MUNICIPALES 2026 – LE SCRUTIN DE LISTE ENFIN GÉNÉRALISÉ !

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L’Association des maires ruraux de France salue la décision du 15 mai 2025 du Conseil constitutionnel déclarant « l’extension à l’ensemble des communes du scrutin de liste paritaire conforme à la Constitution ». Cette décision est une étape clé pour dynamiser la démocratie locale avant 2026 avec la validation du principe du scrutin de liste pour toutes les communes rurales. Elle attend désormais sa promulgation au Journal officiel. 

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MUNICIPALES 2026 – L’ASSEMBLÉE DOIT SE MOBILISER EN URGENCE

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L’Association des maires ruraux de France alerte les députés pour adopter une loi portant création d’un statut de l’élu. L’AMRF demande que le calendrier des travaux prévoie en urgence l’étude de la proposition de loi issue du Sénat. Car pour la quatrième fois l’examen d’un texte sur le statut de l’élu semble à nouveau reporté par l’Assemblée Nationale. Les grognards de la République que sont les maires, et en particulier les maires ruraux, sont en effet aujourd’hui inquiets quant à la promesse d’un passage de la réforme avant la fin de la session parlementaire. […]

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« LES VALEURS DE LA RÉPUBLIQUE ET LA COHÉSION SOCIALE EN COMMUN »

MC Martel

Questions à Marie-Claire Martel, vice-présidente du CESE en charge de la participation citoyenne et présidente de la COFAC

L’engagement citoyen est un sujet du quotidien, et pas uniquement le jour du vote. C’est pourquoi la Cofac (Coordination des fédérations et associations de culture) se sent assez proche des revendications de l’AMRF, car il y a très peu de différences entre l’engagement associatif et l’engagement dans un collectif municipal. Pour nous, c’est une continuité, et d’ailleurs on observe aujourd’hui des freins communs liés aux engagements municipaux et associatifs, avec une prise de responsabilité rendue difficile dans tous les domaines à cause des difficultés juridiques et pénales et de la complexité administrative. C’est compliqué pour les maires et pour les associatifs : nous sommes malheureusement tous logés à la même enseigne !

Ces difficultés créent des inégalités extrêmement préjudiciables à la démocratie, avec le sentiment de plus en plus répandu qu’il faut avoir bac + 5 pour accéder à des responsabilités. La volonté de s’engager n’est pas en panne, mais on est face à un plafond de verre administratif et psychologique. C’est le même constat sur l’engagement féminin, d’où l’importance des dispositions votées récemment. Quand une femme est engagée localement, il n’y pas de doute sur sa capacité à s’investir pour l’intérêt général dans un conseil municipal. Dans le secteur culturel que je suis de près, la part des femmes actives au sein du noyau dur des associations employeuses est de 54 % (72% dans le livre et la lecture).

Les valeurs de la République et la cohésion sociale des territoires sont nos modes d’action communs entre élus et associatifs. D’ailleurs, l’éducation populaire a longtemps permis de faire émerger les responsables politiques de notre pays. Nous serons capables de faire société qu’en créant du lien entre les gens. Élus et associatifs, ce sont deux endroits différents, mais c’est une même prise de responsabilité pour se prendre en main au niveau local et affirmer qu’on ne peut pas tout attendre des pouvoirs nationaux. Le CESE n’a pas vocation à faire de la politique et à prendre parti dans le cadre des municipales de 2026, mais j’invite les élus ruraux à se nourrir de nos travaux sur la construction politique de la décision et notamment les deux Avis que nous avons adoptés en 2022 sur « l’engagement bénévole, la cohésion sociale et la citoyenneté » et sur « l’engagement et la participation démocratique des jeunes ». Agir, ce n’est pas seulement prendre des décisions, c’est aussi les construire ensemble pour les rendre acceptables.

« LA DÉMOCRATIE EST UN INVESTISSEMENT SUR L’AVENIR ! »

JF Fruttero

Questions à Jean-François Fruttero, Président de la caisse centrale de la MSA, adjoint au maire de la commune de Sadillac (100hab. & 500ha.) en Dordogne

Je vous remercie tout d’abord de cette initiative à croiser les regards, parce que l’enjeu des élections pour la MSA arrive vite (au mois de mai) et on partage beaucoup d’enjeux attachés aux territoires et aux communes. Que ce soit à la MSA ou dans les conseils municipaux, notre sujet commun est celui de la mobilisation de nos citoyens à la vie locale. Les communes rurales sont le premier relais de proximité de nos concitoyens et les élus locaux sont les premières sentinelles de nos territoires. Le moment démocratique à venir et aussi le nôtre, car nous allons renouveler cette année nos 13 000 élus à l’échelle des cantons. Engagés locaux, nous sommes le cœur battant des territoires et les relais du premier kilomètre pour mettre en œuvre des actions autour notamment de la santé et de la prévention. Je précise que nous sommes le seul régime de protection sociale obligatoire qui dispose de délégués élus de façon totalement démocratique.

Sur la question du scrutin de liste paritaire, nous avons également beaucoup travaillé sur la parité au sein de la MSA avec un livre blanc sur les femmes en agriculture, dans lequel nous portons cette notion de mixité dans nos instances pour bénéficier des regards féminins et pour qu’elles puissent participer plus qu’aujourd’hui au mutualisme agricole. Les freins que nous avons identifiés sont nombreux notamment sur la conciliation entre la vie d’engagement et les vies professionnelles et personnelle. Cela doit aussi être une priorité pour nos communes rurales car manifestement les choses évoluaient, mais un coup d’accélérateur était nécessaire. 

Nous sommes également totalement alignés sur le rôle de l’élu et son nécessaire statut pour réussir à concilier les nombreuses vies de l’engagé. La formation est un levier puissant pour les accompagner dans l’exercice de leur mission, mais il est nécessaire qu’ils soient mieux valorisés et identifiés sur nos territoires, comme outil à la disposition des pouvoirs publics. C’est aussi le sens de la démocratie : si on veut qu’elle vive il faut lui en donner les moyens ! La démocratie ce n’est pas une charge, mais un investissement sur l’avenir. C’est la même chose entre nos élus MSA et les élus locaux : formons-les, sécurisons leur périmètre de fonctionnement et ils seront les meilleurs relais à destination de nos populations !

« DÉVELOPPER LE RÉSEAU D’ÉLECTRICITÉ : UN PLAN D’AMÉNAGEMENT ET D’ATTRACTIVITÉ POUR LES TERRITOIRES »

Piechaczyk RTE

Questions à Xavier Piechaczyk, Président du Directoires de RTE et Président de la Fondation RTE

La France est un territoire attractif d’une part grâce à son électricité abondante et à 95 % décarbonée et d’autre part grâce à la performance de ses réseaux, qui maillent l’ensemble du territoire. Construit lors de 2 grandes phases pour accompagner la reconstruction de la France (après la Seconde Guerre mondiale) et son développement économique dans les années 70-80 (avec le développement du nucléaire) : le réseau de RTE vit désormais une 3ère qui accompagne la décarbonation et la réindustrialisation de notre économie. 

Le schéma de développement du réseau (SDDR) est un plan stratégique d’investissement qui doit nous permettre de transformer le réseau de transport d’électricité à l’horizon 2040, avec comme double objectif la réindustrialisation et la sortie des énergies fossiles. Pour cela, notre plan stratégique repose sur trois principaux piliers : le renouvellement du réseau existant et son adaptation au changement climatique ; le raccordement de nouvelles productions et de nouvelles consommations d’électricité ; le renforcement de la grande colonne vertébrale électrique existante (lignes 400 000 volts). 

Ce programme est également un grand plan d’aménagement et d’attractivité pour les territoires. Enfin, ce plan participe à la reconquête de la souveraineté énergétique et industrielle du pays en augmentant la part d’électricité produite majoritairement sur notre sol dans le mix énergétique mais aussi en s’assurant que nos investissements soient sources de croissance économique et d’emplois en France.

Sortir des énergies fossiles passe inévitablement par une hausse de notre consommation d’électricité. Or cette grande bascule n’est possible que si le réseau de transport, qui est un des traits d’union entre les lieux de production et de consommation d’électricité, est adapté ou renforcé selon la situation locale. Pour limiter au maximum notre empreinte territoriale, notre plan d’investissement applique une stratégie qui privilégie la transformation des infrastructures existantes. Il s’agit concrètement d’augmenter, voire doubler, la capacité des lignes électriques, dans leur tracé actuel. Il s’agira d’installer des câbles plus gros, des pylônes peut-être plus hauts mais cette stratégie permet d’éviter la construction de 30 % de lignes aériennes supplémentaires. Les nouvelles lignes très haute tension en dehors des tracés existants seront donc l’exception, et ne concerneront que les zones qui n’en comptent pas aujourd’hui ou dans lesquelles le maillage électrique actuel est insuffisant. Enfin, RTE s’engage aussi à mettre certaines lignes en souterrain quand c’est possible, c’est à dire pour les lignes de plus petites tensions. 

Les gestionnaires de réseaux doivent travailler avec les territoires pour développer leurs projets. La consultation publique du SDDR, au printemps 2024, a permis de recueillir près de 300 réponses, dont une très grande majorité émane des collectivités. Notre plan fera aussi l’objet d’un débat public, sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), et chaque projet sera ensuite soumis aux règles en vigueur de concertation et de participation du public. 

Au-delà de ne pas artificialiser les sols et de permettre les activités agricoles et économiques à proximité de nos lignes : tous nos projets sont guidés par la nécessité d’accompagner et de servir les projets et les dynamiques de développement des territoires.

Le réseau de transport d’électricité traverse de très nombreux territoires ruraux, 90% de nos lignes très haute tension y sont installées, et il est, depuis longtemps, naturel de travailler avec l’AMRF. Mais RTE n’est pas seulement un opérateur industriel, il joue aussi un rôle légal d’éclaireur du débat public. C’est à ce titre que nous publions des études approfondies sur l’évolution du système électrique. L’initiative du “Grand Atelier des maires ruraux pour la transition écologique” s’inscrit pleinement dans cette mission. Cela a été, pour nous, une opportunité d’échanger sur le rôle du réseau et sur l’évolution du système électrique dans son ensemble. 

C’était aussi une chance de partager avec les élus qui vivent avec nos infrastructures, au quotidien, sur leurs territoires. J’espère que ces échanges offrent aux maires des clés pour exercer pleinement leurs responsabilités en matière d’énergie, notamment concernant le développement de la production d’énergie, l’accueil de nouvelles industries et le réseau qui les accompagne. Enfin ces échanges nourrissent la responsabilité sociétale et territoriale de notre entreprise : celle d’un aménageur durable et responsable qui limite l’empreinte de son infrastructure vitale à l’économie du pays.

Grâce à son maillage sur l’ensemble du pays, RTE garantit les mêmes services à tous les terri­toires, quelle que soit leur situation géographique et démographique. Un principe nous guide : le principe du « timbre-poste », c’est-à-dire une tarification indépendante de la distance parcourue entre le site d’injection et le site de soutirage. En outre, nos 10 000 salariés répartis sur plus de 150 sites en France participent quotidiennement à la vie économique des territoires et RTE s’engage depuis plusieurs années à favoriser les retombées économiques locales de ses projets.

RTE contribue aussi chaque année à la fiscalité locale directe, notamment dans le cadre de l’imposition forfaitaires sur les pylônes (361 M€) et l’imposition forfaitaires des entreprises de réseaux pour l’ensemble de nos transformateurs (IFER) (115 M€). Il est normal que la fiscalité des réseaux renvoie de la valeur vers les communes qui accueillent nos infrastructures. À cet égard, RTE est très sensible au partage équilibré de cette valeur entre les communes et les EPCI.

La Fondation RTE est la seule fondation dédiée aux ruralités, elle est indépendante de RTE et du développement de ses projets d’infrastructures. La mission de la Fondation RTE, depuis 2008, est d’apporter deux types de soutien aux projets associatifs qui contribuent à la cohésion sociale et à la vitalité des territoires ruraux. D’abord un soutien financier, avec 700 projets soutenus depuis 17 ans, à travers des thématiques très diverses, qui répondent aux enjeux spécifiques des territoires (insertion, habitat, mobilités, tiers-lieux, transitions agricoles, culture). Ensuite avec un soutien humain et une politique forte d’engagement de nos collaborateurs. 

La Fondation RTE met en visibilité cette cause du monde rural par ses actions partenariales avec d’autres acteurs, à l’exemple du programme “Entreprendre la ruralité” ou par le lancement de notre programme “Hors-Champ” qui est dédié aux jeunes et aux femmes dans les territoires ruraux. Sur ces questions de la cause rurale, il faut travailler et s’investir collectivement pour mettre en visibilité tous les talents et les projets très innovants qui fourmillent au cœur des territoires ruraux. J’invite donc tous les élus à devenir les relais de la Fondation auprès des habitants et des associations de leurs territoires : que ce soit pour s’inspirer de projets exemplaires déjà soutenus qui peuvent répondre à leurs propres besoins ou pour faciliter la mise en réseau.

ACCÈS AUX SOINS – ENFIN UNE PREMIÈRE ORDONNANCE DÉLIVRÉE PAR LE PREMIER MINISTRE

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L’Association des maires ruraux de France salue les annonces du Premier Ministre, ce vendredi 25 avril 2025 dans le Cantal, au sujet des mesures envisagées par le gouvernement pour réduire les inégalités d’accès aux soins. C’est une étape qui doit répondre dans le combat en faveur d’une santé POUR TOUS, PARTOUT et TOUT le TEMPS.

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ERRE – Le deuxième épisode du podcast “Les nouvelles filles de la campagne”

L’AMRF et Les Nouvelles Filles de la Campagne s’unissent pour valoriser les actions locales et les femmes qui les portent.

Pour cet épisode Nathalie Gavoille, maire de Trochères (21) et référente ERRE montre que l’engagement local peut faire une réelle différence dans la lutte contre les violences intrafamiliales, tout en gérant sa vie de famille et sa carrière. Découvrez comment Nathalie Gavoille, par son engagement quotidien, rend sa communauté plus solidaire et résiliente.

36000 COMMUNES – MAI 2025

LE JOURNAL DES MAIRES RURAUX

Mensuel de 24 pages, 36 000 Communes entend aider les maires ruraux à se tenir informés de l’actualité nationale en leur apportant une information précise et ciblée. Fidèle aux valeurs d’indépendance de l’AMRF, ce journal porte un regard critique sur l’actualité. Il a vocation à donner aux maires ruraux les outils pour influer sur les décisions qui concernent la ruralité.

Le journal est aussi un lieu d’échanges, rendant compte des actions menées par les maires ruraux dans leur commune ou dans leurs associations départementales. Tiré à plus de 15 000 exemplaires, il est adressé aux adhérents de l’AMRF ainsi qu’à tous les parlementaires, les Conseils généraux et les Conseils régionaux.

N°425 – La forêt des fées (conte vosgien)


ÉDITO

Michel Fournier,

président de l’AMRF

Les Maires Ruraux sont comme de grands arbres dans une forêt imaginaire ou toutes les essences d’arbres seraient représentées.

Dans cette forêt merveilleuse, de nombreuses fées organisent régulièrement des assemblées / débats.

Certaines, les bonnes fées les plus conciliantes, s’échinent à l’entretenir avec des arrosages réguliers par des apports pour un statut de l’arbre afin de la faire fructifier par des aménagements de bon sens et en assurant la meilleure sérénité entre toutes ces variétés d’arbres.

Même si chaque arbre doit être à sa place sur son terroir et avec ses connexions internes. Seule l’ombre fait la forêt.

D’autres fées, jalouses de la réussite de leurs consœurs, mettent tout en œuvre pour déstabiliser cet équilibre.

Et je multiplie les sécheresses, moins d’eau, donc moins de vie !

Et je répands des maladies, telles : Les scolytes normatives ; Les chenilles processionnaires des compétences ; La chalarose des décisions ; Le chancre de l’engagement ; La rouille des administrés ; La cochenille des regroupements forcés…

Sans oublier la brûlure de l’action et tout cela, afin d’obtenir le dépérissement de notre forêt !
À nous donc de jeter un sort à ces créatures maléfiques.

Car si les Maires Ruraux sont ces arbres, ils doivent également être des praticiens de la réussite, ne pouvant souvent compter que sur eux même et sur le pouvoir de connexion entre espèces.

Car une forêt composée d’une seule espèce, est toujours très fragile, seule la diversité créé une ambiance forestière vivante.

A l’approche des prochaines coupes de printemps en 2026, s’il vous plait mesdames les bonnes fées, donnez-nous les moyens de pousser, car notre bilan carbone est vital pour notre pays.

BILLOM (63) RÉINVENTE LA PRATIQUE DU COVOITURAGE

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Commune : Billom
Département : Puy de Dôme (Auvergne-Rhône-Alpes)
Code commune : 63040
Population : 4800 habitants
Superficie : 1690 Ha

Pastille initiatives_2025

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Mobilité

LE PROJET EN DÉTAIL

POUR ALLER PLUS LOIN

CONTACT

Halt ô Stop

Avec l’accord des élus de la commune en 2021, des premiers panneaux expérimentaux ont vu le jour à Billom. A l’été 2023, le massif du Sancy a validé et donné son accord pour aménager le premier service de panneaux HALT Ô STOP. Ce qui n’était à la base qu’un projet associatif avec trois amis de la fac est rapidement devenu une véritable entreprise au service des communes. Accompagné par son amie Méline, designer des produits de l’entreprise, HALT Ô STOP s’est également développé dans le pôle métropolitain du Genevois Français, pour toucher de nouvelles communes.

En octobre 2024, Billom Communauté a adopté le service en tant que solution officielle de mobilité. L’entreprise, désormais une société de l’économie sociale et solidaire, collabore avec une association de réinsertion pour la fabrication des panneaux. Elle intègre des personnes éloignées de l’emploi qui souhaitent se réinsérer ou des jeunes en difficulté.

Construits en matériaux durables en circuit court, les panneaux peuvent afficher plusieurs destinations et durer jusqu’à 15 ans. Disponibles gratuitement et en accès libre, ils permettent de réduire l’utilisation de la voiture tout en arrangeant les utilisateurs non véhiculés. En plus d’offrir un cadre institutionnel rassurant, ils sont installés en collaboration avec les communes, qui peuvent aménager des espaces dédiés pour l’arrêt des véhicules.

Si la mise en place d’un nouveau service peut être un défi pour les collectivités, une fois le premier pas franchi, l’adhésion est forte. Avec une équipe dynamique, l’objectif d’HALT Ô STOP est clair : déployer ce service à grande échelle pour démocratiser un covoiturage spontané, solidaire et structuré. Billom en a été le laboratoire, mais l’initiative pourrait bien se développer partout en France.

Crédits photos : Halt ô Stop

LA GRESLE (42) TRANSFORME UNE FRICHE INDUSTRIELLE EN LIEU DE VIE CONVIVIAL

Img-une- La Gresle 42

Commune : La Gresle
Département : Loire (région Auvergne-Rhône-Alpes)
Code commune : 42104
Population : 865 habitants
Superficie : 1475 Ha

Pastille initiatives_2025

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

LE PROJET EN DÉTAIL

POUR ALLER PLUS LOIN

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La mémoire d’un passé industriel

Pour garder en mémoire ce passé industriel, la mairie souhaitait racheter la friche pour la rénover. En 2016, la municipalité devient enfin propriétaire et peut faire les premiers devis pour estimer la pollution du lieu. Commencent alors les premières complications, avec des changements chez les prestataires chargés des devis, qui ont fortement retardé le lancement des travaux. 

Lorsque la maire Isabelle Dugelet est réélue en 2020, elle a pour souhait de mener à bien ce projet, les devis sont donc repris. Les études de pollution constituent une part importante du budget, car le site contient de l’amiante et des traces d’hydrocarbures autrefois stockés dans une cuve sous l’usine. Les demandes de subventions sont aussi plus compliquées en pleine crise sanitaire et la forte inflation fait grimper les prix de 20% en moyenne.

Le temps de remonter les dossiers et de garantir la dépollution du site, les travaux ne peuvent commencer que fin 2022, avec une part importante du coût dédié à l’apport de terre non polluée et à l’excavation de la couche dangereuse. Pour documenter ces travaux et ne pas oublier l’histoire du lieu, la municipalité a fait un montage de plus de 800 photos pour montrer l’avancée des travaux. En plus de conserver la cheminée en brique, symbole du passé industriel de la commune, la mairie a installé deux plaques explicatives affichant des photos de l’usine quand elle était encore active.

L’importance du lien avec les habitants 

Depuis que les travaux sont achevés, l’usine a laissé place à un parking, une place avec un jardin suspendu, une aire de jeu, un préau en bois ainsi qu’un garage pour stocker les véhicules communaux. Ces nombreux aménagements visent à rendre le village plus agréable dont l’inauguration en grande pompe a eu lieu le samedi 13 juillet 2024 en présence du sous-préfet et de trois sénateurs. 

La maire souligne l’atmosphère chaleureuse, conviviale et bon enfant de la fête, avec plus de 500 personnes qui se sont déplacées pour l’inauguration soutenue par la fanfare de Pouilly-sous-Charlieu et l’hymne Greslois. “Les fêtes de village permettent vraiment de renouer les liens entre les habitants puisque les problèmes et les tensions du quotidien sont oubliées au profit de l’entraide entre les habitants”, affirme la maire du village de 800 habitants d’aujourd’hui. Des festivités qui lui rappellent les ambiances des matchs victorieux de l’équipe communale de basket classée en nationale 3. 

Une commune vivante

Malgré l’ampleur des travaux, Isabelle Dugelet a su rester très pragmatique, d’autant plus que ce projet d’ampleur n’était pas le premier mené à la Gresle. Dans les années 2010, l’école primaire publique faisait face à une baisse constante du nombre d’enfants scolarisés au profit de l’école privée à quelques dizaines de mètres. La mairie s’est donc vue forcée d’annoncer sa fermeture. Face à cette nouvelle, les habitants ont préféré sauver l’école publique et ont convaincu l’école privée de fusionner dans un projet de rénovation et d’agrandissement de l’école publique. Cette initiative d’ampleur a permis à la maire de mieux connaître les démarches et difficultés des travaux publics. Aujourd’hui, l’école primaire publique accueille une centaine d’élèves ainsi qu’un centre de loisirs soutenu par la Caf lors des périodes de vacances scolaires. 

Les travaux à peine achevés et inaugurés, la maire se projette déjà : “Après cela, on aimerait bien rénover la maison qu’on a conservée et potentiellement racheter celle d’en face pour en faire un endroit partagé”. La Gresle est une commune vivante et sa maire, tenace et déterminée, se bat pour la garder ainsi.