BILLOM (63) RÉINVENTE LA PRATIQUE DU COVOITURAGE

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Commune : Billom
Département : Puy de Dôme (Auvergne-Rhône-Alpes)
Code commune : 63040
Population : 4800 habitants
Superficie : 1690 Ha

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DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Mobilité

LE PROJET EN DÉTAIL

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Halt ô Stop

Avec l’accord des élus de la commune en 2021, des premiers panneaux expérimentaux ont vu le jour à Billom. A l’été 2023, le massif du Sancy a validé et donné son accord pour aménager le premier service de panneaux HALT Ô STOP. Ce qui n’était à la base qu’un projet associatif avec trois amis de la fac est rapidement devenu une véritable entreprise au service des communes. Accompagné par son amie Méline, designer des produits de l’entreprise, HALT Ô STOP s’est également développé dans le pôle métropolitain du Genevois Français, pour toucher de nouvelles communes.

En octobre 2024, Billom Communauté a adopté le service en tant que solution officielle de mobilité. L’entreprise, désormais une société de l’économie sociale et solidaire, collabore avec une association de réinsertion pour la fabrication des panneaux. Elle intègre des personnes éloignées de l’emploi qui souhaitent se réinsérer ou des jeunes en difficulté.

Construits en matériaux durables en circuit court, les panneaux peuvent afficher plusieurs destinations et durer jusqu’à 15 ans. Disponibles gratuitement et en accès libre, ils permettent de réduire l’utilisation de la voiture tout en arrangeant les utilisateurs non véhiculés. En plus d’offrir un cadre institutionnel rassurant, ils sont installés en collaboration avec les communes, qui peuvent aménager des espaces dédiés pour l’arrêt des véhicules.

Si la mise en place d’un nouveau service peut être un défi pour les collectivités, une fois le premier pas franchi, l’adhésion est forte. Avec une équipe dynamique, l’objectif d’HALT Ô STOP est clair : déployer ce service à grande échelle pour démocratiser un covoiturage spontané, solidaire et structuré. Billom en a été le laboratoire, mais l’initiative pourrait bien se développer partout en France.

Crédits photos : Halt ô Stop

GUIMILIAU (29) TESTE UNE NOUVELLE MOBILITÉ RURALE

Commune : Guimiliau
Département : Finistère(région Bretagne)
Code commune : 29074
Population : 1000 habitants
Superficie : 1130 Ha

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DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Mobilité

LE PROJET EN DÉTAIL

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Reconnue parmi les circuits touristiques et engagée dans plusieurs démarches de reconnaissances à l’UNESCO, la commune manquait pourtant d’accès aux transports en commun. Le projet « Stations rurales des mobilités » financé par la SNCF propose désormais des solutions adaptées aux habitants afin de faciliter leurs déplacements.

Les Stations rurales des mobilités permettent de centraliser en un même lieu de nouvelles offres de mobilités partagées alternatives et complémentaires à l’usage individuel de la voiture. Grâce à une nouvelle gamme de mobiliers ruraux, elles révèlent également les mobilités locales déjà existantes sur le territoire (Taxis, cars, trains, aires de covoiturage…)

Inclusif et basé sur l’aspect communautaire, le service permet de répondre aux besoins variés des habitants. Parmi les offres disponibles, des voitures électriques sans permis accessibles aux jeunes dès 14 ans, un service d’autopartage ou encore des vélos électriques (classique, longtail, vélobus pour 8 enfants) pour le ramassage scolaire et les sorties en petit groupe. Les habitants peuvent réserver leur offre à partir de l’application mobile, du site web ou du service client téléphonique en fonction des préférences. Le département a également aménagé des pistes cyclables dans le secteur pour encourager les intercommunalités à adopter des habitudes de mobilités plus durables.

Un nouveau point de stationnement pour l’autopartage à la gare de Landivisiau, commune voisine, devrait bientôt faciliter l’intermodalité. L’objectif est d’encourager habitants et travailleurs des communes voisines à adopter ces alternatives plus écologiques et économiques pour limiter leur dépendance à la voiture individuelle. « Mais on ne bouleverse pas tout du jour au lendemain », selon la maire de Guimiliau. « A la campagne on a une vie paisible, heureuse, sans pollution. Changer nos habitudes de déplacement, c’est encore un défi majeur pour nos territoires ruraux »

L’expérimentation devrait durer 14 mois et se terminer en juin 2025. Elle repose sur une analyse continue des usages et des retours d’expérience.

A terme, les mobiliers et équipements fixes seront cédés par la SNCF aux communes sauf si celles-ci demandent que leur domaine public soit remis en l’état initial. Cette initiative pourrait servir de modèle à d’autres territoires en quête de solutions innovantes pour répondre aux défis de la mobilité durable en zone rurale.

CHENEVELLES (86) MISE SUR LA MOBILITÉ SOLIDAIRE POUR SES JEUNES

Commune : Chenevelles
Département : Vienne (région Nouvelle-Aquitaine)
Code commune : 86072
Population : 440 habitants
Superficie : 2930 Ha

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Thème : Mobilité

LE PROJET EN DÉTAIL

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Cette expérimentation, soutenue par l’État dans le cadre du plan « France Mobilités Rurales », est une première en France. Les discussions avec la ministre Françoise Gatel ont débuté en septembre 2024 et la demande de financement a été faite en novembre. Quelques mois plus tard, en janvier 2025, la Préfecture répondait positivement pour installer les voitures dans la commune.

Le maire, Cyril Cibert, insiste sur l’urgence de telles initiatives pour faciliter l’accès à l’emploi pour les jeunes : « Quand on habite à 16 km de la ville-centre et que les familles n’ont pas les moyens d’acheter une voiture supplémentaire, l’absence de solution de mobilité devient un frein. Nous voulons lever cet obstacle pour que nos jeunes puissent accéder à leurs rendez-vous professionnels et leurs formations. »

Les véhicules, des Citroën électriques limitées à 45 km/h conçues en France, seront livrés en mars 2025. Ils seront accessibles via une application développée par une entreprise de Chenevelles. Cette interface permettra aux jeunes de justifier leur réservation (entretien d’embauche, rendez-vous professionnel, formation…) avant de recevoir une validation du maire. Assurées tous risques, les voitures devront être restituées propres et chargées pour garantir un fonctionnement optimal du service.

Les véhicules, des Citroën électriques limitées à 45 km/h conçues en France, seront livrés en mars 2025. Ils seront accessibles via une application développée par une entreprise de Chenevelles. Cette interface permettra aux jeunes de justifier leur réservation (entretien d’embauche, rendez-vous professionnel, formation…) avant de recevoir une validation du maire. Assurées tous risques, les voitures devront être restituées propres et chargées pour garantir un fonctionnement optimal du service.

La ministre déléguée chargée de la ruralité, Françoise Gatel, s’est rendue dans la commune au mois de mars à l’occasion d’un déplacement dans la Vienne pour inaugurer l’innovation. Elle a salué cette initiative : « C’est une opération de mobilité géniale, du sur-mesure et de solidarité. Dans notre pays, quand on s’unit, élus, collectivités et entreprises, on peut faire des choses qui marchent et qui servent nos habitants pour croire en l’avenir de nos ruralités ».

À terme, la municipalité espère que cette initiative sera inspirante pour d’autres communes rurales confrontées aux mêmes problématiques. « L’ami Solidaire » pourrait même devenir un modèle reproductible à l’échelle nationale. Une avancée significative pour repenser la mobilité en milieu rural.

DUN (09) MISE EN PLACE D’UN VÉHICULE EN AUTOPARTAGE

Commune : Dun
Département : Ariège
Code commune : 09 107
Population : 536 habitants
Superficie : 4141 Ha

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Mobilité, Transition Écologique

Résumé du projet : Installation d’un véhicule utilitaire électrique en autopartage

Contexte : La commune de Dun est une commune de montagne éloignée des principaux bourgs. Le maire a souhaité y remédier en offrant une alternative aux nombreux trajets faits en véhicule individuel. La commune a obtenu, avec l’aide de l’AMRF, d’être éligible à une mesure initialement réservée aux EPCI.

Objectifs : Installer un véhicule électrique de type utilitaire en autopartage sur la commune pour permettre le covoiturage et réduire le nombre de voitures en utilisation. L’installation d’une borne de recharge supplémentaire et le choix d’un véhicule électrique s’inscrit aussi dans la transition écologique.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Depuis sa campagne électorale en 2020, le maire avait ce projet en tête. Lors d’une réunion en 2022, l’idée a été proposée à la population, très enthousiaste. Depuis, la municipalité et Florent Pauly luttent pour obtenir les financements nécessaires.

Année de réalisation : 2024

Durée de réalisation du projet : Première réunion publique en 2022 et finalisation attendue pour fin 2024

Coût financier :
63 135 € TTC

Ingénierie : Clem’ et mairie de Dun

Cofinancement (prévu) : Fond Vert mobilité rurale 26 497 € / Aide régionale via le Dispositif d’Innovation et d’Expérimentation 15 898 €

Partenaires mobilisés (prévus) : Clem’ (entreprise qui propose une application pour les véhicules en autopartage)

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Mise en place de trajets en covoiturage et réduction du nombre de trajets individuels et du nombre de voitures en stationnement sur la commune.

Difficultés rencontrées : La recherche de subventions a été un long combat auprès des administrations concernées, avec d’abord la lutte pour obtenir, à l’échelle d’une commune rurale, le Fonds vert “Développement des mobilités durables en zones rurales” issue du Plan France ruralités grâce à l’action de l’AMRF, puis l’obtention d’une aide régionale encore incertaine.

CONTACT

Nom du maire : Florent Pauly

Téléphone mairie : 09 77 33 46 65

Adresse e-mail mairie : mairie-dun@orange.fr

Site internet de la commune :
https://www.dun.fr

Le conseil du Maire :

« Parfois la croisade auprès des services de l’État est indispensable pour aller au bout d’un projet et obtenir les subventions nécessaires »

Depuis son élection en 2020, Florent Pauly, maire de Dun en Ariège, cherche à permettre à ses 500 habitants de se déplacer librement dans une zone où la voiture est indispensable. En effet, Dun est la seule commune de son EPCI à être considérée comme une commune de montagne et son éloignement des plus grands bourgs l’isole des solutions de transports en commun. Or le modèle du “tout-voiture” impacte la commune et ses habitants, puisqu’il demande beaucoup de place pour stationner les véhicules, mais aussi des ressources financières importantes en essence et en entretien, sans compter l’impact écologique de l’usage de la voiture thermique.

Un projet innovant

Le projet d’autopartage fonctionne à l’aide d’une application développée par l’entreprise Clem’, celle-ci permet de réserver le véhicule pour la période souhaitée et de payer la location. Le maire avait pu observer ce dispositif à l’œuvre dans la commune de Villerouge-Terménès dans l’Aude qui propose l’autopartage depuis quelques années, permettant d’économiser près de quatre tonnes de CO2 par an pour 30 000 km parcourus.

En choisissant, un modèle d’utilitaire avec au moins cinq places de type Peugeot Partner ou Renault Kangoo, le coût de la location sera réduit grâce à la volonté de la mairie de proposer une solution abordable et facilement partageable entre les occupants. La location pourra se faire sur des périodes de deux heures ou d’une demi-journée, permettant aux habitants d’aller faire les courses au marché avec leurs voisins, etc. Le maire cherche aussi à attirer un public plus jeune qui pourrait se déplacer en groupe sans dépendre de la voiture familiale. La faible cotisation, et le coût plus faible de l’électricité fera que son usage sera bien moins cher que le déplacement en voiture thermique individuelle.

Mais des fonds difficilement trouvables…

Comme dans de nombreux autres projets, la recherche d’un soutien financier est longue et fastidieuse, surtout pour les communes rurales. Aussi,Florent Pauly tient à souligner le travail de l’AMRF dans l’obtention du fond vert mobilité normalement réservé aux communautés de communes. Au total, le fond vert représente plus de 40 % du coût du projet avec 26 500 € investis. Un financement de la région est aussi attendu à hauteur de 16 000 €, mais le maire craint que ses tractations intenses ne suffisent pas et que la région revoit à la baisse sa participation. Les 12 000 € restants proviennent de la commune pour atteindre la somme globale d’environ 53 000 € hors taxe, ce qui est un projet de grande ampleur pour la commune de 536 habitants.

Optimiste, le maire prévoit une finalisation du projet en décembre 2024 lorsque tous les financements auront été réunis : “plus tôt le devis est déposé, mieux c’est”. D’après lui, les travaux seront rapides étant donné qu’une borne de recharge existe déjà dans le village et que le véhicule sera installé directement à côté. Cependant tout dépend de l’obtention des subventions. À l’avenir, Florent Pauly souhaiterait installer un abri pour préserver le véhicule qui sera stationné en plein air. Pour faire face au changement climatique, Dun passe à l’électrique.

ROUFFIGNAC-DE-SIGOULES (24) S’APPRÊTE A INAUGURER SON AIRE DE CAMPING-CAR MODERNE

Image mise en avant - Rouffignac-de-sigoules (24) - Aire camping-car

À partir du 1er juillet 2022 les touristes pourront venir s’installer sur la nouvelle aire de camping-car de la commune de Rouffignac-de-Sigoulès en Dordogne.

Ce projet devrait permettre à la commune de disposer d’une nouvelle source de revenus pérenne en capitalisant sur le potentiel touristique de la région.

Le maire, Alain Castang, qualifie cette aire de moderne en raison des aménagements spécifiques dont elle a fait l’objet, ainsi que de la présence d’un espace de vente de produits locaux.

Après une étude réalisée auprès des touristes utilisant des camping-cars, Alain Castang a estimé que le projet de création d’une aire pour les accueillir était pertinent. « Chaque jour, pendant les vacances, entre 300 et 400 camping-cars passent à proximité de la commune », explique-t-il. L’objectif était donc de pouvoir profiter de la présence des touristes afin d’apporter des revenus supplémentaires à la commune. « C’était d’autant plus important que l’État a supprimé beaucoup de subventions », détaille Alain Castang. L’aire de camping-car, dont les tarifs sont de 9€ par jour pendant les périodes creuses et de 11€ pendant les vacances, devrait rapporter entre 10 et 40 000€ par an à Rouffignac-de-Sigoulès. Au total, le projet a coûté 300 000€ à la commune qui a bénéficié de subventions couvrant à 80% ce coût.

Une aire de camping-car moderneConfronter le 16éme et le 21éme siècle »

Grâce à des aménagements spécifiques l’aire de camping-car de la commune se distingue des autres. Traditionnellement, celles-ci proposent des places disposées sous forme de rangs. À Rouffignac-de-Sigoulès, la disposition est faite en étoile ce qui offre plus d’espace et est bien plus agréable pour les touristes selon Alain Castang. À cela s’ajoute des espaces dédiés pour que les campeurs puissent attacher leurs vélos ainsi qu’une aire de jeux destinée aux enfants.

La question de l’accès à internet a posé problème à la commune dans la réalisation du projet. « Nous sommes dans une zone rurale et la qualité de la connexion était vraiment médiocre, j’ai donc décidé de changer d’opérateur pour que les campeurs puissent bénéficier d’un meilleur service », explique le maire de Rouffignac-de-Sigoulès

La vente de produits locaux

Pour distinguer plus encore l’aire de camping-car et associer à ce projet les habitants, Alain Castang a décidé de mettre en place un espace de vente de produits locaux.

« De la même façon, nous avons fait en sorte que le boulanger et la pizzeria puissent proposer leurs services aux touristes », détaille le maire.

Pour cet été il est même envisagé que deux marchés gourmands soient mis en place afin d’augmenter l’offre de restauration.

Grâce à cette spécificité, les habitants de la commune ont tout de suite été très satisfaits du projet.

« Ils le sont d’autant plus que grâce aux revenus que cela va générer nous allons pouvoir nous lancer dans d’autres projets à l’avenir », conclut Alain Castang.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Article du Sud-Ouest



Alain Castang

Maire de Rouffignac-de-Sigoulès

« Ce genre de projet est très utile pour les communes puisqu’il permet d’avoir une source de revenus quand l’État diminue nos subventions. Pour réussir, il est essentiel de s’appuyer au maximum sur les subventions. »

DEUX LIGNES DE CO-VOITURAGE INAUGUREES SUR L’INTERCOMMUNALITE DE LA HOUVE ET DU PAYS BOULAGEOIS (57)

Image mise en avant - Interco Houve et Pays Boulageois (57) - co-voiturage

Lancé après une étude réalisée en 2020, le projet de création de deux lignes de co-voiturage a été lancé officiellement en juin 2022.

La commune de Varize-Vaudoncourt, en Moselle, investie dans le projet dès ses débuts, bénéficie désormais d’un arrêt sur l’une de ces lignes.

L’une d’entre elle fonctionne grâce à une application, l’autre grâce à des panneaux indiquant la destination du passager.

Varize-Vaudoncourt se situe à proximité de la métropole de Metz. « Il y a beaucoup d’actifs qui font le trajet vers la ville chaque jour pour travailler », explique Franck Rogovitz, maire de la commune et vice-président de l’intercommunalité de la Houve et du Pays Boulageois. Face à cette problématique de mobilité, la communauté de communes a lancé en 2020 une étude auprès des habitants. Après celle-ci, qui a souligné le besoin de chacun pour plus de mobilité, il a été décidé de se lancer dans un projet de co-voiturage. « Je crois que le co-voiturage est une des solutions d’avenir pour notre territoire. C’est une solution écologique, économique et solidaire », estime Franck Rogovitz. Deux lignes ont donc été lancées, chacune avec des destinations précises.

Deux lignes de co-voiturage

« La ligne covoit’ici fonctionne grâce à une application numérique et elle s’adresse principalement aux actifs qui travaillent sur l’Eurométropole de Metz ou aux étudiants », explique le maire de Varize-Vaudoncourt. Les conducteurs s’inscrivent sur l’application et reçoivent des notifications de la part des passagers qui stationnent à des arrêts indiqués par des panneaux. Une solution économique puisque les usagers sont indemnisés à hauteur de 2€ par passagers, qui eux n’ont pas besoin de payer pendant les premières semaines de fonctionnement du service. Cette première ligne est fonctionnelle du lundi au vendredi aux heures de pointes. Le matin l’aller vers Metz peut se faire entre 6h30 et 8h30 et le retour entre 17h et 19h. « Ce qui est intéressant c’est que les usagers n’ont pas à s’inquiéter pour le retour. S’ils ne trouvent pas de chauffeurs, l’application fournit un taxi sans frais », détaille Franck Rogovitz.

La ligne covoit’ici a été mise en place en partenariat avec l’Eurométropole de Metz, elle-même désireuse de réduire le nombre de voitures. Au total le coût du projet s’élevait à 300 000€ mais la communauté de communes a bénéficié de deux tiers de subventions.

La seconde ligne de co-voiturage, mise en place grâce à covoit’go, en partenariat avec la Communauté de communes Bouzonvillois Trois Frontières, fonctionne tous les jours de la semaine et à n’importe quelle heure. Autre spécificité, elle utilise des panneaux et pas une application. Les usagers indiquent grâce à des boutons l’arrêt où ils souhaitent se rendre, celui-ci s’affiche et les conducteurs peuvent s’arrêter. Cette ligne a coûté 100 000€ avec, là encore, deux tiers de subventions.

« Un véritable service public »

« Il a fallu convaincre les maires des autres communes. Il y a des risques inhérents à ce genre de projet : est-ce que les gens vont s’en servir ? vont-ils apprécier ? », explique Franck Rogovitz.

À ces incertitudes s’ajoute la problématique du coût : « ce n’est absolument pas un projet lucratif pour les communes, c’est un véritable service public qui n’a pas pour objectif de faire des gains. Il y a même des coûts en raison de la maintenance, de la communication qui doit être importante, … », complète le vice-président de la communauté de communes.

Les deux lignes sont en service depuis maintenant 1 mois et les retours sont déjà très positifs, le maire ne regrette donc rien de l’investissement dans le projet. « Je me suis moi-même inscrit sur la plateforme en tant que conducteur. Cela permet de rencontrer des gens, de créer du lien » conclut Franck Rogovitz.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

> Article de Ouest France

Franck Rogovitz

Maire de la commune de Créances

« Pour les projets de rénovation énergétique il faut toujours s’appuyer sur un diagnostic le plus détaillé possible, réalisé par un professionnel. Il faut ensuite aviser en fonction de la capacité financière de la commune et essayer de faire le maximum. Je pense qu’il faut se fixer pour objectif de réduire d’au moins 50% la consommation en énergie. »

DUN (09) POSE LES BASES DE SON PROJET DE VEHICULE ELECTRIQUE EN AUTO-PARTAGE POUR LES HABITANTS

Image mise en avant -Dun (09) – véhicule électrique auto-partagé

Pour répondre aux attentes de ses habitants sur la question de la mobilité, une thématique forte de la campagne municipale de 2020, la commune de Dun, dans l’Ariège, envisage de se lancer dans un nouveau projet.

L’objectif : mettre à disposition un véhicule électrique que chacun pourrait utiliser après l’avoir réservé.

Si le projet n’en est qu’à ses débuts, le maire a une idée déjà assez claire de ce qu’il ambitionne de faire.

La commune de Dun, comme beaucoup de communes rurales, souffre d’un manque de moyens de mobilités pour les habitants. Le maire, Florent Pauly, a vu combien cette problématique était au cœur des préoccupations des habitants pendant la campagne de 2022. « Nous sommes assez éloignés des centres-bourgs voisins de la communauté de communes, certaines personnes n’ont pas d’emploi et ont des difficultés à en retrouver à cause de problèmes de mobilité, il y a aussi des personnes qui n’ont pas de véhicules », constate-t-il. Le constat du besoin urgent de solutions ne justifiait pas pour autant de se lancer dans un projet irréfléchi. « Notre commune est très engagée dans la protection de l’environnement. Nous avons reçu plusieurs labels comme celui du ‘‘territoire bio-engagé’’ ou ‘‘terre saine’’ », continue Florent Pauly, qui précise que sa commune était l’une des seules de la région à disposer d’une borne électrique pour les voitures. À cela s’ajoute le contexte mondial actuel : la hausse du prix de l’essence, la fin de la production des voitures thermiques en 2035, … Autant d’éléments qui devaient être pris en compte dans le projet de mobilité de Dun.

Une première phase de consultation citoyenne

Le choix du maire a été de s’inspirer de ce qui avait été fait dans une commune de l’Aude : un véhicule électrique partagé entre les habitants. La première étape a donc été de lancer une consultation de la population. « Nous avons eu beaucoup de participation. Il était intéressant de voir qu’il y a des besoins très différents entre les habitants. Certains proposent même d’aller plus loin en instaurant en plus un système de co-voiturage avec ce véhicule », détaille Florent Pauly.

Les habitants de Dun ont aussi été consultés sur le choix du véhicule qui serait fait. Si certains ont émis l’idée d’un véhicule utilitaire, le maire préfère choisir une Zoé de la marque Renault.

Le fonctionnement du système d’auto-partage

L’utilisation du véhicule se fera grâce à un système de réservation sur une application. La commune est déjà avec en relation avec Clem’, la société prestataire en charge de la partie numérique. « Le fait de réserver permettra aux habitants de recevoir un code pour accéder au boitier contenant les clefs du véhicule. Nous n’avons pas encore décidé si la location se ferait sur une plage de deux heures ou d’une demi-journée », complète Florent Pauly.

La commune devra réaliser certains aménagements pour rendre le projet possible. Il faudra notamment que soit installée une nouvelle borne électrique ainsi qu’un espace pour garer le véhicule.

« Nous n’en sommes qu’au début du projet mais pour l’instant il semblerait que le coût total soit de 50 000€ », détaille le maire de Dun.

Il précise d’ailleurs que le but de la commune n’est pas de tirer des bénéfices grâce à la location mais simplement de rembourser l’investissement de la mairie.

« Nous avons aussi candidaté à un appel à projet de Mobilité Montagne, ce qui devrait nous permettre d’obtenir plus de subventions », précise-t-il.

Concernant les prochaines étapes, Florent Pauly espère que les dossiers de subventions seront déposés à l’automne 2022 et que le projet pourra être lancé dans les six premiers mois de l’année 2023. 

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune

Florent Pauly

Maire de la commune de Dun

« Nous nous sommes inspirés de ce qui avait été fait dans une autre commune. C’est très important de partager ses expériences et de s’inspirer de ce qui existe déjà, de prendre contact avec les maires, … La concertation citoyenne est aussi un des piliers des projets de mobilité. »

SIGY-LE-CHATEL (71) ACCUEILLE LE BUS ITINERANT « CHEZ MARGUERITE »

Image mise en avant - Sigy-le-Chatel 71 - Bus itinerant

Pour répondre à la problématique de la mobilité, la commune de Sigy-le-Châtel, dans la Saône-et-Loire, envisage de mettre en place un système de co-voiturage entre les habitants.

Afin de l’aider à progresser dans la construction de cette initiative, le bus « Chez Marguerite » a été accueilli par le village le 7 mai.

Ce bus part à la rencontre des habitants des communes rurales de la région et organise des débats sur des sujets qui touchent à la vie quotidienne, dans un cadre ludique.

Selon le constat de Nicole Raphanel, 1ère adjointe au maire de Sigy-le-Châtel, Alain Douard, sa commune a besoin d’un service de co-voiturage pour permettre aux habitants de mutualiser les trajets récurrents vers les communes proches.

« Pour mettre en place ce système, il était nécessaire d’organiser une grande concertation avec tous ceux qui vivent sur la commune, c’est pourquoi nous avons saisi l’opportunité que nous offrait le bus chez Marguerite », explique-t-elle.

Mis en place par le FRGS (Foyer Rural Grand Secteur) clunisois, ce bus se compose entièrement de bénévoles, qui interviennent sur des sujets très variés, autour d’un café et de différentes activités culturelles comme des concerts.

Une concertation plus informelle

« Le but du bus Chez Marguerite est de rompre l’isolement des habitants des communes rurales pour leur permettre d’avoir une vraie concertation citoyenne dans un cadre festif », détaille Pauline Bonnard, coordinatrice du bus. C’est toujours la commune qui l’accueille qui propose un sujet aux organisateurs. Ils se chargent alors de contacter des professionnels bénévoles, qui acceptent de consacrer une part de leur temps à une ou plusieurs interventions sur la thématique retenue. Celles-ci sont très larges et peuvent aller de la mobilité à l’aménagement du territoire. « Le bus prend la couleur de la commune où il fait étape », explique Pauline Bonnard.

La commune de Sigy-le-Châtel a fait pour sa part le choix de la mobilité.

Comme à chaque fois, après une définition de la thématique, plusieurs réunions avec les élus ont eu lieu afin de préciser le planning de l’après-midi de ce 7 mai.

« Parfois, le bus se déplace aussi pour proposer des aides aux habitants pour les démarches administratives, quand ces services sont trop éloignés de chez eux », ajoute Pauline Bonnard.

Concernant l’organisation logistique, les communes ne doivent s’occuper que de dégager un espace pour accueillir le bus.

La participation financière est surtout symbolique puisqu’il faut payer uniquement le prix de l’essence, le reste étant financé par le FRGS. Pour Sigy-le-Châtel cela représentait un total de 80€.

BILLOM (63) SE LANCE DANS L’AUTO-STOP MODERNE EN COLLABORANT AVEC HALT O STOP

Image mise en avant - BILLOM (63) Se lance dans l'auto-stop moderne en collaborant avec Halt o stop

Jean-Michel Charlat, maire de Billom dans le Puy-de-Dôme, a voulu soutenir l’initiative de Loan Momboisse fondateur de HALT ô STOP.

Son association, qui deviendra bientôt une entreprise, vise à faciliter la pratique de l’auto-stop dans les communes rurales.

Une initiative qui permet de répondre aux difficultés en matière de mobilité que connaissent les territoires ruraux.

« La commune de Billom souffre de problèmes importants en matière de mobilité », explique Jean-Michel Charlat.

C’est ce constat qui a poussé le maire à accepter d’installer 4 panneaux HALT ô STOP. Ces installations sont assez simples mais très efficaces. Elles permettent aux auto-stoppeurs de sélectionner, en faisant dérouler des panneaux, une série de villes proches. Ensuite, ils n’ont plus qu’à pointer du doigt la ville vers laquelle ils veulent se rendre et attendre qu’une voiture les laisse monter.

Pour que les communes puissent s’équiper de cette installation, il faut compter entre 1000 et 15000€.

HALT ô STOP : un projet simple mais innovant

Loan Momboisse, à l’origine de cette initiative, a grandi à Billom. « La ville est isolée et marginalisée des moyens de transports », explique-t-il. C’est pourquoi le stop est souvent une nécessité pour les habitants et en particulier pour les plus jeunes. « Le maire a été tout de suite très intéressé par mon projet », confie le jeune homme qui espère maintenant développer HALT ô STOP vers d’autres communes du département.

Le projet rencontre pour l’instant un véritable succès puisqu’en l’espace de 8 mois Loan Momboisse a eu un total de 147 avis d’usagers positifs via Facebook et par des connaissances. La problématique qui se pose désormais est celle des retours. Souvent les utilisateurs parviennent à se faire transporter mais cela reste difficile de revenir puisque les panneaux HALT ô STOP ne sont pour l’instant qu’à Billom. « J’ai déjà pris contact avec la communauté de communes et a priori les maires sont très intéressés, c’est pour eux un moyen d’apporter une solution aux problématiques de mobilité des territoires ruraux. »

L’investissement de Billom dans le projet

 Le fondateur d’HALT ô STOP admet volontiers qu’il a reçu une aide précieuse de la part de Billom. Le maire a en effet accepté très rapidement d’installer les 4 panneaux tests. « L’accord de la mairie permet d’institutionnaliser la pratique du stop, les gens se sentent beaucoup plus confiants et prennent plus facilement des passagers », explique Jean-Michel Charlat.

Billom ne s’est pas contentée d’accueillir les panneaux, elle a participé activement à leur création notamment en fournissant à Loan Momboisse les matériaux nécessaires à leur fabrication. La commune a aussi procédé à quelques aménagements. Elle a notamment créé autour d’un panneau un espace assez large pour que les voitures puissent s’arrêter sans danger pour faire monter des auto-stoppeurs.

Le projet HALT ô STOP témoigne donc, de par son succès, de la manière dont une commune peut jouer un rôle actif pour promouvoir la pratique du stop. « On est content du succès de cette opération car nous avions déjà essayé de mettre en place un système de co-voiturage mais cela n’avait pas vraiment fonctionné », détaille Jean Michel-Charlat.

POUR ALLER PLUS LOIN :

> Site internet de la commune de Billom : http://www.billom.fr

> Site HALT ô STOP

> Article de France 3 régions

Jean-Michel Charlat

Maire de la commune de Billom

« Pour réussir à mettre en place un système de stop efficace il est important de communiquer avec les habitants de la commune, en particulier les jeunes, pour connaître leurs besoins. » 

PAYS DE LANGRES (52) – TRANSPORTS À LA DEMANDE

Image mise en avant - PAYS DE LANGRES (52) -Transport à la demande

Le P.E.T.R. du Pays de Langres, dans le département de la Haute-Marne, s’est lancé dans les Transports à la Demande (TAD) depuis 2008. Linggo est une plateforme de mobilité sur tout le territoire. Il regroupe tous les services mis en place en termes de mobilités.

Il existe deux services de TAD : le TAD village et le TAD gare.

Le TAD village propose un transport 4 demi-journées par semaine sur les lieux de commerces et de santé (Langres et Saint-Geosmes). Le transport vient à domicile et ramène au domicile.

Le TAD gare permet un déplacement deux fois par jour (matin et soir) du domicile jusqu’aux gares de Langres et de Culmont Chalindrey.

La réservation doit se faire la veille avant midi et il n’y a pas de nombres de places limitées. Le nombre de véhicules est augmenté ou diminué suivant le nombre de réservation.

Le choix du TAD s’est fait en 2008 après un constat d’échec des lignes de bus traditionnels.


« Les bus circulaient souvent à vide et n’étaient pas adaptés au territoire et aux usagers », explique Didier Riquet, coordinateur mobilité du PETR du Pays de Langres.

Le TAD permet d’utiliser des véhicules plus petits et plus pratiques pour le territoire avec une prise en charge à domicile, plus adapté aux personnes âgées.

Pour les usagers, le coût est de 3 euros par trajet. Pour les collectivités, le coût représentait 4 euros par habitant et par an jusqu’à début 2022.
Le financement se faisait sur la base d’une cotisation des communes volontaires.
Depuis le 1er janvier, la mobilité est devenue une compétence du PETR et ce sont les trois EPCI qui le composent qui prennent en charge le financement des transports à la demande.
Une partie du budget est également pris en charge par la Région.

Sur ce territoire très rural et peu dense, les transports à la demande ont remplacé les lignes de bus.
Même s’il ne s’agit pas d’une solution de mobilité quotidienne, c’est celle qui semblait le plus adaptée au territoire.

POUR ALLER PLUS LOIN :

>Linggo 

> P.E.T.R. du Pays de Langres : http://www.pays-langres.fr

> Plaquette de présentation de Linggo 

> Résultats de l’étude mobilité en pays de Langres