme qu’ils le souhaitent sans être dans une démarche écoresponsable forcée. Une page du site internet permet aux citoyens d’obtenir des informations générales sur les projets mis en place.

> Gestion des bâtiments communaux ou publics : vestiaires avec panneaux photovoltaïques, station d’épuration naturelle.

> Actions de service public proposées aux citoyens : composteurs dans les écoles, circuit court et bio dans les cantines, borne de recharge pour véhicules auto et vélos, station bioéthanol, zéro pesticide.

La commune mène également des projets à plus grande échelle impliquant différents niveaux d’institutions publiques : implication dans le développement de la fibre optique en collaboration avec le SDE 24, gestion raisonnée de l’éclairage public, développement et valorisation d’e-projets touristiques…

En parallèle de ses actions remarquables en faveur de l’environnement, Val Louyre et Caudeau soutient des projets et actions économiques et sociales locales : valorisation des actions écoresponsables des commerçants locaux , création de nombreux logements sociaux, réhabilitation d’un bâtiment communal en gîte d’étape, accueil d’une maison France services, création d’une maison pluridisciplinaire de santé, d’une salle culturelle, d’une piste pumptrack, action de randonnée, nettoyage de la nature, journée solidaire intergénérationnelle, défibrillateur dans chaque centre bourg…

Précurseuse depuis presque 20 ans, la commune a commencé très tôt à mettre en place des actions en faveur de la transition écologique, ce qui lui permet aujourd’hui d’être un territoire modèle, remarqué et reconnu. La démarche de développement durable est aujourd’hui répandue mais Val Louyre et Caudeau démontre qu’un changement progressif et effectif est possible avec une implication quotidienne de la commune, de ses élus mais aussi de ses habitants.

STUCKANGE (57) A INSTALLÉ UNE PUMPTRACK

Image mise en avant - STUCKANGE (57) - A installé une pumptrack

Commune : Stuckange
Département : Moselle
Code commune : 57 767
Population : 1 545 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Installation d’une piste pumptrack pour les adolescents.

Contexte : En 2018, l’actuel maire de la commune, Olivier Segura était adjoint et s’est occupé de l’installation d’une pumptrack à Stuckange. Les adolescents n’avaient pas d’endroit pour se retrouver alors l’élu a décidé de convaincre le Conseil municipal d’installer à Stuckange la première pumptrack de la région.

Objectifs : Créer un endroit de loisirs pour les adolescents et accessible à tout type de véhicules à propulsion terrestre : trottinette, vélo, skate…

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Olivier Segura a visité plusieurs pumptracks dans les régions voisines et s’est beaucoup renseigné sur les avis des élus, le cahier des charges à respecter et les entreprises clés du secteur. Après avoir rédigé un plan de financement, l’élu a convaincu le Conseil municipal de lui octroyer un budget pour lancer le projet. L’ancien adjoint a emmené le maire de l’époque à une réunion de l’entreprise de voirie Eurovia et a réussi à le persuader de l’intérêt de ce projet pour la commune.

Année de réalisation : 2018

Durée de réalisation du projet : 3 mois

Gain financier :
55 000 euros

Cofinancement : Aucun

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : La pumptrack occupe une surface de 1 000 m² et accueille des enfants de 3 à 12 ans. Elle a permis de dynamiser le village et de créer un lieu de rencontre.

Difficultés rencontrées : Pas de difficulté, l’élu s’était renseigné pendant trois ans sur le sujet.

CONTACT

Nom du maire : Olivier SEGURA

Téléphone mairie : 03 82 56 90 81

Adresse e-mail mairie : mairie@mairie-stuckange.fr

Site internet de la commune : http://www.mairie-stuckange.fr

Le conseil du Maire :

« Peu importe la taille du projet, il faut aller jusqu’au bout. Il y a toujours des élus qui auront mis en place un projet similaire et qui peuvent vous aider. »

Crédit photo : Mairie de Stuckange

Si vous cherchez un projet qui plaira aux adolescents de votre commune, c’est vers la pumptrack que vous pouvez vous tourner. C’est un parc en bitume composé de plusieurs pistes où vélo, trottinettes et skates peuvent se côtoyer.

Pour Olivier Segura, actuel maire de Stuckange et ancien adjoint, ce projet est loin d’être un effet de mode. « Tout ce qui roule peut aller dessus. Ça ne fait pas de bruit, il n’y a aucune plainte des lotissements à côté. On est vraiment contents même quatre ans plus tard. »

En 2018, l’élu s’est chargé personnellement de l’installation d’une pumptrack dans sa commune. Après trois ans de recherches, de déplacements, de devis puis de travaux, la première piste de la région ouvrait son bitume aux jeunes.

Depuis, 21 communes sont venues visiter le projet et 12 pumptracks ont vu le jour en Moselle. Celle de Stuckange est un modèle grâce au dévouement d’Olivier Segura pour dynamiser sa commune et satisfaire les attentes et les besoins des enfants. Accessible aux 3-12 ans, « ce lieu de rencontre » comme le nomme l’élu, occupe une surface de 1 000 m².

« Tous les lieux de vie du village se trouvent au même endroit », explique le maire. En effet, la pumptrack se trouve près d’un kiosque avec des tables de pique-nique, d’une école, d’un grand parking, d’un chalet en bois et bientôt de deux terrains de pétanque ainsi que d’une pizzeria-kebab pour le mois de septembre.

Une fois le budget nécessaire alloué au projet par le Conseil municipal, Olivier Segura a contacté les entreprises clés du secteur et Eurovia est sortie du lot. « Cette entreprise de voirie a développé une molécule spécifique pumptrack et elle a pris en main le dossier de A à Z » explique le maire.

La mairie n’a pas souhaité demander d’aide publique par choix politique. « Nous n’avons pas demandé de subvention car c’est très long et le projet aurait pu nous passer sous le nez », indique Olivier Segura. En effet, pour obtenir un prix préférentiel la commune devait être la première de la région à installer une pumptrack.

Persuadée que cet aménagement peut cohabiter avec tout type de projet, l’équipe municipale souhaite désormais développer un parc naturel aux alentours pour contempler la végétation et installer des nichoirs à oiseaux et des maisons à insectes, « afin de concilier l’être humain et les animaux », affirme le maire.

Crédit photo : Mairie de Stuckange

MATOUR (71) RÉNOVE UN ANCIEN COMMERCE POUR CRÉER DES LOGEMENTS

Image mise en avant - MATOUR (71) - Rénove un ancien commerce pour créer des logements

Commune : Matour
Département : Saône-et-Loire
Code commune : 71 289
Population : 1 100 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Rénovation d’un ancien hôtel-restaurant pour créer deux commerces et onze logements.

Contexte : Depuis plus de trente ans, Matour mène une politique active dans la maîtrise du foncier. Elle rachète et rénove des bâtiments vacants depuis plusieurs années. Une trentaine de logements et une quinzaine de locaux commerciaux ont été achetés puis rénovés par la commune car les nouveaux habitants ne trouvaient pas de logements et les commerçants de repreneurs. En 2004, l’hôtel-restaurant historique de Matour a fait son dépôt de bilan et une vente judiciaire de l’établissement a eu lieu. La mairie l’a racheté et a réalisé des travaux de rénovation et de démolition.

Objectifs : Réhabiliter les commerces au rez-de-chaussée et faire le plus de logements possible.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : En 2007, après plusieurs travaux de rénovation à la suite d’un incendie, la commune souhaitait redonner au lieu sa fonction d’origine mais aucun financement extérieur n’a été obtenu et l’opération paraissait alors trop risquée. Entre 2015 et 2017, des études ont été réalisées et l’opérateur OPAC a été choisi comme maître d’œuvre du nouveau projet. Une division de la propriété du bâtiment a été décidée, la mairie a été propriétaire du rez-de-chaussée tandis que l’OPAC était propriétaire des deux étages. Aujourd’hui, la commune a revendu ses locaux à l’opérateur. Ce sont ainsi 2 locaux de commerce et 11 logements qui ont été inaugurés par le maire le 4 juillet dernier.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 19 ans

Gain financier (2 commerces) :
240 000 euros

Ingénierie : Mairie de Matour + OPAC

Cofinancements : DETR – 110 400 euros
Communauté de communes – 100 000 euros
Département – 22 500 euros

Partenaires mobilisés : opérateur OPAC, État, Communauté de communes, Département

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Création d’une offre de logements accessible et proche du centre-bourg pour les jeunes ménages et les personnes plus âgées, création de deux nouveaux commerces.

Difficultés rencontrées : Ingénierie administrative, l’avance de trésorerie. Se projeter sur un projet de long terme.

CONTACT

Nom du maire : Thierry Igonnet

Téléphone mairie : 03 85 59 70 20

Adresse e-mail mairie : mairie@matour.fr

Site internet de la commune : http://www.matour.fr

Le conseil du Maire :

« Il faut être clair sur son projet, faire des études de programmation et surtout savoir ce que l’on veut. On ne peut pas laisser des bâtiments sans intervenir, la mairie doit pouvoir maîtriser le foncier et investir pour élaborer un projet. Il ne faut pas hésiter à expliquer à la population toutes les étapes, même les échecs.  »

Vingt ans après les premières discussions sur la rénovation du Lion d’Or, ancien hôtel-restaurant historique de Matour, le maire a inauguré ce nouveau lieu regroupant deux commerces et onze logements. C’était le 4 juillet dernier, et pour l’occasion Thierry Igonnet est revenu sur le parcours de ce projet marquant.

Le maire explique que le projet s’inscrit dans une dynamique politique enclenchée depuis plus d’une trentaine d’années. Dès les années 1990, Matour a priorisé une politique active du logement et du commerce. Elle achète et rénove les bâtiments vacants. Ainsi, près d’une trentaine de logements et une quinzaine de locaux commerciaux ont été réhabilités par la municipalité. Une volonté de maîtrise du foncier car les nouveaux habitants ne trouvaient pas de logements et les commerçants de repreneurs. « C’est plus simple pour une commune de déléguer mais elle peut perdre tous ses leviers d’actions et dans ce cas-là on ne peut plus parler d’une commune. Il faut faire attention à l’autonomie des collectivités qui a tendance à s’effriter. »

Tenter de redonner vie au Lion d’Or

En 2004, le Lion d’Or dépose son bilan et sa vente judiciaire est inévitable. Aucun repreneur ne s’est manifesté mais devant le potentiel d’un tel bâtiment de plus de 1 000 m2, la mairie n’a pas hésité longtemps avant de le racheter. Un incendie en ayant détruit une bonne partie avant la vente judiciaire, Matour a obtenu le bien pour 40 000 euros. Entre 2004 et 2018, plusieurs investissements de rénovation et de démolition ont été réalisés.

À partir de 2007, le conseil municipal commence à se poser de sérieuses questions sur l’avenir du Lion d’Or et se fixe comme objectif de lui redonner sa fonction d’origine : un hôtel-restaurant avec un bar et une salle des fêtes. Après plusieurs études de faisabilité et de multiples demandes de subventions, le projet patine. Aucun financement extérieur n’a été obtenu. « Nous avons donc abandonné cette première idée, c’était trop risqué pour une petite commune comme la nôtre. Mais Matour a tout de même continué à faire des acquisitions, notamment quatre propriétés privées proches du bâtiment », indique le maire.

De plus, deux restaurants se sont installés dans la commune au cours de ces années et il ne semblait pas concevable pour l’équipe municipale de faire de la concurrence à ces nouveaux commerces.

Repartir sur un nouveau projet

Après avoir expliqué à la population les raisons de son échec, la municipalité ne se laisse pas abattre et repart rapidement avec de nouvelles idées en tête. Entre 2015 et 2017, plusieurs études sont réalisées et le conseil municipal choisi l’opérateur OPAC pour conclure un contrat de partenariat. L’OPAC devient alors maître d’ouvrage et achète une partie du bâtiment. Bailleur social, il s’occupe des deux étages et des quatre maisons de plain-pied pour créer onze logements.

L’objectif de la mairie est rempli : créer une offre de logements accessible proche du centre-bourg pour les jeunes et les plus âgés. « Ici le revenu médian est très faible, beaucoup d’habitants appartiennent à des familles ouvrières ou agricoles », précise Thierry Igonnet. 

Le début des travaux tant attendu

Les travaux ont débuté en 2020 et à l’automne 2022, la première location était en place. « Tout a été loué très très rapidement », sourit le maire. Grâce à la mise en place de conditions favorables pour laisser les commerçants tester leurs projets, avec notamment un loyer modéré, la mairie a pu trouver deux gérants au rez-de-chaussée pour ouvrir une laverie et un pressing.

Pendant ces vingt années de conduite de projet, les élus ont réussi à garder la confiance de leurs habitants. « Nous avons été clairs sur notre projet, expliqué toutes les étapes aux administrés même les échecs. Certains nous ont demandé ce qu’on faisait, pourquoi c’était si long. Mais quand on arrive à expliquer ce qu’on veut et qu’on est transparent, les gens comprennent », confie le maire.

Un coup de pouce de la région apprécié

L’aboutissement de ce projet a été possible en partie grâce à la région Bourgogne-France-Comté. La commune a signé un contrat de revitalisation de son centre-bourg et a obtenu une enveloppe financière. « C’est très appréciable d’avoir une certaine somme et de pouvoir l’affecter ensuite nous-même sur les projets qu’on souhaite mener », explique le maire. Grâce à cette aide, Matour a mené à terme deux projets : la rénovation du Lion d’Or et l’aménagement de ses espaces publics.

Après avoir tenté la division de propriété volontaire avec l’OPAC, la mairie a préféré lui revendre le rez-de-chaussée pour 400 000 euros.

Aujourd’hui, d’autres projets vont faire leur apparition dans les mois ou années à venir : une maison des patrimoines, une mairie et des vestiaires pour la piscine et le stade de foot rénovés, un agrandissement de l’école maternelle, une isolation de l’école primaire et même une extension de la superbe maison de santé située en face de la mairie.