DEUX LIGNES DE CO-VOITURAGE INAUGUREES SUR L’INTERCOMMUNALITE DE LA HOUVE ET DU PAYS BOULAGEOIS (57)

Lancé après une étude réalisée en 2020, le projet de création de deux lignes de co-voiturage a été lancé officiellement en juin 2022.

La commune de Varize-Vaudoncourt, en Moselle, investie dans le projet dès ses débuts, bénéficie désormais d’un arrêt sur l’une de ces lignes.

L’une d’entre elle fonctionne grâce à une application, l’autre grâce à des panneaux indiquant la destination du passager.

Varize-Vaudoncourt se situe à proximité de la métropole de Metz. « Il y a beaucoup d’actifs qui font le trajet vers la ville chaque jour pour travailler », explique Franck Rogovitz, maire de la commune et vice-président de l’intercommunalité de la Houve et du Pays Boulageois. Face à cette problématique de mobilité, la communauté de communes a lancé en 2020 une étude auprès des habitants. Après celle-ci, qui a souligné le besoin de chacun pour plus de mobilité, il a été décidé de se lancer dans un projet de co-voiturage. « Je crois que le co-voiturage est une des solutions d’avenir pour notre territoire. C’est une solution écologique, économique et solidaire », estime Franck Rogovitz. Deux lignes ont donc été lancées, chacune avec des destinations précises.

Deux lignes de co-voiturage

« La ligne covoit’ici fonctionne grâce à une application numérique et elle s’adresse principalement aux actifs qui travaillent sur l’Eurométropole de Metz ou aux étudiants », explique le maire de Varize-Vaudoncourt. Les conducteurs s’inscrivent sur l’application et reçoivent des notifications de la part des passagers qui stationnent à des arrêts indiqués par des panneaux. Une solution économique puisque les usagers sont indemnisés à hauteur de 2€ par passagers, qui eux n’ont pas besoin de payer pendant les premières semaines de fonctionnement du service. Cette première ligne est fonctionnelle du lundi au vendredi aux heures de pointes. Le matin l’aller vers Metz peut se faire entre 6h30 et 8h30 et le retour entre 17h et 19h. « Ce qui est intéressant c’est que les usagers n’ont pas à s’inquiéter pour le retour. S’ils ne trouvent pas de chauffeurs, l’application fournit un taxi sans frais », détaille Franck Rogovitz.

La ligne covoit’ici a été mise en place en partenariat avec l’Eurométropole de Metz, elle-même désireuse de réduire le nombre de voitures. Au total le coût du projet s’élevait à 300 000€ mais la communauté de communes a bénéficié de deux tiers de subventions.

La seconde ligne de co-voiturage, mise en place grâce à covoit’go, en partenariat avec la Communauté de communes Bouzonvillois Trois Frontières, fonctionne tous les jours de la semaine et à n’importe quelle heure. Autre spécificité, elle utilise des panneaux et pas une application. Les usagers indiquent grâce à des boutons l’arrêt où ils souhaitent se rendre, celui-ci s’affiche et les conducteurs peuvent s’arrêter. Cette ligne a coûté 100 000€ avec, là encore, deux tiers de subventions.

« Un véritable service public »

« Il a fallu convaincre les maires des autres communes. Il y a des risques inhérents à ce genre de projet : est-ce que les gens vont s’en servir ? vont-ils apprécier ? », explique Franck Rogovitz.

À ces incertitudes s’ajoute la problématique du coût : « ce n’est absolument pas un projet lucratif pour les communes, c’est un véritable service public qui n’a pas pour objectif de faire des gains. Il y a même des coûts en raison de la maintenance, de la communication qui doit être importante, … », complète le vice-président de la communauté de communes.

Les deux lignes sont en service depuis maintenant 1 mois et les retours sont déjà très positifs, le maire ne regrette donc rien de l’investissement dans le projet. « Je me suis moi-même inscrit sur la plateforme en tant que conducteur. Cela permet de rencontrer des gens, de créer du lien » conclut Franck Rogovitz.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de Ouest France

Franck Rogovitz

Maire de la commune de Créances

« Pour les projets de rénovation énergétique il faut toujours s’appuyer sur un diagnostic le plus détaillé possible, réalisé par un professionnel. Il faut ensuite aviser en fonction de la capacité financière de la commune et essayer de faire le maximum. Je pense qu’il faut se fixer pour objectif de réduire d’au moins 50% la consommation en énergie. »

DUN (09) POSE LES BASES DE SON PROJET DE VEHICULE ELECTRIQUE EN AUTO-PARTAGE POUR LES HABITANTS

Pour répondre aux attentes de ses habitants sur la question de la mobilité, une thématique forte de la campagne municipale de 2020, la commune de Dun, dans l’Ariège, envisage de se lancer dans un nouveau projet.

L’objectif : mettre à disposition un véhicule électrique que chacun pourrait utiliser après l’avoir réservé.

Si le projet n’en est qu’à ses débuts, le maire a une idée déjà assez claire de ce qu’il ambitionne de faire.

La commune de Dun, comme beaucoup de communes rurales, souffre d’un manque de moyens de mobilités pour les habitants. Le maire, Florent Pauly, a vu combien cette problématique était au cœur des préoccupations des habitants pendant la campagne de 2022. « Nous sommes assez éloignés des centres-bourgs voisins de la communauté de communes, certaines personnes n’ont pas d’emploi et ont des difficultés à en retrouver à cause de problèmes de mobilité, il y a aussi des personnes qui n’ont pas de véhicules », constate-t-il. Le constat du besoin urgent de solutions ne justifiait pas pour autant de se lancer dans un projet irréfléchi. « Notre commune est très engagée dans la protection de l’environnement. Nous avons reçu plusieurs labels comme celui du ‘‘territoire bio-engagé’’ ou ‘‘terre saine’’ », continue Florent Pauly, qui précise que sa commune était l’une des seules de la région à disposer d’une borne électrique pour les voitures. À cela s’ajoute le contexte mondial actuel : la hausse du prix de l’essence, la fin de la production des voitures thermiques en 2035, … Autant d’éléments qui devaient être pris en compte dans le projet de mobilité de Dun.

Une première phase de consultation citoyenne

Le choix du maire a été de s’inspirer de ce qui avait été fait dans une commune de l’Aude : un véhicule électrique partagé entre les habitants. La première étape a donc été de lancer une consultation de la population. « Nous avons eu beaucoup de participation. Il était intéressant de voir qu’il y a des besoins très différents entre les habitants. Certains proposent même d’aller plus loin en instaurant en plus un système de co-voiturage avec ce véhicule », détaille Florent Pauly.

Les habitants de Dun ont aussi été consultés sur le choix du véhicule qui serait fait. Si certains ont émis l’idée d’un véhicule utilitaire, le maire préfère choisir une Zoé de la marque Renault.

Le fonctionnement du système d’auto-partage

L’utilisation du véhicule se fera grâce à un système de réservation sur une application. La commune est déjà avec en relation avec Clem’, la société prestataire en charge de la partie numérique. « Le fait de réserver permettra aux habitants de recevoir un code pour accéder au boitier contenant les clefs du véhicule. Nous n’avons pas encore décidé si la location se ferait sur une plage de deux heures ou d’une demi-journée », complète Florent Pauly.

La commune devra réaliser certains aménagements pour rendre le projet possible. Il faudra notamment que soit installée une nouvelle borne électrique ainsi qu’un espace pour garer le véhicule.

« Nous n’en sommes qu’au début du projet mais pour l’instant il semblerait que le coût total soit de 50 000€ », détaille le maire de Dun.

Il précise d’ailleurs que le but de la commune n’est pas de tirer des bénéfices grâce à la location mais simplement de rembourser l’investissement de la mairie.

« Nous avons aussi candidaté à un appel à projet de Mobilité Montagne, ce qui devrait nous permettre d’obtenir plus de subventions », précise-t-il.

Concernant les prochaines étapes, Florent Pauly espère que les dossiers de subventions seront déposés à l’automne 2022 et que le projet pourra être lancé dans les six premiers mois de l’année 2023. 

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

Florent Pauly

Maire de la commune de Dun

« Nous nous sommes inspirés de ce qui avait été fait dans une autre commune. C’est très important de partager ses expériences et de s’inspirer de ce qui existe déjà, de prendre contact avec les maires, … La concertation citoyenne est aussi un des piliers des projets de mobilité. »

PAYS DE LANGRES (52) – TRANSPORTS À LA DEMANDE

Le P.E.T.R. du Pays de Langres, dans le département de la Haute-Marne, s’est lancé dans les Transports à la Demande (TAD) depuis 2008. Linggo est une plateforme de mobilité sur tout le territoire. Il regroupe tous les services mis en place en termes de mobilités.

Il existe deux services de TAD : le TAD village et le TAD gare.

Le TAD village propose un transport 4 demi-journées par semaine sur les lieux de commerces et de santé (Langres et Saint-Geosmes). Le transport vient à domicile et ramène au domicile.

Le TAD gare permet un déplacement deux fois par jour (matin et soir) du domicile jusqu’aux gares de Langres et de Culmont Chalindrey.

La réservation doit se faire la veille avant midi et il n’y a pas de nombres de places limitées. Le nombre de véhicules est augmenté ou diminué suivant le nombre de réservation.

Le choix du TAD s’est fait en 2008 après un constat d’échec des lignes de bus traditionnels.


« Les bus circulaient souvent à vide et n’étaient pas adaptés au territoire et aux usagers », explique Didier Riquet, coordinateur mobilité du PETR du Pays de Langres.

Le TAD permet d’utiliser des véhicules plus petits et plus pratiques pour le territoire avec une prise en charge à domicile, plus adapté aux personnes âgées.

Pour les usagers, le coût est de 3 euros par trajet. Pour les collectivités, le coût représentait 4 euros par habitant et par an jusqu’à début 2022.
Le financement se faisait sur la base d’une cotisation des communes volontaires.
Depuis le 1er janvier, la mobilité est devenue une compétence du PETR et ce sont les trois EPCI qui le composent qui prennent en charge le financement des transports à la demande.
Une partie du budget est également pris en charge par la Région.

Sur ce territoire très rural et peu dense, les transports à la demande ont remplacé les lignes de bus.
Même s’il ne s’agit pas d’une solution de mobilité quotidienne, c’est celle qui semblait le plus adaptée au territoire.

POUR ALLER PLUS LOIN :

>Linggo 

> P.E.T.R. du Pays de Langres : http://www.pays-langres.fr

> Plaquette de présentation de Linggo 

> Résultats de l’étude mobilité en pays de Langres 

AYEN (19) – DU COVOITURAGE POUR LES COURTES DISTANCES

Ecosyst’m est un dispositif de Covoiturage adossé a une monnaie locale pour des trajets de courtes distances exclusif au territoire de la commune d’Ayen depuis 2014 et de 7 autres communes limitrophes depuis 2016.

Ecosyst’m est un dispositif de Covoiturage pour des trajets de courtes distances exclusif au territoire de la commune d’Ayen depuis 2014 et de 7 autres communes limitrophes depuis 2016. Il s’inscrit dans la volonté de la collectivité de développer des solutions pragmatiques responsables et dynamisantes répondant aux grands enjeux environnementaux et sociaux de demain

Ce covoiturage de proximité conçu dans un esprit de citoyenneté est adossé à une monnaie locale, “le Y’ACA”, évitant ainsi toute transaction financière entre utilisateurs. Il est piloté par le collectif associatif « le durable a son village » en partenariat avec la structure communale : la Maison de Services au Public et la fédération Ecosyst’m à but non lucratif.

C’est une expérience novatrice en France qui contribue à une mobilité responsable en favorisant la vie sociale, l’entraide et le respect mutuel entre les habitants des zones rurales de moins en moins desservies par les transports collectifs. L’impact économique local est aussi prégnant grâce à la monnaie locale qui est échangeable sur la valeur de l’euro contre des denrées et services dans 20 commerces de proximité.

Objectif : Réduire les inégalités face à la mobilité sur un territoire peu desservi par les transports publics en proposant un dispositif solidaire de proximité.

Chaque passager et conducteur doit s’être préalablement inscrit sur la base de covoiturage en signant la charte d’engagement et en présentant sa carte d’identité et/ou son permis de conduire. Cette opération est réalisable dans les bureaux de la MSAP ou dans les sept secrétariats de mairies des communes limitrophes.

Les conducteurs collent un macaron numéroté sur le pare-brise de leur véhicule afin d’être repéré par les passagers potentiels.

Les passagers rétribuent les conducteurs pour la distance parcourue avec des fichets kilométriques préalablement achetés 6 cents du kilomètre. Un aller retourAyen/ Brive (50 km) équivaut à un trajet d’une valeur de 3 euros.

Les demandes et les offres de covoiturage sont communiquées par les utilisateurs à la maison de services au public d’Ayen qui les centralise et informe l’ensemble des conducteurs. Les offres et demandes sont faites par internet, téléphone ou en se rendant physiquement à la MSAP d’Ayen ou bien dans les mairies partenaires.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune :  http://www.ayen.fr/sous-categories-article/47/ecosystm/fiche/33/ecosystm-covoiturage-de-proximite.html

> Article de Biosphère Bassin Dordogne

PONT-DU-CHÂTEAU (63) : VÉLOS ÉLECTRIQUES EN LOCATION

La commune de Pont-du-Château, dans le Puy-de-Dôme, a signé une convention avec c.vélo, une offre de location longue durée de vélos électriques. 

Cette offre est proposée par le syndicat mixte de transports en commun de l’agglomération clermontoise.

La société de location vient une fois par mois dans la commune, pour faire essayer les vélos et conseiller les habitants. Ces derniers peuvent alors choisir l’offre de location qui leur convient le mieux : courte ou longue durée à un tarif intéressant. La société revient tous les mois, ce qui permet aux habitants de récupérer ou de rendre le vélo.

Aujourd’hui, le maire se félicite de ce service et de l’enthousiasme qu’il génère auprès de la population. Mais les usages sont plutôt d’ordre privé plutôt que professionnel. « il n’y a pas de voies cyclables pour le moment pour aller jusqu’à la halte SNCF ». Les choses évolueront sans doute quand elles seront créées.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune : https://pontduchateau.fr

> Site de C.vélo : voir le site

Patrick Perrin

Maire de la commune de Pont-du-Château)

« L’idée, c’est de diminuer le nombre de voitures. »

LANGOËLAN (56) : AMÉLIORER L’ACCESSIBILITÉ DES BÂTIMENTS PUBLICS AUX PERSONNES À MOBILITÉ RÉDUITE

La commune de Langoëlan compte trois personnes handicapées moteurs dont son ancien maire, Yann Jondot. 

De plus, la loi Handicap n° 2005-102 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées prévoit une meilleure accessibilité aux bâtiments publics pour les personnes à mobilité réduite. 

La commune de Langoëlan s’est donc tout naturellement engagée à mettre en place 3 mesures “simples, pragmatiques et peu onéreuses” : 

– achat d’une rampe d’accès amovible mise à disposition en cas de besoin ;

– pose d’une sonnette accessible aux personnes handicapées devant les bâtiments publics ;

– pose d’un autocollant à l’entrée des communes, forme de label pour informer du niveau d’accessibilité.

Cette démarche, qui sera véritablement mise en place en septembre 2018, doit également être testée au niveau départemental (Morbihan).

LES ÉTAPES DU PROJET 

1/ En octobre 2017, un coup de communication en faveur de la mobilité des personnes handicapées est réalisé avec l’ascension du Kilimandjaro en joëlette (fauteuil roulant tout terrain), le but étant de sensibiliser à la mobilité des personnes ayant un handicap moteur. 

2/ En décembre 2017, une rencontre est organisé avec le Président du Sénat afin d’énumérer les propositions concrètes pour améliorer cette accessibilité.

3/ Recherche de partenaires et de soutiens financiers pour monter l’opération 

4/ Déblocage des fonds : 200 000 euros au total pour mener l’opération au niveau départemental.

5/ Lancement officiel en septembre 2018

POUR ALLEZ PLUS LOIN : 

> Article Faire Face – Mieux vivre le handicap

Yann Jondot

Maire de la commune de Langoëlan (56)

“Ça veut dire qu’il y aura des petits écoliers handicapés qui pourront enfin aller à l’école. Ça fait depuis 2005 qu’on attend ça. On ne veut plus sacrifier d’autres générations”

LES MOLIÈRES (91) : OPTER POUR LE “COURT-VOITURAGE”

La commune soutient le Court-voiturage pour développer un nouveau réseau de transport avec la voiture individuelle. 

Située à 4 km de la gare RER de Saint-Rémy-lès-Chevreuses, la ville des Molière a fait appel à Karos, application spécialisée dans le covoiturage courte distance, pour faciliter les déplacements de ses 2 000 habitants entre la commune et la gare.

« L’offre de covoiturage multimodale proposée par Karos a démontré son efficacité en Ile-de-France et nous a donc convaincus.

L’expérimentation menée visant à intégrer les lignes de court-voiturage de Karos dans le forfait Navigo est également très pertinente.

Notre collaboration va nous permettre de répondre aux attentes de nos administrés en termes de mobilité en améliorant la qualité des offres de transports à leur disposition et la desserte de notre commune.

Le service proposé par Karos est simple, flexible, rapide à déployer et économiquement compétitif par rapport à la mise en place de modes lourds impliquant des investissements », explique Yvan Lubraneski maire de Les Molières (91).”

POUR ALLEZ PLUS LOIN : 

> Plus d’information sur le site de la commune

> Article le Parisien

>  Découvrez le programme Mobili’Terre

Yvan Lubraneski

Maire de la commune de Les Molières (91)

“La question de la mobilité, c’est un vrai sujet pour nos jeunes et nos aînés. On veut inciter les habitants à faire du covoiturage, explique l’élu. On a 600 actifs sur la commune. Certains vont peut-être découvrir que leurs voisins font exactement le même itinéraire, à la même heure qu’eux.”