LE JOURNAL DES MAIRES RURAUX
Mensuel de 24 pages, 36 000 Communes entend aider les maires ruraux à se tenir informés de l’actualité nationale en leur apportant une information précise et ciblée. Fidèle aux valeurs d’indépendance de l’AMRF, ce journal porte un regard critique sur l’actualité. Il a vocation à donner aux maires ruraux les outils pour influer sur les décisions qui concernent la ruralité.
Le journal est aussi un lieu d’échanges, rendant compte des actions menées par les maires ruraux dans leur commune ou dans leurs associations départementales. Tiré à plus de 15 000 exemplaires, il est adressé aux adhérents de l’AMRF ainsi qu’à tous les parlementaires, les Conseils généraux et les Conseils régionaux.
N°407 – Ça casse et ça ne passe pas !
ÉDITO
Michel Fournier,
président de l’AMRF
La folle semaine d’émeutes dans nombre de communes de France oblige à repenser notre société. C’est la seule évidence !
Si l’étincelle fut la mort d’un jeune refusant un contrôle de police, les déferlements de violences qui s’en sont suivis ne peuvent correspondre à une solidarité émotive liée à cette tragédie.
Les organisations et les moyens artificiers (et autres) employés n’avaient comme seul but la destruction des services de proximité représentant la République, mais surtout le pillage en règle de toutes les envies de consommation facile et si possible de luxe.
Ces actes de banditisme sont plus proches d’un comportement mafieux que d’un mal-être mis systématiquement en avant.
Ne pas reconnaitre une préparation anticipée (habillements spécifiques type cagoules, stocks importants de munitions type canons et feux d’artifices, cibles programmées avec le concours des réseaux sociaux, vengeance sur des élus symboles de la République, etc.) dans l’attente d’une opportunité, c’est tout simplement se mettre la tête dans le sable et être irresponsable.
Notre Démocratie est en danger, notre République est contestée, notre société est malade car toute forme d’autorité n’est plus respectée !
Les seules réponses financières coutumières ne seront que des pansements habituels sur des jambes de bois et ne seront pas la bonne réponse.
Car cette violence n’est pas seulement l’apanage de nombreux jeunes mais également celle de plus en plus de nos administrés et même parfois de certains représentants politiques dans leur comportement, notamment à l’Assemblée Nationale.
Se croire à l’abri dans nos ruralités par absence de banlieue serait une erreur. La propagation de la toxicomanie en est malheureusement devenue le meilleur exemple ! L’étanchéité de la société rurale n’est plus.
Alors que faire !
– Retrouver les liens qui nous unissent, l’éducation populaire et le partage d’un destin commun, serait une première étape.
– Réapprendre la responsabilité individuelle, seule garante d’un épanouissement personnel.
– Construire l’équité territoriale afin de supprimer les sentiments d’abandon ressentis par des populations marginalisées.
Et surtout, quel que soit notre lieu de vie, être solidaire de ce mal-être car nous devons faire « France Ensemble ».
Et comme toute forme d’autorité est contestée, et bien à elle, l’autorité, de reprendre la main simplement, sereinement mais rapidement !