L’Association des maires ruraux de France dénonce avec vigueur la proposition du rapport de la commission d’enquête du Sénat sur les agences, préconisant de supprimer l’Agence nationale de la cohésion de territoires (ANCT). Pour les Maires ruraux, cette recommandation est déconcertante et malvenue. Plutôt que de fragiliser les dispositifs existants, les élus ont besoin de continuité, à l’image du programme Villages d’avenir, dont le Premier Ministre a rappelé la pertinence lors du dernier Comité interministériel aux ruralités dans les Vosges le 20 juin.
Dans ce nouvel épisode du podcast Les Nouvelles filles de la Campagne réalisé en partenarita avec l’AMRF, Cécyl – maire du petit village de Saint Quentin sur Indrois (37), ancienne urbaine, mère de famille, référente ERRE, formée pour accueillir la parole des victimes de violences intrafamilialles raconte avec sensibilité ce que signifie être une femme en ruralité aujourd’hui : la polyvalence, la solitude parfois, l’engagement constant… mais aussi la puissance du lien et la place qu’on se construit, pas à pas.
Elle parle d’enfance, de violences invisibles, de ruralité, et de cette responsabilité immense lorsqu’on devient un repère dans un territoire isolé.
Commune : Le Fossat Département : Ariège (Occitanie) Code commune : 09124 Population : 1060 habitants Superficie : 1440 Ha
DESCRIPTION DU PROJET
Thème : Environnement
Résumé du projet : Organisation d’un escape game pour faire face aux crises climatiques
Contexte : Pour sensibiliser à la gestion de crise et aux dispositifs de ressources informationnels concernant les catastrophes climatiques, un collectif citoyen a rassemblé plusieurs participants autour d’un escape game ludique, le temps d’un week-end.
Objectifs : Sensibiliser maires et citoyens à la culture du risque et renforcer la résilience des territoires
LE PROJET EN DÉTAIL
Déroulement : du 26 au 27 avril 2025
Année de réalisation : 2025
Durée de réalisation du projet : 1 mois
Coût financier : 15 000 euros
Ingénierie : Géorésilience
Cofinancement (prévu) : aucun
Partenaires mobilisés(prévus) : aucun
POUR ALLER PLUS LOIN
Résultats attendus : Sensibiliser aux risques climatiques et informer sur les ressources accessibles publiquement tels que le DICRIM et la Réserve communale de sécurité civile
Difficultés rencontrées : Le risque est un sujet qui peut faire peur aux élus et il était nécessaire de rendre l’évènement ludique et facilement appréhendable pour les participants.
« Même quand la commune n’a pas l’obligation d’avoir un PCS, il faut apprendre à se pencher sur ces problèmes de sécurité. Ce genre de projets participatifs aident les élus à comprendre qu’ils ne doivent pas tout faire tout seuls. »
En Ariège (09), un escape game permet de sensibiliser aux risques climatiques majeurs
En avril 2025, une initiative originale a rassemblé élus et habitants en Ariège autour d’un escape game organisé par la société Géorésilience, qui aide les élus des communes rurales à la gestion des risques majeurs. L’objectif : sensibiliser à la gestion de crise à travers une simulation des tempêtes et de leurs impacts. Coupures d’électricité, rupture des télécommunications, inondations, pollution de l’eau potable, sont autant de risques auxquels les communes sont aujourd’hui de plus en plus exposées.
Le week-end s’est déroulé en deux temps. Le samedi, une première session a d’abord permis d’aborder les effets des tempêtes à travers une exposition participative. Des dessins retraçant les événements météorologiques marquants depuis 1982 ont été présentés aux participants, puis huit intervenants ont pris la parole pour expliquer leur impact. Un théâtre forum a ensuite permis au groupe de réagir et d’échanger sur les responsabilités collectives en cas de crise.
Le dimanche, un escape game de trois heures a mis en conditions les participants face à une situation de tempête réaliste. Ces derniers ont été confrontés à des problématiques concrètes : alimentation, énergie, télécommunications, accès aux secours, relogement d’urgence, prise en charge des personnes vulnérables… L’approche ludique a notamment permis de rendre accessible le sujet des catastrophes climatiques, souvent perçu comme anxiogène. Le ton y était volontairement léger et plutôt axé sur l’inclusivité et la participation active des citoyens présents. L’objectif étant de faire prendre conscience du rôle de chacun et d’inciter à l’engagement. « Parfois, les personnes ressources ne sont pas celles auxquelles on s’attend. Cela peut être la coiffeuse, qui possède des matelas gonflables et des chiens qui savent nager ou encore le buraliste, qui connaît les contacts de tout le monde », souligne Marie-Cécile Rivière, présidente de l’AMR 09.
Ce projet participatif, réalisé après la sollicitation du collectif citoyen Ariégeois Les 109 en Action, s’inscrit dans un contexte réglementaire renforcé. Depuis février 2025, de nombreuses communes ont l’obligation d’élaborer un Plan Communal de Sauvegarde (PCS). Malgré la volonté de certains élus d’organiser des formations PCS et se doter de cabinets de conseil dédiés, beaucoup peinent encore à passer à l’acte. « Jusqu’en 2023, la plupart n’avaient pas de PCS obligatoire », rappelle Marie-Cécile Rivière.
Géoresilience expérimente depuis plusieurs années des projets pour sensibiliser maires et citoyens à la culture du risque et renforcer la résilience des territoires. Des dispositifs tels que la réserve communale de sécurité civile et le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM), accessibles à tous, permettent notamment de développer la conscience et l’engagement sur les sujets de crises majeures. « La plupart des élus ont déjà trop de charge mentale pour pouvoir informer leur population au sujet de ces ressources. » rappellent Alexandre Boisson et Marjolaine Gaudard, cofondateurs de Géoresilience. Ils ajoutent : « Les citoyens sont très peu informés en cas de crise, et les élus pensent encore qu’ils pourront toujours compter sur la solidarité locale, mais c’est faux. Il est important de leur faire comprendre qu’ils auront besoin du soutien de leur commune pour faire face. ».
« Ces projets participatifs aident les élus à comprendre qu’ils ne doivent pas tout faire tout seuls, mais ce sont des pratiques qui ne sont pas encore entrées dans les mœurs », estime Marie-Cécile Rivière. « Même quand on n’a pas l’obligation d’avoir un PCS, il faut avoir des formations pour se pencher sur ces problèmes de sécurité ».
Ce type d’initiative constitue une porte d’entrée vers une culture partagée du risque : « Ça m’a donné envie de m’intéresser d’un peu plus près à ce sujet et d’inviter les communes adhérentes à se pencher sur ce genre de projet plus inclusif. » conclut la présidente de l’AMR 09.
Signature d’une convention entre l’AMRF et le ministère de l’Éducation nationale
L’Association des maires ruraux de France a signé dans le cadre du Comité interministériel aux ruralités un protocole d’accord avec le ministère de l’Éducation nationale et le ministère en charge de la ruralité.
Pour Jean-Paul Carteret, 1er vice-président de l’AMRF en charge de l’école, « cette convention reprend tout ou partie des attentes des Maires ruraux pour l’école rurale, afin d’en faire un véritable levier de l’aménagement du territoire. C’est le fruit d’un travail abouti de notre Commission École et de l’avis des membres de notre Bureau, en appui sur notre forte présence dans les comités de filières Petite Enfance, Animation et Continuité Éducative, Jeunesse… ».
L’un des objectifs est le partage de données sur trois ans sur l’évolution démographique des territoires, et une concertation organisée autour de l’impact de ces données sur la carte scolaire. Le protocole prévoit par ailleurs une discussion plus large sur le secteur périscolaire, les transports scolaires, l’inclusion des élèves en situation de handicap, la petite enfance. Cette concertation reposera pour partie sur les observatoires des dynamiques rurales, dont la création avait été annoncée en juin 2023, dans le cadre du lancement du plan France Ruralités.
S’ils ont été installés partout, leur fonctionnement est très inégal. Il a donc été annoncé la « consolidation » de ces observatoires, dont la mission est de « replacer la question de la carte scolaire du premier degré dans son bassin de scolarisation (intégrant collège, lycée, accès à l’enseignement supérieur, évolutions et innovations en matière de maillage scolaire), son écosystème territorial (dynamiques de développement des territoires ruraux, services publics) et dans une logique de continuité éducative et d’aménagement du territoire, au-delà de la seule projection triennale des effectifs scolaires ».
Il appartient maintenant à chacun de s’approprier cette Convention et de la faire appliquer dans les départements.
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