36000 COMMUNES – OCTOBRE 2022

LE JOURNAL DES MAIRES RURAUX

Mensuel de 20 pages, 36 000 Communes entend aider les maires ruraux à se tenir informés de l’actualité nationale en leur apportant une information précise et ciblée. Fidèle aux valeurs d’indépendance de l’AMRF, ce journal porte un regard critique sur l’actualité. Il a vocation à donner aux maires ruraux les outils pour influer sur les décisions qui concernent la ruralité.

Le journal est aussi un lieu d’échanges, rendant compte des actions menées par les maires ruraux dans leur commune ou dans leurs associations départementales. Tiré à plus de 10 000 exemplaires, il est adressé aux adhérents de l’AMRF ainsi qu’à tous les parlementaires, les Conseils généraux et les Conseils régionaux.

N°399 – Ce sont les Communes qui font l’Interco !


ÉDITO

Michel Fournier,

président de l’AMRF

En affichant son soutien aux EPCI dans la relation avec le Préfet, la Première ministre a franchi une ligne rouge. Elle est dans la continuité d’une tendance qui n’est pas nouvelle avec, d’un côté, des militants politiques vantant le changement de statut de l’intercommunalité en collectivité et, de l’autre, une administration, locale et nationale, qui fait comme si c’était déjà le cas. 

Ceci en privilégiant les présidents plutôt que les maires et en concevant des politiques pour les seuls « bassins de vie » ou « territoires », en espérant que nous n’y verrons que du feu ! La vérité non avouée de cette démarche est de transformer l’EPCI en communes nouvelles XXL !

C’est mal nous connaitre ! Et c’est en votre nom que j’ai saisi le Président de la République pour rappeler, en même temps, notre attachement à pouvoir coopérer dans un cadre libre et dans le respect de la Constitution, très claire dans son article 72 : seule la commune, le département et la région sont des collectivités territoriales.

Nous devons dénoncer l’entretien de cette confusion. Elle est intolérable en terme démocratique et d’efficacité de l’action publique, à fortiori quand notre démocratie balbutie.

Ces messages contradictoires de la Première ministre sont préjudiciables à l’engagement des maires. Et il est à redouter qu’ils seront moins nombreux à être prêts à jouer une nouvelle fois les « pompiers de service » comme ce fut le cas lors du mouvement des gilets jaunes et plus récemment lors de la crise du Covid. 

Si l’EPCI est utile, il ne peut pas tout, et la COMMUNE reste le premier échelon de proximité.

C’est cette proximité que nos concitoyens attendent et qui les conforte au quotidien !