SANTÉ DES MAIRES – ÉTUDE EXCLUSIVE

Image illustrative de mairie pour présentation de l'étude exclusive de santé

L’AMRF partenaire de l’Observatoire Amarok présente les résultats d’une étude exclusive sur la santé des maires. Cette Recherche a été conçue et financée par l’Observatoire AMAROK, association à but non lucratif et le LABEX Entreprendre de l’Université de Montpellier en collaboration avec l’AMRF (Association des Maires Ruraux de France). 

En voici les chiffres clés et faits saillants

> Cette étude traite d’un sujet jusqu’alors ignoré : la santé mentale des maires français.
> 300 600 données collectées
> 1120 maires participants lors de la première collecte du 22 février 2024 jusqu’au 13 mars 2024, puis de 900 maires lors de la seconde collecte du 7 juin au 11 juillet 2024.
> 69,3% des maires affichent une satisfaction en tant qu’élu, ce qui contraste avec la perception générale
> 31,40% des maires font face à un début d’épuisement
> 3,5 % sont en risque sévère d’épuisement, soit environ 1200 maires, sur la base d’un échantillon représentatif, redressé en fonction de l’âge, du sexe, du cumul avec un emploi et de la répartition régionale, 
> Les femmes maires présentent un risqué de burnout significativement plus élevé. De même, l’isolement du maire est un facteur aggravant.
> 34 évènements positifs, les “satisfacteurs”, ont été catégorisés et hiérarchisés pour construire un “satisfactomètre” des maires. Outre les aspects familiaux, les satisfacteurs les plus intenses sont la “fin/réussite d’un projet/dossier”, les “cérémonies/célébrations” et la “bonne entente avec le conseil municipal”.
> 34 évènements négatifs, les ‘stresseurs’, ont été catégorisés puis hiérarchisés pour construire un “stressomètre” des maires. Les stresseurs les plus intenses sont la “complexité/lourdeur administratives”, la “charge de travail de la fonction/manque de temps” et les “difficultés liées aux subventions”.
> Ces deux outils – stressomètre et satisfactomètre – sont valides et prédictifs du risque de burnout des maires et de leur état de bien-être. 

Ils permettront de bâtir ‘AMAROK e-SANTE Maires’, un dispositif inédit de prévention contre le burnout des maires avec une cellule d’écoute intégrée.

> Retrouvez le dossier de presse complet

“Changer les règles pour 2026”

La réaction de Michel Fournier
Président de l’AMRF

À l’AMRF, nous sommes attentifs au mal être des maires depuis plusieurs années, mais nous avons aussi la conviction qu’il faut parler du bien-être. Lorsque le Professeur Torrès nous a présenté son projet, j’ai trouvé que les solutions étaient innovantes et qu’elles allaient dans le bon sens. A la lecture de ces données scientifiques, nous pouvons affirmer qu’exercer le mandat de maire est une aventure exceptionnelle sur le plan humain. Mais pour caractériser cela, il est important d’en objectiver les évènements négatifs et positifs. 

Notre perspective c’est de parler de 2026 et de changer les règles et les choses pour rendre cette fonction plus attractive et résoudre les points négatifs. Notre rôle est de peser sur les conditions d’exercice du mandat, et notamment sur le Statut de l’élu. Cette étude montre que nos combats sont pertinents mais que l’on peut sans doute insister davantage auprès de l’État, des Collectivités et de leurs partenaires, sur les contraintes administratives auxquelles sont confrontées les élus.

Le nombre très important de retours à l’enquête est un premier révélateur des attentes des élus ruraux. Plus de 1700 maires ont répondu aux deux collectes de données, ce qui prouve que l’on répond à un réel besoin. Les outils d’analyse scientifique mobilisés permettent d’avoir une objectivation de sa propre situation. Le maire souffre aujourd’hui d’un sentiment d’impuissance et de manque de reconnaissance, qui est paradoxal car on a besoin des maires en permanence et nos élus disent leur satisfaction et leur volonté à agir. 

Aujourd’hui, alors que nous avons un fort enjeu de renouvellement des générations, il est important de montrer les aspects positifs de notre mandat comme la passion et l’engagement. Si cette recherche nous aidera à développer une idée forte de notre réseau sur la qualité de l’engagement dans la fonction d’élu local, c’est aussi une alerte vis-à-vis de l’État quant aux solutions mises en place pour accompagner les élus dans leur quotidien.

Mon premier commentaire vient de la recherche elle-même. Si dans le cadre de mon activité au sein d’une Fondation d’Entreprise je connais bien les travaux du professeur Olivier Torrès sur la santé des dirigeants, c’est bien la première fois que l’on s’intéresse à la santé des maires. Les similitudes dans le rôle d’entrepreneur des maires expliquent à mon sens qu’un grand nombre d’élus aient répondu, et valident l’intuition de l’AMRF de soutenir cette recherche. 

Le deuxième élément est que les résultats sont équilibrés. Ils pointent les dangers de la fonction de maire auxquels il faut remédier, mais aussi les nombreuses sources de satisfaction et de fierté de cette fonction. Néanmoins, constater que plus de 1200 maires en France sont en situation de risque sévère de burnout est un chiffre qui doit tous nous interpeller.

J’adhère amplement à la conclusion de cette recherche, « une République mature est une République qui protège ceux qui la servent ». Le rôle de l’AMRF, au-delà de la question de la ruralité, est aussi de contribuer à des réflexions sur la fonction de maires et d’apporter des solutions efficaces au profit des élus locaux.

Deux outils ont été validés et sont prédictifs. Avec AMAROK, l’AMRF va pouvoir mettre en place un dispositif de prévention des risques psychosociaux des maires mais aussi de sensibilisation des élus aux évènements qui leur procurent de la satisfaction. Le volet positif est aussi important que le négatif.

“Protéger ceux qui servent la République”

La réaction de john Billard
Secrétaire général de l’AMRF

“Protéger ceux qui servent la République”

La réaction de john Billard
Secrétaire général de l’AMRF

Mon premier commentaire vient de la recherche elle-même. Si dans le cadre de mon activité au sein d’une Fondation d’Entreprise je connais bien les travaux du professeur Olivier Torrès sur la santé des dirigeants, c’est bien la première fois que l’on s’intéresse à la santé des maires. Les similitudes dans le rôle d’entrepreneur des maires expliquent à mon sens qu’un grand nombre d’élus aient répondu, et valident l’intuition de l’AMRF de soutenir cette recherche. 

Le deuxième élément est que les résultats sont équilibrés. Ils pointent les dangers de la fonction de maire auxquels il faut remédier, mais aussi les nombreuses sources de satisfaction et de fierté de cette fonction. Néanmoins, constater que plus de 1200 maires en France sont en situation de risque sévère de burnout est un chiffre qui doit tous nous interpeller.

J’adhère amplement à la conclusion de cette recherche, « une République mature est une République qui protège ceux qui la servent ». Le rôle de l’AMRF, au-delà de la question de la ruralité, est aussi de contribuer à des réflexions sur la fonction de maires et d’apporter des solutions efficaces au profit des élus locaux.

Deux outils ont été validés et sont prédictifs. Avec AMAROK, l’AMRF va pouvoir mettre en place un dispositif de prévention des risques psychosociaux des maires mais aussi de sensibilisation des élus aux évènements qui leur procurent de la satisfaction. Le volet positif est aussi important que le négatif.

Et après

Pour plus de renseignement sur le besoin de création d’un statut de l’élu,
> Retrouvez le dossier sur le site 

Cette étude sera présentée le samedi 28 septembre lors du Congrès des maires ruraux de France, ainsi qu’un autre atelier sur le statut de l’élu
> Retrouvez le programme du Congrès

DUNIÈRES (43) VALORISATION DU BÂTI

Image illustration une - initiative locale Valorisation du bati

Commune : Dunières
Département : Haute-Loire
Code commune : 43 087
Population : 2331 habitants
Superficie : 3475 Ha

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Culture

Résumé du projet : Valorisation de bâtiments destinés à la destruction grâce à l’intervention d’un collectif de graffeurs pour faire vivre une dernière fois le lieu et mettre en avant son histoire.

Contexte : L’Office Public d’Aménagement et de Construction (OPAC)est gestionnaire de plusieurs bâtiments sociaux dans la commune dont quatre voués à la démolition du fait de leur vétusté. Pour rendre hommage à leur histoire et aux habitants, l’OPAC a sollicité la commune pour financer la création de fresques éphémères.

Objectifs : Mettre en avant des bâtiments sociaux et leur histoire, en laissant un collectif de graffeurs peindre des fresques sur les murs tout en organisant une fête pour marquer cet évènement.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement :

En début d’année 2024, l’OPAC a contacté la mairie pour demander une participation financière dans le projet de valorisation du bâti. Le conseil municipal a rapidement accepté de partager le montant de 7 000 € avec l’OPAC.

Année de réalisation : 2024

Durée de réalisation du projet : un an

Coût financier :
7 000€ 

Ingénierie : OPAC et mairie de Dunières

Cofinancement (prévu) : 3 500 €

Partenaires mobilisés (prévus) : OPAC

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Faire vivre une dernière fois un lieu chargé d’histoire du village et rendre hommage au vécu des habitants.

Difficultés rencontrées : Aucune

CONTACT

Nom du maire : Pierre Durieux

Téléphone mairie : 04 71 66 80 35

Adresse e-mail mairie : accueil@dunieres43.fr

Site internet de la commune :
www.dunieres43.fr

Le conseil du Maire :

« Nos bourgs sont trop minéraux, il est important d’y apporter de la couleur et de la végétation. Le “street-art” est une belle manière de mettre en valeur un bâtiment et d’égayer un paysage villageois. »

La commune de Dunières en Haute-Loire abrite plusieurs HLM, parmi lesquels quatre immeubles construits dans les années 1960 dont l’état n’a cessé de se détériorer. L’Office Public d’Aménagement et de Construction (OPAC) en charge de l’entretien de ces bâtiments a opté pour leur démolition, afin de laisser place à de nouveaux projets. Ces bâtiments, chargés des souvenirs et des histoires de vie des résidents, ne pouvaient être démolis sans prendre en compte leur dimension symbolique pour le village. C’est pourquoi l’OPAC a décidé de leur rendre hommage une dernière fois en proposant à un collectif de 25 graffeurs de venir se relayer sur plusieurs jours pour peindre des grandes fresques murales sur les immeubles.

Valoriser une histoire partagée

Cette proposition d’art éphémère a rapidement enchanté Pierre Durieux, le maire de la commune ainsi que le conseil municipal. Ensemble, ils ont voté à l’unanimité pour le partage du coût de ce projet avec l’OPAC, et proposé d’en faire un événement sur plusieurs jours avec les écoles et associations de la commune. Ce week-end complet d’animations a permis aux graffeurs de discuter de leurs œuvres et aux habitants de les découvrir.

Le projet a commencé début 2024 avec l’annonce de la démolition prévue au printemps 2025, le temps de reloger les derniers habitants. Entre-temps, le coût de l’initiative de valorisation par les graffeurs estimé à 7 000 € a été partagé entre la commune et l’OPAC à hauteur de 3 500 € chacun. Les artistes se sont mis à l’œuvre mi-juin et les festivités ont commencé le 21 juin 2024 avec la fête de la musique et un concert des enfants de l’école de musique. Le samedi et dimanche ont eu lieu des concerts, notamment de jazz, organisés par le comité des fêtes.

Le street-art pour colorer nos villages

Si Pierre Durieux désapprouve certaines réflexions d’habitants qui ont déploré le fait d’investir de l’argent dans un bâtiment destiné à la destruction, il assure que ses administrés ont rapidement changé d’avis en découvrant les œuvres. Pour lui, il est primordial de “remettre de l’art dans nos communes, car celles-ci sont trop minérales, alors qu’il est nécessaire d’y remettre de la couleur et de la végétation pour leur redonner vie”. L’art urbain est un moyen esthétique, intéressant et accessible de revitaliser des bâtiments devenus trop ternes. Le maire a conservé le contact de plusieurs graffeurs pour leur proposer d’autres projets, l’OPAC et l’EPCI ayant déjà travaillé avec trois d’entre eux. L’objectif, cette fois, est de créer des œuvres permanentes, pour embellir le tissu villageois de la commune.

Bien que cette première proposition de street art soit éphémère, la destruction des bâtiments va tout de même permettre de laisser place à de nouveaux logements, tandis que la mairie souhaiterait y construire une salle communale. Le lieu ne sera pas laissé à l’état de terrain vague, nous assure le maire qui a encore de nombreux projets pour sa commune.

Face au temps maussade du défaitisme, Dunières préfère recolorer ses murs pour égayer le quotidien de ses habitants.

NOTRE-DAME-DES-LANDES (44) RÉNOVATION ET EXTENSION DE L’ÉCOLE PRIMAIRE PUBLIQUE

Image mise en avant - NOTRE-DAME-DES-LANDES (44) - Rénovation et extension de l'école primaire publique

Commune : Notre-Dame-des-Landes
Département : Loire-Atlantique
Code commune : 44 111
Population : 2349 habitants
Superficie : 3740 Ha

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Petite enfance, Jeunesse, École

Résumé du projet : Rénovation et extension de l’école primaire publique

Contexte : La population de la commune est assez jeune avec près de 600 habitants sur les 2349 qui ont moins de 14 ans, générant un besoin de places supplémentaires dans les écoles. 

Objectifs : Agrandir l’école pour proposer des places à tous les enfants avec l’ajout de 2 classes de maternelle et 3 classes d’élémentaire, ainsi que l’isolation du bâtiment et le remplacement de la chaudière à fioul par une chaudière à pellets de bois biosourcé

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement :

L’inquiétude des parents face au peu de places disponibles pour leurs enfants, a poussé la mairie à se saisir du problème. Ainsi, les devis ont été lancés à partir de 2017-18, puis la recherche des financements et enfin la construction jusqu’à septembre 2024.

Année de réalisation : 2018-2024 (fini en septembre 2024)

Durée de réalisation du projet : 6 ans entre les premières estimations et l’ouverture (prévue pour septembre 2024)

Coût financier :
2,6 M€ hors taxes dont 1,6 M€ d’aides des collectivités et 1 M€ de fond propre de la mairie 

Ingénierie : Mairie de Notre-Dame-des-Landes

Cofinancement : 1,6 M sur les 2,6 M € totaux investis (60 %)

Partenaires mobilisés : la communauté de communes, le conseil départemental, la région Pays de la Loire

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Répondre à la demande de places en école pour que chacun des enfants de la commune puisse y être scolarisé.

Difficultés rencontrées : Le financement a été complexe, notamment pour aller chercher les aides publiques, mais aussi pour lancer les études et devis et faire face aux limites du terrain sur l’urbanisation, notamment suite à l’extension de la zone humide protégée. 

CONTACT

Nom du maire : Jean-Paul Naud

Téléphone mairie : 02 40 57 22 14

Adresse e-mail mairie : contact@notre-dame-des-landes.fr  

Site internet de la commune :
notre-dame-des-landes.fr

Le conseil du Maire :

« Les communes rurales manquent toujours plus de moyens et cette initiative n’aurait pas été possible aujourd’hui. C’est à l’AMRF entre autres de faire remonter ces problématiques à ceux qui peuvent les résoudre pour nous permettre d’être mieux entendus. »

L’école publique Marcel Pagnol est un enjeu central pour Notre-Dame-des-Landes, dont près de 600 de ses 2400 habitants a moins de quatorze ans. Le projet prend sa source dans les inquiétudes des parents d’élèves quant à la possibilité de scolariser leurs enfants proche de chez eux, faute de places disponibles. 

Jean-Paul Naud, maire depuis 2008, s’est rapidement saisi du sujet. Après plusieurs devis et expertises, le projet d’extension de l’école a pu être lancé et devra être achevé à la rentrée 2024. Lorsqu’il sera terminé, l’école comptera deux classes de maternelle et trois classes d’élémentaire supplémentaires, pour accueillir les près de 200 écoliers.

Une ambition écologique

Ce projet, colossal pour la commune, ne se résume pas uniquement à l’extension de l’école : il comprend aussi la rénovation de l’isolation du bâtiment ainsi que le remplacement de la chaudière au fioul par une aux pellets de bois biosourcés. Ces initiatives vont dans le sens de la transition écologique, avec l’ambition d’utiliser du bois provenant des forêts alentour, pour l’alimenter. L’objectif affiché est de réduire les dépenses en énergie ainsi que les émissions de gaz à effets de serre. 

Par ailleurs, le maire a lancé un futur projet de renaturation de la cour de l’école qui sera voté au budget 2025. L’objectif : permettre aux enfants d’évoluer dans un espace plus vert, moins bétonné et de ce fait plus résistant à la chaleur — preuve supplémentaire des nombreux engagements écologiques de la municipalité.

Un financement complexe

Toutes ces rénovations ont un coût important et lorsqu’on lui demande de souligner les difficultés du projet, Jean-Paul Naud mentionne directement l’aspect financier. Les fonds proviennent de plusieurs sources : la Communauté de communes constituée de 12 communes en périphérie nantaise, la Région Pays de la Loire, et enfin de la municipalité. Le suivi administratif du financement a été compliqué à gérer au vu de la somme globale, avec près d’un million d’euros investis par la mairie, pour un coût total de trois millions d’euros.

Le maire déplore par ailleurs le manque d’investissement et le peu de fonds accordés, assurant que mener le même projet aujourd’hui relèverait de l’impossible. Il souligne par cela l’importance de l’AMRF, pour rendre visibles ces problèmes à ceux qui peuvent y remédier. 

La continuité d’une forte mobilisation municipale pour la jeunesse

Avant cette rénovation, Jean-Paul Naud et son équipe municipale s’étaient déjà saisis de nombreux projets pour la jeunesse, notamment en reprenant le centre de loisir géré au départ par une association de parents d’élèves.

En 2013, ils avaient aussi inauguré une maison des jeunes, aujourd’hui encore très active, avec un animateur dynamique et des adhérents engagés dans de nombreuses activités. Enfin, depuis 2016, la population demandait l’ouverture d’une crèche pour garder les enfants en bas âge avant leur entrée en maternelle. 

Grâce à l’investissement de la mairie, un local en plein centre de la commune a pu être rénové pour accueillir une crèche de 18 places gérée par l’entreprise privée People and baby. Notre-Dame-des-Landes reste un village dynamique démographiquement et économiquement, qui souhaite poursuivre son engagement pour sa population et dans la transition écologique. 

À l’avenir, la commune prévoit de s’attaquer aux difficultés rencontrées par la municipalité face aux nombreux logements vacants et parfois abandonnés, qui pourraient être rénovés de manière à éviter la construction et l’artificialisation des sols.

CEFFONDS (52) RÉHABILITATION DE MARES ET VALORISATION PÉDAGOGIQUE

Image mise en avant CEFFONDS (52) - Réhabilitation de mares et valorisation pédagogique

Commune : Ceffonds
Département : Haute-Marne (Grand-Est)
Code commune : 52 088
Population : 659 habitants
Superficie : 3652 Ha

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Réhabilitation de mares et visite dans le cadre d’un événementiel

Contexte : La commune de Ceffonds a fait un diagnostic de la biodiversité à la suite duquel trois mares avaient été réhabilitées dans le bois à proximité du village. Suite à ces rénovations, le syndicat mixte de la Voire a proposé de recréer plus de mares dans ce petit bois de 60 ha. 

Objectifs : La création et l’entretien de 14 mares dans le bois de Thu à l’aide du Syndicat Mixte de l’Aménagement du Bassin de la Voire ainsi que du CPIE Sud-Champagne, dans l’objectif de préserver la biodiversité et l’environnement ainsi que proposer des visites pédagogiques. 

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement :

Après la rénovation des trois premières mares, le SMABV a proposé de continuer les rénovations et de créer une douzaine de mares dans tout le bois. 

Année de réalisation : automne 2023

Durée de réalisation du projet : Un peu plus d’un an entre la décision début 2023 et les travaux à l’automne de la même année. 

Coût financier :
aucun coût pour la commune

Ingénierie : SMABV (Syndicat Mixte d’Aménagement du Bassin de la Voire)

Cofinancement (prévu) : Le SMABV s’est occupé de tous les financements (les enveloppes pour la biodiversité sont rarement pleinement utilisées).

Partenaires mobilisés (prévus) : SMABV et CPIE  (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement) Sud-Champagne

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Une hausse de la biodiversité dans le bois de la commune avec de nombreuses espèces animales et végétales, mais aussi des insectes. L’objectif est la réhabilitation et la préservation de l’environnement qui est au cœur du projet.

Difficultés rencontrées : Aucunes.

CONTACT

Nom du maire : Eric Krezel

Téléphone mairie : 03 25 04 20 21

Adresse e-mail mairie : mairie-ceffonds@wanadoo.fr 

Site internet de la commune : ceffonds.fr

Le conseil du Maire :

« Je recommande aux collègues de tenter de tels projets, c’est le moment, puisque les syndicats de gestion des rivières ouvrent leur point de vue et s’intéressent à de nouveaux projets comme la rénovation de mares qui sont primordiales, notamment avec les périodes de sécheresses.  »

 Depuis plusieurs années, la commune de Ceffonds en Haute-Marne met en œuvre un diagnostic de la biodiversité. Cette intervention, proposée par l’INPN Inventaire National du Patrimoine Naturel, s’inscrit dans le projet de la trame verte et bleue qui est un réseau écologique pour la préservation de la faune et de la flore. Son objectif est de freiner l’érosion de la biodiversité résultant de l’artificialisation et de la fragmentation des espaces, en particulier par la préservation et la remise en état des continuités écologiques. Ce diagnostic réalisé sur initiative de la municipalité depuis 3 ans a permis de planter de nombreux arbres fruitiers et plus de 3,5 km de haies.

 Préserver la biodiversité

 Pour Eric Krezel, maire de Ceffonds et vice-président de l’AMRF, ce diagnostic est à l’origine du projet des mares du bois de Thu. Ce bois qui s’étend sur 60 hectares de la commune abritait plusieurs mares qui avaient fini par disparaitre faute d’entretien. La municipalité avait commencé par rénover trois mares au vu de leur importance pour la faune et la flore locale. Que ce soit pour permettre aux plus gros animaux de se désaltérer, ou parce qu’elles regorgent de nombreuses espèces d’insectes, d’animaux et de végétaux. 

Après ces trois premières rénovations réussies, le Syndicat Mixte d’Aménagement du Bassin de la Voire (SMABV) s’est intéressé au projet. Le syndicat a souhaité poursuivre les rénovations dans le cadre de sa mission de protection de la biodiversité. Avec leur appui, les travaux lancés début 2023 ont permis la création d’une douzaine de mares supplémentaires. 

Le projet achevé, le SMABV a ensuite laissé le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) Sud Champagne s’occuper de l’entretien en proposant des analyses scientifiques pour évaluer la biodiversité des mares du bois de Thu. 

Valoriser une démarche partenariale pour un site unique

 Composé de 14 mares, ce site est le plus important de la Marne, ce qui lui a valu une visite-guidée le 4 juin 2024 dans le cadre de la “fête des mares”. Cette fête, organisée depuis 2016 par la Société Nationale de Protection de la Nature (SNPN), a eu lieu du 1ᵉʳ au 9 juin 2024, avec pour objectif de faire découvrir les mares et leur richesse aux habitants, curieux et randonneurs.

La visite a rassemblé des élus du conseil municipal, ainsi que Ninon Chinel, chef de projet des milieux aquatiques au CPIE Sud-Champagne, Quentin André, du syndicat de la Voire et Lucas Jeanmaire, garde forestier de l’ONF. Ensemble, ils ont pu expliquer et promouvoir l’utilité de ces aménagements et permettre aux habitants de s’approprier ces nouveaux espaces. 

En plus de l’intérêt écologique d’une telle initiative, Eric Krezel rappelle que les enveloppes sont larges pour ce genre de projet et rarement utilisées. Elles sont complémentaires de l’action des syndicats d’entretien des cours d’eaux qui élargissent aujourd’hui leurs compétences en proposant des réaménagements, mais aussi le reméandrement de rivières, etc. Au-delà des arguments en termes d’ingénierie, l’enjeu écologique et environnemental est aussi de taille puisque les mares sont des réserves d’eau indispensables lors des sécheresses de plus en plus régulières. Comme Ceffonds, faites la fête à la grenouille pour préserver l’environnement !

RECRUTEMENT D’UN(E) CHARGÉ(E) DE PROJET “ÉLU RURAL RELAIS DE L’ÉGALITÉ”

Image mise en avant - AMRF recrute

L’association des maires ruraux de France recrute un chargé du projet ERRE déployé par l’AMRF pour accompagner le programme d’actions adaptées aux spécificités des territoires ruraux en faveur des femmes dans les domaines de l’accès aux droits, de la prévention des violences intra familiales et de l’autonomie économique.

Poste à pourvoir rapidement. Localisation à Lyon, avec déplacements en France entière.  

Pour consulter l’intégralité de la fiche de poste, cliquez ici
Candidature à envoyer avant le 25 août à :
Association des maires ruraux de France
302 rue Garibaldi, 69007 Lyon
Ou par mail à : amrf@amrf.fr

36000 COMMUNES – JUILLET-AOUT 2024

Image mise en avant - 36000 Communes - n°417

LE JOURNAL DES MAIRES RURAUX

Mensuel de 24 pages, 36 000 Communes entend aider les maires ruraux à se tenir informés de l’actualité nationale en leur apportant une information précise et ciblée. Fidèle aux valeurs d’indépendance de l’AMRF, ce journal porte un regard critique sur l’actualité. Il a vocation à donner aux maires ruraux les outils pour influer sur les décisions qui concernent la ruralité.

Le journal est aussi un lieu d’échanges, rendant compte des actions menées par les maires ruraux dans leur commune ou dans leurs associations départementales. Tiré à plus de 15 000 exemplaires, il est adressé aux adhérents de l’AMRF ainsi qu’à tous les parlementaires, les Conseils généraux et les Conseils régionaux.

N°417 – « Et maintenant que vais-je faire ? »


ÉDITO

Michel Fournier,

président de l’AMRF

Dimanche 7 juillet, 22 h 00…

Voilà, les résultats des élections législatives confirment les difficultés de gouvernance pour les années à venir. Aucune force politique n’est majoritaire, mais la démocratie s’est exprimée et nous devons en tenir compte !

Ce scrutin fut national et il ne doit en aucun cas remettre en cause l’engagement des élus locaux dans leur quotidien. Au contraire, il doit les renforcer.

Nous, Maires Ruraux devons poursuivre notre action au bénéfice de nos territoires et de nos ruralités qui une fois encore n’ont pas fait partie du débat lors de ces élections.

Dans une vie politique qui en manque tant, le maire est un repère. La commune reste et demeure le seul pôle de stabilité dans ce climat politique où l’invective et la violence dominent ! Que tous ceux qui veulent l’entretenir soient mis au banc de notre société suffisamment déchirée !

C’est un appel à la raison et à l’action, que les élus locaux lancent à nos députés.

Que chacune et chacun exprime la nécessité de travailler au bien commun. Il est grand temps de rassembler les bonnes volontés qui refusent l’exclusion, d’oublier les positions extrêmes et d’organiser l’avenir de nos concitoyens en faisant FRANCE !

Au nom de notre histoire, de nos valeurs et de notre responsabilité mondiale, nous devons rester le phare démocratique qui a fait de notre pays une terre d’accueil et un guide pour tous ceux qui risquent le naufrage, quel que soit leur origine, leur religion et leur culture !

De tout ce temps que sera ma vie… les espaces ruraux seront toujours une réponse, ne l’oublions pas !

Consultez quelques extraits :

> Sommaire

> Fenêtre sur le ZAN vu par les Maires ruraux

> Parole aux conciliateurs de justice

À lire en intégralité sur le site :

LABATHUDE (46) RÉNOVE SON ANCIEN PRESBYTÈRE EN MAISON COMMUNALE

Image mise en avant - LABATHUDE (46) - Rénove son ancien presbytère en maison communale

Commune : Labathude
Département : Lot (région Occitanie) 
Code commune : 46 139
Population : 212 habitants
Superficie : 1005 Ha

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie

Résumé du projet : Rénovation de l’ancien presbytère en une salle communale et associative nommée la Caminade.

Contexte : Après avoir mené de nombreux projets de rénovation dans toute la commune, le presbytère légué par le prêtre depuis de nombreuses années était inutilisé et les habitants souhaitaient la création d’une maison communale.

Objectifs : La création d’une maison des associations permet à la commune de proposer à ses habitants un lieu commun où se réunir et faire vivre le village. 

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement :

Les premiers devis réalisés en 2017, laissent imaginer le coût élevé de l’opération, la commune décide de mobiliser des bénévoles pour la construction du bâtiment dans l’optique de faire baisser le coût global. Les travaux qui ont duré 5 ans, représentent plus de 2000 heures de travail bénévole, jusqu’à l’ouverture en 2022.

Année de réalisation : 2017-2022

Durée de réalisation du projet : 5 années entre les premiers devis et l’ouverture

Coût financier :
480 000€

Ingénierie : mairie de Labathude

Cofinancement : 235 000€ de subventions

Partenaires mobilisés : Département/État/Région/bénévoles

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Une salle vivante, animée par les habitants et pour les habitants, et autogérée par une association.

Difficultés rencontrées : Le coût total du projet aurait été trop élevé sans l’aide des nombreux bénévoles qui ont participé au gros œuvre. Mais dans l’ensemble, la commune a rencontré peu de difficultés, puisque le maire était expérimenté dans les demandes de financements et d’aides qui se sont avérées fructueuses.

CONTACT

Nom du maire : Jacques VIROLE

Téléphone mairie : 05 65 40 32 74

Adresse e-mail mairie : mairie.labathude@wanadoo.fr

Site internet de la commune : labathude.fr

Le conseil du Maire :

« Il est primordial de consulter les gens, et d’écouter les demandes et recommandations de la population, pour permettre aux citoyens de se sentir concerné et les intéresser au projet  »

 La création d’une maison des associations faisait partie des demandes les plus récurrentes des 200 habitants de la commune de Labathude dans le Lot. Ainsi, lorsqu’en 2017 l’occasion se présente de rénover l’ancien presbytère, Jacques Virole, maire depuis 2001, n’a pas hésité – après consultation de la population – à lancer les devis pour la création de cette maison. En seulement cinq ans, cet ancien presbytère cédé à la mairie a été transformé en salle communale de près de 400 m², répartis sur 3 étages.

 Les étapes de réalisation de ce projet n’ont pas toutes été faciles. Des premiers devis, jusqu’au début des travaux, en passant par les investissements dans le matériel, cette rénovation est vite apparue comme le plus gros projet de la commune. Pourtant, sur les 15 dernières années, les rénovations et travaux n’ont pas manqué, avec près de 3 millions d’euros investis par la municipalité : que ce soit dans la construction d’une chaufferie à bois pour alimenter les bâtiments communaux, l’installation de panneaux solaires ou encore la rénovation de logements. Jacques Virole présente ce projet comme l’aboutissement de ses différents mandats – le presbytère étant l’un des derniers bâtiments communaux à ne pas avoir été rénové. 

Une construction étape par étape

Il insiste sur la nécessité de consulter les citoyens concernés, à savoir le comité, les associations qui profiteront du projet et les habitants. Cette posture du maire a permis de convaincre les 30 bénévoles qui ont fait le gros œuvre du bâtiment : grâce à leur engagement, le coût total du projet a été considérablement réduit, permettant d’économiser près de 80 000 euros. Leur investissement sans faille sur plus de 2000 heures a permis au projet d’exister, la municipalité n’ayant eu besoin de faire appel à des professionnels que pour des travaux bien spécifiques. Parmi les 30 bénévoles, seuls 15 sont de Labathude, les autres étant venus des communes voisines apporter leur savoir-faire par passion et par solidarité.

Malgré les bénévoles, le coût du projet reste élevé, et pour le mener à bien, la municipalité a dû faire appel à de nombreux financements : l’État et le Département, qui ont financé respectivement 25% et 20% du gros œuvre. La Région a financé 80% de l’isolation du bâtiment. Sur le coût total de 480 000 euros, environ 235 000 proviennent d’aides et les 140 000 restants émanent de la commune qui a emprunté 80 000 euros pour tout financer. 

Un projet participatif

C’est donc en 2022 que la maison des associations – plus connue sous son nom de Caminade, de l’occitan camina signifiant “refuge près du chemin” – ouvre ses portes après cinq années de travaux. 

À la Caminade, chaque étage a son utilité : le rez-de-chaussée bas est réservé à l’équipe de foot et ses vestiaires ainsi qu’au comité des fêtes. Le rez-de-chaussée haut abrite le café associatif qui organise des repas plusieurs fois par mois. Ce café-restaurant, détenteur de la licence IV qui peut être loué pour des soirées privées par des particuliers, est très prisé. Enfin, l’étage supérieur et les combles ont été aménagés en salle de sport et de remise en forme équipée de matériel professionnel. Les habitants peuvent s’y rendre tous les jours pour une cotisation annuelle de 100€ et ainsi avoir accès à du matériel de seconde main, mais de qualité. 

La structure est autogérée par les habitants, qui se sont réunis dans une association de bénévoles. Celle-ci regroupe les sept associations partenaires ainsi que des personnes de la commune et alentours, qui souhaitent faire vivre le projet. Le maire souligne l’importance de l’association dans la gestion des évènements et dans le maintien de l’attractivité de la Caminade. 

Ce lieu central du village a repris vie après des années d’abandon, pour le plus grand bonheur du maire et des habitants.  Jacque Virole souhaiterait maintenant créer des chemins de randonnées qui partent de la Caminade, pour lui donner le sens de son origine occitane de chemin bordant le presbytère.

LÉGISLATIVES 2024 – “ET MAINTENANT, QUE VAIS-JE FAIRE ?”

Image mise en avant - Communiqué de presse

Dimanche 7 juillet, 22 h 00. Voilà, les résultats des élections législatives confirment les difficultés de gouvernance pour les années à venir. Aucune force politique n’est majoritaire, mais la démocratie s’est exprimée et nous devons en tenir compte !

Ce scrutin fut national et il ne doit en aucun cas remettre en cause l’engagement des élus locaux dans leur quotidien. Au contraire, il doit les renforcer.

Nous, Maires Ruraux devons poursuivre notre action au bénéfice de nos territoires et de nos ruralités qui, une fois encore, n’ont pas fait partie du débat lors de ces élections.

Dans une vie politique qui en manque tant, le maire est un repère. La commune reste et demeure le seul pôle de stabilité dans ce climat politique où l’invective et la violence dominent ! Que tous ceux qui veulent l’entretenir soient mis au banc de notre société suffisamment déchirée !

C’est un appel à la raison et à l’action que les élus locaux lancent à nos députés. La coopération, dont ont toujours besoin nos territoires, nous pourrions souhaiter la voir mise en œuvre à l’échelle nationale !

Que chacune et chacun exprime la nécessité de travailler au bien commun. Il est grand temps de rassembler les bonnes volontés qui refusent l’exclusion, d’oublier les positions extrêmes et d’organiser l’avenir de nos concitoyens en faisant FRANCE !

Au nom de notre histoire, de nos valeurs et de notre responsabilité mondiale, nous devons rester le phare démocratique qui a fait de notre pays une terre d’accueil et un guide pour tous ceux qui risquent le naufrage, quels que soient leur origine, leur religion et leur culture !

De tout ce temps que sera ma vie… les espaces ruraux seront toujours une réponse, ne l’oublions pas !

Michel Fournier, 
Président de l’AMRF

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LOGEMENT – LES MAIRES RURAUX DEMANDENT UN PLAN MARSHAL

Image mise en avant - Logement - Les maires ruraux demandent un plan marshal

Face au potentiel du monde rural qui dispose de nombreux logements à requalifier, à rénover, à remplacer, de terrains à construire tout en respectant la sobriété foncière, l’Association des maires ruraux de France demande une politique choc avec 20 mesures concrètes pour révéler les solutions et aider les maires à agir dans un monde du logement obsédé par la concentration des moyens et des investissements en zones denses. Changer la donne avec 6 axes de travail fruits de l’expertise du monde rural et de ses élus. Chantier urgent pour le nouveau Parlement

Axe 1 : Agir sur le bâti existant 

> La vacance du patrimoine bâti

1.​ Élargir le champ d’application de la procédure des Biens sans maîtres en dehors des communes situées au sein du zonage FRR (ex ZRR) 

2.​ Réserver des logements à destination des seniors précaires dans le cadre des OPAH et ORT se situant sur le bassin de vie de communes rurales constatant un important taux de vacance structurelle.

3.​ Massifier le dispositif de communication autour de la prime sortie de la « vacance »  

> Le bâti agricole, artisanal, commercial et industriel vacant

4. ​Étendre les autorisations de changement de destination aux friches artisanales et industrielles pour les communes soumises au RNU

5.​ Faciliter le changement de destination du bâti agricole si aucune gêne pour l’exploitation agricole n’est avérée grâce à l’outil juridique de la déclaration de projet pour les communes couvertes par un PLU(i)

6.​ Valoriser le dispositif « 1 maire, 1 architecte »

7.​ Proposer des mesures incitatives pour que les notaires instruisent les opérations immobilières à faible montant dans les territoires ruraux

> Les logements locatifs communaux non sociaux

8.​ Attribuer des aides à la rénovation des logements locatifs communaux non sociaux, étendre le champ d’application du bail à réhabilitation aux projets à usage mixte, et subventionner le désamiantage dans le cadre des opérations de rénovation de toiture des bâtiments publics

Axe 2 : Inciter les bailleurs sociaux à porter des petites opérations immobilières dans les territoires ruraux

9.​ Permettre aux communes rurales de participer à la réalisation des contrats de mixité sociale intercommunal

10.​ Comptabiliser le besoin de logements sociaux sur deux ou trois communes limitrophes (sans PLH) sans forcément appartenir à la même intercommunalité

11.​ Créer un prêt à taux bonifié au profit des organismes finançant les acquisitions foncières et les opérations de viabilisation dédiées à la réalisation de logements sociaux

Axe 3 : Lutter contre la spéculation foncière 

12.​ Affranchir le Bail Réel Solidaire d’un zonage

13.​ Instauration d’une taxe d’habitation sur les logements vacants (THLV) progressive

14.​ Décorréler les taux des différentes taxes locales (THRS, THLV, TF) 

Axe 4 : Flécher les dispositifs d’aides à l’accession au logement et à l’amélioration de l’habitat en dehors des zones tendues

15.​ Créer une définition légale de l’OPAH-Revitalisation rurale

16.​ Produire un rapport sur la pertinence d’un programme national de financement des opérations de « rénovation du rural » 

17. ​Intégrer l’AMRF dans la gouvernance de l’ANAH en son conseil d’administration

Axe 5 : Renforcer la capacité d’agir des maires et conforter l’échelon communal

18.​ Modifier les modalités de désignation des Autorités Organisatrices de l’Habitat (AOH) en respectant le principe de libre organisation des collectivités territoriales

19.​ Permettre aux communes de solliciter les établissements publics fonciers locaux (EPFL), en faisant adhérer les EPCI aux EPFL afin de les renforcer et pour que chaque commune ait la liberté de se servir de cet outil

Axe 6 : Mener une réflexion globale sur l’exercice d’un droit de propriété en adéquation avec la raréfaction foncière

20.​ Le foncier, un bien commun ?

POUZAC (65) DONNE UNE SECONDE VIE AUX POULES

Image mise en avant - POUZAC (65) - Donne une seconde vie aux poules

Commune : Pouzac
Département : Hautes-Pyrénées (Occitanie)
Code commune : 65 730
Population : 1 107 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement – Jeunesse

Résumé du projet : Favoriser l’éducation à l’environnement en adoptant des poules.

Contexte : Moins productives à partir de 18 mois, les poules pondeuses sont destinées à l’abattoir. C’est pourquoi la mairie a proposé à ses habitants d’adopter gratuitement trois poules par personne.

Objectifs : Adopter une poule permet une meilleure gestion des déchets organiques et participe aussi à la préservation du bien-être animal.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement :

Constatant à la suite d’un reportage que les poules pondeuses partaient à l’abattoir au bout de 18 mois, car plus assez “rentables”, la mairie a  tout d’abord cherché à nouer un partenariat avec un agriculteur local. Sans succès. Ce n’est qu’à l’été 2021, que la maire entend parler sur les réseaux sociaux de l’association “Champs libres aux poules”. Avec leur aide, le projet s’est concrétisé en octobre 2023.

Année de réalisation : 2023 – 2024

Durée de réalisation du projet : Le projet débute en 2022, cependant de nombreux délais ont fait que les premières adoptions n’ont eu lieu qu’en octobre 2023.

Coût financier :
868€ pour la première campagne d’adoption, car 3 poules étaient offertes aux habitants

Ingénierie : mairie de Pouzac et association Champs libres aux poules

Cofinancement : aucun

Partenaires mobilisés : Champs libres aux poules (association)

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Près de 1300 poules sauvées par la commune de l’abattoir dont 260 redistribuées aux habitants de Pouzac, les autres ayant été adoptées par des habitants alentours.

Difficultés rencontrées : La recherche des éleveurs prêts à participer à cette opération est compliquée, d’où l’intérêt de s’appuyer sur l’aide précieuse apportée par l’association.

CONTACT

Nom du maire : Patricia SENTUBERY-CHAGNOT

Téléphone mairie : 05 62 95 06 08

Adresse e-mail mairie : mairiepouzac@wanadoo.fr

Site internet de la commune : pouzac.fr

Site de l’association : www.champslibresauxpoules.com

Le conseil du Maire :

« Préserver le bien-être et améliorer sa gestion des déchets, c’est possible grâce aux poules, alors foncez, ça en vaut la peine !  »

Après 18 mois, les poules pondeuses perdent en productivité et sont alors vouées à l’abattoir. C’est de ce constat qu’a germé l’idée chez Patricia Sentubery-Chagnot, la maire de Pouzac, d’essayer de sauver ces gallinacées capables de vivre encore de longues années. Ainsi, est né le projet “Adopte ta poule” qui vise à récupérer les poules destinées à l’abattoir pour les proposer à l’adoption à des particuliers, notamment aux 1100 habitants de la commune des Hautes-Pyrénées.

Après consultation du conseil municipal, très enthousiaste pour le projet, la mairie a tenté de nouer un accord avec un éleveur local en 2021. Celui-ci n’a cependant pas pu aboutir, et le projet à peine lancé était déjà dans une impasse. La maire a alors trouvé l’association “Champs libres aux poules” dont l’objectif est de donner aux poules une seconde vie, après le traumatisme de l’élevage en batterie. En s’associant avec cette dernière, la mairie a décidé d’acheter des poules pour en offrir trois à tous les habitants qui le souhaitent, avec la possibilité d’en acheter des supplémentaires pour 4 €. Bien que l’association ne soit pas à son premier sauvetage avec déjà plus de 77 000 poules adoptées, l’opération à Pouzac met du temps à se lancer.

Une aventure écologique à succès

En effet, les premières difficultés sont rencontrées dès 2022 avec l’épidémie de grippe aviaire qui fait des ravages dans les exploitations et rend inévitable le passage des poules à l’abattoir. Ce n’est qu’en octobre 2023 que l’opération peut enfin aboutir avec les 169 premières poules adoptées par les habitants de la commune. Face au succès important de la première campagne, une deuxième vague d’adoption est proposée en novembre 2023 avec cette fois 470 poules. Enfin, en mars 2024, ce sont 370 poules qui sont sauvées. Au total, près de 260 gallinacées sur les 1300 proposées à l’adoption ont été adoptées par des résidents de Pouzac. La nouvelle de ce succès a vite fait le tour du poulailler, et s’est propagée dans d’autres villages du département, jusqu’à arriver au cabinet du président de la République qui a tenu à féliciter cette initiative. Le conseil municipal a ainsi été invité à participer à une visioconférence pour discuter de projets originaux mis en place par les communes rurales.

“Adopte ta poule” porte avant tout deux objectifs : celui de préserver le bien-être animal, mais aussi de réduire les déchets. En effet, les poules, en plus de produire des œufs frais plusieurs fois par semaine, permettent aux particuliers qui les adoptent de réduire leur production de déchets organiques, elles qui s’en nourrissent à hauteur de 150 kg par an.

Un engagement de longue date en faveur de l’environnement

Ce franc succès pousse Patricia Sentubery-Chagnot à proposer de nouveaux projets dans la continuité de l’engagement écologique de la commune. Depuis 2020, Pouzac est reconnue Territoire Engagé pour la Nature (TEN), et ce notamment suite à la protection du Milan Royal, la création de jardins partagés ou l’organisation de visites des jardins secrets de particuliers. L’initiative “Adopte ta poule !” suit donc cet engagement avec toutes ses répercussions positives pour la mairie, les habitants et leur bien-être. Ce succès donne à l’équipe municipale la volonté de lancer un projet plus ambitieux. L’objectif serait de créer un poulailler participatif pour tous les habitants sans jardin et qui servirait à recycler les déchets organiques de la cantine de l’école. Au nombre de 6 ou 8 ces poules permettraient, en plus d’égayer la cour de récré, d’apprendre aux enfants à s’occuper et à prendre soin des animaux.

En attendant que les poules aient des dents, la mairie de Pouzac préfère leur offrir une seconde vie.