METHANISEUR D’APPRIEU (38) : L’ACCEPTATION PROGRESSIVE D’UN PROJET CONTROVERSE

Le maire d’Apprieu, Dominique Pallier, a organisé en mai une visite du méthaniseur se situant sur sa commune de l’Isère. Dirigé par la société Méthanisère dont les 12 associés sont des agriculteurs de la région, le projet lancé en 2012 a été inauguré en 2019.

Il permet aujourd’hui aux agriculteurs associés de vendre une partie de leurs récoltes pour qu’elles soient transformées en gaz vert, une alternative écologique efficace aux gaz fossiles qui permet d’alimenter la zone industrielle, Apprieu et les communes environnantes.

Pour autant la création de cette structure a pendant longtemps agité la commune et les habitants qui n’y étaient pas favorables. Selon Dominique Pallier « la création d’un méthaniseur a été un véritable choc de culture. »

Une absence de communication fatale

Maire de la commune d’Apprieu depuis 2014, Dominique Pallier explique que la méthanisation est un sujet qui l’a toujours intéressé. Pour autant lorsque lui a été présenté le permis de construire du méthaniseur cela a été un choc. « Il n’y avait eu aucune discussion avec la commune et les riverains avant l’obtention du permis, on a considéré qu’ils étaient passés en force. » La commune a estimé que ce permis n’était pas en accord avec le PLU et a donc effectué un recours au fond et en référé pour empêcher la poursuite des travaux. Le juge des référés a ordonné la suspension du chantier mais le jugement au fond a donné raison aux agriculteurs à l’origine du projet. 

La commune a ensuite préféré reprendre le chemin des discussions avec les agriculteurs jusqu’à l’inauguration du site en 2019. « Le fond du problème, c’était la communication pas le méthaniseur en lui-même » confie Dominique Pallier. 

Un projet qui a réussi à convaincre 

Les apports du méthaniseur pour la commune ont permis de fédérer autour du projet. Selon Max Gros-Balthazard, président de Méthanisère, 2 600 foyers, à Apprieu et dans les communes alentours, sont fournis en énergie verte grâce à sa société. Les 12 agriculteurs associés peuvent aussi réaliser d’importantes économies en engrais grâce au digestat, entre 15 et 20 000 euros par an selon le président de la société, et tirer des gains de la vente de cultures pour créer du gaz. 

Au niveau de la commune le méthaniseur a aussi permis le développement d’une nouvelle économie locale plus expérimentale basée sur les thématiques d’avenir que sont la transition écologique et les énergies vertes. Pour le maire d’Apprieu ce projet n’a aujourd’hui plus que des avantages. 

Les projets futurs de la commune autour du méthaniseur

La commune espère aussi capitaliser sur cette source d’énergie verte à l’avenir. Avec la création de ZFE-m (Zones à faibles émissions mobilité) par des villes proches comme Grenoble et Lyon les habitants des communes rurales, et notamment les professionnels, doivent s’adapter pour pouvoir circuler sans difficultés.

C’est pourquoi le maire d’Apprieu envisage de créer une station multi-énergie qui pourrait capitaliser sur les ressources produites par le méthaniseur permettant ainsi d’alimenter des véhicules propres. 

La fierté locale vient aussi du fait que cette nouvelle installation s’inscrit dans les débats européens relatifs à l’indépendance énergétique notamment vis-à-vis du gaz russe.

« Le bénéfice n’est pas que pour la commune, il est aussi collectif et présente un véritable atout pour la protection de l’environnement » explique le maire.  

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de presse de l’Essor

Dominique Pallier

Maire de la commune d’Apprieu (38))

« Pour des projets tels que celui du méthaniseur une communication transparente est indispensable en raison du nombre d’acteurs présents. »

LA LANDE CHASLES (49) – INAUGURATION DE LA STATION PHOTOVOLTAÏQUE

La commune La Lande Chasles, dans le Maine et Loire, vient d’inaugurer sa station photovoltaïque sur le toit de la salle des fêtes.

Il s’agit de la commune la moins peuplée du département. Pourtant aujourd’hui, c’est la première commune régionale à énergie positive sur ses bâtiments publics et éclairage public.

Le Maire, Jean-Christophe Rouxel, a fait installer 150 panneaux solaires sur le toit de la salle des fêtes. Un quart des panneaux sont là pour l’autoconsommation de la salle communale et les deux tiers restants sont destinés à la revente. « Quand la salle des fêtes n’est pas utilisée, l’électricité est rachetée par Enédis ». 

L’installation a coûté 50 000 euros. La Région a financé 20% de la somme dans le cadre du plan de relance et la commune a payé les 80% restants. « Nous avons 0% d’endettement depuis 20 ans », confie le maire. La commune a choisi de ne pas faire de prêt.

Cette installation va rapporter 6000 euros par an à la commune pendant 20 ans.

Pour ce projet, le maire a cependant dû négocier avec les architectes des Bâtiments de France, étant donné que la salle des fêtes est dans le périmètre classé d’une église du XIIe siècle.

Jean-Christophe Rouxel a démontré aux ABF que l’église ne se voyait pas du côté sud de la salle des fêtes et que de l’église, on ne voyait pas la partie sud du bâtiment.

Les ABF ont accepté mais donné quelques recommandations sur le choix des panneaux solaires, notamment qu’ils soient sans liseré blanc. Le coût de l’installation (50 000 euros) a permis à la commune de ne pas avoir à faire d’appel d’offre.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune de La Lande Chasles : http://lalandechasles.free.fr/

> Article de presse Ouest-France

Jean-Christophe Rouxel
Maire de la commune de La Lande Chasles

Conseil du maire : “Rentabilité assurée !”

LUC SUR AUDE (11) – HABITAT PARTICIPATIF

Lotissement communal

A la suite de la faillite d’un promoteur immobilier, la commune de Luc-sur-Aude s’est retrouvée avec un lotissement inachevé et laissé à l’abandon depuis 2007.

Le maire a alors décidé de lancer une démarche participative. Les futurs habitants du lotissement ont pu s’emparer du projet et définir ensemble, avec l’aide de professionnels, l’aménagement de l’espace : le positionnement des habitations, les voiries, les stationnements, les espaces collectifs, etc.

D’un projet de lotissement de 16 parcelles avec une voie centrale, il s’agira finalement de 14 lots, dont un espace commun, avec des voiries limitées et un parking à l’extérieur du lotissement.

Le projet prend le nom de Pech des possibles. Chaque lot est vendu par la mairie à prix coutant. « La mairie ne fait aucun bénéfice sur cette opération », explique Jean-Claude Pons, maire de Luc-sur-Aude. Tous les lots ont été vendus.

Parmi les 13 lots, trois restent à la mairie et sont destinés à du logement social. Ces trois maisons étaient les seules déjà construites (murs et toit) par l’ancien promoteur. Lors de leur réhabilitation, la mairie a choisi de l’éco-construction : huisseries en bois local fabriquées dans le département, placoplatre ANTI COV, enduits terre obtenus avec la terre du terrassement, chauffage au bois avec pellets, panneaux solaires pour la production d’électricité, isolation des combles avec la ouate de cellulose produite à partir du recyclage des journaux, utilisation de peinture intérieure écologique.

Le lotissement a reçu le label Ecoquartier, délivré par le ministère de la Transition écologique.

Les constructions doivent suivre une charte : des maisons bioclimatiques et écologiques, des matériaux biosourcés … financièrement accessible grâce en grande partie à un foncier attractif démontrant que de tels projets peuvent être accessibles. Chaque propriétaire doit cumuler 30 points pour que le permis de construire soit accordé. Pour exemple, les toilettes sèches rapportent 5 points. « Nous avons établi un cahier des charges assez exigent, et pourtant nous avons une liste d’attente pour des potentiels acquéreurs », confie le maire.

Pour l’élu, la démarche participative était essentielle à ce projet. Les futurs habitants peuvent ainsi choisir leur maison, choisir leurs voisins et choisir la façon dont ils vont vivre dans cet espace. « Ils ont appris à se connaitre et ils ont échangé sur leurs besoins, notamment sur la parcelle commune. »

Cette parcelle commune accueillera un verger, un jardin et un bâtiment pour héberger les motoculteurs.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Charte de l’habitat groupé du “Pech des possibles”

> Site internet de la commune

Le conseil du maire

« il faut se ré-emparer des lotissements communaux. C’est compliqué mais ça donne une grande satisfaction d’apporter du bien-être et un urbanisme raisonné. Quant à la démarche participative, je n’étais au départ pas convaincu mais c’était finalement extrêmement fécond ».

Luc-sur-Aude (11) – Parc solaire citoyen

Le parc photovoltaïque citoyen initié par la commune de Luc-sur-Aude a été inauguré en juin 2018. Il produit chaque année 320.000 kWh, soit la consommation (hors chauffage) de la majeure partie des habitants de cette commune d’environ 250 habitants.

Le projet de parc photovoltaïque citoyen “1,2,3 Soleil” sur la commune de Luc-sur-Aude, a été lauréat du premier appel à projets en 2014 de la Région Occitanie et de l’Ademe, qui vise à soutenir la “production d’énergies renouvelables coopérative et solidaire”.

L’idée du projet est initialement portée par les élus de la commune de Luc-sur-Aude et le développeur Soleil du Midi (PME locale dans le département de l’Aude) depuis 2012, année de l’intégration de la zone Nph dans le Plan Local de l’Urbanisme (PLU) afin d’accueillir la centrale solaire d’une puissance de 250 KWc. Ce projet s’inscrit dans une profonde sensibilité au développement durable et aux actions relatives à la transition énergétique (TE) nécessaire à mettre en œuvre pour “faire sa part”, car la transition énergétique s’impose en effet à tous.

Une commune un parc

1,2,3 Soleil est un parc photovoltaïque d’une puissance de 250 KWc, sur une surface foncière de 0,75 hectare, il a une production annuelle de 320 000 KWh soit la consommation des besoins énergétiques de la commune hors chauffage (source RTE – Réseau de transport d’électricité). L’impact climat est évalué à 32 tonnes d’équivalent Co2 évitées par an et 3,5 Kg de déchets nucléaires à vie longue (> 10 000 ans) évités par an. 


Le projet 1,2,3 Soleil est un projet “citoyen”, car il est initié, porté et financé par des acteurs locaux (citoyens, entreprises, associations, collectivités), qui vise à développer une installation d’EnR sur un territoire au travers d’une société participative à gouvernance locale. Il mobilise de l’épargne de proximité pour investir dans les moyens de production. L’objectif étant de générer des retombées économiques locales partagées et une reprise en main par un territoire de son destin énergétique. 


La commune a décidé de s’investir elle-même dans le projet sur la base de 3 constats :

– « Si des promoteurs et des financiers investissent dans de tels sites de production, en raison des revenus financiers que cet investissement génère, pourquoi les femmes et les hommes du village et au-delà ne mobiliseraient-ils pas leur épargne pour bénéficier eux aussi d’un rendement financier attractif ? Le soleil, comme l’eau, est un bien commun ; en se réappropriant la production et la gestion de l’énergie, les citoyens deviennent acteurs-investisseurs de leur territoire. »

– « Chacun peut l’entendre, chacun peut le constater, le climat est en train de se modifier : plus personne ne conteste que l’activité humaine, et notamment l’utilisation massive des énergies fossiles, contribue largement à ce dérèglement. Faire appel au soleil, qui est gratuit, pour lui substituer une part de plus en plus large de notre consommation énergétique, c’est prendre soin de la Terre que nous laisserons à nos enfants, sans que cela n’affecte notre niveau de vie. »

– Encouragés par le soutien de la Région qui investit à hauteur de l’investissement citoyen, la commune de Luc-sur-Aude souhaite être précurseur dans la mobilisation autour de l’énergie, de la résolution des enjeux climatiques. Prendre en main son autonomie énergétique, en assurer sa gestion est possible à l’échelle pertinente d’un village ! Cette initiative suit le mouvement « une commune, un parc » qui prétend mettre les sites de production au plus près des sites de consommation, en décentralisant la production.

Montage technique et financier : Société par action simplifiée SAS Investissement total : 370 000 € 

Rémunération des actionnaires : environ à 3% net annuel

286 investisseurs dont 38 habitants de la commune.

La commune s’est engagée à racheter les parts de ceux qui souhaitent quitter la société pour garantir le caractère “liquide” du placement

Partenaires de l’opération :

– Mairie de Luc-sur-Aude 

– Développeur Soleil du Midi (PME audoise)

– Enerfip (plateforme de financement participatif)

– Enercoop (achat de l’électricité produite) 

– SAS 123 Soleil (société de projet) 

– Région Occitanie / Ademe via l’appel à projet 

BONNES PRATIQUES A RETENIR

D’après le maire de la commune, Jean-Claude Pons, « La participation des collectivités locales le plus en amont possible est fondamentale et peut être le moteur d’une transition énergétique citoyenne. Face à certaines difficultés (par exemple des coûts prohibitifs de raccordement) l’implication de la commune a été primordiale dans les négociations avec le gestionnaire de réseau.
Mobiliser largement les partenaires et se doter de moyens humains pour coordonner une telle opération. La collectivité a su mobiliser divers financements pour bénéficier de richesses humaines capables d’appuyer le projet et de constituer un fil rouge malgré la « lenteur » de certaines étapes du projet. L’implication d’une stagiaire  puis salariée à temps partiel a permis de garder une dynamique fédératrice tout au long du processus.
Une enquête sociologique a par ailleurs permis de sonder les habitants afin de s’assurer de l’adhésion de la population.  Ce temps passé sur le terrain a contribué à créer des espaces d’échanges dans lesquels les préoccupations ont pu être exprimées.
Le choix d’une communication attractive mise en place le plus tôt possible et d’une plateforme de financement participatif premier projet citoyen français mobilisant du “crowdequity”  participation sous forme d’actions pour faciliter le passage à l’acte relevait d’un choix politique : aller chercher un public moins militant pour permettre à tous les citoyens de participer au projet qu’ils soient écolos convaincus ou riverains intrigué. »

4 ans plus tard, les objectifs sont atteints : « Les objectifs techniques sont atteints et la rétribution qu’on avait promise est tenue », se félicite le maire. Quant aux richesses engendrées, elles restent en grande partie sur le territoire puisque les actionnaires sont en partie locaux.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune :  https://123soleil.luc-sur-aude.fr/

Conseil du maire : « La participation des collectivités locales le plus en amont possible est fondamentale et peut être le moteur d’une transition énergétique citoyenne. »

UNGERSHEIM (68) – RÉHABILITATION D’UNE FRICHE INDUSTRIELLE AVEC DU PHOTOVOLTAÏQUE

Le terrain était une ancienne friche industrielle qui appartenait aux mines de potasse et qui servait au stockage de chlorure de sodium. Ce terrain servait aussi à des dépôts de déchets : métaux ferreux, carcasses de voiture et pneus. Quand les mines de potasse ont décidé de vendre, l’idée est venue de créer une centrale photovoltaïque à la place. 

En 2009, la commune d’Ungersheim a préempté pour racheter les 6 hectares qui était sur son territoire pour implanter une centrale solaire. La commune voisine a fait de même avec sa partie de terrain (6 hectares). Le développeur de photovoltaïque choisi est basé sur le département. Il utilise des matériaux recyclables, il propose le loyer le plus favorable et il s’engage à implanter sa société sur la commune. La commune voisine a également choisi le même développeur. Quant aux 7 hectares restants, ils ont été rachetés par le développeur. Pour pouvoir vendre l’électricité produite malgré le moratoire photovoltaïque de 2010 qui limitait la puissance à 100 kwc, 55 sociétés ont été créées sur 55 parcelles, d’une puissance égale à 100 kwc. 

La centrale est devenue une centrale sur toitures. Deux sortes de bâtiments ont été construits sur ces parcelles : des auvents de 450 m2 et des bâtiments de 700 m2 pouvant accueillir des entreprises. Les auvents sont destinés à stocker du matériel. Les bâtiments sont loués à des entreprises. La centrale dépasse les objectifs prévus. Elle devait fonctionner 1000 heures par an (calcul d’après l’ensoleillement) et finalement elle fonctionne 1100 heures. C’est la satisfaction d’apporter une pierre à l’édifice de l’autonomie énergétique. Le développeur vend l’électricité produite au réseau. La commune récupère les loyers et le foncier du bâti. Aujourd’hui 11 entreprises se sont installées et ont créé 110 emplois sur la commune.

Le village d’Ungersheim, pionnier de la transition écologique 

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune :  
https://www.mairie-ungersheim.fr


> Article du Moniteur

Jean-Claude Mensch

Maire de la commune d’Ungersheim


« Aujourd’hui, il vaut mieux se diriger vers l’autoconsommation plutôt que la vente. Il faut être au plus près de la consommation, sur des toitures. Et vendre le surplus. Ce qui est possible aujourd’hui ne l’était pas en 2010. » 

MÉZIÈRES-LEZ-CLERY (45) : CRÉATION D’UNE FERME PHOTOVOLTAÏQUE DE 9 HECTARES SUR UNE ANCIENNE CARRIÈRE

La commune de Mézières-Lez-Clery a souhaité agir en faveur de la transition énergétique en sollicitant les services d’une entreprise qui pratique le développement durable par son métier mais aussi par la réinsertion et la participation financière de ses habitants. 

Les étapes du projet

Lors de la réalisation du PLU de la commune, une entreprise a souhaité rencontrer les élus, accompagnée du propriétaire d’une carrière, pour un projet de ferme photovoltaïque. 

L’entreprise n’a finalement pas réalisé son projet mais la commune a maintenu cette zone de 12ha en zone réservée photovoltaïque en 2013 sur son PLU. 

Fin 2015, avec la COP21 de Paris, une entreprise a repris contact avec la municipalité pour savoir si les nouveaux élus étaient toujours favorables à la réalisation d’une ferme solaire. Une délibération avec avis favorable a été prise début 2016 et le propriétaire du terrain était toujours partant.

Une réunion d’information a été faite par la société Valorem de Bègles au sein de la mairie au printemps 2016 ainsi qu’une interview avec la radio locale et FR3. Les habitants de la commune ont été très intéressés par ce projet et se sont beaucoup déplacés. Le jeune technicien de la société connaissait bien son domaine et a pu répondre à toutes les questions. 

Un permis de construire a été déposé avec étude d’impact environnemental et une enquête publique en mairie. (12 mois d’instruction minimum). 

Le maire a obtenu un RDV avec la société Valorem auprès du secrétaire général de la Préfecture d’Orléans afin d’obtenir le permis de construire pour fin novembre 2017. En effet l’enquête publique, qui aurait pu commencer fin juin, n’a pas été possible à cause des vacances d’été. Elle a finalement eu lieu fin août jusqu’à fin septembre et le commissaire enquêteur a accepté de réduire à 3 semaines sa remise de rapport. Le secrétaire général s’était finalement engagé pour fin novembre 2017. 

Le dossier est passé à la CRE (commission de régulation d’électricité) début décembre 2017 et a été retenu en février 2018 par le Ministère de l’environnement. 

Les formalités administratives pour le bail, le financement et les études d’implantation se sont terminées fin 2018. Une convention avec la maison de l’emploi d’Orléans a été signée en mars 2019 car dans ses appels d’offres la société Valorem exige 7% d’heures d’insertion et elle a lancé une campagne de fonds participatifs dans le Loiret et les départements limitrophes le 2 mai pour 1 mois et un montant de 250.000€. En 3 semaines, la “cagnotte” a été très vite remplie et elle a été prolongée jusqu’au 14 juin et pour un montant maximum de 450.000€. La récolte des fonds a été de 416.000€ avec des fonds d’habitants locaux autour de la métropole d’Orléans. Mézières lez-Cléry n’est pas dans la métropole mais seulement à 18kms. D’ailleurs à la réunion publique pour le lancement de la collecte de fonds participatifs il y avait beaucoup d’Orléanais.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune :  https://mezieres-lez-clery.fr

> Article de la République du Centre 

Danielle Coroleur

Ancienne maire de Mézières-Lez-Clery

“Résultat ? Une belle image de notre petite commune de moins de 1 000 h en pleine actualité de transition énergétique. En tant que maire [porteur du projet], je ressens une certaine fierté du travail accompli. Si le maire est convaincu que la transition énergétique doit se faire, il faut y aller !”. 

VAL DE LOUYRE ET CAUDEAU (24) : NICHOIRS ET MANGEOIRES POUR OISEAUX

Le commune nouvelle Val de Louyre et Caudeau, dans le département de la Dordogne, est labellisée Notre village Terre d’avenir depuis 2017 et compte déjà deux hirondelles. Cette année, elle a obtenu les félicitations du jury pour toutes les initiatives de la commune au profit du développement durable.

Parmi ses nombreuses actions, la création de nichoirs et mangeoires pour oiseaux entre 2019 et 2020.

De novembre à mars, 6 nichoirs et mangeoires ont été installées sur la commune. Deux dans chaque bourg historique. Le traitement des espaces verts se fait sans pesticide depuis 2014. 

Les habitants de la commune s’apercevaient de la désertion des oiseaux dans les centres bourgs. En installant ces nichoirs, la commune espère voir revenir les espèces d’oiseaux.

Un nichoir a déjà dû être déplacé par qu’il était trop près des cyprès, alors que les oiseaux ne s’approchent pas des cyprès.

Les nichoirs et mangeoires ont été directement achetés à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Ils ont coûté 250 euros.

Les boules de graisse coûtent 120 euros par an et son aussi fournies par la LPO.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune : https://www.valdelouyre-et-caudeau.fr/

Philippe Ducène

Maire de val de Louyre et Caudeau

“Val de Louyre et Caudeau est un lieu privilégié où chacun a sa juste place ; c’est une terre d’avenir dans un environnement apaisé et sécurisé.”

WALLERS-EN-FAGNE (59) : RÉSEAU DE CHALEUR POUR LES BATIMENTS MUNICIPAUX

Les différents bâtiments municipaux de la commune sont équipés d’un système de chaudières en cascade, alimenté par du bois déchiqueté provenant du bois des bocages des agriculteurs locaux.

Le maire de la commune, Bernard Navarre, a décidé en 2017 d’uniformiser les systèmes de chauffages des différents bâtiments municipaux, à savoir, les écoles primaire et maternelle, la mairie, la salle polyvalente et un logement de fonction. Certains de ces bâtiments fonctionnaient au gaz, d’autres à l’électrique et d’autres au fioul.

La commune a choisi de construire un bâtiment pour installer la chaufferie. Plutôt qu’une grosse chaudière, elle a décidé d’acheter 6 chaudières moyennes (70 kw) en cascade. Ces chaudières peuvent fonctionner seules ou simultanément. « Pendant les périodes tempérées, les chaudières tournent une par une », explique le maire. Quand l’une est en panne, il n’y a pas de coupure de chauffage. 

65 à 70% du coût de l’installation a été pris en charge par les subventions.

Les chaudières fonctionnent avec du bois déchiqueté, fourni par le bois des bocages des agriculteurs locaux. « Grace à ça, on a établi une liaison avec le monde paysan, sans intermédiaire ». 

Depuis l’installation de ces chaudières, « on constate 32% de coût en moins et beaucoup de simplicité parce qu’on a une chaufferie pilotable sur mon portable ».

Mais l’élu précise qu’il ne faut pas négliger les dépenses supplémentaires que ce genre d’installation peut engendrer, notamment pour l’isolation des bâtiments.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune : http://www.wallers-en-fagne.fr

> Découvrir la stratégie thermique du réseau de chaleur

> Article de Bio Energie International 


Bernard Navarre

Maire de la commune de Wallers-en-Fagne

« Avant de se lancer, il faut faire une étude thermique de ses bâtiments par un spécialiste ou par quelqu’un qui s’occupe d’une chaufferie déjà installée. »

TRAMAYES (71) : LA COMMUNE VISE L’AUTOSUFFISANCE

La commune de Tramayes (71) a fait de nombreuses actions en faveur de la transition énergétique. Elle espère avoir suffisamment de panneaux solaires dans trois ans pour devenir complètement autonome.

Le maire, Michel Maya, a fait installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de la salle des fêtes du village. Les panneaux ont une puissance de 18 kw et produisent 20000 kwh par an. Avec ces capteurs, les bâtiments peuvent être considérés comme des bâtiments à énergie positive.

Cette installation a coûté 35 000 euros à la commune mais elle est autofinancée par la revente de l’énergie. En 14 ans, l’installation est rentabilisée. La commune a obtenu une garantie d’achat de l’énergie sur 20 ans. Elle aura donc 6 ans de bénéfices.

Le conseil municipal a choisi de poser également des panneaux photovoltaïques sur l’ombrière d’un parking, dans le cadre d’un aménagement de 10 logements dans l’ancienne gendarmerie. Les panneaux sont installés sur une surface de 200 m2 et produisent 40 000 kwh par an. Cette production équivaut à la consommation énergétique de l’immeuble.

L’installation a coûté 55 000 euros et sera autofinancée en 18 ans de revente d’énergie.

La commune a aussi le projet de faire une extension de la chaufferie. « Nous allons faire toute la toiture en panneaux photovoltaïques », confie le maire, Michel Maya. « La revente sur 20 ans va permettre de financer totalement la construction de ce nouveau bâtiment ».

Toutes ces installations permettent à la commune d’avoir des projets de construction ou de rénovation, tout en les finançant grâce aux revenus fournis par la revente d’électricité.

Bientôt, la commune sera libre de vendre elle-même de l’électricité à ses habitants. Le maire de Tramayes espère que sa commune aura suffisamment d’installations photovoltaïques d’ici 3 ans pour devenir complétement autonome énergétiquement.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune : http://www.tramayes.com

> Article de France Info : voir l’article

Michel Maya

Maire de la commune de Tramayes (71)

“Notre principal objectif est de produire dans la commune autant que ce que l’on consomme, sous forme d’énergies renouvelables.”

SENDETS (64) : MISE EN PLACE D’UNE CHAUDIÈRE À BOIS DÉCHIQUETÉ

La commune de Sendets a fait installer une chaudière à bois déchiqueté pour alimenter les bâtiments communaux en eau chaude.

Le maire avait la volonté de récupérer plein de bois en train de pourrir ici et là et de récupérer toute cette énergie pour le bien commun, d’autant que le bois est une énergie durable et renouvelable à l’infini ou presque !

LES ÉTAPES DU PROJET

Il a tout d’abord fallu convaincre le conseil municipal ainsi que les habitants du village et au-delà. 

Pour cela, durant 2 années de suite, la commune a organisé un salon « bois branché ». 

Chacun pouvait venir comprendre et observer les moyens techniques, toutes les machines, petites et grosses, qui transforment un tronc d’arbre en énergie propre.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune https://sendets-64.fr/

Conseil de l’ancien maire, en charge du projet :

Michel Plissonneau

Ancien maire de la commune de Sendets (24)

“De la persistance et de la persévérance. Tout devient possible avec de la détermination.”