Commune : Beville Le Comte
Département : Eure-Et-Loir
Code commune : 28039
Population : 1700 hab.
Superficie : 2000 ha.

DESCRIPTION DU PROJET
Thème : Cadre de vie et services
Résumé du projet : Réhabilitation d’un bâtiment abandonné en logements
Contexte : Dans une dynamique de réhabilitation des logements vacants de la commune, le maire a décidé de réaménager un ancien bâtiment commercial en logements pour les jeunes, avec un commerce.
Objectifs : Dynamiser la commune et donner la possibilité aux jeunes d’y loger
LE PROJET EN DÉTAIL
Déroulement : 2020-2024 et ouverture du commerce en juin 2024
Année de réalisation : 2024
Durée de réalisation du projet : 4 ans
Coût financier : 560 000 euros (dont 1.5% de participation de la commune tous les ans)
Ingénierie : EPFLI
Cofinancement : EPFLI
Partenaires mobilisés : EPFLI, Région Centre Val de Loire (rénovation énergétique)
POUR ALLER PLUS LOIN
Résultats attendus : Proposer une offre de logement pour les jeunes sur la commune en parallèle d’un projet de construction d’un entrepôt de logistique qui offrira plusieurs emplois.
Difficultés rencontrées :
Etant donné l’ancienneté du bâtiment, la rénovation a causé des mauvaises surprises avec un surcoût de 15% et un retard de 4 mois pris sur les travaux. La cohabitation entre les différentes entreprises a également causé quelques difficultés sur le chantier.
CONTACT
Nom du maire : Eric Segard
Téléphone mairie :
02 37 91 53 00
Adresse e-mail mairie : mairie-de-beville-le-comte@orange.fr
Site internet de la commune :
http://www.bevillelecomte.com
Le conseil du Maire :
« Il ne faut pas vouloir aller trop vite. Quand on annonce une durée pour un projet, il faut souvent ajouter 30% de temps en plus. »

Béville-le-Comte : une réhabilitation astucieuse pour loger les jeunes
À Béville-le-Comte, commune de 1 700 habitants, le maire, Éric Ségard, a pris la décision de transformer les logements vacants endormis au cœur du village. En dressant la liste des biens inoccupés, un ancien commerce laissé à l’abandon depuis une quinzaine d’années s’est distingué des autres. Avec l’accord du conseil municipal, la commune a manifesté son intérêt pour le rachat du bâtiment à hauteur de 110 000 euros.
Plutôt que de porter seule ce projet ambitieux, la mairie a sollicité l’Établissement Public Foncier Local d’Île-de-France (EPFLI) qui a acheté le bien en son nom et mis en place une convention de portage sur 15 ans. L’établissement a aussi pris en charge la maîtrise d’œuvre et le pilotage des travaux, apportant expertise et souplesse budgétaire. Les diagnostics ont été lancés en 2021, suivis d’un projet architectural validé l’année suivante. Après l’appel d’offres, les travaux ont démarré en 2023, avec l’objectif de faire revivre ce bâtiment longtemps resté fermé, et répondre à la pénurie de petits logements.
« Il y a une vraie crise du logement dans le secteur. Les jeunes sont obligés de partir alors qu’il y a des biens sur place. Il faut être tenace pour arriver à leur proposer des logements chez eux », explique le maire. Sur les 760 logements de la commune, 75 sont gérés par des offices HLM. De plus, la majorité sont des T3, peu adaptés aux besoins actuels. Aujourd’hui, plus de 40 % des demandes concernent des parents isolés ou des jeunes à la recherche de surfaces plus modestes.
La réhabilitation a donc prévu quatre logements : deux studios avec un T2 au premier étage, et un autre T2 plus spacieux sous les combles. Aujourd’hui, la commune est en pleine phase de réception des candidatures, avec le soutien de l’EPF. La grande majorité provient des jeunes du village, désireux de s’installer en autonomie sur leur territoire pour s’engager dans la vie active. « C’est une nouvelle pièce dans leur parcours résidentiel », précise le maire.
Mais le projet va au-delà du logement. Le rez-de-chaussée, anciennement dédié à un commerce, a été entièrement réhabilité pour accueillir une esthéticienne locale, qui souhaitait agrandir son activité depuis 2019. Depuis un an, son commerce rénové fonctionne très bien et participe au maintien d’un tissu économique dynamique en centre-bourg, ce qui ravit les commerçants voisins. Une ancienne grange a également été démolie pour aménager un parking semi-public sur la partie jardin, dans le même secteur.
Un adjoint de la commune a suivi chaque réunion de chantier, preuve de l’implication municipale dans un projet pourtant porté juridiquement et techniquement par l’EPFLI. Aujourd’hui, commerçants et habitants saluent la métamorphose du lieu.

