RENCONTRE AVEC ALAIN CASTANG, MAIRE, PRESIDENT D’AMR, ORGANISATEUR DU CONGRES NATIONAL 2022 DE L’AMRF

« Je veux aussi que ce congrès soit vraiment exceptionnel »

Alain Castang est maire de la commune de Rouffignac-de-Sigoulès, en Dordogne, depuis 2001 ; président de l’association des maires ruraux du département depuis 2016, référent régional de Nouvelle Aquitaine, vice-président de sa communauté de communes.Il est, avec le Bureau de l’AMR24 et les bénévoles, l’organisateur du congrès national de l’AMRF qui se tient en septembre à Eymet, en Dordogne. À l’occasion de cet évènement, il explique ce qu’il en attend. 

Pourquoi avez-vous décidé de co-organiser le congrès national 2022 de l’AMRF ? 

 Alain Castang : Chaque année le congrès de l’AMRF se situe dans un département différent. Il était temps que la Dordogne accueille cet évènement. J’avais aussi envie de mettre en avant le travail effectué par l’AMR24 que je préside. Nous sommes une association qui a été relancée il y a 6 ans lorsque j’en ai pris la présidence, depuis nous avons réalisé plus de 200 adhésions et lancé de nombreux projets. Enfin, le Congrès aura lieu juste après la Félibrée du bournat, une fête populaire occitane, à Eymet. Le village sera donc encore totalement décoré, c’est un cadre idéal pour accueillir notre congrès. 

Je souhaite la bienvenue à tous les participants, maires, élus, partenaires, presse et personnalités…

Pourquoi avoir choisi la ville d’Eymet pour accueillir le congrès? 

A.C. : Je suis né à Eymet, je veux pouvoir rendre à cette commune tout ce qu’elle m’a donné. C’est aussi un village magnifique. Le congrès se déroulera dans le château d’Eymet, c’est un cadre superbe pour organiser cet évènement politique majeur pour la vie de notre association. Je voulais aussi que ce congrès soit vraiment exceptionnel. C’est pourquoi il y aura une soirée de gala avec de la nourriture traditionnelle du Périgord. Avec une équipe de 12 personnes et l’ensemble des élus d’Eymet, nous travaillons depuis février à cette organisation exceptionnelle. 

Le congrès de l’AMRF est un évènement politique important, qu’en attendez-vous et quels messages aimeriez-vous y faire passer ? 

A.C. : Nous avons besoin que le Président de la République prête plus attention au mécontentement des élus ruraux. Il est temps d’apporter des réponses collectives aux problèmes que nous rencontrons au quotidien. C’est pour cela que j’espère qu’Emmanuel Macron et Élisabeth Borne seront présents lors du Congrès. Sur un plan plus personnel je me réjouis de pouvoir rencontrer l’ensemble des maires du département de la Dordogne à l’occasion de cet événement. 

Vous estimez que le président de la République n’est pas assez à l’écoute des maires ruraux, quels sont les principaux reproches que vous faites à son dernier quinquennat ? Qu’attendez-vous des cinq ans à venir ? 

A.C. : Je pense qu’il y a trois points prioritaires sur lesquels le Président doit absolument agir pour le quinquennat qui s’ouvre. J’attends tout d’abord un positionnement clair sur l’absence de différence dans la DGF (Dotation globale de fonctionnement) entre les urbains et les ruraux. Ensuite, il est plus qu’urgent d’agir pour lutter contre les déserts médicaux qui ne cessent de s’étendre dans le monde rural. Enfin, nous avons besoin que la secrétaire d’État à la Ruralité soit dotée de véritables moyens d’actions. Notamment, il faut qu’elle se saisisse de l’Agenda rural, c’était un projet très important mais aujourd’hui j’ai comme le sentiment qu’il est mort-né. Beaucoup de chantiers doivent être ouverts pour faire évoluer la ruralité.