MÉZIÈRES-LEZ-CLERY (45) : CRÉATION D’UNE FERME PHOTOVOLTAÏQUE DE 9 HECTARES SUR UNE ANCIENNE CARRIÈRE

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La commune de Mézières-Lez-Clery a souhaité agir en faveur de la transition énergétique en sollicitant les services d’une entreprise qui pratique le développement durable par son métier mais aussi par la réinsertion et la participation financière de ses habitants. 

Les étapes du projet

Lors de la réalisation du PLU de la commune, une entreprise a souhaité rencontrer les élus, accompagnée du propriétaire d’une carrière, pour un projet de ferme photovoltaïque. 

L’entreprise n’a finalement pas réalisé son projet mais la commune a maintenu cette zone de 12ha en zone réservée photovoltaïque en 2013 sur son PLU. 

Fin 2015, avec la COP21 de Paris, une entreprise a repris contact avec la municipalité pour savoir si les nouveaux élus étaient toujours favorables à la réalisation d’une ferme solaire. Une délibération avec avis favorable a été prise début 2016 et le propriétaire du terrain était toujours partant.

Une réunion d’information a été faite par la société Valorem de Bègles au sein de la mairie au printemps 2016 ainsi qu’une interview avec la radio locale et FR3. Les habitants de la commune ont été très intéressés par ce projet et se sont beaucoup déplacés. Le jeune technicien de la société connaissait bien son domaine et a pu répondre à toutes les questions. 

Un permis de construire a été déposé avec étude d’impact environnemental et une enquête publique en mairie. (12 mois d’instruction minimum). 

Le maire a obtenu un RDV avec la société Valorem auprès du secrétaire général de la Préfecture d’Orléans afin d’obtenir le permis de construire pour fin novembre 2017. En effet l’enquête publique, qui aurait pu commencer fin juin, n’a pas été possible à cause des vacances d’été. Elle a finalement eu lieu fin août jusqu’à fin septembre et le commissaire enquêteur a accepté de réduire à 3 semaines sa remise de rapport. Le secrétaire général s’était finalement engagé pour fin novembre 2017. 

Le dossier est passé à la CRE (commission de régulation d’électricité) début décembre 2017 et a été retenu en février 2018 par le Ministère de l’environnement. 

Les formalités administratives pour le bail, le financement et les études d’implantation se sont terminées fin 2018. Une convention avec la maison de l’emploi d’Orléans a été signée en mars 2019 car dans ses appels d’offres la société Valorem exige 7% d’heures d’insertion et elle a lancé une campagne de fonds participatifs dans le Loiret et les départements limitrophes le 2 mai pour 1 mois et un montant de 250.000€. En 3 semaines, la “cagnotte” a été très vite remplie et elle a été prolongée jusqu’au 14 juin et pour un montant maximum de 450.000€. La récolte des fonds a été de 416.000€ avec des fonds d’habitants locaux autour de la métropole d’Orléans. Mézières lez-Cléry n’est pas dans la métropole mais seulement à 18kms. D’ailleurs à la réunion publique pour le lancement de la collecte de fonds participatifs il y avait beaucoup d’Orléanais.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune :  https://mezieres-lez-clery.fr

> Article de la République du Centre 

Danielle Coroleur

Ancienne maire de Mézières-Lez-Clery

“Résultat ? Une belle image de notre petite commune de moins de 1 000 h en pleine actualité de transition énergétique. En tant que maire [porteur du projet], je ressens une certaine fierté du travail accompli. Si le maire est convaincu que la transition énergétique doit se faire, il faut y aller !”. 

VAL DE LOUYRE ET CAUDEAU (24) : NICHOIRS ET MANGEOIRES POUR OISEAUX

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Le commune nouvelle Val de Louyre et Caudeau, dans le département de la Dordogne, est labellisée Notre village Terre d’avenir depuis 2017 et compte déjà deux hirondelles. Cette année, elle a obtenu les félicitations du jury pour toutes les initiatives de la commune au profit du développement durable.

Parmi ses nombreuses actions, la création de nichoirs et mangeoires pour oiseaux entre 2019 et 2020.

De novembre à mars, 6 nichoirs et mangeoires ont été installées sur la commune. Deux dans chaque bourg historique. Le traitement des espaces verts se fait sans pesticide depuis 2014. 

Les habitants de la commune s’apercevaient de la désertion des oiseaux dans les centres bourgs. En installant ces nichoirs, la commune espère voir revenir les espèces d’oiseaux.

Un nichoir a déjà dû être déplacé par qu’il était trop près des cyprès, alors que les oiseaux ne s’approchent pas des cyprès.

Les nichoirs et mangeoires ont été directement achetés à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Ils ont coûté 250 euros.

Les boules de graisse coûtent 120 euros par an et son aussi fournies par la LPO.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune : https://www.valdelouyre-et-caudeau.fr/

Philippe Ducène

Maire de val de Louyre et Caudeau

“Val de Louyre et Caudeau est un lieu privilégié où chacun a sa juste place ; c’est une terre d’avenir dans un environnement apaisé et sécurisé.”

WALLERS-EN-FAGNE (59) : RÉSEAU DE CHALEUR POUR LES BATIMENTS MUNICIPAUX

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Les différents bâtiments municipaux de la commune sont équipés d’un système de chaudières en cascade, alimenté par du bois déchiqueté provenant du bois des bocages des agriculteurs locaux.

Le maire de la commune, Bernard Navarre, a décidé en 2017 d’uniformiser les systèmes de chauffages des différents bâtiments municipaux, à savoir, les écoles primaire et maternelle, la mairie, la salle polyvalente et un logement de fonction. Certains de ces bâtiments fonctionnaient au gaz, d’autres à l’électrique et d’autres au fioul.

La commune a choisi de construire un bâtiment pour installer la chaufferie. Plutôt qu’une grosse chaudière, elle a décidé d’acheter 6 chaudières moyennes (70 kw) en cascade. Ces chaudières peuvent fonctionner seules ou simultanément. « Pendant les périodes tempérées, les chaudières tournent une par une », explique le maire. Quand l’une est en panne, il n’y a pas de coupure de chauffage. 

65 à 70% du coût de l’installation a été pris en charge par les subventions.

Les chaudières fonctionnent avec du bois déchiqueté, fourni par le bois des bocages des agriculteurs locaux. « Grace à ça, on a établi une liaison avec le monde paysan, sans intermédiaire ». 

Depuis l’installation de ces chaudières, « on constate 32% de coût en moins et beaucoup de simplicité parce qu’on a une chaufferie pilotable sur mon portable ».

Mais l’élu précise qu’il ne faut pas négliger les dépenses supplémentaires que ce genre d’installation peut engendrer, notamment pour l’isolation des bâtiments.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune : http://www.wallers-en-fagne.fr

> Découvrir la stratégie thermique du réseau de chaleur

> Article de Bio Energie International 


Bernard Navarre

Maire de la commune de Wallers-en-Fagne

« Avant de se lancer, il faut faire une étude thermique de ses bâtiments par un spécialiste ou par quelqu’un qui s’occupe d’une chaufferie déjà installée. »

TRAMAYES (71) : LA COMMUNE VISE L’AUTOSUFFISANCE

Image mise en avant - TRAMAYES - Panneaux solaires

La commune de Tramayes (71) a fait de nombreuses actions en faveur de la transition énergétique. Elle espère avoir suffisamment de panneaux solaires dans trois ans pour devenir complètement autonome.

Le maire, Michel Maya, a fait installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de la salle des fêtes du village. Les panneaux ont une puissance de 18 kw et produisent 20000 kwh par an. Avec ces capteurs, les bâtiments peuvent être considérés comme des bâtiments à énergie positive.

Cette installation a coûté 35 000 euros à la commune mais elle est autofinancée par la revente de l’énergie. En 14 ans, l’installation est rentabilisée. La commune a obtenu une garantie d’achat de l’énergie sur 20 ans. Elle aura donc 6 ans de bénéfices.

Le conseil municipal a choisi de poser également des panneaux photovoltaïques sur l’ombrière d’un parking, dans le cadre d’un aménagement de 10 logements dans l’ancienne gendarmerie. Les panneaux sont installés sur une surface de 200 m2 et produisent 40 000 kwh par an. Cette production équivaut à la consommation énergétique de l’immeuble.

L’installation a coûté 55 000 euros et sera autofinancée en 18 ans de revente d’énergie.

La commune a aussi le projet de faire une extension de la chaufferie. « Nous allons faire toute la toiture en panneaux photovoltaïques », confie le maire, Michel Maya. « La revente sur 20 ans va permettre de financer totalement la construction de ce nouveau bâtiment ».

Toutes ces installations permettent à la commune d’avoir des projets de construction ou de rénovation, tout en les finançant grâce aux revenus fournis par la revente d’électricité.

Bientôt, la commune sera libre de vendre elle-même de l’électricité à ses habitants. Le maire de Tramayes espère que sa commune aura suffisamment d’installations photovoltaïques d’ici 3 ans pour devenir complétement autonome énergétiquement.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune : http://www.tramayes.com

> Article de France Info : voir l’article

Michel Maya

Maire de la commune de Tramayes (71)

“Notre principal objectif est de produire dans la commune autant que ce que l’on consomme, sous forme d’énergies renouvelables.”

SENDETS (64) : MISE EN PLACE D’UNE CHAUDIÈRE À BOIS DÉCHIQUETÉ

Image mise en avant - SENDETS - Chaudière à bois déchiqueté

La commune de Sendets a fait installer une chaudière à bois déchiqueté pour alimenter les bâtiments communaux en eau chaude.

Le maire avait la volonté de récupérer plein de bois en train de pourrir ici et là et de récupérer toute cette énergie pour le bien commun, d’autant que le bois est une énergie durable et renouvelable à l’infini ou presque !

LES ÉTAPES DU PROJET

Il a tout d’abord fallu convaincre le conseil municipal ainsi que les habitants du village et au-delà. 

Pour cela, durant 2 années de suite, la commune a organisé un salon « bois branché ». 

Chacun pouvait venir comprendre et observer les moyens techniques, toutes les machines, petites et grosses, qui transforment un tronc d’arbre en énergie propre.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site de la commune https://sendets-64.fr/

Conseil de l’ancien maire, en charge du projet :

Michel Plissonneau

Ancien maire de la commune de Sendets (24)

“De la persistance et de la persévérance. Tout devient possible avec de la détermination.”

LA DÉMARCHE ÉTRIER : UN DISPOSITIF D’AIDES POUR LES COMMUNES RURALES ISOLÉES

Image mise en avant - LA DÉMARCHE ÉTRIER : Un dispositif d'aides pour les communes rurales isolées

Démarche ETRIER (Énergie, Transition, Rural, Idée, Envie, Rénovation) – Programme ACTEE

Le programme ACTEE porté par la FNCCR permet d’accompagner les collectivités dans leurs projets de rénovation énergétique de leur patrimoine tertiaire au travers de différents appels à projets spécifiques, en s’appuyant sur deux principes clés : la vision long terme des projets et la mutualisation des collectivités au sein de groupements pour assurer des synergies locales ambitieuses.

Il a été choisi de lancer une démarche spécifique d’accompagnement pour les communes rurales isolées, dépourvues de dynamiques de rénovation et de partenaires techniques locaux, et qui ambitionnent néanmoins de se lancer dans la rénovation énergétique de leurs bâtiments tertiaires.

La démarche ETRIER vise à pallier le manque de synergies dans certains territoires et assurer une massification des projets, quand bien même la mise en place de groupements de collectivités n’est pas réalisable. Elle permet aux communes justifiant de l’absence de capacité de mutualisation de bénéficier d’aides financières sur 4 axes d’action :

  • Études techniques
  • Assistance à Maîtrise d’Ouvrage
  • Outils et équipements de suivi
  • Maîtrise d’œuvre

Le programme ACTEE assure aussi un appui technique au travers des différentes productions (fiches techniques, modèles de cahiers de charges, MOOC) et de la cellule de soutien, permettant une assistance à ces communes ne disposant généralement pas d’ingénierie dédiée aux thématiques énergétiques. Dans une logique d’efficacité et de massification territoriale, la démarche ETRIER vise néanmoins une mutualisation à terme afin de formaliser de véritables dynamiques locales : une mutualisation jusqu’à 3 communes est ainsi valorisée, et les communes candidatant seules seront accompagnées vers des stratégies de mutualisation avant la fin de la démarche ETRIER.

Qui peut bénéficier de l’accompagnement ETRIER ?

Pour être considérée comme une commune rurale isolée, la collectivité doit pouvoir répondre aux différents critères :

• Avoir une population municipale DGF 2020 inférieure ou égale à 3 500 habitants ;

• Justifier d’une absence d’acteurs locaux permettant d’accompagner la commune dans ses projets : syndicat d’énergie porteur d’un service de Maîtrise de la demande d’énergie, Agence locale de l’énergie (ALEC) ou tout autre EPCI porteur d’un service de Conseil en Énergie Partagé (CEP) ou Économe de flux du programme ACTEE ;

• Ne pas être lauréate ou couverte par un territoire lauréat d’un des appels à projets du programme ACTEE portant sur des bâtiments communaux.

Pour en savoir plus, télécharger la plaquette de présentation :

Un webinaire pour tout comprendre 

L’AMRF, en partenariat avec la FNCCR, dispensera, dans le cadre de ces “Jeudis de la formation”, un webinaire didactique gratuit, exclusivement réservé à ses adhérents, le jeudi 6 janvier 2022 pour présenter le dispositif. Pour vous inscrire, merci d’envoyer un mail à : amrf@amrf.fr.

COURTONNE-LA-MEURDRAC (14) : UNE CANTINE 100% BIO

Image mise en avant - COURTONNE-LA-MEURDRAC - cantine 100% BIO

Lors de la crise de la vache folle, la commune a décidé d’introduire des aliments bio à la cantine scolaire. Le bio est monté progressivement jusqu’à arriver à 50% en 2017 et 100% en 2018.

Le passage de 50% à 100% a couté 40 centimes par repas. Avant le repas coutait 4.60 euros et 3.55 euros étaient facturés aux parents. 

Aujourd’hui, il coûte 5 euros, et la refacturation reste inchangée (toujours 3.55 euros).

Le plus difficile pour la commune était de trouver des fournisseurs locaux et bio capables de les approvisionner quotidiennement pour 80 repas.

Pour ce faire, ils ont sollicité un maraicher ainsi qu’un producteur de viande bovine situés à moins de 15 km, le reste est livré, soit par une plateforme normande de distribution de produits bio normands, soit par un grossiste traditionnel.

POUR ALLEZ PLUS LOIN : 

> Site de la commune

> Article France 3 Normandie

Eric Boisnard

Maire de la commune de Courtonne-la-Meurdrac (14)

“Les collectivités n’ont plus le droit aux pesticides sur la voie publique, alors pourquoi en mettrait-on dans les assiettes des enfants ?

COURTONNE-LA-MEURDRAC (14) : UNE CHAUFFERIE BOIS POUR ALIMENTER LES BÂTIMENTS MUNICIPAUX

Image mise en avant - COURTONNE-LA-MEURDRAC - Chaufferie bâtiments municipaux

Cinq bâtiments municipaux étaient chauffés au gaz avec deux chaudières. La partie école étant vétuste, il était urgent de changer tout le système. La commune en a profité pour passer à un système de chauffage alimenté avec du bois et ainsi arrêter l’énergie carbonée. La commune souhaite se fournir en bois chez des agriculteurs locaux.

La chaufferie bois sort de terre, entre la mairie, la salle des fêtes et l’école. | OUEST-FRANCE

QUELQUES CONSEILS AVANT DE SE LANCER 

“Il faut commencer tout de suite par une étude de la délégation de l’Ademe.

L’Ademe est de très bon conseil. Il faut aussi se rapprocher des groupements d’agriculteurs, notamment la CUMA (coopération d’utilisation de matériel agricole).

Dans notre département, il existe une CUMA Bois.” 

POUR ALLEZ PLUS LOIN : 

> Site de la commune

> Article de Ouest-France

Eric Boisnard

Maire de la commune de Courtonne-la-Meurdrac (14)

“Nous allons passer d’une énergie carbonée à une énergie durable. Elle sera alimentée par trois agriculteurs du secteur, avec la taille des haies.

CRUZILLES-LES-MEPILLAT (01) : DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES SUR LE TOIT DE L’EGLISE

Image mise en avant - CRUZILLES-LES-MEPILLAT - Panneaux sur le toit de l'église

Pour remplacer la toiture défectueuse de l’église, une solution de transition énergétique a été envisagée par la commune.

Au total, 130 m² de tuiles photovoltaïques recouvrent le versant sud de la toiture, conférant un aspect compatible avec le clocher couvert en ardoises.

LES ÉTAPES DU PROJET 

1. Etude de faisabilité technique (surface, exposition au soleil…) et en particulier calepinage du toit pour répondre à des exigences esthétiques. Etudes financières relatives au coût du projet et au retour d’investissement en fonction du prix de rachat de l’énergie. Discussion avec les autorités religieuses.

2. En parallèle discussion avec le conseil municipal : information de la population (l’église est un lieu sensible, problématique de fin de vie des panneaux, de l’entretien etc.)

3. Marchés Contrat EDF

4. Installation

POUR ALLER PLUS LOIN : 

> Site de la commune

> Article de La Voix de l’Ain

Dominique Boyer

Maire de la commune de Cruzilles-lès-Mépillat (01)

“Au début, les habitants étaient sceptiques, mais quand les travaux se sont achevés, ils ont été agréablement surpris par le résultat.”