CRÉATION DE L’AMR13

Ce vendredi 2 février 2024, l’Association des maires ruraux des Bouches du Rhône a été créée à la Barben. Elle est présidée par Franck Santos, maire de la Barben. La création fait suite à l’Assemblée générale ce vendredi en présence de Michel Fournier, Président de l’AMRF, et de ses collègues, Michel Gros, Président des maires ruraux du Var, Marc Beynet, Président des maires ruraux des Hautes Alpes et Robert Tchobdrenovitch, Président des maires ruraux du Vaucluse.

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DÉMOCRATIE : CRÉATION DE L’ASSOCIATION DES MAIRES RURAUX DES BOUCHES DU RHÔNE

Vendredi 2 février 2024, l’Association des maires ruraux des Bouches du Rhône a été créée à la Barben. Elle intègre le réseau des fédérations de l’Association des maires ruraux de France.

Cette association dont l’objet est de défendre et représenter les maires ruraux dans le département, de promouvoir une ruralité dynamique et ambitieuse, sera présidée par Franck Santos, maire de la Barben. La création fait suite à l’Assemblée générale ce vendredi en présence de Michel Fournier, Président de l’AMRF, et de ses collègues, Michel Gros, Président des maires ruraux du Var, Marc Beynet, Président des maires ruraux des Hautes Alpes et Robert Tchobdrenovitch, Président des maires ruraux du Vaucluse.

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36000 COMMUNES – FÉVRIER 2024

LE JOURNAL DES MAIRES RURAUX

Mensuel de 24 pages, 36 000 Communes entend aider les maires ruraux à se tenir informés de l’actualité nationale en leur apportant une information précise et ciblée. Fidèle aux valeurs d’indépendance de l’AMRF, ce journal porte un regard critique sur l’actualité. Il a vocation à donner aux maires ruraux les outils pour influer sur les décisions qui concernent la ruralité.

Le journal est aussi un lieu d’échanges, rendant compte des actions menées par les maires ruraux dans leur commune ou dans leurs associations départementales. Tiré à plus de 15 000 exemplaires, il est adressé aux adhérents de l’AMRF ainsi qu’à tous les parlementaires, les Conseils généraux et les Conseils régionaux.

N°412 – Et que vive la Culture !


ÉDITO

Michel Fournier,

président de l’AMRF

À peine arrivée, la nouvelle ministre de la Culture parle de ruralité culturelle.

Que peut-on attendre de cette annonce ?

Premièrement que les regards parisiens s’obligent à « loucher » sur nos territoires !

Deuxièmement, que les ruraux, intermittents des finances publiques, prennent en main les nouvelles potentialités offertes.

Et troisièmement que la confiance en leur créativité et la qualité de leur prestation rayonne au plus profond de nos ruralités.

Si l’agriculture doit nourrir le corps, la culture doit nourrir l’âme et l‘esprit. Être ouvert dans sa tête, c’est être mieux et bien dans son corps.

Au moment où les doutes et les colères envahissent nos territoires, et en particulier l’agriculture, la culture peut être un fusible nécessaire et bienvenu pour une détermination nouvelle à poser les incohérences de notre société consumériste de l’immédiat.

Faire en sorte de mieux éclairer les 33 % de la population qui vit dans nos espaces est une ambition que les maires ruraux ne peuvent qu’applaudir.

En confiance et prudence, car les mauvaises pratiques ont souvent la vie dure !

La culture ne doit pas avoir de frontière, qu’elle soit locale, nationale ou mondiale.

Et que vive la Culture !

VALLEROY (52) RÉHABILITE SON ÉTANG POUR LA BIODIVERSITÉ

Commune : Valleroy
Département : Haute-Marne
Code commune : 52 503
Population : 25 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Environnement

Résumé du projet : Réhabilitation d’un étang de biodiversité en y intégrant une réserve incendie.

Contexte : William Joffrain, maire de Valleroy, est engagé dans la transition écologique depuis son premier mandat. Après plusieurs projets en faveur de la biodiversité, il a décidé de se lancer dans la réhabilitation de l’étang sur sa commune.

Objectifs : Créer une réserve incendie pour les pompiers, préserver la biodiversité, et créer des installations de loisirs.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Dès son élection pour un 3ème mandat en 2020, William Joffrain a questionné les conseillers municipaux sur les projets qu’ils souhaitaient mettre en place dans sa commune de 25 habitants. L’idée de réhabilitation de l’étang a été mise en avant et a conquis tout le monde. La mairie a fait appel à un agent de développement pour l’accompagner sur les différentes idées.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 2 ans

Coût financier :
55 000 euros

Ingénierie : Mairie de Valleroy

Cofinancement : DETR – 27 500 euros
Conseil départemental – 5 500 euros
GIP Haute-Marne – 11 000 euros

Partenaires mobilisés : État, Département, Groupement d’Intérêt Public Haute-Marne

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Renforcement de la défense incendie, préservation d’espèces locales et création d’un lieu de loisirs pour les habitants.

Difficultés rencontrées : Recrutement de l’agent de développement et ampleur des déclarations à effectuer, car l’étang n’existait pas administrativement. Obtenir des devis des entreprises débordées.

CONTACT

Nom du maire : William JOFFRAIN

Téléphone mairie : 03 25 88 75 70

Adresse e-mail mairie : mairie.valleroy@gmail.com

Le conseil du Maire :

« Il faut penser aux projets réalisables pour favoriser le cadre de vie. L’aide de l’agent de développement a été très précieuse. Il faut faire appel à des personnes pour faire des diagnostics techniques. L’ingénierie est cruciale pour un projet, et pas uniquement pour les subventions.  »

« Le projet aurait pu s’arrêter dès le début », affirme William Joffrain, maire de la petite commune de Valleroy en Haute-Marne. En effet, la réhabilitation de l’étang situé sur son territoire n’était pas gagnée d’avance.

Malgré l’engagement sans faille du maire, un problème administratif relativement surprenant a failli mettre en péril le projet avant même sa naissance. « L’étang n’existe pas administrativement, il n’y a pas de déclaration officielle en préfecture. Heureusement, l’agent de développement a réussi à retrouver un très vieux document de la Caisse des dépôts où l’on peut lire dans les petites lignes que l’État laisse la propriété de l’étang à la commune » décrit William Joffrain.

Après cette découverte et le précieux papier trouvé, la mairie a enfin réussi à se lancer dans le projet. Débuté fin 2020, la réhabilitation de l’étang vient tout juste de s’achever. C’est une initiative aux multiples bienfaits pour la commune : renforcement de la défense incendie pour les pompiers, préservation de la biodiversité et création d’un espace de loisirs avec une table de pique-nique. Le maire ne s’en cache pas et donne un conseil précieux à ses confrères : « on a présenté ce projet comme une initiative nécessaire au renforcement de la défense incendie car c’est d’utilité publique et ça nous a permis d’avoir beaucoup de subventions. » En effet, la commune a réussi à obtenir 80% d’aides pour l’étang et son chemin qui doit être accessible aux pompiers.

Le recrutement d’un agent de développement

Lorsqu’on lui demande de souligner les difficultés du projet, William Joffrain pense tout de suite au recrutement de l’agent de développement dont la gestion administrative a été très compliquée à gérer. « On est une petite commune, on a mis 3 mois pour faire un contrat de travail à temps partiel car il n’y a pas de service des ressources humaines à Valleroy. Un accompagnement nous aurait bien aidé » souligne le maire.

Un projet au service de tous les habitants de la commune

Engagé dans la transition écologique depuis son premier mandat en 2008, William Joffrain met l’environnement au cœur de ses préoccupations. Après s’être consacré à la gestion et au traitement de l’eau pour les habitants “humains” de sa commune, le maire s’intéresse au bien-être des habitants à “pâtes, ailes et nageoires” qui nécessitent une protection. Pour son projet d’étang, la Ligue des Oiseaux a posé un premier diagnostic. « L’étang nous semblait mort, on ne savait pas comment s’y prendre pour le nettoyer. Les spécialistes nous ont transmis des préconisations indispensables pour favoriser la biodiversité, comme par exemple la nécessité de retirer des arbres car l’étang était beaucoup trop ombragé pour la faune et la flore » explique le maire.

Aujourd’hui, le projet est pratiquement terminé. « Il ne reste que quelques détails à régler comme la mise en place d’une signalétique », précise William Joffrain.

La biodiversité est complètement revenue : amphibiens, poissons, libellules, plantes aquatiques… Toutes ces espèces cohabitent désormais dans ce nouveau lieu accessible aux habitants heureux de retrouver leur étang comme espace de loisirs et de pêche mais aussi de biodiversité.

De la biodiversité dans chaque projet

Ce projet révèle une grande partie de l’engagement de William Joffrain pour l’environnement. Pour lui, placer la biodiversité dans chaque projet doit devenir un réflexe pour les élus.

« On a tendance à se fixer sur un seul volet dans la création d’un projet mais c’est très dommage. Dans tous les projets il y a un moyen de penser différemment, de ne pas choisir le plus rentable mais d’ajouter un volet écologique qui n’est pas forcément le plus cher mais qui est plus intéressant et qui améliore le cadre de vie » déclare le maire.

Le prochain projet de Valleroy est la création d’un sentier pédagogique sur l’eau et la forêt. Un nouveau moyen pour le maire de démontrer qu’en effet, tous ses projets ont une vocation immuable : protéger la biodiversité.

PAYSANS ET MOBILISATION AGRICOLE : LES MAIRES RURAUX POUR UNE AGRICULTURE DYNAMISANT LA RURALITÉ

L’Association des maires ruraux dialogue et soutient depuis longtemps le monde agricole à travers l’action quotidienne de ses élus qui sont aux côtés et aux services des agriculteurs. Ces paysans sont une partie importante de la dynamique de leur Commune quand ils ne participent pas eux-mêmes à la vie de nos conseils municipaux. 

La richesse de notre pays est aussi son espace : 88 % de notre métropole. Les agriculteurs en sont en grande partie les gestionnaires, pour la collectivité dans son ensemble. C’est pourquoi l’AMRF depuis de nombreuses années demande la reconnaissance de l’espace dans la constitution, la prise en compte de la notion de surface et celle des « aménités » qui en découlent.

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GURGY (89) A MIS EN PLACE UN ESPACE CULTUREL ET UNE RÉSIDENCE D’ARTISTES

Commune : Gurcy
Département : Yonne
Code commune : 89 198
Population : 1 700 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Culture

Résumé du projet : Création d’un espace culturel et d’une résidence d’artistes.

Contexte : Un bâtiment datant de 1845 accueillait à l’époque une école élémentaire puis deux médecins et une cantine. En 2006, un incendie a ravagé tout le corps du bâtiment. Des travaux de restauration ont débuté en 2011. Jean-Luc Liverneaux, actuel maire et adjoint à la communication à ce moment-là, a souhaité réhabiliter le rez-de-chaussée du lieu en un espace culturel. Peu d’expositions avaient lieu sur le territoire et l’élu ne souhaitait pas dédier la salle uniquement aux activités associatives.

Objectifs : Créer un lieu culturel avec des expositions régulières pour favoriser l’accès à la culture.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Les expositions ont débuté en 2012 avec des présentations simples puis à partir de 2013 la commune a contracté plusieurs partenariats avec des artistes. En 2018, Gurgy est devenue la première commune rurale de l’Yonne à avoir mis en place une résidence d’artistes. Chaque année au mois d’août, la salle devient l’atelier d’un artiste pendant trois semaines. Une chargée de projet recrutée par la mairie s’occupe de la programmation.

Année de réalisation : 2012

Durée de réalisation du projet : 1 an

Coût financier :
Communication – 3 500 euros/an
Des conventions sont signées avec la FRAC pour financer les artistes.

Ingénierie : Mairie de Gurgy

Partenaires mobilisés : Le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) de Bourgogne, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Bourgogne Franche-Comté, le Conseil départemental et des partenaires privés.

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Le programme est bien chargé, des artistes du territoire mais aussi de la France entière viennent pour exposer leurs œuvres. L’espace culturel attire beaucoup : 7 000 visiteurs s’y sont rendus entre 2017 et 2021.

Difficultés rencontrées : Convaincre les élus de la pertinence d’un tel lieu pour la commune et trouver des partenaires pour accompagner financièrement le projet.

CONTACT

Nom du maire : Jean-Luc LIVERNEAUX

Téléphone mairie : 04 68 69 20 39

Adresse e-mail mairie : mairie.de.chalabre@wanadoo.fr

Site internet de la commune : http://www.chalabre.fr

Le conseil du Maire :

« Construire un espace culturel doit venir de la volonté des élus, il faut se faire un réseau d’artistes et de connaissances. Dès qu’il y avait des expositions sur le territoire, je prenais ma voiture pour y aller et prendre les cartes des artistes. Il faut être opiniâtre, ne pas hésiter à faire des partenariats avec des structures et des artistes. »

> En savoir plus sur l’Espace Culturel de Gurcy

« On accueille des artistes qu’on ne voit pas partout, on a réussi à trouver notre propre raison d’être », affirme Jean-Luc Liverneaux, maire de la commune de Gurgy. Depuis 2012, l’espace culturel du village accueille une dizaine d’artistes chaque année pour favoriser l’accès à la culture sur le territoire.

Sculpteurs, peintres, plasticiens, et autres, viennent à tour de rôle dans cet espace de 70 m2 pour présenter leurs œuvres, réaliser un projet artistique et parfois animer des ateliers avec les enfants de l’école communale.

Réussir à convaincre les élus

« Le plus difficile dans ce projet a été de convaincre les élus », soupire le maire. En effet, l’histoire du bâtiment sur deux étages est un peu chaotique. L’élu raconte qu’en 1845, l’édifice accueillait deux écoles pour filles et pour garçons. Ensuite, les changements législatifs ont permis aux écoles de se réunir pour former une école élémentaire mixte. En 1982, le bâtiment avait sensiblement la même allure qu’actuellement. Ce sont deux médecins et une cantine qui l’occupaient.

« En 2012, on a commencé par des expositions assez simples puis dès 2013 on a commencé à conclure des partenariats avec des artistes et différents partenaires », explique le maire. Gurgy est la première commune à avoir obtenu un partenariat avec le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) de Bourgogne. Ainsi, la FRAC sélectionne un artiste en émergence chaque année qui vient exposer ses œuvres au sein de l’espace culturel de Gurgy.

« Nous avons régulièrement des aides de la DRAC pour faire nos expositions », explique Jean-Luc Liverneaux. Après s’être occupé seul de la communication pendant plusieurs années, l’élu a réussi à avoir une personne à ses côtés pour l’aider à gérer l’établissement. La mairie a embauché une chargée de projet qui s’occupe désormais du programme de la salle.

Entre 2018 et 2019, l’élu a décidé d’aller encore plus loin en créant une résidence d’artistes. « Nous avons été la première commune rurale de l’Yonne à mettre en place une résidence d’artistes », affirme fièrement le maire.

Chaque année au mois d’août, un artiste occupe l’espace et monte son projet. En 2022, l’artiste plasticienne Lise Fournier a conçu une œuvre pérenne au bord de la rivière de l’Yonne. L’artiste a pris des photographies qu’elle a retravaillées et imprimées sur de l’aluminium au format lunaire. Chaque sculpture est installée à l’endroit précis où la photo a été prise.

Un bel investissement

C’est un projet rentable pour la commune puisque le maire explique que cette résidence « permet d’avoir une belle réserve qui équilibre le budget. » La mairie se charge de financer la communication des artistes pour la somme de 3 500 euros par an en moyenne, « on leur fournit les affiches, les bâches, les kakémonos et autres, tout ce dont ils ont besoin pour attirer. »

Concernant les vernissages, la mairie a réussi à trouver un compromis avec un producteur local de vin qui fournit six bouteilles gratuitement en échange de sa promotion lors de l’événement.

Ce lieu haut en couleurs a récemment reçu Dominique Faure, secrétaire d’État chargée de la cohésion des territoires et de la ruralité, pour lui faire découvrir toutes ses fonctions. « Lors de l’assemblée générale de l’AMR89, nous avions un créneau d’une heure pour faire visiter quelques communes à Dominique Faure. Elle est entrée dans l’espace culturel et a pu constater que c’est un vrai lieu de vie ! », conclut le maire.

SAINT-POINT (71) INSTALLE DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES SUR SON HANGAR

Commune : Saint-Point
Département : Saône-et-Loire
Code commune : 71 470
Population : 400 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition écologique

Résumé du projet : Installation de panneaux photovoltaïques sur le toit du hangar communal

Contexte : Les conseillers municipaux, notamment la première adjointe très engagée en faveur de l’environnement, ont soumis leur volonté au maire d’installer des panneaux photovoltaïques dans la commune pour couvrir les besoins d’électricité des bâtiments communaux. Conscient que le mix-énergétique de sa commune est un vrai enjeu d’avenir, le maire accepte le projet. Il est décidé que 500 m2 de panneaux seront installés sur le toit du hangar appartenant à la municipalité.

Objectifs : Répondre aux besoins d’électricité de la population, s’engager dans la transition écologique.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Toute l’équipe municipale est très engagée dans le projet. Après plusieurs études de faisabilité et de rentabilité, tous les feux étaient au vert. Mais le hangar se trouvant dans le périmètre des 500 mètres du château Lamartine classé au titre des Monuments Historiques, la commune s’est retrouvée dans une situation complexe. Après 1 an et demi de procédure, Saint-Point a convaincu l’État. Les panneaux seront installés pour septembre 2023 et opérationnels en janvier 2014.

Année de réalisation : 2023

Durée de réalisation du projet : 2 ans

Coût financier : 50 000 euros

Ingénierie : Mairie de Saint-Point

Cofinancement : DETR, Appel à projet du département

Partenaires mobilisés : État, Département

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Autoconsommation collective d’électricité dans un rayon de 1 kilomètre, production d’électricité pour les bâtiments communaux qui s’étendra sûrement à l’avenir au camping et au lac de Saint-Point.

Difficultés rencontrées : Les panneaux se situent dans un rayon de 500 mètres du château Lamartine classé au titre des Monuments Historiques.

CONTACT

Nom du maire : Pierre-Yves QUELIN

Téléphone mairie : 03 85 50 54 84

Adresse e-mail mairie : mairie@saintpoint.fr

Site internet de la commune : https://www.saintpoint.fr/

Le conseil du Maire :

« On a plus le choix de s’engager dans les énergies renouvelables, la demande d’énergie va augmenter. Je conseille l’installation de panneaux photovoltaïques car de toutes les manières de produire de l’électricité cela reste la mieux adaptée malgré ses défauts. Il faut s’accrocher au niveau administratif mais c’est faisable. »

L’équilibre fragile entre transition écologique et préservation du patrimoine n’est pas nouveau, mais les exemples sur le terrain se multiplient. À Saint-Point, la détermination du maire et de son équipe a permis de faire valoir l’avenir énergétique de la commune.

Village de 400 habitants, Saint-Point est concentré sur des bâtiments situés à quelques centaines de mètres les uns des autres : l’église, la mairie, la salle des fêtes, l’école, le camping municipal, le lac, le hangar et le château Lamartine classé au titre des Monuments Historiques. Dès lors, installer des panneaux solaires sur un hangar situé dans les 500 mètres du château de Lamartine, c’était loin d’être gagné.

Arrivé à la tête de la commune en 2021 à la suite de la démission de l’ancienne maire, Pierre-Yves Quelin a tout fait pour répondre au mieux aux attentes de son équipe. Très attachés à l’environnement, les conseillers municipaux ont souhaité que Saint-Point se lance dans l’installation de panneaux photovoltaïques. « Le conseil municipal a évolué, ce n’est plus la même chose que lorsque mon grand-père était maire, ce ne sont plus des agriculteurs ou des natifs. Les préoccupations ne sont plus les mêmes. Aujourd’hui beaucoup d’élus et d’habitants travaillent en ville mais viennent habiter à Saint-point pour avoir leur bouffée d’air frais donc ils font tout pour avoir un bon cadre de vie », explique le maire.

Tous les feux techniques au vert

En 2020, les premières bases étaient lancées. Les études de faisabilité et de rentabilités ont démontré que le projet était une vraie opportunité pour la commune : pas de travaux à réaliser au niveau du bâtiment grâce à l’existence d’une solide charpente en bois et en métal, et la présence d’un transformateur ENEDIS qui se situe juste à quelques mètres du hangar.

Le plan de financement est rodé depuis trois ans : l’État et le Département ont accordé leurs subventions et la commune doit apporter environ 13 000 euros de fonds propres sur un budget de 50 000 euros.

Le combat administratif de Saint-Point

Situé dans un périmètre de 500 mètres autour du château de Lamartine, la commune ne pouvait commencer les travaux sans l’avis de l’ABF. Mais le résultat est sans appel : refus catégorique car les panneaux solaires sembleraient être visibles du site historique, gênants alors la vue sur le paysage environnant.

Coup de frein incompréhensible pour le maire, « je vous assure qu’on ne peut pas voir les panneaux du château, ils sont situés en contre-bas par rapport au monument et de grands arbres les cachent. » Malgré un rendez-vous précipité avec le préfet du département, Pierre-Yves Quelin n’a pas pu obtenir gain de cause. « La décision des Monuments Historiques vient de Paris, ce n’est pas de la compétence du préfet. Il n’a rien pu faire », explique le maire. Une décision d’autant plus difficile à accepter pour la commune qui a reçu un courrier de la préfecture quelques mois plus tôt l’invitant à agir davantage en faveur de la transition énergétique.

Contradiction que Pierre-Yves Quelin n’a pas hésité à démontrer devant le juge de première instance lorsque la commune l’a saisi pour contester la décision de l’ABF. Grâce à des images de drones, un dossier de preuves bien ficelé et une conviction sans faille du maire sur les bienfaits de ce projet pour Saint-Point, la justice a fini par donner son feu vert. « Je suis conscient que nous avons un monument historique qu’il faut absolument préserver mais ce n’est pas une raison pour mettre le village sous cloche. C’est notre avenir qui est en jeu », affirme le maire.

Défi relevé : répondre aux besoins d’énergie avec du renouvelable

Ce sont ainsi 500 m2 de panneaux solaires qui seront installés sur le toit du hangar communal au cours du mois de septembre pour une production d’électricité effective à partir de janvier 2024. Cette électricité alimentera la mairie, l’école, la salle des fêtes, le hangar et peut-être même le camping municipal dans quelques années. « Étant donné que l’école n’a pas besoin d’électricité juillet-août alors que c’est le moment où le camping en a le plus besoin avec l’arrivée des touristes, on réfléchit à un basculement de la production lors de cette période », explique le maire.

FESTIVITÉS POPULAIRES ET CULTURELLES : JOUONS GAGNANTS AVEC LES JEUX OLYMPIQUES 2024 !

L’Association des Maires Ruraux de France est signataire de l’alerte du collectif de défense des festivités populaires et culturelles de France, qui exprime sa plus vive inquiétude devant une recrudescence des interdictions par certains préfets, d’événements festifs et culturels programmés entre juin et septembre 2024.

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MONTRICHARD VAL DE CHER (41) A MIS EN PLACE DES APÉROS-QUARTIERS

Commune : Montrichard Val de Cher
Département : Loir-et-Cher
Code commune : 41 151
Population : 3 700 habitants

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

Résumé du projet : Organisation d’apéros-quartiers

Contexte : En 2016, la commune nouvelle de Montrichard Val de Cher a vu le jour et Damien Henault est devenu maire en 2017. Il a souhaité mettre en place un projet pour rassembler les administrés. De mai jusqu’à début juillet puis en septembre, le maire et ses conseillers municipaux organisent des apéros dans les neuf quartiers de la commune depuis 2018.

Objectifs : Rencontrer tous les administrés et connaître leurs demandes et priorités.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Les élus effectuent un boîtage dans chaque quartier pour annoncer la réunion. Pendant l’événement, le maire, les adjoints et les membres du conseil municipal présents commencent par présenter leurs idées avec un micro portatif. Ensuite, les habitants peuvent librement poser leurs questions aux élus qui y répondent directement. Ils partagent ensuite un moment convivial autour d’un verre.

Année de réalisation : 2018

Durée de réalisation du projet : Quelques semaines

Coût financier : 100 euros par réunion

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats : Les apéros-quartiers ont permis aux élus de connaître les questions et priorités des administrés, comme la sécurité qui est la problématique numéro une relevée dans tous les quartiers. Les élus ont aussi pu rencontrer des administrés qu’ils n’avaient jamais vu en mairie.

Difficultés rencontrées : Les administrés ont tendance à vouloir que leur intérêt personnel soit satisfait alors que la mairie doit servir l’intérêt général et leurs exigences sont croissantes.

CONTACT

Nom du maire : Damien HENAULT

Téléphone mairie : 02 54 71 66 34

Adresse e-mail mairie : info@montrichardvaldecher.fr

Site internet de la commune : http://www.montrichardvaldecher.fr

Le conseil du Maire :

« Il faut faire un test dans un ou deux quartiers pour voir ce que ça donne. Ce genre d’événement permet de rencontrer des administrés qui ne viendraient pas dans une salle de réunion, ça permet d’avoir plus de monde. Ils sont contents de voir des élus chez eux. »

Arrivé à la tête de la commune nouvelle de Montrichard Val de Loire après le départ de son collègue pour les sénatoriales en 2017, Damien Henault souhaitait mettre en place un projet qui puisse rassembler ses administrés et créer un lien de proximité avec les élus.

Conscient qu’aller à la rencontre des habitants n’est pas toujours simple pour les élus, le nouveau maire de nature avenante était tout de même persuadé que des apéros-quartiers permettraient à l’équipe municipale d’échanger avec les administrés et de créer un moment de convivialité.

9 réunions annuelles pour les 9 quartiers de la commune

« Nous allons dans les neuf quartiers de la commune pour que les gens ne fassent pas trop de marche pour venir », indique Damien Henault. De mai jusqu’à début juillet puis en septembre, les élus font du boîtage pour annoncer à leurs administrés la tenue prochaine d’un “apéro-quartier”.

Pendant les vingt premières minutes de la soirée, le conseil municipal présente ses projets aux habitants présents. « Avec un micro portatif, on explique ce qu’on a mis en place dans le quartier, nos idées, puis on passe aux questions-réponses », explique le maire.

Les questions pratiques du quotidien s’enchaînent. « Vous avez réduit l’éclairage public qui s’éteint désormais à 22h mais ça pose problème au niveau de la sécurité, ça pénalise le quartier », affirme un administré. Prenant en compte les remarques des administrés, le maire a déclaré que les lampadaires seront allumés jusqu’à 23h à partir de la rentrée de septembre.

Discuter avec des élus dans un contexte convivial

Les élus et les administrés se retrouvent ensuite autour d’un verre pour continuer d’échanger et évoquer des problématiques parfois plus personnelles. « Est-ce que vous allez continuer d’aider l’association dans laquelle mon fils fait du sport ? », s’interroge par exemple un administré.

Au plus proche des citoyens, les élus écoutent leurs besoins du quotidien mais également leurs propositions. « On a fait un condensé de toutes les questions secteur par secteur et on a fait une tendance générale. Le point numéro 1 dans tous les quartiers est la sécurité routière. Certains nous ont donc demandé de mettre en place des chicanes, des ralentisseurs ou des radars pédagogiques pour limiter la vitesse », indique Damien Henault.

Les habitants ont été ravis de la reprise des réunions après la crise du COVID-19. « On n’a jamais eu tant besoin de proximité et de liens », affirme le maire. Grâce à ce format de réunion atypique, les administrés sont moins timides et osent participer. « On est aux portes d’entrée des gens, ils ne viendraient pas si c’était dans une salle de réunion. On a plus de monde. »

De la proximité en direct

Cette initiative permet de créer de la proximité avec les administrés. Mais le maire reconnaît qu’elle entraîne aussi quelques contraintes pour les élus, « il n’y a rien de formel donc parfois on entend des choses pas forcément très agréables. Il faut aussi raisonner les habitants et leur expliquer que notre budget est contraint, on ne peut pas tout faire tout de suite. Cependant, quand on dit la vérité, certains ronchonnent mais comprennent. » Le maire explique également que « l’exigence des administrés est de plus en plus importante car ils voient qu’on a répondu à leur première demande. »

En 2017, les « apéros-quartiers » étaient une initiative venue des élus. Mais aujourd’hui, les administrés sont demandeurs. « Ils sont contents de voir les élus chez eux une fois par an, c’est un événement attendu », conclut le maire.