BILLOM (63) RÉINVENTE LA PRATIQUE DU COVOITURAGE

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Commune : Billom
Département : Puy de Dôme (Auvergne-Rhône-Alpes)
Code commune : 63040
Population : 4800 habitants
Superficie : 1690 Ha

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DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Mobilité

LE PROJET EN DÉTAIL

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Halt ô Stop

Avec l’accord des élus de la commune en 2021, des premiers panneaux expérimentaux ont vu le jour à Billom. A l’été 2023, le massif du Sancy a validé et donné son accord pour aménager le premier service de panneaux HALT Ô STOP. Ce qui n’était à la base qu’un projet associatif avec trois amis de la fac est rapidement devenu une véritable entreprise au service des communes. Accompagné par son amie Méline, designer des produits de l’entreprise, HALT Ô STOP s’est également développé dans le pôle métropolitain du Genevois Français, pour toucher de nouvelles communes.

En octobre 2024, Billom Communauté a adopté le service en tant que solution officielle de mobilité. L’entreprise, désormais une société de l’économie sociale et solidaire, collabore avec une association de réinsertion pour la fabrication des panneaux. Elle intègre des personnes éloignées de l’emploi qui souhaitent se réinsérer ou des jeunes en difficulté.

Construits en matériaux durables en circuit court, les panneaux peuvent afficher plusieurs destinations et durer jusqu’à 15 ans. Disponibles gratuitement et en accès libre, ils permettent de réduire l’utilisation de la voiture tout en arrangeant les utilisateurs non véhiculés. En plus d’offrir un cadre institutionnel rassurant, ils sont installés en collaboration avec les communes, qui peuvent aménager des espaces dédiés pour l’arrêt des véhicules.

Si la mise en place d’un nouveau service peut être un défi pour les collectivités, une fois le premier pas franchi, l’adhésion est forte. Avec une équipe dynamique, l’objectif d’HALT Ô STOP est clair : déployer ce service à grande échelle pour démocratiser un covoiturage spontané, solidaire et structuré. Billom en a été le laboratoire, mais l’initiative pourrait bien se développer partout en France.

Crédits photos : Halt ô Stop

LA GRESLE (42) TRANSFORME UNE FRICHE INDUSTRIELLE EN LIEU DE VIE CONVIVIAL

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Commune : La Gresle
Département : Loire (région Auvergne-Rhône-Alpes)
Code commune : 42104
Population : 865 habitants
Superficie : 1475 Ha

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DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Cadre de vie et services

LE PROJET EN DÉTAIL

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La mémoire d’un passé industriel

Pour garder en mémoire ce passé industriel, la mairie souhaitait racheter la friche pour la rénover. En 2016, la municipalité devient enfin propriétaire et peut faire les premiers devis pour estimer la pollution du lieu. Commencent alors les premières complications, avec des changements chez les prestataires chargés des devis, qui ont fortement retardé le lancement des travaux. 

Lorsque la maire Isabelle Dugelet est réélue en 2020, elle a pour souhait de mener à bien ce projet, les devis sont donc repris. Les études de pollution constituent une part importante du budget, car le site contient de l’amiante et des traces d’hydrocarbures autrefois stockés dans une cuve sous l’usine. Les demandes de subventions sont aussi plus compliquées en pleine crise sanitaire et la forte inflation fait grimper les prix de 20% en moyenne.

Le temps de remonter les dossiers et de garantir la dépollution du site, les travaux ne peuvent commencer que fin 2022, avec une part importante du coût dédié à l’apport de terre non polluée et à l’excavation de la couche dangereuse. Pour documenter ces travaux et ne pas oublier l’histoire du lieu, la municipalité a fait un montage de plus de 800 photos pour montrer l’avancée des travaux. En plus de conserver la cheminée en brique, symbole du passé industriel de la commune, la mairie a installé deux plaques explicatives affichant des photos de l’usine quand elle était encore active.

L’importance du lien avec les habitants 

Depuis que les travaux sont achevés, l’usine a laissé place à un parking, une place avec un jardin suspendu, une aire de jeu, un préau en bois ainsi qu’un garage pour stocker les véhicules communaux. Ces nombreux aménagements visent à rendre le village plus agréable dont l’inauguration en grande pompe a eu lieu le samedi 13 juillet 2024 en présence du sous-préfet et de trois sénateurs. 

La maire souligne l’atmosphère chaleureuse, conviviale et bon enfant de la fête, avec plus de 500 personnes qui se sont déplacées pour l’inauguration soutenue par la fanfare de Pouilly-sous-Charlieu et l’hymne Greslois. “Les fêtes de village permettent vraiment de renouer les liens entre les habitants puisque les problèmes et les tensions du quotidien sont oubliées au profit de l’entraide entre les habitants”, affirme la maire du village de 800 habitants d’aujourd’hui. Des festivités qui lui rappellent les ambiances des matchs victorieux de l’équipe communale de basket classée en nationale 3. 

Une commune vivante

Malgré l’ampleur des travaux, Isabelle Dugelet a su rester très pragmatique, d’autant plus que ce projet d’ampleur n’était pas le premier mené à la Gresle. Dans les années 2010, l’école primaire publique faisait face à une baisse constante du nombre d’enfants scolarisés au profit de l’école privée à quelques dizaines de mètres. La mairie s’est donc vue forcée d’annoncer sa fermeture. Face à cette nouvelle, les habitants ont préféré sauver l’école publique et ont convaincu l’école privée de fusionner dans un projet de rénovation et d’agrandissement de l’école publique. Cette initiative d’ampleur a permis à la maire de mieux connaître les démarches et difficultés des travaux publics. Aujourd’hui, l’école primaire publique accueille une centaine d’élèves ainsi qu’un centre de loisirs soutenu par la Caf lors des périodes de vacances scolaires. 

Les travaux à peine achevés et inaugurés, la maire se projette déjà : “Après cela, on aimerait bien rénover la maison qu’on a conservée et potentiellement racheter celle d’en face pour en faire un endroit partagé”. La Gresle est une commune vivante et sa maire, tenace et déterminée, se bat pour la garder ainsi. 

GUIMILIAU (29) TESTE UNE NOUVELLE MOBILITÉ RURALE

Commune : Guimiliau
Département : Finistère(région Bretagne)
Code commune : 29074
Population : 1000 habitants
Superficie : 1130 Ha

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Thème : Mobilité

LE PROJET EN DÉTAIL

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Reconnue parmi les circuits touristiques et engagée dans plusieurs démarches de reconnaissances à l’UNESCO, la commune manquait pourtant d’accès aux transports en commun. Le projet « Stations rurales des mobilités » financé par la SNCF propose désormais des solutions adaptées aux habitants afin de faciliter leurs déplacements.

Les Stations rurales des mobilités permettent de centraliser en un même lieu de nouvelles offres de mobilités partagées alternatives et complémentaires à l’usage individuel de la voiture. Grâce à une nouvelle gamme de mobiliers ruraux, elles révèlent également les mobilités locales déjà existantes sur le territoire (Taxis, cars, trains, aires de covoiturage…)

Inclusif et basé sur l’aspect communautaire, le service permet de répondre aux besoins variés des habitants. Parmi les offres disponibles, des voitures électriques sans permis accessibles aux jeunes dès 14 ans, un service d’autopartage ou encore des vélos électriques (classique, longtail, vélobus pour 8 enfants) pour le ramassage scolaire et les sorties en petit groupe. Les habitants peuvent réserver leur offre à partir de l’application mobile, du site web ou du service client téléphonique en fonction des préférences. Le département a également aménagé des pistes cyclables dans le secteur pour encourager les intercommunalités à adopter des habitudes de mobilités plus durables.

Un nouveau point de stationnement pour l’autopartage à la gare de Landivisiau, commune voisine, devrait bientôt faciliter l’intermodalité. L’objectif est d’encourager habitants et travailleurs des communes voisines à adopter ces alternatives plus écologiques et économiques pour limiter leur dépendance à la voiture individuelle. « Mais on ne bouleverse pas tout du jour au lendemain », selon la maire de Guimiliau. « A la campagne on a une vie paisible, heureuse, sans pollution. Changer nos habitudes de déplacement, c’est encore un défi majeur pour nos territoires ruraux »

L’expérimentation devrait durer 14 mois et se terminer en juin 2025. Elle repose sur une analyse continue des usages et des retours d’expérience.

A terme, les mobiliers et équipements fixes seront cédés par la SNCF aux communes sauf si celles-ci demandent que leur domaine public soit remis en l’état initial. Cette initiative pourrait servir de modèle à d’autres territoires en quête de solutions innovantes pour répondre aux défis de la mobilité durable en zone rurale.

CHENEVELLES (86) MISE SUR LA MOBILITÉ SOLIDAIRE POUR SES JEUNES

Commune : Chenevelles
Département : Vienne (région Nouvelle-Aquitaine)
Code commune : 86072
Population : 440 habitants
Superficie : 2930 Ha

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DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Mobilité

LE PROJET EN DÉTAIL

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Cette expérimentation, soutenue par l’État dans le cadre du plan « France Mobilités Rurales », est une première en France. Les discussions avec la ministre Françoise Gatel ont débuté en septembre 2024 et la demande de financement a été faite en novembre. Quelques mois plus tard, en janvier 2025, la Préfecture répondait positivement pour installer les voitures dans la commune.

Le maire, Cyril Cibert, insiste sur l’urgence de telles initiatives pour faciliter l’accès à l’emploi pour les jeunes : « Quand on habite à 16 km de la ville-centre et que les familles n’ont pas les moyens d’acheter une voiture supplémentaire, l’absence de solution de mobilité devient un frein. Nous voulons lever cet obstacle pour que nos jeunes puissent accéder à leurs rendez-vous professionnels et leurs formations. »

Les véhicules, des Citroën électriques limitées à 45 km/h conçues en France, seront livrés en mars 2025. Ils seront accessibles via une application développée par une entreprise de Chenevelles. Cette interface permettra aux jeunes de justifier leur réservation (entretien d’embauche, rendez-vous professionnel, formation…) avant de recevoir une validation du maire. Assurées tous risques, les voitures devront être restituées propres et chargées pour garantir un fonctionnement optimal du service.

Les véhicules, des Citroën électriques limitées à 45 km/h conçues en France, seront livrés en mars 2025. Ils seront accessibles via une application développée par une entreprise de Chenevelles. Cette interface permettra aux jeunes de justifier leur réservation (entretien d’embauche, rendez-vous professionnel, formation…) avant de recevoir une validation du maire. Assurées tous risques, les voitures devront être restituées propres et chargées pour garantir un fonctionnement optimal du service.

La ministre déléguée chargée de la ruralité, Françoise Gatel, s’est rendue dans la commune au mois de mars à l’occasion d’un déplacement dans la Vienne pour inaugurer l’innovation. Elle a salué cette initiative : « C’est une opération de mobilité géniale, du sur-mesure et de solidarité. Dans notre pays, quand on s’unit, élus, collectivités et entreprises, on peut faire des choses qui marchent et qui servent nos habitants pour croire en l’avenir de nos ruralités ».

À terme, la municipalité espère que cette initiative sera inspirante pour d’autres communes rurales confrontées aux mêmes problématiques. « L’ami Solidaire » pourrait même devenir un modèle reproductible à l’échelle nationale. Une avancée significative pour repenser la mobilité en milieu rural.

SAINT-CLÉMENT (19) INAUGURE UN RÉSEAU DE CHALEUR DE 400 MÈTRES

Commune : Saint-Clément
Département : Corrèze (région Nouvelle-Aquitaine)
Code commune : 19194
Population : 1400 habitants
Superficie : 2650 Ha

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DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Transition écologique

LE PROJET EN DÉTAIL

POUR ALLER PLUS LOIN

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crédit : Christian Watier

A l’époque, un appel avait été lancé auprès des 72 communes de l’agglomération de Tulle pour définir celles qui seraient potentiellement volontaires pour développer ces nouveaux outils de chauffage plus modernes. Après une réponse favorable du maire de Saint-Clément (parmi d’autres), des études de préfaisabilité ont débuté, financées par la Caisse des dépôts. Rapidement, ces études ont démontré une limite financière, avec des investissements très lourds demandés aux communes rurales. Une société d’économie mixte en lien avec le fonds européen Leader et la Banque des Territoires a alors vu le jour pour mener le projet à bien. La société ENGIE a finalement été intégrée en tant qu’ énergéticien de référence et 8 projets ont ainsi pu être mis en route. 5 de ces projets ont été inaugurés lors de l’évènement du 14 mars, qui a été l’occasion pour l’opérateur de présenter le développement de l’Académie CFA d’Engie.

crédit : EnRèze

LA MADELEINE-VILLEFROUIN (41) VALORISE L’HISTOIRE ET L’IDENTITÉ DU VILLAGE

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Commune : La Madeleine-Villefrouin
Département : Loir-et-Cher (région Centre-Val-de-Loire)
Code commune : 41121
Population : 33 habitants
Superficie : 968 Ha

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DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Culture

LE PROJET EN DÉTAIL

POUR ALLER PLUS LOIN

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Villefrouin 1
crédit : La Madeleine-Villefrouin

Une identité à transmettre, un récit à partager

Villefrouin 2
crédit : La Madeleine-Villefrouin
crédit : La Madeleine-Villefrouin
Villefrouin 4
crédit : La Madeleine-Villefrouin

Un projet à succès

IGUERANDE (71) DRESSE LE PORTRAIT DE LA COMMUNE AVEC SES HABITANTS

Commune : Iguerande
Département : Saône-Et-Loire
Code commune : 71 238
Population : 1000 habitants
Superficie : 2140 Ha

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DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Culture

Résumé du projet : Mise en récit de la commune d’Iguerande à travers des ateliers d’écriture et d’expression artistique en collaboration avec les habitants

Contexte : Le bureau d’études Blossom Territoires a contacté le maire d’Iguerande pour réaliser un portrait du territoire et recentrer son attention sur les communes rurales. Iguerande représentait la candidate idéale grâce à son fort tissu culturel et son positionnement entre zone urbaine et rurale. Elle a donc été choisie pour débuter cette expérimentation autour de projets participatifs et sensibles.

Objectifs : Donner la parole aux habitants pour étudier leur attachement à leur commune et préparer le prochain mandat en repérant de potentiels futurs adjoints et développer des axes de réflexion afin d’accroître le tourisme sur le territoire.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : L’opération lancée en octobre s’est terminée en novembre 2024 avec une exposition prévue durant tout le mois de décembre. Durant ces trois mois, elle aura permis de constituer une ressource documentaire renouvelée sur la commune. La méthode a consisté à prendre contact avec les habitants sélectionnés sur une base de données définie et d’organiser un premier atelier avec les membres participants. Ensuite, les réunions ont continué avec des projets d’écriture mais aussi des ateliers pour recueillir l’avis des enfants. 

Année de réalisation : 2024

Durée de réalisation du projet : 3 mois 

Coût financier :
gratuit pour la commune 

Ingénierie : Bureau d’étude (Blossom Territoires) et mairie d’Iguerande 

Cofinancement (prévu) : Bureau d’étude qui s’est autofinancé à hauteur d’environ 15 000 euros

Partenaires mobilisés (prévus) : commune d’Iguerande 

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Avoir une vision collective de l’avenir de la commune pour établir le prochain mandat et mobiliser les habitants autour des futurs projets. Plus largement, associer les habitants et les professionnels du tourisme sur le territoire intercommunal pour développer une stratégie touristique sur la communauté de communes et accroître le sentiment d’appartenance des habitants.

Difficultés rencontrées : Réussir à intéresser et mobiliser les habitants autour du projet

CONTACT

Nom du maire : David CORDEIRO

Téléphone mairie : 03 85 84 07 14

Adresse e-mail mairie : mairie.iguerande@wanadoo.fr

Site internet de la commune : https://www.iguerande.fr/

Le conseil du Maire :

« Les restitutions de portraits sont toujours émouvantes, parce que les gens n’ont pas l’habitude que l’on parle de leur territoire de cette façon. C’est une nouvelle manière plus humaine et sensible de capter leur attention et de les emmener sur des grands projets. »

crédit : le JSL

La commune d’Iguerande, en Saône-et-Loire, est devenue la première commune à expérimenter “les Explorations Sensibles” du bureau d’études Blossom Territoires d’Emilie Giraut. Le projet vise à met en récit les territoires, afin d’en créer un portrait sensible, une sorte de carte d’identité avec l’aide des habitants, et de définir les actions à mener. Le projet met en place des rencontres et des entretiens avec les habitants, des expérimentations sur les sons, les goûts, les paysages et toute la sensorialité des territoires.

Blossom Territoires a proposé sa démarche à Iguerande, une commune rurale de 991 habitants dans le Brionnais. Avec son tissu culturel, la commune démontre une volonté de se projeter vers un avenir durable tout en maintenant son identité et un lien social entre ses habitants. En effet, elle s’est impliquée dans deux démarches de candidature au patrimoine de l’UNESCO, mais travaille aussi depuis plusieurs années avec des coloristes sur les couleurs des bâtiments. Elle a fait de son ancienne médiathèque un tiers-lieu : La Fabrique du Nouveau Monde. Le portrait sensible fait le lien entre ces différents projets.

L’expérimentation a été initiée en octobre et s’est déroulée en seulement quelques mois. Après une étude documentaire complète de la commune et une visite immersive, deux ateliers ont été organisés avec les habitants, représentatif la diversité d’Iguerande. Certains ont été appelés à témoigner sur leur action spécifique, à l’image de la création d’un écomusée associatif mettant en scène des morceaux de la vie locale depuis près d’un siècle.

Le premier atelier était dédié à l’attachement, l’identité et l’hospitalité de la commune. Le deuxième était un atelier d’écriture faisant appel à l’imaginaire des participants, en les invitant à écrire des récits pour projeter leurs aspirations et leur vision de la commune pour l’avenir.

crédit : Iguerande
crédit : Iguerande

Tout le travail a été réalisé avec Céline Deschamps, vidéaste-photographe afin d’apporter une dimension artistique au projet présenté dans un reportage photos et vidéos. Des ateliers avec les enfants de l’école primaire ont été mis en place, bien que le maire d’Iguerande, David Cordeiro, les intègre déjà dans les projets communaux depuis plusieurs années. Des ateliers de jeux, d’écriture, de dessin et de création ont permis de révéler l’attachement des petits à leur village et leur volonté de la voir évoluer tout en préservant son paysage, ses couleurs et son identité. Au total, soixante-dix habitants ont participé à ce projet novateur, qui devrait permettre de fonder un récit communal et accompagner le développement du tourisme, mais aussi repérer des potentiels adjoints et conseillers municipaux au prochain mandat. 

En décembre, le tiers-lieu a accueilli l’exposition des “Explorations Sensibles”, que le maire a eu le plaisir de découvrir en même temps que les habitants. L’occasion de créer un véritable moment d’échanges entre les visiteurs et de restituer plusieurs mois de travail. Les photos, les portraits et les récits des habitants ont trouvé leur place auprès des capsules sonores, des poèmes et des contes inspirés du cadre de vie. Le projet aura permis aux habitants de raconter leur territoire en redonnant toute leur place à la sensibilité, à l’émotion et à leur fierté d’habiter Iguerande. 

Cette nouvelle expérimentation aura permis au bureau d’études d’Emilie Giraut d’explorer de nouvelles méthodologies pour développer cette démarche sur d’autres territoires ruraux.

LA COMMUNE D’ASFELD (08) REMPORTE LE PRIX SÉSAME DE LA FONDATION DU PATRIMOINE

Commune : Asfeld
Département : Ardennes
Code commune : 08 024
Population : 1116 habitants
Superficie : 2219 Ha

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Culture

Résumé du projet : Entretien de l’église d’Asfeld suite à l’obtention du prix Sésame de la Fondation du patrimoine

Contexte : L’église du village, construite en 1683, possède une forme unique de viole de gambe. La municipalité organise depuis 2002 le festival biannuel international de viole de gambe, qui lui a valu de remporter le prix Sésame de la Fondation du patrimoine.

Objectifs : Avec l’aide reçue, la mairie et l’association pour la mise en valeur et la sauvegarde du patrimoine Asfeldois souhaitent entretenir l’église et proposer de nouvelles rénovations ainsi que consolider l’organisation du festival de viole de gambe.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : L’ancienne ministre de la Culture Rima Abdul Malak avait visité l’église en 2022 et proposé la candidature au prix Sésame organisé par la Fondation du Patrimoine. Début 2024, l’association et la mairie ont candidaté et remporté ce prix d’une valeur de 20 000 €.

Année de réalisation : 2024

Durée de réalisation du projet : candidature début 2024, lauréat en juin 2024

Coût financier :
20 000€

Ingénierie : Fondation du patrimoine

Cofinancement (prévu) : aucun

Partenaires mobilisés (prévus) : Association pour la mise en valeur et la sauvegarde du patrimoine Asfeldois

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : La récompense du prix Sésame permet d’entretenir l’église, de financer le festival et d’autres concerts au cours de l’année.

Difficultés rencontrées : montage du dossier facilité par les délégués de la Fondation du patrimoine.

CONTACT

Nom du maire : Beaujard Aline

Téléphone mairie : 03 24 72 94 97

Adresse e-mail mairie : secretariat@asfeld.fr

Site internet de la commune : http://www.asfeldjuzancourt.fr/

Le conseil du Maire :

« Au-delà du prix Sésame, le travail avec la Fondation du patrimoine permet de structurer le réseau d’acteurs en soutien de nos projets »

En 1683, alors que le château de Versailles vient d’accueillir le roi Louis XIV, le comte d’Avaux décide de reconstruire l’église Saint-Didier d’Asfeld dans un style inspiré de l’art baroque. Souhaitant soigner l’acoustique pour que “les chants soient mieux portés vers le ciel”, l’architecte a dessiné des plans inspirés de la forme de la viole de gambe – instrument de la renaissance, ancêtre du violoncelle. Afin de préserver cette église atypique inscrite aux Monuments Historiques depuis 1913, les habitants et la mairie du village ardennais ont créé l’association pour la mise en valeur et la sauvegarde du patrimoine Asfeldois en 1981.

Une église atypique

Pièce centrale de la commune de 1100 habitants, la forme de l’église lui vaut depuis 2002 d’accueillir tous les deux ans le festival international de viole de gambe qui rassemble des curieux et amateurs de musique baroque du monde entier. Une centaine de musiciens venus des quatre coins du monde font le déplacement chaque année. Lors de ce festival dont c’est la onzième édition en 2024, le directeur artistique, Jean-Louis Charbonnier, professeur de viole de renom, cherche toujours à le  rendre accessible à tous. Ainsi, deux après-midi de concerts gratuits sont organisés sur le péristyle tandis que d’autres sont payants et réunissent des joueurs internationaux renommés. L’ambiance festive se propage à l’ensemble du village avec la présence de jongleurs, mais aussi la possibilité de faire des promenades en calèche. Cet évènement est aussi l’occasion pour de nombreux luthiers d’exposer leur savoir-faire, transformant la commune en un village du XVIIe siècle pour célébrer son patrimoine et la musique.

Un patrimoine à mettre en valeur

C’est en 2023, lors de sa visite de la commune et de la découverte de son patrimoine atypique, que l’ancienne ministre de la Culture Rima Abdul Malak a proposé que l’église et l’association participent au prix Sésame organisé par la Fondation du patrimoine. Ce prix créé en 2022 vise à récompenser des animations et initiatives locales originales mises en œuvre au sein d’édifices religieux, qu’un culte y soit toujours présent ou non.

Asfeld figure aujourd’hui parmi les lauréats de 2024.  L’église Saint-Didier qui a retenu l’attention du jury fait l’objet d’un entretien minutieux depuis sa construction avec de nombreuses rénovations entreprises au fil des ans. La plus récente en 2022 avait permis de refaire la maçonnerie et la couverture du clocher ainsi que de réparer la charpente. Le prix Sésame d’un montant de 20 000€ est un soutien précieux pour continuer à préserver le monument toujours animé et fréquenté par les habitants, organiser le festival de viole de gambe et notamment à rénover un tableau situé dans l’église, lui aussi classé.

Même si les élus et membres de l’association réfléchissent à l’usage de cette récompense, une chose est sûre, Saint-Didier continuera encore pour de longues années à faire monter au ciel leMême si les élus et membres de l’association réfléchissent à l’usage de cette récompense, une chose est sûre, Saint-Didier continuera encore pour de longues années à faire monter au ciel le son de la viole de gambe. son de la viole de gambe.

LIVRE DÉLIVRE À CENDRAS (30) LA LECTURE COMME VECTEUR DE LA CULTURE

Commune : Cendras
Département : Gard
Code commune : 30 077
Population : 1600 habitants
Superficie : 1300 Ha

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Culture

Résumé du projet : 14ème édition de l’événement Lire Délivre

Contexte : Chaque année, la commune de Cendras organise l’évènement Lire Délivre pour lier habitants et culture à travers la lecture. En 2024, le thème porte sur le numérique et les réseaux sociaux

Objectifs : Partager le plaisir de lire et inciter à la lecture en ouvrant le dialogue avec les parents pour leur permettre de mieux aborder le sujet du numérique et l’utilisation des réseaux sociaux avec leurs enfants. Partager un moment convivial entre habitants du village.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Du 29 au 30 novembre Place Salvator Allende à Cendras, avec un salon, des espaces de restauration et des spectacles dans divers lieux culturels de la commune le soir

Année de réalisation : 2024

Durée de réalisation du projet : Annuel depuis 14 ans

Coût financier :
3500 €

Ingénierie : mairie de Cendras

Cofinancement (prévu) : la mairie assume seule le volet financier du projet

Partenaires mobilisés (prévus) : Libraires, APE parents d’élèves, membres de la commune 

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Instaurer un esprit de cohésion entre les habitants et développer le vivre-ensemble dans la commune.

Difficultés rencontrées : De moins en moins nombreuses depuis que l’événement est installé dans le paysage local. Cependant, le maire reconnaît qu’il est parfois difficile de renouveler le choix de la thématique et qu’il faut se démener pour trouver des intervenants appropriés et compétents sur le sujet du thème choisi.

CONTACT

Nom du maire : Sylvain André 

Téléphone mairie : 04 66 30 40 72

Adresse e-mail mairie : mairie-cendras@wanadoo.fr

Site internet de la commune :
https://www.cendras.fr

Le conseil du Maire :

« Je suis convaincu des bienfaits de la culture de la proximité et du fait que les temps d’échange, de vivre-ensemble et de convivialité sont essentiels en ces périodes troubles où les idées extrêmes prennent de plus en plus de place. »

Un évènement culturel annuel

Comme chaque année, le salon Lire Délivre revient du 29 au 30 novembre à Cendras, commune rurale du Gard, pour promouvoir la lecture à ses 1620 habitants et promouvoir la culture à travers les livres.

Pour cette 14ème édition, la thématique du salon portera sur une problématique moderne : le numérique et la place des écrans et de l’intelligence artificielle dans nos vies. 

Après plusieurs années consacrées aux thèmes de la poésie, de l’exil ou de l’amitié, Sylvain André, maire, a décidé de concentrer l’événement autour de l’utilisation du numérique et de l’IA. En mettant en avant la lecture à travers un moment convivial et familial, il souhaite ouvrir les plus jeunes à la culture et établir un dialogue entre les familles au sujet de l’utilisation des smartphones et des réseaux sociaux. 

Promouvoir la lecture comme moyen d’émancipation

Au programme, deux jours d’animations dans une ambiance chaleureuse avec en ouverture, un apéro dinatoire et une pièce de théâtre humoristique. 

Des intervenants seront présents pour débattre après une conférence sur l’utilisation des écrans chez les enfants, et en appui sur une application à base d’IA les visiteurs seront invités à découvrir le dernier livre de Gilles Roumieux, l’auteur de la série de livres « Touche pas à… ». Une série de livres destinée à donner la parole aux élèves sur le harcèlement, l’assassinat de Samuel Paty ou encore la démocratie. Des conteurs seront présents pour faire découvrir la lecture aux plus petits, mais aussi donner aux parents des idées de cadeaux à l’approche des fêtes de Noël. Le but pour le maire n’étant pas de créer de la culpabilité au sujet du numérique, mais plutôt d’ouvrir le dialogue à ce sujet et promouvant la lecture comme moyen d’ouverture à la culture, voire comme vecteur de partage face aux enjeux socioculturels.

Plus que jamais, le centre associatif socioculturel de la commune de Cendras portera bien son nom en accueillant Lire Délivre, véritable agence culturelle. Plus qu’un salon, l’événement est un espace d’échanges et de rencontres. L’occasion pour les visiteurs, qui sont plusieurs centaines à venir chaque année, de se retrouver autour d’une soupe chaude ou d’un repas convivial avant de terminer le week-end sur un concert jazz et folk tout en douceur. De quoi réchauffer la commune de Cendras en cette période hivernale. 

DUN (09) MISE EN PLACE D’UN VÉHICULE EN AUTOPARTAGE

Commune : Dun
Département : Ariège
Code commune : 09 107
Population : 536 habitants
Superficie : 4141 Ha

DESCRIPTION DU PROJET

Thème : Mobilité, Transition Écologique

Résumé du projet : Installation d’un véhicule utilitaire électrique en autopartage

Contexte : La commune de Dun est une commune de montagne éloignée des principaux bourgs. Le maire a souhaité y remédier en offrant une alternative aux nombreux trajets faits en véhicule individuel. La commune a obtenu, avec l’aide de l’AMRF, d’être éligible à une mesure initialement réservée aux EPCI.

Objectifs : Installer un véhicule électrique de type utilitaire en autopartage sur la commune pour permettre le covoiturage et réduire le nombre de voitures en utilisation. L’installation d’une borne de recharge supplémentaire et le choix d’un véhicule électrique s’inscrit aussi dans la transition écologique.

LE PROJET EN DÉTAIL

Déroulement : Depuis sa campagne électorale en 2020, le maire avait ce projet en tête. Lors d’une réunion en 2022, l’idée a été proposée à la population, très enthousiaste. Depuis, la municipalité et Florent Pauly luttent pour obtenir les financements nécessaires.

Année de réalisation : 2024

Durée de réalisation du projet : Première réunion publique en 2022 et finalisation attendue pour fin 2024

Coût financier :
63 135 € TTC

Ingénierie : Clem’ et mairie de Dun

Cofinancement (prévu) : Fond Vert mobilité rurale 26 497 € / Aide régionale via le Dispositif d’Innovation et d’Expérimentation 15 898 €

Partenaires mobilisés (prévus) : Clem’ (entreprise qui propose une application pour les véhicules en autopartage)

POUR ALLER PLUS LOIN

Résultats attendus : Mise en place de trajets en covoiturage et réduction du nombre de trajets individuels et du nombre de voitures en stationnement sur la commune.

Difficultés rencontrées : La recherche de subventions a été un long combat auprès des administrations concernées, avec d’abord la lutte pour obtenir, à l’échelle d’une commune rurale, le Fonds vert “Développement des mobilités durables en zones rurales” issue du Plan France ruralités grâce à l’action de l’AMRF, puis l’obtention d’une aide régionale encore incertaine.

CONTACT

Nom du maire : Florent Pauly

Téléphone mairie : 09 77 33 46 65

Adresse e-mail mairie : mairie-dun@orange.fr

Site internet de la commune :
https://www.dun.fr

Le conseil du Maire :

« Parfois la croisade auprès des services de l’État est indispensable pour aller au bout d’un projet et obtenir les subventions nécessaires »

Depuis son élection en 2020, Florent Pauly, maire de Dun en Ariège, cherche à permettre à ses 500 habitants de se déplacer librement dans une zone où la voiture est indispensable. En effet, Dun est la seule commune de son EPCI à être considérée comme une commune de montagne et son éloignement des plus grands bourgs l’isole des solutions de transports en commun. Or le modèle du “tout-voiture” impacte la commune et ses habitants, puisqu’il demande beaucoup de place pour stationner les véhicules, mais aussi des ressources financières importantes en essence et en entretien, sans compter l’impact écologique de l’usage de la voiture thermique.

Un projet innovant

Le projet d’autopartage fonctionne à l’aide d’une application développée par l’entreprise Clem’, celle-ci permet de réserver le véhicule pour la période souhaitée et de payer la location. Le maire avait pu observer ce dispositif à l’œuvre dans la commune de Villerouge-Terménès dans l’Aude qui propose l’autopartage depuis quelques années, permettant d’économiser près de quatre tonnes de CO2 par an pour 30 000 km parcourus.

En choisissant, un modèle d’utilitaire avec au moins cinq places de type Peugeot Partner ou Renault Kangoo, le coût de la location sera réduit grâce à la volonté de la mairie de proposer une solution abordable et facilement partageable entre les occupants. La location pourra se faire sur des périodes de deux heures ou d’une demi-journée, permettant aux habitants d’aller faire les courses au marché avec leurs voisins, etc. Le maire cherche aussi à attirer un public plus jeune qui pourrait se déplacer en groupe sans dépendre de la voiture familiale. La faible cotisation, et le coût plus faible de l’électricité fera que son usage sera bien moins cher que le déplacement en voiture thermique individuelle.

Mais des fonds difficilement trouvables…

Comme dans de nombreux autres projets, la recherche d’un soutien financier est longue et fastidieuse, surtout pour les communes rurales. Aussi,Florent Pauly tient à souligner le travail de l’AMRF dans l’obtention du fond vert mobilité normalement réservé aux communautés de communes. Au total, le fond vert représente plus de 40 % du coût du projet avec 26 500 € investis. Un financement de la région est aussi attendu à hauteur de 16 000 €, mais le maire craint que ses tractations intenses ne suffisent pas et que la région revoit à la baisse sa participation. Les 12 000 € restants proviennent de la commune pour atteindre la somme globale d’environ 53 000 € hors taxe, ce qui est un projet de grande ampleur pour la commune de 536 habitants.

Optimiste, le maire prévoit une finalisation du projet en décembre 2024 lorsque tous les financements auront été réunis : “plus tôt le devis est déposé, mieux c’est”. D’après lui, les travaux seront rapides étant donné qu’une borne de recharge existe déjà dans le village et que le véhicule sera installé directement à côté. Cependant tout dépend de l’obtention des subventions. À l’avenir, Florent Pauly souhaiterait installer un abri pour préserver le véhicule qui sera stationné en plein air. Pour faire face au changement climatique, Dun passe à l’électrique.