Commune : Le Fossat
Département : Ariège (Occitanie)
Code commune : 09124
Population : 1060 habitants
Superficie : 1440 Ha

DESCRIPTION DU PROJET
Thème : Environnement
Résumé du projet : Organisation d’un escape game pour faire face aux crises climatiques
Contexte : Pour sensibiliser à la gestion de crise et aux dispositifs de ressources informationnels concernant les catastrophes climatiques, un collectif citoyen a rassemblé plusieurs participants autour d’un escape game ludique, le temps d’un week-end.
Objectifs : Sensibiliser maires et citoyens à la culture du risque et renforcer la résilience des territoires
LE PROJET EN DÉTAIL
Déroulement : du 26 au 27 avril 2025
Année de réalisation : 2025
Durée de réalisation du projet : 1 mois
Coût financier :
15 000 euros
Ingénierie : Géorésilience
Cofinancement (prévu) : aucun
Partenaires mobilisés (prévus) : aucun
POUR ALLER PLUS LOIN
Résultats attendus : Sensibiliser aux risques climatiques et informer sur les ressources accessibles publiquement tels que le DICRIM et la Réserve communale de sécurité civile
Difficultés rencontrées : Le risque est un sujet qui peut faire peur aux élus et il était nécessaire de rendre l’évènement ludique et facilement appréhendable pour les participants.
CONTACT
Nom du maire : François Arnaud
Téléphone mairie : 02 40 51 36 61
Adresse e-mail mairie : mairie.fossat@orange.fr
Site internet de la commune : https://www.lefossat.com/
Site internet de Géorésilience : https://georesilience.fr/
Le conseil du Maire :
« Même quand la commune n’a pas l’obligation d’avoir un PCS, il faut apprendre à se pencher sur ces problèmes de sécurité. Ce genre de projets participatifs aident les élus à comprendre qu’ils ne doivent pas tout faire tout seuls. »
En Ariège (09), un escape game permet de sensibiliser aux risques climatiques majeurs
En avril 2025, une initiative originale a rassemblé élus et habitants en Ariège autour d’un escape game organisé par la société Géorésilience, qui aide les élus des communes rurales à la gestion des risques majeurs. L’objectif : sensibiliser à la gestion de crise à travers une simulation des tempêtes et de leurs impacts. Coupures d’électricité, rupture des télécommunications, inondations, pollution de l’eau potable, sont autant de risques auxquels les communes sont aujourd’hui de plus en plus exposées.
Le week-end s’est déroulé en deux temps. Le samedi, une première session a d’abord permis d’aborder les effets des tempêtes à travers une exposition participative. Des dessins retraçant les événements météorologiques marquants depuis 1982 ont été présentés aux participants, puis huit intervenants ont pris la parole pour expliquer leur impact. Un théâtre forum a ensuite permis au groupe de réagir et d’échanger sur les responsabilités collectives en cas de crise.
Le dimanche, un escape game de trois heures a mis en conditions les participants face à une situation de tempête réaliste. Ces derniers ont été confrontés à des problématiques concrètes : alimentation, énergie, télécommunications, accès aux secours, relogement d’urgence, prise en charge des personnes vulnérables… L’approche ludique a notamment permis de rendre accessible le sujet des catastrophes climatiques, souvent perçu comme anxiogène. Le ton y était volontairement léger et plutôt axé sur l’inclusivité et la participation active des citoyens présents. L’objectif étant de faire prendre conscience du rôle de chacun et d’inciter à l’engagement. « Parfois, les personnes ressources ne sont pas celles auxquelles on s’attend. Cela peut être la coiffeuse, qui possède des matelas gonflables et des chiens qui savent nager ou encore le buraliste, qui connaît les contacts de tout le monde », souligne Marie-Cécile Rivière, présidente de l’AMR 09.
Ce projet participatif, réalisé après la sollicitation du collectif citoyen Ariégeois Les 109 en Action, s’inscrit dans un contexte réglementaire renforcé. Depuis février 2025, de nombreuses communes ont l’obligation d’élaborer un Plan Communal de Sauvegarde (PCS). Malgré la volonté de certains élus d’organiser des formations PCS et se doter de cabinets de conseil dédiés, beaucoup peinent encore à passer à l’acte. « Jusqu’en 2023, la plupart n’avaient pas de PCS obligatoire », rappelle Marie-Cécile Rivière.
Géoresilience expérimente depuis plusieurs années des projets pour sensibiliser maires et citoyens à la culture du risque et renforcer la résilience des territoires. Des dispositifs tels que la réserve communale de sécurité civile et le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM), accessibles à tous, permettent notamment de développer la conscience et l’engagement sur les sujets de crises majeures. « La plupart des élus ont déjà trop de charge mentale pour pouvoir informer leur population au sujet de ces ressources. » rappellent Alexandre Boisson et Marjolaine Gaudard, cofondateurs de Géoresilience. Ils ajoutent : « Les citoyens sont très peu informés en cas de crise, et les élus pensent encore qu’ils pourront toujours compter sur la solidarité locale, mais c’est faux. Il est important de leur faire comprendre qu’ils auront besoin du soutien de leur commune pour faire face. ».
« Ces projets participatifs aident les élus à comprendre qu’ils ne doivent pas tout faire tout seuls, mais ce sont des pratiques qui ne sont pas encore entrées dans les mœurs », estime Marie-Cécile Rivière. « Même quand on n’a pas l’obligation d’avoir un PCS, il faut avoir des formations pour se pencher sur ces problèmes de sécurité ».
Ce type d’initiative constitue une porte d’entrée vers une culture partagée du risque : « Ça m’a donné envie de m’intéresser d’un peu plus près à ce sujet et d’inviter les communes adhérentes à se pencher sur ce genre de projet plus inclusif. » conclut la présidente de l’AMR 09.