LE JOURNAL DES MAIRES RURAUX
Mensuel de 24 pages, 36 000 Communes entend aider les maires ruraux à se tenir informés de l’actualité nationale en leur apportant une information précise et ciblée. Fidèle aux valeurs d’indépendance de l’AMRF, ce journal porte un regard critique sur l’actualité. Il a vocation à donner aux maires ruraux les outils pour influer sur les décisions qui concernent la ruralité.
Le journal est aussi un lieu d’échanges, rendant compte des actions menées par les maires ruraux dans leur commune ou dans leurs associations départementales. Tiré à plus de 15 000 exemplaires, il est adressé aux adhérents de l’AMRF ainsi qu’à tous les parlementaires, les Conseils généraux et les Conseils régionaux.
N°405 – France Ruralités : un nouveau-né ?
ÉDITO
Michel Fournier,
président de l’AMRF
Tout au début, l’Homme était un chasseur-cueilleur parcourant les espaces à la poursuite de gibiers.
Et puis, ce prédateur pensa à se sédentariser autour de sa famille, de son foyer et de son groupe. Il devint éleveur et agriculteur.
Certains, pour les besoins d’échanges et de commerce se regroupèrent de plus en plus nombreux dans des lieux de grands passages.
Ils fondèrent l’Urbanité.
Les autres restèrent liés à leur terre et à leur indépendance et couvraient la très grande majorité des territoires en vivant en autarcie.
Ils engendrèrent la Ruralité.
Les modernités successives entrainèrent la désertification de ces petits lieux de vie appelés Villages par opposition aux Villes et leurs attraits.
Une considération condescendante inspira alors les politiques pendant des siècles avec parfois, quelques compensations pour ces ruraux et surtout de façon épisodique.
Au fil du temps, il y eut bien quelques jacqueries cependant restées sans suite, car sans intérêt pour les pouvoirs issus le plus souvent des lieux de concentrations.
La révolte dite du « mouvement des gilets jaunes », obligeât un regard et une attention nouvelle.
Après nos cahiers de doléances et de propositions, un Agenda Rural fut mis en place, prélude à une meilleure reconnaissance de nos spécificités.
De cet Agenda, vite à bout de souffle (peut-être faute de réelle volonté), doit naître un nouvel engagement…
Cet enfant, prénommé France Ruralités, nécessairement né dans une étable (pour ne pas dire une crèche), devra créer son propre avenir à la seule force de la détermination de ses concepteurs !
D’autant que les rois mages risquent d’être aux abonnés absents, puisque leur adoration semble battre en retraite car la loi Retraite évince l’adoration.
