Nous, maires ruraux de toute la France, avec les conseillers municipaux et les citoyens, disons tout notre soutien au peuple Ukrainien. Les villages de France pensent aux villages d’Ukraine et affirment la force de la solidarité entre les peuples.
Le P.E.T.R. du Pays de Langres, dans le département de la Haute-Marne, s’est lancé dans les Transports à la Demande (TAD) depuis 2008. Linggo est une plateforme de mobilité sur tout le territoire. Il regroupe tous les services mis en place en termes de mobilités.
Il existe deux services de TAD : le TAD village et le TAD gare.
Le TAD village propose un transport 4 demi-journées par semaine sur les lieux de commerces et de santé (Langres et Saint-Geosmes). Le transport vient à domicile et ramène au domicile.
Le TAD gare permet un déplacement deux fois par jour (matin et soir) du domicile jusqu’aux gares de Langres et de Culmont Chalindrey.
La réservation doit se faire la veille avant midi et il n’y a pas de nombres de places limitées. Le nombre de véhicules est augmenté ou diminué suivant le nombre de réservation.
Le choix du TAD s’est fait en 2008 après un constat d’échec des lignes de bus traditionnels.
« Les bus circulaient souvent à vide et n’étaient pas adaptés au territoire et aux usagers », explique Didier Riquet, coordinateur mobilité du PETR du Pays de Langres.
Le TAD permet d’utiliser des véhicules plus petits et plus pratiques pour le territoire avec une prise en charge à domicile, plus adapté aux personnes âgées.
Pour les usagers, le coût est de 3 euros par trajet. Pour les collectivités, le coût représentait 4 euros par habitant et par an jusqu’à début 2022. Le financement se faisait sur la base d’une cotisation des communes volontaires. Depuis le 1er janvier, la mobilité est devenue une compétence du PETR et ce sont les trois EPCI qui le composent qui prennent en charge le financement des transports à la demande. Une partie du budget est également pris en charge par la Région.
Sur ce territoire très rural et peu dense, les transports à la demande ont remplacé les lignes de bus. Même s’il ne s’agit pas d’une solution de mobilité quotidienne, c’est celle qui semblait le plus adaptée au territoire.
L’Association des maires ruraux de France s’engage pour accompagner les maires et les porteurs de projets mobilisés pour la dynamisation de la vie commerciale et associative. C’est pourquoi votre association, en lien avec Bouge ton coQ, vous propose de saisir l’opportunité d’être soutenue dans l’ouverture d’une épicerie au sein de votre village via un accompagnement sur-mesure.
Depuis septembre 2020, une navette électrique autonome circule entre la gare de Crest, dans la Drôme, et l’écosite du Val de Drôme, à Eurre. Il s’agit de la première expérimentation de ce genre en zone rurale.
« En milieu rural, le paysage bouge tout le temps », explique Jean Serret, maire d’Eurre et président de la Communauté de communes, « il faut savoir modéliser ». Contrairement aux villes, où la navette peut facilement s’appuyer sur des repères immuables comme les immeubles, la nature en zone rurale change constamment : les végétaux poussent, bougent avec le vent, etc. La paysage change tout le temps, au gré des saisons et il est difficile de trouver des repères pour une navette autonome. Le trajet a du être balisé de panneaux verticaux et les marquages routiers ont été refaits.
Beti, c’est son nom, circule donc depuis septembre 2020 sur ce trajet de 7 kilomètres en zone rurale. Elle peut prendre 10 passagers et s’arrêtent à plusieurs endroits sur son trajet. L’expérimentation est financée par la Région Auvergne Rhône Alpes, le Département de la Drôme, la Communauté de communes Val de Drôme en biovallée, la ville de Crest. La navette est fabriquée, modélisée, préparée par des entreprises de la région.
Ecosyst’m est un dispositif de Covoiturage adossé a une monnaie locale pour des trajets de courtes distances exclusif au territoire de la commune d’Ayen depuis 2014 et de 7 autres communes limitrophes depuis 2016.
Ecosyst’m est un dispositif de Covoiturage pour des trajets de courtes distances exclusif au territoire de la commune d’Ayen depuis 2014 et de 7 autres communes limitrophes depuis 2016. Il s’inscrit dans la volonté de la collectivité de développer des solutions pragmatiques responsables et dynamisantes répondant aux grands enjeux environnementaux et sociaux de demain
Ce covoiturage de proximité conçu dans un esprit de citoyenneté est adossé à une monnaie locale, “le Y’ACA”, évitant ainsi toute transaction financière entre utilisateurs. Il est piloté par le collectif associatif « le durable a son village » en partenariat avec la structure communale : la Maison de Services au Public et la fédération Ecosyst’m à but non lucratif.
C’est une expérience novatrice en France qui contribue à une mobilité responsable en favorisant la vie sociale, l’entraide et le respect mutuel entre les habitants des zones rurales de moins en moins desservies par les transports collectifs. L’impact économique local est aussi prégnant grâce à la monnaie locale qui est échangeable sur la valeur de l’euro contre des denrées et services dans 20 commerces de proximité.
Objectif : Réduire les inégalités face à la mobilité sur un territoire peu desservi par les transports publics en proposant un dispositif solidaire de proximité.
Chaque passager et conducteur doit s’être préalablement inscrit sur la base de covoiturage en signant la charte d’engagement et en présentant sa carte d’identité et/ou son permis de conduire. Cette opération est réalisable dans les bureaux de la MSAP ou dans les sept secrétariats de mairies des communes limitrophes.
Les conducteurs collent un macaron numéroté sur le pare-brise de leur véhicule afin d’être repéré par les passagers potentiels.
Les passagers rétribuent les conducteurs pour la distance parcourue avec des fichets kilométriques préalablement achetés 6 cents du kilomètre. Un aller retourAyen/ Brive (50 km) équivaut à un trajet d’une valeur de 3 euros.
Les demandes et les offres de covoiturage sont communiquées par les utilisateurs à la maison de services au public d’Ayen qui les centralise et informe l’ensemble des conducteurs. Les offres et demandes sont faites par internet, téléphone ou en se rendant physiquement à la MSAP d’Ayen ou bien dans les mairies partenaires.
POUR ALLER PLUS LOIN :
> Site de la commune : http://www.ayen.fr/sous-categories-article/47/ecosystm/fiche/33/ecosystm-covoiturage-de-proximite.html
L’AMRF constate avec un très vif regret la position du Comité des Finances Locales de se faire une nouvelle fois le complice de l’accentuation de la fracture financière territoriale en décidant de concentrer prioritairement la Dotation de Solidarité Rurale sur les bourgs-centres.
L’Association des maires ruraux de France salue et remercie l’ensemble des parties prenantes du travail inédit en cours, qui a pour objectif de faire émerger, en commun, une série de propositions concrètes, opérationnelles, et réalistes, pour améliorer l’offre de soin partout sur le territoire.
Le parc photovoltaïque citoyen initié par la commune de Luc-sur-Aude a été inauguré en juin 2018. Il produit chaque année 320.000 kWh, soit la consommation (hors chauffage) de la majeure partie des habitants de cette commune d’environ 250 habitants.
Le projet de parc photovoltaïque citoyen “1,2,3 Soleil” sur la commune de Luc-sur-Aude, a été lauréat du premier appel à projets en 2014 de la Région Occitanie et de l’Ademe, qui vise à soutenir la “production d’énergies renouvelables coopérative et solidaire”.
L’idée du projet est initialement portée par les élus de la commune de Luc-sur-Aude et le développeur Soleil du Midi (PME locale dans le département de l’Aude) depuis 2012, année de l’intégration de la zone Nph dans le Plan Local de l’Urbanisme (PLU) afin d’accueillir la centrale solaire d’une puissance de 250 KWc. Ce projet s’inscrit dans une profonde sensibilité au développement durable et aux actions relatives à la transition énergétique (TE) nécessaire à mettre en œuvre pour “faire sa part”, car la transition énergétique s’impose en effet à tous.
Une commune un parc
1,2,3 Soleil est un parc photovoltaïque d’une puissance de 250 KWc, sur une surface foncière de 0,75 hectare, il a une production annuelle de 320 000 KWh soit la consommation des besoins énergétiques de la commune hors chauffage (source RTE – Réseau de transport d’électricité). L’impact climat est évalué à 32 tonnes d’équivalent Co2 évitées par an et 3,5 Kg de déchets nucléaires à vie longue (> 10 000 ans) évités par an.
Le projet 1,2,3 Soleil est un projet “citoyen”, car il est initié, porté et financé par des acteurs locaux (citoyens, entreprises, associations, collectivités), qui vise à développer une installation d’EnR sur un territoire au travers d’une société participative à gouvernance locale. Il mobilise de l’épargne de proximité pour investir dans les moyens de production. L’objectif étant de générer des retombées économiques locales partagées et une reprise en main par un territoire de son destin énergétique.
La commune a décidé de s’investir elle-même dans le projet sur la base de 3 constats :
– « Si des promoteurs et des financiers investissent dans de tels sites de production, en raison des revenus financiers que cet investissement génère, pourquoi les femmes et les hommes du village et au-delà ne mobiliseraient-ils pas leur épargne pour bénéficier eux aussi d’un rendement financier attractif ? Le soleil, comme l’eau, est un bien commun ; en se réappropriant la production et la gestion de l’énergie, les citoyens deviennent acteurs-investisseurs de leur territoire. »
– « Chacun peut l’entendre, chacun peut le constater, le climat est en train de se modifier : plus personne ne conteste que l’activité humaine, et notamment l’utilisation massive des énergies fossiles, contribue largement à ce dérèglement. Faire appel au soleil, qui est gratuit, pour lui substituer une part de plus en plus large de notre consommation énergétique, c’est prendre soin de la Terre que nous laisserons à nos enfants, sans que cela n’affecte notre niveau de vie. »
– Encouragés par le soutien de la Région qui investit à hauteur de l’investissement citoyen, la commune de Luc-sur-Aude souhaite être précurseur dans la mobilisation autour de l’énergie, de la résolution des enjeux climatiques. Prendre en main son autonomie énergétique, en assurer sa gestion est possible à l’échelle pertinente d’un village ! Cette initiative suit le mouvement « une commune, un parc » qui prétend mettre les sites de production au plus près des sites de consommation, en décentralisant la production.
Montage technique et financier : Société par action simplifiée SAS Investissement total : 370 000 €
Rémunération des actionnaires : environ à 3% net annuel
286 investisseurs dont 38 habitants de la commune.
La commune s’est engagée à racheter les parts de ceux qui souhaitent quitter la société pour garantir le caractère “liquide” du placement
Partenaires de l’opération :
– Mairie de Luc-sur-Aude
– Développeur Soleil du Midi (PME audoise)
– Enerfip (plateforme de financement participatif)
– Enercoop (achat de l’électricité produite)
– SAS 123 Soleil (société de projet)
– Région Occitanie / Ademe via l’appel à projet
BONNES PRATIQUES A RETENIR
D’après le maire de la commune, Jean-Claude Pons, « La participation des collectivités locales le plus en amont possible est fondamentale et peut être le moteur d’une transition énergétique citoyenne. Face à certaines difficultés (par exemple des coûts prohibitifs de raccordement) l’implication de la commune a été primordiale dans les négociations avec le gestionnaire de réseau. Mobiliser largement les partenaires et se doter de moyens humains pour coordonner une telle opération. La collectivité a su mobiliser divers financements pour bénéficier de richesses humaines capables d’appuyer le projet et de constituer un fil rouge malgré la « lenteur » de certaines étapes du projet. L’implication d’une stagiaire puis salariée à temps partiel a permis de garder une dynamique fédératrice tout au long du processus. Une enquête sociologique a par ailleurs permis de sonder les habitants afin de s’assurer de l’adhésion de la population. Ce temps passé sur le terrain a contribué à créer des espaces d’échanges dans lesquels les préoccupations ont pu être exprimées. Le choix d’une communication attractive mise en place le plus tôt possible et d’une plateforme de financement participatif premier projet citoyen français mobilisant du “crowdequity” participation sous forme d’actions pour faciliter le passage à l’acte relevait d’un choix politique : aller chercher un public moins militant pour permettre à tous les citoyens de participer au projet qu’ils soient écolos convaincus ou riverains intrigué. »
4 ans plus tard, les objectifs sont atteints : « Les objectifs techniques sont atteints et la rétribution qu’on avait promise est tenue », se félicite le maire. Quant aux richesses engendrées, elles restent en grande partie sur le territoire puisque les actionnaires sont en partie locaux.
Conseil du maire : « La participation des collectivités locales le plus en amont possible est fondamentale et peut être le moteur d’une transition énergétique citoyenne. »
Mensuel de 20 pages, 36 000 Communes entend aider les maires ruraux à se tenir informés de l’actualité nationale en leur apportant une information précise et ciblée. Fidèle aux valeurs d’indépendance de l’AMRF, ce journal porte un regard critique sur l’actualité. Il a vocation à donner aux maires ruraux les outils pour influer sur les décisions qui concernent la ruralité.
Le journal est aussi un lieu d’échanges, rendant compte des actions menées par les maires ruraux dans leur commune ou dans leurs associations départementales. Tiré à plus de 10 000 exemplaires, il est adressé aux adhérents de l’AMRF ainsi qu’à tous les parlementaires, les Conseils généraux et les Conseils régionaux.
N°392 – La Jeunesse : Défi et avenir de la ruralité
ÉDITO
Michel Fournier,
président de l’AMRF
Les frimas du calendrier républicain
Nivôse demeure la tradition du souhait des vœux pour l’année à venir et chacun s’emploie à cet exercice.
La santé, la sérénité, la volonté, le bonheur restent les têtes d’affiche de ces vœux.
Et pourtant, dans la foulée, au quotidien les inquiétudes récurrentes reviennent en boucle !
Pouvoir d’achat, prix de l’énergie, obligation sanitaire, sont en tête du top 50 de la morosité ambiante.
Et pour favoriser cela, l’horizon proche des différentes élections avec le concours des médias et des candidats « mieux que » renforce le sentiment du « rien ne va » ! C’est donc pluviôse qui entre en scène !
Notre spécificité nationale étant parfois l’autoflagellation, on oublie trop facilement de regarder la vie des autres, de beaucoup d’autres, un peu plus loin que le clocher de son village.
Espérons que ventôse nous donne l’inspiration nécessaire pour ce printemps car, par définition c’est le réveil de la nature endormie, recroquevillée sur elle-même, d’ailleurs souvent à notre image.
Et pourtant, ce sont les frimas d’hiver qui font la réussite des printemps.
Tout bon paysan sait cela. Comme ils sont de moins en moins nombreux et parfois de plus en plus urbanisés tous nos repères liés à la simplicité de la vie se perdent dans le brouillard perpétuel que l’on cherche à nous imposer !
Saluons ensemble le retour prochain du soleil.
Saluons les trois mages républicains que sont germinal, floréal et prairial.
Une mini-ferme permacole a été créée sur un terrain communal, attenant à l’école du village, avec poules, mare, canards et moutons. Cet espace, à but pédagogique, profite aussi bien aux élèves qu’aux habitants du village.
L’école de Condat-sur-Vézère a installé une mini-ferme permacole sur un terrain attenant à l’école. Dans le cadre des Temps d’activité périscolaires, l’école et la commune avaient déjà créé huit jardinets et un carré pour la biodiversité sur une zone de 100 m2 à côté de l’école. « Cette fois-ci, nous avons voulu introduire du vivant », explique Laure Lajoinie, institutrice et adjointe à la mairie.
L’objectif de cette mini-ferme permacole est de créer un écosystème équilibré avec une interaction entre le jardin et des animaux d’élevages. Des poules, des canards et des moutons sont prévus.
« Deux éleveurs de la commune vont nous prêter trois moutons », explique Laure Lajoinie. La clôture sera installée par les habitants.
Des moutons, grâce à un partenariat avec les éleveurs du village entretiendront les espaces herbeux du jardin et le un grand parc de 2000m2. Le poulailler sécurisé permettra d’élever des poussins. La mare créée grâce à la récupération des eaux de pluie du toit du poulailler accueillera deux canards de races “coureurs indiens” qui débarrasseront les escargots et les limaces du jardin. Une haie bocagère et fruitière abritera oiseaux, hérissons, et autres prédateurs d’insectes. Le projet a été financé par le département, à hauteur de 4000 euros, dans le cadre d’un budget participatif.
POUR ALLER PLUS LOIN :
> Site de la commune : http://www.condat-sur-vezere.fr
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